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La salle des objets cachés
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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Mer 22 Juil - 13:41

Gohan contempla Tia pendant qu'elle était absorbé dans ses pensées en regardant dans le miroir...

Gohan ne rigola point quand la jeune fille versa des larmes qu'elle tentait tant bien que mal de contenir. Il fut même touché...Elle semblait sur le point d'exploser... aussi Gohan pensa que ce n'était pas encore le moment de réapparaitre devant elle car il distingua de la colère dans ses yeux...

Avec la chance qu'il avait, elle allait encore s'énerver après lui !!

- Gohan Fox. J’ai compris ce que tu viens de faire. Pauvre type !! Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de me faire subir ?! Lâche, tu me dégoûtes. Montre-toi, oh oui viens, que je te fasse payer…


Et voilà ! Il s'éloigna d'elle, plaça sa baguette contre son cou et, grâce au sort #Sonorus, amplifia sa voix afin de la faire résonner dans la salle pour empêcher sa détection.

- Le miroir du Rised, comme tu l'as reconnu, ne nous montre rien d'autre que le désir le plus profond, le plus cher, que nous ayons au fond de notre coeur. Je ne sais pas ce que tu y as vu et cela ne regarde que toi, c'est TON désir. Mais ce miroir ne peut nous apporter ni la connaissance, ni la vérité. Des hommes ont dépéri ou sont devenus fous en contemplant ce qu'ils voyaient, car ils ne savaient pas si ce que le miroir leur montrait était réel, ou même possible. Il s'avança afin de se placer dans le champ de vision de Tia... Grâce à moi, tu as pu voir ce que beaucoup passent leur vie à chercher, ce que tu as au fond de toi, ce que tu vaux ou ne vaux pas... Maintenant tu as pleinement conscience de toi-même et tu me traites de lâche...

Il mit fin à son sort de désillusion et la regarda droit dans les yeux :

- Alors si tu veux... je suis un lâche ! Fais le moi payer alors... ou assumes ce que tu y as vu et va de l'avant !!


Il posa sa baguette sur le sol devant lui, toujours en regardant sa camarade dans les yeux :

- Si tu n'assumes pas et/ou ne comprends pas, j'en suis vraiment désolé pour toi... Il était sincère dans ses propos... Et je sens que tu veux te défouler sur moi alors vas-y !!! Je ne me défendrai pas cette fois...

Il attendit, afin de savoir si Tia frapperait sans scrupule un homme désarmé ou si elle se rendrait compte que la colère qu'elle éprouvait contre lui était en fait une colère contre elle-même...
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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Dim 26 Juil - 15:26

Le blond ne se montra pas, ce qui ne fit que dégoûter la Gryffon. Elle sursauta lorsqu’une voix, la même qui lui avait chuchoté de regarder dans le miroir et qu’elle identifiait à présent comme celle de son camarade, amplifié par un sort, s’éleva avec détermination dans la Salle.
Les propos la firent tiquer.

Le miroir du Riséd, comme tu l'as reconnu, ne nous montre rien d'autre que le désir le plus profond, le plus cher, que nous ayons au fond de notre cœur. Je ne sais pas ce que tu y as vu et cela ne regarde que toi, c'est TON désir. Mais ce miroir ne peut nous apporter ni la connaissance, ni la vérité. Des hommes ont dépéri ou sont devenus fous en contemplant ce qu'ils voyaient, car ils ne savaient pas si ce que le miroir leur montrait était réel, ou même possible. Grâce à moi, tu as pu voir ce que beaucoup passent leur vie à chercher, ce que tu as au fond de toi, ce que tu vaux ou ne vaut pas... Maintenant tu as pleinement conscience de toi-même et tu me traites de lâche...

Tout au long de cette tirade, Tia ne se rendit pas compte que son interlocuteur s’approchait à nouveau d’elle. Bien qu’il était en train de faire son intéressant en expliquant ce qu’il savait sur le miroir, elle crut déceler quelque chose de plus profond dans la voix du Gryffon. La dernière phrase l’interpella. La colère qu’elle ressentait semblait transplaner vers le Gohan. Elle comprit qu’il voulait lui faire prendre conscience de quelque chose, qu’elle n’avait jamais vraiment réussit à saisir. Elle n’eut pourtant pas le temps de répliquer tout en réfléchissant à ce qu’il venait de dire, car le Gryffon apparut brusquement devant elle, la regardant avec une intensité qui lui fit un nœud à l’estomac.
Son esprit était confus. Comment devait-elle réagir ?

- Alors si tu veux... Je suis un lâche ! Fais le moi payer alors... Ou assumes ce que tu y as vu et va de l'avant !! Si tu n'assumes pas et/ou ne comprends pas, j'en suis vraiment désolé pour toi... Et je sens que tu veux te défouler sur moi alors vas-y !!! Je ne me défendrai pas cette fois...

Il la provoquait. Il savait qu’à n’importe quel moment elle était capable de venir le frapper, encore et toujours afin de faire taire cette arrogance qu’elle ne supportait pas. Etait-ce vraiment de l’arrogance ? Pour une fois, Tia n’en vit aucune dans sa voix. Il avait du bon sens. Il avait une lucidité qu’elle n’arrivait pas à comprendre. Ça la troublait. Une pensée lui fit froncer les sourcils. Quelle avait été la vraie nature de leur relation pendant toutes ces années, pour qu’il essaye soudainement de lui ouvrir les yeux ? Maintenant, ce n’était pas seulement de l’adversité. Ou peut-être n’étais-ce qu’une façade. Elle se rendit compte qu’elle n’avait jamais vraiment cherché à savoir s’il avait vécu des choses terribles dans sa famille. Ce n’était sûrement pas le cas, sinon le contact aurait sans doute mieux passé. Mais certains caractères, au lieu de se lier, ne font que s’opposer sans fin.

Oui, le miroir venait de lui montrer une scène qui n’était jamais arrivée dans sa vie. Ça lui avait fait terriblement mal. Ça lui avait rappelé qu’elle n’avait jamais pu vivre dans une famille normale et aimante… Une boule de tristesse infinie remonta dans sa gorge. Que croyait-il, l’autre ? Qu’elle n’avait jamais essayé de surmonter cette angoisse permanente à chaque rentrée, chaque jour où elle attendait sans espoir un signe de vie de sa mère ? Qu’elle n’avait jamais essayé d’oublier sa propre histoire familiale ? Au début, ça avait bien marché. Elle avait découvert le monde des sorciers, et il y avait tellement d’enseignements à apprendre qu’elle avait mis ses états d’âme complètement de côté. Et puis, l’habitude était arrivée. Elle connaissait ce monde mystérieux comme n’importe quel apprenti-sorcier à Poudlard. C’est à ce moment-là qu’elle avait replongé. A quinze ans. La même année où elle avait commencé à fumer.

Elle s’était reconcentrée sur ses origines, elle ne savait toujours pas pourquoi. Effectivement, son état d’esprit s’était modifié. Comme le disait son camarade, elle n’avait pas pu assumer ce retour de manivelle. Et c’était ainsi. Le blond voulait qu’elle se batte à nouveau. Pour elle-même. Pour sa santé mentale. Pour son futur. Oui, c’était ce qu’il semblait vouloir lui faire comprendre. La colère qu’elle ressentait était au fond une colère contre elle-même. La colère de n’avoir pas réussi du premier coup à surmonter complètement ses peurs, son chagrin. Ok. Mais comment ? Comment réussir ? Se confier à Alisyala n’avait été qu’un baume temporaire. C’était à elle seule de prendre la décision de franchir ce pas. Comment ?!

Elle leva la tête, scrutant bien en face le blondinet qui l’observait, le regard farouche. Elle sentit les larmes couler à gros bouillon, sans qu’elle ne puisse rien y faire pour les arrêter. Même si son intention était bonne, il n’aurait pas dû la manipuler ainsi. Il était vrai qu’entre eux, ils avaient toujours agi de cette manière. Mais là, ça concernait le milieu intime de Tia. Ce n’était plus un quelconque jeu de taquinerie. Alors il lui fallait un avertissement. Bien senti. Elle prit la décision de ne pas lui casser sa belle gueule. Une grande première…
Sans un mot, elle le prit par le col et le plaqua contre un des murs de pierre grise, appuyant sa baguette contre son cou.

-De un, je ne t’ai jamais demandé de te mêler de mes affaires, ni tout d’un coup me faire me souvenir d’histoires auxquelles je n’avais vraiment, mais vraiment pas envie de penser aujourd’hui. On n’est pas amis, à ce que je sache, donc t’as pas à t’occuper de mon bien-être vu que tu n’es pas non plus psy. T’as pas vraiment choisi le bon moment, et tu nous fais perdre du temps en plus. De deux, je suis énervée, terriblement, mais sache que je ne le serais pas si j’avais trouvé une solution à ce p**ain de problème dans ma tête. Le miroir ne fait pas de miracles. Il fait juste savoir que d’un côté, dans ta vie, y a toujours quelque chose qui Mer** ou pas, il n’arrange rien, au contraire, comme tu l’as fait remarquer toi-même.
Alors OK, j’ai vu ce que je suis vraiment, mais ça ne m’aide pas à aller de l’avant.
De trois, on reprend peut-être notre boulot, t’en penses quoi ?

