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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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Sur les routes de Grande Bretagne
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Jean Parker
Serpentard
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Jean Parker, le  Sam 31 Déc - 17:03

Le ciel gronde. Fait ch*er. Conduire sous la pluie c'est tout sauf agréable. Le jeune homme n'avait qu'une envie, déjà s'arrêter et faire une pause pour boire, fumer et se rendormir. Les paupières du jeune homme étaient lourdes, Azénor qui était en train d'émerger difficilement à l'arrière lui donnait qu'une envie, baisser son siège et se laisser aller une nouvelle fois dans le monde des rêves. Pour réussir à ne pas mourir d'ennui, il 'y avait qu'une chose à faire : Accélérer.

Quatrième. Cinquième. Sixième vitesse.
80. 130. 170.

La sensation d'enfoncement dans le siège quand la voiture prend de la vitesse, cette montée d'adrénaline.

Tracer comme la veille à travers l'autoroute en pleine journée, et en étant à peine réveillé, c'est la définition même du mauvais plan mais bon c'est fou ce que c'est bon d'avoir une voiture dépassant les deux cent quatre-vingt chevaux pour cette accélération, il n'y avait personne sur l'autoroute, enfin personne sur la voie de gauche, les gens laissent cette voie aux gens pressés ou juste aux gens stupides risquant leur vie en allant trop vite. Tout en roulant, le sorcier s’interrogeait sur ce qu'il allait bien faire une fois rentré chez lui. Enfin après la sieste quoi. En plus en bon gentlemen et vu l'état dans lequel elle était, il n'allait pas laisser Azénor rentrer seule, Jean la raccompagnerait chez elle. En temps normal il l'aurait sans doute déposée devant l’arrêt de métro le plus proche mais ce n'était pas l'envie qu'elle donnait.

Eh bien écoute, je suis Directrice à Poudlard. Directrice des p'tits lions. C'est cool d'être de l'autre côté. J'imagine que t'as étudié à Poudlard toi aussi, on s'y est peut-être croisé. Et toi sinon, dans la vie tu fais quoi?


Tiens ? La directrice gryffondor à moitié bourrée au fond d'une voiture allant à toute allure sur les routes... Cela fit sourire Jean. Il était persuadé que des gosses de Poudlard seraient prêts à tuer pour avoir un dossier comme celui-ci à pouvoir balancer pile au moment ou il ne faut surtout pas. C'est un truc que Jean aurait adoré pouvoir faire à l'époque. La bonne époque... beaucoup moins de soucis, une vie plus simple et à défaut d'être plus heureuse plus calme.

Alors ça c'est grave stylé dirlo à l'école de magie ! Je me doute que vivre Poudlard de l'autre côté doit avoir un certain charme. Perso je fais des études de médicomagie pour le moment, hé c'est déjà pas mal, mais j'ai deux trois idées de projet en tête. Rien de bien concret pour l'instant mais ne sait on jamais, le monde a été construit avec des hommes et femmes ayant un beau jour une idée donc ne sait on jamais

Enfin la l'idée c'était surtout de pas passer pour le mec qui ne fait rien de ses journée, qui va étudier une fois sur quatre et que ne sait même pas si il finira pas avoir la qualification. Quoi qu'il en soit il n'avait pas envie d'exercer un métier au siège du ministère de la magie, c'est une vie beaucoup trop répétitive.

Après je dois avouer que je ne pense pas t'avoir croisé à Poudlard, ou si c'est le cas je ne m'en souvient pas le moins du monde. Il faut dire qu'il y avait beaucoup de gens et surtout que c'était il y a quand même trois ans, et pour ma part, y'a beaucoup d'eau qui a coulé sous les ponts, voire presque trop.

Le détachement du monde qu'avait vécu le jeune homme était en effet une chose qui lui tenait à cœur, ne sachant pas si cette phase de sa vie lui avait juste servi à perdre du temps ou si elle lui avait apporté quelque chose de constructif. Quoi qu'il en soit il valait mieux essayer d'aller de l'avant et d'arrêter de voir uniquement le côté négatif de la vie, sinon on a pas fini. Sois disant la vie est belle, il serait peut être temps de la découvrir réellement.

Azénor Philaester
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Azénor Philaester, le  Sam 14 Jan - 5:25

décidément j'ai du mal à être à l'heure avec celui-ci //  j'ai le LA du bffds pas vrai?




Enfance tourmentée. Adulte discret. Insatisfaction éternelle. A la recherche de l'impossible. L'inaccessible attire. Les mots n'affectent pas. Cœur de pierre. Quel cœur? Celui où on est toute l'année en hiver. Je me sens libre. Le cadrant s'étire. On atteint cent soixante dix kilomètres heure. Je ramène mes genoux à ma poitrine. Les bras croisés autour de mes jambes. position foetale. Je ne sais pas si je peux lui faire confiance. Je pose mon regard sur lui. De haut en bas, de bas en haut. Plus le temps pour les regrets je vis comme si c'était la dernière fois. Alors ainsi soit-il. Allons-y. Quitte à prendre des risques autant s'amuser.
Jean me réponds assez rapidement, il a l'air à la fois étonné, et puis amusé en même temps.
- Alors ça c'est grave stylé dirlo à l'école de magie ! Je me doute que vivre Poudlard de l'autre côté doit avoir un certain charme. Perso je fais des études de médicomagie pour le moment, hé c'est déjà pas mal, mais j'ai deux trois idées de projet en tête. Rien de bien concret pour l'instant mais ne sait on jamais, le monde a été construit avec des hommes et femmes ayant un beau jour une idée donc ne sait-on jamais.

J'en rie. 'Grave stylé'. On peut dire ça oui. C'est tout un délire, c'est clair. Toute une routine. Oh un médicomage. Étonnant, je le voyais pas tellement comme ça. En fait c'est débile cette phrase. Je le voyais pas. Je m'en fou. Je l'imaginais pas, ça sert à rien d'imaginer, autant demander. Une idée. C'est le point de départ d'absolument tout. Un idée, des propositions, des conneries, des projets, un avenir. C'est bien de penser à son avenir. Ça fait penser à autre chose. Ça change de la prison mentale.
Sourire aux lèvres, je réponds rapidement, histoire de combler, de parler, de dire des choses qu'on oubliera vite.
- Oui c'est vrai que c'est plutôt cool. Ah c'est sympa, écoute j'espère que tes idées aboutirons.

Hypocrisie. Je m'en fou à vrai dire. Mais bon, je peux lui souhaiter ce que je veux c'est pas comme si ça allait changer quoi que ce soit. Savoir ce qu'il pense ne fait pas partie de mes ambitions. Le regard des gens c'est un concept inutile. Je peux pas aimer, ça me rend vulnérable. M'enfin des fois c'est pas comme si j'avais le choix. Qui sait ce que l'avenir réserve.
- Après je dois avouer que je ne pense pas t'avoir croisé à Poudlard, ou si c'est le cas je ne m'en souvient pas le moins du monde. Il faut dire qu'il y avait beaucoup de gens et surtout que c'était il y a quand même trois ans, et pour ma part, y'a beaucoup d'eau qui a coulé sous les ponts, voire presque trop.

Soit. Ça ne fait pas de différence. On est toujours deux jeunes adultes qui aiment se la coller dans un bar et se faire tourner la tête par la vitesse et les sensations fortes. J'essaie de lire entre les lignes, d'analyser Jean. J'ai une sorte de don pour ça. Bon je pourrais tout autant lui lancer un #Legilimens mais je suis pas trop pro-accident. Qu'importe. Je le sens. Renfermé. Troublé. Par la vie. On a tous un passé difficile, et puis c'est ce qui  forme. Si t'as pas souffert, ta vie elle est fade. La vie c'est marcher, tomber, souffler et se relever. Et puis recommencer, encore et encore. Tous les jours. Pas de défaite juste de l’expérience.
On se ressemble plus que ce que je pensais. Finalement. J'en suis sure. Trouble vie. A la recherche de signification, de but, d'objectif, de sens. Mais pour quoi faire. Se sentir mieux. Être heureux. Heu quoi? C'est juste un mythe pour qu'on garde espoir. Espoir de quoi. J'en sais rien.
Jean c'est un habitué. De ces situations. Le genre soirée alcoolisée. Ça se voit. Tu te noies dans l'alcool moi je faisais de même, m'est-ce-qu'dans ta tombe t'assumeras les regrets ♪ tmtc bffds. Mais pourquoi les gens boivent. Pour oublier. Oublier quoi. La routine. La déception. N'attends rien de personne, y'a pas pire que la déception.
J'abaisse mon sourire. Je suis sérieuse.
- Il t'est arrivé quoi?

C'est pas un manque de tact. Ça s'appelle juste l'honnêteté. Pourquoi tourner autour du pot. Je fais pas dans les sous-entendus. Les pincettes c'est pour les cons. Je veux juste savoir. Son 'presque trop' qui veut absolument tout et rien dire. Je veux savoir. Tout connaître. Avoir une longueur d'avance.
Jean tourne sa tête, nos regards se croisent, sans rien dire. J'entends rien mais j'ai ses yeux pour sous titrer. La famille pas vrai? C'est toujours ceux qu'on aime qui détruise le cœur. Qu'ils le veuillent ou non.
Jean a tourné sa tête, nos regards se sont croisés, sans rien dire. Sans doute trop longtemps.
Cent soixante dix kilomètres heure c'est beaucoup.

**

La voiture percute celle de devant, dans un choc bien trop violent. Vu du dehors ça doit être impressionnant. Malheureusement moi je le vis de dedans. Le pare brise se brise dans un clac qui siffle encore dans mes oreilles. Un peu plus et on était transpercé par la voiture en face. La voiture est désormais immobile, complètement défoncée par la puissance de la percussion. J'ai pas la force de regarder Jean. Ou alors je ne peux pas. J'en sais rien.

Ah et moi? Bonne question. Vous savez quand on dit que quand on est sur le point de mourir, on voit sa vie défilée devant ses yeux. Bah c'est exactement ça. Ah donc je dois être morte. Je vois par flashs. Des histoires de ma vie, chaque page de chaque chapitre. Les cookies de maman, les escapades avec Lïnwe, ma rencontre avec Lydie, les coups de mon père, ma rencontre avec ce mec là...Anthony. Je vois des souvenirs dont j'avais oublié l'existence. J'suis comme au fond de l'océan. Tranquille. Je ne sens rien. Je n'entends rien. Juste une sorte de sifflement. Je crois que je suis morte. Je ne vois rien. Juste du flou. C'est marrant la vie est au ralenti. J'ai pas mal. J'ai rien. Je vois juste des petites parties de ma vie, étrangement nettes. Alors que la réalité est morte, avance au ralenti, sans moi. Je suis actrice d'un monde oublié.

Alors c'est comme quand on se réveille hein? On s'endort à jamais et on oublie. Je ferme les yeux. Le flou s'estompe. Je suis seule avec mon instinct. Ma vie s'amenuise. Je suis étrangement bien. Je ne sais pas où je suis. Ce que je fou là, allongée quelque part.  
Ah. Je dois choisir c'est ça? Partir ou rester. La facilité. L'espoir. J'ai pas le courage de m'en aller. Je pourrais me laisser aller, m'endormir pour toujours. Recommencer à zéro.
J'suis pas comme ça pas vrai. Et puis c'est comme si le futur m'appelait. Je vois cet homme là. Anthony. Ce mec que j'ai croisé il y a des mois. Que j'essaie d'oublier depuis autant de temps. Mais j'y arrive pas. Il est tout le temps dans mes rêves. C'est comme s'il m'appelait, qu'il me disait de tenir bon, que tout se passerait bien. Que j'avais juste à vivre. Alors autant laisser ma place à eux qui n'ont pas le choix. Je vais continuer, vivre ou exister. J'en sais rien Je sais plus rien.

