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[Habitation] Gold Manor
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Kathleen Gold
Serpentard (DC)
Serpentard (DC)

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Re: [Habitation] Gold Manor
Kathleen Gold, le  Mar 2 Avr - 19:58

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Ce RP mentionne du contenu sensible :

Erotisme




Trigger Warning : contenu sensible, non adapté aux jeunes lecteurs


Du bout des jambes des mains, l'on se sent trembler, dans une incapacité totale de bouger. Bouger, esquisser un mouvement en avant est un effort trop grand
Pour être accompli.
C'est pourquoi tu t'affaisses dans ses bras, ceux-là même qui ont parcouru pris envahi.
Son souffle sur la nuque laisse des traces froides maintenant contre la chair qui se remet, l'on distingue dans le brouillard de la vitre quelques traces déjà - du violet du rouge, l'on se souvient qu'il s'agissait d'être marquée en premier lieu : tout n'avait mené qu'à cela.

Incapable de l'aider, elle tourne et c'est sans vraiment pouvoir agir d'une quelconque façon que l'on est
Soulevée par elle
Par réflexe de mains gelées par le miroir, les glisser contre elle.
Pendant ces maigres secondes, l'on glisse la tête contre elle, contre les tissus de ses vêtements et de sa peau, entre formes et cou. On inspire son parfum dans cet après-extase qui poursuit quelques chemins aux creux du ventre apaisé - derrière l'endoloris des muscles. Tu savoures comme il se doit sa présence, ce qu'elle dégage de rassurant.
C'est ici, que tout doit être
Dans ses bras qu'il faut se trouver, s'adoucir. Tout semble à sa place, ordonné - après tant de peines infligés au corps, laisser le reste se délecter d'elle
Avec cette certitude plus acquise que jamais qu'elle est sincère, à soi
Dans ces mots qui ont brûlé l'esprit tandis que ses mains enflammaient les chairs.
Tu te sens
Là où tu dois.

Sa douceur lorsqu'elle s'éloigne en te posant vaut presque l'absence de ses bras,
Presque.
Tu essaies de te redresser, d'esquisser un mouvement,
Si le haut répond, les jambes sont coupées
L'on ne réalise ce détail qui n'a pas vraiment d'importance
Quand elle commence à se dévêtir.

Il est difficile de raviver de telles choses maintenant, quand les dernières barrières semblent avoir été rompues, et ce avec tant de force,
Pourtant, il y aura toujours une place particulière, exquise, à sa vue
Pour cela.
Une autre forme de délice, presque tranquille, de contempler ce qui est désormais bien connu, inscrit
Visité chaque nuits, avec ou sans elle dans le secret du lit
Rien n'équivaut à l'avoir contre soi, cependant.

Le regard se pose sur ce qui se soulève fort depuis quelques temps, malgré le contrôle, la maîtrise que l'on adore.
Le long du ventre, puis
Un palpitant qui parvient à créer une étincelle sur les plus agonisantes des braises.

Elle te rejoint, et du bout de la main, rejoint le déjà connu, ce qui est parti si loin entre les dents
Sa question - et le sourire qui lui répond.
Tu embrasses la passante, tandis que l'image se forme - prédiction entre impatience et fantasme.
L'on hoche son assentiment - comme si le regard n'en disait pas déjà long
Pensait-elle que tu pourrais lui refuser quoi que cela soit après ce que tu l'avais déjà autorisé sans aucune forme de protestation ?
Au contraire, tu n'attends
Que cela.

C'est une lente agonie, de sentir les dessins qu'elle laisse contre le ventre
Au sein
De la peau
Elle continue d'avancer, tu peux sentir le cœur de l'envie danser, elle se déposer après son passage
Finalement
Arrivée à destination.

Elle n'attend pas pour s'abaisser, pour prendre
Comme il se doit - à vrai dire.
Tes mains partent s'ancrer pour l'accompagner, et
L'on se lancer dans un autre long voyage.

Le surréel
Était de plonger en remontant.
Se rendre ici, que l'on connait pourtant si bien, sous un autre angle
Changeait tout, la vue, la façon d'apprécier ce qui était
Devant soi.
Débordante
D'ivresse, ses mains calment les cheveux, la nuque elle
Est trempée
De l'effort.
Elle est ce qui rejoint ce qui était toi, glissée le long des joues, le creux de la gorge : le corps au bord des lèvres.
L'on savoure chaque variation, chaque fois que l'on s'autorisait à plonger en ce cœur, goûter à ses secrets, en être totalement entourée
Parfois, passer contre ce même bourgeon qu'elle s'était amusée à ainsi gonfler chez toi.
Ses mains se serrent contre le crâne, ses mots demandent exigent
Ses jambes se resserrent et elle continue ainsi de prendre - elle assomme contre le lit, appuie et se meut sans demander sans attendre
Les mains qui devraient la garder maintenir ne font que la suivre, l'aider à ainsi conquérir sans discuter
C'est un son de désespoir dans l'envie de l'y mener qui accueille ses mots.

L'on reproduit ce qui n'avait été en réalité qu'une répétition de ce qui ce joue, ce qui a été embrassé absorbé découvert senti bu
Plus tôt.
Les même mouvements tourbillons.

Comme elle avait exigé le reste, elle réclame et s'empare du baiser
L'on est tant dépossédée - l'on est à elle
Ce qui est bien suffisant.
Tes yeux se perdent vers le haut, vers sa vue, la façon dont elle s'anime, dont son visage son regard change, l'on se repaît de la vision autant que du savouré.

On lui demande dans son propre langage de s'apaiser à son tour - un peu, pour un tour
De rudoyer le visage les joues les yeux
La chevelure caressée.
L'on relève la tête pour la rencontrer, autre effort que l'on fait pour l'accompagner
Et l'on fond en ce trop plein,
Dans le plus loin.

L'on prend tout, tout déjà ravagé
Toutes lèvres.
Tu l'aides à supporter le trop, des bras tu l'entoures sans être assez forte pour la mener.
Ta main s'enroule autour de sa taille.
Les comptes non effacés -
Ou juste se contenter d'être contre entre qu'elle soit dans
Les bras.

