Tout coton. Parfois je regrette qu'elle soit si froide. Je l'aime hein, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis, les inepties d'une fille contre la nature n'ont pas leur place dans notre - mon - monde. Mais pouvoir s'enrober d'une glace tiède pourrait être agréable et des bonhommes de neige qui ne fondent pas au moindre degré ne seraient pas de trop. Je me souviens bien d'Olaf, un petit'homme de glace d'un dessin animé datant de l'enfance de grand-mère, il aurait bien voulu, lui, pouvoir être neige en été et j'imagine que parfois les flocons eux aussi aimeraient contempler avec délice le bourgeonnement des fleurs au printemps. Mais le temps et les saisons se sont déjà choisies, peut-être qu'à l'époque ces deux morceaux de vie ne s'entendaient pas. Et c'est bien dommage, vraiment. Maintenant les querelles d'il y a des millénaires sont belles et bien passées, peut-être qu'un jour les grands de ce monde - les vrais de vrais - se réuniront pour redistribuer les cartes de la nature.
patpat sur l'écorce. Toi au moins tu peux contempler le monde à chaque seconde. C'est à la fois un fardeau et une bénédiction. Mais j'aimerais pas être à ta place, petit arbre, j'aimerais pas vivre autant de temps. Ce doit être vraiment fatiguant.Je reprends un peu ma balade, les paysages ne changent pas vraiment, des arbres tous nus sans la moindre gène et la neige en guise de sable qui couvre absolument toutes les plaines.
C'est alors que je cherche des fleurs que je te vois. Ce n'était pas évident de te trouver, j'avoue, j'allais baisser les bras quelques mètres plus loin. À cette époque de l'année, elles hibernent - enfin ce n'est pas prouvé mais moi j'en suis persuadée - du coup voir un pétale coloré c'était un peu comme chercher un épi de blé dans une botte de foin : totalement impossible. Je décide donc de m'asseoir à tes côtés. Tu n'es pas une rose, non, ni même une pensée. Encore moins un bleuet, même si je pense qu'il y a un petit air de ressemblance. Et t'as l'air si bien, si paisible, avec tes yeux clos.
et c'est beau, en fait, parce-que on sait pas ce qui peut se cacher derrière des yeux fermés. Il peut y avoir un cauchemar, le plus grand des tracas, le plus petit des bonheurs. C'est un point d'intérogation gigantesque parce que sans le message que les yeux ont la capacité de donner, on est un peu perturbés. Quelle fleur es-tu ? je demande à la plante-humaine. Il ne fait pas trop froid pour toi ?