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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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[Habitation] Gold Manor
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Theophania Fitzgerald
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Serpentard
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[Habitation] Gold Manor
Theophania Fitzgerald, le  Ven 22 Juil - 15:44

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Voici l'habitation (Très grand manoir) de Kathleen Gold.
Elle peut y poster dès à présent.

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Kathleen Gold
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Serpentard (DC)
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Dim 8 Jan - 22:17

Description temporaire



Spoiler:

Gold Manor est probablement le bien le plus précieux de la famille. Bien que des générations se soient enchaînées pour agrandir le patrimoine, le manoir en Ecosse reste le fief de ce clan qui a bâti sa réputation sur sa fortune. Construit en des temps que les livres d'histoire peinent aujourd'hui à retranscrire, le manoir se situe sur un terrain isolé de l'Ecosse, au milieu de nulle part. Entouré de protections magiques, tant pour repousser les moldus que les intrus, il se compose du bâtiment en lui même et d'un grand parc, semblable à une petite forêt privée.


Dernière édition par Kathleen Gold le Ven 16 Nov - 23:20, édité 2 fois
Kathleen Gold
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Serpentard (DC)
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Dim 8 Jan - 23:25

Autorisation de Leo Keats Gold


RP avec Leo Keats Gold et Hilda Gold

Elle fixa quelques instants le parc à travers les grandes fenêtres de sa chambre. Les jardins de Gold Manor s'étendaient sous ses yeux sans qu'elle ne sourcille devant leur taille imposante. Elle ne voyait pas le privilège qui était le sien. Pouvoir vivre dans un tel cadre, dans ses vieilles pierres dans lesquelles elle ne comptait plus les pièces, ni la valeur du mobilier. Elle qui n'avait jamais quitté les murs de son château à part pour se rendre à Poudlard ne pouvait se mesurer la chance qui était la sienne.

Elle avait parcouru les étages, s'était cachée dans les couloirs et les escaliers durant toute son enfance. Elle ne possédait aucun sens des réalités, des proportions. Rien de ce qui l'entourait ne semblait trop beau. Il ne lui était d'ailleurs jamais venu à l'idée de vivre dans un cadre plus modeste. Elle était l'héritière de l'empire Gold après tout. Implicitement, tout le monde lui avait signifié que ce n'était que son dû.

Mais tu es trop maligne pour croire cela désormais.

Tu t'es réveillée de ton rêve, et découvert le fil du funambule sur lequel tu avançais.
Cadre enchanteur,
Confort matériel et haute société
Prison dorée et Tour d'ivoire.

Personne ne se doutait de ce qui se passait derrière ces murs. Le désert social qui entourait le manoir, les rares maisons qui se trouvaient aux alentours, n'était en aucun cas une compagnie digne de votre nom, et par conséquent, jamais approchée. Tu te rappelles distinctement de la première fois que tu as rencontré quelqu'un à ta taille.

Les elfes furent de bons compagnons de jeu. Seuls éléments du décor semblant petits dans ce décor étouffant. Sorte de famille, aux visages étranges et vêtus de loques, contrairement aux trois seuls humains de la maison, toujours parés comme si un bal allait bientôt être donné dans les grandes salles.

Elfes qui étaient en train de tout préparer pour l'arrivée de leur nouveau maître.
Un sourire vint étirer tes lèvres.
Leo allait bientôt arriver chez lui.

C'est ainsi que tu le voyais. Le manoir était sa maison désormais.
Bien que cela te cause également du déplaisir en y pensant trop,
Tu avais hâte de le recevoir.
Tous n'attendaient que cela.

Un pincement au cœur te saisit cependant, en imaginant ce qui aurait été s'il avait été reconnu plus tôt, et à l'enfance que vous auriez pu mener, ensemble.
Mais vous aurez bien le temps de vous préoccuper de cela plus tard.

Pour l'heure, tu attends dans ta pièce privée, les mains jointes sur ton abdomen.
Une peur sourde s'est installée depuis quelques instants, depuis que ta robe virevolte autour de toi, de bien meilleure facture que tout ce qu'il t'a déjà vu porter.
Contraste criant avec ta chevelure détruite, que tu as essayé de cacher tant bien que mal. Image un peu brisée, preuve de vos déboires.
Il ne t'a jamais vu dans cet univers,
Pomponnée, dans cette bulle de prétention
Et tu espères ne pas le rebuter.

Ton père arrivera pour le dîner,
Ta mère est dans ses appartements et vous boude - et tu pries pour que cela dure.

Un mouvement tout au fond du parc t'interpelle,
Et le souvenir des instructions que tu lui as donné font sens devant les formes que tu devines.
Tu descends les étages et l'attend devant le perron,
En bonne hôtesse.

En attendant qu'il parcoure les nombreux mètres, tu sens ton sourire s'agrandir.
-Bienvenue chez toi.
Shae L. Keats
Shae L. Keats
Gryffondor
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Spécialité(s) : - Métamorphomage
- Permis de Transplanage


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Re: [Habitation] Gold Manor
Shae L. Keats, le  Mar 21 Fév - 11:47

La main tomba avec douceur.
Moite.
Comme toujours.
Tu ne savais pas pourquoi,
Au fond
ça te rendait si nerveux.
Peut-être même plus que la dernière fois.
Peut-être était-ce parce que aujourd'hui tu allais pouvoir voir tout ce dont tu avais été privé.
Ou plutôt
tout ce à quoi tu avais pu échappé.
Au choix.

Un énième verre de whisky servi.
Un énième verre de whisky jeté dans l'évier.
Tu n'osais pas le faux pas.


Et pourtant dieu sait que en aurait eu besoin en cet instant, pour calmer tes nerfs, l'heure du rendez-vous approchait, et les instructions  avaient été vues et revues. Sans arrêt. T'étais plutôt bien apprêté, enfin, neutre dans tous les cas. Pas la grande classe, t'aimais pas ça, mais pas non plus arborant de jogging. Et sobre. C'est sûrement ce qui t'inquiétais le plus. Les tremblements du manques risqeraient sûrement de te gagner dans l'après-midi, mais en même temps tu étais fier de tes efforts. Pour une fois. Et tu avais envie de les montrer à ta sœur.

Un énième verre servi
qu lui fila dans le gosier.


Voilà qui était fait. Tu ne serais pas saoul comme un elfe de maison. Tu avais les idées parfaitement claires, choses qu'elle n'avait pas du voir souvent, juste tu repoussais un peu les effets du manque. De quelques heures.

14h.


CRAC.


tout se matérialisa. l'entrée du domaine, au loin l'ombre du manoir. Peut-être plus grand que ce à qui tu t'attendais. Tu savais pourtant, qu'ici richesse était étalée. Mais déjà, la taille des lieux te surprenait. Nouvelle boule au ventre que tu n'avais pas vu venir, mais qui ne t'empêcha pourtant pas de t'approcher doucement de la bâtisse. Une ombre au loin mais non pour autant méconnaissable, et un souririre fiché sur tes lèvres.

À sa vue.

Tu notes l'élégance folle à mesure que tu t'approches, mais tu t'y attendais,
Et peu t'importe sa robe tant que c'est elle qui la porte.
Sourire qui s'agrandit alors que tu franchis les derniers mètres vous séparant
Moue défaite devant les cheveux meurtris que tu parviens tout de même à distinguer
et sourire à ses mots.

Bienvenue chez toi.

Hochement de tête,
Sans trop savoir quoi dire
Quoi faire.
T'es pas extrêmement à l'aise
les lieux t’apparaissent trop grand
trop beaux.
elle même, majestueuse.
voilà peut-être un bon début.

T'es grandiose.

En soi t'étais plutôt pressé,
de voir où elle avait bien pu grandir
de voir comment on pouvait en arriver à de telles extrémités
en grandissant dans un luxe à vomir.
parce qu'au fond, tu te doutais bien
que le nœud était là.
Kathleen Gold
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Dim 8 Juil - 14:01

RP avec Shae L. Keats et Robert Gold


Passée les grilles ouvragées du parc,
Les renards enlacés et les roses d'acier trop larges pour effleurer ne seraient-ce que les pans de leurs manteaux,
La couvée perdue dans un univers de grandeur, étranglés de dentelles et de capes noires, comme un jour de deuil, le nouveau et l'ancien mélangé dans l'odeur de fer, un peu de sel
Portail et plaie, une terre nourrie d'encens et de regret.
Ils tiennent tes mains, sentant l'odeur d'arbres centenaires, de feutre et de soie.
Rien ne semble avoir changé, en plusieurs siècles,
Des années.

Le souvenir de la dernière nuit ici, des cris et des sanglots rieurs d'enfant,
Est-elle enterrée derrière le parc,
Ou loin d'ici, dans l'océan
Ecartelée par des rochers
Va-t-il lui rendre visite parfois,
Comme il l'a fait pour elle.

Engoncés dans leurs habits, aucun plis ni aucun sourire n'est permit, et pourtant,
Ils observent la figure austère qui se dessine, le château gris
Fort de générations hostiles
D'ancêtres qui ne comprennent pas la génération que vous apportez,
Qu'il ne pourra jamais toucher.
Ils sourient, demandent pour chaque racine, chaque soupir,
Quelle tour renferme de sombre secret,
Quel nombre de femme a-t-il dissimulé.
Ils auront le droit de jouer, c'est tout ce qu'ils savent, aux mains du Chevalier,
L'elfe prendra soin d'eux, c'est la raison pour laquelle tu les laisses au loin, à la lisière des cimes,
Et leurs rires remplissent le terrier,
Les chevelures blondes echo aux tiennes,
Tout en haut des fenêtres,
A être gavée d'ivoire jusqu'à manquer d'air.

Leur donner de nouvelles instructions, une main sur leurs épaules,
Et lentement se retourner.

Il est déjà là, sur les marches, figure droite devant sa demeure vide,
Tu l'imagines, tendu,
Une étendue verte entre vous, plus près qu'il ne l'a été en trois ans et pourtant
Tu as envie de pousser les rivières d'herbe pour t'éloigner, de ce lieu, de
Lui.
Tu en es arrivée à la conclusion,
Que rien de bon ne peut émaner de cette famille
D'ici.
Paradoxe, opposé,
Peu importe, tu ne le laisseras pas approcher.
Il les verra, de loin, tu n'es pas aussi conciliante que l'aîné.e.
L'attente peut commencer, faïence à briser,
Tandis que tu le dévisages, le laisser dériver,
Alors que les autres invités sont en chemin.

*

Vous les avez senti, dès que leurs pieds ont effleuré le domaine.
Des heures à noyer l'anxiété, haletant à la surface d'un verre, un seul, aussi vieux que vous, et une mélodie en claquement de doigt contre les tables cirées a empli l'atmosphère, métronome pour les pensées.

Tic
Un fils suivi de loin, les frasques appaisées pour un temps, une rencontre au sommet et un silence constant. Plusieurs lettres, commencées et jamais terminées, un manoir trop grand et des chambres d'enfants pour adultes déjà prêtes.
Une confusion qui n'est pas de votre fait et des mots qui ne viennent pas, des années dérobées et une rancoeur amère, contre l'imposteur,
Et même contre
La mère
Un flot qui n'a jamais cessé de grandir, jusqu'à laisser un torrent entre le lit
et la chute qui a suivi.
Un visage, un portrait, qui n'est jamais plus qu'une ombre sur la tapisserie.
Il n'est qu'une boîte, un ensemble d'images, de souvenirs,
Une photo prise par ci,
Un jouet oublié dans le jardin d'enfant par là,
Des nouvelles d'une nomination,
Vous voulez le connaître
Mais ce n'est pas plus un fils
Qu'un passant dans la rue.
Et pourtant,
Il est la cause de tout,
D'un manque, est-ce pour cela qu'il le comble, en remède d'apothicaire et bras d'une ou plusieurs nuits
Pour réparer, remplir les propres vides
Hérédité, théorie et nature humaine.
Les et si qui s'accumulent, lorsque le rien de la maison vous détruit
Les soirées à bercer ses pleurs
Les journées à lui apprendre et les mois espaçant chacune de ses visites
Qui ne sont pas.
Et maintenant, les opportunités qui sont succédées,
Sans savoir si donner du temps valait mieux que saisir le moment, une indécision continue qui pèse depuis l'accord,
Les souhaits d'une absente plus fort que les voeux de celui qui reste
Et devoir avancer.
Et soudain, une lettre, une chance, s'il en est
Une nouvelle... et une rencontre
Des survivants
Et une continuité
Des héritiers pour les tableaux
Mais surtout
Votre sang, un fil
Et des enfants qui sans être à vous, le sont un peu tout de même,
Des enfants,
Des petits lui
A chérir, voeu un peu exaucé.

Tac
Et une fille
La seconde, qui a prit le même chemin, l'obscurité des recoins transformée en cauchemar éveillé
Et vous ne cessez de vous demander, si deux êtres qui ont chacun été touchés par votre main
Séparés, loin de vous et tout près
Ont fini au bord du précipice,
N'est-ce pas de votre fait,
La main d'or des légendes a rendu le monde autour d'eux froid,
Et la voilà.
Elle était rouge la dernière fois
Couverte de son sang, de celui qui coulait dans ses veines
Sur elle, ses cheveux, ses lèvres
Vermeilles de l'autre mère
De celle que vous avez haï autant que vous avez dépéri pour la première,
Elle avait les mains écarlate, contre le blason gris et jaune glacé de la maison
Les gouttes contre le parquet
Un meurtre mais pas un crime, avez-vous pensé,
Et première fois depuis le dîner et dernière fois avant la longue nuit,
Elle était restée là, jusqu'à que vous preniez soin de la mettre loin, d'ordonner aux petits êtres de la sauver alors qu'elle était déjà partie, loin très loin,
La fille, pas la mère,
Perdue dans un endroit où vous saviez que vous ne pourriez plus jamais l'atteindre,
Et lui dire trop rudement de partir
Sans savoir qu'elle ne reviendrai plus.
Porter l'autre
Et la déposer dans un lieu,
Creuser, et mettre sinon une croix, du moins déposer la votre à ses pieds,
Jusqu'à réaliser qu'enterrer une nouvelle compagne n'a pas le goût que vous croyiez,
Car libération signifie être sans chaînes, sans geôlier, sans personne
Et soudain,
Vous étiez seul et vous avez souhaité dans une horrible réalisation
Que vous avez été heureux d'être lié à elle
Tout valait mieux
Que
ça

Plus d'enfants, plus d'épouse pour rêver ou mépriser,
Et la grande échappée, toujours plus loin, entouré des murs sombres d'un métier d'apparence et de beauté de cristal
Toujours plus loin, alors qu'elle seule pouvait rendre la chanson audible
Et les instruments pour la musique de la nuit
S'étaient égarés loin de vous.
Tout ce que vous vouliez était désormais
Une entrée dans le jardin, et un nouvel envol, éloigné des condoléances et plus près
Des temps plus doux des photos qui ne bougeaient pas de l'un et des histoires au pied du lit de l'autre
Une double vie en quelque sorte,
Et maintenant aucune d'entre elles.

Et cette lettre, transmise par la cadette de la part de l'enfant prodigue
Puis une note de deux phrases de l'Officielle
Deux phrases et une missive sans destinataire pour trois ans
Etaient si peu mais déjà tellement plus
Que vous n'avez pu retenir
Un sursaut
Et beaucoup plus d'émotion qu'il n'était correct de ressentir.
Un nouveau rendez-vous, un trop plein : les revoir en même temps
Et deux nouvelles additions
Qui recevront sans le savoir, leur plus dévoué
Suivant.

