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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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[Habitation] Gold Manor
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Robert Gold
Serdaigle
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Re: [Habitation] Gold Manor
Robert Gold, le  Ven 30 Nov - 20:11

RP n°3 : The Family
RP avec Shae, Kathleen, Timothy, Enzo, Aloyisia et Fitzwilliam

Vous étiez prêt à partir en cuisine, prévenir les elfes que de nouveaux invités s'étaient ajoutés pour le souper, sans savoir s'ils allaient rester, si ce repas scénarisé allait véritablement arranger
Quoi que cela soit.
Peut-être que partager votre repas, un peu de votre toit, leur ferait comprendre que rien n'est véritablement à vous, qu'elles et ils sont chez eux, leur propre chez-moi, s'ils le désirent.
Mais le silence pesant, ces seuls bruits de jouets discordants, qui semblent avoir jeter une nouvelle vague de zizanie brise le peu de clarté que vous avez réussi à amasser. Vous sentez sa présence, son regard sur les murs qui auraient pu être Sa demeure, les rivalités et les douleurs ranimées par la réunion de deux hommes déchirés, de deux grands puits sans fond, vous vous demandez seulement si lui a réussi à résister à la tentation de s'en jeter.
Vos filles ne pipent mot, votre chair et sang aussi morte que les racines que vous tentez vainement de raviver
Et vous avez beau vous rappelez que vous devez continuer d'essayer
L'avoir à vos côtés vous fait faiblir, vous l'admettez.

Vous sentez vos os se craqueler, vos pensées dériver, s'échouer
Besoin de temps, besoin de ces seuls ors que vous ne pouvez pas tisser,
Les lumières du soleil par les grandes baies reflétant les seules dorures et traces que vous avez réussi à garder
Vous vous sentez
Démuni.

Vidé. Comme pour vous protégez, essayer de rester sur pied, de savoir où aller dans un endroit - toujours votre propre toit - où vous n'avez pas
Votre place.
Besoin
De les sentir, de les toucher, presque une douleur fantôme de membre amputé,
Réunion au sommet des seuls morceaux de vous ayant pu rester
Dans ce monde où vous avez l'impression de n'être qu'un naufrage, une épave vidée et seule leur présence pourrait vous combler
Mais le silence est le seul lien qui semble tous vous lier.

Vous leur proposez cependant de s'asseoir, à cette grande table où la matière polie, froide,
Est à l'image de cette réunion de famille.
Les couverts manquent, vous vous demandez soudainement
Ce que vous pourriez donner à des enfants de trois ans
Vous aviez prévu pour les plus grands, mais cette nouvelle, autre réalité, autre coup porté
Vous laisse sans ligne distincte à tracer.

Vous regardez vos filles, si grandies, si femmes, si mères
Et vous ressentez le temps passé, ce qui vous a toujours manqué
Vous avez manqué de
Voir grandir l'aînée, de la choyer
Et vous avez failli à protéger, conserver la seconde,
Et la vision de cet homme honni,
Qui vous a tout pris
Votre fille, votre femme, l'amour, votre vie
Vous commencez à penser que cela est mérité
Et qu'il faudrait les éloigner, que vous allez de nouveau
Les salir, les faire pleurer,
Et votre cœur fatigué de trop de battements arrachés, saccadés, saccagés
Explose à cette pensée.

Mais
Une petite voix se lève, hors de la table,
Et un petit enfant - le vôtre
Le plus grand, qui ressemble tant
A sa mère, en cheveux changeant, traits
Et cette dévotion que vous lui portez
Qui s'adresse à vous dans sa naïveté
Celle que vous avez tous perdue, celle de la génération qui n'a pas été sacrifiée.

T'es qui toi.

Et comment lui souffler qu'il est très intelligent
Car vous l'ignorez et aimeriez connaître la réponse, en avoir eu vent.
Qui êtes vous, pour lui, pour eux tous
Si ce n'est
Personne
Un errant sans nom qui essaie de récupérer des miettes d'existence, un mendiant
Vous êtes conscient de vous raccrocher,
Pathétique et personnage qui ne connaîtra qu'un jour pour respecter la tragédie,
En supplice qui dure pourtant
Et comment lui expliquer
Que ce Monsieur, ce pavé qui arrive dans les reflets de l'onde claire qu'est son univers
N'est qu'un intrus à qui on a laissé être gracié par sa vue.

Comment lui dire
Que vous étiez le père absent
Le créateur, pas aimé mais aimant
De sa propre mère, mais il le sait sûrement.
Sa question va plus loin
Vous le sentez.
Qui êtes-vous ?
A part un Père déchu, un titre enlevé, un grand-père qu'il connaît désormais mais reste un étranger dans ce qui sera la suite de sa vie, un homme qui ne sait pas parler, qui n'a jamais su se battre pour ce qu'il fallait, qui est seul face à ses échecs et ses refus,
Un demi-homme, épuisé, qui veut lutter pour lui mais ne sait pas comment s'y prendre, comment lui exprimer, comment l'aider à se construire
Quand vos propres fondations sont enterrées.

Vous êtes un inconnu
Et l'autre homme
Est la réponse.

Robert Gold.

Un nom, un autre titre sans signification qui n'aide pas le petit,
Et vous ne pouvez qu'acquiescer, la gorge nouée
Avoir une existence avait un prix, personne n'avait dit
Que vous seriez plus qu'une petite partie du récit.
Un nom
Était déjà cela d'accordé.
Seul chose que vous pouvez crier, comme un fou qui ne veut pas sombrer, la seule chose à laquelle vous raccrocher
Vous étiez
Le nom originel mais oublié,
Mais c'était toujours celui qui devait disparaître pour permettre à ceux qui comptent de naître.

Et l'autre petit-fils, le plus jeune avec sa sœur,
Elle ne vous laissera jamais les approcher
Jamais ne serait-ce que connaître leurs noms, leurs traits,
Elle les avait dissimulés et ensuite protégés
De vous.
Étiez-vous si néfaste ?
Vous avez envie
De renoncer.

Vous avez pourtant des questions à leur poser
Quels étaient leurs jouets préférés, leurs plats, leurs joies et leurs tristesses
Quels mots pourraient les apaiser, que pourriez-vous faire pour les faire rire
Avoir un rôle, une place
Normale.
Vous n'aspiriez qu'à cela, un peu de substance, un peu de présence
Etre le plus ordinaire des hommes
Mais vous l'étiez déjà à leurs yeux, juste
Pas parmi eux.

Et enfin, sa voix, comme un coup à chaque lettre, chaque syllabe, peut-être voient-ils vos épaules s'affaisser en sentant plus qu'en entendant ses sons, se sentir rapiécé, ouvert et découvert, exposé
Vous êtes si faible et vous vous détestez d'être tombé si bas
Qu'il ait autant de pouvoir, d'effet sur votre conscience
Mais ses mots
Finissent pas retentir
Bourreau qui retire le damas rouge et relève

C'est ton autre grand-père.

Un supplice et une délivrance
Autre, toujours en deuxième car il s'est imposé, a tout emporté, tout gagné
Mais
Un aveu, une main tendue, presque une lueur salvatrice
Même si cela ne répond pas à sa question
Car les enfants sont souvent bien plus intelligents qu'on ne leur donne crédit, il veut plus de matière, plus de vérité et de substance
Mais
On vous reconnaît, pour la première fois
Vous êtes là, vous avez une place, quoique vacillante mais elle est présente
Vous êtes
Inclus
Et malgré la peine et les larmes - émotions mêlées - qui menacent
Vous tâchez d'offrir un sourire à Enzo,
Et tout devient plus facile en en le voyant.
Il a un air sérieux, de ceux qui voyagent
Hors des paysages, mais dans le temps, dans des années qui les dépassent et qu'ils ont touchés du doigt,
De ses yeux qui vous transpercent, et de vous qui voulez tout lui laisser découvrir, lui dire ce qu'il veut savoir,
De sentir cet esprit enfant mais déjà fascinant qui vous met à terre.
Vous entendez leurs rires lointains,
Et vous ne savez pas comment vous tenez, vous le voyez lui, planté ici à demander ce que personne n'osait formuler, fils de votre chair brillant
Et vous qui vous pensiez si intelligent.
Votre père n'était pas auprès de vous
Vous n'étiez pas là pour leurs mères, ou pas assez,
Vous avez fait beaucoup de promesses quand elles sont nées, vous vouliez les garder du mieux que vous pouviez, mais
Vous promettez de nouveau d'être là pour eux
De faire chaque erreur possible
D'être là, cette fois.

Ils viendront tous les quatre en âge, avec ce monde qui évolue et terrifie
C'est à vous de le rendre meilleur
Vous vous battrez pour eux, malgré ce qui couve au creux de vos mains brisées
Et vous avez déjà saigné pour qu'ils puissent exister.

Vous êtes leur autre grand-père, ils ne pourront plus le nier.
Vous sentez le premier titulaire,
Et vous ne pouvez mordre la main tendue
Au lieu de haïr, il serait tant de grandir.

L'amour, la douleur, la mort, le droit d'exister ne discrimine pas entre les saints et les pécheurs, ils prennent tout encore et encore
Et il en tire partie.
Il n'hésite, il ne montre pas de restreinte quand on lui donne ce qui lui appartient
Il prend et il prend encore et encore
Il change le destin, efface et réécrit à coups de dès
De quoi cela a-t-il l'air de son côté ?

Et s'il y avait une raison pour laquelle tous ceux que vous avez aimé sont morts ou délaissés et que malgré le peu qui survit vous êtes resté
Vous serez damné
Si vous n'attendez pas de voir ce qui vous est réservé.

-J'aimerais mériter de le devenir, en tout cas. Si toi, ton frère et tes cousins voulez bien me laisser essayer.

Vous sentez les autres bambins vous écouter, la respiration hachée de votre dernière née,
Et vous ne pouvez pas l'enlacer, même si vous en avez envie,
Mais vous ne pouvez rien laisser passer.

-Cela veut dire que je serais là pour vous tant que je resterais.

Vous espérez avoir répondu à sa question, vous continuez de le fixer, sans savoir quoi ajouter, vous avez envie de les rejoindre et de jouer
Avec eux, de faire n'importe quoi qui pourrez vous rapprocher, mais aussi de parler avec les aînées
Même si cela devait signifier de souffrir en des termes presque littéraux la présence d'un homme que vous respectez - d'admiration comme de crainte -
Et d'exprimer ce qu'un homme doté seulement de silence peut délivrer.

Vous regardez Shae, en espérant ne pas avoir débordé, demander
Une approbation, de l'aide et peut-être même
Un reste de son affection.
Vouloir demander à Kathleen leur nom,
Et noter enfin, que les derniers couverts sont apparus d'eux mêmes, petits couverts gravés d'animaux pour eux et un autre set de table pour l'autre trace du passé qui les a accompagné
Vous auriez pu croire que la maison avait sa propre volonté pour vous forcer à parler et à tous vous retrouvez
Si vous ne connaissiez pas aussi bien vos elfes.


Dernière édition par Robert Gold le Dim 10 Fév - 13:53, édité 1 fois
Jade Wilder
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Re: [Habitation] Gold Manor
Jade Wilder, le  Sam 8 Déc - 0:47

RP avec Kathleen


Quelle drôle d'idée, que de s'intégrer. De faire partie des gens normaux, qui vont voir d'autres gens et partagent des conversations avec eux. Cela paraissait chose facile pour tout le monde, mais pas pour Jade. Elle, elle avait plutôt l'habitude de se réfugier dans un cocon qu'elle connaissait bien. Un endroit où ne pouvait pénétrer aucun doute, aucun danger. Où les portes étaient bien fermées et les secrets enfouis sans avoir besoin d'utiliser quelconque masque.

Sortir, c'était se mettre en danger. Risquer bien plus qu'un rhume sous la brise hivernale, surtout lorsque cette initiative implique quelconque rencontre. Alors que dire de ce qu'il se passait là ? Elle était dans un tout autre univers, un Monde inconnu qui lui paraissait à la fois grand, fascinant... et effrayant. Se sentir à sa place là-dedans était une tâche difficile à accomplir mais force est de constater qu'elle se sentait plutôt bien. Pas dans ces lieux en soi, mais avec la petite famille, ça semblait un peu moins insurmontable. Étonnant contraste quand on sait que la jeune fille avait bien plus peur des gens que du Monde. Avant d'arriver, elle était persuadée que ce serait une épreuve que de partager une discussion classique, de dépasser ses peurs et ses appréhensions pour simplement être elle-même. Et pourtant cela semblait fonctionner plutôt bien, sans trop d'efforts. Particulier, mais pas désagréable. En revanche, impossible d'éviter ces petits moments de gêne, mais ça n'avait en rien quelconque rapport avec son hôte ou les enfants, bien au contraire. C'était pour eux qu'elle passait au dessus de ces doutes qui l'assaillaient avec une attention toute particulière et une violence qui parfois, la dépassait. Heureusement, Kathleen ne cherchait pas à en savoir plus. Pourtant nul doute que son anxiété face aux cours avait été démasquée en un clin d'oeil, masque cassé, balayé par une demande légitime, question posée naturellement quand on cherche à connaitre l'autre. Mais répondre "Non c'est une catastrophe, je suis une m*rde et une de mes professeures me martyrise comme si j'étais son jouet à détruire" n'était pas une bonne option. Être vue de cette façon ne lui plaisait pas, réalité ou non. Préférer rester l'adolescente gentille et bonne élève plutôt qu'affronter ce qu'on lui imposait et ce qu'elle ne pouvait contrôler. Se complaire dans un mensonge et garder le reste, au moins jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé la sécurité du cocon. Après tout, ce n'était pas vraiment un mensonge...