Si j'ouvre les yeux, je vis.

Alors j'ouvre les yeux. Et là un mal de tête intense me prend. Je ne vois que du flou. Je n'entends pas un bruit, trop sonnée par ce qui vient de m'arriver. Je retrouve ma conscience, j'oublie tout. Tout. L'accident, les flashs, ma décision. Et Anthony. Je ne sais plus rien. Je ne sais pas. Rien. Mon cœur qui tape contre ma poitrine. A cent soixante dix à l'heure. Mes mains tremblent. Je les amène à mes yeux, difficilement. En sang. Des bouts du pare brise qui les figent à leur position crispée. Ma vue s'améliore, peu à peu. Et je ressens à peu près tout. Cette douleur innommable dans mon ventre. Je baisse les yeux et je vois. Un énorme morceau de verre planté dans ma peau. Je le regarde, affolée. J'suis censée faire quoi. L'enlever? Pour saigner encore plus? Non.
Les larmes ne montent même pas. Comme quoi, c'est vraiment pas la peine de construire des choses, puisque tout ne tient qu'à un fil.
J'ai si sommeil tout d'un coup. Je voudrais dormir. Mais je peux pas. J'ai pris ma décision. Paraît qu'il faut les assumer. J'ai pas la force de le regarder. J'ai pas la force d'affronter la vérité. Je sais même pas s'il est en vie. Je sais même pas si je vais le rester.
Et puis c'est ma faute, j'aurais pas du aborder le sujet.



J'aurais du partir.
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Jean Parker, le  Dim 15 Jan - 15:01


Le grondement céleste évolue, donnant naissance à de la pluie. Cette pluie qui s'abat dans un vacarme répétitif assourdissant. Les gouttes éclatent sur la pare brise, baissant voir rendant dangereuse la capacité de voir comme il faut la route. Rouler à une telle vitesse sous la pluie c'est suicidaire. Mais bon y'a pas vraiment le temps là. Qu'une envie, celle de rentrer. De se poser dans un lit et de dormir vraiment. D'un coup on a l'impression que tout le poids du monde repose sur ces paupières qui s’alourdissent de minutes en minutes.

Il t'est arrivé quoi?

Ah... Cette question ? Comment répondre ? Comment se concentrer sur un truc aussi difficile à formuler en conduisant ? Par ou commencer surtout ? Avait il vraiment envie de se rappeler d'une vie aussi difficile, enfin encore plus difficile que maintenant. Des jours passés à s'ennuyer mortellement, à ne pas aller en cours de médicomagie. Des jours passés à se droguer à tout va, à boire toute la journée, d'être complètement éclaté des jours et des jours entiers, le tout dans une chambre d'hôtel minable. Une existence pitoyable, qui aurait pu durer bien longtemps. Mais qu'est-ce qu'il y a vraiment changé depuis ces années là ? Plus de choses illégales, mais plus pour soi, pour pourrir la vie d'autrui en leur vendant de quoi alléger leurs souffrances quotidiennes avec d'autres problèmes. Combler un vide et un problème par un autre, une vie pathétique. Mais bon les vies pathétiques de la sorte permettent de vivre. On se fait de l'argent facile et le seul truc que l'on a à faire, c'est de réussir à vivre avec sa conscience, la même qui laisse la vie suivre son court et qui s'amuse à hanter son esprit le soir au moment de dormir. Et quand celle-ci décide de nous jouer des tours, il n'y a hélas qu'une seule chose à faire, boire et se droguer un peu pour être comme les clients, à savoir un mec qui échappe à la réalité le temps d'une nuit.

Tu parles d'une vie tiens. M'enfin bon quoi qu'il en fut, il n'allait clairement pas raconter de telles histoires sur une vie minable à une inconnue qui ne comprendrait rien à rien, et qui ne saurait rien faire d'autre que juger. Ne pas assumer une telle vie est une forme de lâcheté en soit. Mais pourquoi la peur de se faire juger était elle si forte ? C'était une grand question. Quoi qu'il en soit le sujet était clôt.

Heu... Ben la vie financière fut plutôt difficile, j'ai vécu dans les hôtels avant de louer une chambre dans un manoir. Enfin ce fut une vie classique passée à glander quoi.

En soit c'est même pas un mensonge, c'est juste une "certaine partie de la vérité".

Tenir la route à grande vitesse sous la pluie semblait de plus en plus difficile, et plus le temps défilait à travers la vitesse, plus réussir à conduire était difficile. Hé puis d'un coup tout alla très vite. Un instant de déconcentration, un virage prit trop vite. Il y avait une voiture à la fin du virage, elle forcément elle allait beaucoup moins vite. Le véhicule percuta dans un fracas assourdissant celui de devant. Tout sembla partir en live autour d'eux. La technologie des moldus avait évolué et permettait un maximum de sécurité normalement. La ceinture de sécurité permet de sauver des vies quoi. Enfin c'est bien quand on pense à la mettre. Car sinon... Hé bien on décolle. Le sorcier fut projeté hors de la voiture à une vitesse prodigieuse, traversant la vitre avant qui céda sur le coup. C'est le même effet que de plonger dans l'eau. On sent le contact de la vitre sur sa peau, avant que celle-ci ne cède, déchiquetant par endroits la peau du jeune homme. Le fait d'être projeté sur la voiture devant lui fut le truc qui lui sauva peut être la vie. Même si il sentit que certain de ses os étaient cassés et que sa cage thoracique n'était plus capable de faire son travail correctement, si cette caisse n'avait pas été là, Jean se serait retrouvé projeté sur le goudron, et vu la vitesse ça aurait été dramatique.

Pourquoi avait il eu le besoin d'aller à cette vitesse ? Il avait déjà eu un accident de la route quelques mois au par avant. Encore une histoire de virage mal pris mais cela c'était plutôt bien terminé. Le bruit provoqué par l'impact et par le verre qui s'était brisé avait embrouillé l'esprit du jeune homme. Il n'entendait plus qu'un bourdonnement incessant, il résonnait dans sa tête, cet espèce de sifflement qui te rappelle que t'a fait une grosse c*nnerie. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Aucune idée. Le besoin de toujours repousser ses limites, d'en faire plus, d'en faire trop, la seule envie qu'il a c'est d'être blindé, blindé, blindé permettant une liberté utopique bien que vaine au fond. On peut pas échapper au faim de devoir manger, boire, pour au final mourir.
Quand on tient des raisonnements pareil, pourquoi rester en vie ?

C'est marrant de penser à ça à cet instant précis tiens. Puisque la la mort c'est un peu un thème. Il n'avait aucune idée de comment allait la jeune femme qui était à l'arrière dans un passé proche... Allait elle mieux que lui ? Pire ? Pas vraiment la force de bouger la. En regardant à travers la vitre fissurée de devant sur laquelle il s'accroche il y voit quoi ? Que l'homme a la tête posée sur le volant, des marques bleues et violettes commencent à recouvrir sa nuque. Il semblerait que le coup du lapin causé par le choc soit peut trop violent en fait. Un mort par sa faute. Un de plus ? Un de trop ? Aucune idée là. Il fallait survivre, réussir à récupérer Azénor, et se barrer.

Il fallait réussir à lutter contre l'évanouissement. Il faisait froid, très froids. Ce genre de froid que l'on ressens quand on est très malade, que même sous la plus chaude des couettes, devant le plus puissant des feux, quand on a froid à l'intérieur. Il essaie de se redresser. Puis d'un coup lorsqu'il est sur est sur ses deux pieds, ça tourne. Très vite. Trop vite. Ses os lui faisaient très mal, l'impression que plus rien n'était en place, c'était atroce. En jetant un coup d’œil vers la carcasse de leur ce qui leur servit de voiture, et la scène était glauque. Azénor semblait terrifiée, avec des bouts de verre un peu partout. Que faire ? Comment faire ? C'est la panique. Envie de tout quitter, d'utiliser ses dernières forces pour transplaner loin, mais pas question de l'abandonner elle. Il y avait déjà un mort, c'était déjà trop d'ailleurs. Il fallait fuir, mais avec elle. Il sentait les gouttes de sang perler sur son visage. Mais il fallait rester fort. Une épreuve du mental sur le physique. S'affalant sur le devant explosé de la voiture dans un râle de douleur, il fallait qu'il lui parle. Ne pas s'endormir.

A... Az... Aénor ! Parvint il à articuler. T'endort pas reste consciente, faut qu'on se parle. Enchainer des mots pour réussir à faire un phrase dans un état comme le sien , c'était une terrible épreuve. Les muscles de sa mâchoire étaient endoloris, et chaque son qui sortait de sa bouche lui faisais mal. Je vais essayer d'arriver jusqu'à toi et on va se barrer en transpl... Trop fatigué pour finir la phrase.

La cela ne sentait pas la rose. Le mélange de sang, de peur et de sueur qui se faisait terrorisait le jeune homme. Il ne pouvait pas mourir, pas maintenant, ce serait trop bête.

Azénor Philaester
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Azénor Philaester, le  Dim 15 Jan - 17:57


*before*

Indécis. Perdu dans l'immensité des souvenirs. Je le connais pas et je lui demande déjà pourquoi il a l'air si renfermé sur sa vie. Je m'attends à quoi? A ce qu'il me raconte son enfance avec exactitude. Non. Il peut me dire ce qu'il veut. Ce que je retiendrais, c'est ce qu'il y a entre les lignes.
Heu... Ben la vie financière fut plutôt difficile, j'ai vécu dans les hôtels avant de louer une chambre dans un manoir. Enfin ce fut une vie classique passée à glander quoi.

Ok donc ce mec, n'a pas de parent. Ou alors il ne leur adresse plus la parole. Une mère et un père dignes de ce nom n'auraient jamais laissé leur enfant dans un tel embarras. C'est de la logique. C'est amusant de voir comme il ne dit rien et en même temps tout. Si on s'arrête au sens même de sa phrase, ce mec n'est pas clairement à plaindre. Mais c'est beaucoup plus profond. Beaucoup plus noir que ça.

*boum*

Sonnée. Au bord du bord de ma vie. Soit je saute. Soit je retourne en arrière. Mais j'ai déjà fais un pas de recul. Puis un autre. Alors soit c'est pour rester. Soit pour prendre mon élan, histoire de partir en beauté.
Mais c'est pas comme ça que ça marche. Si je dois vivre, si j'en ai la possibilité, alors je dois me battre c'est ça? Le conducteur et les passagers s'ils existent de la voiture de devant ne doivent pas en avoir pour bien longtemps. Sans doute même qu'il.s sont déjà morts.

