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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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[Habitation] Le Manoir Peverell
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Lizzie Cojocaru
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Lizzie Cojocaru, le  Mer 26 Oct - 1:04

on est de ceux qui se collent la cigarette aux poumons
qui se soufflent et se sifflent et s’aspirent et s’inspirent
on est de ceux qui foutent le feu à nos entrailles pour s’amuser
qui s’embrasent et rugissent et chevauchent la même fumée
on est de ceux qui vont libres et seuls
qui ont au port laissé toutes les amarres
tous les rires sentant le lard
l’habitude et la quiétude
on a voté pour la solitude et vole plus haut plus loin
on est pas né-gatifs
on est né-ctars né-cromanciers né-gociateurs ne-ige
on est né je et ça se sent dans les regards froissés
dans les sourires coulissés
on repère dès le premier regard les esprits brisés
les dangereux ceux qui ont su résister
renaître et revivre
qui ont accepté de mourir une fois pour se recréer
qui ont lacérer leurs chairs de vérités jusqu’à pouvoir
réapprendre
lentement
à se regarder en face
à ne pas se limiter à se haïr
à voir un rien au delà du masque
l’endosser en société bien sûr
mais accepter de se voir sans fards
on a lâché prise
on a l’oeil-gadoue et les moeurs aussi boue
on a pissé dans les étoiles
et ça se voit dans un regard
dans une étincelle
un orage
on est né-onous toi et moi
le sens-tu quand l’on parle de tout et de rien ?
de toutes les ponctuations seule l’interrogation se maintient
car elle est la source de toutes nos rivières
elle est le doute et la réflexion et le réapprentissage de soi
parfois on la refuse et l’annihile à coups d’odeur
à coup de saveur
à coup de déconnexions
et parfois je sais que tu l’acceptes aussi
tu dis les cordes et les cadres mais tu sais au fond
tu te poses les questions
tu sais pouvoir un jour voler
une corneille tapie dans ton regard
n’attend que le cri du cor pour s’élancer
tu me parles encore et je sais qu’il faut répondre
je sais que tu l’attends
qu’au delà de la liberté que tu me reconnais tu conserves
des attentes
des fils de poupée
tu crois comme lui pouvoir me guider
je te corrige
lizzie
elizabeth eliza et beth sont mortes
le temps les a fauchées
je m’étonne que lizzie ait su survivre
peut-être n’est-ce permis que par mes dénégations
peut-être sa survie n’est-elle qu’une illusion
peut-être ne puis-je me sentir libre que parce que je suis
ombre
morte
voguant entre les rives des vivants
louvoyant sur leurs souffles et me heurtant à leurs morts
peut-être qu’on s’en fiche au fond
que ce qui compte c’est pas le pourquoi
mais le fait que je sois là
et ce que j’en fais après
tu me poses des questions trop générales j’ai pas de réponse patronne
je suis pas une diseuse de bonne fortune
j’ai pas de recul
j’ai pas envie de te le dire
pourtant mes lèvres se desserrent et je parle sans gêne
ma vie ? se déprendre
la vie ? une guerre permanente
il faut courir après des nuages sans savoir
ce qu’on ferait si on les attrapait
il faut courir après des nuages sans se perdre
dans l’arbitrage concepts-gens
mais il faut courir c’est un impératif

voir voler quand on le peut
et moins fort à moi même
la vie c’est la courte fuite de la mort

you gotta ride your demons to get a head start

et en poursuivant des ombres il faut trouver le temps
de se recentrer sur soi se reconstruire se réapprendre
mais sans jamais respirer
demi-voix
respirer c’est laisser l’inertie te rattraper
si l’ennui te chope les pieds
la mort avale déjà tes genoux
tu m’offres de l’alcool et des clopes
je commence par le rectiligne paquet
ici on ne craque les allumettes mais les existences
et moi j’en attise les malignes fumées
merci
aspirer la clope
comme une renaissance
elle sent son écharpe
je commence par quoi ?
Alhena Peverell
Alhena Peverell
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Alhena Peverell, le  Sam 3 Déc - 22:55

Par quoi ?

Naître,
Renaître,
Connaitre,
Être...


Aimer ?
Torturer ?
Tuer ?


Il y a un miroir noir derrière chaque entrée. Une cruauté impassible dans chaque bouffée de cigarette.
On veut se foutre en l'air, mais on suit le monde comme des chiens. On pense à rien, on s'essouffle pour l'inutilité appelé Bien
Tu te situes où sur le Yin et le Yang ? Du côté des pions blancs ?
Laisse moi rigoler.
J'aimerai voir ta tête quand tu te réveilleras. Que tu comprendras que ce monde est périmé.
Usé, Tailladé, Massacré, Juste bon à être jeté.

Il y a un chasseur et une poupée cassée au milieu de la forêt. Elle est rouge, elle est brûlée, abimée. Elle se teinte à cause des gouttes de sang versées. Celles émerveillées qui tombent sur les feuilles, laissant des traces comme le petit poucet. Pour retrouver le chemin de la maison. Pour de nouveau retourner vers un espoir bidon. Celui qui nous fait avancer, tenir debout mais qui pousse à bout nos instincts. Et dans notre corps, nos parcelles, nos cellules, nos rouages et nos désirs sont bousculés, emmêlés. La vie a prit un marteau et lui a pété les doigts, les pieds. La petite fille ne peut plus courir et elle se fait rattraper par le chasseur. Horrible innocence.
Horrible
Horrible
Sans fin heureuse
Sans échappatoire à l'histoire

« Aujourd'hui rien, tu peux rentrer chez toi. Sauf si ça te fait trop loin, tu peux évidemment dormir dans notre cage dorée. »

La cage dorée. Tout ceux qui ont le blé. Dégout-ée.

« Mais on se voit bientôt, tu commences la semaine prochaine. Après... On avisera. Il y a des choses bien plus sympa que faire du ménage. »

Verre de vin, tout va bien. Tasse de thé, allons sauter.

C'est glauque,
Morbide à souhait
Et c'est à toi de l'imaginer.
Après tout, ce ne sont que des mots.
Des moches, des beaux.
Ils ne veulent rien dire pour ceux qui n'y croit pas.

Symphonie des voyelles,
La vie n'est pas belle.
Juste du temps qui s'écoule.
Un conte amer,
Un concept éphémère,
Ni plus, ni moins.

Fin
Malicia Evans
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Malicia Evans, le  Jeu 22 Déc - 14:19

Autorisation d'Alhena pour poster. Enfin, plutôt une demande de sa part.
RP Unique  F-back

Il y a la lumière
et la noirceur.

Il y a le bien
et le mal.

Il y a la vie
et la mort.

Pourquoi est-ce que tu te laisses glisser lentement dans la noirceur ? Tu perds espoir, tu perds ton envie de survivre, tu te laisses dépérir. Combien de temps que tu n’as pas mangé ? Une semaine, peut-être deux. Tu ne te contentes que de boire de l’eau. Plus d’alcool, plus d’activités physiques. Tu n’as plus la force de faire la fête ou même de garder la tête haute. Tu es pathétique.

Eh, tu es là ?
Restes consciente !

Pourquoi quittes-tu ton squat ?
Tu devrais rester au chaud.

Eh, non reviens là !
Ne pars pas.

Il froid dehors, tu ne trouves pas ? Ah, tu ne trouve pas  ? T’es trop perchée pour ça. Tu n’arrives pas à rester droite ou même à voir correctement. Tu n’arrives plus à rien. Impossible de contrôler tes  mouvements, ton corps se balance de droite à gauche se cognant contre les murs. Ta peau est pleine d’éraflures. La neige tombe sur tes bras nus, tu ne la ressens même pas. T’es trop loin.

Continues d’avancer…
Tu coures à ta perte.

Tu as besoin d’aide,
Va voir quelqu’un.

Qui accepterais d’être auprès de toi,
Tu sais bien que tu es pathétique.
Pitoyable.