Commodités d'usage, besoin de les dépasser. Étrange là aussi, ce n'était pas une habitude que de quémander des exceptions, même au stade du simple tutoiement. Elle vouvoyait toujours les gens, tant qu'on ne lui disait pas le contraire explicitement. Le demander par elle-même n'était qu'utopie... sauf là. Pourquoi, bonne question, sans réponse pour l'heure. Explication un peu trop compliquée à trouver de toute façon, préférence à modeler la réalité à sa façon, artiste improvisée dans une discipline qui n'intéresse que ses intérêts propres.

Une appréhension tout de même, celle du refus, de la froideur qui pourrait le suivre. Peut-être que demander ce droit était malvenu, peut-être que c'était trop tôt et que ce n'était pas l'endroit non plus. Au moment de poser la question, aucune de ces questions ne s'était posée. Nan, la torture n'est que plus incisive lorsqu'elle prend conscience une fois qu'il est trop tard. Ce n'était pas dans ses habitudes, réfléchir en permanence pour éviter les ennuis, se montrer - trop - prudente parfois - souvent - pour éviter ce genre de doute par la suite. Parait-il qu'elle perdait en ne souhaitant pas vivre ce genre de problème. Que la vie ne se savourait qu'en tentant de nouvelles choses, qu'en la croquant à pleines dents. Impossible. Pas quand ça représente un danger à ce point. Il suffisait de voir dans quel état mental ça la mettait d'avoir OSÉ un pas de côté. Pendant de longues secondes, la crainte prit ses aises, s'installant soigneusement dans le nid qu'elle avait elle-même créé et donnant naissance à un enfant nommé regret. Ça se passe toujours comme ça quand les choses tournent mal. On regrette amèrement ce qu'on a fait, sans pouvoir revenir en arrière. Et à regard dérobé, on observe son interlocutrice en espérant que les choses vont bien aller, malgré tout. L'espoir, parfois vain, seul médicament empêchant que le nid s'accroche de trop. Réponse qui tarde et ampleur de la crainte qui n'ose se manifester.

- Jamais. J'étais loin d'avoir les qualités que tu as pour être retenue.

Air surpris, sourcils qui s'élèvent dans une expression presque enfantine, plus par la nature de la réponse que par la réponse elle-même. Après tout, tous les élèves méritants ne finissent pas avec un badge soigneusement accroché à la robe de sorciers, c'était une supposition un peu facile. Par contre, le "tu" était bien là. Constatation qui ramena un sourire sur ses lèvres, immédiatement. Puis un haussement d'épaules, retour du naturel, drôle de manège qu'un tel grand-huit, vagues d'émotions diverses, pas d'accord entres elles, rien qui ne puisse les lier avec logique. Qui a dit qu'elle était logique après tout ? Haussement d'épaules donc, peu certaine d'être en accord avec Kathleen. Pourquoi n'aurait-elle pas les qualités ? Et puis, vu son niveau magique à elle, dire qu'elle méritait le badge était utopique. M'enfin.

D'un geste expert, les tasse s'envolent, comme dans les contes où dans ses rêves les plus fous. Bien sûr, ce geste ne venait pas d'elle, ce serait bien trop étonnant. Et étrange aussi, puisqu'elle n'était pas chez elle. Même en l'ayant souhaité, elle n'aurait pu réaliser ce genre de sort sans envoyer la vaisselle bien faite contre un mur ou pire, que rien ne se produise. Au moins ici, personne ne lui demanderait de se servir de la magie à priori, voilà une nouvelle rassurante. Sans pouvoir s'en empêcher, nouveau sourire en voyant une simple envolée de vaisselle, la magie restait tout de même fascinante malgré cette aversion, ce fossé qui ne faisait que s'agrandir de jour en jour avec ce soi-disant don. Comme quoi le naturel ne fait pas tout. Revenons en à nos moutons, elle était peu fâchée de voir le liquide lui échapper, le thé n'était pas sa boisson préférée. Convenance tout de même, avec du sucre ça passe toujours et celui-ci était bon. Mais au quotidien, préférer la douceur du chocolat, réconfortant naturel pour les jours difficiles... ou pour les jours tout court. N'était-ce pas la même chose ces derniers temps ? A méditer sérieusement.

- Ne t'inquiète pas, il reste encore du thé si tu en désires. Il suffit de demander. Les gâteaux vont bientôt arriver. Ils sont surtout pour les enfants, mais n'hésite pas à te servir.

Gâteaux ? Ouh, c'était risqué de flatter sa gourmandise comme ça. Mais ne nous voilons pas la face, une fois le goûter servit, elle n'oserait prendre grand chose par peur de se montrer déplacée.

- C'est très gentil, merci...

Prévoir que ces mots ne seraient que frivoles paroles, Kathleen semblait vivre dans l'excès et les convenances, tout hôte a une réelle tendance au partage dans sa maison. Du moins, tout ceux chez qui la blondinette s'était rendue. Il y en avait eu très peu depuis son arrivée à Poudlard et c'était presque une tradition en Italie que de partager autant que possible. Même ses parents qui ne possédaient rien, donnaient beaucoup. Elle avait grandit dans ces habitudes et en était très fière. Dommage que les choses aient autant changé depuis.

Comme promis, les gâteaux ne tardèrent pas. Et si Jade s'attendait à ce que ce soit fastueux, elle ne s'attendait pas à autant non plus. Automatiquement, son visage réjouit rejoignit celui des enfants qui visiblement, préféraient les saveurs sucrées à l'amertume du thé, aussi joli soit-il. Légère pensée pour les fêtes qui n'allaient plus tarder, période des merveilles où les mets se multiplient. Incertitude de son propre réveillon, cela viendrait en temps voulu, d'autres priorités se manifestaient à commencer par ce goûter. Si elle s'était écoutée et si elle n'était que chez elle, l'Italienne aurait bondit sur les pâtisseries comme une enfant. Malgré l'autorisation de son hôte, il était hors de question qu'elle se comporte de la sorte. Se contenter des propositions, mais en profiter une fois dans l'assiette, car le gâchis n'était pas dans ses habitudes - et qu'elle avait faim, tout simplement. Les mines ravies des jumeaux lui donnaient le sourire, rire même face à une telle effervescence. Pensée à Jasmine, avant qu'elle ne revienne dans la réalité sans que ça soit prévu.

- Tu as de la famille en Grande-Bretagne ?

Stoppée en pleine bouchée sucrée, savoureuse, la question en soi n'aurait été que douceur également si elle n'avait pas été suivie d'une autre, rappelant à l'esprit que oui, elle avait de la famille. Mais sans doute pas ce qu'on appelle "famille classique".

- Tu m'as parlée d'une sœur la dernière fois. Je ne me souviens plus, elle est plus âgée que les enfants, mais de combien exactement ? Ils se croiseront peut-être à Poudlard, qui sait ?

Et à cet instant seulement, réaliser que sa réponse pourrait poser problème. Jade avait déjà eu l'occasion de rencontrer des familles entières refoulant les nés-moldus comme la pire des engeances. Pourtant, elle ne se posait jamais la question en amont, n'affrontant la réalité qu'au premier regard méprisant ou à la première parole acerbe. La question ne devait pas se poser là, si ? Non... Elle n'espérait pas en tout cas. Kathleen n'avait pas l'air d'être de ce genre là, mais ceux qui pensent ainsi paraissent tous normaux avant de révéler leur vrai visage. Était-ce possible qu'après tant d'espoir, tout soit stoppé pour une histoire de sang ? Non. Et puis, elle n'en avait pas honte. Sa famille était ce qu'elle avait de plus précieux et si la jeune mère n'était pas d'accord avec ça eh bien tant pis ! Ahah. Confiance en soi, en ses convictions, qui voulait s'imposer sans y parvenir vraiment. Déception possible, qu'elle ne voulait pas envisager non plus. Rhaaaa.

- Oui mon frère ainé, Jake, et ma petite soeur dont j'avais déjà parlé oui ! Elle s'appelle Jasmine et elle a sept ans.

Devait-elle vraiment préciser, pour ses parents ? La question viendrait certainement si elle ne faisait pas la démarche par elle-même. Prononcer la phrase n'était plus une difficulté, elle avait finit par accepter la fatalité. Pas les évènements qui l'entouraient, mais le fait en lui-même, malheureusement elle n'avait pas eu le choix d'acceptation. C'était avancer, ou tomber.

- Nos parents sont morts.

C'était presque trop froid, dit comme ça. Comme si ça ne lui importait pas, que ses parents ne comptaient pas. Jade n'était pourtant pas ce genre de fille, à ne pas tenir à sa famille. Bien au contraire, elle serait prête à mourir pour eux, l'aurait fait pour ses parents si elle avait eu la possibilité de faire quoi que ce soit ce jour là. Et si ses mots paraissaient bruts, son regard déviant voulait tout dire. Prononcer sans difficulté, oui. Sans émotion, c'était impossible. Hésiter un instant, en reposant le - troisième - gâteau qu'elle n'avait pu commencer. Puis, en tentant de retrouver un sourire, relever le regard.

- J'en doute, nos parents n'étaient pas sorciers, je suis née-moldue. Enfin je ne sais pas exactement comment ça... fonctionne, alors sait-on jamais !

Jasmine à Poudlard. Ce serait fabuleux, cette petite était pleine de talent et avait un répondant qu'elle ne possédait que dans les moments de crise. Bien différente de sa grande soeur, trop souvent effacée face au reste du Monde. Voir réussir sa petite soeur dans un domaine où elle s'était ramassée, c'était peut-être une manière de se rassurer. Encore faudrait-il que l'enfant possède un tel don et ça, elle ne pourrait prononcer un "Non" officiel qu'une fois les 11 ans passés. Surtout que ses pouvoirs à elle s'étaient manifestés plus tardivement que la moyenne. Idée qui germe dans l'esprit, et sourire envers les deux enfants.

- Vous avez hâte de découvrir la magie ?

Par leurs propres moyens, s'entend. Contrairement à elle, les jumeaux vivaient visiblement la magie au quotidien. Ils étaient jeunes, supposer donc qu'ils n'avaient pas encore découvert leur don. Peut-être que c'était pourtant le cas et si cette possibilité s'avérait véritable, elle ne tarderait pas à le savoir. Et puis, c'était un bon moyen de continuer la conversation. Elle ne s'en sortait pas trop mal finalement.
Kathleen Gold
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Sam 8 Déc - 16:25

RP avec Jade Wilder


Elle semble un peu perturbée par la question, et tu te demandes ce que tu as bien pu dire, bien pu faire pour rendre l'invitée mal à l'aise. Tu commences à t'inquiéter, alors tu reprends contenance à te servant petits gâteaux et douceur de lait. Tu prends l'assiettes des enfants pour les servir des pâtisseries encore trop éloignées, et tu les places devant eux, un sourire attendri devant leur ''merci'', encore émerveillée par leur présence à tes côtés.

Tu te tournes cependant vers elle, alors que tu te tiens debout, occasion de te rapprocher d'elle.

- Oui mon frère ainé, Jake, et ma petite soeur dont j'avais déjà parlé oui ! Elle s'appelle Jasmine et elle a sept ans.

Un aîné, cela tu connais. Enfin, "connais"...
Ta famille étant des plus chaotique, tu ne peux pas affirmer que tu comprends ce qu'elle implique. Elle est une jeune femme ordinaire qui n'a eu ni père coureur ni surprise extraordinaire dans sa tapisserie.
Une sœur cadette, voilà ce que tu n'as pas connu. Tu as eu un aperçu, en la personne de la filleule en demi-teinte de tes émotions indistinctes.
Tu as un faible aperçu de ce qu'elle avait pu vivre, avec les deux bambins qui t'accompagnent. Ce besoin de protéger un enfant, un autre si petit.
Sept ans, donc. Quatre ans de plus que les tiens. Ils ne se côtoieront pas longtemps, mais Jasmine pourra ainsi les guider si votre relation le permet.
Tu es bien incertaine du destin des jumeaux, de la maison qui héritera de leur perfection. Peut-être qu'ils pourront bénéficier
De sa protection ?
Tu sais combien Poudlard peut être cruel. Combien l'entourage
Le corps professoral
Et l'animosité des autres étudiants
Peuvent détruire tes enfants.

Tu ne peux pas faire de projets plus en avant,
Déjà elle te répond.

- Nos parents sont morts.

Regard perçant à son égard, devant l'aveu tranchant.
Toi qui a déjà connu la mort d'un parent,
Tu ne peux absolument pas comprendre ce que cela signifie.
Ta mère est morte de ta main, aucune comparaison possible avec sa peine, bien visible de là où tu te tiens.
Tu ne peux imaginer ce que cela peut avoir l'air
De vivre sans soutien, sans ton père.

Malgré tes différends, malgré ta méfiance et rancune, tu ne peux imaginer les lacunes
D'une éducation orpheline.
Tu ne peux donc que compatir, hocher la tête en reconnaissant sa peine, souffler un désolé n'en valant pas la peine
Il n'y avait rien à dire dans ces moments
Condoléances malvenues qui ne font que rappeler
Ce qu'on a perdu.

- J'en doute, nos parents n'étaient pas sorciers, je suis née-moldue. Enfin je ne sais pas exactement comment ça... fonctionne, alors sait-on jamais !

Surprise non dissimulée quand son ton s'élève, soudain plus assuré,
Révélation qui font comprendre la peur d'être jugée.
Tu penches la tête, essayant d'imaginer
Une enfance sans magie, sans vaisselle qui apparaît
A chaque repas, sans elfe ni jouets volants.