Mes mains tremblent si vite. J'ai la respiration coupée par cette chose qui transperce mon ventre tout du long. J'utilise une partie du peu de force qu'il me reste pour me décrocher de ma ceinture. Ce qui me demande finalement un effort considérable. Dans un dernier élan d'instinct de survie ou quelque chose comme ça, j'arrive à bouger mes jambes. Signe que je ne suis pas bloquée ou même paralysée, bon à savoir. J'ai vraiment du mal à reprendre mon souffle, chaque expiration c'est un élan de douleur insupportable. Je ne sais pas comment je fais pour être "consciente" à ce moment précis. Peut-être parce qu'au fond, tout ce qu'on a à faire dans un moment pareil c'est décider. Vivre ou Mourir. Rester ou Partir. J'suis une battante, une Gryffondor. Alors je reste. J'ai pas le choix. Je le fais pas pour moi. Je le fais pour le peu de gens qui m'aime. Pour maman. Mes frères. Lydie? Lïnwe. Et j'en passe -ou pas-.
J'arrive à tourner ma tête sur la gauche, histoire de voir l'état de Jean que je n'entend pas. Je n'entend toujours rien de toute façon. Ou alors peut-être qu'il n'y a rien à entendre.
Je ne le vois pas. Il n'est pas là. Pas à sa place. Mais ça ne me fait rien. Je suis comme coupée de toute émotion. J'ai juste mal. Atrocement. Mais j'ai connu pire. On a toujours -ou presque- connu pire. Du moins c'est ce qu'il faut essayer de se persuader, histoire de survivre. Je suis du regard le chemin qu'il a pu prendre, involontairement, la tête la première. Le pare brise entièrement brisé, il est passé par là, pas d'autre échappatoire. Il n'avait donc pas enclenché sa ceinture de sécurité, quel crétin. C'est bien les mecs ça, trop fier. Trop avide de défier l'inévitable.

Hors de moi. Mais dans le réel sens du terme. Je ne suis plus. Je ne suis plus une âme, juste un corps qui se bat pour rester en vie. Je ne sens que la peine de ma chair. Je suis si fatiguée. J'aimerais dormir. Juste un peu. Et j'ai si froid. Mon dieu, ce que j'ai froid. J'adosse ma tête contre mon siège à moitié éclaté. Juste une seconde. Une toute petite seconde. Pour reprendre des forces...

Un tourbillon d'histoire défile devant mes yeux. Mes histoires. Mes livres. Mes chapitres. Ma vie. Je revois absolument tous les moments les plus importants. Comme tout à l'heure. Par flash. C'est comme quand je m'introduis dans les pensées d'autrui. J'y vois clair et net. A ma façon. Je suis comme introduis dans l'histoire de ma vie. Je revis chaque seconde de mon humanité comme si c'était mon dernier souffle sur Terre. Je me sens un peu mieux. J'ai l'impression que je pars, que je m'en vais. Enfin libre. Délivrée de tout le mal qui nous entoure. C'est agréable de ne rien sentir. Pas de douleur, pas de peine. Juste la fin qui approche. Le bout du tunnel comme on dit. Cette lumière douce et envoutante. Je suis prête. Finalement. A partir. A tout laisser derrière moi. Je suis prête à prendre la décision la plus égoïste de toute ma vie. Je peux tous les laisser derrière. Et puis après tout, les cimetières sont remplis de gens indispensables.

Cette voix. Qui m'appelle. Qui articule mon prénom du mieux possible. C'est Jean.
A... Az... Aénor !T'endort pas reste consciente, faut qu'on se parle.

Mais qu'est-ce-que je fou. Je suis où. Oh mon dieu je comprends plus rien. Mais je me souviens. J'ouvre les yeux. Tout recommence. La douleur, la peine, tout le reste. Mais peut-être que c'est le but. Peut-être que c'est ce qui nous fait aller de l'avant. Peut-être qu'on doit être un peu amocher, avant d'être à la hauteur.
Je vais essayer d'arriver jusqu'à toi et on va se barrer en transpl...

J'appuie au niveau de ma blessure. Je regarde les dégâts, me félicitant de na pas avoir peur à la vue du sang. Il doit pas être bien. Je le sens dans sa voix. En fait je le pensais même mort vu ce qu'il a du subir. Finalement décidée à ne pas mourir ici, je souffle un bon coup. M'enfin j'aurai pas du. C'est quelques flots de sang supplémentaires qui s'échappent de la plaie. De mon autre main, j'enlève peu à peu les morceaux de verre coincés dans ma chair, je veux dire les plus petits, ceux qui ne sont restés qu'à la surface. Je sens mon sang couler sur mon visage, sécher sur mes mains. J'utilise désormais mes deux mains pour tenter tant bien que mal de garder ce qui me transperce à sa 'place' sans bouger. La porte est défoncée, je la pousse d'un léger coup de pied. J'entreprends de sortir de la voiture, histoire de rejoindre Jean.
La douleur. Ça me connait. Je veux dire, élevée à coup de fouet tout ça. Mais je pensais pas vraiment revivre un truc similaire un jour. Recroquevillée sur moi même, je crois que je me fais bien plus de mal que de bien en tentant de mettre un pied devant l'autre. La pluie qui fait couler le sang séché et nettoie presque mon visage dans un picotement presque agréable.

J'aperçois enfin Jean. Bien amoché lui aussi. Des plaies ici et là. Du sang qui coule à flot.
Personne ne bouge dans l'autre voiture et le silence règne. La personne doit être morte. Je ne peux pas m'empêcher de ressentir un brin de culpabilité. M'enfin en fait je ressens toute la responsabilité. Comme si c'était ma faute. Et puis c'est ma faute. Jean conduisait. C'est moi qui l'ai déconcentré. Stupide avidité.
Il y a la pluie qui me confirme que tout ça est bien réel. Jean veut transplaner. Déjà que je ne suis pas très pro-transplanage de base mais alors dans cet état là? Il veut nous tuer c'est ça? On y arrivera pas. Impossible.
Une idée soudaine me heurte.
Ma baguette. Je tâte ma poche pour trouver mon bois si précieux. Je ne la sens pas. Je ne partirai pas d'ici sans ma baguette. Jamais. Pas bien loin de notre voiture, j'y retourne tant bien que mal, histoire de me procurer mon bijou. Je ne trouve rien. Je prie le ciel pour qu'elle ne soit pas cassée quelque part en mille morceaux. Juste comme mon âme en cet instant précis.

Alors je me redirige vers Jean, après être sûre que ma baguette ne se trouve pas dans la voiture. J'avance à taton, la main sur le bide, à côté du morceau de verre transperçant mes entrailles. Mais m*rde, pourquoi et comment je suis toujours en vie avec ce machin dans le ventre? Décidément, c'est comme si la vie ne voulait pas que je parte. Mais juste me faire des petits coups de stress. Comme si je devais combler le vide de la routine par des moments comme celui-ci.

Je regarde Jean. Dans l'incapacité de dire quoi que ce soit, pour l'instant tout du moins. Je balaye ensuite les alentours du regards. Les voitures fument. Y'a un truc qui me titille. Si c'est comme dans les films, elles vont pas tarder à exploser. Alors faudrait qu'on bouge d'ici. Mais c'est pas comme si je pouvais courir ou même marcher pendant des heures. Finalement le transplanage, bien que ultra risqué, n'est peut-être que notre seule chance de nous en sortir vivant.
Mais ma baguette.
Je continue mon périple visuel. Jusqu'à trouvé non loin de là un morceau de bois gisant au sol. Espoir. La roue tourne a tournée comme on dit. C'est ma baguette. Seul moment de répit dans cette instant de cauchemar. Je m'approche du joyau, et dans un effort surhumain, me penche à moitié pour la ramasser. Je ne sais pas ce qu'il en est pour celle de Jean. Avec la marche, je me retrouve non loin de la voiture percutée. Je m'y approche, la main toujours présente sur ma plaie comme pour réconforter les gouttes de sang qui ne cessent de couler. Immobile, sans bruit, sans vie. L'homme assis à l'avant a la tête sur le volant. Il est mort. Il n'est plus que corps dans ce monde cruel. On l'a tué. On a tué cet homme qui n'avait rien demandé.

Je ne peux pas le laisser la. Certainement pas. Je suis trop humaine. Trop de pitié. J'ai un cœur que pour les faibles.
J'utilise encore une fois tout le peu d'énergie qu'il me reste pour formuler à l'aide de ma baguette un #Levicorpus. L'homme, enfin ce qu'il en reste, s'envole à ma guise et je le fais se poser sur le sol, non loin de Jean. Je le regarde lui dans les yeux, comme pour m'excuser. Un regard qui veut dire "Je pouvais pas le laisser là tu comprends".

A bout de souffle. Je me rapproche encore une fois de Jean. Mais c'est pas comme si se balader avec un truc dans le ventre qui ressort à moitié était normal... Je me décide finalement à l'enlever. Après tout, si Dieu avait voulu que je meurs, ça serait fait depuis longtemps déjà. Et puis j'ai cru comprendre que la décision finalement, c'est à nous et à nous seul de la prendre. Alors à l'aide de mes deux mains, j'attrape ce qui aurait du me tuer, et commence à le retirer de ma chair, petit à petit. Le sang coule à flot. Je me sens m'évanouir. Mais c'est pas le moment. A l'aide de ma veste que je retire tant bien que mal, je fais pression sur la plaie.
Il est médicomage...Il pourrait pas me guérir ça en moins d'deux? M'enfin je pense que le plus important pour l'instant, c'est de se barrer. Mais jamais je n'aurais la force à l'heure qu'il est de transplaner. Alors mon grand va falloir que tu le fasses pour nous deux...
J'essaie de parler. J'ouvre ma bouche. Rien ne sort. Mon corps tout entier tremble de douleur, de froid, d'épuisement. Mais qu'est-ce-que je fou ici. Faut qu'on s'en aille p*tain. J'essaie d'articuler quelques mots, les uns après les autres, la main appuyée sur mon réel trou dans le ventre.
- On... se...ti...re?

J'en souris. D'énervement. Je suis faible. Je veux pas être faible. Être faible, c'est pour les faibles. Je ne quitte pas Jean du regard. Pas capable de penser à autres chose qu'à l'avenir proche. Qu'est-ce-qu'il va nous arriver... Il est terrorisé, lui aussi. Réaction humaine après tout. Dans un dernier effort, comme pour prévenir Jean, au cas où ce n'était pas si obvious que ça... Je lui montre ma plaie des yeux, et essaie d'aligner quelques mots:
- Je me sens...Pas tr...très bien.

C'est le vide autour de moi. Je subis le présent, et pour une fois, j'attends le futur avec impatience.


omg c'est mon plus long rp hors concours ever je crois
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Jean Parker, le  Dim 22 Jan - 20:12

LA de Bff


La mort. Elle arrive vite. De manière sournoise,  quand on ne s'y attends pas. Enfin la si pour le coup on s'y attends un peu à ce que la grande faucheuse vienne cueillir ces deux êtres, pourtant si jeunes, ayant encore tellement de choses à vivres dans ce monde. Si il mourrait maintenant, qu'aurait il accompli dans ce monde vide de sens ? Hé puis zut, il n'y a rien a espérer dans ce monde si ce n'est de trouver de quoi se nourrir tous les jours, fonder peut être une famille pour que votre nom et notre lignées soient perpétrées au fil du temps, sans réel but que la mort vienne nous quérir, et que la mort nous emporte tous un à un.

Marre de tout ça après tout. Marre de ne servir à rien.


La douleur est fulgurante, elle parcourt tout son corps sans interruption, uniquement la douleur qui varie en fonction des secondes.
La jeune femme semble autant en péril que lui. C'est terrible. Elle allait lui en vouloir à mon humble avis. Ce n'est pas terriblement évidement de faire en sorte que la situation n’empire pas ou même s'améliore, mais bon elle allait sûrement lui en vouloir. Après tout elle venait de subir un terrible choc, tout comme lui d'ailleurs. Prions que tout cela s'arrange, prions.