Tu n’as plus de force, tes jambes vont de te lâcher. Tu es faible, maigre, ta peau est froide, limite bleue. Une pensée, une personne te vient en tête. Alhena. Elle pourra t’aider. CRAC. Un regard, tu vois la porte d’entrée du manoir des Peverell. Tu te laisses tomber contre le bois de la porte. Et tu murmures Alhena.
Alhena Peverell
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Alhena Peverell, le  Lun 6 Fév - 2:22

RP Asclepius, Evan Evelyne
LA d'Evelyne Accordé

Breath Me

Je ne saurai pas quoi te dire ce soir. Dois-je donc faire comme le miroir de Blanche-Neige ? Te dire que tu es la plus belle, la plus splendide ? Mais après cela, ne serais-tu pas considérée comme la méchante reine ? Bwa, au fond, ce serait presque un peu vrai non ? Non. Tu as raison, ce serait presque insultant pour quelqu'un de ton espèce. Ce n'est pas la même catégorie, ce n'est pas dans le même enfer que vous finiriez. Enfin, si tu ne règnes pas déjà sur le tiens. Qu'on se le dise entre nous, quand on regarde bien, la terre c'est pas déjà l'enfer ? Qui disait que les humains attendaient le Paradis dans un Enfer ?

Tu as raison, ça n'a pas d'importance ce soir. L'extérieur ne devrait pas avoir d'importance en cette nuit. Il n'en a déjà pas eu cet après-midi. Bel après-midi d'ailleurs. La compagnie d'Evelyne en tant que soeur est plus conviviale que tu pouvais le penser. James s'est d'ailleurs comporté plus calmement, peut-être veut-il l'impressionner. Ou la cerner correctement. Enfin, du moins il ne veut pas la brusquer de suite. S'il lui montrait son véritable visage de fou, pour sûre qu'elle partirait en courant. Et comme ce n'était pas le but, il avait été froid mais pas trop. De toute manière, vous deux, vous aviez été occupés avec le bal. Eve avait passé plus de temps avec Elladora qu'autre chose.
C'est étrange de l'appeler Eve après toutes ces années
Gallina ça sonne mieux pour l'instant
Pour tes vibrations
Je sais

Bref, quoi qu'il en soit, tu n'as pas eu l'occasion de mettre les choses au clair. Peut-être parce que tu n'as aucune envie de le faire. Ce serait pas étonnant de ta part ma foi. Quoi que, il y a quelques signes trompeur. Peut-être que la robe bleu sur mesure que tu as déposé sur son lit, est une preuve. Humphf
Non
Lena, met plutôt le rouge bordeaux. Oui voilà, ça fait ressortir plus tes yeux et tes lèvres. C'est charnel, sensuel. Sois Reine. Après tout, tu es la seule digne Peverell en cette soirée. Ta robe est parfaite, enfin, elle correspond parfaitement à ce que tu es, ou ce que tu souhaites être. Je sais plus

Le monde s'évapore, les invités débarquent. Le lune hurle, tu pourrais t'assoir sur son croissant et observer les gens s'entretuer d'hypocrisie. S'aiment-ils vraiment ? On dirait pas, ils le prouvent mal t'as l'impression. Du haut du balcon, tu supervises la soirée. Les robes tournent, les invités sont presque tous arrivés. Sauf ceux que tu espères, aiment-ils se faire désirer, probablement. Tu soupires, même Evelyne n'est pas encore descendue alors que toi, tu as déjà salué la trentaine d'invités.

Les alcools bercent les discussions. Toi de loin, tu regardes tes enfants. Une flûte de champagne saisissant tes doigts, ses effets propulsent tes sens vers l'impassibilité. C'est étrange comme entrée en matière, comme si tu ne savais pas encore comment allait s'écrire la soirée. Pourtant, tout était prévu avec minutie ? Ou alors c'est juste moi, je sais plus...
Je sais pas quoi te dire
te faire écrire
Quand je parle pas de poupée cassée
juste de mondanités
je sais plus parler
Invité
Anonymous
Invité

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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Invité, le  Jeu 9 Fév - 19:27


Une invitation, dans la volière familiale : une occasion, pour un bal, une énième parade. Encore de la figuration, encore une fois, il serait gigolo. Peut-être y trouverait-il, cependant, un certain plaisir ? Il ne pouvait plus danser. Non, mais il venait pour autre chose que la danse. Non, pas la nourriture. Plutôt une présence, la Peverell, qui domine d’ordinaire la salle de classe. La Peverell, indéfinissable, avec ses réminiscences de souvenirs d’enfance.
Les Peverell, car c’était au frère, que les Underlinden devaient leur invitation.
Et un peu à lui.

Après, dans ses jeunes années, encore bambin, il avait bien été vendu, en quelque sorte, à cette famille, pour un échange d’intérêt. Les aristocrates allemands souhaitaient se réinstaller en Grande-Bretagne ? Grand bien leur fasse : qu’ils aillent toquer à la porte d’une des familles dominante. Et voici la rencontre, et voici l’échange.
Dans sa bouche, des souvenirs acidulés d’une pomme croquée.

Elle avait un goût de madeleine, la Peverell… Evidemment, que ça lui ferait plaisir de la revoir, le minot. Elle, potentielle alliée. Fêter Noël en famille ? Hors de question. D’où son caprice pour aller en Cornouailles. Et qu’importe qu’on ne puisse pas déplacer la grand-mère depuis des années, que Maximus a désormais un gosse en bas-âge à charge, qu’Abelricht soit avec Proserpine en France, que le grand-père soit parti en festivité dans un de ses anciens clubs de duel, boire jusqu’à l’aube avec les camarades, que la mère soit encore ailleurs, que l’oncle soit au chevet de sa femme… Ne restait plus que papa, Scarvius et lui. Scarvius, à qui le deuil allait si bien. Sûr que s’il retrouvait celui qui avait massacré sa fiancée à coup de pique et explosé un chandelier, il le remercierait. Et sans lui faire payer les frais de dossier. Si ça, c’était pas de l’amabilité…
Le père, quant à lui, pas trop le choix : Siegfried tenait trop à maintenir les liens nobiliaires pour manquer quelques festivités de cet acabit... Sans pour autant le laisser ostensiblement paraître.

Et lui, entre ses longs doigts, tenait un cadeau, pour son filleul, Adrian, espérant que ça lui plaira, espérant, probablement, qu’il s’amusera peut-être un peu lors de cette soirée…

Il y avait du monde, au manoir. Il y avait du monde, partout.
Une fois les salutations d’usage aux hôtes et grandes personnes, vénérés mages de ces lieux, le voici qui s’éclipse, dans un battement de sa robe au pourpre d’imperator. Lui, volage, volatile, part à la recherche des enfants Peverell, le petit paquet au nœud d’argent dans les mains un peu tremblante, un peu nerveuse : il ne savait pas trop s’y prendre avec… Les gens. Tous. Il ne savait plus. Depuis qu’il ne pouvait plus danser, les fêtes avaient perdus de leur éclat, à ses yeux.

Du coin d’un œil glauque, il observait le paternel, qui jouait avec les mots, les chiffres, surtout. Il cherchait de nouveaux partenaires ? Bah, ça ne le concernait pas : c’était Maximus, qui reprendrait les affaires familiales. Si affaires, il y avait à reprendre. Pour des rentiers centenaires, dur-dur d’entrer dans le monde cruel des industries. M’enfin… C’était pas son affaire, non plus, une fois encore.
Un soupire, et le paquet cadeau qui manque d’être trituré.

Et Scarvius qui préfère jouer à la plante en pot… A se demander comment ce grand dadais timide avait-il pu réussir à devenir Mangenmage. M’enfin…
C’était pas ses affaires…

Nouveau soupire et un battement pourpre, tandis qu’il suit les rayons de lune : plus proche des fenêtres, moins de la foule. Parfois quelques saluts, quelques arrêts, auprès des connaissances, familiales. Il savait être policé, en société, après tout. Il avait été bien dressé. Eduqué. Pareil.

