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La salle des objets cachés
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Temperence Black
Serpentard
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Re: La salle des objets cachés
Temperence Black, le  Sam 21 Jan - 18:59

La quête

Avec Lïnwe Felagünd


Poudlard... Un lieu magique où personne ne réussirait jamais à compter le nombre exact de pièces disséminées, cachées, effacées dans l’immense bâtisse. Le château était en effet un immense labyrinthe où les escaliers et les statues se déplaçaient à leur gré.
Temperence se promenait dans l’école sans but véritable, à la recherche d’une occupation passionnante. Arrivée à Poudlard pour sa dernière année, il lui arrivait de se sentir comme une élève de premier cycle, un peu perdu dans ce dédale de couloirs. Tournant à droite puis à gauche, empruntant bon nombre d’escaliers et de petits couloirs discrets, la jeune fille se mit à faire les cent pas dans un couloir, attendant qu’une idée lui vienne par miracle. Elle passa par trois fois devant la tapisserie représentant la tentative de Barnabas le Follet d'apprendre la danse classique à des trolls et une porte se matérialisa.

A la vu de cette porte mystérieuse, la brunette curieuse se dirigeât vers celle-ci puis posa s main sur la poignet rouillée. Rentrer ou ne pas rentrer ? Telle est la question. La sagesse de la brune lui dit de tourner les talons afin d’aller lire un livre non loin du feu de cheminée brûlant dans la fosse aux serpents tandis que l’ennui lui criait d’ouvrir la porte. Le problème ne résidait pas en ce qui se trouvaient dans la salle inconnue mais plutôt qui pouvait s’y trouver.

La curiosité finit par l’emporter sur la raison et la jeune fille ouvrit la porte lentement avant d’y entrer et de fermer la porte derrière elle. Elle se retourna pour faire face à l’endroit et la stupeur put se lire dans ses yeux. L’endroit était immense et dans chaque coins se trouvait un ramassis d’objet indéterminés, connus ou non. D’un pas prudent, elle avança dans l’espace en faisant attention aux piles d’objets instables qui étaient d’une hauteur impressionnante. La salle empestait la poussière et la moisissure mais cela ne dérangeât pas suffisamment la brunette pour la faire sortir de son admiration. Elle laissa ses doigts fins traîner sur les choses qui s’entassaient ici et là tandis que la peau pâle de ses doigts se chargeait de poussière.

Le silence qui régnait dans l’endroit était entrecoupé par la présence d’une vielle horloge dont le pendule tapait les seconde d’un « pop » sonore. Temperence était heureuse, elle venait enfin de trouve comment tuer l’ennui. Une multitude d’option se présentèrent à elle. Elle pouvait ranger, fouiner, toucher,  observer, s’amuser...

Chaque pas soulevait un petit nuage de poussière et les objets étaient plus ou moins récents. On pouvait y trouver des objets tels que des montres à gousset dont le métal avait été piqué par le temps trônant non loin d’objets moldus et relativement récents. Elle s trouvait dans la caverne d’Alibaba de Poudlard sauf que l’or avait été remplacé par autre chose.

Temperence laissa ses pas la guider jusqu’à un vieux piano. ses doigts effleurèrent les touches et le son de l’instrument, qui autrefois avait dû être magnifique, sonnait faux. Elle ne resta pas sur place bien longtemps. Elle circulait entre les rayons, les piles bancales, les meubles,... L’envie d’observer la pièce dans son intégralité envahit la jeune fille qui leva les yeux vers le haut plafond, à la recherche d’un quelconque point suffisamment haut pour couvrir la salle du regard.

Ce mirador apparut sous la forme d’un lustre dont les chaînes épaisses semblaient solidement accrochées aux pierres formant une grande voute. Du coin de l’œil, elle avisa un balai âgé qui pourrait sûrement la porter jusque là-haut. Sans réfléchir, elle s’en saisit et s’envola. cependant, elle n’avait pas prévu que le balai cesserait de fonctionner. Elle eût alors tout juste le temps de s’accrocher au lustre solide avant que le balai ne s’écrase au sol comme un vulgaire balai de ménage. Se hissant à la force de ses bras, Temperence s’assit à califourchon sur le luminaire et couvrit la salle du regard. la descente ne serait pas un problème pour la fille qui avait escalader les murs de l’école à mains nues.
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Re: La salle des objets cachés
Lïnwe Felagünd, le  Mer 1 Fév - 0:10

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La Quête
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avec Temperence


Errance dans les couloirs à
la recherche d'un temps perdu
moelleuse abondance au beurre doux
esprit maladif qui espionne chaque angle
mort au combat
d'une culture hâtive
l'esprit déluré.

Le jeune sorcier avance seul dans ce couloir peu fréquenté. Besoin universel de s'isoler, contre toute apparence humaine, contact physique ou psychique. Pas de paroles ni de gestes fécondés. Et pas un bruit, serait-ce seulement le silence qui chuchote à son oreille mortelle ? Une liberté difficile à atteindre. La paix, la paix en son âme ne serait qu'un vœu de génie. Et pourtant, il en supplierait le geôlier de cette lampe éternelle. Une lumière qui le ramènerait à la maison. Une lumière qui le guiderait jusqu'alors, pour retrouver Elena. Rien qu'Elena. Une lumière qu'il ne faut jamais perdre, au risque de se perdre soi-même dans une immense baie noire.

La main essuyant les larmes humides
de cette joue sale et froide comme la pierre
s'éloignant de cette lumière
chaque seconde de passée
en est une de perdue
chaque jour qui passe
en est un de trop pour son appréhension
démon
espérances et craintes
crise de supplice
l'esprit déluré.

« Où m'emmèneras-tu comme ça ? »
Tais-toi, et marche. On dit que ça fait oublier.
« Et est-ce que ça marche ? »
Absolument pas. Mais ça fait passer le temps. Tu ne l'oublieras pas. Jamais, Lïnwe.
Tu verras son corps tous les jours dans ta tête.
Chaque soir avant de trouver enfin ce sommeil que tu appelais profond il y a longtemps.
Chaque matin, quand tu reprendras conscience de cette vie de m*erde dans laquelle tu te trouves.
Chaque midi, quand tu ne touchera pas une fois à ton assiette. Le goût du sang encore dans ta bouche.
Et à chaque instant, quand tu te regarderas dans le miroir, tu y verras sa tête, qui, sans jamais se lasser, te fera dire dans quelle vie de m*erde tu te trouves.