Les paupières deviennent lourdes tout d'un coup. Mais que faire non de non que faire ? En marchant en s'appuyant le plus possible sur la voiture, Jean aperçut dans la portière sa baguette, qui semblait par miracle être restée la, et ne semblait pas être abimée. Faisant un effort surhumain pour l'attraper, il vit sa partenaire sortir le cadavre moldu de la voiture, pourquoi faire ? Aucune idée. Peut être des remords ou quoi enfin un truc qui ressurgirait dans son esprit une fois que tout serait rétabli, sur un miracle.

- On... se...ti...re? Je me sens...Pas tr...très bien.

Plutôt deux fois qu'une ouais !

Mais aller ou ? Loin certainement. Chez lui. Le seule endroit ou il avait envie de se rendre quoi. Le seul endroit qu'il est capable de visualiser correctement. Ouais.. Att. Attends j'arrive.

Faisant un effort surhumain pour se rapprocher d'elle, en faisant abstraction sur les gouttes de sang qui perlaient sur son corps, pour finir par terre. Plic. Ploc. Plic. Ploc. Plic. Ploc Allez c'est dans la tête. S'approchant d'elle, le sorcier se laissa presque tomber sur elle et s'appuyant sur son épaule, transplana.

Fuis.
Fuis. Fuis.
Fuis.

Vive ces pouvoirs magiques.
Vive cette liberté.

On tente de fuir la mort alors qu'elle nous attends déjà à la destination prévue.
Quand elle nous tends les bras, luttons. Luttons Jusqu'à la fin.

Les deux s'écroulèrent sur le sol fraichement coupé du jardin de la propriété de Jean. Bouger était impossible à présent. Tous ses muscles lui faisaient trop souffrir, Jean n'était plus en mesure de se relever ou de faire quoi que ce soit pour l'instant. Il allait bien falloir réussir pourtant. Comme si tout en dépendait à présent. Il allait falloir réussir à soigner tout ça. Méthode, méthode méthode. Il allait les soigner petit à petit, tous les deux à la fois. Jean commença par lancer #Brackium Emendo sur lui pour soigner ces blessures.

RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH

La douleur était insoutenable, et le sorcier manqua de sombrer dans l'inconscience. Bon allez il fallait la soigner elle. C'était le seul truc à réussir à soigner pour pouvoir bouger à peut près. Le jeune homme se tourna vers Azénor et alterna #Curo As Velnus et #Vulnera Sanentur sur elle pour soigner les blessures qu'elles avaient. Bon d'un aspect physique elle sembler aller un peu mieux,si on oublier l'énorme plaie dans le ventre causée par le bout de verre. Il fallut donc lancer #Reparo sellae contra tela sur celle-ci pour que tout semble rentrer dans l'ordre.

Azy... Maintenant je vais te calmer.. articula t-il en lançant # Musculus cor batit stabiinitas pour qu'elle respire normalement et se clame.

Normalement elle était sauvée... Normalement

Le sorcier se lança dessus à peut près le même enchainement de sortilèges rapidement, enchainant #Curo As Velnus, #Vulnera Sanentur puis #Reparo sellae contra tela pour se calmer également.

Allez Mme La Faucheuse, à plus.
On y échappe encore une fois. Une fois de plus, peut être la foi de trop...
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Azénor Philaester, le  Sam 4 Fév - 7:35

cc


Le gars prend son temps à répondre. Il doit être mal, lui aussi. Mais mon Dieu que le temps passe lentement. Je me sens comme entre la vie et la mort. Comme si l'une prenait mes bras, l'autre mes jambes, et qu'elles deux tiraient comme des lionnes de côtés opposés. Ma gorge est sèche, je tuerais pour de l'eau. N'importe quel genre d'eau. J'arrive pas à avaler ma salive, j'en ai même pas. J'émets des espèces de sons proches de derniers soupirs. Et je regarde le moldu, je l'étends au sol, assez loin de là où va probablement se produire une explosion. Paix et Sérénité à toi, inconnu meurtri par inadvertance. Et quand j'y pense. On l'a tué. C'est totalement de notre faute. La sienne, quelque part, puisqu'il est celui au volant. Mais c'est beaucoup trop facile. Ça ne peut pas être que lui. On est deux dans la même m*rde. Je ne conduisais pas mais j'ai parlé. J'étais la source de la distraction. C'est cinquante cinquante.
Une voix pas très sereine sort du corps de Jean. Et moi qui tuerait une deuxième fois pour m'endormir.
Ouais.. Att. Attends j'arrive.

Cool. Je le vois se rapprocher de moi, très lentement. Du sang coule et tombe de son corps. Des gouttes par ci, par là, des traces sur un goudron, scène de meurtre. Homicide involontaire. C'est ce qu'il s'est produit. C'est la vie. C'est facile de dire ça. Et puis on peut même pas le dire, le mec est pas en vie. Le mec est mort. Pour toujours. Il ne se réveillera pas.
Une main sur mon épaule. Je n'ai pas le temps de comprendre qu'il entame déjà la procédure. On transplane et je manque de m'évanouir. Déjà que de base je suis pas une grande fan, mais alors dans cet état là. Je l'avais encore jamais fait. Je manque de vomir tout le peu de chose qui me reste dans mon ventre. Mais au lieu de ça, j'appuie du plus fort que je peux sur ce dernier, histoire de garder un petit de sang, hein. Ça serait pas mal.
On arrive enfin quelque part, on s'écroule tout deux sur ce que je reconnais comme étant de l'herbe fraîchement coupée.

Allongée au sol. La main sur le ventre. Mon Dieu ce que j'ai froid. Ça remplit tout mon être, ça glace mon âme. Ça poignarde mon cœur. Mon cœur. Qu'est-ce-que je donnerais pour être avec cet Anthony à ce moment là. Je me demande ce qu'il fait lui. Sans doute dort-il encore. Ou peut-être est-il déjà à la boutique. Je crois qu'il est gérant d'Ollivander's. Je ne sais même pas quel jour on est. J'ai aucune idée de l'heure. J'ai oublié le temps. Je veux juste rentrer chez moi, y trouver cet homme qui hante mes rêves, le prendre dans mes bras et ne jamais le quitter. Jamais. Mais pourquoi est-ce je ne cesse de penser à lui, alors que je ne l'ai croisé qu'une seule fois dans ma misérable existence. On a échangé un baiser et je suis partie. L'erreur de ma vie.
La seconde d'après, j'oublie. Je ne me souviens pas avoir pensé à cet homme. Je ne sais plus rien de lui.

Je me supplie de ne pas fermer les yeux. De ne pas m'endormir. Parce que l'air de rien je pourrais ne pas me réveiller, rester dans cet état second pour le reste de l'humanité. Jusqu'à la fin. Mais je me souviens de quelque chose. J'avais treize ans. Je me baladais dans la forêt interdite la nuit, avec mon meilleur ami de toujours Lïnwe. Et alors qu'on s'engueulait, en quelques sortes, je lui ai promis quelque chose. Je lui ai promis qu'on vivrait ensemble notre éternité. Et que si ça ne suffisait pas, alors on ajouterais des jours voire des années.
Alors je garde les yeux ouverts. Pas pour moi non. Pour les autres. Ceux qui m'ont accordé leur confiance. Ce que j'aime plus que je ne m'aime moi-même.

RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH

Je tourne ma tête dans un effort surhumain vers Jean. Je comprends vite qu'il formule des sortilèges dans le but de se soigner, puis viendra mon tour. Mais ça a l'air de faire un petit peu mal quand même. Mais bon, la douleur c'est pas ce qui m’effraie. C'est ce qui vient après. C'est la continuité. C'est 'que faire, après'. Je le regarde toujours, le pauvre souffre atrocement. Mais j'arrive pas à compatir. Moi je ne sens plus rien. Mon ventre ce n'est plus qu'un trou profond. Je brûle tellement que la douleur n'est plus.
Enfin...
C'était avant que Jean ne me jette ses sortilèges de guérisons. Ah oui médicomage c'est pratique. Je ne compte pas je ne sais pas je ne respire pas je ne sais même pas si je vis encore. J'ai vécu la douleur, la peine tout le reste. Et là c'est comme mourir. C'est un flash back intemporel. Mon corps entier se crispe, mes muscles eux-mêmes ne croient plus à rien. Ils me lâchent dans une dernière contracture, tous ensemble. Et je tremble. Sans cesse, sans arrêt. C'est comme si je convulsais de douleur.
Je crois que Jean dit quelque chose, mais je ne peux clairement pas me concentrer là dessus. Trop occupée à ne penser qu'à ce qui pourrait me rendre libre. La mort, c'est tout. En finir avec toute cette abominable vérité.
- # Musculus cor batit stabiinitas

D'un seul coup. Tout va mieux. Et je respire de nouveau. Mes muscles toujours contractés, mais je tremble moins. La douleur reste présente mais tout à fait soutenable. Le rythme cardiaque encore bien élevé cependant, mais les idées redeviennent plutôt claires. Je me rappelle de tout. De l'accident, du moldu. Et je ressens une culpabilité forte. C'est marrant normalement je ne ressens rien. C'est pénible  de ressentir mon dieu ce que c'est ch*ant.
- Me. Merci, mec.

Il enchaîne ensuite avec des sortilèges sur lui même, pour se calmer aussi. Enlever le maximum de douleur. Et respirer, vivre de nouveau. Je porte un coup d’œil à mon ventre. Une large cicatrice reste visible mais la plaie est fermée. Comme si je n'avais pas assez honte des marques présentes sur mon corps. Qui dit marque dit question. Dit question dit réponse. Les réponses ça craint, ça force à se livrer, à parler des choses qui fâchent.
Je me relève tout doucement, de sorte à me retrouver en position assise, les jambes tendues devant moi. Je passe mes cheveux ébouriffés derrière mes oreilles, et j'examine les alentours. Je crois que l'on est dans le jardin de Parker. Ou du moins un jardin. Et puis ça doit être le sien. Tout ce qu'on veut après un truc dans le genre, c'est être à la maison.

Je ferme les yeux un instant. J'ai la tête qui tourne. Mais pas des envies de mort. C'est plutôt bon signe. Et puis je ne le sais pas mais cet homme là, il ne hante plus ma tête. A croire qu'il était là juste pour me prévenir de ne pas m'en faire et de garder espoir en la vie. M'enfin bref. Je n'ai toujours pas idée de l'heure qu'il est. Et je m'allonge alors, les bras derrière la tête. Tout doucement, encore choquée du traumatisme. Un accident de voiture. Un moldu tué. Un meurtre. Un homicide. Involontaire certes. Mais cela reste un homicide. Et on s'est barré. Sans rien dire. Et le moldu est mort. Un peu par ma faute. Je ne pense pas pouvoir me pardonner. Jamais.

Un coup d’œil vers Jean. Il est celui qui a faillit me faire perdre la vie, mais il est aussi celui qui me l'a rendue alors que voulez-vous. On partage quelque chose maintenant. On est pote quoi. On a une histoire à raconter. Un présent qui se transforme en passé, plus les minutes passent. Je m'éclaircis la gorge, et d'une voix fluette, qui me demande un maximum d'effort, je m'adresse à Parker:
-C'est...Chez toi?