Plus ?
Shela Diggle
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Re: [Habitation] Gold Manor
Shela Diggle, le  Sam 6 Avr - 15:34

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Erotisme




TW contenu sensible


Cambrée comme le téméraire sur un yearling brusquant, dans un tapage plus silencieux qu'il n'y paraît, grossir encore l'emprise magnifique. Et si, autrefois, avoir été l'allongée sous le rivage avait été une position de force, aujourd'hui elle n'a pas cette autorité là : elle m'est déléguée, toute entière. C'est à la guise de son propre corps que l'on ondule, feu follet, entraînée cette fois par l'exquise envie et non plus la volonté de soumettre - l'on ne le lui fera pas savoir, mais c'est sous le joug de le faim que l'on agit, beaucoup moins par soi-même. Alors ce n'est pas très grave si la douce colère quitte les yeux, on peut les fermer tout à fait, laisser dessiner un bonheur sur les lèvres sans qu'elle puisse deviner le reste. La main droite dans ses cheveux et l'autre papillonne, sur ses doigts qui retiennent sans arriver à diriger, sur les draps onctueux, ses cheveux aussi, et perdre la notion des actes
l'on balance, cadence appliquée, jamais symétrique autrement, autrement, le corps s'ennuierait, un cheval à bascule mal organisé, et, par bouffée, la réalisation de ce qu'il est en train de se passer et l'on se fait submerger, à plusieurs reprises, par une excitation sans nom qui laisse un peu d'extase s'échapper en sons

Son regard - acéré ? ou peut être se trompe-t-on - qui vivement prend le mien et l'on s'effaroucherait presque. L'on est un peu trop haute, grimpée dans plusieurs ciels, aussi le reste étonne un peu lorsque l'on y revient. Et bientôt l'on arrive comme une vague remous se fracasser contre une falaise
l'empourpré du choc entre les deux
l'image de l'écume, prise de court, le soulèvement comme d'une pluie virulente contre le roc, salvateur en réalité et l'on expire bruyamment, plusieurs fois, appuyée sur deux poings enfoncés dans le matelas, entourée de ses bras fins

Quelques instants, et puis tranquillement se défaire de son contact, rouler à moitié sur le lit, enchevêtrée dans un apaisement qui appelle à la paresse. Aux jambes cette mer qui refroidit trop vite, mais le reste du corps fume, incandescent. Aux lèvres, la respiration à laquelle l'on offre le temps de se calmer, aux mains la texture soyeuse des draps, et se demander s'ils avaient été lavés il y a peu, trop peu, souhaitant malicieusement qu'ils l'aient été et qu'il faille désormais déjà les nettoyer à nouveau. Se retourner sur le ventre, balader une main sur sa peau, désireuse d'afficher - en vain - un quelque chose qui pourrait ressembler à un courroux, de se satisfaire, encore, de faire naître chez elle le désir de plaire, encore et encore. Mmmh. L'on pourrait comparer la scène, en pareil lieu, à deux jeunes femmes envolées, chapardant des instants interdits dans un immense château, quelque chose de royal. Elle y serait, bien sûr, une couronnée. Viens t'asseoir. Avoir glissé jusqu'au bout du lit, jusqu'à même faire rencontrer genoux et sol. Lorsqu'elle s'approche, dessiner parmi l'onguent qui lui ceint les cuisses des arabesques irréfléchies - de l'autre main, l'innocent geste qui dégage les mèches de mon visage reste assise
ce serait bien trop simple de se laisser sombrer sur le lit. Savoir qu'un ordre suffira

Aux deux mains les deux monts déjà durement tendus dont on exploite le si doux avec vigueur ; le visage, tout entier, est à l'ouvrage d'un plaisant dessein. Yeux fermés, l'on est, Neptune, gouverneure des mers et celle-ci en particulier, dont on connaît le goût, les houles
Robert Gold
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Re: [Habitation] Gold Manor
Robert Gold, le  Ven 12 Avr - 0:28

RP n°11 : The Good, the Bad and the Dirty

avec Kathleen Gold, Jade Wilder, Shela Diggle and the children



Vous n'auriez jamais cru revenir d'une telle sortie - deux bambins aux bras et une jeune femme à l'autre bout.
Les jumeaux avaient apprécié le film, à ce qu'il semblerait. Vous n'aviez qu'une culture limitée de ces choses que l'Autre côté du miroir aimait contempler, de ces reflets mouvants à la limite de vos photographies. Mais leur autre grand-père
- James
Avait déjà comblé les attentes de vos autres petits-enfants dans le domaine. Il ne semblait que juste d'apporter un peu de ces divertissements à l'autre côté de la famille : celle qui n'aura jamais que vous pour cela.

Le conte animé avait été plaisant. L'époque où vous regardiez chacun d'entre eux pour déterminer lequel serait le plus approprié pour Kathleen était bien loin - et pourtant, cela ne faisait qu'un dizaine d'années en arrière. Le poids des années et la brièveté du délai étaient difficiles à concilier dans votre esprit. Si le naturel revenait, vous pourrez contempler cette pensée pour de nombreuses décennies encore - et si l'inévitable arrivait aussi tôt que vous l'aviez prévu, cela n'aurait rapidement plus d'importance.
Il était ardu de définir un monde où vous seriez encore dans dix ans. Vous supposez que vous serez là, à observer ces deux fragments de la même pièce - deux faces sans dragon pour effrayer leurs rêves - changer, ressembler de plus en plus à leur mère et être répartis dans des surprises dont seule cette famille était capable.
Il s'agissait d'un bien joli songe.

Si la certitude qui reposait aux creux de leurs boucles était limpide, cela l'était beaucoup moins pour la jeune fille qui marchait à vos côtés.
Cela faisait désormais plusieurs jours - combien exactement, cela était inscrit dans vos dérives entre le repas du soir et vos errances en sa direction - qu'elle vivait au Manoir. Ses journées étaient composées de jeux pour les enfants, d'exploration du domaine... Parfois, vous vous demandiez si mélancolie était toujours sa compagne, suite aux révélations progressives. Peut-être que celles qui restaient muettes vous retenez vraiment de la cerner.
C'était elle qui avait choisi le lieu, les enjeux et les sièges. Vous n'êtes même pas certain que vous auriez protesté, même sans connaître le film à l'avance. Son choix en revanche, vous en apprenez plus que vous ne le pensiez. Un conte de fées où les fleurs chantaient et une figure presque pareille à la sienne crevait l'écran.
Miss Wilder avait été l'un des secrets les mieux gardés de votre fille entre ses enfants et son exil.
Fleur aux pétales d'or, selon toute vraisemblance.

Pourquoi celui-ci ? - aviez-vous demandé, pendant que les enfants chantonnaient sur des rêves et les lumières.
La réponse semblait être la dernière clé de l'énigme.
Un mystère qui s'était construit autour de chocolat au petit-déjeuner et d'introduction à la bibliothèque. Une brume plus épaisse que celle qui envahissait vos doutes, c'est ce qu'il semblait parfois.