Puis, après quelques escales, voici le port d’attache. Le minot s’approche, léger sourire aux lèvres, pour saluer l’enfance.

« - Bonsoir Adrian. »

Toujours un peu de retenue, quand il était question d’affaires familiales.

« - Joyeux Noël ! J'espère que tu sais t'en servir. »

Un soupçon de liesse dans les mots, tandis que, diligent, l’étudiant tend le cadeau ; pétillements facétieux aux fossettes creusées.
Evan
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Evan, le  Mar 7 Mar - 18:16


   


   
A l'orée d'une nouvelle vie
   


Le monde change constamment. La plupart du temps, l'on suit notre quotidien, l'on se lève, on va faire ce qu'il faut pour subvenir à ses besoins, et la boucle se répète sans qu'il y ait forcément de folie qui interfère dans tout cela. Puis un jour, tout change. Le temps se couvre, les règles que l'on s'étaient établies s'effacent, et tout les acquis volent en éclats. Les remparts se dissipent, le cœur se fragilise, et dès lors, l'on doit renaître, se retrouver, se réapprendre. La vie change constamment, quand notre monde vient à changer.

Cela faisait un mois que le mien s'était trouvé ébranler. Un soir, à discuter dans un bar, d'un seul coup il avait dit STOP, et les secondes s'étaient arrêtés, et le vent ne soufflait plus, et mon cœur avait déraillé, emportant à son bord tout ce que j'étais, tout ce que j'avais cru être finalement.

J'étais un homme qui ne se souciait de rien.
J'étais devenu père.
Père de trois enfants.
Et Elle.
La beauté brune.
Mère.
Cette femme qui avait porté notre fruit. Que j’avais aimé dans des draps consentant.

Vacarme assourdissant des battements de mon coeur, j'avais écouté cette musique, et ils m'avaient dit "Regarde la vérité et lève toi."

Je suis père.

Les jours qui suivirent avaient été compliqués. On ne s'était pas reparlés tout de suite, et j'étais resté dans le flou le plus complet. Pourquoi me l'avait-elle dit ? Voulait-elle que je joue une place dans leur vie ? Je ne savais même pas leurs noms en plus ! C'était horrible, j'étais perdu. Un mage noir face à l'inconnu. Face à lui-même. Mes pensées s'évaporaient sur des continents que je ne pouvais qu'imaginer. Leurs noms, leurs yeux, la couleur de leur cheveux, leur sourire, leur voix...
J'étais devenu un pantin inanimé, qu'un espoir incertain animait.

Les semaines qui suivirent furent un océan de déchéance. J'étais passé par des émotions qui ne m'avaient jamais traversé jusque là. La peur entre autre. Peur que cela soit un rêve, peur de ne jamais les connaître, peur qu'elle ne veuille pas que j'arrive dans leur vie, peur de ne plus approcher la sienne... J'avais été secoué plus d'une soirée, et je m'étais réfugié bien souvent dans l'alcool. J'errais, attendant un signe, attendant une lumière au bout de l'obscurité dans laquelle elle m'avait plongé...

Le temps écrit la Raison qui vit derrière les sentiments.

Je l'avais revue, au-delà d'une soirée aux Trois Balais qui avait viré bien étrangement. L'occamy Doré. Au détour d'une danse à ses bras de Reine, de regards et de mots échangés, j'avais été invité. Verbalement. A venir, le lendemain. Ô jour de Noël, à venir chez elle. Puis la lettre était arrivée, le lendemain, elle m'attendait. De ses lettres calligraphiées, comme un parfum qui m'avait attrapé à son étreinte.

J'étais invité chez elle, au bal traditionnel, de sa famille. Où je pourrais rencontrer mes enfants, nos enfants, me disait-elle. J'étais longtemps resté à observer sa lettre, souriant aux prénoms que je découvrais pour la première fois, que j'aimais déjà comme si je les avais choisis, et je ne pouvais m'empêcher de les imaginer, et elle près de nous à nous observer avec sa beauté froide et puissante, ses yeux d'émeraudes couvrant ce témoignage de tendresse que nous partagerions.

Lysandra
Vesper
Adrian

...

Alhena
Evan
Famille ?

Famille... Espoir ? Désir ? Rêve ? Avenir ? Bien incertain... La lettre faisait mention de personnes de sa famille. J'en avais strictement rien à foutre d'ailleurs. Je voulais voir mes enfants. Ça allait être le premier jour où j'allais les voir. Et rien ne m'enlèverait cela. D'après les dires d'Alhena, ils avaient hâte de me rencontrer. J'étais partagé entre l'excitation et l'angoisse. Je voulais rester moi-même, bien que je ne pouvais avoir l'allure d'un mage noir à leur yeux.

Quelque part j'allais être un mensonge, et pourtant ils étaient ma plus belle vérité. Savoir que je serais en partie une apparence pour mes enfants que je ne connaissais pas encore me tourmentait.

Mon manoir. J'étais dans ma chambre. La fin de l'après midi avait déjà apporté le voile nocturne dans le ciel, la lune se faisait peu à peu une place plus importante sur la scène. Près de mon lit, des cadeaux soigneusement emballés attendaient de savoir où ils allaient atterrir. J'avais été faire les boutiques le matin même à l'heure où elles ouvraient pour éviter le surplus de monde. Et trônait sur mon lit, la tenue que je m'étais choisie.

Un costume sombre, classique et élégant. Je me foutais bien de faire bonne impression aux personnes de sa famille, l'important étant seulement de le faire auprès d'elle et de nos enfants. D'ailleurs je n'avais pas prévu de m'incruster auprès des membres de sa famille, sauf s'ils venaient à moi, qu'ils ignorent tout de moi me conviendrait parfaitement.

J'avais plaqué mes cheveux en arrière pour laisser le vent les bouger à sa guise. Une touche de parfum m'accompagnait sur le haut de mon torse, ma chemise ouverte des deux boutons du haut. J'avais lancé un sortilège sur tous mes paquets pour qu'ils volent à ma suite jusqu'à mon salon. Seul celui d'Alhena était à part, je le gardais dans une des poches intérieures de ma veste.

J'avais été m'occuper de mes deux loups et serpents, m'assurant qu'ils avaient de quoi se nourrir avant que je ne parte. J'avais alors enfermé les paquets dans un petit sac sans fond noir que je portais à la main. Puis j'avais quitté ma demeure, transplanant ensuite vers les Cornouailles.

J'angoissais à chacun de mes pas. Plus je me rapprochais de la magnifique demeure et plus mon cœur s'emballait. Comme si je savais que c'était maintenant que tout s'écrivait, qu'au bout de ma plume, j'allais écrire mes enfants. Graver leur image en mon cœur, les premiers sourires qu'ils m'offriraient, la première fois que je les porterais dans mes bras. Quel inconnu terrible ! Mon corps tremblait mais je m'efforçais de garder la face. Ça irait mieux une fois que je les aurais vus, l'atmosphère serait détendue ! Oui, il fallait que je pense à cela !

Et Alhena.

Oui, et elle. Elle. Je me demandais comment elle allait m'accueillir. Je me demandais aussi si mon cadeau lui plairait, mais je me souciais davantage de l'entente avec mes enfants et ce qu'elle en verrait que de ce que j'avais pu lui acheter. Car quelque part, nul cadeau matériel n'aura jamais autant de valeur que pourra l'avoir une preuve d'amour.

Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Ça aurait été bien plus simple si elle m'avait demandé de les voir sans personne autour. Je ne voulais pas des autres regards, des membres de sa famille qui ne me connaissaient pas. D'habitude je me foutais du regard des gens, mais pas ce soir. Ce n'était pas un jour comme les autres. Et j'espérais, je voulais, qu'il se passe bien.
Les mètres qui me séparaient de l'entrée me parurent interminables. Je pris quelques instants pour reprendre mes esprits, souffler un bon coup. Quand j'aurais franchi cette porte, c'était pour endosser définitivement mon rôle de père. Pas question de faire machine arrière. Un nouvel horizon se trouvait à portée de main...

