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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Pré-au-Lard ~¤~ :: Rues de Pré-au-Lard :: Les Trois Balais
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En Terrasse / Le Potager
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Kohane W. Underlinden
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En Terrasse / Le Potager
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 16 Aoû - 16:20

La terrasse des 3B a été refaite, réaménagée, repensée. Allez savoir s'il s'agit d'une démarche bio-écolo de la part du staff, un goût réveillé pour la nature ou tout simplement un petit délire entre collègues, mais un potager a pris forme. En mettant les pieds sur cette terrasse, vous remarquerez au premier coup d'oeil des îlots de terre, délimités par de toutes petites palissades de bois, à hauteur de cheville. La terre a été soigneusement préparée, travaillée, nourrie. De ce fait, elle est bonne pour les plantations. Sans produits chimiques ni aucune substance agressive, elle est, paraît-il, également bonne pour les humains. Goûtez, vous verrez.
Dans ces îlots de terre poussent divers fruits et légumes ainsi que des fleurs aux couleurs et aux parfums variés.

Chaque îlot est séparé des autres par une allée pavée et, sur l'allée principale, séparant la terrasse en deux dans sa longueur, l'espace a été pensé plus grand, plus large, afin d'y installer des tables et des chaises de jardin. Vous pourrez donc manger et boire dans cet environnement de nature, contemplant s'épanouir les plantes et leurs couleurs. Vous pourrez même, en attendant que vos commandes n'arrivent, piquer sur ce qui pousse actuellement, le staff ne vous en voudra pas.

Faites attention, cependant, à ne pas marcher sur les îlots de terre, même s'il paraît ne rien y avoir, il est possible que des graines reposent tranquillement, attendant leur heure.
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Re: En Terrasse / Le Potager
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 16 Aoû - 22:37


   
 (Désolée du DP mais pas trop eu le choix pis il paraît qu'on pouvait :mm: )
PV 84
Se passe pendant que les 3B sont fermés au public

 

Chaude soirée d'été. L'atmosphère est encore plus étouffante que les autres jours, avec cette chaleur. Je ne supporte plus la Grande-Bretagne. Ces paysages familiers qui me donnent presque la nausée. Ce macadam londonien que j'aimais tant, autrefois, parcourir. Les 3B, qui étaient lieu de joie et de refuge n'ont plus le même goût au bout de la langue. Même Thermidor, ce petit nid où je me sentais chez moi n'apporte plus de réconfort. Où que j'aille, je me sens lourde. Ce coeur qui bat, trop fort, trop douloureux. La folle envie de partir -presque jamais revenir. Mettre les voiles une bonne fois pour toute. Après tout, qu’est-ce qui me retient encore ? Les Trois Balais. Ce bar où j’ai construit une bonne partie de ma vie. Mais en dehors de lui, pas grand-chose. J’ai perdu tout ce qui me tenait debout, tout ce qui me poussait à avancer. Continuer de marcher dans les mêmes pas du quotidien d’autrefois tout en sachant que ce quotidien ne sera plus jamais pareil m’oppresse.
Tout a disparu.
J’aimerais disparaître, moi aussi.
J’sais pas pour aller où. Mais aller loin. Chercher les terres inconnues, où l’air sera respirable. Où les gens ne ressembleront pas à ceux d’ici. Où leurs rires, leurs sourires, leurs paroles sonneront différent. Chercher les paysages lointains, perdus au milieu de nulle part, pouvoir me fondre dans ce paysage qui n’aura rien d’anglais, ou d’écossais, ou d’occidental.
Je n’en peux plus, de ce monde.
Puisque je suis toujours en vie, je veux vivre du différent. Oublier tout ça. J’vais finir par exploser, sinon. J’ai besoin de reconstruire quelque chose. Attraper de nouveau ma vie à pleines mains. Mais j’peux pas le faire ici. J’arrive pas à voir comment... tout est trop plein de souvenirs auxquels je me raccroche, noyée au milieu de la mer du monde.

Le courant d’air créé par l’ouverture des fenêtres et de la porte menant à la terrasse ne permet pas d’apaiser l’atmosphère pesante, étouffante, du moment.
Qu’est-ce que j’fiche encore ici ?
Il est tard. Il fait nuit. Le bar n’est pas ouvert, fermé pour la période. J’suis seule. Et
Qu’est-ce que j’fiche encore ici ?
J’aurais dû -pu- rentrer.
Han, ironique rire étouffé pour moi-même : rentrer, mais où ? J’aime Thermidor, mais, à chaque fois que j’y reviens, ce n’est qu’un vent froid, silencieux et sombre qui m’accueille. Pourtant, c’était -ou c’est ?- l’endroit où je me sentais le plus chez moi. Malgré tout, j’arrive plus à y vivre comme avant, me réjouir comme avant de retrouver ses murs.
Le besoin de se barrer se fait, chaque jour, de plus en plus pressant.
Je me sens dériver et tomber, tomber,
J’sais plus ce qui m’attend -qui m’attend. Parfois, j’ai l’impression qu’il n’y a personne. Parfois, je me rappelle qu’il y a encore des gens. Comme Lizzie. Oh, Lizzie. Heureusement que tu es là. Elle est de ces visages auxquels je m’accroche désespérément pour ne pas me laisser totalement emporter. Elle a cette force de fascination, cette aura étrange et délicieuse qui me fait me sentir mieux quand je la vois, quand je suis avec elle. Mais dès qu’elle n’est plus, le reste reprend le dessus.
En fait
Je me sens
Abandonnée.