L'attente sur la terrasse,
Fut une torture-appréhension
Une série de respirations hachées - brûlures aux poumons
Et de terreur glaciale hurlant de rentrer à l'intérieur,
Le tapotement du pommeau - aristocrate qui aurait dû rester dans la chambre, apparences trop factices pour le besoin de vérité absolue qui rassemble le fil le plus fin entre vous tous
Vous rassure un peu, ce qui est familier est toujours bienvenu
Et le saut plus douloureux
En espérant ne pas voir la chute.

Un elfe arrive, celui de
Kathleen
Le sien, celui qu'elle s'est offert pour son seizième anniversaire, qui n'a jamais servi qu'elle
Et était-ce ridicule d'être déjà au bord
Au moment de le revoir lui ?
Il annonce la venue de sa maîtresse
Et si

Elle se souvient du decorum, des manières et étiquettes collées sur chaque parcelle de cet endroit
Un protocole suivi scrupuleusement, qui aurait dû être un baume au cœur
Premier avertissement, une formalité qui a brisé
La complicité et un signe.

Et au loin, vous l'apercevez,
Une forme dans une cape trop peu travaillée pour lui aller, une envie de la recouvrir de mérite
Et de si loin, vous vous rendez compte déjà,
Combien elle a changé
Toujours ce port altier, la façon de tourner la tête, de bouger la nuque,
Et pourtant des cheveux laissés sur les épaules autrement, dans vos souvenirs toujours arrangés de la même façon, des petits détails qu'un homme ne devrait pas remarquer, mais qu'un père admirable ne peut que noter,
Ou est-ce seulement parce qu'elle vous a manquée, que chaque élément rejoué dans les moments à passer
Par là où elle a vécu que vous avez été alerte,
Moins attentif que vous ne l'auriez dû, peut-être.
Elle a un peu grandi - vous en avez l'impression
Et le choc est d'autant plus grand
Au-delà du physique auquel vous vous attendiez,
Quelque chose dans la froideur qui a soufflé au moment de son arrivée
Hilda
Semble avoir tout remplacé.

Et c'est là,
Que vous les voyez,
Deux petits, indistincts, à ses mains,
Qu'elle caresse, pour lesquels elle se détourne du chemin,
Et qui s'éloignent aussitôt, surveillé par Knightley
Et tout se brouille.

Ce qui serait logique, serait que
Se soient ses neveux, un peu plus éloignés de Lydia mais toujours vénérables
Qu'elle les aient accompagnés ici, mais alors où serait
Leo
Mais rien ne va ensemble
Car vous avez vu
Des reflets blonds,
Et un seul côté a pu les apporter
Une histoire de sang dans lequel il faut plonger pour démêler tout.

Vous
ne
saviez
pas.

Ni dans sa note,
Ni jamais.
Vous vous attendiez à voir deux suites au fils aimé à distance
Et maintenant
Le double s'ajoute.

Omission, pas mensonge vous le direz vous-même,
Ou plutôt,
Mensonge blanc.
Votre monde s'est de nouveau effondré, la balance penchée
Et l'étrange morsure de ce qui ressemble à une
Trahison, se fait sentir
Vieille âme qui subit
Et une souffrance teinté maintenant d'un espoir encore ravivé par la découverte,
Vite tué par l'éloignement
Et comprendre,
Qu'elle voulait que vous sachiez,
Mais que vous ne les verrez pas.

Elle reste là, aussi immobile que les plantes que vous avez nourri ensemble, droite et stoïque,
Et vous espérez que vous n'aurez pas à chercher le terme que personne ne trouve
Pour les parents sans enfants.
Elle attend votre fils, vous vous en doutez,
Malgré les différences, vous comprenez encore comment elle pense, elle est comme vous,
Vous avez tout fait pour,
Et maintenant, vous avez votre première lignée à guérir et choyer s'ils veulent de vous
Mais aussi non pas deux mais quatre personnes, déposer le monde devant eux, et prier pour que les tremblements que vous ressentez seront les mêmes pour eux, si vous parvenez à trouver les bon mots, et les gestes
Qui rendront justice au tumulte.


Vivre pour le temps qu'il restait
Aimer pour tout ce que vous désirez, pour enfin délivrer un trop plein cru depuis longtemps enterré
Donner tout ce que vous avez
Et prendre
Le peu que vous méritez.

Kathleen Gold
Kathleen Gold
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Dim 23 Sep - 15:21

RP avec Jade Wilder et Goldfather


L'elfe est allé au devant de vous, devant les grilles, parti chercher votre invitée,
Les deux enfants assis à la table du Grand Salon, leurs pieds si loin du sol qu'ils pourraient être en train de jouer au Quidditch.
Tu attends à la place d'honneur, le bout de table en face de la chaise du maître des lieux, la Bête sans conte
Ni sans belle
Ni sans fille désormais.
Observer les sculptures, les grandes colonnes ici et là, dans ce palace d'épines
Et tu ne parles pas de ronces fantasmées qui empêcheraient les dragons de Fitzwilliam de se poser.

Trois ans après, impression de déjà-vu, douce-amère.
Souvenirs d'une enfance marquée de cris et de froideur, de quelques rires et de père
Retour à la maison-étrangère.
Le luxe indécent des meubles et de l'air
Les protections magiques pesant comme le poids très littéral de l'Histoire,
Les renards dissimulés un peu partout, les dorures omniprésentes mais discrètes,
La valeur d'un nom qui a perdu de sa superbe avec sa nouvelle génération.
Peut-être que les successeurs feront mieux.

Tu les observes, mains l'une sur l'autre posée sur la table, de l'acajou, jeune fille
En robe bien trop sophistiquée pour l'événement à venir.
Un autre monde, une barrière de hiérarchie qui a explosé en ces années futures,
Et dont seuls quelques membres encore arriérés continuent de faire vivre le mythe.
Tu as hésité à te mettre en jean pour ennuyer ton père mais tu aimes trop les belles étoffes - de la mousseline,
Pour t'en priver.
Retrouver le confort après des mois de bois moldus
Tu te hais d'en être soulagée.
Les lustres t'ont manquée,
Et même la compagnie, bien que tu nes l'admettras jamais.

Les nuages passent, souvenir d'Edimbourg, comme si tu en avais besoin avec les deux rappels éternels de tes échecs qui resteront devant tes yeux pour le restant de tes jours,
Ou de moins pour encore quatorze ans.
Dans ces moments là, tu aimerais te diriger vers la cave, mais un peu de tenue voyons,
Les bonnes manières n'ont pas été perdue avec ton innocence aux Trois Balais.

Tu n'en reviens pas du b*rdel constant que son tes pensées, tout le temps, sans répit.
Tu espères que voir du monde - pour autre chose que de finir renversée - te fera du bien.
Tu as fait servir le thé, le samovar encore brûlant grâce à la magie de la bonne fée,
Encore une de ces réminiscences oniriques qui ne te quittent jamais ici, dernier songe du temps où tu avais leur âge.
Atteindre que les portes s'ouvrent d'elles-même, à l'autre bout de la table aussi interminable que ta jambe
Cassée par des heures à courir derrière les seules jeunesses du château.

Tu réalises, un peu tard,
Que ce sera la première fois qu'une jaune autre que de reflet d'argent rentrera ici,
Et une grimace tordue d'un sourire un peu sadique vis-à-vis des portraits ronflant à l'étage
S'étire quand tu entends Knightley rentrer, accompagnée
De la jeune femme à la glace.

Bienvenue au temple
de l'Orgueil.
Jade Wilder
Jade Wilder
Poufsouffle
Poufsouffle
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Re: [Habitation] Gold Manor
Jade Wilder, le  Sam 6 Oct - 23:11

HRPG: LA de l'elfe de Kath accordé.


Le grand jour était enfin arrivé. A vrai dire, il n'avait pas mis si longtemps, n'était pas si exceptionnel non plus pour la plupart des gens... mais que voulez-vous, Jade voyait chaque nouveauté comme un grand événement à honorer. Et puis, il faut dire qu'elle était un peu stressée. Rencontrer du monde, ce n'était pas dans ses habitudes à elle, la solitaire au caractère pourtant avenant, habituellement. La vie lui avait apprit à se renfermer et éviter les invitations, pourquoi celle-ci avait été acceptée ? Pourquoi avait-elle signé, sur un parchemin vite envoyé, la promesse de retrouvailles avec une presque inconnue ? Les réponses lui étaient encore plus mystérieuses. Peut-être que pour une fois, elle avait envie d'aller vers les autres, de faire un effort. De ne pas ignorer un énième courrier, une nouvelle main tendue, un dernier espoir.

La rencontre avec Kathleen Gold, quelques semaines plus tôt, avait été peu classique. Jade serait prête à voler au secours de n'importe quel enfant si besoin est, mais en être tant remerciée avait été surprenant pour son caractère qui appréhendait les dialogues avec autrui comme une épreuve à passer. Là... ça avait été plutôt agréable. Vraiment agréable, en fait. Même si, comme d'habitude, elle n'avait pas compté ses gaffes et aurait pu se nommer Reine des Boulettes, le sentiment de gêne ne s'était pas trop fait sentir. Alors pourquoi ne pas essayer ? Voilà la réponse, pourquoi pas, après tout ? Elle avait le droit aussi, non ? Difficile de se persuader d'une telle chose alors que la blondinette se sentait plus bas que terre depuis un bon moment déjà. Pire encore, ces derniers temps. Partir de Poudlard, c'était devenu une idée qui avait prit trop de place dans sa tête pour pouvoir l'ignorer et pourtant... elle y était encore. Par les miracles des mots qui soignent et qui réconfortent sans doute, mais les mots n'avaient pu tuer les épines à la racine. C'était là, attendant patiemment le prochain coup pour grandir et dévorer le peu de certitudes qu'il lui restait.

Sortir lui était nécessaire. Au moins, elle ne passerait pas son temps à ruminer en regardant le plafond, à la recherche de réponses qu'elle ne pourrait trouver qu'avec temps, entrainement et patience. Le besoin d'avoir toutes les réponses tout de suite ne pouvait être comblé et dieu que ça la bouffait. Comme une maladie qui vous dévore de l'intérieur, ce sentiment qui empêche toute normalité dans une vie qui devrait l'être. Jade voulait être comme toutes les filles. Et les autres, elles passaient du temps loin de l'école ou de leurs familles. Elles ne restaient pas enfermées en permanence, profitaient d'une vie bien trop courte et bien trop injuste pour ne pas en récolter les quelques fruits sucrés et juteux. Ces bons moments qui se perdent, se chassent aussi, chasse au trésor parfois bien vaine. C'était l'occasion. Il fallait la prendre.

La date avait été convenue par courrier. Le lieu également, bien que Jade n'en connaisse pas les secrets. Elle avait juste une adresse, qu'elle aurait à peine besoin de chercher puisque Kathleen lui avait dit envoyer un elfe de maison. Difficile de savoir alors ce qui gagnait entre l'impatience de revoir la petite famille et la peur de la décevoir. Elle n'était pas grand chose après tout. Juste une fille, pas très douée d'ailleurs, avec supplément incertitude en bonus. Magnifique.

Pourtant, annuler avait été au dessus de ses forces. Alors, avec soin, Jade s'était préparée. Une robe, relativement longue mais lui offrant un peu de hanches. Elle avait longtemps hésité à mettre un jean, histoire d'être à l'aise avec les deux petits. En même temps, elle n'avait pas trop envie de gêner son hôte. Alors finalement, la robe avait été choisie. Elle était pâle, agrémentées de quelques petites touches de couleur pour la rendre plus attrayante. Des touches, d'un violet qui attire l'oeil, en ceinture et en bracelet. En revanche, ses cheveux étaient restés détachés, ses longues boucles blondes libérées. C'était rare qu'on la voit avec les cheveux détachés. Le contraire lui permettait de mieux se concentrer, du moins elle en était persuadée. A priori, elle n'aurait pas besoin de faire preuve d'inventivité, le problème était tout autre: être soi-même. C'était une épreuve bien plus difficile que tous les tests qu'elle avait pu faire, réussis ou échoués. Et derrière cela, il y avait ce besoin de se prouver qu'elle en était capable. Qu'elle pouvait être normale et se faire des amis.

Comme l'avait promis l'ancienne Serpentard, le trajet n'avait pas été long et Jade n'aurait pu louper le domaine à moins d'être aveugle. Sans même avoir passé les grilles, l'Italienne se sentit... petite. Très petite. Cela se ressentait plus ou moins dans les missives échangées, mais il n'y avait plus aucun doute désormais: son hôte avait une vie très très différente de la sienne. Le doute était toujours présent, mais impossible de faire demi-tour désormais, surtout que quelqu'un l'attendait, comme prévu. Le fameux elfe de maison qui en quelques mots, lui expliqua qu'il allait la guider, étant donné que selon ses mots, le domaine était grand. Relevant ses prunelles dorées vers le bâtiment qu'on voyait au loin, la blondinette ne put s'empêcher de penser que "grand" n'était pas un mot suffisant pour décrire l'endroit. Elle n'en croyait pas ses yeux, cet endroit appartenait vraiment à la jeune femme rencontrée quelques semaines auparavant ? Bon sang, elles ne vivaient pas dans le même monde, la blondinette devait représenter... moins que rien, dans cette classe sorcière. Torturant sa lèvre pendant des secondes qui parurent interminables, elle revint finalement à la raison face à la demande de l'elfe. De Knightley, il s'était présenté, c'est vrai. D'ailleurs, il était vraiment adorable et semblait bien traité. Ça ne l'étonnait pas vraiment, Kathleen n'avait pas l'air d'une tortionnaire, mais avec tout ce que la préfète avait lu sur le sort réservé aux elfes dans bien des familles... ça donnait des frissons.

Ses réflexions ne faisaient pas avancer les choses. Alors elle finit par suivre l'elfe de maison vers la bâtisse, observant les alentours avec les yeux brillants d'une enfant qui découvrirait un tout nouveau monde. C'était un véritable parc boisé, le genre d'endroit dont elle avait toujours rêvé sans jamais pouvoir l'atteindre. Refusant de laisser un silence gênant planer, la préfète ne tarda pas à discuter avec Knightley, lui posant des questions sur la vie du domaine, sur la petite famille, évitant tout de même de se montrer trop intrusive, elle serait prise pour une fouineuse sinon.

Impossible de dire combien de temps prit le trajet finalement. Un bon moment tout de même, avant d'atteindre le bâtiment, lui aussi incroyablement immense. Ce genre d'endroit était à couper le souffle pour la jeune fille qui ne savait où se mettre tant tout ça lui paraissait... irréel. Pourtant il était évident que ce genre d'endroit existait, mais se dire qu'elle y était invitée était assez incroyable à ses yeux. C'est timidement qu'elle posa les pieds dans cet endroit qui aurait presque pu paraître inhabité tant il était silencieux. Bien sûr, il était évident que tout était entretenu mais même avec un boucan impossible dans une chambre, Jade aurait pu parier qu'on n'aurait rien entendu du... hall d'entrée ? Cela semblait être le bon mot oui. Si ce n'est que la taille de ce hall faisait deux fois l'appartement de Jake. Au moins. Soudain, elle fut plus qu'impatiente de revoir Kathleen et les enfants, pour se sentir un peu moins seule dans un si grand univers.