Une fois mon souffle reprit, j'entrais dans mon nouveau monde. L'intérieur du hall était splendide, et accessoirement bourré de monde. Aucune silhouette ne me disait quelque chose. Je restais un instant sur le parvis, le temps d'observer un peu tous ces gens. Tous habillés chic, j'imaginais que certains devaient être importants.

Je serrais la main d'un homme qui s'était approché de moi, plus par politesse, sans me présenter à lui avec un demi sourire vite effacé. J'avais l'impression de ne pas être à ma place. Comme une brebis égarée attendant son guide. Les escaliers qui s'enfuyaient de chaque côté me rappelaient un peu ceux de mon manoir. Et au balcon, elle y attendait, comme la colombe surplombant le nid de sa beauté divine. Alhena.

Je ne pus empêcher un sourire s'emparer de mes lèvres quand je la vis. Elle donnait tout son sens à la Beauté et à l’Élégance. Un homme l'accompagnait, j'ignorais bien qui il pouvait être. Mais rien que de la voir elle suffisait à me redonner confiance et l'envie de sourire. Comme une brise d'été longtemps attendue qui viendrait embrasser mon visage. Comme si je n'avais attendu que de la revoir. C'est le cas.

Je saisis une coupe de champagne qu'on m'apporte de ma main libre, sans vraiment faire attention à la personne qui me l'avait apportée. Et je m'aventure un peu au milieu de ces gens que je n'ai pas forcément envie de connaître. Je porte bien souvent mon regard vers le haut, et j'emporte mes lèvres aux bulles qui me font oublier l'espace d'un instant, que j'allais entrer dans ma vie de père quand j'allais voir mes enfants, m'évadant dans l'énigmatique splendeur qu'était leur mère...
Alhena Peverell
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Alhena Peverell, le  Mar 4 Avr - 23:04

Les robes tournent encore. Ton coeur tambourine à nouveau.
Tu fuyais au milieu des rues, transpirant de sueur. Les larmes aux yeux, les cheveux ébouriffés.
La ville dégageait une fumée étouffante, et tu t'arrachais la peau avec les ongles. C'était comme si des plumes poussaient,
pour que tu t'envoles
Sauf que tu n'es pas prête à comprendre, à saisir cette chance qu'on t'offre encore une fois
Tu restes coincée dans cette forêt rouge, écarlate, qui te mange le coeur
Mais pourquoi ?

J'ai peur
Oui c'est ça
J'ai peur
Et je ne trouve pas d'autres mots pour m'exprimer
J'ai juste peur
Je suis effrayée
J'ai peur jusqu'aux entrailles
Je ne sais pas pourquoi
Mais j'ai peur de tout
Et j'ai besoin de me répéter le mot :
Peur, Peur, Peur
Peur, j'ai peur, j'ai tellement peur
Ça me vide
Tous les jours
Et je n'en peux plus
parce qu'en vrai, j'ai juste peur
P*tain de peur !
Tu me bouffes la vie
Tu me bouffes l'esprit
J'ai envie de te tuer
De t'achever
Mais souvent, je me demande pourquoi
J'ai peur comme ça
Qu'est ce qui c'est passé pour que j'ai peur
Et de quoi j'ai peur ?
Je ne sais même pas moi-même
Peut être
que j'ai peur de moi
ou que
J'ai peur d'avoir peur
Au final
Je suis juste,
mon propre détraqueur


Et un nouveau monde se créer dans cette sphère,
trop éphémère
Les sourires se tordent dans un discours incongru. Les hypocrisies se frappent de plein fouet. Tu ne comprends pas. Pourquoi tu es ici, ni pourquoi tu restes ici. Prisonnière d'une cage dorée, dont le matériel te plait. Tu as déjà jeté la clé de l'autre côté. Parce que tu es égoïste et que tu préfères fermer les yeux sur cette société.
Foutue Lâcheté

Enfermée dans tes pensées, tu ne vois pas le petit Asclépius passer. Tu ne vois pas non plus ton frère continuer ses conventions et l'entrée d'Evan.
Tu restes là, avec ton destin éteint.
C'est noël, pas comme les autres. En famille, ou presque. Tu ne sais pas qu'il manque un membre au tableau.
Peut-être même plusieurs
mais tu verras, c'est le temps qui te guidera, qui te montrera les pas, où tu devras marcher et tomber.
Verre à la main, alcool qui dévale une gorge pleine d'amertume. Tu repenses au passé, à lui, un peu de temps en temps. Cette haine qui s'est enfouie sous des mensonges et des sorts. Les regards, les lèvres qui tremblaient et cet amour jamais retrouvé. Vous vous étiez gâché, vous étiez des mordus, vous étiez des détraqueurs et vous ne pouviez pas vivre ensemble.
Vous étiez juste un lion et un serpent
Mais pas des parents
Contrairement à lui, celui qui t'observe.

Tu souris légèrement et prends quelques paquets sur le côté. Tu descends doucement les marches, dans l'élégance que tu avais. Tu lui fais un signe, à lui de te suivre. Tu ne vas pas lui prendre la main, il était grand.
Bonsoir Asclépius ! Joyeux Noël !
Un sourire
Merci ! Tu es le meilleur parrain ! Mais je n'en ai jamais eu, est-ce que tu peux me montrer si te plait ? Dis, dis, tu me montres ? Si te plait !

Je suis sûre qu'Asclépius va te guider dans la découverte de ton cadeau, mais uniquement dans le jardin

Une main glacée posée sur l'épaule, réchauffée par les rires de la vie. Les petits qui se chamaillent avec les cadeaux. Les boursoufflets qui courent autours d'eux, puis des petits pas qui se précipitent dehors, manteaux sur les bras. Posant ta coupe, tu lui tends un paquet au jeune homme.
Il est un peu perché
Il vis dans un monde qui n'existe pas
et pourtant si réel, qui collerait presque au tien
Alors tu espères que ça va lui plaire, ce Pyjama Licorne et ces chaussons licornes.
C'était son devoir qui t'avais mis sur la piste, tu t'étais dit que ça lui ferait certainement plaisir. Tu n'avais juste pas les paillettes, mais peut-être que c'était bizarre d'offrir de simples paillettes. Et même, que ces dites paillettes, tu les trouverais dans ses yeux.
Joyeux Noël gamin
Tu t'éloignes, un regard pour lui et pour le père de tes enfants
Tu sors
Il y a aura bientôt une pluie d'étoile
dans leurs yeux
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Invité, le  Mar 9 Mai - 13:19


Du retard ? Où donc ? :mm:
Pis, L.A. du PnJ d'Alhena aussi

Il faisait beau ce soir-là. Peut-être même un peu chaud. Ou alors, c’était juste parce que l’âtre de son cœur avait été ravivé ? Il ne saurait le dire. Mais… C’était agréable. C’était un peu ce qu’il s’imaginait être un repas de Noël en famille. Et il n’était même pas au château familial, ou avec d’autres Underlinden… Il était chez les Peverell, avec son filleul, et le regard de sa marraine qu’il sentait pas loin. C’était presque agréable, maintenant qu’il était presque sorti du monde, tout en gardant un pied dedans : embourbé, comme dans un sable mouvant, ou du ciment.

Il sourit, en tournesol de faciès, façon miroir aux dents découvertes de l’enfant heureux, et s’apprête à amorcer un mouvement ascensionnel, avant de s’arrêter : écoutant des pas, voyant des rires, puis souriant, à son tour, plus détendu. Plus décontracté, ça se sentait dans la tension de ses épaules. Quelques nœuds, quand même présent, toujours des contractions, tant qu’il serait à portée du regard des instances familiales.