Un poète français n’écrivit-il pas : un seul être vous manque et tout est dépeuplé ?
Oui, grand romantique que cet homme.
Mon cas n’a rien de romantique. Asclépius et moi n’avons jamais entretenu de liens pouvant ressembler à amoureux. Mais, d’une certaine façon, je l’aimais. Parce qu’on était amis. Parce qu’on était alliés. Parce qu’il était toujours là pour moi comme j’étais là pour lui. Il était important, je le savais. Mais on ne se rend compte de la réelle importance d’une personne que lorsqu’on l’a perdue.

Assise à une table de la salle principale, à proximité de la porte menant à la terrasse, je soupire, je tremble légèrement. Je suis fatiguée mais ne dors pas. J’ai les idées lourdes, les cernes et le mal de crâne. Un léger vent -plutôt chaud- vient caresser mon visage sans rien m’apporter.
J’suis là, assise, avec ma tristesse et mon étouffement. Des enveloppes posées devant moi. Des graines à l’intérieur, où j’écris, avec application, à quoi elles correspondent.
Nous avons décidé, avec Lïnwe, de réaménager la terrasse en potager. Avec des tables pour pouvoir manger et boire au milieu des plantes, des légumes, de la nature. Une belle idée, qui me donne un peu de motivation. Même si le cœur n’est plus vraiment là. Néanmoins, j’ai encore la chance d’avoir Lïnwe à mes côtés. Je suis un peu moins seule aux 3B. Beaucoup moins qu’à Thermidor, en tout cas.
Fatiguée, tendue, je soupire une nouvelle fois, étouffe un bâillement en faisant le compte de mes enveloppes. Il faudra bientôt s’atteler à planter ce qui peut l’être. Nous nous sommes occupés de la terre, qui devrait être bonne. Un bon nid douillet pour les plantes à venir.
S’étirer sur sa chaise. La fatigue qui pèse aux épaules. Mais la part d’angoisse empêche des nuits correctes. J’avais cru avoir retrouvé le sommeil à Thermidor. Mais depuis que le chalet est devenu glacial, depuis qu’Asclépius n’est plus là, les nuits redeviennent chaotique.
J’ai peur
Je ne sais pas de quoi, mais
J’ai peur.
J’ai envie de partir. Loin.
Pour fuir cette peur.



Dernière édition par Kohane W. Underlinden le Jeu 30 Jan - 20:22, édité 2 fois
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Re: En Terrasse / Le Potager
Invité, le  Sam 18 Aoû - 2:03

Le Maître avait des yeux partout. Dès qu’il s’agissait des partisans les plus proches, les plus précieux, il fallait agir. Et tu allais agir de la sorte. Des âmes perdues, des cervelles sans cause, sans principe, sans valeur, il y en avait malheureusement beaucoup trop à ton gout. Alors vêtu de ton éternel habit sombre, de ce masque forgé de métal, empli de cicatrices comme l’était ton âme, tu avais marché, longuement. Arpentant les rues des Trois Balais jusque tard dans la nuit, jusqu’à être certain que seule restait la raison de ta visite.

Le bar était fermé, tu le savais, c’était sans doute pour cette raison que tu avais surveillé la partisane, que tu avais veillé à ce qu’aucun autre sorcier ne se trouve dans les parages. La discussion à venir devait l’être entre quatre yeux. Les siens, et les tiens. S’assurer de voir comment elle allait, c’était la mission que t’avais confié le Maître. S’assurer peut-être des idéaux. De la solidité de ses derniers.

De l’extérieur, tu constates, les changements du bar. La terrasse qui prend des airs de jardin avec cette terre retournée, symbole du renouveau. La lumière dans la salle, baignant le tout dans une atmosphère particulière. Et la raison de ta venue, assise à une table. Les pas sont lents, le bruit de la cape qui frôle le sol est discret, quasi imperceptible alors que tu rentres dans la salle principale par la porte laissée ouverte.

Nul doute qu’elle te voit, là, ta silhouette prenant toute l’embrasure de la porte. « Bonsoir Kohane ». Annoncer ton arrivée au travers du masque de métal qui recouvrait ton visage, et s’avancer, encore. Détailler chacune des expressions de la jeune femme, marquer son empreinte dans ta rétine. « L’Ordre Noir vient prendre de vos nouvelles … le Maître s’inquiète pour vous ». Énoncer une vérité, énoncer le fait, la raison de ta venue. Et attendre sa réponse, sa réaction. Aider, peut-être, s’il y en avait le besoin.
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Re: En Terrasse / Le Potager
Kohane W. Underlinden, le  Lun 20 Aoû - 17:59


       

Froissement de nuit, sensation d’une présence tierce qui vient de se glisser dans ma bulle. Ce périmètre qu’analysent en permanence les capteurs internes, attentifs au moindre changement. Vous savez, cette zone que vous vous créez inconsciemment autour de vous ; lorsque vous êtes seul.e, vous considérez que tout ce qui entre dans ce périmètre peut potentiellement avoir un lien avec vous. Alors vous regardez.
Cette attention des bruits extérieurs s’est accrue chez moi avec le départ de Shae. Comme si, à chaque instant, je m’attendais à ce qu’iel ait changé d’avis, qu’iel repasse de nouveau le seuil des 3B, bambins sur les bras. Je connais ce bar par cœur, après dix années passées ici. Je connais ses moindres craquements, bruissements, froissements. La latte un peu plus usée que les autres, le bruit léger et presque imperceptible de la porte sur son ouverture. Je sais entendre lorsque quelqu’un vient.
Comme je suis, à chaque heure, chaque minute qui passe, que ce soit ici ou à Thermidor, dans une impossible attente d’une Libération, la présence qui se glisse sur la pas de la porte me fait aussitôt relever la tête.
Mouvement instinctif, rapide. Non craintif. Mais presque empli d’un espoir fou, qui continue, encore, d’articuler le pantin.