« Et ma lumière ? La lumière étincelante des étoiles et de la lune ? »
Tu les perds. Comme tu es en train de la perdre.

Alors il la suit, l'élève devant lui. Pêchant ses dernières croyances en son corps.
Illusions de la souffrance.
Mais cette Serpentard, droit devant, s'isole aussi. L'emmène loin des lents voltages ici-bas.
L'emmène. L'emmène dans une place négligée.

La porte s'ouvre et des vagues d'objets s'amassent devant ses yeux bouillis. Retrouvera-t-il ? Retrouvera-t-il Elena parmi ses vieux jouets fantasques ? La retrouvera-t-il sous les décombres ? Dans cette armoire, qu'il peut voir de l'entrée ? Sous une couverture, tapisserie médiévale qui plus est ? Obnubilé par cette quête. Cette quête impossible. Et sans rien voir, sans rien voir d'autres qu'Elena. Pas même la sorcière qui se pend au lustre au-dessus de lui. Pas même elle.

Pas même elle.
Pas même
elle.

I will try to fix you.
I will try to fix you.


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Re: La salle des objets cachés
Temperence Black, le  Mer 1 Fév - 22:15

Lorgnant les environs avec intérêt, elle repéra plusieurs objets vieillis qui semblaient avoir vécus de nombreuses aventures, des lettres et des livres par centaine mais avait-elle le droit de les lire ? Tout ce qu’une personne couchait sur papier n’étaient pas toujours destiné à la vue du grand public. Peut-être étaient-ce des lettres de romances, des journaux intimes,... Donc non, elle ne lirait pas. Elle laissa vagabonder son regard pour finalement fermer les yeux et se laisser aller contre le lien métallique. Elle remonta ses jambes de façon à ne plus les laisser pendre dans le vide et posa ses pieds sur les rebords du  lustre.
Elle se sentait bien ici, au dessus de tout. Plus de problèmes, plus de guerre, plus de réalité. Seulement du rêve. Prenant une inspiration, la jeune fille se mit à chanter d’une voix douce d’où l’on pouvait entendre son accent français.

«Well you only need the light when it's burning low
Only miss the sun when it starts to snow
Only know you love her when you let her go
Only know you've been high when you're feeling low
Only hate the road when you're missing home
Only know you love her when you let her go
And you let her go
Staring at the bottom of your glass
Hoping one day you'll make a dream last
But dreams come slow and they go so fast...»


Puis les paroles lui manquèrent, elle ne se souvenait plus de la suite. Infâme trou de mémoire qui fait s’arrêter un moment si doux. Légèrement irrité contre elle-même, la brune bougeât et cette nouvelle position devint rapidement inconfortable alors, se hissant sur ses deux pieds, la brune se redressa. Le lustre tanguait sous elle comme un bateau balancé par la houle. Le bois pourris n’apprécia pas et il le fit savoir à la brunette sous la forme d’un craquement sinistre. Un coup d’œil et elle put voir une fissure dans le bois. Elle devait descendre rapidement et surtout ne pas se blesser une nouvelle fois. Ses dernières cascades lui avaient coûté quelques côtes cassées en plus d’un mal de chien alors cette fois-ci, elle devrait en sortir indemne.... enfin, quelques ecchymoses ne dérangeraient pas.

Elle fixait les alentours, à la recherche d’une solution or, rien ne vint. Aucun meuble ne montait suffisamment haut pour permettre à la jeune fille de jouer les cascadeuse de film moldu et aucun coussins sur lesquels elle aurait pu se jeter. Comme si la situation n’était pas déjà assez inconfortable, lorsqu’elle attrapa sa baguette pour créer une toile d’araignée ,qui aurait pour fonction d’empêcher son corps gracile d’atteindre le sol, le bois pourris émit un nouveau craquement peu rassurant et le lustre tangua dangereusement. Dans la précipitation, la jeune fille avait lâché sa baguette pour se raccrocher à la chaîne rouillée.

Le bout de bois magique tombait, attiré par le sol selon les lois de la gravité. La baguette de la brune s’approchait inexorablement d’une tête hérissée de cheveux pâles. La personne ne semblait rien entendre de ce qui l’entourait, ni même le sifflement émis par l’objet chutant.  Un bruit sec finit par retentir dans l’endroit au lourd silence. La baguette venait de rencontrer le sol sans même frôler  la personne en contrebas. L’être avait eu une chance arrogante.
La solution au problème apparut comme une évidence à la jeune fille qui prendrait le même chemin que la baguette pour descendre. Ce n’était pas une chute de quatre ou cinq mètres qui la tuerait.

« Attention je saute ! »

A peine sa phrase terminée, elle s’élança dans les airs. Elle prit de la vitesse puis d’un coup, ses pieds touchèrent la terre ferme. Pliant les jambes pour amortir sa chute et posant une main au sol, seul le Boum caractéristique d’une personne s’écrasant au sol retentit et la jeune fille se releva comme si rien ne s’était passé.

La personne avait encore eut de la chance, il aurait pu se prendre les petits cinquante kilos de la brune et être blessé. Elle se mit alors face à la personne qui se révéla être un homme. Il faisait une bonne tête de plus qu’elle et alors qu’elle s’apprêtait à gentiment le sermonner, aucun son ne put franchir ses lèvres. Les yeux rougis du jeune homme suffirent à faire s’inquiéter la brune aux longs cheveux bruns qui rompit le silence d’une voix timide.

« Hey.... qu’est-ce qu’il y a ? »
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Re: La salle des objets cachés
Lïnwe Felagünd, le  Ven 17 Fév - 18:42

Des murs et des murs de mirages devant lui. Cette salle a quelque chose de gênant. Comme si le temps, comme si le temps n'osait pas y entrer. Et qui coule devant la porte. Qui coule comme un camembert passé. Des rideaux et des rideaux à l'architecture tombante. Les armoires croulantes sous les livres qu'on veut se débarrasser au fil des années. Une atmosphère uniquement indicible comme l'antre d'une cathédrale, seul cloché du village arriéré de la Terre. Un bruit continu de méditation progressive. Les briques craquent sur le plancher. Peur panique. Peur panique. Et cet objet-fixe qui reparaît. Qui reparaît sans cesse : Elena.

Dans ce lustre, âme d'Elena.
Surface du miroir, portrait d'Elena.
Sur ce tableau, image d'Elena.
Dans cette robe dépareillée, jambes d'Elena. Elena Encore.
Et cette petite boîte à musique d'où s'échappe une comptine enfantine.
Elena. Qui danse dessus comme une fée.