On va dire fin du rp ~


Dernière édition par Azénor Philaester le Lun 1 Mai - 4:08, édité 1 fois
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Ciarán A. Merrow, le  Lun 1 Mai - 1:07



(Vu que le sujet est inactif depuis 2 mois, je me permets de prendre la suite en lançant un nouveau RP. Si jamais il y a un problème, MPotez-moi !)



Solitude partagée.
Avec Bram V. Salten.

Une fois n'est pas coutume. Chloé Greenwood s'était à nouveau perdue au milieu de nulle part. Littéralement. Physiquement, certes, mais aussi mentalement. Tout ce qu'elle savait pour le moment, c'est qu'elle était en Grande-Bretagne. Quelque part. Certainement pas loin d'ailleurs. Mais où précisément ? Impossible de le dire. Depuis sa sortie de prison, l'ex-Mangemort n'était bien que quand elle était partout. Donc, au final, peu lui importait vraiment où.

Elle était arrivée là, un brin éméchée, avec pour seule compagnie son balai, et sa belle gueule de vélane. Quoique, en cette soirée, "belle gueule" était un euphémisme. Ce soir, la Greenwood était peut-être plus belle que jamais. Pour cause, elle revenait d'une soirée dans un bar, quelque part. Elle avait voulu s'amuser, oublier, l'espace d'une soirée. Pour l'occasion, elle avait sortie sa plus jolie robe rouge, moulante mais pourtant pas un brin provoquante. La teinte de son vêtement faisait ressortir ses yeux dorés et ses cheveux aux reflets roux.

La vélane était donc plus en beauté que jamais, mais elle n'avait réussi à s'approcher de personne. Elle était bien trop effrayée à l'idée qu'on puisse la reconnaître. Trop effrayée à l'idée d'être à nouveau jugée à cause de son passé.

Tentant de reprendre possession de son cerveau embrumé, la jeune femme regarda autour d'elle, désorientée. La nuit commençait à tomber, entre chien et loup, et elle n'avait aucune foutre idée d'où elle était. Mais, au final, ça lui convenait plutôt bien ; il n'y avait personne à un kilomètre à la ronde, sur ces routes de campagnes. Alors, elle décida d'aller explorer les environs.

L'air frais d'un soleil qui s'effaçait caressa ses pommettes rougies par les quelques petits verres de 15 cl remplis à ras-bord de whisky pur feu qu'elle avait ingurgité. Avec le temps, Chloé s'était développé une incroyable résistance à l'alcool. Tout du moins, c'est ce qu'elle croyait - avant ce soir. Pourtant, le fait d'être perdue au milieu de nulle part la forçait à rassembler ses esprits, dans l'objectif de réussir à inspecter les lieux - et surtout, de pouvoir mettre un pied devant l'autre. Elle suivit tant bien que mal un petit chemin sinueux, le balai dans la main, s'éloignant de la route goudronnée, pour arriver près d'un ruisseau qu'elle avait aperçu en arrivant. Il ne faisait pas encore sombre, et elle parvint à débusquer une roche sèche sur laquelle s'asseoir.

Ce silence pesant la rendait plus légère. La nuit tombante lui permettait d'y voir beaucoup plus clair dans ses idées. L'alcool se dissipant légèrement, l'ex Serdaigle sentit d'un coup tout le poids de sa tristesse et de sa mélancolie sur ses épaules. La vélane laissa une larme couler sur sa joue. Elle aurait juste voulu trouver de la compagnie ce soir. Juste oublier sa solitude. Oublier ses craintes.

Mais à nouveau, elle était partie toute seule. Et, encore une fois, elle pleurait toute seule.
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Invité, le  Lun 1 Mai - 3:46



Solitude partagée

Ft. Chloé Greenwood

A peine homme, à peine image, Bram contempla longuement le fond de son verre. Il voyait ainsi son reflet vibrer dans le vin et prenait conscience de son ivresse naissante. A chaque gorgée, ses traits se formaient et se déformaient ; il devenait un étranger à lui-même. Était-ce bien ses yeux à lui, là, vagues et mauvais ? Cette saleté de regard terreux qu'on avait envie de fendre, de déchirer, de déchiqueter... c'était lui, aussi.

Crevé, il tourna la tête et renversa silencieusement son corps dans le siège. La table devant était à peine éclairée et on pouvait y remarquer, étendu sur la surface luisante, un livre entr'ouvert. Le titre n'avait pas d'importance : Bram avait choisi de l'abandonner ici. La lecture resterait inachevée jusqu'à ce que quelqu'un se décide à la reprendre -- ou à jeter le bouquin. Qu'importe.

L'ivrogne (d'un soir) finit son verre. Un frisson traversa son corps, fit trembler sa figure bancale et s'évanouit dans un râle étouffé. Sourd dans sa poitrine, lourd sur sa silhouette.
La musique de l'endroit le rendit pourtant complètement muet.

Ainsi, la rencontre eut lieu sous un brouhaha auquel se mêlait indistinctement le vrombissement de Bram. Un éclair rouge, éclatant, que suivait une jolie masse cuivrée. Des balancements graciles et féminins qui faisaient s'agiter l'apparition, lointaine, comme une hallucination. Enfin, il y avait cette beauté folle qui caractérisait le moindre détail qui constituait la jeune femme.


La première fois qu'Abraham vit Chloé, il la trouva franchement belle.


Il la suivit de ses prunelles brunâtres pendant près d'une heure avant qu'elle ne s'évanouisse dans la foule. Cependant, le garçon était trop intrigué par la créature fugace et ne pouvait se résoudre à la laisser disparaître. Pas déjà ! Il se leva donc, l'oeil tranchant la cohue pour traquer l'inconnue.

Quand ils furent dehors, Bram se tourna vers la pénombre et s'y fonda en quelques secondes. Un sphynx gris surgit ensuite, se faufilant entre les derniers rayons du soleil. D'une démarche habile, le chat rampa dans les ténèbres et accompagna l'errance de la jeune femme. C'la dura quelques minutes, heures, éternités -- puis, elle s'arrêta à quelques pas d'un ruisseau.

Le félin attendit longtemps avant faire connaître sa présence. Ses pattes se déplacèrent avec une lenteur mesurée tandis que ses grandes oreilles guettaient chaque bruit, chaque son murmuré par la nature somnolente. L'animal alla doucement se placer aux côtés de la jeune femme. Gardant une certaine distance, il reprit possession de son apparence originelle sans que l'expres​sion(profonde) de son regard ne change vraiment : "Je peux ronronner, si ça peut vous aider."


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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Ciarán A. Merrow, le  Lun 1 Mai - 5:12


La scène était ridicule. Chloé était là, assise sur son rocher, vêtue d'une robe de soirée aussi rouge que ses lèvres, les yeux noircis par le maquillage et le mascara. Le regard vif, brillant, à l'affût dans l'ombre qui s'épaississait à mesure que les secondes s'écoulait. Et des petites larmes coulaient sur son visage, malgré tous ses efforts pour les retenir dans ses yeux dorés. Heureusement que les moldus avaient inventé le waterproof. Heureusement qu'elle était toute seule. Heureusement qu'elle était perdue. Heureusement qu'elle avait trop un peu trop bu pour se rendre compte de l'absurdité de la scène.

Les bruits de la nature autour d'elle se faisaient de plus en plus pesants, à mesure que la nuit tombait. À mesure que le paysage autour d'elle s'obscurcissait. Mais la Greenwood n'avait pas peur. L'avantage d'avoir passé 6 ans de sa vie à Azkaban, c'est qu'ensuite, on n'a plus peur de rien. Et, surtout, on n'a plus de raison d'avoir peur.

Quoique.

Sans qu'elle n'ait vraiment le temps de se demander pourquoi, et surtout, comment, une silhouette masculine se matérialisa à ses côtés. Là, comme ça, d'un coup. Un homme se retrouva à côté d'elle, sans qu'elle ne l'ait vu, ni même entendu venir. C'était potentiellement impossible, au vu du boucan qu'elle avait elle-même causé pour arriver jusqu'à ce rocher. Elle ne put réprimer un sursaut ponctué d'un cri aigu, manifestations naturelles de la surprise.

« Je peux ronronner, si ça peut vous aider. »

Toujours méfiante et sur le qui-vive, il ne lui fallut pas longtemps pour mettre la main sur sa baguette, prononcer un #lumos, et se lever pour s'éloigner de lui. Le visage de la vélane resta calme, serein, et ne perdit rien de sa douceur, malgré sa main serrée solidement autour de sa baguette. La voix, cette voix ne lui inspira pas la peur. Elle avait été grave, presque rassurante. Il fallait aussi admettre que ses mots ne contenaient pas une once de menace. L'ex Serdaigle s'autorisa quelques instants avant de reprendre ses esprits, encore vraisemblablement embrumés par l'alcool.

« Vous m'avez fait une peur bleue ! », s'exclama la jeune femme, laissant vagabonder ses yeux sur l'inconnu brun aux cheveux fous qui avait apparemment décidé d'imposer sa compagnie. Elle ajouta, brusquement, désireuse qu'il lui réponde sincèrement : « Je... Non mais sérieux, vous venez d'où ? Vous m'avez suivie ou quoi ? »

La lumière blanche qui émanait de sa baguette révélait toute la paleur de sa peau, toute la profondeur de son regard. Chloé se sentit un instant gênée d'être si peu vêtue devant lui. Mais elle ne ressentait aucune colère. Aucune peur. Elle voulait juste comprendre comment de seule, elle était passée à deux.
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Invité, le  Lun 22 Mai - 14:53



Solitude partagée

Ft. Chloé Greenwood

Une peur bleue dans la nuit noire, il fallait dire que le jeune homme trouvait le concept joli. Les couleurs allaient bien avec cet instant plein de choses, l'atmosphère humide et secrète des lieux.

"Je sors d'un puits d'alcool, comme vous," dit Bram.

Ses deux orbes luisaient sous la lueur du lumos et donnaient à son expression un je-ne-sais-quoi de doucement moqueur. Une impression floue se dégageait du visage, enfin. Comme s'il avait dessiné au fusain et que ses traits, atténués par la main légère de l'artiste, frémissaient à peine sous une respiration invisible.

Un sourire, précis et tranchant, tiqua sur les lèvres du garçon. La morsure, d'une redoutable pâleur, déchira en silence sa face pour se glisser dans ses mots :"Je flânais dans votre ombre, jusqu'ici... une démarche désespérée..."

Il secoua la tête. Ses épaules furent secouées par un tremblement et son corps entier sembla basculer vers la jeune femme, ses cheveux poussières d'étoile et ses yeux d'éruption solaire. En se penchant vers cette entité céleste, Bram ressentait la chute imminente, son pied se perdant dans le moment qui s'éloignait déjà. Alors, d'un mouvement toujours félin, il fléchit ses jambes de noir vêtues et se dressa devant la robe rouge : un feu perdu dans l'obscurité, une fumée rousse, deux éclats dorés sous le firmament.

Sans crainte, convaincu par une hypothèse à peine miaulée, l'Animagus porta sa main sur la baguette braquée sur lui. Il négligea ensuite les risques, pourtant éclairés par le sortilège blanchâtre, et pinça entre le bout de ses doigts, la pointe en bois.
Un fredonnement vaguement mélodieux roula dans le fond de sa gorge... 