Ce n’est pas Shae.
Ce n’est pas Asclépius -même si je n’aurais trop su ce qu’il ferait ici.
C’est une silhouette anonyme. Masquée.
J’arque un sourcil.
Soupirerais presque de déception.
Pourquoi j’attends encore ? Pourquoi ce cœur palpitant à chaque bruit suspect ? Pourquoi ma vie est-elle tant suspendue au-dessus des choses, comme l’oiseau arrêté en plein vol ?
Je ne dis rien, mes yeux retombent sur les enveloppes tandis que l’autre me salue. Explique les raisons de sa visite. Prendre des nouvelles ? Quelle drôle d’idée. Même si l’autre dit que le Maître s’inquiète pour moi.
Mon regard se lève de nouveau, sur le masque figé dans l’entrée. Venu depuis la terrasse, apparemment. J’espère que l’Ombre a eu la décence de ne pas marcher sur la terre. Mais je lui fais confiance. Après tout, nous vivons en société. On a tous un minimum de tenue.

-S’inquiète, je répète dans un murmure un peu pensif. C’est... euh... gentil ? de sa part.

Ouais, j’sais pas trop comment qualifier ça.
Ni même si c’est la vérité, ce que l’autre raconte. Ou seulement une façon d’entrer en matière. Un peu comme les questions rhétoriques.

-Dire que je vais bien serait mentir. P’t’être même qu’en fait, je vais très mal,
j’ajoute après un temps de réflexion.

En vérité, tout est tellement chaotique dans mon esprit que je ne me suis même pas demandé où je me situais, sur un spectre allant de : je vais bien à je vais superbement très mal. Presque comme si je perdais mes propre sensations. Parfois, j’ai l’impression que ce n’est plus moi, qui vis dans mon corps. Ou alors que rien de tout cela n’est réel. Tellement ça me paraît impossible. Une sorte de déni qui continue de me protéger. Alors même que, dans des éclats de lucidité, je me convaincs que oui, tout est vrai. Alors je m’écroule davantage.

-Mais ça vous intéresse vraiment, tout ça ?

Sourcils en accent circonflexes. Comme si le Masque était venu pour autre chose. Ca me paraît tellement incongru, comme situation. Mais après tout. Pourquoi pas.

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Re: En Terrasse / Le Potager
Invité, le  Jeu 23 Aoû - 22:43

Elle est perdue, pensive, tu le lis sur son visage comme dans un livre ouvert. A force, tu la connais, un peu. Tu sais ses expressions, connais leur signification. Même si elle ne sait pas, même si elle ne voit pas l’étoile qui se cache. Elle répète, puis lance une phrase qui te fait sourire sous ton masque, avant de l’entendre à nouveau s’exprimer. Elle n’allait pas bien, sinon, tu ne serais pas là, le masque sur ton visage. Sinon, l’ordre n’aurait pas été donné. T’es un peu inquiet au final, de la situation dans laquelle elle se retrouvait plongée. Alors tu attends, qu’elle s’exprime parce que le temps n’est pas ton ennemi, parce qu’il lui faut sans doute remettre un peu d’ordre dans ses pensées.

S’ensuit une question rhétorique, de savoir si c’était quelque chose qui t’intéressait réellement ou non. Savoir si l’Ordre s’intéressait réellement à ce genre de question ou non. Un soupire s’extirpe au travers du masque. Bien entendu, tout ceci vous concerner tous, sinon, pourquoi avoir des partisans ? Ils n’étaient pas qu’un outil pour parvenir à votre but, non, ils étaient beaucoup plus que cela, avaient une valeur certaine au sein de l’Ordre Noir. Même s’ils n’avaient pas autant de valeur, à tes yeux du moins, que les autres masqués, ils se trouvaient être des pierres angulaires du changement à venir.

« La santé physique et mentale de nos partisans nous concerne en effet ». Un simple répit, une relâche dans les paroles, avant de poursuivre, doucement. « Vous êtes seule ici, nous le savons, nous tenions à vous rappeler l’importance que vous avez pour l’Ordre, la Cause que vous avez choisi de soutenir pour le bien-être de tous ». Tu te voyais tel un berger, qui ramenait sa brebis égarée au sein du troupeau. Qui lui rappelait son importance au sein d’un Tout nécessaire au changement. C’était ceci, ta mission, tu devais t’assurer qu’elle allait bien. Cela faisait un peu baby-sitter sur les bords, mais tu préférais écarter cette idée pour l’instant.
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Re: En Terrasse / Le Potager
Kohane W. Underlinden, le  Ven 24 Aoû - 17:26


       

Le soupir qui traverse le masque à ma question est bien peu entendu. Trop concentrée que je suis sur la question en elle-même. Parce que si vraiment ça intéresse l’autre ou les autres, qu’importe combien ils sont derrière cette silhouette unique, la réponse vraie est beaucoup plus complexe qu’un ça va ou ça ne va pas.
Comment dire le froid, la peur, l’angoisse, la solitude, le vide et les rêves abolis ? Comment expliquer l’espoir envolé et la flamme qui s’est pris un seau d’eau sur la tête ? Comment parler des des projets avortés et combats réduits en miettes ?
J’entends l’autre répondre que la santé des partisans les concerne.
Les
L’Ombre
et les autres, derrière.
Comme s’ils étaient tous là en une seule personne, à m’observer et j’ai envie de crier, de crier que j’en peux plus de ce monde, de crier que ces gens m’épuisent, tous, le monde me mine, j’veux partir, j’ai l’impression de me faire bouffer heure après heure, j’veux encore sauver ma peau puisque je suis en vie b*rdel, pourquoi je suis en vie, d’abord, pour qui
j’ai tout perdu.