« Hey.... qu’est-ce qu’il y a ? » lui demande-t-elle entre deux souffles en dentelle. Il se retourne, ouvre la bouche et se rétracte un instant. Découragé par cette réalité qui le hante à chaque pas. Non, ce n'était pas elle. Pas Elena. Toujours pas.

Elle n'est pas là. Cherche pas, bordel !
Les doigts glissants sous ses dents. En manger la peau qui dépasse. La peau qui dépasse. Manger.
Manger. Vite. Pour trouver une idée. Un phrasé. Vite, vite, vite !

Son regard tombe dans le sien. Abysses indétectables tourbillon de foi.
Espérances vides. Maelstrom de croyances, rapide.
Promesses à l'accoutumance indigne.

Cette étudiante qui se tient devant elle comme une statue comme un cyprès. Elle lui rappelle quelque chose, quelqu'un. De déjà vus. Une mémoire à la retraite. Souvenir souvenir qui divague. Désespère dans les vagues amères. Tombe en poussières. Et alors, il répond, simplement. « J'ai une poussière dans l’œil. » l'air absent. L'air absent d'un curieux distrait. Qui se veut distrait. Et on en rajoute une bonne louche.

« J't'ai pas déjà vu quelque part ? » comme une note qui s'installe. La tête en haut, la queue en bas.
Et devient mélodie après une heure jouée sur une portée.


________
HRPG : Sorry pour le retard.
En cohérence avec notre autre RP en parallèle, j'ai pris en compte qu'ils s'étaient déjà vus à la soirée Madverier. (:
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Re: La salle des objets cachés
Temperence Black, le  Sam 18 Fév - 17:52

Plusieurs émotions traversèrent les prunelles colorées du jeune homme. La tristesse, le désespoir... pas une once de joie dans ce regard morne. Il fallut au blond plus de temps que de raison pour répondre à cette simple question.

« J'ai une poussière dans l’œil. »

Mensonge. Il mentait et Temperence le voyait, elle le sentait, remettait en doute la parole du garçon. Ses paroles semblaient vides à moins que ce ne soit le garçon qui soit vide, qu’il ne soit en réalité qu’une âme errante laissant derrière lui une simple coquille vide.

« J't'ai pas déjà vu quelque part ? »

Question troublante, la brunette avait-elle déjà rencontré la personne à la peau albâtre, aux cheveux pâles et au regard si fatigué ? Non, question excellente. Elle fronça légèrement les sourcils, faisant naître un V discret à la base de son nez. Elle visualisait le visage marqué par la fatigue, son cerveau tournait à plein régime et ses souvenirs défilaient à la vitesse de la lumière devant ses yeux. Il fallut une bonne minute à Temperence afin de mettre la main sur le souvenir commun.

Elle se souvenait du ciel de velours constellé de paillettes, du bruit assourdissant produit par la foule, du champagne coulant à flot, de la gamine curieuse et de l’homme blond. Tout cela remontait à quelques semaines mais entre temps, beaucoup de chose avaient perturbé la brune. Cependant, elle avait un doute. Etait-ce lui ? L’homme de la fête semblait moins tourmenté que celui lui faisant face. Pourtant, les yeux ne trompaient pas, c’étaient les deux mêmes prunelles qu’elle avait observé lors de la mondanité de la famille Madverier.

« Peut-être... sûrement... durant le gala mondain prônant la suprématie des sangs purs ? »

L’hésitation trahissait la voix de la brune qui rompit le contact visuel pour s’abaisser et ramasser sa baguette poussiéreuse. Elle se redressa rapidement et essuya l’accessoire indispensable sur son jean sombre qu’elle frotta ensuite afin d’effacer les traînées de poussières claires.

Une toile d’araignée pendait mollement, accrochée au coude du jeune homme. Sans demander la permission, elle passa sa main pâle sur le vêtement et captura l’arachnide entre ses doigts en prenant soin de retirer toute la toile collante de la manche. Bestiole incomprise et méprisée par beaucoup de personnes. La brune fit alors volte face et déposa la frêle créature sur un monticule d’objets abandonnés. Elle tournait le dos au garçon et fit pivoter juste sa tête pour lui jeter un nouveau regard avec un sourire mesquin au coin des lèvres. Sans un mot, la brune alla s’asseoir sur le banc usé du piano. Elle appuya doucement ses coudes sur les touches sales qui émirent une cacophonie silencieuse. Posant son menton sur le dos de sa main, son sourire mutin et malicieux se refléta dans son regard.

« On ne t’a jamais dit que c’est pas beau de mentir ? Une simple poussière dans un œil ne marque pas tant un regard à moins que le grain de poussière ne soit en réalité un sceau tout entier... »
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Re: La salle des objets cachés
Lïnwe Felagünd, le  Mer 22 Fév - 20:29

Il l'avait suivie, presque machinalement. Dicté selon les notes de sa nouvelle pensée.
Il était entré ici, comme un invité qui se laisse inviter. Sans gargouille pour lui enfoncer le crâne dans sa tête. Il s'était laissé aller jusque là, piano fantôme et miroir brisé d'une armoire à paraître, orpheline, depuis tout ce temps abandonnée.

« Peut-être... sûrement... durant le gala mondain prônant la suprématie des sangs purs ? » lui souffle-t-elle comme une complainte déposée sur la feuille amadouée du compositeur. Elle ne pouvait pas faire... moins clair. Le genre de vocalises facultatives pour ne chanter qu'un seul mot. On chante plus encore, pour rendre plus appréciable, plus beau. Abominant toute pensée, toute compréhension. La réflexion devient alors moins évidente. Et ses sourcils à lui, se chevauchent assurément de non-évidence.

A tes souhaits.

Comment pourrait-il y comprendre quelque chose, alors que chaque seconde lui paraît interminable à ce jour. Chaque seconde en est une autre de perdue. Comment ? Comment pourrait-il être aussi patient, se poser deux minutes, et philosopher sur cette table-phrase à rallonge ? Il pourrait bien s'contenter d'une mesure ou deux, de répit. Rien qu'à lui, rien qu'à eux deux. Dans cette salle mystique aux allures d'un Gargantua trop fastueux pour ce petit monde indigeste.

Il ne la connaît pas... pas vraiment. A vrai dire, une seule rencontre et des échanges froids.
Froids dans le sens polis du terme. Des jugements internes, et une apparence totalement autre.
Cette exformation encore, qui revient comme un leitmotiv.