Elle le lâcha, crispée. Puis à son tour, elle plongea dans ses yeux bruns.

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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Lun 27 Juil - 14:32

- Alors si tu veux... Je suis un lâche ! Fais le moi payer alors... Ou assumes ce que tu y as vu et va de l'avant !! Si tu n'assumes pas et/ou ne comprends pas, j'en suis vraiment désolé pour toi... Et je sens que tu veux te défouler sur moi alors vas-y !!! Je ne me défendrai pas cette fois...

Il la provoquait. Mais cette fois, ce n'était plus par jeu ou par défi...
Lorsqu'il était tombé sur le miroir, ce qu'il y avait vu l'avait fortement marqué et perturbé...
Lui qui avait vécu dans une famille "normale" pendant près de onze ans, il dut faire face du jour au lendemain à une déchirure familiale qui avait eu lieu lorsque Gohan avait appris pour ses pouvoirs... Son père en était fier mais sa mère, qui n'aspirait qu'à avoir des enfants "normaux", malgré qu'elle même était une sorcière, l'avait complétement rejeté depuis ses 11 ans... Son grand frère avait fait de même, étant crackmol et considérant la magie comme de la sorcellerie, une abomination...
Cela faisait d'ailleurs deux années entières qu'il n'avait revu sa famille, ne communiquant qu'avec son père mais depuis peu celui-ci s'était fait rare.

Et il savait que si Tia l'avait vu au moment où elle était venu, il n'aurait pu supporter les moqueries qu'elle n'aurait manqué de lui envoyer...
Gohan connaissait la nature susceptible et impulsive de sa camarade... Et vu comment elle l'avait frappé il y a quelques heures, il s'attendait donc à recevoir la raclée de sa vie...
Elle le jaugeait, se demandant surement quel tour le gryffon lui préparer... Elle pouvait toujours chercher car pour une fois envers elle, il n'y avait aucun mauvais tour de prévu.
Tia fronça les sourcils. Gohan savait qu'elle aussi avait eu une enfance particulière, même s'il ne connaissait pas les détails. Il se dit que finalement, leur "haine" respective envers l'autre découlait peut-être du fait que justement il avait vécu des choses similaires et que se voir leur renvoyer peut être leur propore image et qu'ils ne le supportaient pas tout simplement...

Le jeune sorcier se dit que s'il sortait vivant de cette salle, il essaierait d'en apprendre plus sur elle et son passé afin de comprendre tout cela.

Il s'était forgé une sorte de carapace depuis cet évènement qui était survenu dans sa vie, et dans un sens, les affrontements perpétuels entre les deux jeunes gens l'avaient aidé à la maintenir en place et à la renforcer...

Soudain, Tia releva la tête et Gohan vit sa camarade pleurait à grosse larme, sans émettre le moindre bruit... Il savait que dans ces cas là, cela signifiait que la douleur intérieure était si grande que même les cordes vocales n'étaient plus assez puissantes pour sortir le moindre son.

Alors que l'idée, bien que suicidaire, de la prendre dans ses bras lui traversa l'esprit un instant, il n'en eut pas le loisir car Tia, toujours silencieuse, le prit par le col et le plaqua contre le mur de pierre grise qui se trouvait derrière lui et lui appuya sa baguette contre son cou..
Comme il l'avait dit, il se laissa faire, non sans une certaine appréhension...

- De un, je ne t’ai jamais demandé de te mêler de mes affaires, ni tout d’un coup me faire me souvenir d’histoires auxquelles je n’avais vraiment, mais vraiment pas envie de penser aujourd’hui. On n’est pas amis, à ce que je sache, donc t’as pas à t’occuper de mon bien-être vu que tu n’es pas non plus psy. T’as pas vraiment choisi le bon moment, et tu nous fais perdre du temps en plus.
De deux, je suis énervée, terriblement, mais sache que je ne le serais pas si j’avais trouvé une solution à ce p**ain de problème dans ma tête. Le miroir ne fait pas de miracles. Il fait juste savoir que d’un côté, dans ta vie, y a toujours quelque chose qui Mer** ou pas, il n’arrange rien, au contraire, comme tu l’as fait remarquer toi-même.
Alors OK, j’ai vu ce que je suis vraiment, mais ça ne m’aide pas à aller de l’avant.
De trois, on reprend peut-être notre boulot, t’en penses quoi ?


Elle le lâcha, crispée. Puis à son tour, elle plongea dans ses yeux bruns.

Gohan regarda la jeune fille tendue devant lui, et lui répondit, énervé par les propos qu'elle venait d'énoncer :

- De un, je n'ai rien fait si tu réfléchis bien... Comment ais-je pu me méler de tes affaires je ne sais même pas ce que tu as vu ? C'est toi et toi seule qui t'ai souvenu d'histoires auxquelles tu ne souhaitais pas penser... Non on n'est pas amis.. comment le pourrait-on ? je me vois à travers toi et ça me met hors de moi... Je sais que c'est pareil pour toi...
De deux, on n'a tous nos problèmes. Ma vie n'a pas été simple et visiblement la tienne non plus. Je ne te juge pas je ne sais pas ce que tu as vécu... Ce que tu as vu ne t'aide pas à aller de l'avant ??? Tu verras que si... J'ai pris conscience de ce que j'étais aussi et je sais que si nous sommes si fort toi et moi c'est grâce à l'autre et je sais qu'ensemble nous ferions des ravages en combat, justement par ce que nous savons de quoi est capable l'autre... Je me suis forgé une carapace en venant ici et je pense que toi aussi... Et cette animosité entre nous au fil des années a maintenu et renforcé cette carapace...
Je sais que tu ne me croiras pas mais je n'ai jamais voulu te blesser lorsque je t'ai montré le miroir...
Et de trois, je suppose que te proposer de parler de ce que l'on a vu pour partager cela est exclu alors oui reprenons...


Il la dépassa, reprit sa baguette, et regretta de ne pouvoir partager cela avec sa "meilleure ennemie" car il sentait qu'ils étaient plus proches qu'ils ne voulaient bien le laisser entendre, tant dans leur vie passé et actuelle que dans leur manière d'être...

Il repartit en direction d'une pile d'objets ne demandant qu'à être rangé sans même jeté un regard sur Tia...
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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Ven 31 Juil - 15:09

Alors qu’elle étudiait les moindres expressions de son camarade, Gohan semblait troublé lui aussi, par des émotions contradictoires. Sa mâchoire s’était crispée, signe qu’il n’était pas aussi à son aise dans cette position de « guide ».
Mais il revint à ses piques au moment même où elle finissait ce qu’elle avait à dire.
Et elle se prit à nouveau une claque en pleine figure. Ça n’allait jamais s’arrêter.

- De un, je n'ai rien fait si tu réfléchis bien... Comment ai-je pu me mêler de tes affaires je ne sais même pas ce que tu as vu ? C'est toi et toi seule qui t'ai souvenu d'histoires auxquelles tu ne souhaitais pas penser... Non on n'est pas amis... Comment le pourrait-on ? Je me vois à travers toi et ça me met hors de moi... Je sais que c'est pareil pour toi...

Il n’avait rien vu, oui. Mais pour la plupart des cas, plonger ses pensées en face du miroir de Riséd faisait remonter à des souvenirs d’enfance, d’innocence. Tout ce qu’ils avaient vécu avant Poudlard, le bonheur de ne pas savoir sa véritable nature, le bonheur d’être avec ses proches. C’était bien son cerveau qui lui avait renvoyé à sa vie avec ses parents, mais cette action avait été influencée à cause du miroir. Miroir posté exprès par le blond. Elle le considérait donc tout à fait comme responsable, même si cela pouvait paraître très fermé d’esprit et révéler un caractère assez têtu de sa part. Mais elle assumait ses crises de nerfs. Il se voyait à travers elle… Tient donc. Se connaissaient-ils donc si peu pour qu’elle ignore à quel évènement de sa vie il faisait allusion ? La réponse était positive… Ils n’avaient fait que se quereller pendant sept longues années… Sans jamais essayer de connaître le côté « bon » de leur personne. Ou leurs secrets… Alors, cela voudrait-il signifier qu’ils se ressemblaient plus qu’ils ne voulaient le croire ? Et c’est justement parce que leurs histoires familiales et leurs réactions par rapport à ce sujet étaient similaires que Tia ne pouvaient que le détester. Il lui renvoyait… Sa propre image.

De deux, on a tous nos problèmes. Ma vie n'a pas été simple et visiblement la tienne non plus. Je ne te juge pas je ne sais pas ce que tu as vécu... Ce que tu as vu ne t'aide pas à aller de l'avant ??? Tu verras que si... J'ai pris conscience de ce que j'étais aussi et je sais que si nous sommes si fort toi et moi c'est grâce à l'autre et je sais qu'ensemble nous ferions des ravages en combat, justement par ce que nous savons de quoi est capable l'autre...