Déjà, elle ouvrait la porte à un monde vaguement exploré, des livres et autres arts flous dont le sens étaient plus obscurs que certains sortilèges. Rien que cette sortie en était la preuve - un vent nouveau sur la dynastie, sûrement.
Elle était de ces changements précieux qui s'immisce avant même d'être perçu.

Tout était dans la façon qu'elle avait de fredonner sans s'en rendre compte avec une main dans celle de votre petit-fils, et de vous parler sans vraiment se questionner. De peu de mots exceptée avec les enfants, vous êtes heureux de la voir un peu moins soucieuse - ne serait-ce que pour l'heure.
Elles sont le seul luxe dont vous manquez.
A penser et écrire comme si le temps ne cessait de tourner, d'échapper. Au moins, avec elle, les secondes s'égrainaient comme telles. Elle remettait les comptes en place.

Comptes qui étaient pourtant un début de soirée en arrivant au manoir.
Vous avez juste le temps d'ôter les manteaux chauds des enfants, ils ont déjà filé vers l'étage.
Pour raconter à Maman, soufflent-ils.

C'est en soupirant que vous vous excusez de leur comportement auprès de votre invitée, et que vous l'aidez à se débarrasser de son atour.  Vous finissez de déboutonner le vôtre, avant de vous lancer à la poursuite des trop énergiques pour vous.

-Attendez...

Les étages se succèdent vers l'aile des chambres, et vous continuez de vous répandre en excuse auprès de leur compagne, qui doit subir au même titre que vous leurs caprices.

La première exclamation vous fait cesser tout pas.
Elle n'est perceptible qu'une fois la porte du couloir ouverte.
Les enfants eux aussi restent interdits au milieu du hall, se demandant sûrement pourquoi un tel son provient de la chambre de leur mère.
Les rouages qu'ils n'ont pas encore assimilés font leur oeuvre dans votre esprit, trop lentement cependant - il vous fallait le temps de tolérer l'idée - tandis que le concept leur demeure encore totalement étranger.
La succession de bruits achèvent de les faire bouger, et ce sont deux innocences affolées qui se précipitent vers la porte en appelant leur mère.

Aucune interjection n'aurait pu avoir d'effet.

Vous tentez cependant d'arrêter leur course folle à quelques pas d'eux, sans succès. La porte s'ouvre malgré vos efforts.

On ne peut détourner les yeux de drame, après tout.
Cinq secondes, est le délai qu'il vous a fallu pour tourner la tête.
Ce temps fut amplement suffisant

Pour voir le visage contorsionné de votre fille.
Vous aimeriez dire que votre regard s'est porté sur sa compagne dès l'instant d'après, mais le regard englobe tout, trop en une seule fois, et ce pour chaque sujet - voir son visage, ses cheveux et ce qui était heureusement caché par deux mains tendues provenant de l'étrangère.
Le choquant est atteint par ce qui est dissimulé - par les cheveux qui se meuvent au centre du tableau. Il faut également quelques instants aux deux modèles pour comprendre, entendre l'appel des enfants et se rendre compte qu'elles ont été surprises. Pendant ces instants, où rien ne répond, vous êtes obligé d'assister à la vie de femme de votre enfant.

Avec
Une autre femme, justement.

Il était visiblement encore bien des secrets qu'elle gardait pour elle - une femme...
L'idée fait son chemin au ralenti, alors que vous parvenez enfin à tourner les yeux du regard perdu de votre fille et de ses bruits, que la porte se referme par votre main, et que vous souhaitez par tous les dieux auxquels vous ne croyez pas d'effacer ce souvenir.
Les horreurs restent ancrés derrière les paupières : et clos, l'image de celle que vous avez élevée débauchée par celle que vous finissez par reconnaître comme étant l'amie dont votre ...

Vous vous souvenez de Jade.
Vous êtes tenté de vous excusez du comportement de Kathleen - mais celle-ci n'a rien fait de répréhensible, outre son manque de discrétion. Vous restez interdit quelques secondes, malgré le babillage des petits.
Que faisaient Maman et la dame, après tout ?
Et la vision de l'agenouillée et de ce qu'elle provoquait continuait de revenir.

Vous devez vous racler la gorge avant même de comprendre qu'elle tait sèche pour vous penchez devant eux.
Dure tâche de conserver leur naïveté sans mentir. Alors, continuer dans les banalités - des choses que seuls les grands font quand ils s'aiment beaucoup - et non, pas comme la princesse et son prince, enfin pas tout à fait.
Vous lancez un regard un peu implorant à votre compagne, tout en chassant les souvenirs
Et plus encore, les questions.

Jamais votre fille n'aurait amené ici un simple amusement - vous le savez, car vous êtes semblables sur bien des points : et jamais vous ne l'auriez fait.
La seule que vous auriez pu accueillir et ces murs étaient...
Vous espérerez sincèrement que Kathleen n'aime pas cette femme comme vous avez pu vous dévouer dans le passé.

Qui
Etait
cette
Femme.
Shela, de ce que vous vous souvenez, d'après les dires de la seule personne qui connaissait les deux. Mais aux vues de son visage, elle n'en savait pas plus que vous.
Cela était trop peu pour expliquer comment elle connaissait votre fille
Et surtout, comment s'était-elle terrée dans ses sentiments. Aussitôt, mille inquiétudes jaillissent : femme intéressée, passade, personne digne d'intérêt...
Qui était celle avec qui vous alliez devoir composer d'une manière ou d'une autre ?

Vous éloignez les enfants et votre invitée, non sans avoir glissé une note sous la porte
"Avons-nous un autre couvert ce soir ?"
Toujours sans comprendre comment elle était parvenue à finie dans ses bras, son cœur et sa chambre.
- Mademoiselle, nous avons beaucoup à nous dire.
Jade Wilder
Jade Wilder
Poufsouffle
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Re: [Habitation] Gold Manor
Jade Wilder, le  Mar 16 Avr - 22:49

Respirer.
Retrouver un peu la vie de l'extérieur. En dehors des sorties nocturnes qui rimaient plus avec responsabilité qu'avec passe-temps.
Cela faisait du bien, difficile de dire le contraire. De penser à autre chose plutôt que de ruminer sur des problèmes insolvables. Pourtant, voilà bien le principal des activités de Jade, depuis qu'elle habitait au Manoir Gold. Néanmoins, ses occupants avaient fait en sorte qu'elle bouge un peu de sa léthargie et de son isolement, qu'elle le veuille ou non. Bien sûr, elle ne le voulait pas. A chaque fois, l'envie de vivre n'y était pas. Et à chaque fois, elle finissait par apprécier le moment. Entre les lectures échangées, les notes partagées et les jeux d'enfants, il y avait finalement de quoi faire. Et puis, tant que ça ne l'obligeait pas à parler de ce qui l'avait amenée jusqu'à cette famille, tout allait bien n'est-ce pas ?