Une bien étrange vision.

- Mais tu es là. Nous verrons bien pour la jeune Jasmine.

Tu essuies la bouche d'un petit garçon cochon.

-Je leur lis la version originale de la Belle au Bois Dormants en ce moment. Peut-être que tu pourras leur lire un autre conte plus approprié. C'est ce que me dit mon père en tout cas.

Regard en biais en lui signifiant par cette remarque, connaissance et érudition pour un monde inconnu
Qu'elle ne serait pas jugée dans cette maison.

Comment lui expliquer qu'après avoir passé près
De trois ans chez les Moldus, sans baguette ni fortune
Tu avais quelque peu évolué sur le sujet ?
Tu as un immense respect
Pour ces personnes qui doivent continuer
Vivre sans magie si ce n'est celle qu'ils créaient.

Tu n'es pas certaine de toujours avoir eu la même opinion, mais les choses ont changé
Déjà par la musique qui s'échappait d'une boîte délivrée par le père des enfants
Puis par un voyage aux recoins du monde,
Où seule la bonté d'une passante avait permis la naissance
Des nouveaux héritiers.

Tu continues donc, comme si de rien n'était, espérant qu'elle ait saisi,
Et laisse les enfants répondre à sa question.

L'une répond qu'elle "N'est pas prête à laisser Maman, Grand-Père et Knightley,"
L'autre qu'il a "Hâte d'avoir un crapaud."

Tu soupires, et va ramasser la tortue qui traînait dans un coin du salon avant de revenir, nettoyer ses pattes et la déposer sur la table. En avançant, tu poses une question au hasard, trop occupée à surveiller Liv, l'autre enfant de la famille.

-Tu sais ce que tu veux faire après Poudlard ?

Soupir en voyant la tortue se carapater,
Tu sens qu'il allait falloir la ramener dans son enclos dehors.

-Je crois qu'un tour dans les Jardins s'impose. Cela te va, Jade ?
Shae L. Keats
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Gryffondor
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Re: [Habitation] Gold Manor
Shae L. Keats, le  Mer 26 Déc - 17:54

James prend le relais, j'ai pas pu m'empêcher d'acquiescer. Il est temps de mourir, dire les mots qui doivent se prononcer. James avait fait des pas vers toi, vers l'homme exclu aussi. Chose dont je ne l'aurais jamais cru capable. On en avait parlé, longuement, trop longuement. Temps d'avancer, j'comprenais pas ses motivations, mais j'en convenais.
Il était temps de laisser le passé là où il devait être.

Les mots sont lâchés. L'impact touche les adultes, alors qu'Enzo ne sait ce qui se joue. Il regarde un peu James, Robert, et moi. Certainement plus perdu qu'autre chose. Puis le silence suspendu se brise, et je le remercierai jamais assez de l'avoir fait. Car je n'arrivais à m'y résoudre.

-J'aimerais mériter de le devenir, en tout cas. Si toi, ton frère et tes cousins voulez bien me laisser essayer. Cela veut dire que je serais là pour vous tant que je resterais.


Je ne dis trop rien, méditant les paroles. il est trop tôt pour montrer une quelconque sympathie. Il semblerait que la retenue soit quelque chose de famille de toute façon, mais nulle froideur quant aux mots prononcés. Sa relation avec mes gosses ne m'appartient plus à partir du moment où j'ai accepté cette entrevue.
Et j'souris en reconnaissant toute la splendeur du jeune caractère d'Enzo dans son D'accord ! lâché avant d'en revenir aux jouets.
Spontanéité adorable de l'enfance certainement. Mais les termes ont été dit. La légitimité distribuée.
Il serait temps d'avancer. De s'affranchir du malaise palpable.
Et pourtant il va falloir attendre des révélations qui tomberont bien plus tard.
Pantins de bois à la merci de volonté bien plus grandes que vous.



Fin du rp
Shae L. Keats
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Gryffondor
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Re: [Habitation] Gold Manor
Shae L. Keats, le  Mer 9 Jan - 22:22

rp avec Goldfather
tw drogues


Trois jours.

Trois jours interminables la réception de sa lettre, à l'imaginer se ronger les sang. à envisager la lâcheté de confier les gosses à Kath, pour qu'elle les dépose. Pour éviter les regards, les questions muettes que toute personne ne peut s'empêcher de se poser
-lorsque quelqu'un admet une défaite.

Timothy sourit en préparant sa valise, il est content, les vacances ont toujours été une perspective réjouissante pour lui, Enzo se complaît dans un mutisme de plus en plus automatique, à chaque annonce de séjour ailleurs. Je crois qu'au fond il sait, que je l'abandonne un peu plus longtemps chaque fois, j'espère qu'il comprendra, le jour où il sera suffisamment grand, que c'est pour lui que je fais ça. Je leur ai vendu une aventure, une découverte d'une partie de la famille que je m'étais pourtant jusque là évertuée à leur cacher. Faire miroiter le positif
le sommet de l'iceberg, les estimant trop jeunes
volonté de les épargner des caprices des courants.

Quelques onomatopées  plus loin et la palpation du sol qui se fait nouvelle, la vue qui s'adapte plus difficilement à l'absence de lumière. Ciel éternellement gris que l'on imagine théâtre d'une enfance sororelle  que l'on peine à dessiner, clef de la compréhension que l'on préfère sûrement ne pas détenir, l'aimer pour ce qu'elle est, quelle que soit les imperfections et l'usure du tableau.
La moisissure qui nous ronge semble être génétique
mais peu importe.

je ne suis personne pour blâmer l'écrasement des vertèbres.

J'avance doucement, après tout il y a bien peu de choses dont je puise avoir honte.
Les mains tremblent sous l'absence de l'allié. J'me suis cassé les côtes de l'âme, à supplier le corps de résister encore quelques heures. Les manches longues sont de rigueur. Les anguilles ont peu à peu repris leur cours, contre toute attentes.
Les pupilles dilatée par la poudre, seule alliée suffisamment discrète
pour passer où qu'on aille
restant un tant soit peu maîtresse de réactions que je n'anticipe plus.

j'retombe si vite dans les extrêmes insupportables, j'voudrais m'excuser, auprès de tous les gens que j'ai délaissés au profit d'une bouteille, d'une dose d'acide pour continuer un peu plus à me consumer de l'intérieur, sentir le feu qui lèche les os pour sentir encore quelque chose, plus fort que le reste.
Prédominance qui ancre l'esprit
dans un réel imaginaire.

Ne pas se précipiter, ne pas oser être cette main qui ouvrira la poignée, encore de la difficulté à réaliser ce qui se fait, en avoir déjà plus dit à cet homme qu'à l'autre, à qui j'me contente de déposer les gamins, sans mots aucun, qui se ronge les phalanges devant des vitres ouvertes,
à contempler la lune en espérant que je puisse encore la voir.
Je ne suis pas dupe
des inquiétudes multiples.

J'me demande si parfois en susciter n'est pas un moyen d'exister un peu plus fort.
Preuve discrète d'existence futile dans les pensées des autres.
Et pourtant j'aimerais
de tout corpses
qu'on arrête de se soucier de moi.

Je ne peux pas être sauvée
si ce n'est par moi même
alors laissez moi crever
m'écraser
m'égarer
J'en ai besoin pour remonter.

 
Jade Wilder
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Poufsouffle
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Re: [Habitation] Gold Manor
Jade Wilder, le  Sam 12 Jan - 22:09

RP avec Kathleen
Avec son LA



Que de révélations, de mots jamais prononcés, de phrases jamais dévoilées. Jade n'avait pas pour habitude de s'étendre sur sa vie ou celle de sa famille, bien au contraire. Le drame lui avait apprit que moins les gens en savaient, mieux elle se portait. Et n'oublions pas que la personne qui était entrée dans la maison familiale il y a longtemps, connaissait les lieux un peu trop parfaitement. Comment ou pourquoi, elle n'avait pas encore les réponses, mais c'était une raison tout à fait raisonnable de se montrer particulièrement pudique. Certaines personnes parvenaient à aller au delà du mur, à en découvrir un peu plus, voire beaucoup plus. Comme Shela. Mais Shela méritait cette confiance et était partie ensuite, sans nouvelles. Espérons que Kathleen ne prendrait pas le même chemin, le doute pouvait amplement se faire. Et pourtant, malgré qu'elle en ait conscience, la blondinette s'attachait. A elle, aux enfants. A la promesse de moments qui signifiaient bien plus qu'un petit boulot à ses yeux. La question étant alors, avait-elle confiance en l'héritière ? Visiblement oui, sinon jamais elle n'aurait dit tout ça. Surtout pas à propos de sa famille, même si le deuil était fait, les gens la voyaient toujours plus faible après cette révélation. Au contraire, ça l'avait rendue bien plus forte et ça personne ne voulait l'accepter. Même pas son propre ainé.

Quelques mots, conversation presque normale quand on apprend à connaitre quelqu'un d'autre. Pourtant, la réflexion semblait intense des deux côtés. Jade pensait à sa famille, qu'en était-il du côté de Kathleen. Probablement la même chose, ce serait logique. Nombre de fois, où l'adolescente aurait apprécié pouvoir lire dans les pensées, ni la première, ni la dernière sans doute. Et pourtant, elle savait aussi que ça n'était pas une si bonne idée. Aaah, saleté de sens moral.

Sans posséder ce don, l'Italienne avait cependant vite apprit à observer les réactions des gens. Certains étaient particulièrement doués pour les cacher, mais d'autres pouvaient être compris d'un simple regard. Parfois, c'était très utile, notamment dans ce genre de situation où elle parlait de ses origines. Jamais elle n'avait eu affaire à de vraies mauvaises réactions, malheureusement elle avait eu d'autres échos. Franchement, on a tendance à se méfier. Faut dire que pour beaucoup, elle cumulait toutes les tares. Née moldue, Poufsouffle et réservée, bonne à tuer ou à harceler. Elle n'avait pu louper une drôle de réaction à l'annonce du Destin de ses parents, peu similaire à la pitié dont elle avait l'habitude. Il serait bon de lui parler, plus tard, de ses propres parents, car il semblait y avoir également quelque chose de son côté. Noté dans un coin de sa tête. Par contre si elle n'avait pas fait exprès de capter ce regard perçant digne du serpent, ses pupilles étaient attentivement centrées sur le visage féminin en parlant de ses origines, donc. Une surprise née immédiatement, mais qui ne semblait pas basculer dans le jugement. Soulagement alors, même pas exprimé par un soupir, juste un sourire. Plaisir que de ne pas être jugée pour une chose aussi bête, nul doute que cela aurait posé un bémol. A la place, il n'y avait que des bases, des bonnes bases. Et une confiance qui reposait dessus, renforcée alors. Il lui en fallait peu, mais pour elle c'était l'essentiel.

- Mais tu es là. Nous verrons bien pour la jeune Jasmine.

Léger hochement de tête, sourire en la voyant prendre soin de l'enfant qui était sien. Si classe et si capable pourtant, comme quoi ces deux critères étaient complémentaires, n'en déplaise à certains avis étriquées. Et puis d'un côté, elle voyait aussi à quel point cette petite famille était liée.

-Je leur lis la version originale de la Belle au Bois Dormants en ce moment. Peut-être que tu pourras leur lire un autre conte plus approprié. C'est ce que me dit mon père en tout cas.

Léger bug à la mention du conte, dont elle connaissait bien des versions plus ou moins innocentes. Nul doute que l'originale était peu flatteuse et surtout, peu adaptée aux oreilles enfantines. Histoires de viol et de meurtres, naissances miracles qui viennent résoudre la situation mais... pas vraiment en fait. Elle n'aurait jamais pu leur raconter ça, pas de cette version en tout cas. Évitons de les traumatiser et de se traumatiser elle-même d'ailleurs, elle qui rougissait à la simple mention d'une possible relation. Par contre, la mention de ce conte n'était pas un hasard, Jade en était certaine. Un message pour lui faire comprendre que ce monde n'était pas une ignominie pour elle ? L'adolescente aimait à le penser. C'est d'un sourire, qu'elle hocha la tête.

- J'ai quelques petites idées qui devraient leur plaire...

Sa propre bibliothèque regorgeait de ce genre de contes, qu'elle avait toujours apprécié, même en pleine adolescence. Sa petite soeur n'était qu'un prétexte, bien que tous ceux qui la connaissaient savaient aussi à quel point elle aimait à se perdre dans des histoires fantasques et merveilleuses. Pas pour rien qu'elle avait le sentiment d'un rêve éveillée en découvrant le monde sorcier, pour elle c'était comme rentrer dans les histoires tant lues et écoutées, enfant. Les difficultés n'étaient venues qu'après, entachant un rêve éveillé. Espérons que les enfants ne connaitraient pas le même genre de déception.

A propos d'eux, leurs réponses étaient incroyablement différentes. Par contre, elles correspondaient totalement à ce que la jeune fille savait d'eux, avait déjà pu constater en si peu de temps. Déjà, elle se doutait de la maison dans laquelle chacun se trouverait, car leurs caractères étaient différents. Jumeaux, mais pas copies, c'était évident. Noter ces informations, car cela lui donnait déjà des idées pour plus tard. Et à cet instant, elle était heureuse que cela se passe déjà bien avec eux, le câlin un peu plus tôt ne pouvait qu'en attester - et ça la touchait bien plus encore qu'elle ne l'avait montré. Et alors que Kathleen s'éclipsait un peu plus loin, allant chercher quelque chose apparemment que la jeune fille n'avait pu apercevoir, celle-ci rassura les jumeaux du regard.

- Vous avez encore un peu de temps pour ça...