On pense, on pense... On pense.
Et puis, une seule chose est dite.
On en balance quatre-vingt quinze pour cents.
Soit on oublie, soit on garde dans un coin de notre tête pour le ressortir un autre jour.

« On ne t’a jamais dit que c’est pas beau de mentir ? Une simple poussière dans un œil ne marque pas tant un regard à moins que le grain de poussière ne soit en réalité un seau tout entier... » là, il aurait préféré qu'elle oublie.

Par exemple, elle, c'est une Black. Et pourtant, elle n'a pas l'air si sombre que cela.
Ses yeux raffolent de plaisir et de mutisme, comme lui autrefois. Il aimerait retrouver ce léger sourire et ce regard amusé.
Goguenard. Elle n'est pas si triste que ce nom pourrait lui donner. Elle vit.
C'est tout.

Et pourtant, le garçon n'veut pas y croire. Il préférerait l'esquiver.
Il préférait s'regarder dans le miroir cassé. Pour plus de sûreté.
De vieilles cernes lui descendaient les joues.
Il aimerait partir, maintenant qu'elle l'a vu.
Et la voilà qui s'étale délicatement comme un pétale de rose pendant le frais matin.
Elle tournicote et s'installe sur le piano défoncé par son âge.
Lui posant cette problématique qui danse par trois fois
                                                    la polka dans tout son être.

Alors, il garde ses distances, entre le piano et cette doucette.
S'appuie contre le pan de sa robe-instrument
                                                                    ale. Hausse les épaules.
Hausse les épaules.

« J'y ai plongé ma tête, quand j'étais petit. Moi, je t'ai suivie jusqu'ici. Mais toi, qu'est-ce que tu f...ais exactement ? Je t'ai vu. Puis, je ne t'ai plus vu. T'es descendue du ciel à l'instant. Puis, j'sais plus... Alors ? »

Gardons-en pour dîner.
Gardons-en pour le final.
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Re: La salle des objets cachés
Temperence Black, le  Jeu 23 Fév - 0:05

Temperence mordit sa lèvre sans arrêter de sourire en entendant la réponse. Il avait du mordant et cela plu immédiatement à la jeune fille. Il mentait, c’était indéniable. Il ne voulait pas se révéler mais elle ne pouvait l’y obliger. C’était à lui et à lui seul de se jeter du haut de la falaise que formaient ses problèmes. Soit il avait confiance en Temperence qui le rattraperait avant que son corps ne rentre en contact avec le sol, soit il reculait et repoussait le moment de la chute qui arriverait forcément un jour. Un choix. Le sien.

Les paroles de Lïnwe résonnaient dans sa boîte crânienne. « Moi, je t'ai suivie jusqu'ici. » avait-il dit. Comment sept mots, si simples, si anodins, pouvaient-ils mettre légèrement mal à l’aise ? Avait-elle raison de s’inquiéter ? Non. Qu’est-ce que le jeune homme pouvait lui faire ? Pas grand chose. Il n’était qu’une ombre, peut-être pas assez fort pour s’attaquer à elle quoi que... n’était-ce pas dans de telle moment que le potentiel magique était assez puissant ? Trop de questions naissaient dans son esprit.

« Tu me... suivais ? Etrange chose à dire à une personne presque inconnue... je pourrais crier au loup et te guider jusque devant le directeur pour comportement incorrect... » sourit la jeune fille sans hausser le ton. « Mais je ne le ferais pas. »

Son regard se posa sur le jeune homme, le jugeant du regard avant qu’un boitier en cuir n’attire son attention. Son regard rivé à l’objet, elle avait envie de courir voir de quoi il s’agissait mais elle ne pouvait le faire maintenant. Elle se devait de répondre à la question du blond.

« Qu’est ce que je fais ?.... C’est une bonne question. J’apparais, je disparais... je me promène. Je cherche quelque chose sans savoir ce que c’est... Tu me prends sûrement pour une folle maintenant mais pourquoi ne le serais-je pas ? Il y a des gens qui le pensaient et d’autres qui le penseront toujours... »

Une nouvelle fois, elle avait été évasive. Elle avait dévoilé un fragment de son passé sans le dire concrètement, sans détails. Un soupire s’échappa de ses lèvres avant que son attention ne se refixe sur l’objet convoité. Etait-ce ce qu’elle pensait que c’était ? Une seule façon de le savoir. Elle se leva prestement et contourna le piano au même titre que le jeune homme pour tirer l’étui de l’étagère. Contrairement à beaucoup de choses, la couche de poussière le recouvrant n’était pas des plus importante. Elle le saisit à deux mains et retourna s’assoir sur le banc abimé.

Elle ouvrit la boîte et le voile de mélancolie qui était né tandis qu’elle parlait, s’évapora comme l’eau sous le soleil ardent du Sahara. Quatre cordes tendues. Une couleur brillante et naturelle. Deux archets faits de crin blanc. Un violon. Il était beau et presque neuf. Une personne avait abandonné ici un tel instrument. Temperence retira sa veste de tailleur noir avec son pull. Elle posa les vêtements sur une pile branlante et desserra quelques peu sa cravate verte striée d’argent avant de ce saisir de l’instrument et de le caller entre son menton et son épaule. Attrapant un archet tendu entre les doigts de sa main droite, elle fit couiner l’instrument qui émit une litanie de note à la justesse irréprochable.

Pris d’un élan musical, elle se leva, fixa le garçon dans les yeux avant de ferme les paupières pour faire résonner les quelques notes de l’été de Vivaldi à l’intérieur de la salle. Elle rouvrit subitement les yeux. Son regard enfantin avait muri pour devenir celui d’une femme concentrée dans sa besogne. Elle fixait un point imaginaire et son corps bougeait légèrement sous les à-coups qu’elle transmettait au violon avec l’archet. Elle était dans un autre monde, son esprit n’était plus avec Lïnwe, la salle, Poudlard mais avec le violon. Elle visualisait les notes d’une partition qu’elle eut su par cœur. Ses doigts se plaçaient eux-mêmes sur les cordes, comme s’ils avaient joué ce morceaux durant toute une vie. La dernière fois que Temperence avait laissé le violon s’exprimer, son père l’avait accompagné au piano et sa mère le couvait du regard. Elle ne joua pas longtemps, juste quatre dizaines de secondes. Elle se stoppa en plein milieu du morceau et le retira de son épaule pour le poser sur la caisse du piano avec l’archet.

