Une journée sombre, une autre, lorsqu'on grimpait dans la tête du jeune homme de Serdaigle. Plusieurs semaines s'étaient passé sans nouvelles de sa bien-aimée, aucun hibou, aucun nouveau communiqué par une amie quelconque, la blonde qui avait tant fait vibrer le coeur d'Ethan ne semblait plus exister, ou était-ce lui qui n'existait plus, pour elle?

Aujourd'hui à l'horaire, outre une pluie d'idées noires, un cours d'enchantement, perspective qui aurait été des plus intéressante si ce dernier n'aurait pas été jumelé avec un cours de divination, la plus inutile des matières de l'école, loin même après la botanique; joindre l'inutile au désagréable, un sacrifice que le jeune homme faisait pour avoir accès à de nouveaux enseignements en sortilèges avec cette Cara, femme bien trop attirante pour qu'on la laisse enseigner à autant d'étudiants en bas âge, et pourtant, c'est exactement ce qu'elle faisait, cours après cours; par chance, le bleu et bronze arrivait normalement à se concentrer sur la matière à l'étude au bout d'un moment. Sa dernière expérience avec miss de Lanxorre n'avait par contre pas été des plus concluantes, et c'était peu dire : le jeune aigle avait le terminé le cours à l'infirmerie, une flèche magique lui ayant transpercé les côtes. Pas qu'il en voulait à la femme aux attraits parfaits, mais il se doutait que la raison pour laquelle il était convoqué plus tôt que les autres dans la salle de cours était pour que la demoiselle puisse s'excuser de ces fâcheux évènements, puisqu'aucune excuse n'avait encore été donnée au jeune homme.

Le levé du lit avait été pénible pour l'étudiant qu'était Ethan; les nuits étaient courtes lorsqu'on les passait à se remémorer les bons moments en compagnie de l'élue de son coeur, et à se demander pourquoi elle nous avait abandonné, pourquoi avait-elle abandonné tout le monde, était-il fautif, lui, dans cette histoire? Seul Alicia détenait les réponses à ces questionnements, et peut-être que l'avenir les ferait parvenir aux oreilles du jeune homme, mais ce dernier n'arrivait que difficilement à attendre ce fameux futur qui ne venait jamais. C'est donc avec peu d'heures de sommeil dans le corps que le bleu avait été faire sa toilette, qu'il négligeait maintenant beaucoup plus que dans le passé, s'étant de toute façon convaincue que rien ne pourrait lui redonner une mine présentable aujourd'hui, alors autant s'épargner le trouble de l'effort, et par le fait même gagner quelques minutes de sommeil en plus. Le brun avait d'ailleurs préparé son sac à bandoulière la veille pour cette même raison, et il n'avait maintenant qu'à l'enfiler sur son épaule avant de quitter le dortoir, habillé dans sa tenue d'école habituelle, à l'exception que celle-ci était maintenant pleine de plis, et que sa cravate était bien mal nouée.

Aucun détour par la grande salle histoire de manger un morceau cette fois, il s'agissait là d'une habitude que l'étudiant avait perdue il y avait plus d'un mois maintenant; n'ayant presque jamais faim, le bleu s'économisait encore un peu de temps pour profiter de son état comateux du matin, bien dans son lit, ne serait-ce que quelques minutes de plus. Les couloirs se faisaient toujours aussi silencieux, tôt avant le levé des étudiants, et si le bleu se sentait maintenant en harmonie avec les pierres constituant la majorité du château, refroidies par la nuit qui se faisait toujours trop fraiche, cette ambiance ne l'aidait pourtant pas à passer émotionnellement au travers de l'épreuve que la vie avait placée devant lui, alors qu'il était laissé une fois de plus à lui-même, cherchant réponses à des questions impossibles et incongrues, s'enfonçant toujours un peu plus dans ce cycle sans fin de la dépression causé par la perte de l'être aimé. Aucun détour n'avait par contre été fait, puisque le bleu avait tout de même la consigne d'arriver avant les autres étudiants, et ce n'est qu'après quelques minutes à se mouvoir dans un château toujours en plein réveil qu'Ethan avait fini par atterrir en face de ce qui serait très certainement sa première salle de cours de la journée.

La porte étant entrouverte, l'aiglon s'était aventuré dans la pièce sans s'annoncer, après-tout, s'il devait arriver aussi tôt, c'est que ce devait être une discussion un peu plus informelle qui l'attendait. Rapide coup d'oeil à la décoration de l'endroit, une fois les pieds passés le seuil de la porte; il s'agissait d'une pièce qui criait "ceci est un cours de divination" dans toutes les directions, alors que ce n'était supposé être qu'à moitié le cas. Ce nouvel enseignant n'avait sans doute pas la galanterie de laisser sa consoeur enseignate choisir la décoration, ou était-ce parce que la première moitié du cours aurait lieu sur la divination, et que les enchantements seraient étudiés seulement après? Si c'était le cas, autant partir tout de suite et revenir en milieu de cours; mais pour l'instant, le Serdaigle avait affaire avec Mlle de Lanxorre... non?