La plaidoirie continuait… La brune se fit à nouveau assaillir par une succession de doutes, tous plus angoissants les uns que les autres. Etait-ce elle qui était critique et acceptait le raisonnement du Gryffon ? Ou était-ce lui qui la manipulait avec des affirmations ? Dans tous les cas, elle ne s’était jamais autant sentie en accord avec ce qu’il lui détaillait.

Je me suis forgé une carapace en venant ici et je pense que toi aussi... Et cette animosité entre nous au fil des années a maintenu et renforcé cette carapace...
Je sais que tu ne me croiras pas mais je n'ai jamais voulu te blesser lorsque je t'ai montré le miroir...

En effet, elle ne le croyait pas le moins du monde. Bien qu’il était en fait en train de se confier à elle, il restait encore suffisamment de méfiance pour que la rougeoyante refuse certains pardons de sa part.

Et de trois, je suppose que te proposer de parler de ce que l'on a vu pour partager cela est exclu alors oui reprenons...

Sans autre contact visuel, il s’en alla vers d’autres objets à ranger. Il ne leur restait plus beaucoup de temps pour classer tout ce bazar. Au mieux, une bonne heure.

Tia inspira fortement, et poussa un soupir. Ses larmes séchées avaient dû laisser de longues trainées sur ses joues très pâles après ce qu’elle venait de vivre. Elle rangea sa baguette. Se tourna. Regarda le blond s’affairer avec une colère peu contenue à son devoir d’élève.
Et maintenant ? Implicitement, il venait de lui annoncer une proposition qui n'était, d'après lui, plus d'actualité. Enterrer toutes les engueulades, tous les coups malsains, toutes les blessures qu’ils s’étaient bêtement et méchamment infligés l’un à l’autre au fil des années… Et se comprendre. Il allait falloir faire d’énormes efforts chez Tia comme chez Gohan. Etait-ce possible ? Etait-ce possible, de ne plus se braquer à chaque opinion de l’autre sur laquelle on avait un avis radicalement opposé ?
Tia était sûre qu’ils resteraient ennemis. Mais leur particularité, s’ils le décidaient, seraient de tout connaître sur eux deux. Leurs faiblesses, comme leurs forces. Etait-ce possible… Ou pas ?

Elle secoua lentement la tête, un peu lasse. Puis s’efforça d’accomplir sa corvée. Elle se dirigea vers un tas volumineux vers la gauche de son camarade. Qu’attendait-elle de lui ? L’écouter ? La soutenir ? Peut-être. Mais elle ne se sentait plus capable de se prendre la tête. Un moment de travail en silence allait faire peu à peu retomber les émotions tourbillonnantes dans la Salle. Et lorsqu’un semblant de neutralité serait revenu, ils allaient pouvoir recommencer à s’expliquer.
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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Lun 10 Aoû - 11:15

Gohan reprit le rangement des affaires ici et là mais cette fois, il était tendu, sur les nerfs, légèrement à fleur de peau...

De part la "discussion" qu'il venait d'avoir avec Tia, il avait un sentiment d'inachevé, de frustration, comme si la conversation méritait de prendre une autre tournure, une autre fin...

Qu'espérait-il au fond ? Qu'ils mettent fin à leurs querelles et disputes qui duraient depuis six ans et ce, du jour au lendemain ?
Après tout c'était leurs façons d'être à tous les deux, ils ne pouvaient se parler sans se chercher ou contredire l'autre... Ils avaient toujours fonctionné comme cela depuis le début et d'une certaine façon cela plaisait au jeune homme...

Mais, à certaine occasion, comme là tout de suite maintenant, cela le fatiguait cette lutte incessante qu'ils se livraient tous les deux...
Dans ces moments de lassitude, Gohan n'aspirait qu'à une chose : qu'ils se posent une bonne fois pour toute et qu'ils parlent sans détour de leurs histoires personnelles afin de se comprendre et arrêter cette joute continuelle...

Mais le pouvaient-ils ? En étaient-ils capable ?
Sauraient-ils écouter l'autre sans s'énerver et apprendre de l'autre... Ce serait dur mais le Gryffon savait que s'ils le voulaient, ils pouvaient le faire...

Gohan s'affairait tant bien que mal à sa tâche mais trop de choses se bousculaient dans sa tête...
Cela faisait une demie heure qu'il avait repris leur travail et ils leur restaient un plus de trente minutes encore devant eux...

Le rouge et or s'arrêta un instant, regarda sa partenaire située sur sa gauche et l'interpella, avec une voix qui se voulait plutôt calme :

- Tia... Il nous reste trente minutes avant la fin de notre punition et de toute façon, vu la taille de la salle, on ne peut finir le rangement en si peu de temps...

Il la regarda avec un petit sourire aimable, une première entre eux puis continua :

- Aussi je te propose qu'on se pose un peu pour discuter tous les deux.... enfin... si ça te tente ? Et promis, pas de pièges ni de coups fourrés cette fois !
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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Mar 18 Aoû - 21:21

Une éternité était passée dans le silence et la Salle surchauffée.
Il n’avait plus insisté. Elle non plus. Elle n’entendait plus que les cliquetis des métaux, du bois ou du cuivre. Quelques sorts lancés par ci, par-là, pour essayer d’aller plus vite, ou de combler le vide, l’éternelle incompréhension.

Elle s’était concentrée sur son travail, en se remettant peu à peu de tout ce qui c’était dit entre quatre yeux. Elle avait attendu que ça passe. Mais elle voyait bien que le Gohan avait du mal à se concentrer à classer tous ces machins en breloque. Elle aussi. Ils étaient arrivés à un point de non-retour.
Soit ils se confiaient une bonne fois pour toute, soit ils ne se reparleraient plus et se perdraient de vue après les études dans l’école magique.

- Tia... Elle ne releva pas la tête, attendant la suite de sa phrase. Il nous reste trente minutes avant la fin de notre punition et de toute façon, vu la taille de la salle, on ne peut finir le rangement en si peu de temps...

Tout à fait. De toute façon, elle avait soudainement des tiraillements dans les bras, les genoux et le dos. La poussière et les odeurs de renfermé l’avaient écœuré. S’accroupir et se relever rapidement n’étaient pas non plus de tout repos, si on avait trois longues heures de retenue comme celle-ci… Et puis finalement, à quoi cela servait à classer des objets dont plus personne ne voulait observer la singularité ? Et bah à rien. Il n’y avait décidément aucune intelligence et pédagogie dans cette punition simplement méchante et dénuée d’intérêts.
Elle avait noté le ton apaisé du blondinet. Qui se voulait apaisé, du moins. Son regard avait perdu cet éclat brûlant de fureur.

- Aussi je te propose qu'on se pose un peu pour discuter tous les deux.... enfin... si ça te tente ? Et promis, pas de pièges ni de coups fourrés cette fois ! Annonça-t-il avec un sourire… Un sourire ? C’était une nouveauté dans son genre !

Elle acceptait. Il était grand temps de ne plus tourner autour de non-dits.
Avec un bref regard sur son travail de dur labeur -qui allait certainement lui faire du tort dans les prochains jours, bonjour les courbatures…-, elle épousseta sa robe de sorcière, s’éloigna un peu de ces immenses tas –fallait pas encore qu’elle se fasse un œil-au-beurre-noir- puis s’assit tranquillement à même le sol froid.

Aucune idée de comment elle devait parler, aucune idée par quoi commencer. D’ailleurs étais-ce vraiment à elle de faire le premier pas ? Et de quoi allaient-ils parler exactement ? La brune s’était déjà plusieurs confiée dans sa vie, à des personnes qui avaient connu des histoires similaires, et cela n’avait été qu’éphémère comme réconfort. Alors pourquoi sentait-elle que son poids dans son esprit allait considérablement s’alléger en parlant avec son meilleur ennemi ? C’était la première fois qu’elle avait conscience, pleinement, de l’ambiguïté de leur relation. Sa complexité, et surtout le fait qu’à chaque faux pas ils s’enfonçaient un peu plus vers un gouffre.

Elle se rendit compte qu’elle était nerveuse. Cela lui arrivait rarement en présence de quelqu’un d’autre, mais le blondinet n'était pas une personne banale. C'était LA personne avec qui elle s'était pourrie la vie pendant toute sa scolarité. Cette nervosité était pourtant très peu perceptible. Elle avait appris à cacher ses faiblesses pour survivre.
Tia regarda le Gohan, qui s’était installé en face d’elle, suffisamment proche pour qu’elle distingue des ombres dans son regard. Etaient-elles présentes de façon permanente, ces ombres, comme la Gryffon ? Elle allait peut-être finir par le savoir…

-Bon Ok, on va discuter alors… Un petit temps passa. Je te laisse commencer. Je ne suis pas très douée pour débuter ce genre de conversation… Et je risque encore de faire une bêtise que l’on pourrait regretter par la suite. Dit-elle posément, le regardant dans les yeux. Avec un léger sourire en retour.
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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Lun 12 Oct - 3:24

Tia sembla accepter sa proposition car elle arrêta son rangement, épousseta sa robe de sorcière puis s'installa à quelques mètres de lui, à même le sol.