« Excuse moi... je me suis laissée emporter » Nouveau sourire chaleureux tandis qu’elle caressait les cordes presque neuves de l’instrument. « Tu joues ? »

Temperence avait envie qu’il joue, même s’il ne savait pas jouer. Elle avait envie de le voir esquisser un sourire, juste un. Tout le monde méritait de sourire. Pourquoi pas lui ?

Musique
L'extrait que Temperence joue va de 1:00 à 1:38

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Re: La salle des objets cachés
Lïnwe Felagünd, le  Dim 5 Mar - 20:37

La lèvre mordue, les pommettes chancelantes sur la façade blanchâtre du garçon.
Des montagnes de malaise régurgitent sous ses yeux gonflés. Falaise des maux les plus divers.
Et pourtant, il se trouve là devant elle, comme si de rien n'était.
Comme. Comme si la vie ne dépendait que d'un fil et d'une aiguille.
Cette silhouette-fantôme. Creuse, laissant transparaître un paysage inhabité.
Bosquets désertiques. Hiver paresse et vent statique. Un paysage formé
                                                                         — de crème et d'argile.

« Tu me... suivais ? Étrange chose à dire à une personne presque inconnue... je pourrais crier au loup et te guider jusque devant le directeur pour comportement incorrect... » disait-elle le regard déguisé. Mais quelle, mais quelle ivresse aurait pu le porter jusque là ? Qu'est-ce qu'il en avait à faire qu'elle crie amen ? Lieu saint de poussières écarlates. Rien ni personne n'aurait pu l'entendre à travers ces rives et ces lacs d'oublis, de meubles affranchis et de livres rebondis. Rien, ni personne.

« Mais qu'en ai-je à faire ? Nous sommes seuls ici. Tu es seule. » Lui n'existe pas. N'existe plus. Ce n'est qu'une ombre d'un grimoire étendu. Jeté après avoir vu son contenu. Cauchemar empirique d'un esprit impérial. « Et puis, il me reste cette belle assurance que je porte sur mon torse. Regarde, regarde cette belle assurance vie que je porte ici. » un léger mouvement d'épaule et le doigt qui suit le reflet du trône. Sur sa tenue, épinglé là, l'insigne de l'Elite injustifiée. Un sourire cynique et une parole hâtive faisant de lui le bourreau des mots qu'il décapite de sa langue griffue. Croisant les bras, il la regarde de nouveau. L'écoute comme une conteuse d'histoire pour enfants. Attendant qu'on le borde au lit et que demain soit une autre vie.

« Qu’est ce que je fais ?.... C’est une bonne question. J’apparais, je disparais... je me promène. Je cherche quelque chose sans savoir ce que c’est... Tu me prends sûrement pour une folle maintenant mais pourquoi ne le serais-je pas ? Il y a des gens qui le pensaient et d’autres qui le penseront toujours... » ses yeux se promenaient si tôt sur les touches du piano, et plus tard sur ces cheveux délicats. Il y avait comme une odeur d'amande dans les airs parfumés à l'huile essentielle de saleté.

Elle aussi était-elle folle ? Et pourtant, la folie est un mode de vie qu'on invite. On se lie d'amitié, puis d'amour et de fidélité sans jamais plus sans séparer. Et c'est ce brin de folie qui mène au bonheur assoupli. Vivre de sa folie est un rêve inespéré que bien trop de gens trouvent à éviter. Et au fil de sa pensée s'enchaînait un air de violon déjà écouté. La folie semeuse de notes à voler devant lui.

Plus la mélodie s'élargissait
plus l'émotion se pressait
et ce visage cette bouche
ces yeux cette main sur
ce verre à champagne grisé
il la remettait
il la remettait sur ces bulles
désirées de cette
soirée in-
appropriée.

« Excuse moi... je me suis laissée emporter. Tu joues ? » fit-elle après une pause obligée. Une pause, un instant-silence qu'on voudrait partager. Le propager comme une maladie curative. Le silence après la prose. Le silence après la musique. Doux silence qui te tient encore en vie quelques secondes. Avant de t'épanouir parmi les tiroirs et les bois unis. Il ne répondit pas tout de suite, encore perché parmi la transe exercée. Fasciné, par la tension encore palpitante et la beauté du geste éternel.

Les yeux trop sec ont besoin de se refermer un instant. Cligner. Juste une fois.
Ou deux. Puis il reprend. Tout confus :

« Eeeu non, excuse-moi. Enfin j'veux dire... oui je veux bien jouer.
Harnacher l'ardeur et la lumière sur ces touches là.
Les faire s'envoler comme un oiseau au petit matin. »


Il se posait sur la chaise cassée. Fleurant du bout des doigts ces fragiles pensées.
Fleurs musicales. Puis le vent dehors lui inspire cette fantaisie qu'il est prêt à rejouer.


Musique
On peut même prendre en compte la nappe sonore des cordes derrière, que c'est Temp qui se cale dessus ? Hésite pas à me MP pour que je te passe mon LA si besoin.
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Re: La salle des objets cachés
Temperence Black, le  Jeu 9 Mar - 22:29

Le blond ne semblait pas réellement avoir prit à la rigolade ce que la brune avait dit. Elle avait encore des progrès à faire en humour mais elle n’avait jamais été une de ces personnes à vouloir faire rire les gens alors elle ne s’en formalisa pas. Il lui avait montré son insigne avec fierté, avec il se sentait sûrement intouchable mais la jeune fille avait plus d’une corde à son arc pour se défendre et elle n’avait pas pour habitude de se plaindre pour X ou X choses.

La brunette tenait le violon par le manche et elle faisait face au jeune homme. Elle se rendit compte qu’elle ne savait même pas son prénom enfin, elle hésitait. Etait-ce Lïnwe, Levis ou bien Lensi ? Elle ne savait plus. La dernière fois qu’ils s’étaient vu, ils avaient juste trinqué avant qu’il ne s’évapore dans la nuit.

« Eeeu non, excuse-moi. Enfin j'veux dire... oui je veux bien jouer.
Harnacher l'ardeur et la lumière sur ces touches là.
Les faire s'envoler comme un oiseau au petit matin. »


Elle n’avait pas tout compris à la logique du jeune homme. Un instant il disait ne pas vouloir jouer et deux secondes après il se contredisait en disant qu’il acceptait de jouer. Si les femmes n’étaient pas simples à comprendre, les hommes aussi étaient des mystères pour le genre féminin. Temperence observa le garçon aller s’assoir sur la chaise abîmée et il laissa ses doigts courir sur les touches d’ivoires.  