C'est au salon qu'elle allait être menée, d'après Knightley en tout cas. Et où l'attendaient ceux qu'elle avait rencontré quelques semaines plus tôt. A ce moment là, elle ne se doutait en aucun cas qu'ils habitaient un tel endroit. Est-ce que ça aurait changé quelque chose ? Bien sûr que non, mais à présent l'Italienne s'en voulait presque de venir ainsi. Elle n'était tellement pas... et tellement... enfin vous voyez quoi ? Une grande inspiration fut nécessaire avant de franchir la grande porte en bois qui la séparait  du salon. Revoir ces visages un minimum familiers fut un soulagement, immédiatement traduit par un large sourire. Sourire qui se manifestait si peu ces derniers temps, il avait manqué celui-ci. Timidement, elle s'avança, à nouveau impressionnée mais cette fois par les habits de la mère et ses enfants, ainsi que par la "décoration" de l'endroit. Mais bon sang, dans quel monde avait-elle atterrit ? Était-ce un film ? Une caméra cachée ? Ce serait plus vraisemblable. Parce-que là, le tout combiné était plus qu'impressionnant, c'est simple elle osait à peine faire un pas par peur de tout briser. Et pourtant, le mouvement en avant vint naturellement, à croire que les revoir était plus important que ce qu'elle voyait. Ah bah oui, c'était simplement ça en fait. Triturant tout de même ses doigts, la blondinette les observa une demi-seconde avant d'oser enfin parler.

- Bonjour ! Heureusement que j'avais un guide, je ne vous aurais pas retrouvés sinon je crois... Comment vous allez ?

Difficile de savoir comment s'exprimer, si elle devait être plus courtoise ou juste être comme d'habitude. Mais la version simplifiée d'elle-même lui paraissait tellement pathétique qu'elle aurait bien voulu l'effacer d'un coup de gomme magique. Ahem bref. Coup d'oeil à sa montre.

- J'espère que je ne suis pas en retard, je n'imaginais pas que... que ce serait aussi grand.

Eh bien, elle commençait très bien, malpolie va.
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Mar 23 Oct - 17:26

Le bruit des deux grandes portes menant au Salon le plus grand t'atteint avant même que tu ne lèves la tête, un claquement de doigt a suffit à les pousser, mais une poignée de secondes ne sont pas de trop pour te faire réagir.
Tu recules ta chaise et te lèves pour accueillir ton invitée, ta longue robe bleue collant à tes talons. C'est l'impression qu'elle te donne en tout cas, longueur excessive de plus que préhistorique pudeur de cheville.

Tu retrouves avec un certain plaisir - presque excessif - la jeune demoiselle qui a arboré une moustache chocolatée quelques semaines auparavant. Tu ne peux que voir ses yeux ébahis, et tu te souviens du regard de l'ainé.e toutes ses années en arrière. Une barrière infranchissable qui pourtant avait volé en éclat, et une différence tant citée dans tes romans avait soudainement pris son sens.

Grandir isolée n'était pas la meilleure solution pour comprendre sa place dans le monde.

Il n'y avait jamais eu
De longues balades dans les villes pour se rendre compte de ta petitesse,
Et quel bien cela aurait-il fait, rien n'étant jamais aussi glorieux que les décors de théâtre où tu évoluais sans te rendre compte que tu ne faisais que jouer, et quelle actrice de talent tu es devenue.
Un réveil aux bois dormants a pourtant finalement réussi l'impossible.
Les enfants ont besoin
De voir plus grand qu'eux, étoiles ou montagnes
Pour comprendre que le centre du monde
N'est pas le leur.
Et la condescendance a laissé place au sourire presque bienveillant
D'un serpent qui a renoncé à sa proie à force d'avaler trop de couleuvres.

Tu notes sa mise, sa jolie robe, et approuves silencieusement de ses choix, même si en réalité
Tu n'aurais pas été offensée autrement.
Elle se fond dans le décor,
Mais pas complètement
Dans les étoffes
Les postures et le dos
Une sorte de fée qui veut se déguiser en oiseau
Un changement frais dans une pièce qui n'a jamais été aérée
Tu la vois se tourner vers les piliers, et les surfaces polis dans lesquelles vos reflets dansent, seuls indices de la mascarade qu'est le lieu, costumes et mise en scène en place.
Tu tends ta main alors qu'elle s'approche, signe de bienvenue neutre
Ni trop formel ni pas assez
Et le poids du lieu repose dans tes gestes
Comme ceux des mauvaises habitudes.

-Je vais très bien, merci. Et vous ?

Tu hausses les épaules lorsqu'elle évoque un éventuel retard.
Quand tout n'est que loisir et peinture de roses rouges, on ne s'intéresse pas aux lapins.
Tu te tournes vers les enfants, et puisqu'un regard n'est pas indices suffisants, un raclement de gorge semble être requis.
Tu les observes se lever et venir serrer la main de la jeune femme...
Ou alors...
Enserrer ses jambes.

Nouvelle tradition dont tu n'as pas entendu parlé
Les bustes cirés ont presque froncé les sourcils,
Alors que l'étiquette s'est complètement
Éclatée au sol au vol
Déchirée puis brûlée à ce stade.

Tu te tiens là, ébahie,
Prête à réprimaner, quand tu vois l'air de la future - possible - nouvelle chaperonne
Qui parlera des filles rouges dans les bois, en parvenant peut-être à éteindre les sous-entendus quand tu lis à haute voix
- Que vous avez enchanté mes enfants -
Et finalement laisser un sourire naître.

Tu finis par te diriger vers le service à thé, lui demandes sucre et crème sans imaginer un instant qu'elle ne puisse se conformer à la coutume
Avant de verser le précieux liquide dans les porcelaines et la fleur épanouie
Chine dans les détails et Angleterre traduite en Ecosse
Ne manque plus que les conflits russes pour assembler le tour du monde autour de nulle part.

Tu sers chacun d'entre eux, ignorant les grimaces de Fitzwilliam,
Et tend la soucoupe qui vole dans tes mains, petite cuillère et tasse à ton invitée, lui indiquant la place à tes côtés.
Tu vérifies que ton chignon est toujours en place,
Emmêlé depuis des heures en boucles compliquée
Et tu as hâte de retrouver le relâchement qu'elle t'a apportée la dernière fois
En espérant que sa bouffée d'air frais ait fait fondre l'apesanteur qui vous entoure.

-Comment vont les cours ? Je n'ai même pas pu vous féliciter lorsque vous m'avez appris que vous étiez préfète.

La vie t'a apprit
Que sincère, hypocrite ou sarcastique,
Compliment est toujours bon pour démarrer la conversation.

- Mettez-vous à l'aise.
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Re: [Habitation] Gold Manor
Jade Wilder, le  Jeu 1 Nov - 17:12

Difficile d'imaginer quelconque scénario où Jade aurait pu se retrouver dans un endroit pareil. C'était insensé. Seules certaines personnes avaient droit à ce genre de privilège et franchement, elle n'en avait jamais fait partie. Et pourtant, qu'elle l'avait envié... Ce n'était pas spécialement de la jalousie, car l'adolescente ne souhaitait pas priver quelqu'un de ce qu'il avait pour l'obtenir elle-même, mais bien de l'envie. Une envie de mieux, quelque chose de plus grand. Un plus bel avenir pour elle qui ne semblait en avoir aucun à cet instant.

Pourtant, elle était bien là. Si il y avait vraiment un fil conducteur qui décide de toute notre vie, celui-ci la faisait passer par de drôles de chemins. Était-ce pour mieux la torturer, ou bien juste lui offrir une vie sociale qu'elle n'était pas fichue d'obtenir elle-même ? La seconde était plus positive à priori, mais pas facile à envisager non plus. Après tout, elle n'avait pas fait grand chose, juste ce que tout le monde aurait dû faire. Les gens avaient pris l'habitude de détourner les yeux face aux problèmes, ça n'aurait pas dû se passer comme ça. Dans la rue affluente, n'importe quel passant aurait dû arrêter un enfant seul sans accompagnant. Quoique, même elle ne l'avait pas fait au final, trop peu réactive. Avait-elle vraiment aidé en fait, méritait-elle au moins ce genre d'attentions ? Peu certain. Heureusement, ses doutes restaient dans sa tête, car dire tout ça à voix haute lui semblait impossible. Kathleen la prendrait pour... pour quoi, d'ailleurs ? Question dont elle n'avait pas la réponse.

Quoi qu'il en soit, cet endroit était magnifique. Jade n'avait jamais vu ça, pourtant la "maison" - si on pouvait l'appeler ainsi - des Benbow l'avait déjà impressionnée quelques temps plus tôt. Elle faisait décidément de drôles de visites. C'était ironiquement dramatique de se dire qu'un monde pareil s'ouvrait sous ses yeux alors qu'elle était sur le point de le quitter. Ou du moins, alors qu'elle en avait envie, car le quitter c'était une autre paire de manche.

Souvenir de sa discussion avec la directrice adjointe de l'école. Elle ne voulait pas la laisser partir, mais pouvait-elle imposer ça ? Et surtout, la question essentielle, Jade voulait-elle vraiment aller jusque là ? Ce n'était pourtant pas une décision prise à la légère, elle y avait bien réfléchit et ne voyait à vrai dire pas d'autre alternative. Comment pouvait-elle se faire une quelconque place dans le monde magique avec ça sur les épaules ? Comment pouvait-elle espérer une plus belle vie pour sa famille si elle était incapable d'être à la hauteur ? Il suffisait de voir Kathleen, parée comme une reine aux yeux de l'Italienne. Elle était si belle, avec deux adorables enfants et une maison incroyable. Pour le reste, la jeune fille n'en savait pas suffisamment, mais c'était une part de tout ce qu'elle avait toujours souhaité, pour offrir à ses proches tout ce que la vie a de plus beau à offrir... Et au final elle ne leur offrait rien, à part les déceptions qu'elle causait. Mais alors que ses grises pensées ne cessaient de l'envahir, Jade trouva une bribe de sourire en quelques instants. Pourquoi ? Elle était tout simplement heureuse de les revoir. Tout ce petit monde n'avait pas eu bien le temps de se connaitre, mais l'envie de les revoir s'était faite rapidement, surtout après avoir reçu le courrier envoyé par la mère des deux enfants. Quelqu'un qu'elle admirait en bien des points semblait vouloir la connaitre. C'était un privilège aux yeux de Jade, tout simplement. Mais n'allait-elle pas faire foirer ça ? Elle en était bien capable et c'est ce qui l'effrayait.

C'était bien partit, elle commençait avec sa maladresse habituelle. Pourtant, elle tentait de ne pas l'être mais tout ce qui sortait de sa bouche ressemblait à une ineptie énorme. Quel intérêt pour eux que de savoir qu'elle trouvait cet endroit grand ? Ils y étaient habitués ? Oh mon dieu, et si ils le prenaient mal ?

- Je vais très bien, merci. Et vous ?

Stop des pensées, bloquées par une main tendue, qu'elle vint serrer automatiquement. Pas d'offense, mais un sourire qui augmenta un peu plus le sien, plus sincèrement, lui qui était jusqu'alors particulièrement serré. Plus aucun doute n'était permis, elle avait bien fait de venir et ce malgré toutes ses craintes. Plus qu'à espérer qu'elle ne gâcherait pas tout, car cette crainte là ne pourrait pas disparaître avant que la journée ne soit achevée.

- Oui, je suis heureuse de vous revoir...

Petit sourire. Elle était devenue une professionnelle pour esquiver cette fameuse question que tout le monde pose et dont il est d'usage d'y répondre. A force de temps, elle savait comment répondre sans vraiment le faire, en passant par des détours pour éviter le centre même de la question. Car répondre "Non, ma vie est un véritable désastre" n'aurait clairement pas été une bonne introduction à quelconque conversation. En dire suffisamment sans trop en dire, un véritable art de la communication. Pour une fois qu'elle savait faire quelque chose en guise de communication...

Un raclement de gorge interrompit ses pensées, alors qu'immédiatement son regard devenait interrogateur. Avait-elle oublié quelque chose ? Non, visiblement ce n'était pas vers elle qu'allait la remarque sous-entendue, mais vers les enfants. Ceux-là même qui, à peine quelques secondes après se retrouvaient... à lui faire un câlin ? La surprise fit un rapide coucou avant de s'en aller pour ne laisser place qu'à un coeur touché, battant un peu plus fort. Elle avait toujours été proche des enfants. Quasiment élever sa soeur depuis le berceau avait sans doute aidé, mais c'était plus que ça. Durant tous les baby-sittings qu'elle avait pu faire, elle s'était sentie bien, comme plus à sa place dans leur vie à eux que dans celle des adultes, celle où elle était sensée vivre aussi et se conformer à leurs usages. Avec les enfants, tout était plus simple, ces deux bouts de chou le lui prouvaient encore à cet instant précis. Son sourire s'était fait plus tendre, son regard ne quittant pas les deux marmots dans un premier temps. Les enfants avaient vraiment un don. Comment expliquer que ceux-ci aient un tel geste envers elle, qu'ils n'avaient en soi vue qu'une seule fois ? Elle ne savait pas. Mais le fait est que ça la touchait beaucoup. Alors qu'automatiquement, chacune de ses mains venait répondre à leur étreinte par la sienne, elle releva les yeux vers la mère des deux enfants, peu certaine qu'elle ait trouvé le geste aussi touchant qu'elle. Jade n'était pas idiote, elle savait que dans ce genre de milieu, il y avait des codes à respecter. Codes dont elle ignorait tout, mais dont les câlins ne devaient pas faire partie, assurément. Heureusement, la mine déconfite de Kathleen finit par fondre en un sourire qui poussa la préfète à reprendre sa respiration. Elle l'avait coupée ? Assurément. Sans s'en rendre compte ? Visiblement.

Kathleen justement, finit par passer à autre chose en se dirigeant vers ce qui visiblement, les attendaient déjà. Un service à thé comme dans les films, avec tous les petits éléments... dont elle n'avait jamais vu l'utilité mais qui étaient absolument craquants ! Gamine, elle voulait absolument avoir un magnifique service à thé, au milieu des autres paquets contenant quasiment tous une effigie quelconque d'un cheval ou d'un poney. Les temps avaient bien changé désormais, elle qui ne demandait plus rien durant les fêtes, préférant offrir plutôt que recevoir. Jake avait essayé bien sûr, à bien des reprises. Mais il s'était finalement résolu à l'idée de trouver lui-même des idées de cadeaux, malgré les protestations de sa cadette. Les fêtes, drôle de période pour les Wilder, période qui approchait à grands pas d'ailleurs mais... mieux valait ne pas en parler pour le moment.

Les enfants finissant par relâcher leur étreinte, Jade leur offrit un sourire avant de faire quelques pas vers la table, non sans que son regard ne traîne à nouveau un peu partout, admirant chaque élément de la pièce, ressemblant pour elle au plus beau des trésors. Drôle d'idée que de s'asseoir. D'ailleurs, elle ne le fit qu'après avoir choisit un thé sucré, et s'être interrogée sur le goût d'un thé avec de la crème dedans. Sérieusement, c'est vraiment bon ça ? Revenons en à la place, indiquée par celle qui l'accueillait. Et peu après, elle était assise, une tasse de thé fumante devant elle. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas bu du thé, bien plus accro à la douceur du chocolat chaud, mais reconnaissante de ne pas devoir goûter à l'amertume d'un café. En parlant de chocolat chaud, réminiscence de leur précédente rencontre. Elle avait vraiment demandé un chocolat chaud chez un glacier ? Oui, visiblement. Voilà qui augmenta un peu plus son sourire.