On aurait pu le croire, que tout allait bien. Après tout, quelle vision plus lumineuse que celle des sourires sur les visages. La sortie au cinéma avait été plus sympathique que prévu - la proposition de base ne l'avait bien entendu pas emballée. Qui l'eut cru. En même temps, elle aimait ces moments partagés. Ces instants où les seules véritables préoccupations sont plus ou moins liées à celles des enfants. Par extension, on s'habitue à penser comme eux, à avoir cette vision si naturelle qu'ils ont par leur jeune âge. Cette époque, tant enviée alors, où tout allait bien. Les voir chanter donnait le coeur à la légèreté, si bien que l'adolescente elle-même s'était mise à fredonner l'une des chansons emblématiques du dessin animé. Raiponce... Elle l'avait toujours apprécié, bien qu'il soit particulièrement vieux désormais. Elle avait grandit en regardant ce genre de long-métrage, persuadée que leurs morales et aboutissants étaient vrais et immuables. Sa famille n'avait pas la plus simple des vies, mais ils étaient ensemble et s'efforçaient toujours de rendre la vie moins difficile. A l'époque, l'enfant qu'elle était avait conscience des difficultés, ça lui pesait parfois, mais tout cela avait toujours été balayé par les jeux, les rires et les histoires. Grandir avec des rêves plein la tête, n'était-ce pas la meilleure des façons ? Si seulement cela avait pu se poursuivre sans cette nuit d'horreur, Jade serait certainement devenue une personne bien différente. Désormais, il était trop tard.

Voir la joie des enfants lui rappelait un peu la sienne, auparavant, ou celle de sa soeur, soigneusement entretenue. L'adolescente pouvait les comprendre, ce dessin animé était l'un de ses préférés, si ce n'est LE préféré. Et puis d'un côté, elle le connaissait si bien qu'elle pourrait en discuter avec les jumeaux ensuite et ça, ça n'avait pas de prix. Mais il n'y avait pas que les enfants dans l'histoire. Le père de Kathleen était venu également.

Plus les jours passaient, et plus elle parvenait à se détendre en ce qui le concernait. Habituée aux valeurs qu'on lui avait enseignées, la demoiselle avait quelques retenues, avant que sa fugue ne la conduise jusqu'au Manoir. Du respect bien sûr, une peur habituelle que de ne pas être digne d'être en ces lieux. Ou même de s'occuper des enfants. Désormais c'était différent. Il connaissait le pire, savait sa propre honte. Et le fait qu'elle ait quitté l'école, sa porte pour le monde sorcier, ne l'avait pas empêché d'accepter sa présence en ces lieux. Et puis, il est plus facile de faire confiance quand on apprend à connaitre, forcément Jade en avait bien plus eu l'occasion depuis ces quelques jours, que ce soit au travers des enfants ou lors d'autres moments. Il n'y a pas à dire, c'était plus simple. Moins épuisant, mentalement. Que ça soit avec lui, avec Kathleen ou avec les enfants, l'Italienne avait le sentiment, sans doute éphémère, de ne pas avoir les mêmes pressions. Ça faisait un bien fou. Autant en profiter, tant qu'elle pourrait. Un jour, ses secrets voleraient en éclat, la jeune fille en avait parfaitement conscience. Ce jour l'effrayait, alors elle s'y préparait dans un coin de sa tête, oui. Mais préférait encore savourer ces moments de répit.

S'en avait été un. Un simple film, quelques sucreries, des rires et des larmes aussi. Des émotions. Et au final, une histoire qui se finit bien et un moment de partage qu'elle n'avait pas vécu depuis des mois. Oui, même avec sa propre famille. Entre les cours, le travail de Jake et ses propres démons, elle s'était montrée plus fantôme que sœur. Un regret de plus à ajouter sur la liste, on n'est plus à ça près. Il n'était pas rare que les noires pensées ressurgissent, mais Jade refusait de se laisser emporter quand Kathleen, Robert ou pire encore, les enfants se trouvaient dans les parages.

Chantonner l'aidait bien. Et ce n'était pas difficile, quand eux aussi le faisaient. Les mini-humains, eux qui prenaient ce genre de conte comme vérité absolue. Elle le savait, ayant été à leur place il n'y a pas si longtemps. Qu'ils profitent, elle était ravie que ça soit aussi marquant pour eux. Si ils avaient été déçus du film, elle s'en serait voulue. Car après tout, c'était elle qui avait décidé du film. Tout le long, elle n'avait cessé de leur jeter quelques coups d’œil pour être certaine que tout se passait bien. Même envers Robert d'ailleurs, espérant que lui aussi apprécierait. Carton plein ? Ça en avait l'air ! En tout cas, elle tentait de s'en persuader, peu sûre d'elle - comme d'habitude. Il était temps néanmoins de rentrer. Pensée à la fois triste et rassurante. Mettre fin à un bon moment n'était jamais appréciable mais en même temps, retrouver la sûreté de la bâtisse était rassurant. On la voit se dessiner de loin, la marche n'est plus si longue que lorsqu'on y a posé les pieds pour la première fois. L'état d'esprit n'était pas le même à vrai dire.

- Pourquoi celui-ci ?

Tourner les yeux vers le maitre de maison, surprise par la question. Sans doute parce-qu'elle n'était pas sûre de la réponse. Pourquoi avoir choisi Raiponce plutôt qu'un autre ? Il y en avait tant. Avec des morales frappantes comme celle de La Princesse et la Grenouille qui l'avait beaucoup inspirée dans ses propres tâches. Ou de belles histoires d'amour, comme celle de La Belle et la Bête. Tout cela l'avait longtemps faite rêver. A tort, peut-être, elle n'était plus certaine de ses propres convictions à ce jour. Après un temps de réflexion supplémentaire, elle finit par trouver une réponse qui lui semblait coïncider avec la réalité.

- Pour sa morale... Se rappeler qu'il faut toujours poursuivre ses rêves a longtemps été ce qui me faisait avancer.

Et maintenant ? Incertitude.

- Je pense que c'est important.