La mélodie était poignante. Il jouait comme rien n’existait autours de lui. Temperence ne put s’empêcher de jouer quelques notes pour l’accompagner. Le violon qui vibrait entre ses doigts n’émettait qu’un bruit sourd, sourd et silencieux. Temperence s’installa d’elle même à la gauche du pianiste, le regard tourné vers le blond. Une simple posture qu’elle avait l’habitude d’adopter lorsqu’elle jouait avec son père mais, cette fois, ce n’était pas pareil.

Temperence ne pouvait s’empêcher de le regarder comme un peintre regardait son modèle. Elle étudiait ses traits qu’elle avait l’impression de voir plus... serein ? Elle n’en avait aucune idée. Le violon restait bas et la mélodie mélancolique envahissait la pièce. Les plus jolies morceaux étaient, pour Temperence, les plus tristes. Le morceau se terminait lentement mais trop rapidement au goût de Temperence qui aurait aimée jouer avec le blond un peu plus longtemps.

Les dernières notes résonnèrent dans la salle pleine d’artéfacts et habitée de deux âmes esseulées. Le calme régnait, un silence appréciable emplissait l’endroit. Sans s’en rendre compte, la brune avait totalement changé d’attitude. La brunette électrique était maintenant plus calme, la malice qui pétillait dans ses yeux avait laissé place à une expression plus sereine, posée. Elle s’était déplacée pour s’appuyer sur le coffre du piano, le violon posé à côté de ses coudes.

« C’était... magique. Tu joues divinement bien... Lïnwe c’est ça ? Que fais-tu ici ? Que cherches-tu ? »

Elle avait envie de le connaître. Pourquoi ? Elle ne le savait pas mais elle voulait l’aider si elle le pouvait. Avoir une figure si pale n’était pas humain. Pour que la fatigue marque ainsi les trait, il fallait avoir une histoire pas très joyeuse à raconter mais qu’il fallait dire à voix haute pour calmer ses démons.
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Re: La salle des objets cachés
Lïnwe Felagünd, le  Mar 21 Mar - 21:34

Une ribambelle de notes aux liens limés par le rythme et la cadence. Entre éternité et pénitencier. Un instant suspendu un instant dans les airs, dans les cieux imaginés alors qu'il avait depuis peu lâché prise. Cet univers soyeux comme le miel et le crissement de la neige épaisse. Une neige rose sur la colline qui surplombe les livres dramaturgies délicates d'une vie passée et d'autres. Les mains jonglent sur ce fil de fer. Un faux pas et une mélodie qui s'envenime, qu'on crie obscénité outrage aux mœurs outrage aux oreilles qui se meurent.  

Il s'y revoit cependant. Parcourir les plaines rougies par l'âtre et les goûts de cette fratrie
-liberté
-folie
-insouciance
mis à prix comme deux sacs et un tonneau
sur la place du marché
qu'on aurait vendus
face à trois pots de lait
totalement ivre.

Le violon le prenait aux tripes alors que le piano virevoltait jusqu'aux yeux à demi-clos par la beauté pure qu'émanait de leur instrument Instruments d'une rationalité factice. Il la regardait une seconde avant de replonger dans les saines profondeurs du piano et de ses touches étoilées.

Trois derniers fa
se pose la
et la musique abonde
l'esprit l'espace et
le temps d'après
silence et murmure
qui se répercutent
en un dernier
secret harmonieux-
harmonique.

« C’était... magique. Tu joues divinement bien... Lïnwe c’est ça ? Que fais-tu ici ? Que cherches-tu ? » demande-t-elle, comme si sa réponse ne lui avait pas suffi. Il gardait encore les yeux fermés. Savourant une dernière fois ce manque de vide unique. Et puis, il se leva lentement. Les gestes débauchés par le temps qui revenait à lui comme les coups de minuit.

BOUM BOUM folie reprend BOUM BOUM frénétiquement BOUM BOUM à vomir à mourir
BOUM BOUM c'est le temps BOUM BOUM qui lance ce champignon BOUM BOUM parmi les feux et le vent
BOUM BOUM atmosphérique BOUM BOUM atomique BOUM BOUM d'un village apocalyptique qui n'avait rien demandé que la vie.

« Je t'ai déjà dit que je faisais. Je te suivais...
Et si... on cherchait ce que cette clé permet d'ouvrir ? »
fit-il en lui tournant le dos, levant le bras
montrant une clef ancienne et rouillée
elle était assez grossière
mais les arabesques fines taillées
une clef qui avait dû mériter
qu'on lui inflige cet abandon
devenu clé.

« Et si on tentait d'abolir cette vie privée
tentée autrefois par le remords et le désir d'oublier
en ces lieux ce don du passé.

Qu'en dis-tu, Tempo ? »
car c'est comme cela,
qu'il l'appellerait désormais.
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Re: La salle des objets cachés
Temperence Black, le  Sam 25 Mar - 22:18

Une nouvelle fois, la réponse du blond n’était pas ce que la brune espérait. Peut-être lui dirait-il la raison... ou pas. Elle voulait savoir pourquoi il la suivait mais lui, il ne semblait pas enclin à se dévoiler alors elle attendrait la réponse si réponse il y avait. Le blond se leva et tourna le dos à la brune en faisant sortir de sa gorge un ramassis de sons formant des mots créant une phrase. Le temps que son cerveau capte les ondes sonores et qu’il les traduise en une suite complexe de signaux pour que ce méli-mélo devienne compréhensible, Lïnwe leva la main au dessus de lui. Main où l’on pouvait voir une vieille clé, une clé usée et rouillée.

« Et si on tentait d’abolir cette vie privée
tentée autrefois par le remords et le désir d’oublier
en ces lieux ce don du passé.
Qu’en dis-tu, Tempo ? »


Nouveau surnom. Jamais une personne ne l’avait surnommé de la sorte mais étrangement, ce surnom sonnait comme juste à l’oreille de la brune qui, en temps normal, n’appréciait pas autre surnom que Temp’. « Tempo ». Un surnom singulier. Il pouvait signifier sûrement plus d’une chose mais la brune ne voyait que le tempo rythmant les musiques. Etait-elle le Largo de la tristesse, le Prestissimo de la gaité et de la frivolité ou bien le Moderato du quotidien jonglant entre plusieurs émotions ? Elle ne le savait pas elle-même alors comme le blond pourrait-il le savoir ?