- Merci beaucoup !

Mots lâchés au vent, automatisme presque trop enjoué pour le décor. Néanmoins, pour une fois, elle ne regretta pas ses paroles. C'était tout simplement normal. Son regard accrocha la grimace du jeune garçon, visiblement il aimait le thé encore moins qu'elle. Souriant en coin, l'Italienne se pencha légèrement vers lui, chuchotant sans vouloir être vraiment discrète.

- Mon grand frère me dit toujours que je mets trop de sucre dans mon thé... mais c'est bien meilleur comme ça !

Clin d'oeil pour le petit, elle commençait à se détendre. L'idée que cela puisse être mal pris lui passa à peine dans l'esprit. Elle n'était pas de cet univers, mais peut-être que c'était mieux ainsi ? De toute façon, elle était très mauvaise comédienne.

- Comment vont les cours ? Je n'ai même pas pu vous féliciter lorsque vous m'avez appris que vous étiez préfète.

Ah, pas de doute, elle était devenue blême en un instant. C'est bizarre comme sensation, que d'avoir l'impression que le sang quitte votre visage. Était-ce vraiment ce qui se produisait ? Aucune idée, elle n'était pas allée suffisamment loin dans des études physiques pour savoir ça. Toujours est-il qu'elle devait être devenue aussi pâle que les fantômes de Poudlard. Les cours... c'était problématique depuis un moment, mais ce n'était devenu critique que depuis peu. Cependant, elle n'allait pas dire ça hein ? C'était malvenu. Et puis, que penserait-elle ? Comment qui que ce soit pourrait accorder sa confiance à une soi-disant sorcière qui n'était pas fichue de lancer un sort correctement ? Mordant bien fort l'intérieur de sa lèvre histoire de se sortir de là, l'Italienne répondit enfin.

- Hum oui... c'est juste un peu... compliqué en ce moment.

Décidément, elle avait bien du mal à mentir là-dessus, faire comme si de rien n'était. Ce n'était pourtant pas normal, non. Il y avait beaucoup trop de choses qui n'allaient vraiment pas dans les cours. Entre sa professeure psychopathe et manipulatrice, ou encore ses performances désastreuses au moindre contact avec une baguette, il y avait vraiment de quoi désespérer. Secouer la tête, pour replacer ses idées et reprendre.

- Mais merci beaucoup, j'y tiens énormément. Je ne sais pas si je suis à la hauteur pour ça mais ça me plait beaucoup !

Voilà au moins une chose pour laquelle elle n'avait aucunement besoin de mentir, c'était tout simplement vrai. Quant au fait qu'elle soit à la hauteur, elle n'en était pas sûre du tout, une préfète qui n'est même pas au niveau d'une première année n'est pas une bonne préfète. Pas selon elle en tout cas. Les derniers cours d'Enchantements n'avaient rien arrangé à ce sentiment, bien au contraire... et malheureusement, les autres cours non plus. Elle s'emmêlait dans la mélasse là. D'ailleurs, quelque chose l'avait frappée, quasiment en même temps que l'invitation à la détente de son hôte.

- Vous savez... vous pouvez me tutoyer. Je n'ai pas l'habitude qu'on me vouvoie en dehors de l'école...

Ses mots étaient plus hésitants, plus gênés. Elle ne voulait pas l'offenser mais l'utilisation du vouvoiement lui rappelait justement les cours et si elle pouvait s'en défaire, ce n'était que mieux. D'ailleurs, mieux valait ne pas laisser ça traîner trop longtemps.

- Et vous, avez-vous fait partie de la direction à Poudlard ?

En y pensant, elle imaginait parfaitement la jeune maman à ce poste. Pas comme directrice, elle paraissait encore très jeune pour ça, mais peut-être en tant que préfète, qui sait ? Être préfète était une expérience incroyable et l'avait même rapprochée de ses collègues. Surtout un, d'ailleurs... Automatiquement, ses joues reprirent de la couleur. Décidément, ses pensées dérivaient bien loin, ses yeux eux, s'accrochant aux deux enfants à table. La jeune fille avait rarement vu des enfants de cet âge aussi sages à table, ils devaient être habitués certes, mais ça restait exceptionnel pour elle.
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Ven 16 Nov - 21:47

Thé blanc et jasmin
Fleur qui éclot au fond de la tasse et Sinistros au loin
Voilà comment tu aimes tes potions.
Tu prends le thé de laisser infuser, petit doigt levé,
Et regards en biais vers les deux apprentis.

L'un tourne sa cuillère en cercle devenus prédictions à force de se répéter
Air dégoûté qui te fait presque soupirer.
L'heure du thé
Est sacré jeune homme.
L'autre a plus de plaisir à regarder la fleur au fond de sa porcelaine, poupée en joues rouges dissimulées par ses cheveux en tête baissée
Vers le breuvage coloré et la fleur odorante.

Tu n'en revenais pas qu'ils aient eu un geste aussi spontané tout à l'heure
Aussi peu
Programmé.
Ta propre enfance avait été conventions
Traiter
Avec ta mère pour être la petite automate en belle robe qu'il faut remonter quand
La fatigue et la gêne se sont installées.
Et cela te déstabilise, te renvoie à des peurs
D'être une nouvelle Consœur, la relève de la fratrie infernale
Blondes et froides.
Tu veux qu'ils soient au-dessus,
Mieux que les autres
Mais sans les écraser
Eux comme ceux qui les entoureront.
Cette expression d'affection est peut-être bienvenue après tout
Une embrassade, ne pas tuer
Ce qui vient à peine de naître serait peut-être la première grande différence que tu voudrais leur
Offrir par rapport à ce que tu as reçu.
Mais hors de question que cela devienne une habitude, il allait falloir
Y remédier.

Compte rendu ainsi fait, tu reprends le temps d'écouter la jeune invitée.
Tu la vois sucrer son thé, beaucoup trop
Elle te rappelle une autre jeune femme aux cheveux de blés qui n'aimait pas l'eau parfumée.
Tu commences à siroter la tienne, dans laquelle tu n'as mis qu'un petit morceau d'or blanc doux.
Cela lui passera sûrement,
Polir la pierre brute pour en faire un diamant
Qui aime les meilleurs choses que l'existence puisse apporter :
Les excès.

Sa mine tombe cependant comme pluie à Dundee
Quand le sujet de Poudlard arrive sur ton tapis aussi épais que tes mauvais souvenirs dans cette école.
Hum, tu ne t'imaginais pas qu'elle aurait eu ce genre de soucis,
Des lignes déjà marquées sur le front, et tu te demandes si les larmes suivent
Celle qui enlaidissent les yeux et creusent le visage, comme la tutrice te disait.
Mais on disait bien de la Bohème qu'elle était magnifique quand elle pleurait, on vous comparait
Voilà peut-être pourquoi
Tu es sublime à présent.

Tu la vois tenter d'éluder
Et bon dieu, que le noir ressort sur cette couche dorée
Parce que la subtilité n'est pas son fort.
Mais touche de sincérité tout de même : affection pour le bourreau.
Tu ne peux que comprendre
Après tout, Madame Déficit a bien dit pardon au boucher
Comme si tu prenais des gants pour ceux qui te marchent sur le pied.
Une sorte d'attraction vers ce qui fait mal
En étant convaincue que cela nous fait du bien.
Voilà pourquoi tu es ici après tout.

Tu cherches déjà à comment changer de sujet
Parce que tu n'es clairement pas en position
D'égayer ses pensées
Et trop prudente pour demander l'autorisation de l'aider.

Mais elle te coupe encore
Plus en phrase mais en rêverie.
Elle veut que tu la tutoies,
Et elle te dit 'vous' dans le prochain paragraphe.
Tu penches la tête.
Vous n'avez que trois ans de différence
Un océan dans ce monde certes,
Mais tu étais oie aussi il n'y a pas si longtemps
Certes, plus cramée que blanche comme elle,
Mais tout de même
Mettre une telle distance n'était pas ce que tu voulais.

Vas pour tu.

Et puis, tu vois bien que cela lui fait plaisir.
Sujet sensible à ce que tu vois
Eh bien, en bonne hôte que tu es
Tu vas acquiescer.

Puis, une question surgit de nulle part,
Les attaques surprises des romans et les dagues dissimulées dans la manche
Ou tout simple un toast trop puissant
De verres qui s'entrechoquent pour partager le poison.
Tu as l'impression d'être ivre d'un coup.

Est-ce que tu as fait partie de la Direction ?
Comment dire que oui
Plutôt bien,
Participer en tournant en rond
Dans les couloirs et être activement au plaisir de l'école.
Tu en aurais sûrement plus fait si la source de tes activités ne s'était pas envolé en même temps que sa dignité.
Regard en biais vers les enfants, une fraction de seconde.
Peut-on parler de fin de service ?
Tu n'es pas un livre ouvert, tu es tout en couverture
Sûrement pas le genre que beaucoup s'aventurerait à lire
En ayant parcouru la quatrième de couverture.
Comme le Directeur d'ailleurs
Passer sur le dessus car les gravures sont belles et les pages soufflées à la feuille de ton nom
Mais les premières failles passer,
On repose sur l'étagère en appuyant en bien
Et heurtant le contenu, remplies de pages déchirées.

Tu écartes la tasse de tes lèvres en retenant la fleur de se déverser - une robe et un cru pareil, ça ne se gâche pas.
Tu reposes d'abord du bout des deux doigts sur la soucoupe restée en orbite dans ta main
Et repose le tout en essayant de rester droite et délicate.
Et secouer la tête sur le ton de la conversation
Parce que tu as déjà le teint trop blanc du fait du manque de soleil,
Tu ne vas pas perdre tes couleurs comme les siennes se sont échappées.
D'ailleurs elles lui reviennent peu à peu
Cela aurait été dommage d'aller en hiver avant même d'être passé par le printemps dans votre rencontre.

-Jamais. J'étais loin d'avoir les qualités que tu as pour être retenue.

Tu lèves ta baguette quand tu vois que tout le monde laisse sa tasse à l'abandon
Et comme il n'est ni goûter ni anniversaire de quiconque,
Tu lances les soucoupes rejoindre les cuisines.

Fitzwilliam a l'air aux anges d'ailleurs,
Aloyisia un peu moins.
Il s'agissait de l'invité désormais.
Voilà pourquoi seules les tasses et non le service entier
Se sont envolées.

Ne t'inquiète pas, il reste encore du thé si tu en désires. Il suffit de demander. Les gâteaux vont bientôt arriver. Ils sont surtout pour les enfants, mais n'hésite pas à te servir.

Quelques instants plus tard, les plateaux arrivent sur la table;
Cela doit sûrement lui rappeler le banquet
Mais cela est la coutume chez les sorciers avec des elfes
Tu n'en es pas perturbée.
Hum.
Tu as peut-être légèrement trop insisté
Auprès de tes petits amis sur le fait que tu recevais quelqu'un.
Parce que les scones et autres gelées sont ordinaires
Mais pourquoi y a-t-il au moins cinq sortes de pâtisseries française ?
L'héritage de ton arrière-arrière-arrière- on va s'arrêter là - grand père ne t'a jamais marqué
Parce que ce n'est pas parce que les Karinine ont décider de se reproduire dans toute l'Europe que tu es censée avoir développé
Un goût particulier pour les ''madeleines''
C'est un prénom, te souviens-tu
Heureusement qu'une marée d'eau vous séparent de ces gens là.

Cependant, les exclamations surprises - et ravies - de deux oursons finissent d'apprendre à boucle d'or que le festin est arrivé
Et il faut bien garder la face, tu commences à proposer à tous les mondes de chaque petits mets, en espérant que tu n'auras pas à les présenter,
Parce que cela commence à devenir longuet.

-Tu as de la famille en Grande-Bretagne ?

Question à dix millions entre la coupure de couteau vocale d'Ecosse et la délicatesse des mots sucrés d'Italie.

-Tu m'as parlée d'une sœur la dernière fois. Je ne me souviens plus, elle est plus âgée que les enfants, mais de combien exactement ? Ils se croiseront peut-être à Poudlard, qui sait ?

Parce que tu te souviens toujours de ce que te disent les gens intéressants.


Dernière édition par Kathleen Gold le Mar 20 Nov - 8:54, édité 1 fois
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Re: [Habitation] Gold Manor
Shae L. Keats, le  Sam 17 Nov - 3:44

Réponse à Kathleen
rp en parallèle avec celui de Jade.
LA accordé à Kath
dernier post.


Quatuor désaccordé relié par les fils usé de la patte traînante de la peluche de Tim, frottement insupportable sur la domination matérielle de l'allée au bout de laquelle commence à se dessiner la bâtisse insupportable dont les murs reflètent les moindres
globules blancs-globules rouges
plaqués or.

Les gosses ont vu Icare chuté, depuis le labyrinthe familial dans lequel je les avais coincés. J'avais essayé de leur raconter, d'expliquer. Les peluches comme ancêtres, porteurs de tous les péchés que l'esprit enragé se plait à imaginer. Mais ils n'avaient pas vu d’intérêt à un second grand père. Les mondes de chimères n'avaient jamais cessé d'être plus intéressant, et les avaient ré accueillis dès que mes mots eurent achevé de s'étouffer. Le gravier crissent sous les semelles de plombs alors que les formes se font de plus en plus distinctes. Mère de famille, traînant des chiards et un père qui se laissaient guider, je marchais toujours de ces mêmes trois pas en avant, tandis que le grand père traînait dans son sillon les petites mains des deux héritiers de son empire de sable.

Volonté de le rabaisser par sa simple présence, ou réelle recherches de paix, James Keats marche à mes côtés, je ne sais rien de ses intentions mais je n'ai pu lui refuser cette petite réunion de famille. Goût amer de lui avoir arraché ses petits enfants pendant près de deux ans, et volonté de retrouver l'équilibre -suffisamment éraflés pour nous comprendre- Quant à l'autre, Goldfather, c'était différent. Aucune recherche de nouveau lien paternel de ma part, seulement l'absence de volonté de le priver du peu de sa descendance qui tient encore sur deux jambes. Les excuses à demi-mot avec James avait suffit à me rendre un parent suffisant.

Alors je visse mon regard sur les graviers, évitant d'admirer. La dernière visite avait vu les remords s'étouffer, grâce au temps, mais la claque du non-patrimoine difficilement avalée.
Le corps encore en braise en avait été marqué.
La pointe au cœur restait encore maladroitement étouffée. L'envie naissait et la culpabilité pour le parent substitut, envieux d'un monde où il n'existerait pas. La petitesse de Polybe face à la tour d'ivoire glacée. La louve chassée par l'aristocrate.

Vos trois silhouettes se détournent alors, et un sourire discret à te savoir de mon côté. Les enfants maudit d'un père meurtri. On se croirait revenus dans nos livre pour enfants. Le comte Olaf attendant les pauvres orphelins sur les marches de sa demeure. On pourrait en rire, en essayant vraiment. Mais j'en ai pas envie. J'entends les pas ralentir derrière moi, je sais que les chocs seront durs à encaisser. Mais je suis le lien entre l'or et le zinc. La mère, l’aînée, les épaules pour cette journée.
Alors je les encourage discrètement, et les mains enserrent celles de James.
Alors que je fais le premier pas vers toi.

Kath, voici James. Papa, voici ma sœur. Première couche de glace brisée et les regards qui s'attardent sur les petites têtes, nouveau lien qui frappe alors que les mots assèchent la bouche. Encore d'autres enfants à préserver. Et mes neveux.

