Il s'était approché avec les autres, vraiment, il n'avait pas envie d'entendre dans ses oreilles un discours bien pensant sur son comportement. Parce que c'est simple, il n'avait absolument rien fait, il n'en démordrait pas. De toute façon, c'était assez rare qu'il accepte une punition, quelle qu'elle soit, il était beaucoup trop adorable pour être sanctionné, c'était un fait. Et le discours ne manque pas. Elle commençait par Jace, il pouvait comprendre, afin de se débarrasser le plus vite possible de cette tête horripilante. Deux heures de retenue pour lui, franchement, elle était sympa la prof, parce que la torture sur un camarade, c'est pas folichon, le Serpentard s'en sortait plutôt bien. Puis vint son tour, en deuxième, la place du vainqueur, pense-t-il, sans aucune raison. Il ne se souvenait même plus avoir détruit quoi que ce soit, si ce n'était durant l'exercice de pratique. Il lève les yeux au ciel, se retient à la dernière minute d'élever la main et de mimer un fameux "gnagnagna", histoire de dire qu'elle pouvait toujours parler, s'égosiller, tenter de le toucher, il s'en contrefichait, totalement.
Elle les congédie alors. Long soupir de soulagement, il était grand temps que ce cours se termine. En plus, il n'avait pas réussi à ouvrir brillamment une boîte, les futurs cambriolages n'étaient donc décidément pas encore au point. Il lui restait beaucoup de travail. Puis pour une raison qu'il ignore, il tourne la tête tandis que Jace quitte la salle de classe, le regarde, l'observe. Et là c'est le drame, le bougre Vert lui fait un clin d'oeil. Non mais vraiment, il prenait la confiance, l'autre. D'un coup, Arty fulmine, le Serpentard venait clairement de se moquer de lui. C'est-à-dire que lui lancer un terrorim dans la gueule n'avait visiblement pas suffit, il fallait qu'il en rajoute une couche. Le Poufsouffle aurait pu, peut-être, laisser passer, mais là, ce n'était plus possible.
- Il vient de se moquer de moi là ? C'est pas possible je crois qu'il vient de se moquer de moi !Alors d'un geste rageur il s'empare de son sac laissé plus loin et tente de courir derrière le Serpentard, le rattraper, lui casser la gueule, faire quelque chose. Pas de regard en arrière, ni pour ses camarades, ni pour la professeure. Même pas d'au revoir, de toute façon, elle ne le méritait clairement pas. Il passe la porte de la salle de classe, tente de trouver Jace, sans succès. Regard à droite et à gauche. Il grogne et tape du pied par terre.
Puis il se fige, l'heure de la vengeance était fixée de toute façon, De Lanxorre l'avait dit, samedi 14H.
Ou il y avait une autre solution. Désespéré, en colère, il crie au hasard dans le couloir, en espérant que peut-être Jace puisse l'entendre :
- J'm'en fous, j'vais le dire à Aza !Très crédible le gamin, très très crédible.
Arty out