« J’en dis que je te suis. Allons à la recherche de ce que cache cette clé. »

La brune sourit. Elle souriait encore, comme si elle ne savait faire que cela lorsqu’elle était en public. Elle attrapa l’instrument et le déposa dans le boitier. Elle détendit l’archet et ferma l’étui qu’elle reposa à sa place initiale, sur l’étagère, entre les objets couverts d’une épaisse couche de poussière. Elle tourna le dos à l’instrument et se dirigeât vers le blond qui serrait toujours la clé entre ses doigts. A ses côtés, la brune observa rapidement l’objet avant d’observer ce qu’il y avait autours d’elle. Une clé verrouillait tellement de choses. Une chose fermée à clé pouvait cacher tellement de secret ou d’objet interdit. Les possibilités étaient multiples et quasi-impossible à déterminer.

Normalement, une clé n’ouvrait qu’une serrure mais que se passerait-il si la clé était en réalité un passe-partout ? Il y avait peu de chance que cette hypothèse soit véridique car un tel objet ne pouvait ouvrir plusieurs choses. La grande question était tout d’abords l’objet qu’elle ouvrait. Une armoire ? Une porte ? Un coffre ? Un livre ? Tellement d’objet pouvait posséder une serrure ou un cadenas et cette salle réunissait un si grand nombre d’objet que deviner était impossible. Il allait falloir essayer, escalader, fouiller, trier... Cette recherche promettait de durer longtemps et la brune s’en réjouit d’avance. Elle avait enfin un passe-temps sympathique pour crever la monotonie de cette journée.

« D’après toi, que pourrait-elle ouvrir ? Vu sa taille, je mise sur un meuble comme une armoire ou un tiroir. »

En réalité, elle avait proposé cela au pif mais parier sur l’objet verrouillé pouvait être amusant. Après, ils pourraient peut-être imaginer ce que renfermait l’objet sans réellement dire des choses sérieuses, ils pourraient juste rire et s’amuser un peu en cherchant une chose perdue. Temperence décida de s’avancer vers une pile d’objet à l’équilibre précaire. Un tour tremblante qu’elle passa au crible, qu’elle observa avec minutie à la moindre trace d’une serrure pouvait abriter une telle clé.
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Re: La salle des objets cachés
Lïnwe Felagünd, le  Jeu 30 Mar - 16:50

Elle avait accepté.
Accepté cette nouvelle occasion d'assassiner
assassiner ce temps dérisoire.

« J’en dis que je te suis. Allons à la recherche de ce que cache cette clé. »

L'ombre d'un sourire photographiée à l'instant aux pieds d'une tour meurtrie par l'âge la raison et la dérision d'une certaine... proposition. Se prenant tantôt pour des aventuriers à la recherche d'une quête perdue, tantôt pour des brocanteurs d'occasions ; ils s'en allaient chacun prenant un chemin parmi les feuillages de bois et de ferrailles. Il y avait devant lui une cloche détruite par un orage ou un sortilège flamboyant. Tué par ce temps alléchant ses pensées sur ce fil tendu au-dessus des cheminées.

Il y avait là... une colonie de balais, tous cassés abîmés par la pluie par des matchs trop percussifs. Des étudiants qui, au fil du temps, avaient entassé en ce même endroit un trop-plein de balais inutilisables. De vieilles lunettes au verre brisé venait d'être, une fois de plus piétinée sans raison valable que la distraction pure et simple.

Et à travers le remue-ménage, Tempo lui adresse un message. « D’après toi, que pourrait-elle ouvrir ? Vu sa taille, je mise sur un meuble comme une armoire ou un tiroir. » il se retourna mais n'était pas derrière lui. Elle devait être à quelques mètres, derrière un immeuble de bibelots grinçants. A ses pieds, un coffre imposant en bois. Le vernis craquelé. La poignée droite inexistante. Comme ce vieux marchand du coin qui tenait encore sa boutique ouverte, aveugle et une canne pour s'aider.

« Ou bien... un coffre ? Viens voir. » il sortit la grosse clef de sa poche pour en voir ses contours mais la serrure était défoncée. Impossible à ouvrir cette boîte à mystères et secrets scellés. Déçu, le sang-mêlé s'en va à droite. Cela pouvait être tout. Absolument tout, et n'importe quoi. Une grande armoire à glace. Un livre cadenassé. Une porte sans gonds. Un cœur. Oui, un cœur. C'était ça la solution. Un cœur, rouvrir son cœur qui autrefois lui permettait de vivre. C'était peut-être au fond, ce qu'il recherchait.
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Re: La salle des objets cachés
Temperence Black, le  Dim 2 Avr - 15:35

Rien, elle ne trouvait rien dans cette pile alors, elle s’approcha d’un nouveau tas d’objets à l’allure abîmés. Un objet se décrochait du lot, un livre en cuire noir. Il n’avait pas serrure mais il semblait crier à la brune qu’il fallait qu’elle l’attrape, qu’il désirait être ouvert et mis à nu alors, Temperence, curieuse comme pas deux, attrapa le bouquin abîmé. Tandis qu’elle allait l’ouvrir pour commencer à pénétrer dans cette vie qui n’était pas la sienne, Lïnwe l’interpella.

« Ou bien... un coffre ? Viens voir. » La conscience de la brunette fit un salto dans se cervelle, elle était contente que le blond se prenne au jeu du « Devine qui j’ouvre et devine ce que je cache ». Elle se retourna pour trouver le blond mais seule une pile de paperasses lui fit face. Il était là, quelque part mais où ? Temperence choisit de faire le tour d’un tas, d’un meuble, d’une table à peine discernable tellement les objets étaient en bordel à sa surface. Il lui fallut quelques secondes pour retrouver le blond dans ce labyrinthe historique.

Elle finit par le retrouver. Il se relevait et se dirigeait vers un autre endroit situé à sa droite, un trait de déception au visage. Il fallut plusieurs grandes enjambées à la brunette pour se poster à ses côtés et elle dut adapter son allure pour suivre le jeune homme à l’esprit occupé. Alors, elle fit ce qu’elle aurait fait à n’importe quelle personne. Elle lui donna un petit coup de coude amicale pour le sortir de ses pensées et, par la même occasion, attirer son attention.