Ne plus trop savoir que rajouter, je fixe doucement tes enfants, faisant réellement attention pour la première fois. La tension est palpable. J'peux sentir la boule d'angoisse enfantine dans mon ventre, celle de ne pas vouloir décevoir celui qui n'a aucunement le droit de juger. Je pense aux années de creux, je pense à James, derrière moi, qui pour une raison inconnue a décidé d'être là.
Mais je crois que je l'en remercie.
Et t'adresse un sourire.

___________



Il sent ses mains devenir moites aux fur et à mesure des pas. Il n'aurait jamais pensé mettre les pieds ici, même si il se doute qu'il n'y sera jamais le bienvenue. Mais il n'est pas venu par provocation. Ni étaler la relation qui l'unit désormais à sa fille. Bien que l'envie ne lui ait pas manqué. Il ne peut s'empêcher de ressentir une rivalité avec cet homme qui lui apparaît austère et froid, et une certaine inquiétude à l'idée qu'il pourrait lui être préféré par la seule personne qu'il ait encore. Et pourtant il y a peu de rancœur concernant les relations qu'il ait pu avoir avec Lydia, mais du ressentiment quand à la façon d'avoir refait surface dans la vie de Shae. Faisant briller à ses yeux un monde que lui même n'avait pu lui offrir.

Il est venu pour elle aujourd'hui pour la soutenir. Il n'a jamais su réellement ce qu'il s'était passé pour que sa famille vole en éclat il y a deux ans. Shae n'avait rien dit, juste disparue. Au point qu'il en vienne à la croire morte. Et pourtant, un matin elle a refait surface. Avec toujours ses mêmes bambins sous les bras. Il se doute que cette journée ne sera pas facile. Alors il accompagne sa descendance jouer le joli portrait de famille. Dont il veut faire partie.

Il sent les mains des enfants se glisser dans les siennes, et relève la tête, apercevant au loin la silhouette d'une femme, et celles de deux autres enfants. Il interroge Shae du regard mais elle ne le voit pas. Concentrée sur le tableau qui s'offre à elle. Alors il avance lentement vers le premier choc familial d'une longue série.

- Kath, voici James. Papa, voici ma sœur.

Son souffle se coupe brièvement alors qu'il découvre une partie de la vie de Shae. Aussi opposée par le physique que la posture à sa sœur. Elle semble avoir ce port altier qu'il reconnaît comme hérité de l'autre dont il se refuse à appelé par son nom. Qui restera à jamais l'Autre. Il ne s'avouera jamais qu'il le jalouse un peu.

Il avait fort heureusement déjà entendu parlé de Katheleen, mais Shae n'avait rien dit quant aux deux autres pairs de jambes imprévue. Et pourtant le silence s'éternise. Shae semble déboussolée, alors reprenant un instant le contrôle de la situation, il entre en scène.

- Enchanté. Et voici Enzo, l'aîné, et Timothy le plus jeune.

Les enfant comprennent que l'ont parle d'eux. Ils ont beau avoir l'air effronté qu'on les enfants de cet âge, ils restent silencieux, observant leurs cousins du coin de l'oeil. Il comprend que la situation s'éternise.

- Nous devrions y aller. Il est temps.
 


Dernière édition par Shae L. Keats le Mar 25 Déc - 12:46, édité 1 fois
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Sam 17 Nov - 20:08

RP avec Shae, James Keats et Robert A. Gold

L'arrivée de plusieurs créatures au domaine a toujours fait partie de ces liens inexplicables qui t'unit à cette terre, sentir chaque foulée
Chaque étranger
Qui ose dérober le tapis sous tes pieds, le parquet de gravier et de pépites dorés que tu cherchais enfant
Des heures à parcourir ce parc
Ces arbres
Avec le bruit à trois temps de l'énigme - à la fin de la journée
Des bras et un visage moins tirés qu'aujourd'hui,
Que tu devines devant les marches de la demeure.

Tu as senti ton souffle se transformer en arrivant
Seul dans ce palais qu'il s'est créé, tombeau où il a décidé de s'en-terrer
Lâche et pourtant, centre de ton monde
Depuis que les repères se sont brouillés, que celui qui t'avait éveillée est reparti dans le chemin de ronces en te forçant à attendre ta peine centenaire sans pouvoir fermer les yeux.
Une douleur d'arrachement, un déchirement entre Electre, Iphigénie et sombre engeance de Médée
La dépendance, la déférence et le ressentiment
Pour un homme qui devrait faire naître
Seulement ton épanouissement, et non des sentiments
Aussi déstructurés.

Tu avais commencé à dire aux enfants de s'en aller jouer, loin de cet endroit, sous la surveillance du meilleur substitut que tu avais trouvé pour le moment
Un Chevalier aux oreilles de lapin
Créature de rêve pour un conte de l'Autre Côté
Et cet univers leur arrache déjà les prémices de l'émerveillement.

Mais cette présence ressentie s'intensifie
Lien magique inexplicable qui continue de te rappeler
Te rabaisser
A la notion de Fille De
Alors que tu te sens
Trahie
Salie
Tu as l'impression d'être celle qui est illégitime dans l'histoire
Et les livres n'en feront jamais mention
Des pages blanches et glacés, Bible d'une famille enroulée dans ses parures
Sans jamais réussir à faire briller
Lustre perdu de luxure depuis quelques années.

Tes enfants t'observent, intrigués
Et enfin, quatre silhouettes se dégagent des cimes.
D'abord, le visage maintenant connu mais toujours déstabilisant de
Ta sœur.
Tu la salues d'un sourire qui n'atteint pas tes yeux mais qui reste sincère
Seul éclair de spontanéité ici, dans ces lieux hantés par les fantômes
Du passé et que vous ne cessez de créer
Canterville dans les placards et Goules-épouvantards
Qui affament les Détra-qués-coeurs.

Les petits te semblent bien grands,
Peut-être parce que les tiens sont minuscules
Et tu baisses la tête comme jamais pour les dévisager
En essayant de paraître amicale.
Puis tu relèves la tête aux paroles de ta sœur
Etait-ce encore un relent de mauvaise habitude
D'ignorer les passants
Ceux qui n'agrippe pas ton attention aux premiers abords
Parce que tu avais à peine remarqué celui qui se tient entre les deux
Neveux.

Kath, voici James.

James.
Coup de vent vers la soeur alors qu'elle épele
Et une respiration trop tranchante
Pour être contrôlée.
Tu as beau le haïr - tu aimerais -
Tu sais
Que cela va le détruire
Et tu demandes
Comment elle fait pour ne pas le voir.
Parce que tu as l'impression d'être la seule consciente
Du pouvoir de cette femme et le souvenir de sa mère
Qu'elles détiennent sur ton Père.
Tu l'entends parler
Et tu découvres cet homme
Le vrai Etranger dans la plaine.
Ta belle-mère en anticipation aimait les bruns
Et les hommes charismatiques plus que beaux.

Tu n'éprouves rien pour cet homme
Rien de mauvais, en tout cas.
Ta haine mal placée se dirigerait vers les tombes de toute manière.

Tu finis par lever la main, bonne manière
Et une certaine trace d'amitié
En tête alors que tu lui serres la main.

Mr. Keats, bien sûr.

Hésitation, parce que dire que cela serait un plaisir serait mentir
Mais rester sans rien dire
Parait inconcevable.

Merci, pour la femme à mes côtés.

Pas un regard vers la concernée, admission trop chargée
De sens pour l'assumer
La lâcheté venant évidemment de celui qui a tout envoyé valser
Tellement plus facile d'esquiver quand une cible se présente.

Tu te penches un peu vers tes neveux, en apprend les noms déjà vaguement évoqués
Et premier sourire vraiment ravi de ta part.

Bonjour. Je suis heureuse de vous rencontrer. Voici vos cousins. Fitzwilliam, et Aloyisia. Mais vous pouvez les appeler William et Aylee.

Première considération que tu accordes à quiconque
Tu aurais écorché vif
N'importe quel autre être vivant ayant l'indécence de les couper
De moitié par leurs noms.
Mais ces enfants
Sont déjà trop installé dans ton coeur de nouvelle mère
Pour être si glacée.
Ta gentillesse surprend même tes enfants,
Qui n'entendent ces surnoms que dans l'intimité la plus stricte
De la minuscule maison sur le Chemin loin de tes perverions
Si éloigné de ce palais qu'ils regardent avec envie
Et tu es d'autant plus convaincue qu'il faut les protéger
De la poudre aux yeux
Canon qui ne demande qu'à exploser.

Ils s'approchent déjà de leurs semblables,
A peine plus petits que l'elfe
Et tu espères qu'ils s'entendront bien
Ils sont d'une nature tellement plus ouverte
Que la tienne à leur âge.

Et un rappel à la réalité, en la présence Keats
Soupir et hochement de tête.

En effet. Suivez-moi.

Alors que tu souhaitais garder les enfants loin
Tu n'as plus d'autres choix que de les présenter
Et il était temps
D'assumer.

***

Une réunion se forme sur le sommet de votre domaine
Un attroupement, un noyau dont vous ne faîtes pas partie.
Vous ne vous êtes jamais senti aussi seul de toute votre vie.

Vous restez stoïque, droit
Seul comportement à adopter en attendant les invités, les accueillir sur le pas de la porte comme on vous l'a appris, et ne distinguer au loin qu'un brouillard où les voix ne vous atteignent pas, juste essayer de deviner
Ce qui est en train de se passer.

Puis, du mouvement
Votre fille approche en premier, résolue et distinguée du reste de la foule
Un élan de fierté envers elle, cet amour inconditionnel qui unit
Votre âme et la sienne depuis qu'elle est née
Bon père, parfait
Entaché d'une hérédité impossible à laver.

Vous voyez avec stupeur et une joie incontrôlable les deux autres invités surprises
Petits-enfants cachés, approcher avec elle,
Vous distinguez
Leurs cheveux bouclés, leurs nez,
Leurs fossettes
Et essayez de discerner des traits familiers
Vous êtes paralysé par cette vue qui emplit
Chacune de vos cellules en avant, impatiente de serrer peau contre peau
Leurs semblables.

Puis plus loin, une femme
Et vous ne comprenez pas.
Pourtant, elle avait dit dans sa lettre
Qu'il serait là. Impossible de savoir ce qui se passe,
Nourrice ou belle-fille ?
Car vous êtes prêt à tout accepter.

Puis, un autre homme, et vous reconnaissez immédiatement
Son profil
Pour l'avoir observé maintes fois derrière un banc
Un arbre
Des passants rieurs
Vos pleurs
Au loin.
Lui.

Des souvenirs de nuits blanches
A tourner
A penser
A ses bras
Ses mains
Contre celle qui laissait votre lit vide
Des jours ensuite
D'agonie
Avant la longue nuit
A le voir élever
Celui qui était vôtre.

Plus qu'une haine
Une envie.
Vous en avez ressenti les plus fortes épanchements
Vous en avez hurlé
Crevé
Et il vous prend
La seule chose qu'il ne pouvait jamais vous dérober.
Seules miettes d'orgueil
De dignité
Envolées.
Vous êtes mort avec elle, et pourtant
Il semble que vous n'expierez jamais
La faute d'avoir voulu
Le peu que vous auriez pu mériter.

Vous avez à peine le temps d'apercevoir les derniers petits enfants
Quand l'héritière légitime arrive devant vous.
Elle a changé
Quelque chose
Dans son regard
Une rancoeur, quelque chose
Qui vous coupe l'un de l'autre.
Mais la revoir
Après si longtemps,
Vous auriez pu tomber à genoux
Ici et maintenant.

Kathleen, que vous soufflez déjà,
Prêt à l'enserrer
Ne plus jamais la laisser s'éloigner
Mais elle s'arrête à un mètre - une éternité
Et incline la tête, respect au rabais

Père.

Et toute once d'espoir déjà éteinte dans la seule en qui
Vous auriez pu vous appuyer.
Elle fait un pas d'écart, et vous ne pouvez que lui accorder un regard qui se languit
De la revoir à vos côtés.

Elle se tourne vers la jeune femme
Aux cheveux bruns
Et aux traits fins
Que vous ne pouvez plus arrêter de fixer une fois rencontrée
Sans savoir pourquoi.

Votre fille, Shae.

A peine le temps de percevoir la distance du vouvoiement
Alors que le monde s'écroule une nouvelle fois.
Shae.
Votre
Fille.
Une incompréhension qui transforme chacun de vos membres en masse informe
Dont rien ne ressort.
Vous cherchez à savoir
A saisir
Sans rien percevoir au début.
Puis, une vague rumeur
Etouffée il y a des années
Puis un visage qui prend sens
Un nom
Parce que vous êtes prêt
A tout accepter.
Jamais ils - elles - ne pourront vous décevoir
Parce que vous les avez tellement voulues
Tellement attendues
Et elles vous ont été
Tellement arrachées
Que rien - pas même votre fierté - ne pourra vous empêcher
De les aimer.

Shae... Bienvenue chez toi.

Souvenir d'une seule rencontre chez l'oiseau doré,
Des tentatives infructueuses de lettres qui n'avaient jamais été envoyées, de peur de l'effrayer
De l'envahir
Et avoir arrêté de l'espionner
Car elle avait voulu que vous cessiez de vous immiscer.
Choix respecté
Et nouvelle bavure sur le sceau rouge sang du nom.
Votre fil... fille vous avez manqué
Et l'absence de l'autre enfant n'avait que renforcé la solitude de ces murs blancs
Seule compagnie quelques verres de whiskey
Et le sourire d'une seule nuit pour seule amie.
Sait-elle que vous partagez plus que vous ne le pensez tous les deux
Tes nuits à essayer de noyer
Tout ce qui restait à la surface car rien ne permettait de garder les poumons pleins
Alors vous aviez choisi de sombrer.
Si ce n'était pour la certitude que si jamais elles avaient besoin
Vous ne seriez pas à la dérive
Vous êtes la cause du naufrage
Bien sûr qu'elles savent que vous partagez tout
Vous êtes l'épave qui a ensevelie les trésors
Et c'est bien ce qu'on vous reproche.

Vous avez la même gêne que lors de cette soirée
La serrer ou la laisser respirer
Alors vos yeux seront tout ce que vous pouvez présenter.
Vous vous languissez
D'elle aussi.

Mais l'agonie n'est pas terminée
Dictateur de son seul palais
Avez-vous déjà dépassé les vingt-sept
Nombre qui n'est rien comparé à cette brutalité
Elle aussi, votre fille
Qui poursuit.

Mr. Keats.

Mr Keats.
Un nom qui a détruit, effacé le votre
Nom que votre famille a choisi.
Lydia,
Vous lui aviez dit
Qu'un jour venu, il faudrait expliquer à l'enfant
L'embarras et la peine auxquelles
Tu as soumis son père.
Et pourtant, vous restez là
A attendre
A faire face
Parce que malgré tout ce qu'ils croient
C'est ce que tu as toujours fait
Toujours supporté
Et aujourd'hui ne fait pas exception.
Etre le meilleur homme
Et souffrir en silence.

Mr Keats... Bienvenue.