Au moins pour les enfants. Accompagner ces mots d'un sourire en le regardant, parce-que ça valait pour tout le monde après tout. Et ce qu'elle en pensait désormais n'était pas la priorité. Il y avait bien d'autres choses importantes. Petit haussement d'épaules, son avis n'appartenait qu'à elle.

- Mais il y en a beaucoup d'autres qui valent le coup.

Peut-être seraient-ils réservés à une future sortie ? Enfin, chaque chose en son temps. Qu'elle y pense déjà était presque effrayant d'un coup. Penser un peu à l'avenir quand on n'en voit plus depuis des jours, c'est effrayant avant d'être rassurant. Malheureusement, la séance de cinéma n'arrangerait rien au reste et ça, elle ne pouvait se le sortir de la tête. Le sourire se fane un peu. Heureusement, il étaient finalement arrivés au Manoir. Et l'impatience des enfants, elle, ne semblait pas passer loin de là. A peine débarrassés de leurs affaires, ils se précipitaient déjà à la recherche de leur mère. Dommage qu'elle ne soit pas venue d'ailleurs, ça aurait été sympa. Normalement, elle les aurait déjà suivis si Robert n'avait pas entrepris d'ôter son manteau. Ce n'était pas dans ses habitudes à vrai dire, elle qui avait plutôt tendance à jeter ses vestes sur le canapé de l'appartement de Jake en arrivant. Et comme elle n'était sortie que seule depuis son arrivée au Manoir, elle ne pouvait prévoir un tel geste. Et alors que lui s'excusait du comportement des enfants, elle lui sourit, murmurant presque un remerciement sans trop savoir quoi dire d'autre. Quand on vous dit qu'elle n'a pas l'habitude de telles attentions. Ce Monde lui-même, auquel la famille Gold était tant habituée, lui était encore étranger. Si décalé de la vie dans laquelle elle avait grandit.

Ce moment achevé, la jeune fille suivit les bambins et leur grand-père, plus par réflexe qu'autre chose. A vrai dire, l'envie de se réfugier déjà dans sa chambre était tentante, mais elle ne voulait pas paraitre impolie. Aussi, plutôt que de rester plantée sur place, autant les rejoindre pour parler de la sortie avec leur mère. Jade avait hâte d'en connaitre son avis, il était plus qu'important.

Mais quelque chose stoppa pensées et bonne volonté. L'espace d'une seconde, d'un... cri ? Il venait des étages, des chambres. Celle de Kathleen ? Si la surprise était commune aux quatre protagonistes, les réactions furent bien différentes. Tandis que Robert avait l'air totalement choqué, les enfants avaient plus l'air paniqués... et elle aussi. La crainte qu'il arrive quelque chose à Kathleen lui tordit les tripes, sans que son esprit ne pense à d'autres... possibilités. Dieu qu'elle se trompait. Elle ne comprit d'ailleurs son erreur qu'une fois le couloir atteint, la porte ouverte et la vérité dévoilée. Alors seulement, comprendre la différente réaction de Robert, comme un énorme coup derrière la tête. L'espace de quelques secondes, elle fut parfaitement incapable de bouger, de faire quoi que ce soit. A part de détourner les yeux, à la vitesse de l'éclair. Certes, elle était au fait de ces choses là. Bien plus que ces enfants, qui découvraient la scène avec leurs yeux d'enfant. Qui ne se doutaient pas. Elle oui, mais il s'agissait d'elle. Et voir Kathleen dans cette position... oui, c'était gênant. Comprendre aussi, assimiler, qui était la personne qui l'accompagnait. Shela... Heureusement que Robert avait plus de réactions qu'elle, refermant enfin la porte. A l'instant, l'adolescente devait être rouge pivoine. Ce n'était pas le genre de scène sur laquelle elle souhaitait tomber un jour. Dire qu'elle avait toujours cru qu'elle tomberait un jour sur son frère avec quelqu'un... bah là ça lui faisait à peu près le même effet. Imaginé jusqu'alors, réalisé soudain. Parfois les choses sont bien au stade de l'imagination. Parce-que ça, elle ne l'avait pas prévu. Toujours figée, les yeux dans le vague, Jade écoutait à peine ce qu'il se passait autour. Les enfants eux, étaient plus vifs que jamais, posant le genre de question auquel on a du mal à donner des réponses. Pas merci Kathleen...

Fermer les paupières, inspirer profondément et se jurer qu'en les rouvrant, elle agirait. Seule chose à faire, distraire les petites têtes blondes. Leur faire penser à autre chose. Leur grand-père avait déjà donné des justifications plus au moins plausibles, mais il était évident que ça n'était pas terminé. Loin de là.

- Bon, si on allait faire des dessins pour maman !

C'était plus une injonction qu'une proposition à vrai dire, heureusement que ça passait crème pour le coup, elle reprenait à peine ses esprits et trouver quelque chose d'autre pour les distraire aurait été plus difficile déjà. Salon retrouvé, sortir les affaires ne fut pas bien long, elle avait désormais trouvé des repères. Mais si les petites mains et les esprits des enfants étaient occupés, le sien ne pouvait se détacher de la scène vue auparavant. Alors voilà ce que Shela appelait "plutôt proches"... Quel euphémisme. La serpentard avait toujours été douée pour les nuances mais là, c'était comparé un caillou à une pierre de 15 tonnes. Bien sûr, Jade ne jugeait en rien leur relation. Elle ne s'y attendait simplement pas et... aurait préféré le savoir autrement. Ou ne pas le savoir, s'il s'agissait seulement d'une histoire charnelle plutôt qu'une histoire éternelle. Difficile de savoir ce qu'il en était réellement. De faire la part des choses. Que ses proches aient une vie intime était normal, mais disons qu'elle avait tendance à l'oublier. Inconsciemment, frotter ses yeux, ses tempes. L'envie de s'isoler revenait d'un coup. La présence de Shela n'était pas prévue. Et même si ce n'était pas la priorité... l'idée qu'elle sache pour son départ de Poudlard lui tordait l'estomac. Elle ne pouvait pourtant pas fuir maintenant. Soupir. Pourquoi tout était si compliqué ? Incapable de jouer avec les enfants, comme d'habitude, Jade restait simplement assise, ses ongles parcourant la peau de son bras, le regard dans le vide. Ses pensées et ses peurs ne voulaient pas la laisser tranquille et cette fois, elles prenaient des visages peu habituels. La soirée s'annonçait étrange, envie de fuir qui augmente encore. Mes aïeux.
Cara De Lanxorre
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Re: [Habitation] Gold Manor
Cara De Lanxorre, le  Mer 18 Déc - 22:01

PV Robert Gold
Saison 29 - printemps


    Ils apparaissent, transplanage titubant. Elle est serrée contre lui, Cara, a le visage enfoui dans les vêtements, les mains crispées, enserrant les bras salvateurs. Elle tourne un instant la tête vers la bâtisse, la reconnaît. Dans d’autres circonstances, cela aurait été un ironique retour. Elle serait arrivée triomphante par la porte principale, elle qui avait été par le passé interdite de franchir l’entrée. Et les retrouvailles avec Kathleen, oh comme elles auraient été délicieuses. Imaginer l'exquise scène de son visage déconfit, devant l'amante au bras de son père. Au lieu de cela, elle arrive pétrie de douleur et de honte, dans les bras d’un homme qu’elle ne connaît que par ses lettres. De nouveau se tourner contre lui, cacher son visage, se laisser porter.