Il n'avait fallu que très peu de temps pour que le jeune homme soit accueilli dans la salle de classe un peu particulière, et qu'il soit invité à passer au fond de la pièce, afin de lui demander de bien vouloir participer à une petite expérience. Tout ce que lui, et quelques autres élèves, auraient à accomplir serait d'entrer dans une des 6 cuves de verre qui se trouvait de ce côté-ci de la pièce, et... attendre bien sagement? Aucun autre détail n'était donné, seulement que les participants n'avaient besoin d'aucun affaire scolaire, même que l'enseignante s'occupait de récolter les baguettes de chacun! Mais qu'est-ce que le bleu et bronze pouvait bien faire d'un cours d'Enchantement où il n'aurait pas besoin de sa baguette? La douce maîtresse des enchantements assura au bleu que l'épreuve serait amusante, et qu'il n'aurait absolument rien à faire. Rien à faire? Ça signifiait donc d'également passer par-dessus la partie du cours consacré à la divination, et ce sans faire perdres de points à sa maison? Pourquoi pas alors.

Parmi le groupe de participants, Ethan avait la joie d'être avec deux personnes du château dont il était plus ou moins proche, Lolly et Elhiya, qu'il avait salué toutes deux d'un petit signe de la main lorsque leur regard s'était finalement croisé. Chacune des deux blondinettes avait une présence rassurante pour le brun, pour des raisons fort différentes en fonction de laquelle il était question. Le jeune homme ne mis pas longtemps pour s'apercevoir que la plupart des 6 participants présents venaient de Serdaigle, probablement la maison la mieux placée pour ne pas participer activement à un cours sans pour autant que leurs notes en soient affectées en bout de ligne, pour autant que le processus de sélection des étudiants avait fait l'objet d'une quelconque réflexion, et non d'un simple tirage au sort.

Première étape : entrer dans une cuve de verre verticale. Chaque étudiant accomplissait la même tâche, tous sans savoir pourquoi, tous sans baguette. Ethan eut un regard inquiet à l'endroit des deux demoiselles qu'il connaissait, une fois entré dans sa propre prison de verre. Il fallait dire que c'était légèrement étroit à l'intérieur, et le manque d'explications sur les évènements à venir laissait libre recours à l'imagination du brun, qui s'aventurait, une fois de plus, dans les recoins les plus inquiets de son esprit. Le petit clin d'oeil lancé par Elhiya n'aida visiblement que pendant très peu de temps le bleu et bronze à se calmer, soit temps que les portes de chaque cuve soient refermés derrière les 6 adolescents, maintenant pris au piège.

Un nouveau regard en direction de la blondinette des verts afin de voir si... mais!? Qu'est-ce que...?! Des goutes d'eau!? Oui... un petit nuage était apparu au sommet de chaque prison de verre, et une pluie s'abattait maintenant sur l'ensemble des étudiants présents. Les cheveux d'Ethan lui tombèrent bien vite sur le visage, ses vêtements lui collèrent lentement à la peau, alors que son corps s'appesantissait de tous ces vêtements mouillés. Les yeux azur du jeune homme se tournèrent instantanément vers les membres du corps enseignant, la baguette de cex derniers encore levé vers les petits nuages de pluie; pas de doute, c'était bien eux les responsables de cette mauvaise blague. Un cours normal d'enchantement, c'est tout ce qu'Ethan souhaitait, et pourtant, ça semblait bien trop demander pour la ravissante demoiselle qu'était Cara, qui se méritait une remarque sarcastique du bleu et bronze pour l'occasion.

-Hey! vous êtes sûr que vos cuves sont bien règlées? Parce que je sens comme une petite fuite dans la plomberie là!

La séduisante enseignante semblait fière de son coup, et il ne fallut que très peu de temps pour que le duo d'adultes repasse de l'autre côté du rideau, laissant ainsi leurs 6 victimes seules, sous une pluie battante qui commençait à s'accumuler lentement au fond de chaque contenant de verre. Visiblement, il ne restait plus qu'à attendre maintenant, dans le froid, l'humidité et l'inconfort, que quelque chose se produise... que ce soit à eux de rentrer en scène, d'une manière ou d'une autre.

Autant de temps passé à être prisonnier d'un espace restreint donnait forcément à réfléchir, puisqu'au final, ils étaient seulement la cible d'une douche forcée, pour l'instant, à la différence que l'eau n'était pas forcément à la température souhaitée, et que la douche se transformait peu à peu en bain, alors que l'eau gagnait en hauteur. Le but visé par les enseignants était probablement de créer une situation où il y avait un de noyade si quelque chose ne se produisait pas à temps, mais quoi? Était-ce quelque chose qu'ils devraient faire, eux les 6 prisonniers? Ou peut-être quelque chose que les autres étudiants, ceux qui allaient réellement participer au cours, devaient faire? Personne n'allait vraiment se noyer, non? Non, bien sûr de que non, il s'agissait de Poudlard après tout, et d'enseignants respectables. Et c'est à ce moment précis que le souvenir du cours de botanique revint à l'esprit d'Ethan, ce cours où chaque élève devait se relayer dans d'immenses pièces complètement envahies par de gargantuesques filets du diable cherchant à capturer et étouffer quiconque passait à proximité. Personne n'était mort dans ce cours, mais ce dernier avait prouvé hors de tout doute à l'étudiant que le bon jugement n'était pas une qualité requise lorsqu'il était question d'embaucher le personnel enseignant de l'école.