Elle semblait en plein réflexion intérieur car elle regardait Gohan en silence et bougeait lentement la tête à droite, puis à gauche et de nouveau à droite, etc...
Le jeune homme convenait que la situation actuelle était plus qu'étrange, surtout entre eux deux et pouvait comprendre que la jeune femme soit troublée par ses propos...

Ces deux là, quoi qu'ils en disent, se connaissaient certainement mieux que quiconque à Poudlard. Il la sentait nerveuse, bien qu'il se doutait qu'elle faisait des efforts pour montrer le contraire... Depuis tout ce temps, chacun savait appuyer là où cela faisait mal pour énerver l'autre et si Gohan pouvait deviner les sentiments et ressentiments de la belle, il se rendit compte soudain qu'elle savait très certainement faire la même chose de son côté.

Le pire c'est qu'il se dit que s'ils ne s'étaient pris en grappe tous les deux ils seraient certainement devenus les meilleurs amis du monde, quoique leur passé respectif a largement contribué à leur animosité l'un envers l'autre...

Il se souvenait de la fois où ses plus proches amis l'avaient charrié après une énième dispute qu'il avait eu avec Tia. En effet ses amis lui avaient affirmé que s'ils passaient leur temps à se chercher tous les deux c'est que secrètement ils éprouvaient des sentiments forts l'un pour l'autre, ce qui avait mit le gryffon encore plus en rage et avait même traiter ses amis d'abrutis à tenir des propos aussi stupides....

Aujourd'hui, en cet instant, Gohan dut reconnaître qu'il éprouvait bien de forts sentiments pour Tia. Fort oui mais de quel sorte ? Etait-ce de l'amour sous cette carapace d'adversité perpétuelle ? De la jalousie en pensant que l'autre avait une plus belle vie ? Ou bien autre chose encore ? Il se souvenait de la fois ou la jeune femme s'était absenté quelques jours quand ils avaient quinze ans et à son retour elle s'était mise à fumer... Il s'était inquiété de son absence mais bien sur dès qu'il l'avait vu revenir, il n'avait pû s'empêcher de lui dire qu'elle fumait déjà comme une vieille... c'était pas cool mais avec le recul il savait que cela avait été sa façon de lui montrer son inquiétude...

- Bon Ok, on va discuter alors… Un petit temps passa. Je te laisse commencer. Je ne suis pas très douée pour débuter ce genre de conversation… Et je risque encore de faire une bêtise que l’on pourrait regretter par la suite. Dit-elle posément, le regardant dans les yeux. Avec un léger sourire en retour.

- Ok... bon... ok je commence alors... Il laissa quelques instants à son cerveau pour faire de l'ordre dans ce qu'il était prêt à lui confier et par où commencer... Tu sais déjà que mon père est un sorcier de sang pur et ma mère une sorcière moldue et que j'ai vécu chez les moldus jusqu'à mon entrée à Poudlard... Ce que tu ne sais pas en revanche, c'est que j'ai vécu comme un moldu sans avoir connaissance d'un monde magique jusqu'à la découverte de mes pouvoirs... Ce qui a entrainé le rejet de mon unique frère de quatre ans mon ainé car c'est un cackmol ainsi que le rejet de ma mère qui n'aspirait qu'à avoir des enfants "normaux" et vivre une vie "normale"... mon père a été le seul à me soutenir les premières années car, certainement préféra-t-il s'éloigner d'un de ses fils plutôt que de sa femme ET de son autre fils, nous n'avons plus désormais que des contacts par lettre 1 à 2 fois par an...

Il marqua un temps, car cette pensée constante en lui énonçait clairement lui fit monter de la rage et de la haine en lui envers sa propre famille... Il sentit ses veines gonflaient sur ses avant-bras et inspira profondément dans l'espoir de se calmer et éviter de s'énerver après Tia.

- Quand je t'ai rencontré la première fois il y a 6 ans, tu m'as tout de suite plu... Oui tu as bien entendu... je me sentais attiré par toi, rassure toi j'avais 11 ans il n'y avait aucune pensée malsaine à ce moment là... mais peu de temps après j'ai compris pourquoi je me sentais proche de toi, c'est parce que l'on se ressemblait tellement, la même force de caractère, la même volonté, la même envie d'aider et de protéger nos proches, là où ceux qui auraient du le faire pour nous ne l'ont pas fait !!! Et c'est parce que je me retrouvais en toi que je t'ai détesté depuis ce jour... Alors je voulais... enfin tu sais... m'excuser... pour tout ça quoi !!!

Gohan se sentit presque bête et rougis légèrement à cet aveu... Puis se reprenant :

- Mais je viens de comprendre que depuis toutes ces années j'aime nos disputes, nos prises de tête, nos punitions non pas par masochisme mais parce que l'on est ensemble et que malheureusement c'est la forme que nous avons adopté pour communiquer ensemble... Tu m'énerves souvent mais je sais maintenant que c'est ce qui nous lie tous les deux... Je peux te l'avouer aujourd'hui mais quand il y a deux ans tu t'es absenté quelques jours j'étais inquiet et j'étais tellement ravi de ton retour mais comment pouvais-je te l'avouer étant donné notre "haine" l'un pour l'autre ? Je me doute que mes propos doivent te surprendre au plus au point et à ta place je comprendrai. Tu es ma meilleure ennemi mais en même temps ma meilleure amie... Je sais que malgré tout je n'ai jamais été aussi proche de quelqu'un... Je me souviens il y a deux ans, peu de temps avant que tu ne te mettes à fumer, d'ailleurs je trouve que cela ne te va pas au passage, j'avais le cafard après une lettre de mon père et tu es venu me provoquer et j'ai aimé car je me suis senti avoir de l'importance pour quelqu'un.. car il faut bien avouer que si on était pas important l'un pour l'autre on s'ignorerait simplement !!! Tout ça pour te dire que je t'aime Tia, je ne saurais te dire de quelle façon car moi-même je ne le sais pas mais j'aime te savoir prêt de moi, j'aime ta façon d'être avec les autres, aussi aimante et altruiste, j'aime ta mine des mauvais jours, tu sais quand ta mèche retombe sur ton front juste devant ton œil droit, que tu fronces le nez et que tu plisses légèrement les yeux... Mais qu'on soit bien d'accord je ne suis pas en train de te déclarer mon amour, c'est autre chose... Mais en était-il certain ou tentait-il de se convaincre lui même ?

Il laissa à Tia le soin de digérer toutes ces informations en espérant qu'elle ne s'offusque pas de ses propos puis l'invita à prendre la parole...
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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Jeu 22 Oct - 14:23

Le Gryffon prit son temps pour répondre. Il l’observa intensément durant cette introspection intérieure, à un point qu’elle en baissa légèrement les yeux. Première fois qu’elle ne supportait pas ou ne défiait pas ce regard-là, d’ailleurs. C’était si étrange… Elle ne savait pas ce que le Gohan allait lui dire. Vraiment pas. Il était si mystérieux, si ambiguë. Il changeait d’humeur en un clin d’œil. Il lui avait fallu de l’énergie pendant 6 ans pour pouvoir lui faire face. Il lui avait fallu de la force, de la combattivité et tant d’autre chose pour ne pas se laisser marcher sur les pieds. Et voilà qu’ils allaient regagner un semblant de normalité dans leur relation… Mais voilà que le blondinet prenait la parole. Et ce qu’il lui dit lui fit passer par tous les stades émotionnels, littéralement. Elle ne fit pas un geste. Elle ne pouvait pas.

Tu sais déjà que mon père est un sorcier de sang pur et ma mère une sorcière moldue et que j'ai vécu chez les moldus jusqu'à mon entrée à Poudlard... Ce que tu ne sais pas en revanche, c'est que j'ai vécu comme un moldu sans avoir connaissance d'un monde magique jusqu'à la découverte de mes pouvoirs... Ce qui a entrainé le rejet de mon unique frère de quatre ans mon ainé car c'est un crackmol ainsi que le rejet de ma mère qui n'aspirait qu'à avoir des enfants "normaux" et vivre une vie "normale"... mon père a été le seul à me soutenir les premières années car, certainement préféra-t-il s'éloigner d'un de ses fils plutôt que de sa femme ET de son autre fils, nous n'avons plus désormais que des contacts par lettre 1 à 2 fois par an...

Elle encaissa la révélation avec un pincement de cœur. Elle n’aimait pas entendre cela de la part des personnes qu’elle connaissait, alors que paradoxalement, elle avait continué à rester dans les souvenirs qui la hantaient, sans qu’elle fasse vraiment quoi que ce soit pour plonger dans sa pensée la plus douloureuse, la plus profonde, la plus épineuse. Jusqu’à ce jour, en fait. Ce qu’il avait vécu était le problème de nombreuses familles moldues qui se découvraient des fils ou filles ayant des pouvoirs d’un autre monde que le leur. Et qui ne pourraient jamais s’intégrer dans le monde des humains. C’était souvent dur à accepter pour les parents, et Tia en savait quelque chose, puisqu’elle avait préféré ne jamais avouer sa particularité à ses propres parents.
Elle nota un instant que le rouge et or se contenait pour ne pas s’énerver de haine et de rage. Ses poings se crispèrent et Tia retint sa respiration.