Par contre, Jade n'avait pas loupé une information dont elle cherchait la réponse peu de temps auparavant. Aloysia venait de parler de "grand-père". Qu'elle côtoyait souvent, vraisemblablement. Elle qui avait tellement envie de connaitre cette petite famille, chaque information était importante. Qui sait, peut-être qu'elle le connaitrait également s'il partageait tant de temps avec les enfants. Seul le temps saurait le dire, car pour une fois elle était certaine de vouloir revenir, de ne pas avoir peur de cette famille. Et ça lui faisait vraiment plaisir. Entre temps, Kathleen était revenue avec une tortue dans les mains, chose qui ne surprit en rien l'adolescente étant donné qu'elle avait été mentionnée dans leurs échanges par hibou. Enfin, pas que la petite famille en avait une, mais la question sur les tortues et le chocolat lui avait mis la puce à l'oreille. Voilà bien un des rares animaux que Jade n'avait pas eu au moins une fois dans sa vie, plus adepte de ceux qui étaient un peu plus... vifs, disons.

-Tu sais ce que tu veux faire après Poudlard ?

Question qui, évidemment, n'avait aucun rapport avec ce qu'elle était en train de penser. Et qui la prenait un peu au dépourvu d'ailleurs, car elle ne savait jamais quoi dire. Pourtant, la réponse vint d'elle-même, aussi gênante soit-elle.

- Je ne sais pas. Je n'ai pas de talent particulier alors... on verra bien. Peut-être quelque chose avec les animaux. Les chevaux.

C'était la seule chose pour laquelle elle se connaissait une certaine passion. Il y avait certains sports aussi, tous moldus parce-que le Quidditch n'était pas franchement une réussite pour elle. A bien y réfléchir, ce qui lui ouvrait le plus de portes, même si elles restaient peu nombreuses, c'était des métiers moldus. En même temps vu comment elle se débrouillait avec une baguette, peu de matières lui offraient de grandes possibilités. A part les Soins aux créatures magiques peut-être. En tout cas, elle en avait bien trop dit, à force Kathleen allait vraiment voir à quelle incapable elle avait affaire. Ainsi, la proposition de sortie fut incroyablement bien accueillie. C'est presque avec trop d'impatience qu'elle se leva et suivit Kathleen et les enfants à l'extérieur. Les "Jardins" comme Kathleen disaient, ressemblaient plus à un énorme terrain de jeu, aux possibilités infinies. Elle qui rêvait d'étendues où elle pourrait galoper en toute liberté, ou même tout simplement passer du temps loin des gens, elle était vraiment fascinée par cet endroit. C'était l'occasion de découvrir un peu plus la vie qui était celle de cette petite famille, une vie bien différente de celle qu'elle avait pu mener ou qu'elle offrait à sa famille d'ailleurs, ils vivaient dans un univers qui leur était propre. Un univers qui d'ailleurs, utilisait bien plus la magie qu'elle ne l'avait jamais fait. Le plus drôle était de voir à quel point les enfants y étaient habitués, vivant littéralement avec.

L'après-midi s'écoula à une vitesse incroyable. Jade ne pensait même pas y passer autant de temps, mais force est de constater que contrairement à bon nombre de fois, elle ne trouvait pas le temps long ou compliqué. Pourtant, avec elle, beaucoup de sujets étaient compliqués, il suffisait de voir à quel point son visage réagissait dès que l'école, les cours ou son avenir revenaient sur le tapis. Alors elle posait des questions, bien plus qu'elle ne l'aurait fait en temps normal, essayant tout de même de ne pas se montrer trop curieuse. Et puis, elle eut l'occasion de passer plus de temps avec Aloysia et Fitzwilliam, retrouvant un peu de cette innocence qu'elle avait autrefois, et encore parfois avec sa soeur. Celle-ci était un peu plus grande désormais, leurs échanges n'étaient plus les mêmes, mais Jade gardait une attention toute particulière pour les tous petits. Pas difficile de comprendre pourquoi. Il était aisé d'entrer dans leur Monde et d'échapper ainsi au sien, les petits n'avaient pas la même vision des choses et elle adorait partager ça avec eux, entre jeux et histoires qui s'étaient imposées d'elles-mêmes. Elle qui partait si facilement dans des récits pour n'importe quel prétexte, même une simple feuille qui se détache, preuve d'hiver. Cet après-midi fut le premier depuis longtemps où elle pu s'évader avec eux mais aussi avec leur mère qui se révélait comme bien différente de ce qu'elle avait pensé cru en premier lieu. Une chose était certaine, Kathleen avait connu bien des choses, apparemment centrées sur des années récentes d'ailleurs. Les enfants semblaient en être le point central et il n'était pas difficile de réserver quelques limites. Poser des questions à ce propos lui semblait encore trop tôt et ça n'empêcha en rien d'autres sujets de conversations, autres que ceux qu'elle ne se permettait pas d'évoquer ou qu'elle-même n'aimait pas aborder. Un juste dosage, du moins elle l'espérait. Les sourires en disaient longs à ses yeux, alors c'est avec cette même expression qu'elle quitta les lieux, plus tard, en début de soirée, le justifiant par le fait qu'elle allait finir par inquiéter sa propre famille. La vérité étant qu'elle avait au fond, le sentiment d'en avoir trouvé une deuxième. Et bon sang, que c'était agréable.


Fin du RP
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Re: [Habitation] Gold Manor
Robert Gold, le  Dim 10 Fév - 14:32

RP n°8 : The Grandchildren
RP avec Shae L. Keats Gold et les enfants


Aujourd'hui. Il s'agit donc de ce jour, trois après réception de la lettre, saisie à la volée dans un battement d'aile, attrapée d'une main et lu du bout des doigts, près de la fenêtre, qu'elle a choisi d'intervenir.
La réponse, rédigée d'une main tremblante, avait dû être interrompue à plusieurs reprises par la prise ferme de la main gauche, qui aurait dû être celle qui écrivait, alors que les pensées peinaient à être organisée. Il avait fallu par un miracle encore incompris - se ressaisir et finir d'écrire, se demandant ce qu'il se passait à quelques kilomètres de là, ce que la frontière réservait de cauchemars, entre deux pays, deux mondes et deux branches.

Leur présence se fait sentir dans chaque pierre qui avait été utilisée pour construire cette endroit, ces échos qui sont directement liés on ne sait comment aux membres
De la famille.

Le temps de mettre une veste et de descendre quatre à quatre les escaliers menant du bureau au rez-de-chaussée, jusqu'à la terrasse
Jusqu'au jardin.

Il s'agit d'attendre encore une fois, mais derrière la fenêtre - baie vitrée qui ne laisse qu'entrapercevoir une journée terrible, un blanc aveuglant trop éloignée du gris pour être familier- rassurant.
Finalement, les formes s'assemblent, et vous êtes valet pour ouvrir la porte, immédiatement,
Se pencher vers les enfants.

-Bonjour, Enzo, Timothy. Comment allez-vous ?

S'agenouiller presque devant eux pour se placer à leur hauteur, à leur monde,
Et ne pouvoir s'empêcher de leur sourire, véritablement heureux de les revoir. Vous aimez l'air qu'ils apportent en ouvrant la porte, ce que leur respiration change dans l'atmosphère. C'est la jeunesse, les douceurs qui manquent tant depuis maintenant trois ans dans cette maison.
Même avant.

Ils sont une illusion de la multitude que vous auriez aimé avoir, et ils sont chairs et sang
Cœur et âme
Vous tendez la main pour qu'ils la serrent
Peut-être trop tôt pour les accolades, les épanchements de grand-père affectueux. Vous les réservez
Pour leur mère.

Vous leur indiquez les jouets que vous avez organisé plus loin, les mêmes que la dernière fois, en leur promettant de leur montrer leurs chambres très vite.

Avant de vous tourner vers l'aînée.

Il est impossible de cacher l'évidence, vous auriez voulu ne pas comprendre ce que votre sang pleinement jeté entre le blanc des yeux, les airs et regards hagards, ainsi que l'instinct totalement alerté, vous crient.
Le corps se met en branle, il est tremblant
Était-ce bien le sien, ou le vôtre.

Étiez-vous si pitoyables à tenter d'être humains dans cette famille ? Rien ne semblait vouloir aller dans le sens de vos projets
Il serait facile de lui souffler de rester
De devenir ce qu'elle voulait, ce dont elle avait besoin pour respirer.
Vous détestez cette sensiblerie que vous ne pouvez repousser, dans cette crainte de la voir heurtée,
Vous vous astreignez le contrôle qu'elle veut que vous ayez : il s'agit
De votre chance de vous racheter.

Un regard vers les garçons qui se sont éloignés, avant d'approcher vers elle, la canne encore accrochée à la main pour s'encrer à la réalité.

-Ils sont entre de bonnes mains.

D'un signe de tête, accepter de la laisser partir, de dire au revoir à ses enfant, comme il a toujours été votre rôle,
La regarder vous quitter.
Cette fois, cela est différent. Vous n'avez toujours pas voix au chapitre,
Mais le pouvoir de placer une virgule, en lui signifiant votre approbation, un soutien discret. Vous aviez compris depuis longtemps, qu'il fallait parfois
Les laisser faire leur propres erreurs.

Cependant, oser prendre son bras avant qu'elle ne s'échappe.

-Reviens-nous.

Embrasser son front, encore, et enfin, la regarder s'en aller en essayant de se convaincre qu'elle obéira pour une fois à son père.


****


Vous les observez un moment, juste à côté d'eux,
Se demandant ce que des enfants déjà grands peuvent bien vouloir faire avec un inconnu comme vous.
Trouver votre place dans cet arbre nouveau est un peu plus compliqué que vous ne l'auriez souhaité.
Pourtant, vous êtes habitué à chercher sur quel pied danser, à se demander ce qu'il faut se permettre et s'interdire.

Avec les deux plus jeunes, qui sont sortis avec leur mère pour le moment, c'est un peu plus aisé. Ils vous voient tous les jours, et à force, savoir quelle poupée brandir ou quelle histoire les aident à dormir
Était venu instantanément.

Avec ces deux garçons, cela était plus difficile.
Alors, il faut avouer sa défaite et leur demander ce qu'ils souhaitent faire.
Jardin, chambre, salon, ou même s'aventurer dehors, sur le Chemin ou ailleurs,
Vous ne demandez qu'à leur plaire.

Leurs chambres, à l'étage, côte à côte et reliées par une même porte s'ils préfèrent se retrouver la nuit, vous a demandé bien des réflexions.
En face de celles de leurs cousins, à côté de la vôtre et de celle de Kathleen, ils ne manqueront ni de jouets, ni d'attention. Vous craignez d'en faire trop, de vous tromper dans la couleur
Vous espérez qu'ils verront vos efforts, et votre envie de les faire sourire, tandis que leur mère leur manque.
Shae L. Keats
Shae L. Keats
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Re: [Habitation] Gold Manor
Shae L. Keats, le  Dim 17 Fév - 18:13

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Substances illicites, Substances licites




tw drogue, alcool


J'passe si près d'y rester et si loin de tout saisir. Toujours plongée dans cet entre-deux morbide, à tantôt trop ressentir, tantôt me perdre et me noyer dans une neutralité visquese qui emplit mes poumons jusqu'à la suffocation. J'aimerais vous dire les mots, les peurs, pour faciliter la compréhension, mais j'ai bien trop de fois frôlé le voile demeuré jusqu'à indéchirable pour le révéler. J'ai pas envie de penser que la prochaine sera peut-être la dernière avant qu'il cède. Pas envie d'entendre ces mêmes conseils que j'ai prodigué des centaines de fois, qui ne marchent plus sur moi. Alors la gorge se serre et rien n'en sortira. Car il n'y a pas à s'en faire, après tout je m'en sors toujours. Alors je ne peux pas te demander de ne pas t'inquiéter, mais je peux te promettre de revenir, sans savoir où et quand, mais je laisserai pas la houle me prendre. Pas encore. J'ai trop de joyaux, de liens et d'ancres de ce côté-ci pour m'offrir encore une fois à l'oubli.

J'aimerais te dire les mots pour te rassurer, pour que contrairementà l'autre, tu n'ais pas à te briser les vertêbres devant des étendues desertes en attendant que je reparaisse. J'me brise déjà les côtes à coup d'inquiétudes face à l'épreuve qui m'attend. J'aimerais leur dire, comment les laisser à chaque fois est la déchirure la plus intense qu'il m'ait été donné de vivre. Que j'ai l'impression de m'arracher les os, mais il me faut rester forte, pour que la séparation soit simple pour eux. Eux avant tout, tu comprends ?

Je ne peux t'offrir quelques réconforts, dire vivre correctement, pleinement serait mentir. J'ai des trous les poumons qui m'empêchent de les emplir, alors l'air emplit mon ventre au lieu du rese. Se sentir encore plus creux, plus vide pour coller à l'image. Le silence se fait lourd lorsque tu ouvres la porte, que je fuis instantanément ton regard. J'aimerais te dire que tout va bien, que je vais ici et là, que je ramasse des souvenirs en attendant le soir qui me cueille de sa chaleur, mais la nuit n'a rien de réconfortante. Elle n'est qu'un trou dans lequel se blottir en attendant la fin de la marée. Un trou rempli de fade que je cherche à masquer, d'amertume que je cherche à contrer, mais j'en trouve pas la source tu sais, de toutes ces disfonctionnalités. J'ai l'impression d'avoir vécu bien plus que ma vie, de ressentir des peurs d'enfant que je n'arrive à racrocher à rien, car les souvenirs des premières années sont tachés par le sang, le sel et les larmes. Recouvertes de poussières.  Alors la bile noire remonte peu à peu, me brûlent les lèvres de l'intérieur avant de s'épandre en idées noires.