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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Ciarán A. Merrow, le  Ven 26 Mai - 2:13

Les minutes passaient. Son visage ne trahissait aucun sentiment. La Greenwood s'en sentait fortement agacée; elle avait pour habitude d'analyser chaque trait des portraits qui s'offraient à elle. Chaque mouvement de lèvre. Chaque soulèvement de sourcil. Lui, il n'avait rien de tout ça sur son visage. Il ouvrit simplement la bouche pour lui annoncer qu'il avait ingéré de l'alcool, suivant son modèle. La jeune femme ne pourrait donc pas compter sur lui pour rentrer saine et sauve. Heureusement qu'elle était passée par la case Azkaban et que les détraqueurs avaient une mine bien pire que la sienne. Sinon, elle aurait presque pu avoir envie de fuir.

Il respirait doucement, calmement, ce qui eu pour effet de ralentir le souffle de Chloé. Le rythme de son coeur s'apaisait, lui aussi. Même si elle ne savait pas ce que cet homme lui voulait, elle se voyait déjà apprécier sa compagnie. Elle qui était, d'habitude, infiniment seule.

Jeu dangereux.
Surtout lorsque les soupçons de la vélane furent confirmés.
Il l'avait suivie jusqu'ici.

Au fond d'elle, la Greenwood ressentait un certain plaisir à chaque fois que des hommes se laissaient embaumer par le parfum de sa beauté surnaturelle. Une autre femme aurait certainement pris peur si un inconnu l'avait suivi de la sorte pendant tout ce temps. Et surtout, aussi loin.

Dommage pour lui. Ces derniers temps, Chloé n'avait plus vraiment le goût de jouer avec les hommes. D'apprécier leur présence. Mais ce soir... ce soir, pourtant, tout semblait différent.

Elle ne bougeait pas. Pas d'un centimètre. Se contentait de l'observer, en se demandant si, lui aussi, comme tant d'hommes avant lui, n'avait été attiré que par son physique. Peut-être avait-il perçu autre chose, un peu plus en profondeur. Là où elle ne laissait plus personne rentrer. Ou peut-être pas. Peut-être qu'il était juste comme les autres. C'était l'issue la plus plausible, d'ailleurs.

Ce ne fut que lorsqu'il se rapprocha d'elle pour abaisser sa baguette que Chloé réalisa qu'elle était toujours braquée sur lui. Elle le laissa faire, perdue quelque part entre peur et curiosité. Si quelqu'un avait observé la scène de loin, il aurait pu sans peine les comparer tous les deux à des animaux se découvrant pour la première fois. Même si, parmi les deux jeunes gens présents ce soir, seul l'un d'entre eux avait le pouvoir de se métamorphoser.
Ça ne semblait pas les empêcher d'échanger des regards, sans un bruit. Ni l'un ni l'autre n'osait pas bouger, attendant que l'autre fasse le premier mouvement. Chloé ne céda pas. Elle s'y refusait. Puis, s'autorisa une parole.

« J'étais pas désespérée. J'étais juste... »

Désespérée, oui. C'était le mot. Comment avait-il pu tomber aussi juste?

« J'avais juste besoin de prendre l'air. »

Et elle n'allait pas lui laisser le plaisir de réagir à ces quelques mots. Elle se redressa, abandonna toute posture défensive, et s'appuya contre un arbre, juste à côté d'elle. Croisa les bras juste en dessous de sa poitrine.

« Je peux savoir qui vous êtes, au moins? Que je sache au moins qui va me tenir compagnie jusqu'à ce que les effluves de tout cet alcool ingéré se dissipent. C'est peut-être grâce à ça que vous êtes toujours en vie, d'ailleurs. Puis, vous allez aussi me dire pourquoi vous m'avez suivie, tant qu'à faire. »

À entendre son ton, ça ne sonnait pas comme une question.
Kohane W. Underlinden
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Kohane W. Underlinden, le  Lun 24 Juil - 20:27



Pas de réponse depuis plus d'un mois, j'arrive !
Me mp si souci.
Rp avec Mary Drake


Certains parfois chassent les lucioles.
Quand la nuit est là, quand la nuit approche, ils sortent, leur filet à papillons en main.
Et ils battent la campagne.
A la lueur des étoiles.
Pour attraper ces fragiles créatures.
Ils courent en riant. Souvent, ils sont en groupe. Parce que c'est plus drôle de faire cela tous ensemble. Seul, on se sent un peu plus triste. Alors que l'énergie du groupe porte jusqu'à l'aube cette quête des plus délicieuses.
Leurs pieds écrasent l'herbe tendre de l'été.
Leurs chevilles effleurent les brins hauts et leurs oreilles sont attentives aux moindres petits bruits. Les criquets, les chouettes, le battement des ailes de chauves-souris.
Rien n'échappe à leur crible.
Et ils avancent, en quête d'une lueur dans le noir.
En quête de la luciole à saisir au vol.
Puis à attraper avec toute la délicatesse du monde.

Pour ma part, je n'ai jamais fait ça.
Non.
Je n'ai jamais couru après les lucioles. Accompagnée d'amis au rire enfantin, à l'énergie débordante.
Quand j'étais petite, ce n'était pas ce genre d'activité que je faisais.
D'ailleurs, je ne parviens plus vraiment à me rappeler ce que je faisais à cet âge-là.
Mais qu'importe !
Ce qui compte n'est pas le passé.
Mais le présent.
Et le présent, c'est aujourd'hui.
Ce soir.
Cette nuit.
Où je sors. Pas de Trois Balais. Pas de commandes à prendre. Pas de plateaux à gérer. Une nuit à déambuler.
Je sais ce que je veux faire.
J'ai une idée de où je pourrai le faire.
Le meilleur endroit pour réaliser cette chose.

Sans demander l'accord parental -depuis quand je le demande ?- je m'en vais.
Filer à papillon posé sur l'épaule.
Il fait une douce nuit d'été.
Il est tard. Les étoiles scintillent sur un ciel dégagé de tous nuages.
Il fait si beau !
Je fais quelques pas dans la rue déserte. Pas une voiture. A cette heure-là, la circulation est presque rendue au néant dans cette tranquille balieue de Londres. D'ailleurs même en journée il n'y a pas grand-chose. Mes parents ayant préféré s'installer dans un coin calme où, les soirs d'été comme celui-ci, ils peuvent profiter de la terrasse dans un calme plat.
Je tourne dans une ruelle.
Et, à l'abri des regards Moldus,
CRAC

Je réapparais dans un coin de campagne. Sur un chemin de cailloux.
A droite, à gauche, ça descend. Une étendue de vert d'un côté, un ruisseau de l'autre. Et de l'herbe, de l'herbe tendre d'été.
Sans plus hésiter, je prends direction du ruisseau.
Je retire mes chaussures et les envoie valser dans un coin.
Je me sens mieux ainsi.
Le doux bruit de l'eau me parvient de façon étouffée. Et mes pieds foulent l'herbe alors que je descends la douce pente.
Je connais bien ce coin.
Quand j'étais petite, avec mes parents, nous venions parfois y pic-niquer. Pour une sortie à la campagne. Bien que n'étant pas si éloignés de la ville que ça, finalement.
Ce lieu est un lieu de doux souvenirs d'avant.
Ca a une couleur agréable à mes yeux.
C'est pour ça que je dois pouvoir y trouver ce que je cherche.

Tiens, d'ailleurs...
Mais...
Roh, là. Je crois que y'en a un !
Je me mets à courir en brandissant mon filet à papillons.
Et j'amorce un mouvement pour attraper... de l'air.
Zut.
Je l'ai raté.
Pourtant, il flottait.
Là.
Il avait ces teintes de l'avant et de l'enfance.
Je n'ai pas bien vu ce qu'il représentait. Mais il représentait forcément quelque chose de bien.
Après tout, il est l'image de l'autrefois.

Sans perdre espoir, je fais quelques pas dans la direction où il a disparu.
Tiens, le revoilà !
Ou peut-être est-ce un autre ?
Aucune idée.
Je me remets en chasse.
Et le filet à papillons fend à nouveau l'air.

Gaëlle Panyella
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Gaëlle Panyella, le  Lun 31 Juil - 12:25

Musique ♥

Je surfe sur une vague étrange qui m'emporte dans un tourbillon tout aussi bizarre
Je vole dans le vide en marchant sur le sol
J'comprends pas ce qui m'arrive et pourtant tout semble net
Une monde voilé un monde volé
Qu'est-ce qui a bien pu se passer ?
Pour que je passe à côté de tant de choses
Pour que tout ne soit plus que morose
Pour qu'un univers entier ne soit plus à ma portée
J'ai fais quelque chose de mal ?
En essayant de vivre, de ne pas mourir ?
J'sais pas, parfois je ne vois même plus ce que je fais
Marchant, divaguant, sans même regarder où je mets les pieds
Où suis-je maintenant
Aucune idée
Mais ça n'a pas d'importance
J'suis bien ici
Y'a pas de parasites désagréables
On est en osmose
À moins que ce soit moi le parasite, mais que personne n'ose me déloger
Faut un peu montrer les dents
Auquel cas, tant pis
Il suffirait juste de demander
Pour que je parte loin, dans un monde de fumée
Ça me dérangerait pas tant que ça, faut bien l'avouer
Tant que le résultat est celui d'oublier, peu m'importe où je coure
J'prends mes jambes et je les place
Tant pis si elles se cassent
Des brindilles, de simples morceaux de bois
Qui doivent supporter le poids :
Des peines, de la haine, de la souffrance, du regret, de mes os, de ma vie, des remords, des joies, des malheurs, de la jalousie
Elles se doivent d'être solides
Mais elles sont frêles, pas assez robustes
Je les vois se craqueler, de jours en jours
D'infimes entailles
J'espère qu'elles pourront se soulever
Contre toutes ses choses qui s'entêtent à les écraser
J'ai confiance en elles
Triste de pas pouvoir les aider aussi
Y'a mieux comme hôte j'le sais
Faut leur rendre le temps qu'elles me donnent
En prendre soin

Alors je me laisse tomber
J'prends un peu conscience d'où je suis
Un ruisseau, dans une pente
Où est passée l'enfant qui aurait dévalé en courant ?
Je la cherche, je l'appelle parfois
Mais elle vient quand elle en a envie, c'est capricieux un gamin, ne l'oublions pas,
J'veux retrouver mes petites couettes, voir le monde d'en bas
Être grand, c'est ce qui motive quand on fait la taille de trois pommes
Une fois le stade atteint, nous souhaitons redevenir un pépin
Une simple graine, pleine d'espoir
Qui souhaite retrouver les rêves, celui de devenir un arbre
Que tout son travail porte ses fruits comme on dit
L'imaginer ne sert à rien
Il faut passer à l'action, oublier les freins
Se laisser aller, retrouver ce monde lointain
Imaginaire, spectaculaire, qui se brise peu à peu
Un jour j'trouverai d'la colle forte
Et quand les vases se briseront, que les fleurs tomberont
Je réparerai tout, mettrai de nouvelles
Tant qu'il en reste au final, le débat est le même ?
Pas grave si certains partent, tant que c'est pour en amener de nouveaux
Encore plus beaux

Est-ce que tu es une fleur Mary ?

Je sais pas, je ne crois pas, la question n'est pas évidente
J'veux y réfléchir, mais je sens que je ne suis pas seule
Alors je répare un peu les tiges
Puis je me relève
Je ne vois rien pour l'instant, repense à la question
C'est tellement embêtant ce qui est simple et compliqué en même temps

Est-ce que tu es une fleur Mary ?