Plus le temps passait, et plus la confiance que portait Ethan à l'endroit des deux professeurs s'amenuisait, bientôt chaque étudiant se retrouvait avec de l'eau aux épaules, et aucune attention ne semblait leur être portée. Est-ce qu'on les avait oublié? Est-ce que le cours prenait plus de temps que prévu? Comment se faisait-il que le niveau de l'eau grimpait plus vite dans les cuves des étudiants plus grands, de sorte que tous les 6 participants se retrouvaient les épaules sous l'eau en même temps.  

Quelques minutes de plus et les voilà qui avaient tous le menton sous l'eau, même une fois sur la pointe des pieds, les forcant à se mettre à nager afin de continuer à respirer, tâche particulièrement difficile lorsqu'on est coincé dans une boîte de verre, vêtus de nos habits d'école détrempés. Ethan regardait à droite et à gauche les demoiselles qu'il connaissait, et les autres également par extension, elles allaient mourir, les seules personnes qui avaient un peu d'importance dans cette école pour lui allaient mourir sous ses yeux si quelque chose ne se produisait pas, et vite. Ethan rageait contre les deux enseignants, et bientôt il commença à frapper la paroi de verre de toutes ses forces avec son poing. La vitre tenait malheureusement bon, et le bleu s'essoufflait rapidement, alors que l'eau et la raréfaction de l'air disponible pour respirer jouaient lentement contre lui.

-HEEEEY! ELLES VONT SE NOYER, FAITES QUELQUE CHOSE! Cria-t-il en direction du rideau noir qui les séparait du reste de la salle de cours.

Puis, changeant de tactique, le bleu remonta le plus en surface possible, afin d'avoir la tête hors de l'eau, il s'adossa ensuite à la paroi qui constituait la porte de verre par laquelle il était plus tôt entré dans la cuve. L'aiglon commença à pousser de toutes ses forces, avec ses jambes, sur la paroi de verre qui se trouvait en face de lui, tentant de créer une pression suffisante sur la porte de cette prison pour que celle-ci cède et le libère, lui et toute l'eau accumulé par la même occasion. Il ne suffisait que de pouvoir quitter cette boîte et l'étudiant pourrait tous les sortir de là, ne serait-ce qu'en allant chercher de l'aide. Quelque chose devait forcément être arrivé, une bagarre avait éclaté, Poudlard était attaqué par les mangé morts à nouveau, quelque chose de grave s'était obligatoirement produit et on les avait oublié là. Le bleu et bronze allait se noyer d'une minute à l'autre, ils allaient tous mourir ici s'il ne faisait pas quelque chose, il devait y arriver.

Puis, le rideau bougea devant les yeux ébahis du bleu et bronze, ils étaient sauvés! On ne les avait pas délaissé! Les jambes du brun faiblirent alors sous son propre poids amplifié par son uniforme détrempé, et l'étudiant glissa dans le profond bassin d'eau, devant battre des pieds afin de se sortir de nouveau la tête de l'eau. Ils étaient tous là, devant eux, les vrais étudiants du cours de Miss de Lanxorre et Monsieur Mckinnon; il y avait quelques personnes qu'Ethan reconnaissait au travers de la vitre mouillée, le préfet blond des Gryffondors, l'ancienne préfète de cette même maison, la préfète blonde de Poufsouffle, le jeune homme blond des jaunes également, sa gardienne de but préféré de toute l'école, et le garçon des verts et argent qui aimait bien se faire voir et jouer les séducteurs. Est-ce que leur survie dépendait vraiment des performances de simple étudiants? Et pourquoi l'infirmière de l'école n'était-elle pas présente, au cas où quelque chose tournerait mal?

La situation était loin d'être optimale à cet instant, mais il s'agissait tout de même d'une nette amélioration sur celle d'il y avait deux minutes. Ethan priait pour que quelqu'un se bouge rapidement afin de les sortir de là, et en un seul morceau s'il vous plaît.

Nouveau jour, même éveil.
Nouveau cours, même sommeil.
Nouveau bâillement, même mal de crâne.

Les nuits se faisaient courtes, trop. Les journées, longues, bien trop. Et les plannings scolaires toujours redondants. Les souliers avaient claqué sur le sol gelé du château pour se pointer bien trop tôt devant une porte de salle de classe d’une manière peu aimée : Divination. Les brides d’affection subsistantes pour celui qui l’enseignait ne suffisaient à éveiller enthousiasme et entrain. Un oreiller et un thermos de café aurait été meilleurs compagnons pour offrir une oreille attentive à l’éloge de la lecture des astres, ou celle des lignes de la main. Il faudrait composer de nouveau sans, forcer la paupière à ne pas se fermer et les pensées à ne pas divaguer…

Ne pas se perdre à nouveau.
Ne pas s’oublier à nouveau.
Prétendre encore, et attendre la mort du soleil.