L'accueil que tu leur réserves leur fait oublier en une seconde qu'ils ne te connaissent pas, que je m'apprête à les laisser à un homme qu'ils n'ont vu qu'une fois, sans savoir combien de temps. J'ai essayé de leur explliquer, qui tu étais, et ils ont fini par comprendre. Tu es de la famille, j'ai bien rempli mon rôle, Timothy se réjouit de partir en vacances dans un vrai château, je lui ai livré mille histoires de fantômes, de sorcier et de chevaliers. Alors il te sourit avec sa bonhommie habituelle, tandis qu'Enzo te rend ton sourire du bout des lèvres. C'est un timide tu sais, son autre mère lui manque, et me voilà qui repart, ne lui en tient pas rigueur. C'est un de ces gosses qui a bien trop l'habitude qu'on l'abandonne. Faut dire qu'il est pas parti dans la vie avec les meilleures cartes en main. J'passe des nuits blanches à bien trop m'inquiéter pour eux tu sais, des angoisses existentielles, l'idée absolue que tout et n'importe quoi pourrait se produire, toujours plus absurdes. Et pourtant je ne doute pas une seconde de les laisser en sécurité ici. J'sais pas comment tu fais avec les gosses, j'ai pas eu la chance de te voir à l'oeuvre malheureusement. Mais la rancoeur est passée depuis longtemps, il est temps que tu forges ta place dans leur vie et dans la mienne. Et je te fais confiance, pour pallier à leur manque. Je sais que tu te plieras en quatre pour les aider à oublier mon absence, pour les occuper, les aider à grandir parce que c'est le bu de tout cela au final. Qu'ils aient ces bases solides que je ne suis pas capable de leur donner pour l'instant.
Alors c'est sans crainte que je les laisse.

Et comme un échappatoire à ton regard-scalpel que je sens se poser sur moi, je m'acroupie pour la partie qui s'annonce la plus difficile. J'embrasse Timothy sur la joue, lui ébourrifant les cheveux alors qu'il se précipite déjà sur les jeux que tu as préparé pour lui. Mais si Tim est encore trop jeune pour comprendre, c'est bien le regard de l'ainé qui me poignarde un peu plus alors que ma main se pose sur sa joue, mes yeux lui criant que tout ira bien alors que mes lèvres se posent délicatement sur son front. J'me rassure en me soufflant qu'il ne saisit pas le fond, qu'il ne retiendra pas l'abandon mais je sais qu'au fond l'un des pièges de l'enfance est qu'il n'est pas nécessaire de comprendre quelque chose pour le sentir. Et quand la raison devient capable de saisir ce qui se passe autour d'elle, les blessures du cœur sont déjà trop profondes. Et j'suis si loin d'être une mère parfaite que je sais que les ruptures viendront vite. Bien plus vite qu'on ne le croit. Alors j'culpabilise de ne pouvoir saisir les instants paisibles qu'ils me restent à leurs côtés.
Mais le voici qui se dégage de mon étreinte pour s'en aller rejoindre son frère.

Me signifiant qu'il est temps


Temps d'assumer, temps d'arrêter de s'extraire des filets. Temps de faire face pour pouvoir partir sereine. Alors il va falloir, une fois n'est pas coutume, regarder en face. Je ne suis pas dupe, je me doute que tu as compris de quoi il s'agit, si les anguilles peuvent parfois passer inaperçues, elles ne te duperont pas. J'imagine que toi aussi, tu as dans le ventre ce feu parental qui te hurle que quelque chose ne va pas lorsque tu regardes tes enfants échouer. Tomber. Alors même si je n'ai jamais particulièrement cherché à le cacher, je comprends que tu sais. Et je ne chercherais pas à te préserver, mais j'pense que tu comprendras que la seule illusion que je cherche à maintenir et celle qui les encercle tous deux. Que tout ce que je suis, tout ce que je fais, tout ce que je vis leur est à présent dédié.

Alors je croise enfin ton regard, et résiste à la tentation fugace de baisser les yeux et de fuir de nouveau. L'âge des égarement adolescent que la jeunesse rendaient futiles, les qualifiant d'égarement et que je parvenais sans mal à dissimulés sous quelques couches de provocation est révolu. Les bêtises deviennent graves avec l'âge, et sont désormais commise en connaissance de cause.

Ils sont entre de bonnes mains.

Je n'ai que bien peu de choses à te dire, mais je hoche doucement la tête, parce que je n'en ai jamais douté vois-tu. Il y a trop de manque d'étapes de nos deux côtés pour qu'il en soit autrement. J'apprécie la pudeur du barrage émotionnel et cette retenue qui m'autorise à m'égarer autrement qu'en disparaissant dans les suppliques inquiètes de l'autre Laios qui les premières fois s'ancrer presque aux chevilles pour m'empêcher de prendre le large à ma guise. Sans comprendre qu'il est des monts que je me dois de gravir seule, que nul berger ne m'extirpera si ce n'est ma force qui se dessine parfois à l'aube, faisant miroiter la surface au loin avant de la laisser s'évanouir avec le peu de volonté qu'il me reste. Alors merci, d'accepter ma déchéance, de me laisser me perdre. Car rien de ce que tu ne pourras y dire n'y changera quoique ce soit

Et alors que je m'extirpe avec peine du navire familial, me laissant sombrer, laissant glisser les rames sous la surface de l'eau et le sel me dévorer la peau, ta main sur mon bras, presque comme une bouée de sauvetage lancée à l'aveugle lors d'une tempête, lorsqu'on constate qu'il manque des âmes à bord.Une ancre inespérée qui peut importe le temps qu'il me faudra, sait quel'on attendra toujours quelque part, le retour de la fille noyée.  Toujours ce mythe du berger sur la colline qui recueille les enfants perdus. Guidant les âmes vers l'aube de la lueur de sa masure dorée.


- Reviens-nous.
 
Et la promesse qu'une fois que la nuit aura piétiné tout ce qu'il reste et que la mer aura commencé de nouveau à tout rebâtir, pierre par pierre. Un peu moins branlant que la fois précédente. Que les vagues auront cessé de trancher tout ce qu'il reste de chair, je vous reviendrai, plus forte, plus apte.

Alors je hoche la tête, laissant glisser les mots entre l'eau saline qui déborde de mes lèvres. C'est promis.

Puis profiter de l'instant tendre aussi rare qu'inattendu mais se contenir et faire volte face dans un demi-sourire.Car c'est en cet instant qu'il faut partir, au risque de ne jamais y parvenir sinon. Il sera toujours temps d'être d'avantage loquace plus tard.Alors je m'enfonce vers le lin en même temps que dans ma veste, essuyant peu à peu les rares gouttes qui la constellent.  Miettes de soi qui s'évaporent en même temps que le reste du corps dans un crac des plus significatifs.

*****



Pensées pour Enzo et Timothy,
Jour 10.

Je vois les heures s'étirer en jours, en semaine, dix jours déjà et il n'y aucune amélioration à retranscrire, aucune nouvelle à donner. Les visites au chaudron baveur se font quotidienne mais de plus en plus courtes, l'esprit n'est pas à gérer des affaires et nuls doutes que le nouveau gérant s'en tire très bien. Bien mieux que mes absences. J'suis retombée bien plus bas que je l'aurais pensé, les litres d'alcools s'enfilent jours après jours et l'esprit vagabondent dans des landes grises et âpres que l'on ne s'était plus autorisé depuis des mois.Mais même si l'idée caresse dans le sens du poil les obligations de tenir pour vous rattrapent toujours. Le corpse est un champs de ruines, la bile noire ressort par tous les pores. J'ai rendu visite à James pour lui dire où vous étiez, qu'il ne s'inquiète pas. Mais il ne m'a laissé partir qu'en échange de la promesse de ne pas vous oublier. Je pense qu'ils vous rendra visite bientôt, je ne sais si cela sera réalisable mais il semble moins nerveux à l'idée de revoir votre grand père et je crois qu'au fond c'est un signe encourageant.

Je me laisse aller, sans voir le bout du tunnel pour l'instant, et pourtant je ne peux m'empêcher de songer qu'il refera surface bientôt. Mais je ne peux, pour l'instant, tenir qui que ce soit au courant, l'éducation s'est faite à ne rien dire plutôt qu'à dire le mal. Je suis venue l'autre nuit, me glissant aux frontières du manoir, j'avais besoin de vous savoir proches. Je n'ai pas osé rentrer, pas encore, il est bien trop tôt pour que je puisse songer à vous entrevoir, car je pense que mon état ne ferait qu'empirer tes angoisses Enzo, et briserait l'oasis de rire que tu t'es construit Tim. Je suis venue, et entre deux et trois heures du matin j'ai promis à la nuit de faire tout mon possible pour ne plus me retrouver aussi éloignée de vous que je le suis depuis dix jours déjà. À vous imaginer dormir sans pouvoir m'approcher.

*******





Jour 17,

J'ai pas su résisté, je me suis de nouveau glissée jusqu'aux jardins du manoir. J'pense pas que qui que ce soit puisse s'apercevoir de ma présence à cette heure. Mais j'ai tenue ma promesse, j'ai laissé mes aiguilles à quelqu'un qui aura su les planquer, j'ai pas les moyens de continuer et j'ai fini par comprendre que les voir, eux deux, m'apporteraient d'avantage de réconfort que de m'égarer encore et encore sur les mêmes trottoirs. L'alcool reste un problème mais l'entourage aide. Il me faudra encore du temps je pense. Et je n'ose pas renter non plus ce soir, mais je n'en aurais pas besoin.

Car ce n'est pas moi qui fait le premier pas cette fois. Je n'avais pas songé que l'on puisse me voir à cette heure, mais une ombre furtive devant l'une des fenêtres de l'étage m'a vite fait déchanter. Et la taille de la silhouette que j'imagine courir pieds nus dans l'escalier ne présage rien de bon. Et pourtant je reste, parce que la tentation est bien trop forte pour réussir à fuir. Grapiller quelques instants précieux, je m'administre un Finite Titilus, car la récompense ne sera complète que si je suis entièrement là. Ne plus fuir, je me le suis juré. Et l'intuition est juste car c'est une ombre reconnaissable entre mille qui se glisse dans la nuit. Celle de mon aîné, que j'accueille dans un sourire en le prenant dans mes bras, l’accueillant de mille tendresse et l'embrassant sur le crâne tandis que je m’assois dans l'herbe, le prenant sur moi et le berçant comme j'ai tant manqué de le faire lors de ses premiers jours, entortillant mes doigts dans ses cheveux. Lui soufflant entre les larmes que je tiens à conserver invisibles à ses yeux.

Qu'est ce que tu fais là mon grand ? Tu devrais dormir à cette heure


Et pourtant c'est bien l'instinct maternelle qui parle car je me réjouis silencieusement que ce ne soit pas le cas. Parce qu'il est temps de m'accorder aussi une seconde de bonheur. La punition de mes écart n'est absolue que parce que je me l'impose, et j'ai beau savoir au fond qu'il y a d'autre motivations, d'autre façon de gagner un combat, il y a dans l'expiation quelque chose de séduisant. Sûrement une autre tare familiale à régler. Ou la peur de les écorcher encore.

J'arrivais pas à dormir, Tim il arrête pas de parler en dormant, puis je t'ai vu par la fenêtre. Me gronde pas.

Je secoue doucement la tête en souriant, nulle raison de gronder ce soir, les règles devraient l'être mais ne seront jamais absolues j'en ai bien peur, mais j'ai besoin de m'enivrer de ces instants-douceur encore un peu, profiter de leur jeune âge pour en grapiller encore. C'est pas grave, ne t'inquiète pas pour ce soir. Et tout devient étrangement silencieux alors que je le sens se détendre contre ma poitrine. L'odeur de l'herbe me chatouille les narines et l'impression de se rapprocher irrémédiablement de la rive se fait de plus en plus forte, mais peu importe. Car je l'ai lui et il m'a moi.

Tu rentres ce soir maman ?

Nouveau sourire, plus triste celui là alors que la mains caresse la joue et que mes yeux trouvent les siens grands ouverts, les mêmes yeux observateurs qui m'ont faite chavirée la première fois que je l'ai tenue, il y a si longtemps. Nul reproche, non, juste de l'attente et l'empressement de retrouver le schéma habituel

Pas encore mon ange, mais bientôt, c'est promis.

L'espérance secrète s'est vue formulée, et la certitude d'y parvenir malgré la difficulté de la chose se marque de plus en plus. D'accord. Et rester enlacés là, en silence, alors que je sens sa respiration ralentir peu à peu, sa main agrippant la mienne tandis que l'autre est accaparé par ce mouvement que je n'ai jamais réussi à lui faire abandonner, car si éveillé il parvient à lutter contre, une fois la nuit tombée il continue irrémédiablement de sucer son pouce. Comme une ancre dans la réalité qui l'accompagne où que son cerveau s'égare.

Et ce n'est qu'une fois certaine qu'il dort profondément que je le soulève doucement, rentrant dans la demeure par cette même porte que celle par laquelle il est sorti, le portant doucement jusqu'à l'étage où je prie pour que mon sens de l'orientation me permette d'ouvrir la bonne chambre. Mais avoir compté les fenêtres se révèlent plus utile que prévu, car c'est bien Tim que je reconnais endormi paisiblement dans son lit, parlant à on ne sait quelle chimère. Je dépose doucement Enzo dans le lit vide et le recouvre délicatement de sa couette avant de lui embrasser le front, attention reproduite pour son frère, avant de fermer délicatement la porte derrière moi pour être sûre de ne pas les réveiller.