Forcer son visage à être aimable, mais vous ne pouvez empêcher
Malgré tout vos efforts
Votre main de trembler
Et aucun refuge n'est permit
Auprès de votre canne d'apparat
Quand vous tendez la main dans un geste que vous ne vous seriez jamais cru capable
Trop de symboles
Vous allez tout y perdre
Votre raison
Vous voulez qu'il refuse
Mais vous ne pouvez vous soustraire
Et alors que son regard vous transperce
Chaque seconde plus tranchantes
Supplice de la sirène pour être près de ceux qui ne voudront jamais d'elle
Plaie à chaque pas
Elle l'avait choisi
Il avait eu des privilèges qui vous ne vous avez jamais été accordés
Il est en train de gagner cette guerre commencée Froide
Parce qu'il parvient à
Vous tuer.


Qu'il vous touche ou non ne fait que détruire un peu plus votre esprit
Et il n'est pas de trop
De tomber à terre devant les petits enfants
Sous prétexte de les voir
Alors que vos jambes ne vous tiennent plus.
Lâche qu'ils diront
Peur
Mais ce ne sont pas des tremblements de frayeur
Juste des convulsions d'agonie.

Kathleen

Elle parle
Sa voix
Vous sauve
Un peu
Elle est
Elles sont
Salvatrices
La seule chose qu'il vous reste
Débris d'une vie qui vous écorchent en vous menant aux rivages
Mais auxquels vous vous accrochez désespéramment.

Elle souffle le nom des enfants
De deux garçons.
Enzo
Il semble brouillé
Inconstant
Et un regard à sa mère te fait comprendre rapidement
ET immense fierté pour ce premier héritier.
Donner et non tendre
Ta main encore marquée par la brûlure qu'elle a subie
Mais sourire - tremblant mais présent - d'une émotion non dissimulée.

Enchanté, Enzo. Je suis...

Personne.
Ni grand-père et hors de question qu'ils vous appellent par un de vos noms
Regard perdu vers les enfants en première ligne,
En cherchant des mots et à combattre des larmes.

Je suis vraiment heureux de te rencontrer, toi et ton frère.

Vous souriez à Timothy
Dont la peau tranche avec votre accent.
Il a la peau
Qui perturbe tout ce qu'il y a autour de lui
Vous devriez trouver cela
Dérangeant
Et pourtant...
Vous avez rarement vu
Quelque chose d'aussi beau.
Vous êtes éperdument
Assurément
Aux pieds de ces enfants qui n'ont même pas encore l'âge d'atteindre le pommeau
Et vous voilà
A les observer
Seconde chance, nouveau vent
Enfants, tout simplement.

Silence, enfin,
Simple demande, seule chose
Que vous ayez jamais demandé
En près de trente ans
Un peu de silence
Un moment
Pour les regarder
Et sentir la peine ressentie
Etre un peu nettoyée par leur indifférence
C'est tout ce que vous osez demander
C'est peu
Et tellement
Que vous en remerciez
Qui voudra entendre.

D'autres enfants réclament votre attention,
Qui eux regardent le manoir avec quelques sourires
Mais pourtant,
Kathleen reste silencieuse.
Aucun nom, aucune présentation
Et une peur indicible s'installe
Au creux
De vos tripes.
Il n'est pas difficile de deviner leurs âges
Trois ans qu'elle est partie
Trois ans qu'ils sont ici
Et des milliers de question
Qui ?
Qui a pu
Et surtout
Deviez-vous
Chercher à sacrifier le peu de votre âme à celui
Qui lui a peut-être tout pris ?
Quel père vous faîtes
Et de nouveau,
Exposé à vos échecs
A ce que vous leur avez infligés
Et réalisation
Que l'homme a vos côtés
A bien plus de légitimité que vous.

Vous ne pouvez qu'esquisser quelques gestes vers les enfants blonds
Sourire de là où votre cœur ne gémit plus
Et le garder au bord des lèvres pour leur souffler
Un bienvenu-aimé.

Et d'un coup
Le silence est de trop.
Raclement de gorge et de canne.

Si vous voulez bien me suivre.

Votre voix est presque un murmure
Et vous les conduisez
Dans les seules entrailles qui n'ont pas encore été déversées
L'antre de la Bête
Et alors que vous les dirigez vers le grand salon
En avant de tous,
Une larme silencieuse se cache
Entre votre joue et le marbre
Inconnue de tous
Pour finir écrasée sous leurs pas
Belle métaphore
Du reste de votre corps
Déjà cadavre à ce qu'il semblerait.

Quand vous entrez,
La table est mise, déjà, les couverts insuffisants à présents que trois invités se sont glissés par ici.

Et
Premiers cris de surprise des enfants en voyant
Plusieurs jouets que vous avez soigneusement
Choisis, même confectionnés
Chevaux volants légèrement, livres d'enfants, poupées diverses et simples bouts de bois parfois, éventail large de tout ce que les deux mondes pouvaient offrir.
Dans le but innocent d'être le bon grand-parent, animé d'une affection pour des formes encore floues et pourtant.
Cependant, cela se retourne contre vous
Vous voyez à quoi cela cela ressemble
Étalage
Rabaissement
Exposition d'un poids d'argent propre à Gold,
Votre propre main qui a transformé votre fille en statue
Et Midas a repris sa place
Et Keats qui est là.
Rien ne pourrait être pire
Et si seulement ils pouvaient voir que cela ne venait
Que d'une volonté de gâter
D'offrir encore une fois ce dont vous avez été privé
Mais vous êtes résigné.
Qu'ils vous détruisent encore
Vous êtes ce dont ils auront besoin.
Shae L. Keats
Shae L. Keats
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

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Re: [Habitation] Gold Manor
Shae L. Keats, le  Jeu 22 Nov - 5:11

Tim


Je comprends pas pourquoi maman elle essuie ses mains tout le temps sur son pantalon comme quand y a les aurors à la maison. Elle a dit qu'on allait se promener pour voir un château et notre tante Kath. Je l'ai jamais vu mais elle en parle souvent. Elle a l'air de beaucoup l'aimer, ce que je comprends. Moi aussi j'aime beaucoup Enzo quand il me pique pas mon manteau. Mais maman elle nous a menti. Y a pas de château ici, juste des graviers et une grosse maison au bout. La plus grosse que j'ai jamais vue je pense. Y a bien deux ou trois tours. Mais pas de chevaliers ni de pont levis comme dans les histoires. Juste un parc et un escalier sur laquelle il y a un monsieur. Sûrement un serviteur. Je me demande si on va rester longtemps. Parce que j'ai très envie de jouer dans le parc avec Enzo. Y a beaucoup d'arbres et on pourrait faire un tipi. Y a rien à casser dehors et aucun voisin à déranger. Mais maman a pas l'air d'accord. Puis y a Papy James qui tient ma main.  Je me demande si ils ont peur à cause de ce qu'ils nous ont raconté ce matin. Comme quoi Shae avait deux papas différents. Un peu comme Enzo a deux mamans. J'ai pas compris pourquoi ils ont parlé de ça, mais James m'a emmené au cinéma après, du coup j'étais content.

Maman elle marche un peu devant nous. Personne ne parle alors je joue avec les graviers qui sont au fond de ma poche. Je les ai ramassés toute à l'heure au cas où on se perdrait. Parce que ça a l'air grand ici. Et que j'ai peur des loups. Mais j'ai pas le temps d'y penser parce qu'il y a des gens là-bas. Je crois que je les connais pas, mais c'est peut-être tante Kath. Et comme maman s'approche de plus en plus, je marche contre James maintenant. Je m'accroche pas à sa jambe parce que je suis grand maintenant, mais pas loin tout de même. Tout le monde al 'air d'avoir peur sauf moi. Alors je fais comme tout le monde.

On est tout à côté maintenant. Y a une dame et deux tout petits avec les cheveux jaunes. Les enfants ils sont plus petits que moi et ça me fait sourire. avec Enzo c'est toujours moi le plus petit et j'en ai marre. Du coup là j'en profite, je me tiens bien droit. Ils sont rigolos tous les deux. Leur maman elle est belle. C'est sûrement la sœur de ma maman à moi. Elles parlent là, avec papy. Mais toutes ces histoires, c'est beaucoup moins intéressant que d'avoir des nouveaux copains pour jouer. Mais la dame se penche vers nous et nous parle. Je crois qu'elle nous présente nos cousins mais ils ont des prénoms moches et longs. Heureusement on a le droit de les appeler autrement. Du coup je vais voir William et je lui dis que je suis Tim et que j'ai cinq ans et demi.

Je voulais lui proposer de jouer mais tout le monde se met à bouger, alors je trottine à côté de James, d'Enzo et de Maman. Y a toujours ce monsieur qui nous attend, je ne sais toujours pas qui il est. Mais il a une canne et je trouve ça intriguant. J'aime bien les vieux monsieur tout seuls, ils ont souvent des histoires à raconter. Surtout James. Il me garde depuis que je suis tout petit. Mais l'autre là-bas je ne le connais pas, et j'ai un peu peur que maman me laisse à lui. Heureusement, les cousins et la sœur de maman partent devant. Moi je tiens la main d'Enzo. D'habitude il est pas d'accord, il me repousse. Mais il doit être un peu impressionné lui aussi, même si il est grand, parce qu'en plus de garder ma main, il la serre vraiment très très fort. Ça fait presque mal. Du coup je serre un peu les dents. J'ai un peu peur aussi, mais y a maman qui l'a vu. Du coup elle me fait un clin d’œil à la Shae. C'est ceux où elle change la couleur de son œil à l'instant où il est fermé. Elle sait que j'adore ça. Et ça marche, ça me fait sourire. Même lorsqu'on arrive devant le monsieur. J'ai l’œil de maman qui s'est imprimé dans ma tête et me sert de sourire.

Le serviteur-gentlemant est étrange, mais je me tais parce qu'il parle avec les grands. Maman et tante Kath reste un peu à distance alors que papy James lui serre la main. Maman ne dit rien, et je comprends pas vraiment ce qu'il se passe parce que tout le monde nous regarde d'un coup, et le monsieur se penche d'abord vers Enzo, qui serre ma main de plus en plus fort. Il sait pas trop quoi faire, il a des cheveux qui change de teintes. J'adore quand il fait ça sans faire exprès. Mais là c'et pas comme d'habitude. alors je serres ses doigts un peu plus fort, comme si c'était moi le grand. Puis le monsieur me fait un sourire, et je ne peux pas m'empêcher de lui montrer les trous dans mes dents en lui répondant. Je l'aime bien, il a l'air bizarre mais pas plus que maman ou tonton Aza.
 






Enzo

Maman t'avais expliqué les mots de la famille. Alors lorsque tu as su que les deux petites têtes blondes étaient en fait tes cousins, tu l'as compris tout de suite. C'en était pas moins bizarre de se découvrir une famille dont on avait jamais entendu parler. Mais tout semble étrange ici. C'est un endroit bizarre. Maman n'est pas comme d'habitude, elle a l'air nerveuse. Et puis il y a cette femme. Tu as compris qui elle était, parce que tu es intelligent. C'est James qui te l'a dit. James aussi a l'air nerveux d'ailleurs. Tu ne peux t'empêcher de te demander ce qu'il se passe. Timothy serre ta main comme jamais. Ceci dit, peut-être que tu serres la sienne un peu dort toi aussi. Tim il comprend pas tout, mais toi tu as compris que Kath était la sœur de Shae. Parce que James était le papa mais ne serait jamais le père de ta maman. Elle avait deux papas, comme toi tu avais deux mamans.

Et si c'est facile à comprendre, c'est pas pour autant que tout ce qui t'entoure est simple à comprendre. Pourquoi ici ? Pourquoi cet homme qui vous observe de loin ? Alors tu traînes un peu des pieds jusqu'à l'inconnu, tenant toujours la main serrée de Timothy au creux de la tienne. Et personne ne parle vraiment. Tu as peur que ce silence dure pour toujours. Parce qu'il y a dans l'air une tension que tu sens. Alors tes yeux filent d'un grand humain à un autre. Puis finalement, l'atmosphère semble même se détendre un peu. James serre même la main de l'inconnu. Ce dernier se comporte bizarrement d'ailleurs. Comme si au lieu d'un rhume, il avait attrapé un courant d'air qui faisait doucement trembler ses os. C'est presque si il ne tombe pas à l'instant où il se retrouve à ton niveau, les yeux vissés sur toi qui te demande ce qu'il te veut. L'inquiétude semble se lire jusque dans tes traits car le voici qui t'observes et observe ensuite ta mère. Cette dernière t'adresse un sourire, alors tu l'imites, crispé.

Puis, l'inconnu invite les adultes à le suivre dans les couloirs. T'en as un peu marre de marcher. Tes jambes sont trop petites pour suivre celles des grands sans trottiner. Mais, fort heureusement, vous voilà bientôt entrant dans un grand salon. Certes, la pièce a son lot d'apparat, mais c'est surtout les jouets qui retiennent ton attention, alors sans trop poser de questions, une fois le hochement de tête de votre mère accordé, vous vous y précipitez sans trop poser de questions. Y a urgence à jouer et à laisser les adultes parler. Et pourtant un question persiste. Alors tu reviens vers l'inconnu. Et avec cette absence de bienséance propre aux enfants, tu lâches la bombe:T'es qui toi ?




Shae


Les gouttes glacées cessent de s'étaler sur l'absence de conscience une fois la première vague passée.Les mots et les souvenirs font surface, et c'est un sourire un peu gêné qui éclaire mon visage. Les yeux ne peuvent s'empêcher de s’épancher en divers regards obliques en direction des visages angéliques de ceux qu'on appellera maintenant neveux.Je ne peux m'empêcher d'espérer qu'il n'y plus d'autre branche invisibles familiale dont l'existence m'échappe. Mais les deux visages aujourd’hui se pose doucement sur l'existence. Tendresse. Crainte. Et espoir que la responsabilité de leur existence ne m'incombera jamais.

Je me perds en éclats de mots qui n'appartiennent qu'à moi, mais fort heureusement James a pris le relais. Les présentations tombent. Fitzwilliam et Aloysia. Et guère d'étonnement de ma part face aux fioritures qui un temps m'étaient apparus comme inutiles. Mais ils ne représentaient plus l'emprunte de ce que je n'avais pas eu. Car les murs de mon enfance étaient certes moins épais, mais James n'aurait pas été sans tout cela. Il n'est plus temps de regretter les choix d'une femme gisant sous le marbre depuis vingt ans. Et pourtant la vie entière marquée par des choix que tu espères réfléchis.
Sans que d'autres motivations que l'amour n'aientt jamais été explicitées.

Timothy est le premier à nouer les liens de sang, s'approchant de son cousin.Guère surprise, j'ai toujours su qu'il savait y faire avec les gens. Traits non hérité de mon éducation. Mais peu importe, ils étaient à cet âge où les prémices de personnalités commencent à s'esquisser. Enzo semble plus atteint par cette rencontre.Plus en âge de comprendre, il a remarqué le regard qui pèse sur nous. Sans en comprendre le sens, comment le pourrait-il ?

Mais mes yeux sont accaparés, par toi. Deux ans et demi, sans que je ne comprenne ce que j'ai pu louper.J'ai peur rien que d'y penser.Et pourtant les liens étaient tissés, j'espère qu'ils ont résisté aux cruelles absences. Les mots ne sortiront pas
je ne verbaliserai pas le manque,
l'inquiétude.
Et pourtant les faits sont là. Seul repère qui reste stable dans ma vie. Les années passent, les déboires et les reprises également, et tu es toujours là, droite. Avec cette force qui te caractérise.  

Mais la réalité rattrape.
Toujours.