Il se redresse, observe la danse des manteaux, les iris dansants avec les boursouflets, puis il se tourne vers Alhena, presque l’œil neuf. C’était bizarre, de l’imaginer mère, mais pas absurde non plus. C’était ainsi, voilà tout.
Avec quelques petites perles de surprise dans le regard, il reçoit le présent, bredouille un « Merci » poli, tandis que la Mater s’éloigne, dans sa grâce du soir.

Lui aussi, s’éloigne : à la fois pour rejoindre le milieu enfantin qui l’attire inexorablement et pour profiter d’un moment d’intimité dans le partage des présents. Il se pose, dans un coin d’escalier, tire le ruban, ouvre la boîte, et de grandes paillettes viennent saupoudrer son regard glauque, face à cette couleur si chair (ou chère) dans la boîte, cette forme familière…
Une licorne en pyjama.

Il sourit et place la tête de la licorne sur la sienne, se sentant ainsi investit de quelque chose d’un peu mystique. Se sentant un peu licorne lui-même, avec cette tête en bosse effilé rappelant son nez, dans un narcissisme réconfortant. Et pis, le rose, c’était vraiment une belle couleur : l’une des siennes en tout cas : l’alliance du saumon et de la souris. Ça faisait toujours de belles associations : croyez-en son sens du style intrinsèque !

Cde sa chair de licorne, il fait quelques pas conquérants dans la nuit, observant l’enfance aux boursouflets, puis rejoint l’entité… Entre espérance et désinvolture. Elle contrastait, entre sa chevelure en plumes de corbeau, sa statue altière, son teint de marbre… Non. Physiquement, elle ressemblait à sa mère ; même dignité d’une princesse tragique, façon fille de Thésée. Mais dans l’attitude, ça se différenciait. Il y avait chez Alhena quelque chose de… Maternel ? En tout cas, on ne pouvait nier qu’elle semblait aimer ses enfants. Qu’elle s’en occupait… Elle leur faisait même des cadeaux à Noël : elle devait bien les aimer ! Il ne l’avait jamais vu les faire pleurer, et il n’y avait pas de chapes de plomb dans l’air… Les enfants semblaient heureux. En tout cas, ils avaient des auras rayonnantes. Et Alhena, aussi, semblait sourire.
Il était sceptique, du coup, dans son observation de l’autre être. Et peut-être était-il resté trop longtemps, devant elle, dépassant le tempo des convenances. Mais ça, il avait tendance à les balayer, si l’on n’exigeait rien de lui.

« - Dis ? On est amis ? »

Dis, tu m’aimes aussi ?

Y avait une étoile filante d’innocence dans ses grands yeux sérieux, laissant dans son sillage des paillettes de désir d’amour. D’aimer lui-même, et d’être aimé. De se faire accepter dans un monde qui s’effondrait sur lui-même.
Il n’attendit pas de réponse, et fila, se laissant distraire par un appel d’Adrian, qui trouva que son pyjama lui allait bien. Si bien qu’il lui demanda s’il pouvait monter sur son dos.
Et Asclépius accepta, de jouer au poney, riant en voyant le regard émerveillé des deux autres, et le rire de son filleul qui d’un seul coup, se sentit élever tellement loin au-dessus des autres, du monde, des gens, des conversations, et des boursouflets dans l’herbe. Seulement le vent dans le sillage, et les joues rougies par la joie de la fête.
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Evan, le  Sam 13 Mai - 17:24






LA d'Asclé et Lhena

J'avançais, le cœur brûlant, criant, ne pouvant m'empêcher de me demander si j'étais à ma place. Là, dans cette demeure, dans sa demeure. C'était étrange. Je n'avais attendu que cela, de la revoir, de pouvoir rencontrer mes enfants. Et là, j'étais en proie à des vents violents, une peur fantôme qui m'habitait, comme si, comme si je me voyais incapable d'écrire leurs sourires.

Alors je m'évadais, dans ce liquide jaune et ses bulles, le petit sac noir contenant les cadeaux de mes enfants à la main. Je fuyais tous les regards de cet attroupement dont j'ignorais tout. Comme si j'avais espéré en venant qu'il n'y aurait qu'elle et nos enfants. A quel moment avais-je pu penser cela ?

J'avais vidé ma coupe sans m'en rendre compte, absorbé à mes pensées familiales. Je profitais d'un serveur qui passa pour faire un échange de bons procédés, troquant ma vide à une nouvelle qui pouvait rassasier mes lèvres avides.

Mon regard se reporte sur elle, dont la beauté m'enlève sur une estrade céleste, et je suis des yeux ses gestes, la voyant aborder les marches avec grâce. Son regard se pose alors sur moi, et je sens un frisson qui me glace, alors qu'elle me fait un signe. Pour la suivre.

Mon cœur loupe un battement. Bien que j'essayais d'être fort je fus parcouru d'un tremblement. Je savais qu'en allant à elle j'allais voir mes enfants, nos enfants. Que je ne pourrais plus souffler après, que s'écrirait la vérité. Leur visage, leurs yeux, leur sourire. Ce ne serait plus des ombres dispersées à mes rêves, mais bel et bien une réalité. Mon fruit. Mon sang. Inconnu depuis neuf ans...

- Champagne ? fis-je à l'égard d'un homme à forte opulence, lui montrant ma coupe au trois quart pleine.

Et quand il me répondit favorablement et me tendit la main pour s'en saisir, je la vidais d'un trait et m'empressais de la placer dans sa main, prenant alors la suite d'Alhena en esquivant ses remontrances. Il n'avait pas d'importance. Juste elle et nos enfants en avaient.

Je restais légèrement en retrait, la regardant de dos, et sa silhouette divine magiquement glissée dans sa robe élégante. Elle suscitait le désir en moi. Depuis le premier jour. J'essayais d'oublier mon cœur qui semblait prêt à exploser, prenant et relâchant de longues inspirations. Je n'avais pas pour habitude d'être tendu, mais dans une telle situation, ça m'était simplement impossible. Trop de choses importantes se jouaient, j'avais irrémédiablement ce soupçon de peur qui m'habitait. Que tout s'écroule et ne me renvoie à mon chemin d'errance, sur lequel je n'avais été qu'une âme en perdition.

Mon regard se pose alors sur une silhouette familière. Asclépius. Je m'arrêtais un instant, étonné. Qu'est-ce qu'il foutait là lui ? Et... Il parlait à... Adrian ? Je restais bouche bée, en proie à un nouveau frisson, un demi sourire parant mon visage comme le ferait l'apparition de la neige espérée depuis longtemps. Mon fils.

J'hésitais à avancer, comme paralysé. Je ne m'étais jamais vu père, et là je l'étais. Je m'apprêtais à l'être, à le devenir. Il n'y avait plus qu'une carte à jouer. Et pourtant je retenais le temps avant de l'abattre. J'observais, silencieusement, occultant tout le brouhaha autour.

Et je voyais Alhena qui remettait un paquet au garçon, qu'il s'empressa d'ouvrir de ses yeux enchantés. J'esquivais, obligeant mes yeux à suivre le petit garçon qui devait être mon fils, incapable de faire le moindre geste, telle une statue de marbre.

Et je la vois, Alhena, ses yeux émeraudes qui me regardent, avant qu'elle ne disparaisse au dehors. L'impression d'être cimenté, le cœur bloqué, fasse à une épreuve que je ne m'étais jamais préparé à vivre. Alors je continue à fixer inlassablement, tantôt la silhouette du garçon que je présumais être Adrian, tantôt Asclépius qui avait déballé son paquet et avait trouvé un pyjama pour le moins... surprenant. Même si visiblement ce dernier l'enchantait.

Et je vis alors les deux autres silhouettes qui manquaient à mon puzzle. Eileen et Regina. Nouveau sourire sur mon visage, devant leur deux silhouettes sensiblement identiques. De longs cheveux noirs comme leur mère et une peau comme la lune. J'étais incapable de les différencier, mais les voir me ravissait au plus haut point.