Il semblait bien loin ce moment tant attendu, tellement que l’envie de faire faux bond à la salle de classe se dessinait de plus en plus distinctement. Une seconde qui tombait dans l’attente, le besoin de repartir. Une autre, le pied qui changeait de sens. Encore une autre, la vue d’élèves venant dans son sens. L’hésitation restait mais le geste fanait, car partir alors que les autres s’étaient ramenés ça ne se faisait pas, à ce qu’on disait. Alors elle attendait sagement, somnolente, que le groupe d’étudiants se gonfle à 6. Chiffre magique ? Pas sure… Dans le tas, Fanch le géant barbu à qui elle collait un bisou sur la joue et un sourire endormi. « A va ? ». Puis Lully, la belle blonde des nuits d’oubli, gratifiée d’un effleurement de la pommette avec des bout des lèvres faussement timides, et de la caresse légère du bout de ses doigts avec les siens en souvenirs malicieux. « Le matin te va toujours aussi bien ». Et enfin Ethan, l’aiglon aux tendances émo/dépressives/ « la vie c’est la m*rde » qui devait se contenter d’une salutation par un clin d’œil espiègle à retardement - ayant loupé sa présence de prime abord-.  Référence à pas si longtemps qu’il voulait garder secret. Le Bleu préférait rester discret sur ses frasques diverses et variées, de peur qu’une cravate de Serpentard lui soit soudainement offerte. Ridicule comportement, mais un tant soit peu amusant dans une matinée ennuyante. Les autres, quant à eux, en parfait inconnus écopèrent d’un « Bonjour » global. Sourire de façade, commercial, comme à la boutique.

Convenance sociale et politesse pouvaient bien se restreindre à un simple mot après tout, personne n’en serait lésé. Ce n’était que l’hypocrisie sociétale qui forçait à tendre la main à une personne encore moins utile qu’un mouchoir de papier. Nul besoin de s’y attarder plus longtemps. Nul besoin de patienter plus longtemps non plus, maintenant que le rang des lèves-tôt ne gonflait plus. Le lourd ventail dévoilait un duo d’enseignants pas des plus mal assortis dont le couple arracha un rictus à la blondinette en pénétrant dans la pièce. La suffisance de l’enchantement se mêlait au souhait d’élitisme de la divination, mignon comme tout. La quasi perfection de l’image professorale pour la blondinette, de quoi se vêtir d’un poil de curiosité sur ce qu’ils leur avaient concocté.  Tableau, tables et chaises n’étaient plus à leur place, des grandes cuves se tenaient fièrement. Six. Comme leur nombre. Une fascination pour ce chiffre ou une occupation pour chacun.

Une mise en scène,
Pour les gentilles marionnettes qu’ils étaient,
L’effort était à saluer.

Ou à craindre, vu les paroles glissant hors de la bouche de la brune perchée sur talons. Gracieuse, et altière comme toujours, elle balançait les directives sans explication. Elle et Peter avaient préparé quelque chose différent pour le cours, une chose à laquelle il allait devoir participer. Sans baguette, sans livre de cours, sans affaires autres que leurs propres vêtements. Le sourcil haussé dubitativement avait accompagné le croisement de bras réprobateurs, bien trop inquiète d’avoir pu comprendre ce qui se tramait. Les occupations c’était eux, et ces cages de verres, de jolies prisons dignes de spectacle de magicien pour moldus…  Aucun rapport avec l’enchantement et la divination. A moins que ce soit une idée élaborée de la même façon que chez Lival, un système d’énigme qu’ils trouveraient à force de scruter leurs reflets dans la vitre transparente… Ridicule….

Et il y’avait eu les consignes.
Entrer dans les boites vitrées.
Attendre.

Surprenante pédagogie, à laquelle il était inutile de poser des questions, sauf pour se confronter à un silence irritant. D’un haussement d’épaule, Elhiya avait soupiré, posé son sac contre le mur, laissant sa baguette comme demandé dans la main d’un adulte. De toute façon que faire d’autre ? L’objet de bois lui avait toujours paru gênant en arrivant au château, désormais, la sensation d’être toute nue sans, l’envahissait. Pourquoi être cloitrée entres des murs de verre si le but n’est pas de pouvoir s’en échapper ? Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir de baguette ? Le doute, celui nourri par le manque de confiance en autrui grandissait. Un dernier regard vers Cara et Peter, un faible sourire à leur attention, et la tentative de s’auto-rassurer. Ils étaient loin d’être inconscients comme enseignants, Mc Kinnon en tout cas, ils ne feraient rien de bizarre. Quoi qu’il y’avait cette gamine chez les Serpentard, qui voulait lire l’avenir dans les entrailles de grenouille, elle n’avait pas contaminé Peter au moins. Il n’allait pas s’adonner à un exercice du genre à son tour ? Non… le manque de sommeil parlait tout seul, forcement… il ne fallait pas stresser pour rien… auto-persuasion loupée dans tous les cas…

Une longue inspiration,
Une vrille d’estomac,
Un clin d’œil à Ethan pour le rassurer.