Les émotions sont remplacées par de nouvelles, beaucoup plus contradictoires. Je m'étais promis l'indifférence, mais c'est son opposé qui s'agite dans mon ventre alors que les mètres me séparant de lui disparaissent les uns après les autres. J'ai peur. Peu de lui, qu'il ne comprenne pas, que tout dérape encore une fois.peur que les rancœurs passées reprennent le dessus entre celui qui m'a donné la vie et celui qui me l'a façonnée. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi James s'est imposé.
La raison d'un tel étalage m'échappe, et pourtant je l'estime trop pour seulement songer qu'il s'agit d'une vague de fierté et de vantardise mal placée. J'ai peur pourtant d'un regain de jalousie, que je sais existante.
Et bien plus loin que sa présence.
Je commence à comprendre pourquoi il me voulait ici.
Et pourtant je crains éternellement une renaissance de cette éternelle rivalité vis à vis d'un choix qui ne revient qu'à moi. Alors je rassure Tim pour me rassurer moi-même. Le coup de l’œil marche à chaque fois. Criant que tout ira bien.  
Et son sourire allège immédiatement mes semelles de plombs

Et me voici devant celui qui, jusqu'ici, n'avait fait qu'acte de figuration. Que je laissais entrer dans la vie des petits sur une idée qui n'était initialement pas la même. Mais ma présence ici témoignait d'un entrebâillement de la porte.
Il m'avait fallu la force de venir,
mais les arguments avancés par James avaient été irréfutables.

Il était maintenant l'heure de l'après midi où les maquillages se craquellent, et où l'on se laisse aller aux confidences silencieuses. La peur première est celle du rejet. Car les choses ont bien changées. Le corps exquis s'est exprimé.
Mais si les mots lancés il y a quelques années ont un jour été pensé
Monsieur Gold n'en a rien su.
Alors je glisse dans le costume de l'actrice, dans cette attente insupportable.

Shae... Bienvenue chez toi.

Les épaules s'abaissent et la réalité tombe. Le sourire se fait plus naturel et le signe de tête semble presque avenant.
Il n'y aura pas de problèmes concernant ton être même.
a joie ou la retenue semble inonder les sentiments contradictoires, sans que je parvienne à déterminer lequel l'emporte. Je ne sais presque rien de cet homme en réalité. Si ce n'est ce que j'en ai entendu.
Mais les moyens maladroits employés n'ont pas permis de recoudre le fil brisé par les années. Ma présence ici tenant à peine aux mots avisés que l'autre père avait pu glisser dans mes oreilles. Un mot de sa part et il y a encore trente secondes, j'aurais foulé les graviers dans le sens inverse.
Plus maintenant.

Et vint la poignée de mains que je n'aurais pensé voir un jour. Initiée par l'homme en qui je ne croyais plus.
James semble pourtant enclin à se montrer aimable.
Je suis venue ici chercher un semblant de famille pour mes enfants, les réconciliations ne viendront pas. Parce qu'il n'y a aucune point commun, seulement des hommes blessés par une femme qui leur en a préféré un autre.

Kathleen ne dit mot. Le silence nous écrase tous, mais Goldfather semble se reprendre, et dans toute sa prestance nous invite à le suivre au travers de ses murs. Les claques sont plus atténuées que lors de la première visite. La découverte du salon me tire une moue approbatrice alors que les enfants se précipitent sur la multitude de jouets. La mâchoire se fige. Non pas de colère contre l'homme abandonné qui gâte les seuls enfants auxquels il a encore accès, mais la crainte que ce geste puisse être mal interprété par l'autre père à ma gauche.

Et voilà Enzo qui attrape son inconnu, lui posant la question la plus gênante qu'il aurait pu trouver. Alors, voulant couper court à toute situation gênante, je m'empresse de répondre qu'il s'appelle Robert Gold.  Nous aurions pu en rester là si mon regard n'avait pas accroché le regard interrogateur de James.
Et me souvenant de la raison première de ma présence ici, j'hoche discrètement la tête.





James

Il n'est pas sûr de pouvoir. La difficulté s'avère supérieure à ce qu'il aurait pu prévoir. L'idée initiale était la sienne, il en est conscient. Et pourtant découvrir un à un les atomes inconnus qui seront toujours plus proche de Shae qu'il ne le sera jamais est douloureux. Et pourtant il reste. Il suggère lui même d'aller trouver celui qui n'a pas eu sa chance. L'envie de se montrer au côté de sa fille face à cet individu austère est présente. Il serait inutile de le nier. Et pourtant il n'est pas motivation première. il lui aura fallu du temps pour convaincre Shae de mettre les pieds ici. Mais il y a avec la génération suivante des erreurs à ne pas reproduire. Alors si il y a la moindre chance de ne pas déchirer encore cette famille, elle est à saisir.

Il y a dans sa présence la volonté de montrer pattes blanche à cet homme qu'il a passé presque trente ans à haïr. Qu'il est temps de respecter. Car leur déchirure les ont tous deux privés d'un fils. Mais pour l'instant il ne dit rien. Il avance silencieusement jusqu'à cet homme qu'il n'a pas vu depuis près de 20 ans. Qu'il reconnaîtrait entre mille mais dont la ressemblance toute relative avec Shae sera à jamais une aiguille de glace dans les pupilles. Et pourtant il reste droit, stoique. Malgré son mépris pour les hommes de ce rang. Et une certaine satisfaction à le voir seul ici. Écartes de leur vie par ses propres enfants alors que Shae elle même était revenue chercher James il y a quelques années déjà.

Et contre toute attente, l'accueil se fait courtois. La main se tend, comme une invitation à la trêve. alors il se souvient de son idée, et ps'empare de cette main tendue et la serre. Un mince sourire avenant sur les lèvres. Cette journée est aux enfants et les vieilles rancœurs se doivent d'être étouffées.

Il s'efface ensuite, laissant l'autre père prendre connaissance de leurs petits-enfants communs. La prise de contact avec les deux autres viendra plus tard, la sœur de Shae ne semblant pas prête à laisser Monsieur Gold s'en approcher. Alors, pour dissiper le malaise, ils se mettent en route vers un salon plus adéquat à ce genre de réunion de famille. Et si lors de la marche, il en vient à compatir pour cet homme haï qu'il a un jour lui-même osé priver de son fils, la vue de la multitudes de jouets touche la corde sensible.Et alors que les enfants se précipitent sur ces jouets que ni Shae ni lui même ne pourront un jour leur offrir, il se demande quelle intention peut avoir Monsieur Gold dans cette démarche.

Grand-père gâteau
ou tentant d'acheter l'affection d'enfant qu'il peut aujourd'hui approcher grâce à son rival de toujours.
Mais il décide que sa présence-même est un châtiment suffisant pour cette journée, et s'apprête à s’asseoir lorsque Enzo fait irruption, interrogeant Monsieur Gold sur son identité.
Il s'appelle Robert Gold et le regard en coin lui semble inévitable, alors qu'il fixe sa fille. Parce qu'il a besoin de le dire. Non pas pour accorder une quelconque faveur à celui qui jadis a essayé de lui enlever son enfant. Mais pour que les enfants puissent choisir, ou non. Au moins savoir. Alors les mots lui écorchent la bouche lorsqu'ils en sortent. une fois l'aval silencieux accordé
C'est ton autre grand-père.
et pour la première fois, le considérer sur un même pieds d'égalité.
malgré les amertumes.

Kathleen Gold
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Dim 25 Nov - 18:35

RP avec Shae L. Gold Keats, Robert Gold, James Keats, Timothy Keats, Enzo Keats, Aloyisia Gold et Fitzwilliam Gold
[Ca fait déjà 100 caractères bon sang]


Aloyisia

Je m'appelle
Aloyisia.
Je l'ai dit !
Maman me dit souvent de m'entraîner à dire mon prénom et celui de mon frère. C'est le plus difficile je trouve, parce que je ne sais pas dire tous les mots encore. Maman dit que c'est normal, que à trois ans, c'est encore un peu ''hésitant''. Elle dit toujours ça avec une voix toute douce. Maman, elle a souvent les yeux qui semblent un peu mouillés quand elle nous regarde. Elle nous sourit, beaucoup, elle nous gronde aussi, trop... Enfin moi pas trop, mais Fi'william, plus. Mais il fait beaucoup plus de bêtises que moi en même temps, il est plus auracieux - je crois que c'est le mot que Maman dit en parlant de lui.
Et aujourd'hui, elle nous a demandé de bien nous comporter, mais de ne pas parler au Monsieur qui avait une canne. Je n'ai pas compris au début, parce que je ne savais pas ce que c'était - une canne. Fi'william, il disait que c'était comme le canard, mais je sais qu'il disait ça juste pour m'embêter : il avait ce petit sourire en coin qui fait un petit trou sur la joue - une fossette, dit Maman. Je m'en souviens parce que ça ressemble à chaussettes, et qu'on les perd tout le temps.
On était arrivé dans un grand grand jardin. Parfois - c'est un mot que j'ai dit une fois, et Maman était très fière de moi, donc je le dis souvent - parfois, Maman nous emmène au parc pour jouer. Mais là, c'est un très très grand parc : je n'en vois pas la fin.
Maman, elle garde sa main dans la mienne, et l'autre, elle la laisse à mon jumeau. C'est un mot que j'ai appris très tôt ça : jumeau. Fitz - Maman déteste que je l'appelle comme ça, mais dans ma tête, elle peut pas le savoir - il est mon jumeau. Ca veut dire qu'on était tous les deux en même temps dans le ventre de Maman. Je ne sais pas comment on a fait, parce que Fitz, il est grand, déjà plus grand que moi, et ça parait difficile, mais Maman elle a dit qu'elle nous expliquerait plus tard. C'est mon jumeau, on est tout pareil, mais pas trop : on a les mêmes cheveux, mais Maman dit que ça pouvait changer un jour, je sais pas pourquoi. On a les yeux bleus, et si j'avais pas les cheveux tout longs, on aurait du mal à nous reconnaître, il parait. Moi je sais toujours qui je suis, et qui est Fitzy, je comprends pas les grands qui des fois nous regardent fort sans cligner des yeux.
Y a Knightley avec nous, c'est l'elfe de Maman, et c'est drôle parce qu'il est presque aussi petit que nous, et il nous appelle Maîtresse Aloyisia et Maître Fitzwilliam, et il est vraiment vraiment gentil avec nous.
Il y a un grand grand château, comme dans les contes de Maman, et j'ai un peu peur : dans les Contes de Beedle le Barde, le méchant qui mange le cœur de sa femme est dans un château. Maman nous raconte souvent cette histoire, et la première fois qu'on l'a entendu, j'ai pleuré, et Fitzy est venu dans mon lit pour me faire un câlin. Il avait peur aussi, mais il pleurait pas, il préférait pas montrer, mais moi je voyais qu'on avait peur tous les deux. Maman, elle continue pourtant avec cette histoire, et je crois que c'est une autre de ses ''leçons'', de ses choses qu'on comprendra plus tard.
Je sers fort la main de Maman, et je regarde mon frère,
alors que plusieurs grands arrivent,
Et des petits !
Enfin, des petits très très grands pour moi, mais on ne voit jamais d'enfants nous, sauf dans les parcs quand on y va, mais ça arrive presque pas
Et y en a un, il est drôle, ses cheveux ils changent de couleur, comme Maman nous dit !
Et l'autre, il a la peau toute noire, et je trouve ça joli, parce que moi j'ai la peau rose, il a la peau noire comme la poupée que Maman a acheté à Fitz l'an dernier, et j'ai envie d'aller jouer avec eux.
Ce sont
Mes cousins : Maman nous avait expliqué. C'est les petits - comme nous - de la soeur de Maman - donc la dame c'est la comme le Fitzwilliam à moi de Maman. C'est un peu compliqué, mais en tout cas, elle veut qu'on soit gentil avec les petits.
Tu souris à tout le monde, même si tu as un peu peur,
Et Timothy et Enzo ils ont l'air gentil aussi - et leurs noms ils sont plus faciles à dire que les nôtres,
Et on finit par avancer par le château qui fait un peu peur.
Y a un Monsieur devant, avec un bâton dans la main - ça sert à quoi ? Et est-ce que c'est ça une ''canne'' ?
Et Maman
Elle l'appelle ''Père''.
Et ça te fait tout drôle
Maman elle a un Papa ?
Mais elle est grande pourtant, tu comprends pas trop
Parce que moi j'ai une Maman, mais c'est parce que je suis petite.
Et aussi, Papa ? C'est quoi en vrai un Papa ? Des fois, les enfants dans le parc ils en parlent, mais quand on demande à Maman, elle pleure vite, donc on a arrêté de demandé avec Fitz. On sait juste qu'on en a pas, et en fait c'est pas grave, parce qu'on sait toujours pas trop ce que c'est, mais Maman elle en a, alors pourquoi nous on en a pas ?
Il va falloir que je demande à mon lapin en rentrant à la maison.
Le Monsieur, le Père de Maman, il est tout gentil avec tout le monde, surtout avec Timothy et Enzo, et il nous regarde Fitz et moi. Maman, elle nous met derrière elle, comme si on devait avoir peur de lui,
Donc j'ai un peu peur du coup, et il a l'air tout triste. Je comprends pas trop trop
Mais après tous les grands commencent à marcher,
Et on va dans le château qui fait peur
Et tout est très très grands, le plafond il est sans grenier, c'est là qu'on dort avec Fitz, c'est notre chambre
Je comprends pas tout ce qui se passe.
Je sers plus fort la main de Maman, qui semble mal comme quand j'ai mal au ventre, et elle serre doucement ma main, elle est toujours là pour moi Maman.
On arrive dans une salle grande que je peux pas en voir la fin
Et
Y a plein de jouets !
Pleins pleins de peluches et d'animaux comme j'aime, et plein de poupées pour Fitzwilliam
Et on regarde Maman, qui pince les lèvres, mais elle nous dit qu'on peut y aller, et je courre avec Fitz pour aller serrer le gros nounours que je vois. Je souris aux deux autres, mais y en a un qui va directement vers le Monsieur qui me fait peur, et je sais pas trop quoi faire
Parce que Maman nous a dit
''Vous ne lui parlez pas, vous ne lui dîtes pas vos noms, vous ne le laissez pas près de vous."
Ou quelque chose comme ça.


Fitzwilliam
Je m'appelle
Fitzwilliam
Et je n'arrive jamais à le dire.
Une fois dans la grande salle, je reste à côté de ma sœur. Aloyisia, elle est gentille, elle est trop timide et elle écoute trop Maman, mais elle est très petite je trouve, même si c'est ma jumelle et qu'on se ressemble et qu'on est tout pareil, elle m'arrive aux épaules, et j'ai toujours l'impression que quelqu'un va lui marcher dessus, alors je reste toujours à côté d'elle quand Maman n'est pas là, même si des fois j'aime partir loin, et Maman me gronde fort après.
Je sais pas trop quoi dire aux deux autres garçons à côté de nous. C'est bizarre de voir d'autres garçons, je suis toujours avec des filles, Maman et Aloyisia, une fois, Maman a dit que j'étais ''l'homme de la maison'', mais elle l'a plus jamais dit, elle avait l'air un peu mal juste après, et je sais pas ce que ça veut dire.
Je suis en train de coiffer une poupée avec Aloyisia dans la grande grande maison. C'est pas vraiment un château qui fait trop peur, mais c'est en pierre un peu froide, c'est grand et je risque de me perdre, alors que la maison, y a que cinq pièces.
Je prends ensuite un petit bateau, mais je regarde Maman, assise à la table, qui nous regarde beaucoup, elle est toute droite. Tout est bizarre depuis qu'on est là,
D'abord les autres garçons, puis la dame qui est la sœur de Maman, puis le Monsieur qui était avec la sœur de Maman, puis l'autre Monsieur qui a une canne et à qui on doit pas parler. On s'est regardé avec Aloyisia quand Maman a dit ''Père'', mais on en parlera plus tard.
Pour le moment, tu as juste envie d'aller avec Enzo, parce que tu as peur mais tu es plus curieux que peureux - c'est Maman qui dit.
Alors tu avances, et tu vois Maman commencer à se lever pour dire non, mais je suis rapide avec mes petites jambes et j'écoute Enzo demander, et la réponse du Monsieur bizarre : Un grand-père ? Autre
Quoiiiii ?
Maman me regarde, et elle est très très pas contente,
Et je retourne vite aux jouets en espérant que personne ne me voit,
Et Aloyisia qui secoue la tête en arrivant, et je la sens me dire avec ses yeux
T'es bête
Et je reprends ma poupée sans répondre.
Chut, que ça veut dire.