Je m'apprêtais à avancer quand je vis Asclépius qui embarqua Adrian sur son dos, jouant le rôle de son pyjama à merveille. Et ils s'éclipsèrent dehors, suivis de mes deux filles. Peut-être que ça serait plus simple ainsi ? Être dehors à l'abri de beaucoup de regards ? Peut-être... Alors j'avançais, un dernier souffle long sortait de ma bouche, avant moi aussi de me retrouver à l'extérieur...

Et le monde prend son sens

Alors qu'Asclépius s'amusait à faire tournoyer Adrian sur son dos, et qu'Eillen et Regina encourageaient le garçon à aller encore plus vite, j'allais voir Alhena qui observait tout ceci d'un œil maternel.

- Alhena... Tu es radieuse ! lui fis-je avant de lui faire la bise, posant ma main libre à sa taille.

Puis j'extirpais de la poche intérieur de ma veste son paquet personnel que je lui tendis, pour qu'elle découvre son cadeau.

- Un petit quelque chose pour toi, j'espère que ça te plaira...

Je décrochais mon regard de la belle, le posant sur mes enfants dont les éclats de rires se gravaient en mes veines. Alors qu'Asclépius reposait Adrian au sol, je m'avançais vers eux trois, grand sourire aux lèvres. Je me raclais la gorge avant de parler, comme cherchant ma salive qui avait déjà disparu.

- Hum... Adrian... Eileen ? fis-je interrogateur. Heureusement pour moi, la fillette me regarda en entendant son nom, m'évitant ainsi un malaise. Donc Regina je suppose ?! Je suis Evan, Alhena vous a parlé de moi il me semble...

Les trois enfants me firent d'abord un regard interrogateur, alors que je m'avançais vers eux, les scrutant un à un, imprégnant leurs yeux et leurs lèvres qui s'étiraient avec une légère pointe d'inquiétude. Je les observais s'échanger un regard et ils me saluèrent timidement, d'un "Bonsoir Evan", que je récupérais comme un premier cadeau. Eileen enchaina en me disant qu'ils étaient au courant pour moi, et qu'ils espéraient bien me revoir pour me connaître un peu plus.

Voyant que j'en aurais difficilement plus de leur part pour le moment, je sortais ma baguette, ouvrais le petit sac noir duquel je faisais sortir tous leurs cadeaux soigneusement empaquetés. Ils trouveraient chacun une boîte à flemme, une Crème Canari, des pralines longues langues, des gnomes au poivre, des marque des ténèbres, des insignes Auror, ceux Phénix, des chocogrenouilles, une boîte de dragée surprises, d'autres friandises encore, et, surtout, des feux d'artifice vif d'or et dragons enflammés.

- Hésitez pas à en abuser surtout quand maman ne voudra pas ! leur glissais-je à voix basse avec un clin d'œil, après avoir donné à chacun ses paquets. Ils s'empressèrent de les ouvrir, se demandant à quoi servait tout cela, et moi je photographiais intérieurement la moindre lueur d'émerveillement dans leurs yeux. Je leur expliquais que les feux d'artifice, on pourrait les faire exploser plus tard dans la nuit, et que le reste était essentiellement des sucreries.

Ils me remercièrent avant de retourner s'amuser, comme si je n'avais pas été là. Je restais quelques secondes à les regarder, un sourires aux lèvres que rien ne pouvait effacer. Je tendais alors une main à Asclépius en le saluant, mon cerveau n'étant pas capable de lui demander la raison de sa présence. Et je retournais ensuite près d'Alhena.

- Bon... Ça s'est fait... Ça va me permettre de redescendre un peu cette angoisse que j'avais... Ils nous ressemblent... terminais-je en lui glissant un sourire sincère.
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Alhena Peverell, le  Mar 30 Mai - 20:03

Asclépius, tu es le fils de mes nuits
Petit prince étoilé venu d'une autre planète, tu files à travers les galaxies avec un rire tonitruant
Exubérant, parfois fatiguant, mais toujours bienveillant
Alors dessine moi un mouton quarante-trois fois, enfant
Et je te ferai visiter la voie lactée
Parcourant les terres au dos d'un cheval blanc
On tombera des baobabs et on fera comme ce petit poisson,
On donnera nos écailles colorées pour que chacun en ai une,
On écoutera les arbres chanter
Et même si on fait des sacrifices pour apercevoir des sourires
Au moins,
On ne sera juste, jamais seul
Parce que Oui, on est ami

Le murmure s'envole, il s'estompe dans le vent. Puis le silence se brise, comme un verre s'écrasant sur le sol. Les milles débris écorchent la peau des pieds nus, et l'émeraude donne un cadeau. Tu lui souris et le prend dans ta main. Tu contemples quelques secondes le bijoux. Puis la vie s'efface, elle laisse place à un étrange tableau.

Ils sont en train de repousser

Air étonné, tu te poses des questions. La vérité sort de la bouche des enfants, leurs doutes emporteraient-ils tes propres certitudes ? Tu soupires légèrement, c'était pas le moment pour ça. C'était les soirs de fête, tu avais autre chose à faire. Il revient vers toi et une angoisse monte.
La lucarne du monde s'est éteinte

Oui
Mais pas tant que ça à toi finalement
Enfin surtout Asclépius, c'est ton quatrième enfant après tout

Sourire amusé, vanne, il fallait que tu la dises. Après tout, c'était bien une petite plante qui te l'avait murmuré à l'oreille.
Une plante avec qui tu voudrais danser jusqu'au bout du monde et t'étouffer d'imagination
Un univers fantastique
Un fantasme de rêverie
Les bulles pétillent
Tu lui tends son cadeau, dans un silence
Cette chaine en or, ces significations particulières : E.R.A.A.E

______Prends-toi, trois claques dans la gueule ma fille, pour un truc aussi niais

Tu t'échappes vers les enfants, une de tes filles vient se blottir contre toi
Et cette fois c'est le monde qui s'égare
Les autres s'évaporent
Seule ta chair compte, seul son souffle est indispensable
Et peut-être qu'il y en a d'autre qui viennent vers toi
Et c'est juste un nuage
Le reste on s'en fiche
Ceux qui pensent trop, ceux qui jugent, ceux qui voudraient leur faire du mal
Ils sont dans l'inexplicable incompréhension de l'humanité
Parce qu'il n'y a aucun doute,
Ce que tu ressens pour tes enfants,
C'est bien la seule chose que tu comprends vraiment au final

Il y a quelque chose,
Il y a quelqu'un qui frappe à la porte pour passer un pacte avec toi,
Il te propose la vie,
Et tu lui souris pour dire oui


Un regard s'envol,
Tu verras Asclépius,
La réalité sera un jour aussi belle,
Que cette voie lactée éternelle,
Sur laquelle tu marches,

_________Allez viens on s'arrache


Fin du RP
Peter McKinnon
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Peter McKinnon, le  Jeu 1 Juin - 12:50

Babysitting pour Alhena Peverell (avec son accord)


De sa vie, Peter n'avait vu demeure si grandiose, excepté Poudlard (qui restait une demeure à part). Le soleil commençait doucement à péricliter dans un ciel qui prenait soudainement une couleur rosée, comme s'il était en train de saigner. Métaphore particulière vous en conviendrez mais c'était que la vue de l'énorme manoir dans le couchant donnait envie de s'adonner à ce genre d'exercice ... Peter avait transplané dans le village d'à coté dans une vieille cabine téléphonique désaffectée afin de ne pas éveiller les soupçons et parce qu'il pensait qu'il n'arriverait pas à transplaner directement dans le domaine. Ci et là quelques pétales tombaient des arbres pour venir s'écraser sur son chemin, il était dans l'allée. C'était comme dans un rêve.