Le masque continue, après un instant en suspend, mettant sur la table le fait que je suis seule, qu’ils le savent et
mes yeux se plissent, comme pour chercher à voir plus loin ou au-delà. Pourquoi faire remarquer ce fait ?
Je suis seule aux Trois Balais.
Comme je suis seule à Thermidor.
Un peu moins seule au bar, cependant, lorsque Lïnwe vient. Mais cela n’empêche pas le froid solitaire de venir souffler à travers les murs. Je le sais. Je le sens.

Mes yeux lâchent le masque lorsque celui-ci achève sa phrase et un ironique rire soufflé du bout des lèvres m’échappe. Pas contre l’autre personnellement. Contre tout. Contre la Vie.
Je me sens fatiguée.
Les nerfs à vif.
Je ne veux plus penser à rien, encore moins à ça. Pourquoi les gens attendent après moi ? Pourquoi, d’une certaine façon, comptent-ils sur moi ? C’est lourd, trop lourd à porter, surtout en ce moment.

-Quelle Cause ? je prononce dans un murmure. Tout s’est fait la malle.

Je veux seulement qu’il revienne

-Ce pour quoi je me battais... ce qui me donnait cet éclat de force de lutter s’est fait la malle.

Je veux seulement qu’il revienne

-J’ai fait une promesse, y’a longtemps. Une promesse pour la Liberté.

Je veux seulement qu’il revienne

-Je me suis battue pour honorer cette promesse. Mais celui à qui je l’ai faite n’est plus. Alors. A quoi ça sert, tout ça ?

Je veux seulement qu’il revienne

-Comment j’peux prétendre vouloir lutter pour le Monde et lui offrir un avenir meilleur ? Je hais le Monde. Comme je hais la Vie ou le Destin, appelez ça comme vous voulez. Je les hais de faire croire sans cesse à du mieux et de faire grignoter des morceaux de bonheur histoire d’entretenir l’Espoir avant de tout retirer.

Je veux seulement

-J’crois plus. En rien.

Il ne reviendra pas

Et, sans le vouloir, les yeux se teintent d’un doux voile qui ne coule pas encore. J’croyais avoir trop pleuré pour pleurer encore.
Je nage ou je coule, je ne sais pas trop.
J’essaie de survivre alors même que je me demande pourquoi je vis encore.
Je ne veux plus Croire. Ca fait trop mal. L’Espoir. Ca fait trop mal. Lorsqu’on tombe. Ca fait trop mal.

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Re: En Terrasse / Le Potager
Invité, le  Dim 26 Aoû - 0:47

Désabusée. Telle une enfant abandonnée qui ne croit plus en rien, qui sait que personne ne sera là pour là, jamais. Ses mots font grincer tes dents, car si elle ne croit plus en la Cause, elle n’est plus digne d’intérêt, plus digne d’entendre les mots juste, ceux qui lui feraient comprendre qu’elle avait, au contraire, tout à continuer. Mais tu comprends. Aussi. Par-delà le masque, par-delà la Cause, il y avait des douleurs plus insupportables que d’autres. L’abandon en faisait partis, tu le savais que trop bien. Alors tu prends le temps, un peu. D’expliquer. De ramener à toi la brebis qui s’égare.

« Vous savez, Miss, l’espoir n’appartient qu’à ceux qui le crée. C’est à vous de l’entretenir, d’offrir cette perceptive aux autres sorciers et sorcières. C’est sans doute ici que votre destin se trouve, que vos promesses doivent se faire». Une pause. La verve n’était pas aisée, ce n’était pas ta partie préférée, il fallait l’admettre. Mais qu’importe, parfois il fallait trouver les bons mots, connaitre les bonnes phrases. Et Kohane t’échappait un peu en ce sens.

« Parfois, vous regardez les étoiles sans savoir pourquoi vous êtes dessous, n’est-ce pas ? Il faut savoir, de temps à autre, s’oublier, oublier qui nous sommes, pour ne voir que ce que nous pouvons réussir. Et c’est en cela, Miss, que nous vous faisons confiance ». Regarder plus que voir, pour savoir ce qu’elle avait dans les entrailles, ce qui la gouvernait à ce point, ce qui la détruisait peu à peu. Devenir quelque chose auquel elle puisse se raccrocher, mais davantage encore, la rattacher à cette Cause qui t’était si chère.
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Re: En Terrasse / Le Potager
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 30 Aoû - 15:54


Croire, c’est qui fait avancer beaucoup de monde. Croire en quelque chose. Ou quelqu’un.
Mais comment fait-on quand on a passé sa vie à Croire et être déçue ? Quand on a toujours cru trouver du mieux et pouvoir s’accrocher à quelqu’un, à quelque chose avant que tout ne dérape -une nouvelle fois.
On dit que ce qui ne tue pas nous rend plus fort.
Avant, moi aussi, je réfléchissais comme ça. J’essayais d’aller de l’avant, continuer de gravir la montagne. J’y Croyais.
Mais.
D’échec en échec, le fil s’étiole. La volonté s’affaisse. Quoi que je fasse. Rien ne tient. Tout craque. Même ce que je croyais inébranlable.
Evidemment, rien n’est jamais parfaitement stable, dans la vie. Mais, justement, je voulais y croire. J’y ai cru. Comme les autres fois, j’ai été déçue.