Il me suffit de regagner l'extérieur pour disparaître dans un crac, avec la promesse de revenir bientôt.



*****




Deux semaines de nouveau passé mais la volonté de se faire aidé a été d'avantage marquée. J'ai fini par comprendre que je ne m'en sortirai pas en culpabilisant, et j'ai rejoint un de ces hôpitaux moldus, et ces groupes de paroles. Je ne sais si cela m'aidera, mais je suis sobre depuis dix jours, et je ne peux supporter d'être aussi loin d'eux aussi longtemps. Alors j'ai pris ma décision, et après que James m'ait informé leur avoir rendu visite, j'ai décidé qu'il était temps de rentrer.

Le don a cet avantage de masquer les dégâts, les bleus du coude, les traits tirés et la perte de poids, conséquences impossibles à éviter, sont rapidement dissimulés par la métamorphose. Ce n'est pas tant une volonté de cacher les déboires, mais surtout leur cacher à eux l'état de fatigue, parce que je souhaite leur offrir un retour de leur mère dans leur entièreté.

Alors les mètres me séparant de la bâtisse se franchissent à la hâte, même si l'appréhension de devoir te faire face me tord le ventre. Je n'ai pas prévenu, l'envie de surprendre, ou surement de ne pas les décevoir si tu ne me juges pas apte à les reprendre. J'ai pourtant hâte de savoir comment leur séjour s'est déroulé, même si je me doute que tu as été très bien, j'ai hâte d'entendre les bêtises de Tim,que je me reprocherai d'avoir loupé. Et certainement une pointe de curiosité quant à la visite de James je dois bien l'avouer.

Alors je m'arrête devant la porte. Et frappe trois coups.
Le temps de souffler une dernière fois.
Avant de retrouver mon monde.
Robert Gold
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Re: [Habitation] Gold Manor
Robert Gold, le  Sam 9 Mar - 13:46

Vous aviez oublié la grande joie
Et la grande détresse, qu'était d'élever des enfants seul.
Ces garçons sont des merveilles. L'un comme l'autre - réservé et époustouflé, ne peuvent qu'attirer le regard.

Les premiers jours furent les plus étranges. Le départ de la fille prodigue fait, il avait fallu les distraire, les occuper. Qu'est-ce que des petits garçons de leurs âges pouvaient bien aimer ? Les jeux qu'ils affectionnaient, les cabanes ou autres bateaux vous étaient étrangers. Heureusement peut-être, leurs cousins avaient aidé - malgré leurs grandes différences, il faut croire que les enfants se comprennent tout le temps. Que pouvaient-ils penser, ces êtres qui devaient lever la tête pour voir votre visage, qui font en vingt pas ce que vous faîtes en cinq ?
Cela vous ramène près de vingt ans en arrière. Les jeux, les poupées et les rires de la seule que vous avez pu éduquer - rien n'était simple mais tout était naturel.

La grande angoisse avait été leurs réactions. Des enfants ne pouvaient vouloir passer temps de temps avec un vieillard qu'ils n'avaient vu qu'une fois. Vous ne pouviez pas vous attendre à ce que le premier pas vienne d'eux. Alors, il avait fallu être le raisonnable, celui qui propose, qui tâtonne - malgré l'anxieuse épée qui faisait miroiter l'échec.
Proposition de promenade, de jouets, d'achats. La tentation était immense, de les noyer sous un amas de possessions qu'ils n'étaient pas prêts à recevoir. Et les sourires reçus devant une peluche ou un dinosaure étaient des baumes au cœur bienvenu. Quelque part, vous êtes conscients d'essayer de rattraper le passé, de courir avec une illusion
Ce ne sont pas vos fils.

L'image est pourtant plaisante. Les semaines s'écoulent entre cadeaux et découvertes des deux côtés.
Vous apprenez plus avec eux qu'en des années de bibliothèque. Comment fonctionnent leurs univers, quels monstres les effraient, quels héros adulent-ils. Vous espérez qu'ils retiennent également quelques leçons de vos histoires avant de dormir, de vos voix d'acteurs lorsqu'il faut jouer un personnage quelconque.

Il arrive cependant parfois qu'une bêtise soit commise. La faiblesse d'un regard un peu trop travaillé les protègent pour un temps - réprimandes et agacement meurent dans votre gorge devant les vases et autres cassures. Vous en étiez même
Un peu trop ravi, d'entendre de l'agitation
Juste un peu de vie entre ces murs devenus au fil des ans
Trop serrés.
Les instincts reviennent cependant peu à peu, les brimades et les justes mesures sont à remettre à l'ordre du jour
Et vous espérez que vous agissez suffisamment bien -
Vous aviez déjà été un mauvais père par deux fois, l'espérance de faire mieux malgré votre prévisible échec ne vous quitte pas.

Vous voyez toutefois leurs visages se voiler parfois - surtout celui de l'aîné.
Leur mère leur manque - vous hésitez parfois à lui écrire,
A lui parler des progrès de ses petits, leur façon de rire ou de s'acharner. Vous devez cependant respecter ses vœux, avec l'angoisse chaque jour passé de ne jamais la revoir franchir le portail. Il faut taire ces scrupules cependant - ces enfants portent un poids trop lourd déjà pour que vous n'y ajoutiez le vôtre.
"Quand reviendra-t-elle ?"
Et que répondre à cela, si ce n'est "quand elle sera prête, bientôt sûrement", trop de vague pour les rassurer - et vous vous haïssez de ne pas pouvoir leur apporter plus de précision, pouvoir les aider à dormir plus sereinement,
Malheureusement
Vous n'êtes encore une fois pas leur père.
Tout ce qui est en votre pouvoir, et
Aimer, donner ce que vous pouvez, et prendre le peu que vous méritiez.


Et un jour, une présence se fait sentir hors du sentier, devant le portail, puis devant la maison,
Et vous pouvez vous tournez vers eux, avec un soulagement que vous ne saviez pas retenir jusqu'ici, qui prend à la gorge,
"Elle est rentrée."
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Mar 19 Mar - 23:29

Shela Diggle

L'éternité était un portail ouvragé et un chemin vers le bâtiment.
Cela avait semblé être une évidence, lorsque le tout avait explosé, que la déflagration avait été si violente qu'il avait été si miraculeux qu'elle reste
De la mener ici.
Déjà les mains s'étaient égarées sur la route - trop sûrement - et l'excitation dépasse bien plus l'appréhension de la mener
Chez toi.

Tu ne vois pas le domaine, le long bois que vous devez traverser, ou son regard en découvrant le manoir
Impatience est seule dominante dans le décor, le tableau en coule lorsque tu ouvres les portes, qu'elle passe le grand salon, que les boiseries passent sous les doigts pour la mener dans la
Chambre.

Sûrement voit-elle le lit à baldaquins, les tapis moelleux et le balcons, les grandes fenêtres
Ou les restes d'enfance, les poupées et autres instruments, violons et les jeux de douceur qui ont vite été remplacé,
Le blanc pur et les dorures que tu lui déposes.

Toute exposition est toujours dans trop longue dans ses situations, et maintenant qu'elle était là
Qu'elle était toujours là, malgré tout, malgré ce qu'elle savait
Il n'y avait qu'à se mettre à genoux.
L'urgence dégouline de la pièce, du bout des doigts tremblants - tu ignores même comment vous êtes parvenues jusqu'ici sans céder, chaque ruelles semblaient vous inviter.
Pourtant, un reste de lucidité - le dernier
Se souvient de l'importance du moment.

Elle est
Chez toi.

Aucun, aucunes d'entre eux n'avaient foulé tes secrets, tes cachettes
Tu espères qu'elle le sait, qu'elle comprend à quel point tu as voulu changer - combien tu te découvres
Épaules
Qu'elle voit ce qu'elle fait de toi.
Jamais il n'aurait été pensable de leur montrer ce qui était si intime, si protégé
Mais après tout, cela n'était que la continuité de la manière dont tout avait commencé : aucune barrière ne sourcille quand elle approche, c'est un abandon total
Une confiance aveugle.

Et en ce jour, ce qui était déjà dévotion vient de se muer en quelque chose de bien plus profond, bien plus inavouable. Les excès ne cessent jamais de se placer au fur et à mesure de vos avancées.
Deux choses
La remercier, la louer d'être à tes côtés - qui aurait pu accepter après ce qu'elle avait découvert, comment elle avait été traitée - et pour cela se donner volontiers avec le même désintérêt des conventions que tu avais déjà eu le plaisir de lui faire partager. Une gratitude mal placée hormis sur le corps.
Et
Un besoin de trouver ses marques - par elle.
Tu le savais déjà, évidemment - mais la conviction ne s'est réellement formée que maintenant, et au moment où tu avais tressailli de ses actes, de sa protection.

Fais la

- Irrémédiablement tienne.

Le manteau tombe et mains sur ses joues, dernières traces de douceur dans ce que tu imagines être bientôt la plus éprouvante des nuits, se gorger de sa vue de son sourire et de ses pensées que tu aimerais déjà connaître.

-Tout ce que tu voudras, tout ce que...

Tu as du mal à formuler tes vœux, les serments de ton fait depuis le désert
Mais ces-derniers temps, ils sont plus difficile à créer, jamais assez bons pour être prononcés,
Il ne reste que l'honnêteté des gestes.

Elle peut sentir tes mains vibrer, respirer le parfum qui imbibe l'air - te monte à la tête et, alcoolisée de pensée ou de présence. Elle voit sans aucun doute cette même idée, celle de l'Occamy et de l’ascenseur : tu ne peux révéler tant de cru à voix haute
Alors du creux de l'oreille, souffler
Professer belles émotions qui ont déjà été dites au parc,
Puis le déferlement dans son esprit dans vos ici
De passionnées injonctions, de définitivement t'enchaîner à elle
Petite chose, réellement.
Après avoir tant repoussé les limites, il semblait impossible de vouloir - de pouvoir ! - seulement plus
Et tu le demandes - dernière insolence, dernière permission quand bientôt tu ne seras que réceptacle
Le réclames, avant de presque disparaître
Tout ce que tu voudras, tu auras.
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Re: [Habitation] Gold Manor
Shela Diggle, le  Lun 25 Mar - 17:00

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Il s'agit d'une colère sourde à tout ce qui n'appartient pas au désir lancinant de faire gronder les ongles contre les plus fragiles tissus - colère envers elle, et l'autre bien sûr, une humeur emportée que l'on veut lui faire croire plus grande qu'elle ne l'est réellement, pour la mettre à genoux, la voir désireuse de se faire pardonner, la voir tout proche si proche -
Colère et désir sont deux rouges sentiments et ils vont si bien ensemble. L'on est hors de ses gonds, le sang cogne encore trop vivement les tempes les bras, ravagée par le fringuant que l'on a perdu, frémissante aussi de l'immense ascendant que l'on vient d'obtenir sur elle, Kathleen
parce qu'elle souhaitera rétablir l'ordre, et que probablement elle s'en veut immensément - et, à cet instant, dévorée par l'ego, le besoin d'être satisfaite, de calmer les maux endoloris, l'on est terrible et l'on ne souhaite en aucun cas l'en rassurer. A l'inverse même, l'on attise sa culpabilité, en brusquant le pas, chassant son regard, en évoquant dans chaque geste et non geste la colère mise à vif. Et il y a, aussi, la tentation qui se fait grande, de la dévorer de suite, puisqu'elle m'a mis feu, de plonger sur ses lèvres, de lui délivrer la peau, de n'accepter ses pardons qu'avec les dents les ongles et un feint désintérêt - elle saurait qu'il n'en est rien, mais ce sera le silence suffisant pour panser les maux
les mots de trop qui glissaient de cette langue trop fourchue, et les poils de l'échine qui s'hérissent encore rien qu'à leur souvenance. Oui, l'on ne sait décolérer, et peut être qu'on ne le souhaite pas non plus, pas tout de suite. Pas avant d'avoir tenté de l'éteindre sous la provocation des corps, pas avant de porter tout le courroux dans un échange qui réveille la faim, cette faim-là.

L'on feint également un désintérêt concernant le paysage qui amène à la demeure, observant avec une attention papillonnante le bois qui se déroule, la façade trop immense, gardant un regard de marbre par-dessus la surprise ou l'admiration, prenant bien garde à ne lui octroyer aucune sorte de plaisir facile, aucune sorte de détail qui prouverait que l'on n'a envers elle de si dures considérations. Surtout surtout, l'on est touchée d'entrer en ce sein, la bâtisse est une histoire, probablement beaucoup de secrets, et voilà que l'on s'y trouve, soi aussi, comme une porte littérale pour se substituer à celle, figurée, qui fût ouverte petit à petit. C'est avec une émotion pour laquelle il n'y a de place que l'on touche les lieux du regard, trop distraite encore, trop occupée à lui signifier le contraire. Ce n'est pas par malhonnête vilenie que l'on se prête à tout ce spectacle, car elle devine au moins à moitié qu'il s'agit là d'un emportement provocateur, d'une rancœur bien muable. D'une effervescence fâchée qui n'a que de courtes racines, et qui servira des desseins agréables.
Sa chambre est immense, l'on a songé à enclencher la poignée, pas la clef - distraite, pas vrai -, et l'on admire là ce qui semble avoir été la même pièce depuis toutes ses années. Mais en écho à ce que l'on avait souhaité montrer, l'on ne s'attarde trop, abandonnant lestement chaussures et veste, comme désabusée, s'abandonnant à ses mains qui couvrent bientôt les joues. C'est sourde que l'on se souhaite pendant un instant, parce qu'à ses mots l'on risque tant de fois de défaillir. Et l'on réussi à ne pas y répondre, à ne pas sombrer tout à fait dans le beau en s'accrochant à l'idée qu'elle titille avec audace dans le but exact d'ébranler la colère - cette dernière revient par vagues.