Et les longues chaussettes de coton épais touchaient le sol froid de la grande cuve. Un frisson la parcourut une fraction de seconde. Désagréable. Les mirettes plissées, regardaient les mange-debout installés. Son cerveau avait dû les occulter.  Il y’en avait plusieurs, des spectateurs, ou d’autres participants… Encore plus étrange. Circonspecte, Elhiya patientait tranquillement jusqu’à ce qu’un sortilège, placé au-dessus de sa cuve fasse tomber des gouttelettes d’eau sur sa tête. « Bordel Cara ! » Simple fulmination nourrie de la surprise de se retrouver rapidement trempée de la tête aux pieds, la chemise blanche lui collant à la peau, les mèches de cheveux dorées fusionnant avec le contour de ses joues, et les pieds pataugeant désagréablement dans le début de flaque qui grandissait de plus en plus.

Rager plutôt que paniquer. Une solution comme une autre. Un regard noir lancé aux deux enseignants, les poings serrés, le soupir lourd, espérant que l’exercice se déroulerait rapidement.  Ce n’était pas les insultes qui manquaient au bord de ses lèvres. Mais rien en sortit. Mauvais moment pour ce genre de gamineries... Des coups d’yeux aux autres, en proie à leur nuage météorologique également, tout le monde semblait être logé à la même enseigne. Ethan, coquille sur la tête, semblait avoir retrouvé une capacité de répartie, s’il était possible de prendre sa prise de parole vaine ainsi… Restait plus qu’à comprendre pourquoi une douche forcée devenait nécessaire. Tournant sur elle-même, la blondinette observait contentieusement le système de fermeture de la porte pour réaliser que depuis l’intérieur aucune poignée ou bouton d’ouverture était disponible. Les angles étaient étanchement jointés, quant au « plafond », un simple nuage qui n’arrêtait pas de faire monter le niveau de l’eau.

Des chevilles se noyaient,
Les cuisses suivaient,
Puis un mouvement de l’autre côté :

La salle de classe avait été cachée par un grand rideau noir. Simple détail, à l’heure actuel, pour l’esprit de la gamine trop occupé à maugréer en cherchant comme sortir de là. Il devait y avoir une solution, un « truc » à trouver, sinon rien n’avait de sens, à quoi bon les laisser se perdre de plus en plus dans un liquide glacé ? Les bras croisés, un œil fermé à cause de la pluie, Elhiya essayait d’occulter au mieux la sensation étrange des bas détrempés, de la jupette en train de virevolter seule en suspension et de cette seconde peau de tissus étouffante. Elle n’avait rien contre la pluie, surtout quand elle frappait contre les vitres de son dortoir, mais là, l’élément de vie était en passe de devenir celui qu’elle détestait le plus. Et ce temps… ce temps qui ne semblait pas passer à défaut de la progression de l’eau…. L’attente insupportable de ne savoir quoi faire… Les réflexes privés de leur brindille de bois…. Et l’agacement de plus en plus prenante…. Et cette eau… partout, toujours un peu plus….

Sans jamais s’arrêter...
Sans discontinuer…
Balayant réflexion et espoir…

C’était comme ce soir précis, où la pluie battait les quais de Londres, glaçant la chair, les os et l’esprit. Pas de porte de secours, pas de solution lumineuse, juste le noir, le froid, et le vide. Puis les ombres, comme ce rideau. La coupure nette avec le monde, sans pouvoir, battre des pieds comme maintenant, pour subsister à la surface. Et le rappel, soudain, qu’il suffisait de regarder ailleurs que là où on se dirigeait en premier lieu… Occulter les tambourinements de son cœur dans ses tympans...  Fermer les yeux... Voir plus loin que son bout de nez...  Si le nuage, les vitres, et le loquet de fermeture n’étaient pas ce qu’il fallait voir, alors ce devait être vers ses autres compagnons aquatique ou derrière ce rideau… Forcément… Le regard glissa sur la belle Bleu aux ailes détrempée, le calme semblait encore présent, bien que l’observation attentive offrait cette capture de prunelles azures.  L’image de ses mèches dorées couchées sur un oreiller de nuit s’imposa à son esprit, comme une peur soudaine de ne plus jamais avoir l’occasion de le revoir une nouvelle fois... Ce ne serait pas sans une dernière petite attention alors, les seules dont le manteau de vipère abandonné savait faire. Un peu de buée sur la vitre, d’un souffle bientôt à préserver, un petit cœur souriant dessiné de la pulpe d’un doigt, une bride de réconfort offert dans un gribouillis d’enfant, une pause volée à l’écoulement de l’eau avant de regarder de nouveau vers les possibles détails oubliés...  L’oreille tendue cherchait à son tour à comprendre…

Les bruits étouffés ne lui parvenaient pas, elle n’aurait su dire s’il y’avait quelqu’un d’autre avec Cara et Peter, mais la tête se rapprochant dangereusement du couvercle de sa prison, les prunelles s’étaient mises à fixer l’étoffe de tissus qui obstruait la vue. Si solution il y’avait, elle devait se trouver là, tapit dans l’ombre, attendant de toute évidence le dernier moment pour se manifester. Comme toujours. Patienter, et ne pas paniquer, calmer les battements de cœur s’affolant un peu plus.

Et l’ombre se fana,
Dévoilant élèves,
Et boules de cristal.