    Sentir son dos s’enfoncer dans le matelas, relâcher l’emprise et se laisser tomber. Elle reste là, étendue, les bras écartés et le visage ravagé, n’amorce pas un geste, même pas pour se cacher. Elle est vidée de toute volonté, seule la douleur stridente qui lui gifle le visage la retient à la réalité. Fermer les yeux, deviner l’homme bouger autour d’elle, lutter pour rester éveillée, ne pas sombrer. Les lèvres peinent à s’ouvrir, c’est qu’elles étaient scellées, serrées. Il lui faut pourtant demander, le murmurer, implorer de savoir ; « Dites-moi, dites-moi à quoi ressemble mon visage ».



Dernière édition par Cara De Lanxorre le Mar 24 Mar - 8:56, édité 2 fois
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Re: [Habitation] Gold Manor
Robert Gold, le  Dim 5 Jan - 0:18

RP n°12 : The mirror



Madame,

Les circonstances qui l’ont menée dans vos bras ne cessent de revenir, alors que vous la transportez ici. Les projets en pointe de plume, crissent sur le papier en mémoires qui ne verront aucune publication. Une nouvelle fois, ces saules, ce par cet cette demeure, sont le théâtre d’une autre tragédie.

Madame,

Vous la sentez trembler, et vos pas titubent sous le poids sur ses épaules. La balade morbide marque le début du deuxième acte, la pièce ne peut durer qu’une journée. Vingt-quatre heures égrainées par ici, il ne me reste qu’une moitié de sablier pour tout arranger.

La dernière fois que vous avez porté une femme de la sorte, au milieu des saules, elle n’avait pas ces lèvres, ni le souffle qui s’en échappe. Elle ne tremblait plus, et son visage figé de perfection glacée ne souffrait plus ni douleur ni sentiment. Elle dormait dans un songe que vous aviez quitté depuis longtemps.
Si chaque râle est un supplice, au moins
Celle-ci
Est en vie.

Vous sentez la richesse de sa chevelure piquer vos mains, la manière dont vos doigts effleurent l’étoffe couvrant son dos, et la manière dont le creux de ses genoux reposent contre votre bras. Lorsqu’elle s’articule, qu’elle subit
L’étau serre, l’inquiétude et la terreur se mêlent. Corde à votre cou, celle qui pend ici et maintenant à la première branche
Un éclat de cœur qui fracassent le parc –
Vous n’osez pas l’apaiser d’une main dans ses cheveux : à ses peines, ne pas ajouter vos malvenues sollicitudes parait une évidence.

Le seuil passé, les escaliers sont une autre épreuve. Vous hésitez à appeler votre fille pour vous porter secours.
Un regard vers celle qui se blottit contre vous vous en dissuade.
C’est marche après marche, que vous murmurez des paroles vides de sens – vous ignorez exactement ce que vous dîtes. La tête froide mais son contenu bouillonnant, vous vous souviendrez au matin lui avoir dit que vous y étiez presque. Des sottises qui ne font sens que dans l’urgence, le besoin de combler
Le silence. Se convaincre que, peut-être, en émettant l’hypothèse que tout irait bien, cela serait le cas.
Enfin, de longues minutes voient enfin l’arrivée dans la chambre adjacente à la vôtre.

Elle n’est pas prête à recevoir de visiteurs : elle est propre. Les elfes y veillent. Mais ce n’est pas ce que vous auriez souhaité comme séjour pour
Elle.
Ces considérations doivent attendre. Tendu, c’est porcelaine que vous déposez.

Le temps presse, il faut
Sortir de la chambre, au moins de moitié de torse : appeler le premier elfe disponible – cela sera Knightley – lui demander d’apporter le nécessaire au plus vite et de se taire.
Revenir à la pièce, récupérer couvertures et bandages – il faudra plantes et instruments,
Des vêtements propres, préparer un bain, enquêter,
Rester concentré, retrouver cet article qui évoquait
Les brûlures – Dieu ces marques –
Doser, déjà, penser à ordonner dans trois minutes l’expédition dans la réserve de cet objet, lancer
Ce sort, espérer ne pas avoir tort, ne pas s’inquiéter,
Continuer de préparer la chambre – allumer le feu de cheminée, la couverture !
La déposer au pied du lit, et

- Dites-moi, dites-moi à quoi ressemble mon visage.

Cara.
Vous revenez à vous, à elle.
Vous avez failli ne pas l’entendre, à peine un chuchotement, plus faible que le crépitement du feu. Trop occupé, pour l’entendre. Trop sourd pour en prendre soin.
Sur le lit, au milieu de vos préparations, au moment où le matériel apparait derrière vous par l’action de vos serviteurs
Elle devient l’ancrage qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.

C’est hésitant que vous vous asseyez près d’elle, sortilèges et premiers soins en place dans un coin de votre esprit.
Cara.
Que s’est-il passé cette nuit ?
Elle se demande ce qu’est advenu de sa beauté, celle-là même qui faisait tourner des têtes le soir même de votre rencontre. Comment lui annoncer
Les brûlures, les peaux arrachées
Tuméfiée de toute part.

Des réactions que vous attendez, vous savez que choc et tristesse sont les plus probables. Vous n’êtes pas homme à mentir.
A quoi bon ? L’honnêteté n’est-il pas tout ce qui restait
Ce qui n’a jamais été remis en question, construite au fil de mots et de lectures.
Cara – vous ne lui demanderez pas si elle est sûre. Vous respectez trop son caractère
Vous ne serez pas de ceux qui doutent, qui affaiblissent en heurtant ce qui est déjà atteint par l’épreuve.
Cependant, vous ne pouvez vous empêcher d’exprimer vos regrets. Un air sombre balaie la chambre, il aspire l’ombre qui mange votre visage, et ne reflètent plus vos yeux renfermés
Quand vous saisissez le miroir dans la table de chevet.