C'est avec probablement trop de vigueur que l'on attrape ses lèvres, probablement un peu fort que l'on y fait glisser les dents, que l'on fait dérailler sa robe par derrière. C'est probablement avec l'énergie de la fureur que l'on arrive à l'en défaire, creusant au passage des ouvertures qui n'étaient censées y être, espérant qu'il s'agisse d'un vêtement cher. Probablement guidée par des rouges sentiments en exergue que l'on la soulève du sol pour l'arrimer au lit, goûtant par la même occasion au délicieux matelas. Elle est, bien entendu, renversée en dessous, soi cabrée sur elle, plongeant les doigts dans chaque chair, s'attardant un peu plus au creux du cou, aux poignets, aux flancs lorsque l'on fait courir des ongles terribles
Déjà le silence n'existe plus et l'on se satisfait sans un sourire de ses souffles qui ne savent plus être réguliers. Quel genre de femme est donc De Lanxorre, à ne savoir correctement agir, à ne savoir correctement ordonner et servir. La jambe droite vient s'attendrir sur son bas-ventre, et l'on n'a besoin de retirer l'énième tissu pour saisir que l'on a touché juste. Et sans accorder plus de temps à ce qui devrait le demander, le passer le long de ses jambes, agripper ses deux poignets d'une main, aller cueillir la rose de l'autre.

Immédiatement, ils sont un je voudrais deux plus trois dis-le quatre encore. cinq
paroles, un peu plus de mots
Le moindre léger mouvement entraîne friction, et saisissante réaction. Lentement, déposer un baiser sur le ventre
les côtes, qui s'élèvent avec trop de hâte
Dis-moi encore mouvement dont seuls les yeux d'une lectrice peut saisir le sens ce genre de mots
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Mer 27 Mar - 22:41

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(Vous vous demandez sûrement comment j'ai terminé dans cette situation)


L'on se demande ce que l'on a éveillé, par sa bêtise, par sa folie - on en vient même à se demander comment on a osé s'offrir pareille compagnie.
Tu aurais dû la chercher, chercher le mirage en un seul grain dans les villes-déserts
Cela aurait évité ce sentiment de l'avoir trompée, blessée alors même que l'esprit sait qu'il n'a rien à se reprocher - mais les membres sont tendus, le cœur virevolte
Vers elle.

Enchaînement de premières fois, que vous vous étiez promis
Et c'en est une désormais : elle se prénomme courroux, elle court sous tes mains sur ses joues. Pendant un instant, avoir peur de ce que l'on a créé, que les doux mots ne soient pas suffisants
Qu'ils aient été erronés, même. Peut-être que dans cette volonté irrésistible de la contenter, on a outrepassé -

Elle déchire lèvres et robe.
Il s'agit d'un désastre de tissus, de chairs mordues et de sons qui s'écrasent contre sa bouche.
Tu sens chaque lignes de soie céder, le blanc immaculé que tu penses qu'elle aime partir en même temps que le faible reste d'innocence encore présent dans cette pièce
Tes jambes sont de nuages.
Quelque part, tout est rapide

Elle te soulève de terre, pendant quelques moments, pouvoir s'accrocher à ses cheveux, se laisser consumer dans un ballet de jambes-taille et d'incandescence pure. Sous les bras, entre les cuisses, se souvenir de la force d'une femme,
De ce qui rassure
Et
Apeure un peu pour la
Première fois.
C'est pour cela qu'on la choisie également, pour cette assurance - d'être outre les rares fragilités, être celle qui est menée
Elle a déjà prouvé si bien le faire dans l'intimité d'une chambre à
Couchée

Te voilà contre le lit avant d'avoir pu réaliser et apprécier l'odeur qu'elle dégage, celle qui change et alourdit les lieux à chaque fois que les cœurs-corps s'emballent, qui emplit les poumons et détruit les pensées.
Dans une naïve tentative, essayer de se perdre de nouveau dans son cou, de la garder entre-contre soi
Elle n'en laisse pas le loisir.

Tu as sous-estimé ce qui l'anime désormais, quelle genre de famine tu as engagé.
Déjà dévêtue - à découvert, merci qu'il serait malvenu de demander, elle prend le temps d'aviver ce qu'elle doit bien savoir déjà inonder vos
Pensées
N'est-ce pas ? Elle sait déjà ce qu'elle provoque, et doit deviner que ses intentions, que cette rapide brutalité n'est pas restée sans effets.
De ton côté, tu sais également quelques choses : qu'elle ne peut supporter le silence, l'absence de mot et de bulles d'air. Elle les fait exploser une à une, les parcourent des lèvres
Autant de manque d'air qui s'extirpe d'entre deux
Poumons.
Son nom au bord des yeux et sa beauté au creux des lèvres, elle retourne ton univers encore une fois
Tu es presque impatiente.

Il faut se cambrer quand le genou tombe à terre - parce que c'est là où elle t'a déposée,
Que la voix se casse par effleurement. Les yeux - quand les as-tu clos ? - se révèlent de nouveau quand l'on sent sa main finir de tout ôter. Tu n'as pas le temps d'anticiper que tu es privée
De tes mains.
Une exclamation surprise au milieu de celles suivant les brûlures, tu ressens sa poigne, et l'impossibilité totale de se dégager - ce que tu aimes à croire, car tu n'as aucune envie de tester cette théorie.
C'est la
Première fois qu'elle prend autant.

Elle prend possession de tout, plus que jamais alors que l'infranchissable avait déjà été atteint selon toi
Elle saisit l'âme en plus de ce qu'elle sait déjà lui appartenir. L'expérience pourrait tuer plus faible que toi -
L'intrusion commence
Peut-être étais-tu si faible.

L'introduction fait frémir, plaisir et bonheur assemblés, dans cette symbiose que vous connaissez désormais. Le premier enchaînement et sa rapidité surprend
Jusqu'à ce que le répit ne soit plus qu'un concept.
L'on se tend malgré soi, quand
L'énormité
De ce qu'elle fait
Se heurte à ta réalité.

Cela fait revenir
Au sein
De l'Occamy, de cette même urgence et de ces mêmes administrations
Mais les tatouages avaient déjà commencé à mordre la peau
Ici, ils sont
Presque insuffisants.
Elle doit le sentir - et tu espères qu'elle aime, dans cette place de l'esprit où tout est perverti
Que tu te tend, qu'il faut
Accepter.

Un nouveau fracas de peau, et l'on regrette presque sa force
L'on révère également
Dans cette absolue folie que de se retrouver écartelée
Entre bon et mauvais.
L'on suit difficilement son ordre, alors que se meut cette même force
Juste
Maintenant.

Tu aurais besoin de ta main, pour faire couler le sang contre les lèvres à force de mordre - à la place, il faut céder le son.
Comment
Est-ce même
possible.
Le souffle t'a quitté - comment pourrais-tu parler ?
C'est un roulement
De poignet d'yeux de hanches.

Alors, lui répéter que tu es es à elle, que tu veux mourir dans ses bras
Le genre d'inepties et de tout-rien que l'on prononce quand le corps est plus sain que l'esprit
Pendant qu'elle ravage.
L'on ne sait si elle parvient réellement à t'emmener là où elle veut, mais l'on sait que les jambes tremblent et que les poumons sont volcan qui ne veut pas redescendre.
Tu en veux toujours autant.
Au milieu de la tempête, professer le plus haut sentiment entre deux à toi.

C'est cette violence qui enclenche la fin tout aussi puissance, et une mort prévisible, comme elle le voulait furieusement
L'emporté brutal ascendant.
Un pantelant instrument,
Dont elle dirige chaque cordes
Sensibles.
Un nom parmi les cris.
Shela Diggle
Shela Diggle
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Re: [Habitation] Gold Manor
Shela Diggle, le  Dim 31 Mar - 19:17

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TW métaphores sensibles


L'on sait pertinemment à l'étroitesse que voilà que toute l'enveloppe a été prise trop vivement, presque par surprise. L'étroitesse et le manque de ce qui devrait permette plus facile déplacement en ces lieux. Et c'est une sensation exquise que de tout avoir centré ici, que de l'avoir tout à fait, on le sait, elle est, absolument, empoignée, réduite - grandie - en lave, et toutes les expressions se valent ; une main de fer dans un gant de velours.
Le velours est sans doute trop tendu encore, trop abasourdi par la vigoureuse entrée, et tout est trop appuyé, délicieusement enveloppé - rien cependant n'est aussi exaltant que son regard, aussi terriblement chatoyant de cette position qu'elle chérit. Tout semble, ici, si clair et cohérent. L'on boit ses mots qui ne peuvent se joncher sur une même tonalité, oscillant vivement du grave au plus aigu, l'on se ravit de les entendre, et colère prend un vilain plaisir à seulement les laisser glisser sur soi, insuffisants, avec un dédain que l'on ne se connaissait guère. Courroux bien aiguisé sait servir les meilleures causes, à ce qu'il paraîtrait.

Parfois traîne une langue qui, elle, reste silencieuse, laissant tout le loisir d'entendre le souffle qui ne sait plus avaler correctement, de saisir chaque soubresaut du corps qui tour à tour se cambre et s'affaisse, pareillement incapable de garder un certain port. Les mouvements, d'abord muselés, grandissent peu à peu, sournoisement, avoir l'image d'un petit oiseau
emmuré, qui doucement s'ébroue, secoue ses ailes, vient ravir la cage de ses frôlements impossibles
et le velours agressé lentement se détend, se fend à moitié, liquide bienvenu. Le poignet enfermant les siens est presque lâche, tant l'on est occupée ailleurs, mais la barrière est fictive, peu importante. Tout est littéral, suggéré - suggestif. Et l'on craint plusieurs fois qu'elle ne saisisse ce sourire qui étire foncièrement les lèvres, qu'elle ne comprenne plus que nécessaire que la colère est une excuse. Ses mots prouvent l'ascendant, les positions très claires - elles le furent dès le départ, pas vrai, un peu téméraires, l'on avait alors testé le terrain, testé l'autre, est-ce que cela s'épouserait convenablement ?
Assurément, répondent muscles et peaux et doigts et roses, et sensations qui s'émoustillent, éprouvées, jamais rassasiées. Elle, sur le dos, à ma parfaite merci, suscite et soulève ici bas toutes ces pensées socialement si malvenue que l'on tente, avec vice, de les modérer. Battre des ailes,
elle
sombre
Se faire spectatrice d'un corps auquel le désir se soumet, offre tout, et c'est là chose magnifique. C'est avec une paradoxale grande douceur que l'on relâche ses deux prises, aussi progressif que puisse être l'entièreté d'un poignet, puis de doigts qui ne peuvent être dissociés à leur base. Un instant l'on hésite, un instant infinitésimal, à rendre les armes, tomber dans une paresseuse étreinte, mais immédiatement la pensée est chassée, vagues vagues d'un emportement indigné encore, qui ne saurait s'éteindre en si peu de gestes. Debout et l'on l'y aide, l'attrapant par la taille, pour quitter le lit, avancer juste ce qu'il faut de pas pour pouvoir embrasser l'immense paysage qui se déroule derrière les grandes fenêtres - elle tremble un peu. Les rideaux sont tirés, offrant ainsi toute sa nudité, son absolue vulnérabilité, à l'au-dehors, à qui souhaite. Contre sa nuque déposer quelques dents tandis que la main gauche dévale son sein, ses côtes. Tout bas : j'ai aussi ces beaux sentiments, pour toi que l'on ne nomme pas, par fureur sans doute, par affection du désir entraîné. En contraste avec les actions satyres.

Une main est humide de velours, glisse vers sa bouche, demande passage, dansent sur la langue les doigts
plus bas, sans ménagement, un genou écarte ses cuisses ; l'autre oiseau vient s'émerveiller de la rosée déposée plus tôt. Elle est, tout à fait, à mes mains, à mon bon vouloir, offerte dans la position la plus intime à l'extérieur qui commence à s'assombrir, point assez cependant pour masquer à nos regards le fait que tout est parfaitement discernable. L'on ne touche plus guère au sensible qui se remet ; n'existe plus que le joyau dont le nom est vivace dans les esprits. Obéissante, hm ? dont l'unique but est de provoquer. Ne faire partie de ceux à l'esprit bas qui n'aiment se prouver un contrôle que par manque de force, et incapacité à réellement séduire autrement. C'est avec autant d'audace qu'alors que l'on assiège la précieuse chair.
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Dim 31 Mar - 23:44

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Pendant quelques instants, se demander si l'on pourra survivre. La violence n'est égale qu'à celle qui prend le ventre le bassin et tout ce qui est au sein, un maelström fantastique et presque irréel.
L'on sent ce qui ne devrait être, le poids qui se trouve si bas, ce trop qu'elle ressent, qui appuie presque comme une blessure, elle fait corps-arme
Ame
Devoir demander pitié et finalement soi-même s'empaler contre le trop - le coup de grâce aussi douloureux que salvateur.
L'on clôt les yeux, l'on voit des milliers de lames derrière les paupières quand rien ne cesse, quand tout continuer de tourner, pivoter - le dos est un arc tendu.
Tu ne sens ta voix presque cassée que lorsque tu tentes d'émettre de nouvelles pathétiques jérémiades, quand
Tu sens avec toute la précision de son art
L'arrachement de ce qui pressait tant - l'on sent chaque infime infirme retranchement comme une perte des plus regrettable, malgré la respiration qui se calme, le bas du dos qui s'adoucit, l'on est dépourvue face à l'absence.