Geste discret, essuyer les larmes qui pointent. Alors que l’autre reprend la parole. Je comprends que le masque n’a pas l’intention de partir. Pas encore.
Alors, tandis qu’il parle, que je l’écoute, je me lève de ma chaise. Finis par fermer les fenêtres d’un coup de baguette, tirer les volets.
Le bar occulte sa lumière à l’extérieur.
Seule la porte menant à la terrasse reste ouverte. Celle-là même où se dresse l’Ombre. Finir par chercher l’obscurité, j’espère que ça ne dérangera pas l’autre, je ne lui pose même pas la question : aller éteindre la lumière, laisser la lueur extérieure baigner quelque peu la salle depuis la terrasse.
Je ne me rassois pas, me tourne seulement vers le masque, instant de silence.

-J’ai l’impression d’avoir passé mon temps à faire des promesses. Avoir tout fait, tout ce que je pouvais pour les honorer. Et, d’une manière ou d’une autre, elles ont été balayées.

Avec Leo aussi, on s’était promis. A mi-voix ou même silencieusement. D’affronter ensemble nos démons, ces monstres enfouis dans le placard dont nous n’osions pas parler à l’autre. Dans ses bras, j’avais cru qu’on serait plus forts. Qu’on irait plus loin. Ensemble.
Puis.
La promesse a fondu, comme une glace au soleil. Dans sa folie et dans ma peur, nous l’avons piétinée.

-J’ai échoué. Sur toute la ligne.

Frémissement du cœur, sentiment que je n’avais presque jamais expérimenté : la perte de confiance en soi. Je n’ai jamais eu cette sensation. Enfant, j’étais banale. Mais j’étais aimée et je n’ai jamais eu l’impression de n’être rien, d’être une incapable. Au contraire, les petites choses que je faisais, je les réussissais. A l’école, j’étais toute aussi banale. J’avais de bons résultats sans exceller. Pas de quoi avoir la grosse tête mais pas de quoi se sentir nulle non plus. La Vie m’a appris que je savais me défendre, que je pouvais combattre, que la flamme au fond de moi était là, vivace, enthousiaste. Bien sûr, il y a eu les peines et les larmes, parfois. Mais j’ai toujours su relever la tête et n’ai jamais perdu cette confiance. Je n’ai jamais eu l’impression d’avoir autant échoué qu’aujourd’hui. Même mon mariage, ne s’est pas avéré être un échec. Enfin. Jusqu’à maintenant.

-J’sais pas c’que vous pensez de moi. Pourquoi vous me faites confiance. Mais quand je regarde où j’ai abouti, là, maintenant, je n’arrive pas à voir des réussites.

Je finis par m’appuyer contre le mur, à l’opposé du masque. Le regarder de loin.

-J’avais fini par croire avoir réussi quelque chose, avoir réussi à trouver un équilibre dans ma vie. Y’avait vous, d’un côté, y’avait les Trois Balais, y’avait quelques visages souriants et amicaux, y’avait Asclépius et un univers familial. Je pensais pas qu’en modifiant une toute petite chose de cet équilibre, je pouvais m’écrouler ainsi.

Vague silence.
Les yeux quittent le masque pour voguer dans l’obscurité de la pièce.

-Peut-être qu’en fait, je suis trop faible ?

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Re: En Terrasse / Le Potager
Invité, le  Jeu 6 Sep - 23:24

Des larmes qui s’écoulent sur le visage de la sorcière. Aucun mot de réconfort qui ne traverse le masque. Tu n’es pas là pour les sentiments, même si tu ne restes pas insensible à sa douleur, tu ne te permets aucun écart de conduite. Tu observes juste sa détresse dans un silence quasi religieux. Ne pas succomber aux portes de cette main tendue, dans le noir, dans l’espoir. Dans cette familiarité qui ne te caractérise pas. N’être qu’un nouvel être de passage, une nouvelle route sur laquelle elle peut rejoindre la Cause.

Ses paroles s’envolent, cherchent un écho au creux de tes mots, mais tu restes toujours silence. Masque non de marbre mais de fer, qui s’empare du silence pour torturer, pour tuer. Pour chasser les idées qui dévastaient la sorcière qui, pour un temps, s’était éloignée, s’était adossé le long d’un mur de l’établissement. Détaillant sa silhouette au loin, comme si tu représentais un danger potentiellement mortel. C’était vrai. Elle était Icare et tu étais le Soleil, capable de la guider, de l’aider à retrouver cette confiance en elle. Qui lui permettrait peut-être de retrouver son utilité au sein de la Cause.

