L'automne posait son chant sur cette journée où, l'aurore encore fumante, laissait un soleil entravé par des nuages sans pitié. Tu te baladais sur le rempart de la forteresse, à humer l'air en jetant tes pensées dans ce ciel qui avait troqué son manteau d'étoiles à l'occident pour une parure plus brillante.

Insomnie. Trop de pensées, trop de Chaos, trop de Tourments. Les jours passent et tu regardes ta vie entre tes Ténèbres et ta Lumière. Aucun choix à faire, il était déjà fait. Et IL le savait. Sentant ta marque sur ton avant bras, tu chasses cette étreinte de tes yeux, épouse une dernière fois le levant qui essaye de percer, et, le visage fermé, tu redescends le long de la muraille.

Tu le trouves assis dans le salon, il tient une lettre dont tu ignores jusqu'à l'éclat de la calligraphie. 40 est là aussi. Te souvenant de l'épisode des yeux, tu espères que sa présence est seulement là pour servir le café à cause d'une grève des elfes de maison d'Hollow. Car pour rien au monde tu n'as envie de repartir à l'autre bout du monde en le gagnant comme partenaire.

Mais tu attends, normal, que 67 prenne la parole. Cela reste évasif, tu l'écoutes, ça parle d'un artefact perdu, ça pouvait être intéressant. Il veut que vous y alliez avec lui, évidemment tu acceptes sans rechigner. Tu es toujours prêt à le suivre, à te battre s'il le fallait, et artefact ou non, il valait mieux avoir le cœur net de la véracité de ce genre d'informations.

On avait transplané. Tu observes où vous vous trouvez. Devant, un vieux manoir qui avait l'air de tirer la tronche. Il venait pas d'être bâti celui-là. 67 ouvre la marche, enfin défonce la grille d'entrée plus précisément. Tu le suis, 40 non loin. Il se dirige vers une entrée visible. Tu remarques quelques silhouettes qu'il mentionne. Visiblement vous n'étiez pas les seuls sur place à avoir entendu parler de cet artefact.

Quelques pas de courses, ça promettait des échanges de sortilèges une fois à l'intérieur. 67 entre le premier. 40 ne tarde pas trop. Tu regardes alentours, que les invités mystères ne soient pas trop près. Avant de t'engouffrer également dans ce monde incertain.


Avancée du plateau :

Spoiler:

L'entrée par laquelle il était passée n'avait pas bien supportée le passage du temps. De la poussière se trouvait de partout tandis que le plancher grinçait un peu. Mais cela n'allait pas arrêter Morgan qui était bien décidé à trouver le premier ce pourquoi les Phénix étaient ici. Alors il avança, aussi discrètement qu'il put, oreilles et nez à l'affût. Mais l'odeur de vieux le prenait vivement aux narines. Heureusement que son masque couvrait un peu tout ceci. Il observait de partout, tentant de déceler quelques choses avec le peu de luminosité de la pièce. Des bruits de pas lui firent comprendre que ses collègues étaient entrées à leur tour. Quelques mots d'Izsa résonnèrent à ses oreilles. Un peu plus de compagnie venait d'arriver. Bon, fallait maintenant mettre les bouchées doubles. Premier arrivé, premier servi, askip.

Etrange de voir autant de factions ennemies réunis en un même lieu à une même heure pour un même objectif. Car ce ne pouvait être autrement. Les Aurors n’étant apparemment pas du genre à partir chasser les champignons, et les Phénix préférant chasser du mage noir dès qu’ils en avaient l’occasion. Donc… Cohérence de la situation ? Rien n’était moins sûr. Mais qu’est-ce qui l’était véritablement en ce bas monde, si ce n’est le fait de trouver ce mystérieux artefact pour permettre à l’Ordre Noir de s’en approprier ? Car, évidemment, il n’était absolument pas question de laisser les autres entités s’en emparer. Ce serait eux, rien de moins, rien de plus. Ils ne pouvaient que vaincre : ne sont-ils pas les Justes ? Et le Juste est toujours récompensé pour ses actions, car il les effectue avec son cœur, son âme, ses tripes et sa puissance magique pour un Idéal bien plus grand. Un Idéal qui dépasse de loin tous ces stéréotypes sur pattes, loin de se rendre compte qu’ils dansaient toujours dans des chaînes volontaires.

Mais là n’était pas le moment des grands discours de persuasion. Davantage celui de courir, partir en exploration des lieux, après s’être assuré que personne n’était à leur suite direct.

Plateau:

Niveau discrétion, c’est sûr que l’équipe aurorale n’était pas la meilleure, c’est pas comme si l’un des tiens venait de t’appeler par ton prénom, tu soupires, avant de chuchoter « On cherche ce Purée d’objet et on voit le reste après ». Il était hors de question, dans ton esprit, de laisser quiconque repartir avec cet artefact, encore moins un mangemort ou un phénix.

Pourtant, il a raison, et tu le sais, tu entends les bruits de pas alentours, les mouvements de cape à peine perceptible. Tu imagines, sous les capes, les masques les plus sombres et les plus sanglants. Au loin, tu devines la présence des oiseaux de feu, venus, sans doute, pour chasser cet objet aux propriétés qu’on disait stupéfiante.

A tâtons et dans cette atmosphère lugubre vous progressez à petit pas. L’un d’entre vous, Sean, c’est même arrêté en cours de route. A-t-il repéré quelque chose où chasse-t-il seulement une mouche venue se poser sur sa baguette ? Vu la décrépitude de l’endroit, il était vraisemblable que les insectes soient attirés. Cette idée te retire un léger frisson, les micro-bestioles, très peu pour toi.

Plat'os (non, je ne suis pas une psychorigide du plateau ):