Pire scénario possible : faire confiance à un troupeau d’apprentis étudiants pour les sortir de là. Opales grandes ouvertes, souffle coupé par la surprise, la blondinette, battant toujours des jambes pour rester à la surface de l’eau, croisait quelques bouilles connues -quelques adorées, une surtout, quelques méritant des baffes- . S’il fallait parier sur ce beau monde pour sortir de cette prison saine et sauve, ils n’étaient que deux sur qui elle aurait pu se reposer.  « Aurait », si aucune autre alternative ne leur été offerte... Et encore, deux… c’était en débordant d’optimisme comme lui rappelait son retournement d’entrailles douloureux en posant les yeux sur un écusson autre que le sien.

Comme l’asphyxie sur les quais de Londres lui semblait soudainement bien plus douce... Comme les pensées réalistes venaient soudainement frapper à la porte de son esprit…. Les prémices de panique s’abandonnèrent au profit du simple constat que l’air était en train de se raréfier et que si Alexei, présent chez les participants, avait moyen de se venger en faisant pleuvoir deux fois plus, il le ferait forcement…. Idem pour l’autre asiat ‘ chez les Bleus… Elle y verrait là le moyen de regagner un peu une consistance, de suffisance et d’arrogance, la sortant surement enfin de son état de poupée de chiffon désarticulée, brisée qui la poursuivait… Un mal pour un bien très certainement… Travailler l’apnée plutôt que la médicomagie aurait peut-être été plus judicieux au final… L’observation aussi… car sous les iris agacées, les autres étaient placés par deux, devant chaque élève à sauver. Et pour elle, le duo le plus improbable existant... Son cœur ratait un battement, l’apnée s’instaura une fraction de seconde, et l’estomac se vrilla une seconde fois –nouvelle passion de ce dernier de toute évidence- en ayant aucun mal à reconnaitre les mèches dorées de chacun…

L’autre peureux de service qui trouverait le moyen de la raqueter à nouveau s’il arrivait à balancer un sort potable.
Et… Son p’tit loup au sommeil troublé et questions éludées au profit d’insouciance salvatrice.
Un trio de blonds...
L’aspect d’une mauvaise blague...

Un peu d’ombre, un peu de lumière, le tout plongé dans un bocal à êtres aquatiques. Cara ou Peter devait jouer au loto rapidement pour avoir réussi à tirer aussi bien les deux numéros opposés. Irritation et soulagement mêlés. Stupide ascenseur émotionnel à gérer en plus d’une zone d’oxygène se raréfiant... Le sourire en coin de l’amusement amer, avant de passer à l’acceptation de s’en remettre à ses ceux-là, n’avait pu se cacher. La main gauche apposée à plat contre la paroi de verre trempée accompagnait un sourire doux, trop doux, comme à l’accoutumé, dans des salutations au brodé d’or. Réflexe habituel enfin accepté par un esprit qui avait abandonné la découverte d’une quelconque raison valable à cette influence que ce simple regard d’ardoise chinée pouvait exercer sur elle. Le rassurer, c’était bien la seule chose qu’elle concédait à faire depuis son aquarium, alors, les commissures de lèvres se rehaussaient d’une pointe de tendresse supplémentaire. Mais pas trop longtemps. Idéalement.

Un mouvement de tête, pour une rupture visuelle, forçant une communication différente avec le second participant. La main gauche retournait onduler dans l’eau pour conserver un équilibre et les iris accueillait une lueur d’irritation déplacée. Sourcils froncés, index droit posé sur le carreau en direction du Poufsouffle pour découper les contours d’un petit fennec avec les gouttelettes d’eau. Celui-là même qu’elle avait dû récupéré pour lui, car il était incapable de faire face à ses peurs. Et maintenant, elle était dans une cuve d’eau, comme lui sur l’épreuve de Peter, fallait-elle là aussi qu’elle lui prouve qu’elle savait mieux faire que lui ? Il comprendrait parfaitement le défi silencieux balancé pour le motiver. Taper sur la fierté du Jaune était ce qu’il y’avait de plus facile, il partait au quart de tour à la moindre évocation de ses loupés passés.  Le coup de bluff éveillerait ce qu’il faudrait chez le Nordique en toute logique… et puis, même si l’eau réduisait encore l’espace restant pour respirer, la seule personne, de cet amas de sorciers en herbe, en qui elle avait pleinement confiance était devant sa prison d’eau également. De quoi garder son calme en apparence et patienter

L’eau. A la fois vitale et mortel. D’une couleur non-comparable. Sans odeur. Voilà que je suis prisonnier dans une grande boite en verre couverte avec un Meteorribilis Recanto qui fait couler de l’eau dans la boite. Le visage et le cou hors de l’eau pour respirer, mais le corps entièrement dans l’eau. Avec le temps, le sortilège allait remplir la boite entièrement et je n’aurai plus de moyen de respirer.

Un problème ? Oui, assez en fait. Je ne tiens pas vraiment à mourir, comment je me suis retrouvé ici déjà ? Ah oui... Professeur De Lanxorre.

Je ne suis pas habitué à ce qu’on vienne me parler en général, alors venant de professeurs de Poudlard… encore moins.
Comment résister à l’offre de cette personne… On ne peut pas lui dire non, malgré le danger et la possibilité de ressortir avec des habits noyés et froissés à la fin du cours… Enfin, il faudrait déjà ressortir vivant du cours en fait.