Un dernier regard vers elle. Vous pouvez la ménager, d’un regard
Elle ne peut douter que cela sera
Innommable.
Face cachée, le miroir est entre vos mains, retourné cependant.

- Dans un instant, je vous laisserai un moment pour voir par vous-même. Mais je vous prie de m’écouter pour quelques secondes. Je ne sais pas si vous irez mieux.
-
Il vous faut baisser les yeux. Respect ne signifie pas manque de délicatesse :
Impatience est peut-être maîtresse, mais vous restez
Chez vous.

- Je ne sais pas si j’ai les compétences pour y remédier, sans l’aide d’un mage. Mais je vous promets d’essayer. Quand cela sera fait, il ne faudra pas tarder. J’ai préparé les premiers soins, fais chercher tout ce qui est connu dans le monde magique pour tenter de vous soigner. Quand vous aurez retourné ce miroir, je veux que vous sachiez que
Tout n’a pas changé. Et pour ma part,
Malgré ce que vous verrez comme vous voudrez l’interpréter
Je suis simplement heureux
Que vous soyez
Ici.


Et pourtant, pourtant
Le respect donne à la fierté brûlée l’onde qui commencera sa guérison.

Vous n’osez la toucher. Qui sait ce qui
Il n’était pas l’heure de s’interroger sur de telles horreurs. Elle n’avait pas besoin de cela maintenant.
C’est glace contre les draps que vous déposez ce qui permet de tout voir à côté d’elle.

- A qui pourrais-je bien écrire autrement ?

Il était temps de la laisser avec elle-même, un moment d’intimité. Une éternité passe entre le moment où vous vous levez et marchez vers la porte pour aller chercher quelques potions que l’elfe avait oublié.

La main sur la poignée, vous vous sentez terriblement inutile, seulement bon
A l’abandonner de nouveau
Et à perpétuellement échouer.
Peut-être était-ce un simple projet, une envie de sauver la femme en détresse, récupérer le temps perdu et les événements d’il y a trois ans.
Mais les lettres racontent une autre histoire.

Ma dame…

Mais ces questions là attendront.
Cara De Lanxorre
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Re: [Habitation] Gold Manor
Cara De Lanxorre, le  Mar 28 Jan - 22:57


    Ne plus sentir le corps. S’élever, dans la douleur, flotter. Elle menace de s’évanouir, Cara – les pensées sont floues, cotonneuses. Mais il y a quelque chose de rassurant, à te savoir près d’elle. Sentir le matelas se creuser quand tu prends place à ses côtés. Avoir honte, de se présenter à toi comme cela. Mais aussi, ne s’imaginer personne d’autre devant qui se montrer, si vulnérable. Elle n’ose pas te regarder, pourtant, et ses yeux sont toujours clos. Son attention t’es entière, cependant. La douceur de tes mots l’apaise. Elle voudrait garder chacune de tes phrases dans un petit écrin, pour pouvoir s’en souvenir avec autant de vivacité que ce moment. Se souvenir, qu’entre les lignes, ce que tu dis, c’est qu’elle t’importe.

    La panique, de nouveau, qui la submerge, alors qu’elle sent que tu t’éloignes. Rouvrir les yeux, à contre-coeur. T'apercevoir près de la porte. Puis aviser le miroir retourné, à côté. Glisser les doigts sur le manche, hésiter. Elle veut savoir. Mais tant qu’elle ne sait pas, elle ne peut pas véritablement réaliser, à quel point sa beauté a été brulée. Chat de Schrödinger, à moitié morte, pour sûr.

    Trouver la force de faire pivoter le miroir. Et se voir. Refuser de comprendre, de se reconnaître dans le reflet. Mais elle connaît ses yeux, ses joues, la forme de sa bouche – c’est elle. Les lèvres se tordent. De la gorge, nait le cri terrifié. C’est un hurlement ; il emplit la pièce, déchire les tympans, tant il est gorgé de désespoir – reste suspendu durant ce qui semble des minutes entières. Geste involontaire – ou peut-être qu’il l’est -, miroir qui tombe au sol, bruit de verre brisé. Et les paumes sur les yeux, se dérober à ton regard. Sentir, sous les mains, les larmes qui roulent. Entre les hoquets et les cris, gémir ; « Je veux mourir ».

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Re: [Habitation] Gold Manor
Robert Gold, le  Jeu 13 Fév - 0:00

Le métronome bat le cœur, les respirations s'empressent en soupir croches
Pieds figés dans la valse fuyante, immobile d'une mélodie sourde.

Les seuls instruments sont les sanglots qui teintent la pièce de nuances de bleus, et la synesthésie est écorchée par la prévisibilité de l'opéra - le prélude attendu de la scène dramatique
Mais les rideaux ne sont que les baldaquins, les décors sans âme d'une pièce qui n'avait pas eu vent de l'histoire avant la mise en place.

Rien d'étonnant à son vœu, et Mort est appelée une nouvelle fois au domaine ancestral. Et il n'y avait
Rien de prudent à céder, le caprice du Destin n'était pas réellement le sien.
Il faut se recomposer avant de se retourner, remettre les notes en place et raccrocher les gammes pour enchaîner le rôle, la cohérence de la future Révélation en dépendait après tout.

Il n'était pas facile d'entendre de tels chants, pourtant : ce souhait si redouté était arrivé, et vos cheminements de pensées se rejoignent finalement.  
Et bien que toute la raison qui a pu survivre aux envolées vous signifiait que le crissement douloureux n'était rien comparé à la souffrance qui se passait au premier rang,
L'explosion stridente de ses pleurs détonait contre votre tympan.

Peut-être était-ce une nouvelle fois une vague remembrance de la première Reine qui avait succombé aux mêmes demandes et avait été exaucée - était-ce cela qui rendait les complaintes dans votre dos plus difficile à supporter ?

Ou était-ce seulement - et déjà - le poids énorme qui venait de se placer de nouveau derrière votre nuque, une nouvelle épreuve une fois arrivé au sommet, des muses modernes remplaçant les dieux pour avoir osé défier les lois de la lignée - cette persécution imaginée qui se transformait en malédiction de votre propre fait.
La sentinelle de sa survie - c'était donc de cela qu'il s'agissait.
Et vous n'étiez pas prêt.