- Quand je t'ai rencontré la première fois il y a 6 ans, tu m'as tout de suite plu... Elle eut un tressaillement. Oui tu as bien entendu... je me sentais attiré par toi, rassure toi j'avais 11 ans il n'y avait aucune pensée malsaine à ce moment-là... mais peu de temps après j'ai compris pourquoi je me sentais proche de toi, c'est parce que l'on se ressemblait tellement, la même force de caractère, la même volonté, la même envie d'aider et de protéger nos proches, là où ceux qui auraient dû le faire pour nous ne l'ont pas fait !!! Et c'est parce que je me retrouvais en toi que je t'ai détesté depuis ce jour... Alors je voulais... enfin tu sais... m'excuser... pour tout ça quoi !!!

Tia hocha lentement la tête en se dandinant un peu. Son cœur avait raté un battement. Qu’était-il vraiment en train de lui dire ? Intérieurement, elle pensait le deviner, mais c’était trop énorme pour sa conscience. Elle choisit de ne pas pousser sa réflexion plus loin afin de connaître le fond de la pensée de son camarade. Son corps était devenu de plomb. Elle ne trouvait plus la force de se lever et d’échapper à ces aveux.

- Mais je viens de comprendre que depuis toutes ces années j'aime nos disputes, nos prises de tête, nos punitions non pas par masochisme mais parce que l'on est ensemble et que malheureusement c'est la forme que nous avons adopté pour communiquer ensemble... Tu m'énerves souvent mais je sais maintenant que c'est ce qui nous lie tous les deux... Je peux te l'avouer aujourd'hui mais quand il y a deux ans tu t'es absenté quelques jours j'étais inquiet et j'étais tellement ravi de ton retour mais comment pouvais-je te l'avouer étant donné notre "haine" l'un pour l'autre ? Je me doute que mes propos doivent te surprendre au plus au point et à ta place je comprendrai. Tu es ma meilleure ennemi mais en même temps ma meilleure amie... Je sais que malgré tout je n'ai jamais été aussi proche de quelqu'un... Je me souviens il y a deux ans, peu de temps avant que tu ne te mettes à fumer, d'ailleurs je trouve que cela ne te va pas au passage, j'avais le cafard après une lettre de mon père et tu es venu me provoquer et j'ai aimé car je me suis senti avoir de l'importance pour quelqu'un... Car il faut bien avouer que si on n’était pas important l'un pour l'autre on s'ignorerait simplement !!! Tout ça pour te dire que je t'aime Tia, je ne saurais te dire de quelle façon car moi-même je ne le sais pas mais j'aime te savoir prêt de moi, j'aime ta façon d'être avec les autres, aussi aimante et altruiste, j'aime ta mine des mauvais jours, tu sais quand ta mèche retombe sur ton front juste devant ton œil droit, que tu fronces le nez et que tu plisses légèrement les yeux... Mais qu'on soit bien d'accord je ne suis pas en train de te déclarer mon amour, c'est autre chose...

Il n’était pas en train de lui déclarer son amour ?! En était-il si sûr ? La façon dont il avait formulé ses sentiments vers la fin était on ne peut plus claire, pourtant… Tia se retrouvait plongée dans une situation invraisemblable. Au début de ces trois longues heures ils en étaient encore à se faire des crasses pas possibles. Tia était quelque peu perplexe face à ce changement de situation. Etait-ce vraiment le fond de la pensée du Gohan ? Et s’il insistait sur le fait de l’aimer non pas en amour mais plutôt de façon amicale et fusionnelle, presque fraternelle, le rapprochement n’était-il pas totalement ambiguë ? Comment faire la part des choses ? Et elle-même, que ressentait-elle envers lui ?

Cette question qu’elle se posa intérieurement fit naître une masse de sentiments contradictoires. Elle n’avait jamais pensé à ce qu’il puisse y avoir quelque chose de plus fort et de plus calme qu’une simple relation composée de chaos et de souffrances. Et maintenant qu’elle pensait à cette possibilité qui venait de se réaliser aux dires du blondinet, et bien pour le moment, elle ressentait le besoin de se protéger. C’était trop. Elle sentait un besoin de prendre l’air, de se mettre dans un coin et de fumer une clope… Et pour le coup elle se fichait de savoir que l’autre trouvait que cela ne lui allait pas.

Il y a quelques minutes, ils étaient encore deux ennemis qui venaient d’entamer une trêve. Et la révélation de son camarade venait de les rapprocher d’un seul coup. Dangereusement. Elle voyait bien que le Gohan semblait terriblement sincère, mais voir ce nouveau visage et ces nouveaux sentiments qui émergeaient après –il lui semblait- de longues années d’enfermement la dérangeait et surtout la troublait au plus haut point.
Tia revint à la réalité, et remarqua le regard tendu du Gohan. Lui non plus n’avait pas réussi à voir ses pensées à travers son masque. La brune avala sa salive, remit une mèche de cheveux derrière l’oreille et réussit à faire face au rouge et or. Elle voulait se donner une contenance à tout prix.

-Je suis d’accord sur le fait que dès le jour où on s’est rencontrés, on était très proches sur tous les plans. Malheureusement, on a préféré rejeter le reflet qu’on se renvoyait l’un à l’autre plutôt que de se rendre plus fort en construisant une amitié. Et ça, malgré le fait qu’on vide notre sac maintenant, je ne crois pas que cela va changer… L’erreur est faite. Tia n’en croyait pas ses oreilles. Elle ne s’était jamais entendu prononcer des paroles si dures, si carrées et sans appel. C’était la vérité. Elle inspira. Quand je t’ai rencontré, j’ai effectivement eu l’impression de me rencontrer moi-même… ça m’a fait mal, parce que je voyais bien qu’avec ton histoire familiale tu souffrais, et tu te repliais sur toi-même tant bien que mal, comme je le faisais également. Et je ne le supportais pas parce que dès le début je voulais me sentir sûre de moi, ne pas dépendre des autres, et surtout ne pas accepter la pitié des autres. Tu n’y arrivais pas, au début, et moi non plus. J’ai pensé à un moment que tu faisais exprès de vouloir te rapprocher de moi pour me faire souffrir, et c’est pour cela aussi que je t’ai haï pendant toutes ces années. Avec ce que tu me dis à présent je comprends mieux comment tu me perçois. Au fond, je crois bien que j’ai aussi besoin de toi dans ma vie, car en contestant absolument tout ce que je dis tu arrives dans un sens à me faire avancer et à me remettre en question. Et c’est grâce à toi que je m’en sors. Donc, je voudrais… Te remercier pour ça.

C’était étrange comme réponse. Mais c’était enfin dit. La brune espérait avoir vu clair dans son ouragan intérieur et dans les paroles du Gohan. Elle se sentait heureuse d’avoir enfin réussi à dégager un point positif dans leur relation compliquée. Surtout, à l’exprimer pour la première fois depuis six ans. Pourtant, il allait encore falloir mettre au clair ce que le blondinet venait de lui faire comme déclaration… Et elle sentait que ça allait encore faire des étincelles…

-Mais… Je dois avouer que ce que tu viens de m’exprimer vers la fin est on ne peut plus ambiguë… Alors si c’est possible, j’aimerais que tu me le dises plus clairement. Si tu affirmes ne pas m’aimer en amour, alors qu’est-ce donc que notre relation, ou plutôt, qui suis-je pour toi ? On dirait que je compte dans ta vie bien plus que ce tu ne sembles l’affirmer…

Sa voix s’arrêta à ce moment-là. De nouveau cette sensation de trouble intérieur, qui lui donnait envie de courir loin, loin de lui, peut-être remonter le temps et arrêter tout ce qui venait de se passer dans la Salle des Objets Cachés. Sur quelle pente était-il en train de les amener ? Elle expira doucement, dégagea ses épaules et se fit attentive aux moindres tics de son camarade. Tout en essayant, toujours, de cacher sa nervosité grandissante.
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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Mer 10 Aoû - 12:31

(Libre Arbitre de Tia accordée)

Que lui arrivait-il ? Pourquoi s'être livré comme ça à son ennemie/amie de toujours ? Qu'espérait-il ? Pouvaient-ils l'un comme l'autre faire table rase du passé et repartir sur de nouvelles bases ? Ou justement se servir de ce passé trouble et chaotique qui est le leur pour en ressentir grandi ?

Et elle ? Comment allait-elle encaissé ce flot d'informations chargées de sentiments et d'aveux ? L'accepterait-elle ? Le rejeterait-elle ? Qu'allait-elle répondre ? Eprouvait-elle des sentiments autre qu'haineux à son égard ?
Alors qu'il se posait tout un tas de questions dans sa tête, Tia sortit le jeune homme de sa réflexion en lui répondant.