Kathleen
De retour dans une maison qui n'est plus tienne, où ne règne
Que les cris de la Mère dans les couloirs alors que le sang uni coule à flot, et tu dois parfois fermer les yeux pour chasser la vision
Avant d'y être de nouveau confrontée, les yeux baissés, et tu ne peux qu'expier, peut-être
En parleras-tu à Shae,
Comment a-t-elle fait, avec le grand-père qu'elle a tué, tu as besoin de ses conseils
D'être la cadette, d'écouter l'aînée
Mais ces murs restent et resteront toujours ton foyer, dans une partie obscure qui continue de se faire souffrir.
Et Papa - Père,
Qui semble si fragile, si heurté,
Tu ne l'as jamais vu ainsi, il semble juste fatigué
Mais tu n'oublies pas tout ce que tu dois à cet homme, ces peines, ces reflets de miroirs qui continuent de te hanter
Rejeter sur lui tes propres péchés, récits de l'enfant qui n'est pas prodigue, jalousie
Pour tous, et pourtant, un reste de douceur reste ici, un peu du toi quand tu avais l'âge de tes enfants
Quelques gouttes de sang
Qui n'ont pas que la lignée de pure.
Tu as envie
De l'enserrer, de le frapper, de tout envoyer valser,
Tu as l'impression que ta tête est comprimée par un poids inexplicable.

Tu as vu les jouets, sa façon de vous amadouer, d'attirer tes enfants à lui
Et toi, celle qui le connaît le plus, tu n'as pas les idées claires, pour comprendre
Tu veux te protéger, les mettre à l'abri
Tu as trop subi pour savoir qui est allié
Et ennemi.
Tu serres l'accoudoir des chaises où tu t'es assise de nombreuses fois lors des repas,
Entends Mr. Keats se prononcer, et serrer les dents, en voyant ton fils s'immiscer.
Un père, un grand-père, trop de vérité à leur cacher, tu te sens t'écrouler.
Il s'éloigne sous ton regard, et tu vois ton père l'apercevoir.
M*rde.

Mais il est trop préoccupé par son autre petit-fils, et toujours ce sentiment d'être noyée, de passer seconde alors que tu l'as cherchée, quête de toujours plus de ce à quoi tu es habituée, être rassurée par le noir
Et tu continues de te noyer en silence sous l'avalanche que représente cette branche de la famille pour lui
Et tu ne sais pas expliquer, tout ce qui naît en toi est corrompue à la racine
Mais tu as besoin d'eux, tu as l'impression de perdre pied

Mais ce n'est que le souvenir de ces traumatismes passés
De cette nuit fatidique
Mais aussi de ces cris, de ces disputes dans la nuit, enfant, depuis
Que tu es petite
Trop de résonance

Et enfin, le silence
Tu fermes les yeux un moment
Et tu essaies de retrouver, celle que tu étais dans ces lieux, cette gamine qui ne pensait à rien de tout cela
Une sorte d'épiphanie instantanée
Pour essayer de tout concilier
Et de revenir à la réalité, de cesser de repasser en boucle ce qui a tourné pendant trois ans.

Et une révélation
Tu es
A la maison.

Tout ne va pas bien, mais pendant ces brèves secondes où le monde s'est arrêté, quand il a posé les yeux sur celui qui se demande qui il est
Tu as l'impression de voir
Une première brèche de famille recomposée.
Tu peux presque
Respirer.
Robert Gold
Robert Gold
Serdaigle
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Re: [Habitation] Gold Manor
Robert Gold, le  Ven 30 Nov - 20:11

RP n°3 : The Family
RP avec Shae, Kathleen, Timothy, Enzo, Aloyisia et Fitzwilliam

Vous étiez prêt à partir en cuisine, prévenir les elfes que de nouveaux invités s'étaient ajoutés pour le souper, sans savoir s'ils allaient rester, si ce repas scénarisé allait véritablement arranger
Quoi que cela soit.
Peut-être que partager votre repas, un peu de votre toit, leur ferait comprendre que rien n'est véritablement à vous, qu'elles et ils sont chez eux, leur propre chez-moi, s'ils le désirent.
Mais le silence pesant, ces seuls bruits de jouets discordants, qui semblent avoir jeter une nouvelle vague de zizanie brise le peu de clarté que vous avez réussi à amasser. Vous sentez sa présence, son regard sur les murs qui auraient pu être Sa demeure, les rivalités et les douleurs ranimées par la réunion de deux hommes déchirés, de deux grands puits sans fond, vous vous demandez seulement si lui a réussi à résister à la tentation de s'en jeter.
Vos filles ne pipent mot, votre chair et sang aussi morte que les racines que vous tentez vainement de raviver
Et vous avez beau vous rappelez que vous devez continuer d'essayer
L'avoir à vos côtés vous fait faiblir, vous l'admettez.

Vous sentez vos os se craqueler, vos pensées dériver, s'échouer
Besoin de temps, besoin de ces seuls ors que vous ne pouvez pas tisser,
Les lumières du soleil par les grandes baies reflétant les seules dorures et traces que vous avez réussi à garder
Vous vous sentez
Démuni.

Vidé. Comme pour vous protégez, essayer de rester sur pied, de savoir où aller dans un endroit - toujours votre propre toit - où vous n'avez pas
Votre place.
Besoin
De les sentir, de les toucher, presque une douleur fantôme de membre amputé,
Réunion au sommet des seuls morceaux de vous ayant pu rester
Dans ce monde où vous avez l'impression de n'être qu'un naufrage, une épave vidée et seule leur présence pourrait vous combler
Mais le silence est le seul lien qui semble tous vous lier.

Vous leur proposez cependant de s'asseoir, à cette grande table où la matière polie, froide,
Est à l'image de cette réunion de famille.
Les couverts manquent, vous vous demandez soudainement
Ce que vous pourriez donner à des enfants de trois ans
Vous aviez prévu pour les plus grands, mais cette nouvelle, autre réalité, autre coup porté
Vous laisse sans ligne distincte à tracer.

Vous regardez vos filles, si grandies, si femmes, si mères
Et vous ressentez le temps passé, ce qui vous a toujours manqué
Vous avez manqué de
Voir grandir l'aînée, de la choyer
Et vous avez failli à protéger, conserver la seconde,
Et la vision de cet homme honni,
Qui vous a tout pris
Votre fille, votre femme, l'amour, votre vie
Vous commencez à penser que cela est mérité
Et qu'il faudrait les éloigner, que vous allez de nouveau
Les salir, les faire pleurer,
Et votre cœur fatigué de trop de battements arrachés, saccadés, saccagés
Explose à cette pensée.

Mais
Une petite voix se lève, hors de la table,
Et un petit enfant - le vôtre
Le plus grand, qui ressemble tant
A sa mère, en cheveux changeant, traits
Et cette dévotion que vous lui portez
Qui s'adresse à vous dans sa naïveté
Celle que vous avez tous perdue, celle de la génération qui n'a pas été sacrifiée.

T'es qui toi.

Et comment lui souffler qu'il est très intelligent
Car vous l'ignorez et aimeriez connaître la réponse, en avoir eu vent.
Qui êtes vous, pour lui, pour eux tous
Si ce n'est
Personne
Un errant sans nom qui essaie de récupérer des miettes d'existence, un mendiant
Vous êtes conscient de vous raccrocher,
Pathétique et personnage qui ne connaîtra qu'un jour pour respecter la tragédie,
En supplice qui dure pourtant
Et comment lui expliquer
Que ce Monsieur, ce pavé qui arrive dans les reflets de l'onde claire qu'est son univers
N'est qu'un intrus à qui on a laissé être gracié par sa vue.

Comment lui dire
Que vous étiez le père absent
Le créateur, pas aimé mais aimant
De sa propre mère, mais il le sait sûrement.
Sa question va plus loin
Vous le sentez.
Qui êtes-vous ?
A part un Père déchu, un titre enlevé, un grand-père qu'il connaît désormais mais reste un étranger dans ce qui sera la suite de sa vie, un homme qui ne sait pas parler, qui n'a jamais su se battre pour ce qu'il fallait, qui est seul face à ses échecs et ses refus,
Un demi-homme, épuisé, qui veut lutter pour lui mais ne sait pas comment s'y prendre, comment lui exprimer, comment l'aider à se construire
Quand vos propres fondations sont enterrées.

Vous êtes un inconnu
Et l'autre homme
Est la réponse.

Robert Gold.

Un nom, un autre titre sans signification qui n'aide pas le petit,
Et vous ne pouvez qu'acquiescer, la gorge nouée
Avoir une existence avait un prix, personne n'avait dit
Que vous seriez plus qu'une petite partie du récit.
Un nom
Était déjà cela d'accordé.
Seul chose que vous pouvez crier, comme un fou qui ne veut pas sombrer, la seule chose à laquelle vous raccrocher
Vous étiez
Le nom originel mais oublié,
Mais c'était toujours celui qui devait disparaître pour permettre à ceux qui comptent de naître.

Et l'autre petit-fils, le plus jeune avec sa sœur,
Elle ne vous laissera jamais les approcher
Jamais ne serait-ce que connaître leurs noms, leurs traits,
Elle les avait dissimulés et ensuite protégés
De vous.
Étiez-vous si néfaste ?
Vous avez envie
De renoncer.

Vous avez pourtant des questions à leur poser
Quels étaient leurs jouets préférés, leurs plats, leurs joies et leurs tristesses
Quels mots pourraient les apaiser, que pourriez-vous faire pour les faire rire
Avoir un rôle, une place
Normale.
Vous n'aspiriez qu'à cela, un peu de substance, un peu de présence
Etre le plus ordinaire des hommes
Mais vous l'étiez déjà à leurs yeux, juste
Pas parmi eux.

Et enfin, sa voix, comme un coup à chaque lettre, chaque syllabe, peut-être voient-ils vos épaules s'affaisser en sentant plus qu'en entendant ses sons, se sentir rapiécé, ouvert et découvert, exposé
Vous êtes si faible et vous vous détestez d'être tombé si bas
Qu'il ait autant de pouvoir, d'effet sur votre conscience
Mais ses mots
Finissent pas retentir
Bourreau qui retire le damas rouge et relève

C'est ton autre grand-père.

Un supplice et une délivrance
Autre, toujours en deuxième car il s'est imposé, a tout emporté, tout gagné
Mais
Un aveu, une main tendue, presque une lueur salvatrice
Même si cela ne répond pas à sa question
Car les enfants sont souvent bien plus intelligents qu'on ne leur donne crédit, il veut plus de matière, plus de vérité et de substance
Mais
On vous reconnaît, pour la première fois
Vous êtes là, vous avez une place, quoique vacillante mais elle est présente
Vous êtes
Inclus
Et malgré la peine et les larmes - émotions mêlées - qui menacent
Vous tâchez d'offrir un sourire à Enzo,
Et tout devient plus facile en en le voyant.
Il a un air sérieux, de ceux qui voyagent
Hors des paysages, mais dans le temps, dans des années qui les dépassent et qu'ils ont touchés du doigt,
De ses yeux qui vous transpercent, et de vous qui voulez tout lui laisser découvrir, lui dire ce qu'il veut savoir,
De sentir cet esprit enfant mais déjà fascinant qui vous met à terre.
Vous entendez leurs rires lointains,
Et vous ne savez pas comment vous tenez, vous le voyez lui, planté ici à demander ce que personne n'osait formuler, fils de votre chair brillant
Et vous qui vous pensiez si intelligent.
Votre père n'était pas auprès de vous
Vous n'étiez pas là pour leurs mères, ou pas assez,
Vous avez fait beaucoup de promesses quand elles sont nées, vous vouliez les garder du mieux que vous pouviez, mais
Vous promettez de nouveau d'être là pour eux
De faire chaque erreur possible
D'être là, cette fois.

Ils viendront tous les quatre en âge, avec ce monde qui évolue et terrifie
C'est à vous de le rendre meilleur
Vous vous battrez pour eux, malgré ce qui couve au creux de vos mains brisées
Et vous avez déjà saigné pour qu'ils puissent exister.

Vous êtes leur autre grand-père, ils ne pourront plus le nier.
Vous sentez le premier titulaire,
Et vous ne pouvez mordre la main tendue
Au lieu de haïr, il serait tant de grandir.

L'amour, la douleur, la mort, le droit d'exister ne discrimine pas entre les saints et les pécheurs, ils prennent tout encore et encore
Et il en tire partie.
Il n'hésite, il ne montre pas de restreinte quand on lui donne ce qui lui appartient
Il prend et il prend encore et encore
Il change le destin, efface et réécrit à coups de dès
De quoi cela a-t-il l'air de son côté ?

Et s'il y avait une raison pour laquelle tous ceux que vous avez aimé sont morts ou délaissés et que malgré le peu qui survit vous êtes resté
Vous serez damné
Si vous n'attendez pas de voir ce qui vous est réservé.

-J'aimerais mériter de le devenir, en tout cas. Si toi, ton frère et tes cousins voulez bien me laisser essayer.

Vous sentez les autres bambins vous écouter, la respiration hachée de votre dernière née,
Et vous ne pouvez pas l'enlacer, même si vous en avez envie,
Mais vous ne pouvez rien laisser passer.

-Cela veut dire que je serais là pour vous tant que je resterais.

Vous espérez avoir répondu à sa question, vous continuez de le fixer, sans savoir quoi ajouter, vous avez envie de les rejoindre et de jouer
Avec eux, de faire n'importe quoi qui pourrez vous rapprocher, mais aussi de parler avec les aînées
Même si cela devait signifier de souffrir en des termes presque littéraux la présence d'un homme que vous respectez - d'admiration comme de crainte -
Et d'exprimer ce qu'un homme doté seulement de silence peut délivrer.

Vous regardez Shae, en espérant ne pas avoir débordé, demander
Une approbation, de l'aide et peut-être même
Un reste de son affection.
Vouloir demander à Kathleen leur nom,
Et noter enfin, que les derniers couverts sont apparus d'eux mêmes, petits couverts gravés d'animaux pour eux et un autre set de table pour l'autre trace du passé qui les a accompagné
Vous auriez pu croire que la maison avait sa propre volonté pour vous forcer à parler et à tous vous retrouvez
Si vous ne connaissiez pas aussi bien vos elfes.


Dernière édition par Robert Gold le Dim 10 Fév - 13:53, édité 1 fois
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