« Il ne s’agit pas de faiblesse, Miss, juste de lacune ». Une main tendue dans la nuit, dans l’Ombre, dans l’embrasure de cette porte, une main gantée, mais une main tout de même. Prête à aider. « Accrochez-vous à nous Miss, cessez vos promesses, qu’elles soient pour vous ou pour les autres. Permettez-vous l’échec, mais relevez-vous. Vous êtes plus forte que tout ceci. » C’était une réalité dont tu étais certain. Il fallait qu’elle en soit persuadée elle aussi, sinon l’Ordre la laisserait sur le bas-côté. Vous n’aviez que peu de temps pour les sentiments, pourtant tu étais certain qu’avec elle, il y avait moyen d’aller plus loin.
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Re: En Terrasse / Le Potager
Kohane W. Underlinden, le  Ven 21 Sep - 13:24


       

Silence.
La Nature et les Etres se taisaient, en écoutant Orphée déplorer sa belle Eurydice.
Mais là, il n’y a que le Masque qui se tait.
Je ne suis pas Orphée, pas cette fois. Je n’ai pas de divinité à implorer pour réussir à retrouver mon âme, mon cœur, ma part manquante. Je n’ai que la vie à blâmer pour ce qu’elle fait. Ou je n’ai qu’à me taire en cherchant seulement à voir plus loin, le nœud qui, enfin, se dénouera.
Silence, encore.
Je ne comprends pas les figures mythiques qui se sentent ce besoin de chanter pour extérioriser leur peine. Moi, je préférerais crier. Ca épuise ou ça soulage. Moi, je préférerais pleurer. Parce qu’on pleure jusqu’à fatigue, parce qu’après, on finit par s’endormir, lavé.e dans ses larmes. C’est ce qu’Asclépius m’a dit, une fois, il y a des années. Sur l’importance de pleurer.

Le silence se rompt, non par un accord de lyre mais par quelques mots. Puis la monotonie du tableau se brise à son tour par le mouvement d’en face. Le mouvement dans le noir, que je perçois grâce à la lueur extérieure, apportée par la porte de la terrasse.
C’est une main qui s’avance.
Tandis que les mots continuent de couler, la voix légèrement étouffée par le masque.
Apprendre à recevoir les coups, tomber, mais, toujours, se relever. C’est une philosophie qui peut paraître bien étrange dans un monde étriqué où tout doit est perfection et où nul échec n’est toléré. Un monde d’apparence où chaque faux pas est fusillé du regard et où être fort.e en toute circonstance est un atout plus qu’utile -indispensable. Philosophie bien étrange mais non dénuée de bon sens. Parce qu’il est évident que personne ne peut être fort.e tout le temps. Mais qu’il faut, néanmoins, savoir avancer.

Alors j’avance.
Non métaphoriquement. Mais physiquement. Dans cet espace géographique que représente le bar. Au milieu de ses îlots immobiles de tables et de chaises. Le tout plongé dans une semi-obscurité presque soporifique.
Je finis par traverser la salle dans l’autre sens, pour revenir au point de départ.

-Je crois... que j’ai besoin de vacances. D’un peu de temps. Pour apprendre comment se relever. Et manger le manque jusqu’à ce qu’il fasse moins mal.

Un regard silencieux pour la main gantée. Avant que je ne finisse par la saisir doucement dans la mienne.

-Je reviendrai.

Ce n’est pas une question. Ni même une affirmation qui attend débat.
Juste deux mots. Sûrs d’eux.
Un jour, je reviendrai. Je ne promets pas. J’arrête mes promesses. L’autre m’a dit. D’arrêter de promettre. Mais c’est comme une voix au fond de moi qui le murmure. Il faut panser les blessures dans le silence, combler le manque dans les cris, évacuer la tristesse dans les larmes, trouver le repos dans le sommeil lourd sans rêves. Après tout ça. Je reviendrai.
Lâchant la main de l’autre, je finis par me glisser entre sa silhouette et l’encadrement de la prote. Regarder la terrasse nouvelle qui s’étend à mes pieds. Sous une voûte étoilée.



On a échappé au pire Ange :
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Re: En Terrasse / Le Potager
Invité, le  Dim 23 Sep - 0:44

Il y a une sorte d’appréhension, d’attente. De tension. Ta main gantée est ainsi tendue, va-t-elle la saisir ou la laisser passer ? Dans le premier cas, cela signifierait beaucoup. La confiance accordée, déjà mais aussi l’exactitude de ta pensée sur ce qu’elle était réellement, elle, avec ses forces et ses faiblesses. Les dernières devaient peu à peu se gommer au profit des premières, peu à peu, pas après pas. Et d’ailleurs, ses pas à elle se rapprochent, ses mots parviennent à tes oreilles. Elle indique qu’elle a besoin de vacances, et sous ton masque le sourire s’esquisse, doucement. Du temps, bien sûr qu’il lui en faudra, il faut toujours du temps pour cicatriser les plaies. Pour les panser.

Sa main se saisit de la tienne. Tu l’enserre, un peu, les doigts la serrent, beaucoup. Et deux mots qui sonnent comme une promesse. Pas à toi, non, ni à l’Ordre. Plutôt, à elle-même. Une mise au défi plus qu’une promesse. C’est ainsi qu’elle devait avancer. Sa silhouette s’extirpe, entre l’embrasure de la porte et l’Ombre que tu représentes. Elle s’enfuit sur la terrasse, dans la nuit. Le passage de la porte, comme le début d’une nouvelle ère, toute une symbolique. D’ailleurs, tu ne restes pas là, tu t’écartes, quelques peu. Prenant garde à ne pas écraser la terre fraîchement retournée.