- Je suis d’accord sur le fait que dès le jour où on s’est rencontrés, on était très proches sur tous les plans. Malheureusement, on a préféré rejeter le reflet qu’on se renvoyait l’un à l’autre plutôt que de se rendre plus fort en construisant une amitié. Et ça, malgré le fait qu’on vide notre sac maintenant, je ne crois pas que cela va changer… L’erreur est faite.  

Le rouge et or reçut les paroles de la jeune femme en pleine face, aussi violemment que s'il avait reçu un coup de fouet ! Il n'eu pas le temps d'encaisser les premières paroles de Tia que celle-ci reprit :

- Quand je t’ai rencontré, j’ai effectivement eu l’impression de me rencontrer moi-même… ça m’a fait mal, parce que je voyais bien qu’avec ton histoire familiale tu souffrais, et tu te repliais sur toi-même tant bien que mal, comme je le faisais également. Et je ne le supportais pas parce que dès le début je voulais me sentir sûre de moi, ne pas dépendre des autres, et surtout ne pas accepter la pitié des autres. Tu n’y arrivais pas, au début, et moi non plus. J’ai pensé à un moment que tu faisais exprès de vouloir te rapprocher de moi pour me faire souffrir, et c’est pour cela aussi que je t’ai haï pendant toutes ces années. Avec ce que tu me dis à présent je comprends mieux comment tu me perçois. Au fond, je crois bien que j’ai aussi besoin de toi dans ma vie, car en contestant absolument tout ce que je dis tu arrives dans un sens à me faire avancer et à me remettre en question. Et c’est grâce à toi que je m’en sors. Donc, je voudrais… Te remercier pour ça.


Gohan fut surpris... plusieurs fois... Premièrement, elle lui faisait comprendre que comme le mal était fait, l'un comme l'autre ne pouvait espérer faire évoluer leur relation autrement que ce qu'elle était devenue... Deuxièmement, elle s'ouvrait elle aussi à lui en lui racontant pourquoi elle de son côté avait agi comme cela envers lui. Et enfin, elle le remerciait.... Il n'en revenait pas... Non seulement elle le remerciait mais en plus elle lui déclarait qu'elle avait besoin de lui dans sa vie...

Mais ce que Gohan savait c'est que désormais leur relation ne serait plus jamais la même... Ils avaient enfin mis à plat leurs sentiments et ressentiments l'un pour l'autre...

- Mais… Je dois avouer que ce que tu viens de m’exprimer vers la fin est on ne peut plus ambiguë… Alors si c’est possible, j’aimerais que tu me le dises plus clairement. Si tu affirmes ne pas m’aimer en amour, alors qu’est-ce donc que notre relation, ou plutôt, qui suis-je pour toi ? On dirait que je compte dans ta vie bien plus que ce tu ne sembles l’affirmer…

Alors celle-là, il fallait le reconnaitre, il ne l'avait pas vu venir !! Il savait bien qu'il n'aurait pas dû employer le mot "amour" dans sa déclaration mais les mots étaient sortis de sa bouche sans qu'il prenne le temps d'y réfléchir avant de les exprimer.
Il déglutit difficilement tout en essayant de réfléchir à comment répondre à cette question...

Cette question lui était difficile car très dangereuse... D'une part il devait faire le point en lui même pour savoir réellement "quel" amour il avait pour sa camarade mais aussi répondre à la question de la jeune femme...

Mais comment répondre à ce genre de question après les remarques qu'elle venait de lui faire ? Cet amour qu'il avait pour elle était-il un amour fraternel (comme ces frères et soeurs qui se font les pires crasses du monde mais qui s'aiment malgré tout) ? un amour véritable (comme ces êtres se déchirant avant de se rendre compte qu'ils faisaient cela pour cacher les sentiments qu'ils avaient à l'égard de l'autre) ? Ou bien encore autre chose ?

Au cours de leur scolarité, ils avaient bien entedu eu des histoires amoureuses... Gohan s'était d'ailleurs moqué des petits copains qu'elle avait eu en déclarant qu'ils devaient être maso et qu'ils avaient sûrement une case en moins pour sortir avec une fille comme Tia. Mais au fond n'était-il pas simplement jaloux ?
Bien sûr, Tia est une belle jeune femme. Gohan avait été troublé de la proximité de leurs corps plus d'une fois lorsqu'ils s'étaient encore retrouvés dans une situation de conflit avec elle...

Etait-il amoureux d'elle après toutes ces années ? Elle lui avait clairement dit qu'ils ne pouvaient être amis avec tout ce qu'ils s'étaient passés entre eux deux. Elle lui avait aussi dit que grâce à lui elle s'en sortait... Mais à aucun moment elle ne lui avait parlé d'amour...

Aussi était-il judicieux d'avouer quelque chose qui ne serait pas réciproque ? Ce serait être vulnérable fâce à elle et cela a toujours été leur problème, ce besoin d'être plus fort que l'autre. Mais cela comptait-il encore aujourd'hui ?

Plongé dans ses réflexions, à aucun moment il ne s'était rendu compte qu'il était resté debout tout le temps de leurs "aveux" alors que Tia restait assis et que cela faisait maintenant plus de quatre heures qu'ils se trouvaient dans la salle.

- Ce que tu es pour moi ? A part une belle emmerdeuse tu veux dire ? lui lança-t-il avec un petit sourire tout en l'invitant à se lever.

Il ne lui tendit pas sa main cela aurait été de trop lui sembla-t-il et la laissa donc se lever toute seule comme une grande...

- C'est compliqué ta question ! Autant pour moi de définir réellement mes sentiments que pour toi savoir ce que tu peux entendre...

Plus il parlait, plus il se rapprochait lentement de la jeune gryffon qui, et il la connaissait assez pour le savoir, ne reculerait pas devant lui...

- Je ne te dirais pas que je suis amoureux de toi, que j'ai été jaloux de chacun de tes petits copains car ils vivaient des choses avec toi que j'ai envie de vivre avec toi, que j'ai envie d'autres choses avec toi, que j'ai envie de te prendre dans mes bras depuis que je t'ai vu pleurer de rage tout à l'heure, que te voir si près de moi me donne des envies de t'embrasser...

Il était désormais à sa hauteur... Ils se faisaient face comme à chaque fois qu'ils se défiaient mais là c'était différent... leur combat était désormais sentimental...

Il savait que s'il l'embrassait là maintenant elle prendrait cela pour de la provocation pure et simple et cela finirait certainement en pugilat...
Alors il décida de la jouer plus finement. Par cet aveu de ce qu'il ne dirait pas, elle savait très bien qu'il se livrait quand même...

Alors il attendit, restant face à elle, la moindre réaction et retour de sa part.
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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Jeu 11 Aoû - 0:20

Elle eut tout le temps d’attendre sa réponse.
Il restait debout, les bras croisés, hermétique. Le regard douloureux.
Elle n’y était pas allée de main morte, c’est vrai.
Les yeux du blond se voilèrent sous ses pensées, et il détourna la tête un moment.
Pendant tout ce temps, sa nervosité se manifesta par de fréquents coups d’œil en direction de son camarade. Qu’est-ce qu’il lui avait pris, de s’exprimer ainsi ?
Elle n’avait jamais vraiment été impulsive, au contraire. Là, pour le coup, elle avait été peut-être trop objective. Elle essaya de refaire de l’ordre dans ses pensées. Mais la contradiction avait envahi son cerveau, l’empêchant de réfléchir.

Soudainement, elle se retourna la question à elle-même, en repoussant sa conscience morale si bien ajustée et claire, d’habitude. Cela venait d’ailleurs peut-être de son père, cette manie de voir le monde de façon si carré. Tout était noir ou tout était blanc pour Tia, son caractère le voulait aussi.
Toujours une battante, toujours à aller de l’avant dans sa vie. Aujourd’hui, elle se retrouvait coincée dans une décision qui lui semblait impossible. Pourtant, il fallait bien se poser la question. Derrière leur agressivité commune, n’y avait-il pas autre chose ? Cette autre chose qui se rapprochait de l’amitié, mais devenait dangereuse par rapport au don de soi ? Cette chose, qui n’était autre que l’amour.
L’aimait-elle ? L’avait-elle toujours aimé au fond ? Elle ne pouvait se l’imaginer. Elle n’arrivait plus à analyser ses sentiments, embourbés dans des considérations qui n’avaient rien à voir.

Elle baissa la tête. Ses mains avaient commencé à trembler. Le manque de nicotine ? Sûrement pas.
Elle n’en pouvait plus d’attendre Gohan. Elle n’en pouvait plus de cette histoire.
Elle allait péter un plomb. Dans pas longtemps. Tia serra les poings, très fort.
Releva la tête sous la masse de ses cheveux. Il la regardait.

- C'est compliqué ta question ! Commença-t-il. Autant pour moi de définir réellement mes sentiments que pour toi savoir ce que tu peux entendre...