Hum, je ne crois pas être aussi délicate qu'une rose
Bien que mon humeur soit éphémère comme un coquelicot
Je reste toujours dans les pensées les plus profondes
Je ne rayonne pas comme un pissenlit
Ne suit pas le soleil, rien d'un tournesol

Est-ce que tu es une fleur Mary ?

Je ne sais pas, je ne crois pas
Puis, je la vois

Est-ce que tu es une fleur Mary ?

La réponse est évidente
Un grand sourire, la reconnaissance
Toujours là quand il faut, j'ai envie de courir, de la rejoindre
Je ne suis pas une fleur
Je suis un légume
Une carotte qui a besoin de planter ses racines pour se sentir bien
Et elle, elle, la silhouette pas si lointaine, c'est le meilleur des radis
Silencieux ou non, même parfois reine,
Je l'admire, je l'aime
Elle descend et frappe l'air d'un filet à papillons
J'avance pour la trouver, pour voir ce qu'elle fait
Il n'y a rien à chasser, sauf quand on regarde bien
Malheureusement, sans couleurs, je ne vois pas très nettement
Ce que je pense, puis j'ouvre à nouveaux les yeux
Deuxième personne qui se colore
Étrange, mais tellement rassurant
Sourire, je dois la suivre
Un filet se crée d'un coup de baguette
Quelques pas, je suis devant elle
Rattrapée, j'observe encore
Hum, oui, ça se colore un peu
J'place l'objet sur mon épaule

-Qu'est-ce que tu essaies d'attraper ? Je peux t'aider ?

Aucune arrière pensée
Juste envie de participer
Je la sens si merveilleuse
Qui peut-elle bien chasser ?
Ou récupérer ?
Quelqu'un lui a-t-il enlever quelque chose ?
La réponse est sans doutes évidente
Voir même devant mes yeux
Je ne distingue rien pour l'instant
Est-ce que mon coeur lui aussi est devenu aveugle ?
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Kohane W. Underlinden, le  Mer 9 Aoû - 19:26


   
Musique


   

Je pourrais y aller.
Presque les yeux fermés.
Non, en fait, pas presque.
Les yeux fermés, c'est sûr.
C'est comme ça que je les retrouve et les repère le mieux.
Je me laisse glisser et guider par le présence si discrète.
Et je file à leur suite.
Je me sens pousser des ailes alors que je leur cours après.

Paupières closes.
Les paysages défilent derrière les volets.
Je me mets à voyager.
Et je sais que chaque scène visualisée est celle que contient chacune de ces bulles d'enfance que je pourchasse. Ces rêves envolés, enfuis, que je n'ai pas eu le temps de rattraper.
Alors, dansant sur le vie, je cours à leur suite.
Mes pieds nus dans l'herbe sautent à chaque pas.
Et ça va, et ça court.
Et les images s'enchaînent les unes aux autres.
Y'a la plage d'autrefois et les rires cristallins. Les rêves de vacances en famille, l'enfant qui dévale le sable la gorge pleine de joie.
Y'a le soleil sur la colline, le rêve d'un papillon qui volette et d'une abeille qui butine au milieu d'un champ de fleurs. Oui. La colline est recouverte de coquelicots. Et c'est beau.
Y'a la neige au sommet de la montagne, le rêve des pas qui s'enfoncent dans le froid, les joues deviennent rouges, le petit rhume qui monte et la sensation de revivre dans ce froid, le chocolat chaud à l'intérieur d'un chalet confortable, soirée dragées surprise et tarte à la mélasse au coin du feu.
Y'a la barque au bord de l'eau, rêve d'une balade loin de tout, se laisser dériver le long du fleuve et oublier la vie extérieure, juste être avec soi-même sur la rivière de la vie.

Les uns après les autres, ils sont tous là.
Ces rêves d'avant.
De quand on crevait de courir comme maintenant, pieds nus dans l'herbe dans cet élan de liberté totale.
Et ce soir, je le fais.
Alors que je leur cours derrière.
Que je les pourchasse sans m'arrêter.
Je vole, je crois.
Les yeux fermés.
Ces ailes d'ange ou d'oiseau dans le dos.
Ca me porte. Mon filet à papillons dans la main.
Et les bulles d'autrefois devant.
Qui papillonnent, s'enfuient, me narguent.
Mais je sais.
Que je les rattraperai.
Je continuerai de rêver.
Grâce à elles.
Parce que c'est mon élément de survie.
J'peux pas faire sans.
C'est essentiel. M'évader. Pour supporter.
Créer mes portes de sortie et plonger dans mon imaginaire enfoui.

Peu à peu, à mesure que j'ai grandi, ces bulles de liberté se sont amenuisées jusqu'à disparaître.
Les rêves d'enfant se sont envolés. A jamais.
Mais
j'ai refusé, en fait, d'y croire.
Je voulais me dire que je les retrouverai.
Non, je n'ai pas prié. Je ne sais pas prier.
J'ai juste couru sur cette route.
En y croyant.
Et un jour. Je savais. Où les trouver.
Comment les attraper.
Pour retrouver un souffle de vie.
Et pouvoir continuer de courir dans le monde.
Ces bulles de couleur, ces petites bouffées d'oxygène dans un monde si étriqué qu'on en étouffe.

C'est après elles que je gambade.
Mes pieds écrasant l'herbe.
Je la sens dans toutes ses nuances de matière sous ma plante nue.
Je la sens picoter la peau.
Et je cours le long du ruisseau que je ne vois plus.
Volets fermés des yeux.
Je ne perçois que les bulles qui volent.
Abattre le filet, les rater encore une fois, ne pas se décourager.



 

Quand soudain, la voix rattrape.
Comme une main qui aurait saisi ma cheville pour me faire atterrir.
Empêcher de continuer mon envol.
Elle n'a pas coupé les ailes.
Mais presque.
Cependant, je ne peux lui en vouloir.
Car sa voix m'est agréablement familière.

Je m'arrête tout en rouvrant les paupières.
Et je la vois arriver. Tiens. Elle aussi, elle a un filet à papillons ?
Est-elle venue pour la même chose ?
Non.
Elle ne sait pas ce que je fais là.
Elle ne peut être venue pour la même chose, donc.
Mais elle me propose de m'aider.
Peut-être est-ce pour ça, son filet. Pour me filer un coup de main.
Je ne sais pas trop si elle me sera utile.
Ce sont mes rêves qui volent. Il n'y a que moi qui puissent les attraper. C'est une affaire personnelle entre eux et moi.
Elle a beau être une super-carotte doublée d'une reine du silence plus si muette, elle ne peut surpasser le sort.
Je garde le silence un instant, ne sachant comment lui répondre.
Mes yeux vont d'elle à mes bulles.
Et soudain, je me demande.
S'il n'y aurait pas des rêves à elle, dans le tas.
Si ça se trouve, elle aussi court au quotidien derrière les rêveries d'avant, les regrets du soleil enfantin et des rires innocents.
Si tel est le cas, elle peut me suivre.
Elle y trouvera peut-être son compte.
Je lui adresse alors un sourire.
L'imite en mettant mon filet à papillons sur mon épaule.

-J'étais en train d'essayer d'attraper mes rêves d'enfant, je réponds le plus naturellement du monde.

Je ne me demande plus si les gens vont me prendre pour une folle ou pas.
Puis, de toutes façons, elle et moi voguons sur le même plan.
Je l'ai bien vu, la dernière fois, à Godric's Hollow.
Une conversation muette permise parce qu'on était pareilles. A surfer sur la même vague, sur le même océan, perdues dans la même dimension.
En plus, elle est comme moi : un légume.
Une carotte. Orange. Pas violette.
Et entre légumes, on se comprend.
C'est pour ça que je l'apprécie. Beaucoup.
Parce qu'elle me comprend.

-Ils me manquent, tu vois, je reprends. L'impression que sans eux, j'arrive plus à rêver. Je m'étouffe dans ce monde. Mais j'suis pas sûre que tu puisses m'aider. Ce sont mes rêves, il n'y a que moi qui puisse les attraper. C'est personnel, tu vois.

Un air un peu désolé au visage.
Et, d'un geste large, je désigne l'horizon, l'air qui nous entoure, le lieu en général.

-Mais regarde bien, peut-être certains sont à toi. Tu peux leur courir après, du coup. Et essayer de les attraper. Si tu es en manque de rêve, que tu crèves d'envie de retrouver des bribes du cœur d'avant.

Mes yeux se détachent de la super-carotte.
Pour fixer de nouveau mes bulles d'enfance.
Où sont-elles passées ?
Zut. Elles ont profité d'un instant d'arrêt, de mon moment d'inattention pour se carapater.
M*rde.
Mais elles doivent pas être loin.
Elles doivent...

-Là !

Cri. Au ciel.
Et je m'élance à nouveau sans demander mon reste.
J'en ai repéré une.
Une qui est à moi.
Le filet à papillon levé au-dessus de la tête.
Il s'abat, une fois de plus.
La bulle s'est échappée.
Mais toujours en vue.
Alors je repars.
De plus belle.
Cavale derrière ma fugueuse.
Tandis que, du coin de l'oeil, j'en repère de nouvelles qui surgissent.
Vais avoir du boulot.
Et j'sais même plus où est la super-carotte...

Gaëlle Panyella
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Gaëlle Panyella, le  Jeu 24 Aoû - 20:58

Past

La question porte à réflexion
Cœur et œil
Alchimie compliquée à comprendre
à apprivoiser
Pourtant il le faut
~  Aveugle de vue ne peut goûter à la caresse du regard d'un être aimé sur son visage
Tout comme il lui est impossible d'apprécier les teintes et les nuances qui régissent notre monde
Cependant, il peut parfois jauger l'âme d'une simple écoute
Voir d'un bref contact
Son coeur à lui, il a une certitude ; lucide, peu peuvent prétendre le berner
Encore moins lui enlever ses jolies particularités
~ Quant à l'autre
Il peut profiter des délices refusés à celui qui ne peut voir
Cependant, c'est lui qui se fera avoir d'un simple souffle
La vue lui brouillera les idées
Au final, il ne goûtera pas beaucoup à la vie
Malgré ce qui se tend devant lui
Les personnes mauvaises seront jugées bonnes, les bonnes, mauvaises
Toujours s'attacher à la catégorie perdante
Mauvais choix qui coûtent bien plus qu'un simple mot

Alors Mary, es-tu aveugle ?