Au moins, on nous a autorisés à enlever nos chaussures, c’est sympa ! Mais savoir que ma baguette est entre les mains de quelqu’un d’autre, cela me met mal à l’aise. Je suis seul dans la boite, sans mon furet, sans baguette et… sans chaussures. Ce n’était peut-être pas une bonne idée en fait, même si des camarades sont dans la même situation que moi, j’ai connu des cours plus rassurant à vrai dire.

Et ce rideau. Cet immense rideau en face de nous qui cache une surprise. Surement un tableau avec des instructions à suivre pour sortir de la boite ? Ou alors nos baguettes attachés à quelque chose et l’eau qui continue à monter dans le but de nous affoler ? J’ai bien survécu à un Terrorim du Seigneur des Ténèbres… ce n’est pas cette situation qui me fera perdre mon sang-froid. Enfin… quelle est donc la suite ?

Le rideau qui commence à bouger, surprise ?

Je ne savais pas vraiment ce que je faisais là. Je devais bien avouer, que je ne savais pas vraiment ce que je faisais dans ma vie en ce moment. Seulement, j’étais actuellement dans une boite en verre. Il y a avait de l’eau dedans, beaucoup d’eau. En plus, j’aime la pluie, habituellement je veux dire. Parce que là, la pluie, elle ne m’aime pas, elle fait augmenter le niveau de l’eau dans la boite. Je vais donc finir par mourir noyer. Et le pire dans tout ça, c’est que je ne suis pas le seul. Le temps semblait être long et il y avait devant nous un grand rideau noir. Le niveau de l’eau montait en même temps que mon niveau d’adrénaline.

Élève tranquille qui attend patiemment le moment pendant un long moment. Derrière un rideau, une vitre, dans de l’eau. Je crois bien que je devais compter sur des gens. Je détestait me reposer sur des gens, être complètement dépendant d’eux. Surtout parce qu’après ils considèrent que nous quelque chose à leur rendre. Alors que toi, quand tu les aides, ils t’oublient juste après et sont même prêt à te faire les pire crasses. A croire qu’ils veulent faire disparaître les preuves de leur propre faiblesse. Ou bien leur erreurs, c’est sûrement ça. Mais une erreur enfoui est une erreur qui donnera des fruits. Ça ne sert à rien de la fuir si c’est pour la reproduire plusieurs fois.

Enfin, le niveau montait, l’adrénaline, le stress et la pression de l’air aussi … Vivement que se sois fini, ou que ça commence, je ne sais pas.

Fañch Guivarch rp numéro 131 tw vocabulaire + autre :

Fañch avait été un peu déçu de ne pas avoir été sélectionné pour le cours d’enchantement, malgré le dérapage en fin de cours la séance avec Miss de Lanxore fut fort intéressante et divertissante. C’est lors de ce cours que le géant avait croisé un garçon de sa maison nommé Elius.

“Le positif” : Un type très avenant et gentil.

“Le négatif” : Un c*nnard qui a failli nous buter.

“Le juge”: Une incohérence ambulante.

“Humour” : Un clown plutôt amusant.

“Envie” : Un gars plutôt mignon.

La professeure d’enchantement avait contacté le sorcier fou pour lui demander s'il souhaitait quand même participer au cours d’une autre manière, celui-ci avait accepté sans vraiment hésiter, cependant la prof serpentarde avait donnée une consigne plutôt peu banal : il fallait rester discret et ne pas prévenir les autres élèves.

Fañch et d’autre élèves qui avait été contacté par la femme en partie velane arrivèrent, comme convenue avant le début officielle du cours. Elhiya était parmi ces élèves, c’était une sorcière de la même maison que le breton qui la considérait comme une amie, visiblement elle n’était pas encore tout à fait réveillé, elle vint saluer chaleureusement le barbu d’un bisou sur la joue et lui demanda s’il allait bien

Fañch : Oui ça va, mais je me demande bien pourquoi il fallait rester discret sur notre présence.

La chercheuse en enchantement conduisit les élèves proche de grandes cages en verres, elle récupéra les baguettes de tout le monde et intima au groupe de rentrer chacun dans une des boites transparentes.

“Le négatif” : J’ai pas confiance, je sens venir le coup de p*te a plein nez.

“Le positif” : C’est une professeure, elle doit protéger les élèves donc on risque rien.

“Le juge” : Dans la logique elle ne nous mettrais pas en danger si elle tient à son role de professeur et qu’elle est une personne raisonnable mais d'après ce que nous avons vue pour l’instant, elle a l’aire de n’en avoir rien à faire quand quelqu’un se blesse.

“Envie” : Allez je tranche on y va et puis on verra bien.

Le sorcier à l'âme divisé pénétra dans l’un des cubes de verre, sursaut quand il entendit l’ouverture se refermer par l’action de Miss de Lanxore. Il se retourna un peu inquiet de la situation. Être enfermé n’était en rien une chose agréable mais bon au moins il ne risquait rien du moins c’était le cas avant que tout les élèves ne soit bloqué dans ces geôles transparentes. Une fois le dernier verrouillé dans sa cellule la professeure commença à lancer des sortilèges pour faire tomber la pluie à l'intérieur de ces prisons étanche.