Ses yeux accrochaient ceux de Tia. Elle ne le lâchait plus, tendue à l’extrême, le regard fixe. Instinctivement, elle se redressa, se remit debout, lentement.
Son attitude avait ce même défi envers le Gryffon, une façade, une pure contenance.
Pourquoi avait-elle cette angoisse au fond du ventre ? Cette angoisse qui ne lui faisait pas de mal. Cette angoisse qu’elle avait toujours eue lorsqu’elle s’était retrouvée en face du blondinet. Cette angoisse qu’elle ne voulait pas reconnaître. Il parla enfin.

- Je ne te dirais pas que je suis amoureux de toi, que j'ai été jaloux de chacun de tes petits copains car ils vivaient des choses avec toi que j'ai envie de vivre avec toi, que j'ai envie d'autres choses avec toi, que j'ai envie de te prendre dans mes bras depuis que je t'ai vu pleurer de rage tout à l'heure, que te voir si près de moi me donne des envies de t'embrasser...


Non. Non. Non. Non… Se répétait-elle intérieurement. Puis le silence dans son esprit.
Il s’approcha, se rapprocha encore, quelques centimètres et elle ne répondait plus de rien.
D’ailleurs, c’est ce qu’elle allait faire. Il l’aimait. C’était clair, c’était net, c’était dit délicatement.
Elle ne l’avait jamais vu comme ça. Elle n’avait jamais vu cette douceur dans ses yeux.
Toutes ces années, elle avait été égoïste, en fait. Tellement égoïste qu’elle n’avait jamais prêté attention à ce qu’il y avait de plus important pour elle, depuis qu’elle avait connu la mort : être aimer et pouvoir aimer dans le même temps. Elle avait toujours trouvé des personnes qui l’avaient reconstruite, par petits morceaux. Des amis, des amants… Mais son cœur était resté vide, à un endroit précis, qu’elle ne pensait pas pouvoir retrouver. Paix. Elle était en quête d’une paix intérieure perpétuelle. L’avait-elle trouvé ? Aujourd’hui ?
L’aimait-elle ? Elle n’en savait rien. Est-ce que c’était ça l’amour, une angoisse permanente qui lui brûlait le ventre à chaque fois qu’elle le croisait ? Elle avait déjà aimé. Elle avait un peu apprivoisé ce sentiment.
Du moins, elle le croyait.

Elle était perdue. Elle se rétracta, par réflexe.
C’était trop. Elle avait besoin de temps. Ne pouvait-il pas la comprendre ?
Tout la troublait. Le souffle du blondinet sur sa peau, son regard qu’elle n’arrivait plus à soutenir tellement il était plein de sens, tellement il était…. Ah, elle en avait assez, de perdre ses moyens !
Elle fit une connerie. Elle ne s’en rendit pas compte.
Un de ses poings se desserra. Sa main, encore striée des marques d’ongles qu’elle s’était faite pour tenir le coup dans le tourbillon de ses émotion, se déplia. Le ‘clac’ résonna dans la Salle.
Oui, c’est bien une gifle qu’elle donna à Gohan. Perdant son sang-froid, elle fit encore pire.
Elle partit. Tourna les talons, abandonnant le blond dans la semi-pénombre de la Salle des Objets Cachés.
Elle courut, sa robe de sorcière virevoltant autour d’elle, courut en dehors de cette poussière, de ces montagnes mystérieuses d’objets qui l’oppressaient, courut pour ne plus avoir à faire face à ses émotions. Elle voulait sortir, elle voulait oublier, elle voulait respirer.
Réfléchir. Laisser du temps.
Des larmes coulèrent de ses joues, des larmes noires de suie.
Elle eut l’horrible impression que son cœur allait exploser et se déchirer une nouvelle fois, lorsqu’elle franchit enfin la porte invisible.


Fin du Rp
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Re: La salle des objet cachés
Invité, le  Jeu 11 Aoû - 20:42

Privé avec:Raydwen Landfire
Je marchais. Tout droit vers le septième étage, je savais où aller. Encore quelques mètres et je me retrouverais devant l'énorme tapisserie dissimulant la salle sur demande. Ma mère m'avait répété cent fois où la trouver. Plus j'avançais, moins ce que je voyais devant moi ressemblait à une tapisserie, on aurait plutôt dit une porte. Une lourde porte en bois dont la poignée en fer forgé semblait en peser le quart.
J'avançais de plus en plus vite, comme si j'avais peur que celle-ci disparaisse. Ce qui n'était absolument pas le cas, du moins j'en doutais sincèrement.

Je poussai l'un des battants de cette porte et entrai dans la pièce. C'était là, je n'en doutais pas une seconde. Les murs gris et poussiéreux, le plafond aussi haut que celui de la grande salle, et les étagères pleines d'objets magiques en tous genres. Tout y était. Des tonnes et des tonnes d'objets entassés, emboîtés, abîmés, des traces du passé laissées par des sorciers angoissés. Tout ce que l'on trouvait ici ne devait pas être découvert. Il y avait cependant un objet que je devais absolument trouver. Il était l'une des rares exceptions, une chose placée stratégiquement pour que moi, Lily Pernington, la retrouve la plus rapidement possible et la rende à son propriétaire.

Un bruit. Une respiration. Je me retournai mais tout ce que je vis fut la longue allée que je venais de parcourir. Pourtant j'étais sûre de l'avoir entendu ce souffle qui n'était pas le mien. Quelqu'un était entré à ma suite sans que je le remarque. C'était pourtant presque impossible, cet individu aurait du entrer avant que la tapisserie ne réapparaisse. Agile. Il ou elle devait l'être. Je continuai mon chemin, cette personne se montrerait bien un jour ou l'autre. En attendant je continuai mes recherches. En fin de compte, c'était peut-être une bonne chose, un peu d'aide ne serait pas de refus. S'il se montrait digne de confiance. Le masculin l'emportait, dans mon esprit. Des bruits de pas derrière moi me firent soupirer et tourner la tête pour la deuxième fois. Il y avait bel et bien quelqu'un, et mon esprit avait vu juste.
-Peux-tu m'expliquer ce qui t'a pris de me suivre?
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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Jeu 11 Aoû - 21:20

Je me sentais pas très bien dans la salle commune de Serdaigle, il fallait que je prenne l'air. Je descendis des dortoirs pour sortir de la maison Serdaigle. Je marchais maintenant dans les couloirs étant toujours ébahis par les grandes fresques et les grands tableaux qui me disait bonjour quand je passais devant eux. Il y avais aussi les fantômes qui me faisait rire à chaque fois que j'en voyais un. Je m'arrête non loin de la cour et le m'assois sur un banc, il y avait du monde dehors, ils riaient, criaient et parlaient en petits groupes. Tout cela me rappellais ma solitude de première année encore sans amis. Je dessidais alors de me relever et de monter dans les étages.

A partir du 4 ème étage, je vois une belle fille seule qui marchait d'un pas décidé, elle avait l'air d'avoir mon âge et d'être en première année et c'est la partie curieuse en moi qui reporta le combat contre la timidité et je décidais de la suivre. De toute façon si elle ne me voyait pas tout irais bien ! Sinon je ne savais pas pour quoi je passerais devant ses yeux.

Arrivée devant un mur tapissé d'une très belle tapisserie, la fille s'arrêta et sur le mur se dessinait une porte. Je n'y comprenais rien, c'était une salle caché ? La fille entra dans la salle et je me dépêchais d'entrer à sa suite car j'avais peur de ne plus pouvoir y entrer.

Cette salle était très grande, je pensais même que c'était plus haut que la grande salle ! Les piles d'objets magiques étaient très grandes, il y avait tellement de choses que personnes ne pouvais savoir tout ce qu'il y avait ici et je commençais à comprendre que c'était le but de cette salle.

La fille était partie dans les sortes de chemin formé pas les piles d'objets et je décide de la suivre doucement mais ici, il n'y avait que très peu de bruit et je trouvais que je respirais trop fort. A un moment elle se retourna et je me stoppais net. Elle dit

-Peux-tu m'expliquer ce qui t'a pris de me suivre?

Je ne savais pas quoi dire... Mais de face elle était belle, vraiment ! Mais cela ne m'aidait pas à trouver quelque chose à lui répondre... Je dis

-Je... Je suis désolé... Je t'ai vu en train de marcher d'un pas assurer et cela a éveiller ma curiosité... Je suis désolé je n'aurais pas du.. En plus tu as l'air d'etre de mon âge...
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Re: La salle des objet cachés
Invité, le  Ven 12 Aoû - 15:03

Privé avec: Raydwen Landfire

J'avais conscience d'avoir été sèche, mais c'était venu tout seul. Je ne lui en voulais pas mais disons que j'aurai préféré qu'il s'annonce.
-Je... Je suis désolé... Je t'ai vu en train de marcher d'un pas assurer et cela a éveiller ma curiosité... Je suis désolé je n'aurais pas du.. En plus tu as l'air d'etre de mon âge...
Oh, je vois, un Serdaigle. Il ne m'avait pas l'air méchant, juste un peu déboussolé, avec ses lunettes rectangulaires aux bords arrondis et ses grands yeux brun munis d'une touche d'ambre.  Il était plus petit que moi, mais de quelques centimètres seulement. J'attendis quelques instants avant de répondre. C'était marrant de le voir mal à l'aise, j'avais envie de m'amuser un peu.
-Hum, d'accord. Tu conserves les valeurs de ta maison, à ce que je vois. La curiosité est une bonne chose, mais il ne faut pas en abuser. Tu m'as l'air un peu perdu, tu es en première année comme moi, n'est-ce pas? Je m'appelle  Lily, Lily Pernington. Je suis une Gryffondor, mais ça se voit à mon écharpe, je crois. Il fait plutôt froid dans les étages, tu ne trouves pas?