Un peu plus tôt il avait croisé sa patronne assez embêtée à l'Occamy Doré, elle avait besoin de quelqu'un pour garder ses enfants. Peter avait donc appris de cette manière que son Professeur d'Histoire de la Magie avait des enfants. Il n'était pourtant pas évident au premier regard que cette femme avait déjà subi les douleurs et les déformations physiques de plusieurs accouchements. Doublement soumis à l'autorité de la sorcière, il avait donc accepté de lui prêter son aide pour la soirée. Le peu d'affluence au cabaret ce soir-là ainsi que le privilège de servir directement la propriétaire firent qu'il quitta l'établissement à dix neuf heures bien avant la fin de son service habituel.

Près de trente minutes plus tard, il était là, à remonter l'allée dans ses bottes de cuir. Comme il savait qu'il allait servir une sorcière au sang pur, il avait revêtu une tenue sorcière traditionnelle : robe, chemise, pantalon, bottes. Le tout en soie et en cuir, puisqu'étaient là ses goûts. Il adorait la soie, elle ne grattait pas, elle glissait sur le corps. Il avait en permanence la sensation d'évoluer dans un berceau, il adorait ça ! Mais ça coutait cher, alors s'il fallait arrondir ses fins de mois en travaillant directement pour la patronne, pourquoi pas ?

Arrivé au niveau de la porte, il ne sut pas très bien comment il fallait s'y prendre pour signaler sa présence histoire qu'un membre de la famille Peverell (ou un de leurs esclaves) vienne lui ouvrir ladite porte. Il s'éclaircit alors la gorge, bien que c'était inutile, il n'allait pas s'adresser à la porte ... Et il sera son poing droit, lequel était emmitouflé dans un gant de cuir malgré la température. C'était qu'il voulait avoir l'air présentable et il ne connaissait pas du tout les mœurs de cette caste qu'il souhaitait tellement rejoindre, or les gants donnaient un air distingué, pensait-il. Il abattit alors son poing par trois fois sur la porte, trois petits coups secs pour signaler qu'il était arrivé. Autour de ses gants, les manches en dentelles de sa chemise blanche en soie ressortaient de sa robe de sorcier noire. Pour n'importe quel manant moldu il aurait eu l'air d'un idiot et pourtant il se voulait raffiné ...
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Alhena Peverell, le  Lun 5 Juin - 20:17

RP Peter

Une jolie musique s'éparpille dans le Grand Manoir. Elle berce les coeurs et les rires. Elle réchauffe le corps à la recherche de la paix. Elle rythme les bêtises, le stress et les elfes qui s'activent. Les gamins vont et viennent dans les pièces, ils te prennent dans leurs petits bras. Ils dansent, ils te font sourire.

Tu aimerais rester ici

Mais une soirée est organisée et tu te dois d'y aller. Même s'il n'y a personne pour s'occuper des enfants. Enfin si... Heureusement que tu as des employés géniaux qui ont assez de bonté pour te dépanner. Tu te recoiffes une dernière fois, léger rouge à lèvre bordeaux. Les émeraudes qui scrutent le reste. Robe noire simple qui arrive au dessus du genoux, décolleté et talons. Tu passes une main dans tes cheveux, tes bijoux claquent les uns contre les autres.
Tu dois rencontrer Mister Machin pour arranger telle chose, et bla bla bla bla
Tu l'emm*rdes ton frère et ses idées. C'était pas possible qu'il le fasse lui-même ? Non, évidemment. Monsieur devait être à l'étranger et ta soeur l'accompagnait pour le coup. Tu grommèles des injures et descend dans le salon.

Tu fais un agréable sourire à tes enfants, tu leur fais signe que c'est l'heure d'aller manger. Un des elfes apparait soudainement devant toi, c'est Jamie. Elle t'informe que quelqu'un vient d'arriver dans l'enceinte du Manoir. Quelques coups résonnent et tu ordonnes à la bête de tenir compagnie aux trois petits Peverell.
D'un pas un peu lent, tu te diriges vers la porte. Tu remets une mèche de cheveux en place et ouvre soudainement la porte. McKinnon se tient devant toi. Tu t'empêches de rigoler en contemplant son accoutrement. Bon d'accord, vous étiez des sang-pur, vous aviez de l'argent... Mais quand même, c'était pas une réception ou un gala de charité ce soir.

Bonsoir Peter, tu as fait bon voyage ? Ce n'était pas trop compliqué pour trouver la maison ?

Tes lèvres s'étirent et tu t'effaces afin qu'il puisse rentrer. Tu lui demandes alors de te suivre, tes talons claquent sur le carrelage. Cela résonne, fait écho à ta voix et les notes en fond.

Je vais te présenter les enfants, ils prennent le repas. Si tu as faim, tu peux manger avec eux.

Tu fais un petit arrêt pour récupérer ta baguette. Tu t'égares légèrement, un elfe de maison te coupe le chemin. Tu lui lances un mauvais regard alors qu'il disparait dans un bruit significatif. Une fois devant la salle à manger, tu pousses la porte et fais un clin d'oeil au brun.
Prêt ?

Peter McKinnon
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Peter McKinnon, le  Sam 10 Juin - 22:00

Peut-être la tenue était-elle de trop ? Peut-être même les sangs-purs avaient-ils abandonné également cet art de se vêtir qu'avaient cultivé longtemps les sorciers ? De toutes façons, Peter ne se voyait pas se vêtir autrement, il ne supportait plus que le sentiment de la soie contre son corps et il n'allait pas porter son uniforme horriblement irritant pour garder des enfants qu'il ne connaissait même pas. Il préférait être à l'aise. Il resta plusieurs secondes devant la porte à attendre que l'on vienne s'enquérir de sa présence, mais cela ne le dérangea aucunement, déjà parce que l'attente ne fut pas très longue et puis parce qu'elle lui permit de repasser dans sa tête des phrases d'accroche pour cette sorcière si intimidante qui était à la fois sa patronne et sa professeur.

- Bonsoir Peter, tu as fait bon voyage ? Ce n'était pas trop compliqué pour trouver la maison ?

Le préfet sursauta légèrement. Il s'était attendu à se faire ouvrir par un elfe de maison. Mais, à l'évidence, la sorcière maitresse des lieux était bien plus cool qu'elle ne le laissait paraitre le reste du temps ... Et la salua poliment en indiquant d'un hochement de tête que son voyage jusqu'au manoir s'était déroulé à merveille. A l'air rieur avec lequel elle l'accueillait, elle devait trouver sa tenue un peu too much ... Enfin, cela ne le toucha pas outre mesure. Elle s'écarta pour le laisser entrer et il s'engouffra dans l'embrasure de la porte. Il la suivit alors dans le hall qui était tout simplement resplendissant. S'il avait eu moins de retenue et d'éducation, il se serait d'ailleurs laissé allé à un petit sifflement impressionné.

- Je vais te présenter les enfants, ils prennent le repas. Si tu as faim, tu peux manger avec eux.

Peter n'avait aucunement eu l'intention d'abuser ainsi de l'hospitalité des Peverell. Et puis, il était en service, il ne comptait pas renvoyer l'image de quelqu'un qui se sauçait sur ses heures de boulots, d'autant plus que ce n'était pas le seul job pour lequel elle le rémunérait. Tout en la suivant dans les couloirs, il laissa échapper un « Oh, ce ne sera pas ... ». Mais déjà, ils arrivaient à une porte fermée que la sorcière poussa en lui lançant un regard espiègle.