Je crois que non, impossible, je ne peux pas l'admettre
Bien que les couleurs me soient momentanément interdites
~ Pour l'instant
~ Pas éternellement
Mon coeur est un peu trompé,
Ne sait jamais quelle partie de la route emprunter
Il ne pouvait pas être simple, savoir directement quel chemin était le bon
Eviter les tergiversations
Ne pas m'y perdre, même si ça assaille chaque jour de plus en plus
Finalement, la réponse à ma question se trouve auprès de Kohane
Je la regarde flamboyer
Fixe les fils colorés qui se mouvent autour d'elle
Sourire, remerciement discret
Si cette chose qui bat un peu trop fort est aveugle
Cela signifie que je me trompe sur la superbe radite silencieuse
Autant dire que c'est tout simplement impossible
Elle est là, devant moi, merveilleuse, noyée dans une nitescence qui lui va à ravir
Quiconque contredisant mes pensées serait idiot
Certitude inébranlable qui s'enfonce dans la rivière
J'ai une réponse, une que j'attendais
Regard vers le ciel, puis à nouveau sur elle

Qui parle, répondant en s'en rendant compte cette fois-ci
Simple banalité d'un dialogue qu'ici a quelque chose en plus
Une petite lumière qui malgré tout fait la différence
Explication sérieuse
Filet fièrement posé sur l'épaule
Chasser les rêves d'enfants
Ecouter, réellement
Regarder autour, pas comprendre, il fait tout noir
Geste las, frottement des yeux
J'ouvre, tout a changé
Je les aperçois, un peu, un brin
~ Bulles intemporelles
Qui s'envolent et éclatent pour revivre
Rêves déchus, pensés enterrés
Qui font face, si puissants
Une qui se démarque, je la fixe du coin de l’œil
le temps qu'on termine de m'expliquer, que tout soit bel et bien intégré
J'hoche la tête, silencieuse
Comme je sais si bien l'être
Elle ne voit donc pas mes rêves
et les siens ne s'ouvrent pas à moi
Elle rate donc cette si jolie bubulle
Mais au fond, est-elle réellement à moi ?
Je vois ces choses, oubliées, perdues lorsque l'enfance s'est fait la malle
Si je ne peux lui être utile, je pourrais peut-être arriver à m'aider
~ Moi
Dans un étrange retour aux sources
de ce qui me faisait vivre gamine
Puis y'a cette phrase, fugace
Qui s'amuse à me frôler

Tu crois qu'on peut faire en sorte qu'ils se réalisent ?

Bah, j'aimerai bien
Pourtant, l'insouciante innocence sait être dangereuse
Une belle manipulatrice
Les paroles sont achevées
Aussi, je me détourne, retrouvant la volante qui m'intrigue tant
Elle me donne envie
Retrouver le coeur d'avant
Si joliment dit
J'crois que je le souhaite plus que que ce que je ne peux l'avouer
Et alors que mon super-radis s'en va
Je ne fais plus attention à rien
~ ribambelles de songes inassouvis
Attendant l'heure à laquelle ils seront retrouvés
Rêves d'antan ~

Rose aux pétales écarlates qui repoussent toujours. Senteur délicate. Sur une vue vers le soleil couchant, un verre qui brille face aux couleurs du ciel. Le soir approche. Mais n'arrive pas. Une malédiction qui jamais ne tombera sur une Belle et une Bête un peu trop naïfs, qui ont le temps avec eux. De quoi devenir un prince charmant et une princesse comme on en voit rarement. Des zestes de bonheur espérés. Un si lointain " il vécurent heureux jusqu'à la fin des temps "

J'ai vu comment on fait
Il suffit de laisser le filet fendre l'air
S'abattre et attraper
Sans blesser, évidemment
Un rêve, c'est aussi fragile que les ailes d'un papillon
Constater vite que c'est rapide
Que ça s'envole
Vite
Pas grave, juste un essai, difficile de réussir du premier coup
J'en repère un autre, reprise de la contenance
Puis m'avance lentement
Je fais rouler mes épaules, surjouant la scène
Battement de cils, je deviens lionceau
Et je compte bien prendre soin de ma proie

Un pissenlit, une main potelée. Des étoiles à pertes de vue qui dansent devant des yeux émerveillés. Un souffle. Chaud. Tiède. Ballet qui commence, guidé par le vent. Partir à la découverte du monde, se transformant devant la petite filles aux cheveux bruns. Elles terminent de se mouver telles des déesses puis partent vers une horizon qu'il est difficile d’apercevoir. L'air a choisi le chemin qu'elles emprunteront, espérons qu'il soit le bon

Nouvelle tentative
Enjouée

Mais mais mais...
Il part comme le premier
Mine bougonne
Tirer la langue alors qu'il s'en va

Pourquoi ne reviennent-ils pas ?

Et j'en vois d'autres, encore et toujours
Le filet fouette l'air, je veux en avoir un
En vain
Il se passe quelques minutes qui semblent durer des heures

- Qu'est-ce que j'ai fais pour que vous passiez votre temps à me fuir ?

Pas de réponses, le néant
Déconfite, je cherche Kohane des yeux
C'est vrai, elle est partie
Trop concentrée sur mes rêves, je n'ai même pas regardé
Égoïste pour l'éternité
J'ai d'ailleurs aussi dérivé de mon chemin
Le fleuve n'est plus à côté
Mais
~ Parce qu'il arrive que parfois la chance pointe son nez
Je l'entends, lui et ses remous
C'est un peu comme les larmes qui dégoulinent
Amplifiées
Finalement, je le retrouve et longe
Pour être avec Elle
Sauf que le radar à lumière à totalement disparu
Des perles d'eau roulent, comme quoi, si j'en parle, ça arrive
- Super Radis, où es-tu ?
Cri apeuré dans la nuit sombre
Se finissant par une voix nouée
Alors j'poursuis ma route, hélant toujours son nom
Jusqu'à ce que je tombe sur un arbre
Petite pause
Faut de mieux, c'est à lui que je parle
- Kohane, pourquoi est-ce que je n'arrive pas à attraper mes rêves ?
Est-ce que t'y arrives toi ?

Envie de réussir
Maintenant que les lumières sont éteintes, je me demande quand je vais y arriver
Comment est plus approprié
M'adressant une nouvelle fois à ce qui remplace temporairement la chasseuse de songes
Je décide de poser, comme d'habitude, une question
- Tu gardes espoir ?

Kohane W. Underlinden
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Re: Sur les routes de Grande Bretagne
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 21 Sep - 19:26



A mesure que mon pas accélère, que la foulée devient grande, je sens passer l'air à travers mes cheveux et venir embrasser doucement mon visage.
J'aime sa caresse.
Alors que je ne quitte pas des yeux la nouvelle bulle que j'ai repéré.
C'est quand même un peu rageant : les voir, les savoir, là, tout près, et pourtant, les remarquer s'échapper dès qu'approche le filet. A chaque fois, je reprends espoir : celui-là, je vais l'avoir ! Et en fait... terrible déception ; non.
Tiens.
Ca recommence.
Encore !
Dans ma grande maturité, je tire la langue à la bulle envolée.
Ma foulée ralentit un peu. Mais je ne m'arrête pas complètement de courir. C'est qu'il faut garder un certain rythme, quand même !
J'ai l'impression de faire mon jogging de soirée. Sauf que j'ai un filet à papillons dans la main. Et ça, pas tous les joggers en ont un. C'est bien dommage, d'ailleurs. Parce que je suis sûre que quand ils courent dans des parcs ou autres, ils en croisent parfois, des rêves d'enfant. S'ils avaient un filet à papillons avec eux, ils pourraient essayer de les attraper. Le marché devrait se mettre à vendre des filets portables pour les Moldus qui ne peuvent pas rendre leurs sacs extensibles et autre. Parce que oui, les bulle rêve d'enfant c'est pas que chez les sorciers, je suis sûre. Les Moldus aussi ont les leurs. Après, comme ce sont des êtres non-magiques, peut-être qu'ils ne savent pas les voir...



Non.
Rien à voir avec la capacité de faire ou non de la magie !
J'suis certaine que même chez les sorciers, y'en a qui les voient pas !
Le problème, en fait, c'est surtout qu'ils ne veulent pas les voir, trop pris dans leur quotidien soit disant adulte et donc tout terne. Ils méprisent ce qui est enfantin et se cachent derrière les arguments d'immaturité, comme si l'immaturité donnait le droit à l'autre d'être supérieur et condescendant. En quoi est-ce mal ? Nous ne faisons que nous rappeler un peu de l'être innocent et plein d'espoir qu'on a été. C'est important de pouvoir continuer de rêver. Tout est tellement si triste sans cela. Je ne veux pas être triste. Je ne veux plus. Je veux pouvoir voler ! Flotter ! Rêvasser !
Ces bulles me sont donc indispensables.



Un soupir.
Et ma foulée ralentit encore davantage.
Ma bulle s'est fait la malle.
C'est un mauvais comique de répétition, ça ! A croire qu'on n'en sortira jamais, de ce scénario sans fin.
Pff...
Je m'arrête.
Autour de moi, maintenant, c'est vide. Y'avait un peu de lumière tout à l'heure avec ces magnifiques bulles colorées qui voletaient. Mais là. C'est noir. Et silencieux. L'enthousiasme plein de force et de vigueur de tout à l'heure est retombé. Net.
Je suis seule.



Seule...
.
.
..
Mais
Où est passé Carotte ? Je croyais qu'elle me suivait. Bon. Soyons honnêtes. Je croyais pas vraiment, pas beaucoup. En fait, dans ma course folle, j'avais un peu oublié. Mais là, je sais. Je me rends compte. Elle n'est plus là.
Où est-elle ?!
Je regarde autour de moi.
Pas paniquée.
Mais quand même, y'a ce sentiment soudain de vide qui me fait frissonner. Et ma reine du silence qui n'est plus.
En plus, il fait nuit. La solitude se ressent encore plus fortement la nuit. Quand on est livré.e à ses pires démons au milieu des rêves. C'est pour ça que j'apprécie avoir une présence pour dormir. Je dors mieux quand quelqu'un est là, à me tenir la main. Même si j'ai aussi perdu l'habitude de bien et beaucoup dormir.
Je fais quelques pas en arrière, espérant qu'elle soit juste à la traîne mais dans le même sillage que moi.
Et soudain, j'entends.
Le cri.
Résonnant au cœur du noir étoilé.
L'appel. De quelque part.
Sa voix. La super-carotte. Sa voix légumienne qui cherche à rassembler et me faire venir. Me faire venir à elle. J'accours alors. Par là. Là d'où, me semble-t-il, elle a appelé.
Au milieu d'un léger souffle de vent, j'entends le chant de l'eau. Point de repère dans la nuit.
Et
Autre élément d'ancrage.
La voix.
De nouveau.
Qui s'élève.
Et me parle.

Elle est plus proche que tout à l'heure.
Bien plus proche.
Bientôt, je la débusque. Elle s'est mise en pause, le filet à papillons rabaissé. Elle ne court plus. Et, à la place, il y a quelques perles rondes qui roulent et roulent sur ses joues.
J'émerge alors que tombe sa question. Et ma main vient se poser sur son épaule.

-Bien sûr, je garde espoir. Je ne l'ai jamais perdu, je crois. Sinon, je ne serais pas ici.

Sinon, je serais bien loin.
Sinon, je serais tellement au fond.
Sinon, je me serais peut-être laissée partir. Voguer. Vaguer. Dispersée. Dans le néant.
Mais.
Y'avait toujours l'espoir, quelque part. Même lorsque je croyais l'avoir perdu.

-Il ne peut jamais disparaître. Parfois, il se tait juste. Il suffit de tomber sur la bonne personne, celle qui saura à nouveau le faire chanter.

Je contourne un peu l'arbre.
Me plante devant elle.
Lui souris.
On est bien, ici. Je jette un coup d'oeil aux alentours. Les bulles ont étrangement l'air de s'être dispersées allez savoir où. Elles vont revenir. J'en suis sûre. Je reste confiante. En attendant. Autant se poser un peu.
Je m'assois donc en tailleur, le filet à papillons posé au sol à côté de moi.

-Ils te manquent, tes rêves d'enfant ? Qu'est-ce qui manque le plus à une carotte, d'ailleurs ?

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