“Le négatif” : Put*in cette catin veut nous crever.

“Le positif” : Mais non elle doit avoir une raison de faire ça.

La panique commençait s’emparer des élèves circonspects tandis que l’eau montait et que la responsable de cette situation disparaissait derrière un rideau.

Une fois l’effet de surprise passé, le sorcier à la psyché instable réagit et frappa le verre de toute ses forces, c’était peine perdu, les parois étaient trop épaisses pour être défoncé à mains nues, le vert et argent commença à hurler pour demander de l’aide mais après quelques essaies qui furent infructueux le géant s'arrêta, ses mains lui faisait déjà mal.

L'eau montait et il fallait commencer à nager le plafond était proche ainsi que la noyade, il n'y avait plus qu'a prier pour que notre geôlière daigne venir nous libérer.

Eros dû à sa curiosité maladive, se retrouva déchargée d’un poids dès que Madame de Lanxorre décida d’enfin retirer le voile qui les séparait de l’inconnu. Elle s’imaginait des monstres humanoïdes, des sirènes peut-être, quelque chose de pas très humain qui pouvait les tuer à tout moment, c’était comme ça qu’elle voyait ce cours après avoir entendu toutes ses rumeurs. Et bien sûr leur professeure qui riait en arrière-plan. Se rappelant de sa déception suite à la découverte du physique très avantageux de la femme par rapport à ce qu’elle s’en faisait, l’adolescente préféra focuser ses pensées sur le voile.

Celui-ci se leva doucement. D’abord elle put apercevoir le bas d’un bocal à l’intérieur translucide. Rapidement elle remarqua qu’il n’y en avait pas qu’un seul mais six. En se levant un peu plus ses yeux s’écarquillèrent, c’était des jambes . Des jambes humaines ? Remontant le long de la paire de jambes dans le bocal qu’elle avait aperçu en premier, Eros, légèrement perdue, fixa longuement l’inconnue qui avait plus l’air gêné devant le regard de quelqu’un sur sa chemise transparente que sur le fait qu’elle allait sûrement mourir noyer. Croisant les bras, l’adolescente la regarda d’un air circonspect.


Contrairement à d’autres qui étaient clairement furieux voire paniqués, la Serdaigle dans la cuve n'avait pas l'air de s'y déplaire. Eros les trouvaient un brin dramatique car si la brune devant elle n’avait pas peur, pourquoi les autres seraient-ils effrayés ? Peut-être était-ce juste pour pousser à bout les autres élèves ? Une mise en scène de la part de De Lanxorre ? L’adolescente grimpa la première sur l’estrade toujours accompagnée d’une certaine indolence, pour se rapprocher de la vitre et tapoter le verre. Ce n’était pas illusion. Bon commencement. Mais elle était toujours certaine que ce n'était qu'une mise en scène et qu'ils ne risquaient rien, elle ne connaissait parmi eux que deux personnes vaguement interpellées en cours.

Trois pas en arrière, la jeune fille essaya de se souvenir d’un des sorts qu’ils avaient choisi et demanda à Phaedra qui était restée en arrière ce qui conviendrait le mieux à la situation. Vu la buée qui commençait à se former sur les parois, elles optèrent pour laisser la bleue de la cuve respirer. Sortant sa baguette, Eros articula mollement un #Apneocapit.

Roulement de tambours:

Le membre 'Eros Shepherd' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé 10 faces' :

Le membre 'Phaedra Elsie' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé 10 faces' :

Le membre 'Élius Askin' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé 10 faces' :

LA d'Élius, sorry not sorry

Au début Eros fut plutôt contente du duo Phaedra et elle-même, ce fut plutôt facile de se répartir les sorts et elles allaient déjà pouvoir sauver leur poisson bleu qui nageait toujours. Mais “il” en décida autrement. Le garçon qu’elle reconnut comme celui qui s’appelait Élius et qui parlait sans cesse à la professeure. Ce petit elfe de maison avait décidé de détourner leur sort pour sa propre cuve qui était maintenant en train de tranquillement se vider sur le sol. L’adolescente grinça des dents et serra sa baguette dans une poigne farouche, la Serdaigle à côté d’elle était stupéfaite. Peut-être qu’elles auraient laissé passer si avec toute son insolence il ne rajouta pas un ordre qui lui donna le mérite de ne faire que les agacer encore plus.

Elle ne cherchait jamais les problèmes, Eros. Jamais au grand jamais elle essayait de créer le conflit stupidement et foncer tête baissée dans le désordre. Et puis il avait piégé Phae et elle était la seule à pouvoir lui faire des coups en douce ! Cherchant son regard aussi bleuté que son blason, l’adolescente put apercevoir l'once d’agacement qui lui criait son autorisation à la vengeance. Au pire elle l’accuserait. Baguette pointée vers Élius, elle essaya de se faire discrète en marmonnant presque un #Calvorio qui atteignit l’autre de plein fouet. Rangeant immédiatement sa baguette Eros se mit tout de suite face à sa propre cuve, faisant mine de chercher une fissure pouvant être utile.