Une fois à l'intérieur de la Salle à Manger, Peter ne put retenir son sentiment sur la maison plus longtemps, il était époustouflé ! D'ailleurs, il lui fallut un petit moment avant de poser son attention sur les enfants qui étaient, contrairement au mobilier et aux lustre, la raison de sa venue au Manoir Peverell. Ainsi donc c'était à cela qu'ils ressemblaient. Ils avaient l'air tout mignons et pas spécialement difficiles. Du moins à table, tous les enfants pouvaient se montrer de vrais monstres lorsqu'ils le voulaient ! Peter inclina légèrement la tête dans un salut respectueux, un sourire sur les lèvres. Il ne voulait pas lancer leur soirée sur de mauvaises bases. Et puis, il attendait que son professeur fasse les présentations, en espérant arriver à retenir leurs noms ...
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Alhena Peverell, le  Jeu 20 Juil - 14:56

Un sourire sur tes lèvres. Cela te fait toujours du bien d'être en leur présence. Savoir qu'ils vont bien, que rien ne manque à l'appel t'apaise toujours un peu. Tu t'avances vers eux. Tu déposes un baiser sur une des petites têtes. Tu relèves les yeux vers ton employé.

Peter, je te présente mes enfants. Il y a donc Vesper, Lysandra et Adrian. Vous ferez plus ample connaissance après je suppose.

Chacun fait un petit signe de salut. Ils n'ont pas l'air très bavard pour ce soir. Tu le sais bien qu'ils n'ont pas l'habitude de rester avec des inconnus. C'est toujours ta soeur, ton frère ou quelqu'un qui les connaît depuis leur petite enfance qui reste avec eux. Peut-être aussi, que tu dégages quelque chose de tendu à travers tout cet échange. C'est la première pour eux, mais pour toi aussi. Tu as certes, confiance en McKinnon, mais dans le fond, tu ne le connais pas des masses.

Ils n'ont pas l'habitude d'être seul avec des inconnus, mais ils vont faire un effort afin d'être plus détendu.

Tu lances un regard à ta progéniture. Si Peter ressortait avec une mauvaise image d'eux, ça n'allait pas être la joie à la maison après. Déjà que ta maternité n'était plus un secret, mais en plus si une rumeur affectant ta réputation et ta crédibilité, venait à ruiner le reste. Tu allais grincer amèrement des dents. Il allait manquer des têtes à certaines personnes et les punitions risquaient de tomber.

Je rentrai probablement pas trop tard. Tu as des questions ?

Lentement, tu te rapproches de l'adolescent. En vérité, tu le trouves étrange. Un peu trop lisse à ton goût, comme s'il gâchait une part sombre sans avoir réellement une. Il faisait des efforts pour être irréprochable et ça tu l'appréciais, mais malgré tout, ça te laissait perplexe. Certes, tu es la première à faire cela, mais tu sais très bien pourquoi. Tu te rappelles chaque jour de ce qui t'a amené à être comme ça.
Alors tu te questionnes, sur le pourquoi du comment de son comportement...



Dernière édition par Alhena Peverell le Lun 8 Jan - 6:00, édité 2 fois
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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Peter McKinnon, le  Jeu 27 Juil - 19:59

Directement, la patronne du stagiaire l'avait délaissé pour aller embrasser l'une des petites têtes constituant sa progéniture. Le jeune élève de Serpentard, lui, avait continué à enchainé un pas après l'autre mais était resté à une distance raisonnable des enfants. Le Professeur d'Histoire de la Magie allait d'ailleurs se lancer dans les présentations, Peter retenait son souffle.

- Peter, je te présente mes enfants. Il y a donc Regina, ...

*Ok, elle, elle a un nom de pizza ...*

- ... Eileen et Adrian. Vous ferez plus ample connaissance après je suppose.

Peter n'avait pas de moyen mnémotechnique pour ces deux là, enfin il finirait bien par trouver tout seul plus tard ! Alhena avait décidé que manifestement ce n'était ni le moment ni l'endroit pour les présentations du coup ... Peter aurait bien jeter un regard à ce que mangeaient les petits mais déjà la sorcière d'âge mûr reprenait la parole !

- Ils n'ont pas l'habitude d'être seul avec des inconnus, mais ils vont faire un effort afin d'être plus détendu.

Le regard à l'égard des enfants qui s'en suivit rappela très distinctement au préfet que sa patronne dirigeait d'une main de fer ses salles de classe. Il valait mieux se tenir à carreau au Manoir Peverell. Enfin, au moins le cadre était plus agréable que les vieilles pierres grises de Poudlard, quitte à se prendre une bonne séance d'engueulade, c'était autant sous ces lustres.

- Je rentrai probablement pas trop tard. Tu as des questions ?

Et voilà que la dame s'était rapprochée d'un coup. Les effluves de son parfums parvenaient à présent assez nettement jusqu'au jeune vert et argent. Lequel, devenant soudainement le centre de l'attention, surtout de cette femme aux capacités magiques et au charme particulier malgré leurs différences d'âge, était soudain pris d'une curieuse envie de bégayer.

- Euh ... Eh bien ... A quelle heure doivent-ils aller au lit ?

Et Peter se rappela soudainement que, n'étant pas là pour compter les lustres, il était fort probable qu'il ait un rôle à jouer dans le couché de ces adorables créatures, il ajouta donc précipitamment :

- Ou ... Doit-on les mettre aux lit, si vous souhaitez que ce soit un sorcier qui s'en occupe ?
Alhena Peverell
Alhena Peverell
Responsable MDJ-GHarryPotter2005
Responsable MDJ-G
HarryPotter2005
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
- Occlumens (Niveau 3)


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Re: [Habitation] Le Manoir Peverell
Alhena Peverell, le  Mar 1 Aoû - 22:49

LA de Peter

Tu penches lentement la tête sur le côté. Tes yeux percutent les siens. Un sourire se dessine sur tes lèvres, c'est comme s'il était impressionné par toi. Peut-être que tu fais peur, ce ne serait pas étonnant. Ce ne serait pas la première fois non plus. Déjà la moitié des élèves, ne s'approchaient pas beaucoup de toi, mais en plus c'était doublement ton employé. Au fond, c'était normal qu'il soit un peu effrayé.

Maximum neuf heures et demie. Et comme leur professeur particulier vient plus tard, demain, ils n'ont pas à faire leur devoir ce soir. Je m'en occuperai le matin.  

Tu t'approches d'une petite table sur le côté, tu enfiles ta montre. Un dernier regard dans une fenêtre, ça va, tu étais plus ou moins coiffée. Il fallait que tu t'en ailles bientôt.

Il faut que tu les couches oui. Ils sont grands, ils se mettront en pyjama d'eux-mêmes, se brosseront les dents et tout le reste. Mais le mieux, c'est que tu vérifies qu'ils le font vraiment. Si tu vois ce que je veux dire. Sait-on jamais quels genres de bêtises ils peuvent faire. D'ailleurs je vais te montrer les chambres.

Tu fais un signe pour qu'il t'accompagne, l'elfe t'appellera s'il y a un problème particulier. Tu prends les grands escaliers, arrive alors à l'avant-dernier étage. La première est celle de Regina, des livres sont éparpillés un peu partout. Ils ne sont pas d'une grande culture, étant donné qu'elle n'a que neuf ans, tu fais très attention à ce qu'elle peut et ce qu'elle a le droit de lire.
Ensuite, la chambre d'Eileen ou des dessins volent dans la chambre. Il faudrait que tu penses à les faire ranger quand même. Mais pas de suite, tu n'avais pas le temps. Tu lui montres la dernière pièce, celle d'Adrian. Il y la salle de bain au fond du couloir. Tu lui donnes quelques indications à suivre puis redescend avec lui.

Après avoir jeté un oeil à la cuisine, histoire de vérifier que celle-ci n'avait pas explosé. Tu te tournes vers le jeune homme.

Tu veux que je te montre la bibliothèque ? Nous n'avons pas spécialement beaucoup de choses pour distraire les jeunes de ton âge, dans le manoir. Parce que je suppose que tu ne vas pas rester devant les chambres pendant qu'ils dorment.

Et si c'était le cas, il y avait de grandes chances pour que tu annules ton rendez-vous et reste ici. C'était hors de question que tes enfants restent avec un psychopathe inconnu. Encore ton frère et ta soeur, ça pouvait passer. Mais Peter, tu ne le connaissais pas plus que ça. Un jour, peut-être...
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