Ne pas écraser les jeunes pousses. Au contraire, les arroser, les chérir, pour qu’elles croissent, qu’elles s’agrandissent, qu’elles deviennent fortes, puissantes. Prêtes à servir la Cause. C’était ainsi que les jeunes âmes étaient perçues sous ton masque de fer. C’était ainsi que Kohane était perçue depuis toujours pour toi. Tu ne le niais pas, il y avait cette part, sous le Masque Cicatriciel, qui permettait de voir autre chose en cette âme égarée. Tu étais content, quelque part, de sortir. De vous aérer. Tu avais peur, un peu, qu’elle termine par vous noyer sous le flot incontrôlé et incontrôlable de ses larmes. Ce n’était pas le but de la visite, loin de là.

« Je suis heureux de l’apprendre Miss, et je ne demande qu’à vous revoir ». Un mouvement de cape, qui s’éloigne, un peu. Mais reste à distance raisonnable. A quelques mots d’un renouveau, à quelque pas d’une nouvelle ère. « Soyez certaine de notre soutien ». Le demi-tour est perceptible, par le mouvement de la cape sur les talons. « Quatre-vingt-quatre ». Un matricule laissé sur la peau, qui glisse sur la langue, qui s’extirpe sans difficulté, comme une évidence. Comme pour lui rappeler un quelque chose à quoi s’accrocher. « Je ne doute pas que vous trouverez comment nous joindre si le besoin s’en fait sentir … sachez que nous veillons, non loin ». Attendant le moment où elle serait prête, à accomplir des choses, à agrandir cette Cause que vous portiez dans vos cœurs.
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Re: En Terrasse / Le Potager
Kohane W. Underlinden, le  Mer 10 Oct - 16:13


C'est un mouvement de ballet. Avancer, tendre le corps, tendre le bras, saisir la main de l'autre, sentir les doigts enserrer, ramener le corps, aller de l'avant, vers le dehors, vers l'extérieur, peut-être une sortie de scène ?
C'est le ciel empli de nuit et d'une délicate lune qui vient nous cueillir sur le pas de la porte. J'observe en silence les nouveaux aménagements, la terre fraîchement retournée, les allées où seront disposées les tables et chaises. Un environnement de nature dans un lieu urbain. Le bonheur de retrouver la terre-mère, les légumes et le vert des feuilles.
Je sens l'autre sur le départ. Je crois que nous nous sommes tout dit. Il donne d'ailleurs une petite phrase de conclusion avant de s'éloigner dans un mouvement de cape. Silhouette noire sur un noir plus clair de soir.
Je ne dis rien et l'observe ou observe au-delà, les frémissements de l'air.
Et il s'arrête, après quelques pas à peine, léger demi-tour, assurance d'un soutien. Je crois qu'il n'y a rien à répondre, en tout cas, les mots ne sortent pas et c'est hochement de tête qui accompagne la déclaration. Suivi d'un maigre sourire plongé dans la pénombre en entendant le matricule. Comme une identité -seconde identité. Et laquelle prévaut sur l'autre ? L'une sert à se cacher, l'autre à s'exprimer, mais pas forcément dans le sens auquel on peut penser.
Je crois par exemple qu'il était plus facile à Leo de s'exprimer derrière son masque que sans. Il se fuyait tellement au quotidien... Alors que le masque m'a parlé de choses qu'il n'avait jamais dites -ou que je n'aurais pas écoutées. Comme sa paternité.

Quatre-vingt-quatre, donc.
J'enregistre mentalement l'information. Ne sais pas si elle sera importante. Mais je retiens.
Quatre-vingt-quatre.
C'est un huit et un quatre.
Un huit, symbole de courage, de réussite matérielle. Un quatre, rigueur, sérieux.
Je ne sais pas si ce sont réellement des qualificatifs qui vont au masque. Mais peut-être y a-t-il une part de vérité derrière la numérologie ?
Nouveau hochement de tête de ma part, lorsque l'Ombre évoque le fait qu'ils veillent. Je le sais. C'est le propre des Ombres. Se glisser n'importe où, sans qu'on s'en aperçoive. Et observer. En silence.

L'air est chaud dans les poumons.
Lourd.
Chargé d'un pays qui m'étouffe.
Je ferme les paupières quelques secondes -l'envie soudaine de prendre mon envol et courir loin, loin, à l'autre bout du monde.
Lorsque je rouvre les yeux, je fais, machinalement, un signe de main à l'Ombre. Un au revoir muet.
J'ai dit que je reviendrai.
Je reviendrai.
Mais pour l'heure
J'ai besoin, surtout, de fuir, encore une fois, fuir pour mieux me retrouver. Et c'est ce que je vais faire. Pour un temps.
Partir



[Fin du RP
Merci pour tout ♥]
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Re: En Terrasse / Le Potager
Invité, le  Sam 1 Déc - 13:17

Aux Trois Balaies Il n'y a pas que les boissons qui sont chaudes !
Feat Arty Wildsmith



Ne me demandez pas ce que je suis venu foutre à Préaulard, je n’en suis même pas sur moi-même. En gros disons que pendant mon voyage autour du monde j’étais allé voir les accromantules à Bornéo et je crois que me souvenir qu’une colonie existe, ou existait encore dans la forêt interdite. Même si le seigneur des ténèbres les en avait délogé pendant la grande guerre on ne sait pas si après elles y sont retournées ou non. Et disons que je nourris pour petit projet d’aller vérifier par moi-même prochainement. Mais avant ça je suis venue faire des repérages à Préaulard pour voir s’il avait un endroit où je pourrais squatter pendant ce petit séjour en Ecosse. Dans le pire des cas je pourrais toujours camper dans la forêt au pire, ce n’est pas ça qui m’effraie. Curieusement les bêtes sauvages me rebutent bien moins que les êtres humains mais bref passons …

Préaulard étant vraiment un minuscule patelin c’est tout naturellement que je finis par passer devant l’auberge des trois balaies. Je ne pus m’empêcher de remarquer que l’endroit avait changé depuis ma scolarité ? Je ne me souvenais pas de cette terrasse et de ce potager … Mais bon puisque je suis là autant en profiter ! Je peux bien m’accorder une petite pause le temps d’une boisson.