Je riais intérieurement, irrécupérable devait être le mot qui me définissait le mieux. Je me promis d'être plus agréable la prochaine fois. Je ne disais pas non à un nouvel ami, je manquais cruellement de compagnie, ces temps-ci. Cependant, il ne fallait pas qu'il croie qu'il s'en tirerait aussi facilement. La règle était la même pour tout le monde. J'affichai un demi sourire, je sentais que ça se passerait bien...
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Re: La salle des objets cachés
Invité, le  Ven 12 Aoû - 16:04

Elle était un peu plus grande que moi mais vraiment aussi belle que je l'avais pensé ! J'avais un tout petit sourire qui ne se voyait presque pas mais un sourire de gentillesse. Ma timidité était au maximum et cela me fit rougir un peu. Je me sentais très mal à l'aise et c'était surtout le fait d'être ici seul avec elle. J'avais du mal de la regarder en face, en plus elle était de gryphondor ! Cela se voyait clairement à son écharpe et son écusson gravé sur sa robe de sorcière. Cela commençais vraiment mal pour moi... Elle me dit alors :

-Hum, d'accord. Tu conserves les valeurs de ta maison, à ce que je vois. La curiosité est une bonne chose, mais il ne faut pas en abuser. Tu m'as l'air un peu perdu, tu es en première année comme moi, n'est-ce pas? Je m'appelle Lily, Lily Pernington. Je suis une Gryffondor, mais ça se voit à mon écharpe, je crois. Il fait plutôt froid dans les étages, tu ne trouves pas?

Elle me parlais tout compte fait d'un ton détaché, elle avait même un demi sourire. Tout n'était peut-être pas si mal ton compte fait mais cela n'arrangeais pas trop mes affaires... Cela ne voulais pas dire pour autant qu'elle me pardonnait de l'avoir suivi ainsi ! Elle me demandait si je trouvais qu'il faisait plutôt froid dans les étages de Poudlard, moi j'aimais bien cette fraîcheur dans les couloirs mais c'est vrai que l'hiver il ne devais pas y faire très chaud ! Je fini par dire :

-il est vrai qu'il y fait plutôt frais mais moi j'aime bien cette fraîcheur, ça fait du bien ! Par contre l'hiver il doit vraiment faire fort froid !

Je ne savais pas quoi d'autre répondre... J'avais peur de la vexé en disant quelque chose qui ne faudrai pas...
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Re: La salle des objet cachés
Invité, le  Mar 16 Aoû - 16:21

Privé avec: Raydwen Landfire

Je ne pus m'empêcher de rire intérieurement. Il entrait dans  mon jeu, j'aimais ça. Je devais choisir entre parler avec lui, ou chercher après la tortue de ma mère (oui, la tortue). Je pris la première option. Ce n'était pas tous les jours que je parlerais avec un Serdaigle, qui plus est de mon âge. De toute façon, j'avais jusqu'à la fin de l'année pour trouver le dit objet.
J'observai un peu plus mon environnement. Le désordre avait beau être omniprésent, chaque chose semblait avoir sa place. C'était comme si, en déplaçant un objet, on perturbait l'équilibre de la pièce. Même le livre de botanique poussiéreux avait une raison d'être là et une histoire bien à lui. Pour l'instant, ce qui m'intéressait principalement était debout, planté là devant moi, avec des yeux ronds. Je ne connaissait toujours pas son nom, au passage.
-Je ne peux pas encore te le confirmer, mais en décembre si. Il suffira que je revienne. De toute façon, je n'ai pas le choix. Je ne trouverai pas ce que je cherche aujourd'hui, à moins que tu tiennes à rester là tout seul mais tu n'en as surement pas envie, et moi non-plus à mon avis. Comment t'appelles-tu au fait?
Mon ton était resté froid, et il ne changerait pas avant un bout de temps. Cela ne voulait pas dire que je ne l'aimait pas, non, je le sentais plutôt bien. Cela lui rappelait juste que je n'étais pas naïve et que n'importe qui ne gagnait pas ma confiance aussi facilement.
Je m'appuyai sur la vieille armoire à ma gauche, notre conversation ne faisait que commencer...
Temperence Black
Temperence Black
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


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Re: La salle des objets cachés
Temperence Black, le  Sam 21 Jan - 18:59

La quête

Avec Lïnwe Felagünd


Poudlard... Un lieu magique où personne ne réussirait jamais à compter le nombre exact de pièces disséminées, cachées, effacées dans l’immense bâtisse. Le château était en effet un immense labyrinthe où les escaliers et les statues se déplaçaient à leur gré.
Temperence se promenait dans l’école sans but véritable, à la recherche d’une occupation passionnante. Arrivée à Poudlard pour sa dernière année, il lui arrivait de se sentir comme une élève de premier cycle, un peu perdu dans ce dédale de couloirs. Tournant à droite puis à gauche, empruntant bon nombre d’escaliers et de petits couloirs discrets, la jeune fille se mit à faire les cent pas dans un couloir, attendant qu’une idée lui vienne par miracle. Elle passa par trois fois devant la tapisserie représentant la tentative de Barnabas le Follet d'apprendre la danse classique à des trolls et une porte se matérialisa.

A la vu de cette porte mystérieuse, la brunette curieuse se dirigeât vers celle-ci puis posa s main sur la poignet rouillée. Rentrer ou ne pas rentrer ? Telle est la question. La sagesse de la brune lui dit de tourner les talons afin d’aller lire un livre non loin du feu de cheminée brûlant dans la fosse aux serpents tandis que l’ennui lui criait d’ouvrir la porte. Le problème ne résidait pas en ce qui se trouvaient dans la salle inconnue mais plutôt qui pouvait s’y trouver.

La curiosité finit par l’emporter sur la raison et la jeune fille ouvrit la porte lentement avant d’y entrer et de fermer la porte derrière elle. Elle se retourna pour faire face à l’endroit et la stupeur put se lire dans ses yeux. L’endroit était immense et dans chaque coins se trouvait un ramassis d’objet indéterminés, connus ou non. D’un pas prudent, elle avança dans l’espace en faisant attention aux piles d’objets instables qui étaient d’une hauteur impressionnante. La salle empestait la poussière et la moisissure mais cela ne dérangeât pas suffisamment la brunette pour la faire sortir de son admiration. Elle laissa ses doigts fins traîner sur les choses qui s’entassaient ici et là tandis que la peau pâle de ses doigts se chargeait de poussière.

Le silence qui régnait dans l’endroit était entrecoupé par la présence d’une vielle horloge dont le pendule tapait les seconde d’un « pop » sonore. Temperence était heureuse, elle venait enfin de trouve comment tuer l’ennui. Une multitude d’option se présentèrent à elle. Elle pouvait ranger, fouiner, toucher,  observer, s’amuser...

Chaque pas soulevait un petit nuage de poussière et les objets étaient plus ou moins récents. On pouvait y trouver des objets tels que des montres à gousset dont le métal avait été piqué par le temps trônant non loin d’objets moldus et relativement récents. Elle s trouvait dans la caverne d’Alibaba de Poudlard sauf que l’or avait été remplacé par autre chose.

Temperence laissa ses pas la guider jusqu’à un vieux piano. ses doigts effleurèrent les touches et le son de l’instrument, qui autrefois avait dû être magnifique, sonnait faux. Elle ne resta pas sur place bien longtemps. Elle circulait entre les rayons, les piles bancales, les meubles,... L’envie d’observer la pièce dans son intégralité envahit la jeune fille qui leva les yeux vers le haut plafond, à la recherche d’un quelconque point suffisamment haut pour couvrir la salle du regard.

Ce mirador apparut sous la forme d’un lustre dont les chaînes épaisses semblaient solidement accrochées aux pierres formant une grande voute. Du coin de l’œil, elle avisa un balai âgé qui pourrait sûrement la porter jusque là-haut. Sans réfléchir, elle s’en saisit et s’envola. cependant, elle n’avait pas prévu que le balai cesserait de fonctionner. Elle eût alors tout juste le temps de s’accrocher au lustre solide avant que le balai ne s’écrase au sol comme un vulgaire balai de ménage. Se hissant à la force de ses bras, Temperence s’assit à califourchon sur le luminaire et couvrit la salle du regard. la descente ne serait pas un problème pour la fille qui avait escalader les murs de l’école à mains nues.
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