Quand aviez-vous assumé une véritable responsabilité pour la dernière fois ? Plus que quelques paroles rassurantes qui apaisaient celles qui étaient venues dans le seul but de les écouter, et que vous vous faisiez un devoir de satisfaire,
Non pour elles, mais pour votre propre conscience ?
A quand remontait un vrai devoir qui vous avez réellement coûté, et quand il s'est présenté, combien de temps vous avait-il fallu pour vous récuser ?
Vous n'étiez pas prêt à assumer une telle tâche.

Mais vous le vouliez.

Quelque chose en cette femme ravivait un éclair d'un temps révolu, brûlé par les époques.
Le besoin de rédemption, toujours
Et en toute honnêteté, pour les mêmes raisons qui vous aviez conduit devant sa porte en premier lieu, les débuts d'un éveil des sens qui n'allait que dans une direction unique.
Et pourtant,
Vous auriez agi de même pour n'importe qui : vous aimez le penser
Et vous saviez que c'était le cas - dans votre connaissance limité de vous-même subsistait au moins cette certitude.

Alors vous vous retournez.
Pouvez-vous imaginer en lui soufflant de doux non-sens
Une telle reine, jeune et étendue ainsi, auparavant dans une gloire absolue, se retrouvant
A nue dans les profondeurs toute opposée.
Des dorures incrustées sous ses pas, de grandes réceptions
Vous n'imaginez pas ce qu'il se passe dans son esprit, et vous n'essayez pas de le deviner -
Mais les dialogues ont été lus, et le costume semble vous aller : vous jouez donc votre rôle.

Il est vous est difficile de lui faire comprendre que menée dans votre chambre d'ami, le décor passé à une chambre et une salle d'eau
Portée par une veste vieillie en guise de chaussures blanches sans lacets
Sans pour autant que cela ne soit
Une place pour la
Fin.

Reine qui n'a pas à se presser
Elle ne sera pas en contre-temps pour cela, cette chose sombre
Pour ce qui pouvait bien l'attendre derrière la porte et les heures à reconstruire
En avance déjà, sur sa mort,
Alors qu'elle pourrait se contenter d'être à l'heure.

Ma Dame, il était une autre fois, vous pourriez lui souffler
Que vous aussi avez ce souhait - et vous devez l'avouer
Il vous arrive encore de le formuler - mais vous aviez décidé
Ou plutôt vous vous étiez imposé
De tourner le chapitre, et elle devait désormais trancher sa décision
Ma Dame, à la fin de la page, le choix n'est pas vraiment concret
Nous faisons ce que nous devons.

Et le temps guérira, peu ou prou, qui sait avant d'avoir essayé d'apaiser les brûlures.

Des heures à bercer, à commencer les soins, à nettoyer les plaies
A la toucher après qu'elle vous ai accepté, mais vous n'aviez pas eu le temps de vraiment songer pour une fois, tant l'urgence était de l'enserrer.
- Lancer ce qui peut être fait et les éléments apportés de la pièce que vous avez donc dû abandonner pour ne pas que ce soit le cas de l'invitée
Et au final, quand son dos s'est arrêté de trembler sous vos mains, et que vous lui proposez de se défaire de tous ces attraits - au passé - par un sort pour la plonger dans le sommeil juste après
Vous en aviez plus susurré en quelques minutes qu'en un an.

[Terminé]


Dernière édition par Robert Gold le Mer 19 Aoû - 23:53, édité 1 fois
Isolde Momba
Isolde Momba
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Isolde Momba, le  Mar 5 Mai - 23:55

Saison 31 – Printemps
RP avec Robert Gold
Autorisation de Robert pour poster et utiliser son elfe


Samedi. Un soleil encore timide et frais. Des nuages qui glissent paresseusement sur l'océan de ciel. Isolde s'appuie contre un des piliers de la cour de l'école. Elle a amèrement troqué son fidèle sweatshirt à capuche contre une tenue plus classique. L'étiquette du gilet gris lui démange la nuque rougie par le frottement farouche de ses ongles agacés. Un t-shirt en coton blanc derrière lequel se dessine un torse encore juvénile, mais déjà trop féminin. Seul le pantalon noir lui apporte un peu d'aisance. La veste sombre apparaît elle-même démesurément cintrée. À intervalles réguliers, les bras tentent de trouver chaleur et réconfort en se croisant sur l'abdomen. Soupir. Son uniforme qui vient habituellement lui manger la silhouette lui manque.

Sa mère a lourdement insisté.
« Sois présentable ! »
« Je ne veux pas te voir enfouie sous ta capuche. »
« Tu n'oublieras pas de les saluer ! »
« Et prépare bien cet entretien. »

Inutile de se demander qui, de la génitrice ou de l'enfant, est la plus préoccupée par ce rendez-vous. Ce n'est pourtant pas la motivation qui manque : tout prétexte pour se libérer de Poudlard est bon à prendre. Trop de monde, trop de tapage, trop de murmures dans les couloirs. Tout pour éviter d'être confrontée à la trop palpable absence de Jade. Postuler pour garder ponctuellement des enfants qu'elle ne connaît ni de Lilith, ni d'Adam, n'apparaît dès lors pas comme une idée si saugrenue que cela. Être préfète, finalement, c'est aussi prendre sous son aile des bambins baveux, braillards et bruyants. Sauf que chez les Gold, elle serait payée.

Isolde commence à s'impatienter lorsqu'un crac sonore attire son attention à l'autre extrémité de la cour. C'est une furie émerveillée qui se précipite alors en direction de la calme statue. Débordement d'affection de la part de Mrs Momba qui prend sa fille dans ses bras et claque deux baisers – aussi sonnants qu'embarrassants et non consentis – sur ses joues rafraîchies par la brise. Isolde reste les bras ballants, jetant un œil par-dessus l'épaule de la moldue qui a été escortée par un elfe de maison à l'expression indéchiffrable. Elle finit par repousser légèrement sa mère qui se lance dans une description enjouée des sensations qui l'ont traversée lors de cette première expérience de transplanement. Isolde ne l'écoute que d'une oreille et finit par se racler la gorge. Nora revient péniblement les pieds sur terre après plusieurs autres zigzags volubiles.
— On y va ? propose Isolde en adressant un sourire contrit à l'elfe.

Ces derniers manquent de partir sans Mrs Momba, toute à son observation béate du château, mais la jeune sorcière lui saisit le bras juste avant qu'ils ne disparaissent tous trois en un vigoureux tourbillon.
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