Je prenais donc place sur la terrasse dehors. L’avantage et qu’étant en plein mois de novembre la terrasse est pour ainsi dire vide à cause du froid mais personnellement ça ne me dérange pas. Et de toute façon je ne tiens pas à me mêler à la foule qu’il doit y avoir à l’intérieur.

Je patientais donc que quelqu’un vienne prendre ma commande tout en feuilletant un carnet où étaient retranscris des notes personnelles ainsi que plusieurs croquis d’araignées géantes.
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Re: En Terrasse / Le Potager
Artemis Wildsmith, le  Ven 7 Déc - 21:58

Commande
Alexandre Sidh



C'était pour sa pomme. Bien évidemment, bizutage du nouveau gérant oblige, il y était tout à fait forcé. il avait eu beau grogner, marmonner des jurons entre ses crocs dissimulés, il devait bien se rendre à l'évidence. C'était ça aussi la gérance, une histoire de montrer l'exemple à ses simples employés encore élèves. Puis aussi, voulait-il qu'ils attrapent rhumes et toux ? Absolument que nenni de non. Cela signifierait plus de travail à sa charge s'ils étaient obligés de se lover dans les couvertures grattantes de Poudlard avec une bouillotte. Alors il avait frotté son tablier, soufflé pour prendre son courage à deux mains. Il espérait, tout de même, bondir sur la terrasse, parler à la dixième vitesse pour prendre la commande et revenir près du feu de cheminée des Trois Balais. Peut-être même qu'il ne ferait pas de phrases, juste des mots pour ne pas engendrer conversation ennuyante avec un inconnu qu'il ne voulait pas tellement connaître. Il l'avait vu de loin, débarquer tout brillant tout neuf pour se diriger vers l'extérieur, le client était seul, il n'avait donc aucun interlocuteur pour raconter les aléas de sa vie. Arty avait compris maintenant que dans la plupart de ces agaçantes situations, c'était au serveur de se montrer affable. La barbe. Il aurait dû de suite lui sauter dessus, barrer la porte qui menait à la terrasse, lui préciser que non, il faisait bien trop froid, qu'il devait rester à l'intérieur, bien mieux.
Mais non, il l'avait laissé filer entre ses doigts de gérant pour aller profiter de l'air frais de la saison pré-hivernale. Alors le voilà maintenant qui inspire inspire inspire avant de franchir le funeste encadrement. Il n'avait pas pris la peine de revêtir laine et écharpe avant d'être recouvert par les picotements désagréables du froid. Il ne pensait pas en avoir pour longtemps. Il sautille, rapidement vivement à travers les désertiques tables de la terrasse pour parvenir jusqu'au client courageux. Monsieur ? Qu'est-ce qu'il devait dire d'autre, la langue s'ébroue de fraîcheur, il a oublié, même un salut poli ne franchit pas les lèvres qui déjà son couvertes de givres - hyperboles bien entendu, le célèbre côté exagérateur du Wildsmith. J'vous sers quelque chose ? Il continue de sautiller sur place, garder une certaine circulation de la chaleur essentielle pour ne pas devenir une victime de Mister Freeze.
Mais puisqu'il s'agit tout de même d'Arty Wildsmith, la curiosité se fait plus brûlante que le désir de rentrer se réfugier à l'intérieur. Pourquoi vous vous êtes installé là ? Qui dit curiosité dit manque de tact, bien sûr évidemment.
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Re: En Terrasse / Le Potager
Invité, le  Dim 9 Déc - 14:15

Je fus sorti de mes pensées et surtout de la relecture de mon carnet par l’interpellation d’un jeune homme.

_ Monsieur ? J'vous sers quelque chose ?

Je décrochais les yeux de mon petit ouvrage pour jeter un regard à ce qui devait être un serveur. Visiblement il est à peu près dans la même tranche d’âge que moi mais un peu petit physiquement j’ai l’impression. En tout cas la première chose qu’on remarque chez lui c’est ces cheveux bouclés. Ce genre de crinière m’a toujours fasciné. Quand j’en vois j’ai souvent envie de les tripoter comme un chat joue avec sa pelote de laine. Les caresser, les déformer et tester leur capacité à retrouver leur forme initiale. Mais bon là tout de suite je vais me retenir quand même … Je me contentais de lui répondre en affichant un sourire avenant.

_ Bonjours je vais prendre un thé noir s’il vous plaît.

Je m’apprêtais à replonger dans mon occupation quand il me posa une autre question.

_ Pourquoi vous vous êtes installé là ?

Là pour le coup je ne pus m’empêcher de le dévisager avec un mouvement de sourcil en pointe. En même temps qu’est-ce que vous voulez répondre à ce genre de question posée ainsi ? Qu’est-ce qu’il sous-entend par-là ? Que la terrasse est fermée ou interdite aux consommateurs ? Je me contentais donc de lui répondre simplement par une autre question.

_ Pourquoi ? Je ne suis pas censé être ici ?
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