Pendant une seconde, se lamenter, et fermer les paupières pour se reposer - les muscles tendus, le cœur essoré, corps coupé.

Puis, l'on est levée de lit sans ménagement, mains sur la taille en feu, où une emprunte poisseuse te marque plus évidemment que les traces extérieures, sur la peau dedans
L'on est mise à terre.
Il est besoin vital
De
S'accrocher à elle.
Sur le court chemin, sentir ses jambes céder plusieurs fois, et rougissante
Sentir les excès se déposer contre les chevilles.

C'est titubante, à moitié encore dans cet état-félicité que les mains ventre heurtent la vitre froide.
L'on retient son souffle.
A-t-elle décidé de recréer corrompre un peu plus tous vos souvenirs de cette nuit entre marbre et passants
Devant cette autre glace où son reflet est vague, inaccessible
Elle est presque fantôme.
Tu te concentres tant à rechercher des traces d'elle en reflet, à te tenir contre les plinthes et les murs précieux, que tu ne vois le parc qu'après coup.
Peu ou personne ne pourrait t'apercevoir d'ici - personne n'accède en votre domaine
Alors pourquoi être ainsi délivrée finit de ranimer ta conscience ?

Les formes s'écrasent s'appuient meurent et laissent d'horribles blanchâtres traces
Jusqu'à ce qu'elle ne le saisisse d'une main, et que la poigne coupe court aux respirations - le remplaçant par d'autres sons.
La nuque se fait picorer, progressivement, irrémédiablement.
Elle ranime si bien ce qui était déjà mort, à bout
Sans vraiment savoir comment l'on pourra rester debout - si cela est même possible
Déjà poupée de son - aigus - contre ce miroir à deux teintes, corps complètement déposée sans résistance, le reste maintenu par son bon vouloir,
Le final ne peut qu'être proche.
Il y a pire façon de s'en aller.

Ses mots
Provoquent plus que ses geste - pendant une glorieuse minute - un soubresaut
Ils éveillent un beau, un parfait.
Enfin, l'on sait, l'on est sûre
Elle avoue et l'on est plus seule, l'on est
Deux.
Le soulagement s'exhale en soupir, puis
Elle achève.

Ils se fraient un chemin presque forcé - de la même manière que contre les lèvres,
Ils envahissent et c'est sans hésiter, dans une agonie sordide peut-être
Que l'on se vêt contre le cou, les dents, les commissures
De soi.
L'on agit comme les plus osés des rêves, ceux que l'on tait et qui sont pourtant au centre des mémoires.
Tu agis comme contre sa peau, exactement à l'identique
Des instants où tu languis sur autour d'elle.

Dans cet acte, l'on trouve une satisfaction irrévérencieuse
Immorale.
Elle comble tout, le vide, l'espace,
C'est vorace, peut-on dire gourmande, que l'on s'attelle à la tâche,
Les vibrations de sons étouffés - de bonheur obscène
Atteignent sa paume.
La lascive affirmation fait son effet, l'on sanglote presque d'affirmation, prenant plus, jusqu'à suffocation.

Elle s'attarde sur le trop sensible.
Trop de bon, trop de demandes peuvent être souffrance, au même titre que sa première véhémence
L'on est beaucoup trop sollicitée,
Chaque mouvement énerve trop de ramifications, les étincelles grillent les pensées
Indemne n'est plus envisagée.

Tout est autour de sa main.

A trembler se soutenir onduler
Se mouvoir sans plus penser, pure mécanique du cœur corps qui ne prend pas en compte l'abandon et la dignité
Offerte aux arbres et qui sait, à d'autres
Elle te donne spectacle dont tu ne peux ne veux qu'être actrice.

L'approuver dans son constat en renonçant à tout
En seulement - en si peu de temps
Lui offrir de nouveau exactement
Ce qu'elle voulait.
Tout est fusion, rien ne fait sens dans l'explosion qui ravage ravit et fait trembler non plus naturellement presque spasme
L'on s'effondre seulement retenue par ses bras
Sans pouvoir faire plus de pas.
Shela Diggle
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Re: [Habitation] Gold Manor
Shela Diggle, le  Mar 2 Avr - 12:35

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Se satisfaire de ce que l'on exerce, comme une reine sur son domaine, extorquer tout ce que l'on en souhaite - mais le faire avec parcimonie, avec amour du peuple qui n'est qu'une seule personne. Après la nuque vient l'oreille mais l'on est distraite par ses propres mains, l'autre bientôt ressemble à la première, velours velours, en cet écho à l'Occamy qui fût, une révélation ? un rappel à la réalité, au tangible qu'il reste. Qu'avait-on ressenti, réellement, pour autant laisser satyres desseins s'infiltrer dans les muscles les envies, pour les partager avec plus de virulence qu'auparavant ? pourquoi le rouge sentiment ? une sorte de bestial désir de montrer plus, plus fort que les autres, plus grand, meilleur, en une ascension brusque et irréfléchie, brute, et par cela effectivement plus belle, peut être.
Sur la vitre, une buée qui s'allonge. L'au-dehors est trop vide mais le vulnérable n'est pas immiscé par la seule présence de monde : la simple possibilité qu'un regard existe fait frémir. A la pointe d'un mont se délectent les doigts, voraces, un peu trop virulents. Les autres sont à la tâche magnifique, et la sentir toute entière gronder de tout ce que l'on souhaite éveiller en grand, très grand. L'on voulait faire croire qu'elle regretterait et créer tout l'inverse, bien sûr ; jamais ne viendrait à l'idée de creuser douleur, d'aucune forme.
Quoique, peut être, une certaine sorte particulière dont la finalité est agréable.

Entre les doigts avoir une abandonnée qui ne peut veut s'y soustraire et l'on est subjuguée par cette image et ce qu'elle fait naître en soit, un peu étonnée d'avoir aux tripes ce grisant qui ne s'était jusqu'alors pas manifesté de la sorte. Parfois abandonner le bouton de rose, narguer les cuisses, faire assez descendre la pression pour provoquer frustration et désespérer d'arriver à une fin - qui n'en est jamais une. Bien plus qu'une pâle image d'elle, c'est sa chaleur qui dessine ses contours contre la vitre ; être, soi, protégée de cette fraîcheur fondante, du voyeur de l'affaire bien que l'on en soit scénariste.
Et puis revenir à l'assaut, s'imaginant maudite mille fois par elle, s'en réjouissant. Attirer par ses foudres la cambrure significative, les tremblements que l'on ne peut contrôler, et être prise de court lorsqu'elle s'affaisse à moitié - réussir tant bien que mal à la garder à peu près debout. Poignet gauche se plaint d'un mouvement auquel il n'est pas habitué, et grimacer un peu alors que l'on doit l'user à nouveau pour porter son corps marionnette qui semble ne plus pouvoir lui obéir.

Avec l'adresse de celle qui revient assommée par l'effort, la retourner à moitié de façon à l'attraper par le dos, l'arrière des cuisses - voilà une préférable façon de soutenir quelqu'un qui n'a plus l'usage de ses jambes. C'est vers l'onctueux matelas que l'on se dirige, que l'on y délaisse Kathleen, avec suffisamment de douceur pour ne point brusquer son corps tendu. Enfin, l'on retire ses propres vêtements qui commençaient à être étouffants de moiteur.
Grimper sur le lit - qu'il est immense - effleurant sa peau des mains, des genoux qui la chevauchent. Une main, caressante, dans ses cheveux, sur sa joue, et au regard un feu qu'elle saura très bien interpréter. Un doigt glisse sur ses lèvres. Cela te va ? Avancer encore et encore, bientôt l'on est tout à fait
à califourchon sur ce lieu-là
Déjà absolument tatouée. Attraper ce qu'il reste de visage entre les mains, lisser plusieurs mèches entre les doigts, et presser presser des hanches tout le lieu sulfureux contre sa bouche, avec avarice. Plus
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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Mar 2 Avr - 19:58

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Du bout des jambes des mains, l'on se sent trembler, dans une incapacité totale de bouger. Bouger, esquisser un mouvement en avant est un effort trop grand
Pour être accompli.
C'est pourquoi tu t'affaisses dans ses bras, ceux-là même qui ont parcouru pris envahi.
Son souffle sur la nuque laisse des traces froides maintenant contre la chair qui se remet, l'on distingue dans le brouillard de la vitre quelques traces déjà - du violet du rouge, l'on se souvient qu'il s'agissait d'être marquée en premier lieu : tout n'avait mené qu'à cela.

Incapable de l'aider, elle tourne et c'est sans vraiment pouvoir agir d'une quelconque façon que l'on est
Soulevée par elle
Par réflexe de mains gelées par le miroir, les glisser contre elle.
Pendant ces maigres secondes, l'on glisse la tête contre elle, contre les tissus de ses vêtements et de sa peau, entre formes et cou. On inspire son parfum dans cet après-extase qui poursuit quelques chemins aux creux du ventre apaisé - derrière l'endoloris des muscles. Tu savoures comme il se doit sa présence, ce qu'elle dégage de rassurant.
C'est ici, que tout doit être
Dans ses bras qu'il faut se trouver, s'adoucir. Tout semble à sa place, ordonné - après tant de peines infligés au corps, laisser le reste se délecter d'elle
Avec cette certitude plus acquise que jamais qu'elle est sincère, à soi
Dans ces mots qui ont brûlé l'esprit tandis que ses mains enflammaient les chairs.
Tu te sens
Là où tu dois.

Sa douceur lorsqu'elle s'éloigne en te posant vaut presque l'absence de ses bras,
Presque.
Tu essaies de te redresser, d'esquisser un mouvement,
Si le haut répond, les jambes sont coupées
L'on ne réalise ce détail qui n'a pas vraiment d'importance
Quand elle commence à se dévêtir.

Il est difficile de raviver de telles choses maintenant, quand les dernières barrières semblent avoir été rompues, et ce avec tant de force,
Pourtant, il y aura toujours une place particulière, exquise, à sa vue
Pour cela.
Une autre forme de délice, presque tranquille, de contempler ce qui est désormais bien connu, inscrit
Visité chaque nuits, avec ou sans elle dans le secret du lit
Rien n'équivaut à l'avoir contre soi, cependant.

Le regard se pose sur ce qui se soulève fort depuis quelques temps, malgré le contrôle, la maîtrise que l'on adore.
Le long du ventre, puis
Un palpitant qui parvient à créer une étincelle sur les plus agonisantes des braises.

Elle te rejoint, et du bout de la main, rejoint le déjà connu, ce qui est parti si loin entre les dents
Sa question - et le sourire qui lui répond.
Tu embrasses la passante, tandis que l'image se forme - prédiction entre impatience et fantasme.
L'on hoche son assentiment - comme si le regard n'en disait pas déjà long
Pensait-elle que tu pourrais lui refuser quoi que cela soit après ce que tu l'avais déjà autorisé sans aucune forme de protestation ?
Au contraire, tu n'attends
Que cela.

C'est une lente agonie, de sentir les dessins qu'elle laisse contre le ventre
Au sein
De la peau
Elle continue d'avancer, tu peux sentir le cœur de l'envie danser, elle se déposer après son passage
Finalement
Arrivée à destination.

Elle n'attend pas pour s'abaisser, pour prendre
Comme il se doit - à vrai dire.
Tes mains partent s'ancrer pour l'accompagner, et
L'on se lancer dans un autre long voyage.

Le surréel
Était de plonger en remontant.
Se rendre ici, que l'on connait pourtant si bien, sous un autre angle
Changeait tout, la vue, la façon d'apprécier ce qui était
Devant soi.
Débordante
D'ivresse, ses mains calment les cheveux, la nuque elle
Est trempée
De l'effort.
Elle est ce qui rejoint ce qui était toi, glissée le long des joues, le creux de la gorge : le corps au bord des lèvres.
L'on savoure chaque variation, chaque fois que l'on s'autorisait à plonger en ce cœur, goûter à ses secrets, en être totalement entourée
Parfois, passer contre ce même bourgeon qu'elle s'était amusée à ainsi gonfler chez toi.
Ses mains se serrent contre le crâne, ses mots demandent exigent
Ses jambes se resserrent et elle continue ainsi de prendre - elle assomme contre le lit, appuie et se meut sans demander sans attendre
Les mains qui devraient la garder maintenir ne font que la suivre, l'aider à ainsi conquérir sans discuter
C'est un son de désespoir dans l'envie de l'y mener qui accueille ses mots.

L'on reproduit ce qui n'avait été en réalité qu'une répétition de ce qui ce joue, ce qui a été embrassé absorbé découvert senti bu
Plus tôt.
Les même mouvements tourbillons.

Comme elle avait exigé le reste, elle réclame et s'empare du baiser
L'on est tant dépossédée - l'on est à elle
Ce qui est bien suffisant.
Tes yeux se perdent vers le haut, vers sa vue, la façon dont elle s'anime, dont son visage son regard change, l'on se repaît de la vision autant que du savouré.

On lui demande dans son propre langage de s'apaiser à son tour - un peu, pour un tour
De rudoyer le visage les joues les yeux
La chevelure caressée.
L'on relève la tête pour la rencontrer, autre effort que l'on fait pour l'accompagner
Et l'on fond en ce trop plein,
Dans le plus loin.

L'on prend tout, tout déjà ravagé
Toutes lèvres.
Tu l'aides à supporter le trop, des bras tu l'entoures sans être assez forte pour la mener.
Ta main s'enroule autour de sa taille.
Les comptes non effacés -
Ou juste se contenter d'être contre entre qu'elle soit dans
Les bras.

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