« Ne soit pas déçu, on va bien finir par trouver ce qu’elle ouvre et ce qu’elle enferme cette clé rouillée. » La voix calme et posée, comme à son habitude, on ne pouvait pas déchiffrer ce qu’elle pensait réellement avec son sourire mystérieux. La brune décida de ne pas trop coller le blond et choisit de s’éloigner vers le mur de pierres. Si le blondinet était là, c’était pour une bonne raison qu’il ne voulait dire alors s’il avait besoin de quelques secondes avec lui-même, autant le lui laisser avant que la vie ne reprenne son cours. Temperence songeait toujours aux paroles du début. « Moi, je t'ai suivie jusqu'ici. » avait-il dit, elle cherchait pourquoi. Pourquoi la suivre elle, la discrète petite française et pas une autre ? Trop de questions sans réponses et de non-dit tombant dans l’oubli. Elle serait un jour, il lui révélerait... ou pas. Les chances qu’il lui dévoile ainsi le fond de sa pensée étaient presque aussi invisible que la lumière essayant de passer au travers des petites ouvertures aux carreaux comblés de poussière.

Temperence tenait toujours le carnet dans sa main gauche tandis que sa main droite effleurait les babioles et que ses doigts se teintaient d’une couleur poussiéreuse. Elle jeta son dévolu sur une table ensevelie par mille et un objets. On y voyait rien dans ce fouillis alors elle coinça le livre dans la ceinture de son jean et tria les objets de la table. Elle libéra tout d’abord un coin de la table où elle commença à empiler les feuilles et livres traînant sur le surface plane. Lentement, la table se dévoilait de nouveau. Il fallut plusieurs minutes à la jeune fille pour réussir à donner un semblant d’ordre sur le meuble où la moisissure naissait le long du pied. Il y avait bien un coffre possédant une serrure mais aussitôt l’attrapa-t-elle que le loquet lâcha. La boîte s’ouvrit d’elle-même pour révéler au grand jour ce qu’elle masquait dans l’ombre. Une rose coulée dans une matière qu’elle identifia comme étant de la résine. L’objet était joli mais Temperence le détesta immédiatement. Pourquoi ? Elle ne le savait pas mais elle n’aimait pas cet objet alors, elle le remit à sa place, dans son écrin qu’elle déposa sur une étagère au hasard. Un nouvel objet attira son attention, c’était une sorte de grimoire plus gros qu’un dictionnaire. L’objet était lourd mais elle le prit quand même pour le déposer sur un coin libre de la table. Elle laissa ses doigts courir sur la couverture et s’arrêter sur un gros cadenas piqué que moisissure. L’objet était sale et humide mais la clé pouvait correspondre. Il fallait essayer.

« Lïnwe ? Vient par là, j’ai un truc que la clé pourrait ouvrir. » Elle avait parlé fort, juste assez pour que le garçon, aussi loin soit-il, puisse entendre son appel.
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Re: La salle des objets cachés
Lïnwe Felagünd, le  Jeu 6 Avr - 23:45

Un cœur, ce cœur trop noir
asphyxié par l'horreur de l'ennui
paralysé par l'effroi de la nuit
le temps qui tue chaque parcelle
de sa mémoire dans cet espace-
temps accumulé par le temps
lui-même qui ne cesse de tuer
pieuvre géante mafia méfiante
il faut s'en débarrasser et ce
cœur il faut le rouvrir ce
cœur meurtri
paralysie.

Il avait besoin de retrouver, de se retrouver. Je veux dire, non pas dans les poubelles aux détritus encombrants. Mais dans ce sentier qu'il avait perdu, oublié, désolant. Ce sentier de l'existence qui mène vers un ailleurs plus brillant. Les escaliers, les escaliers non-grinçants menant à son propre ciel. L'ouverture d'une porte, son cœur qu'il avait cadenassé et qui prenait maintes et maintes moisissures. « Ne soit pas déçu, on va bien finir par trouver ce qu’elle ouvre et ce qu’elle enferme cette clé rouillée » lui dit-elle en passant à côté. Une accolade amicale digne d'une amie.

Était-ce une amie ?
Oui.
Non.

un jeu de question-réponse
qui se surprend à lui-même
lorsqu'il se retrouve devant ce
miroir brisé — sans fin
l'éloquence discrète
à peine prononcée
mais bien
présente.

Leur chemin se sépare une fois encore. Comme deux lignes principales qui se mêlent un instant pour un mélange de couleurs arborescences. Des mains... des mains libres qui reviennent quand le temps est en suspens, la logique imparfaite et l'envie impromptue. Et le temps ? Qu'en était-il du temps ? Devait-il se détacher de lui ? Le temps qui coule à l'infini comme ce camembert ce lait de brebis mielleux abondant. Il coule. Il coule pour une éternité. Et parfois, on en coupe un morceau. Et on le digère. Pour faire bonne figure et parce qu'en fin de repas, il est appréciable. Et parfois, il passe mal. Très mal. Et râpe votre gorge et votre poitrine comme un rasoir comme une lame. Le temps est traître et lâche. La pire des espèces. Le meilleur des maux. Le temps... le temps vous laisse mourir. Le temps vous hôte la vie. Le temps est un monstre. Un abominable monstre. Qu'il soit terrestre, marin, montagnard, visqueux, grand, petit. Il est laid. Il ne vous aime pas. On manque de temps quand on a besoin de lui. Il revient quand on veut plus. C'est un p*utain de sal*aud ! Et ce temps, ce temps nous agresse comme une pluie noire acide qui vous détruit la peau. C'est un poison et un oreiller qui vous étouffe. Un couteau et un fusil. Une baïonnette aussi, lorsqu'il s'agit de vous laisser seul dans la rue sous un pont. Face à votre cadavre de sœur ou cet être qui vous est le plus cher peu importe. Et pourquoi ne s'est-il pas arrêté à cet instant ? Ce souvenir si intense... C'est un assassin. Et on a cette nécessité absolue de vouloir en finir avec lui. On a cette nécessité absolue de vouloir... de vouloir l'assassiner lui. Enfin.

« Lïnwe ? Vient par là, j’ai un truc que la clé pourrait ouvrir. »
et il revient à lui, sursautant un instant
avant de la rejoindre elle l'espace d'un demi-temps

« Tiens. » dit-il en lui donnant la grosse clé
c'est qu'il serait intéressant de ne pas voir
de ne pas voir ce qui se cache dedans
maintenant que la solution
est trouvée.

Mais ça, ça l'intrigue.
« Qu'est-ce que c'est... ? »
un beau polaroid !

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Re: La salle des objets cachés
Temperence Black, le  Lun 10 Avr - 23:57

L.A Accordé

Elle l’attendait, appuyée contre la table, un livre inconnu dans les mains. Elle lisait les quelques lignes de ce journal intime datant d’une vingtaine d’année si les dates inscrites étaient justes. La fille, car l’auteur était une fille, racontait son mal-être dans l’école. D’après ses dires, elle souffrait des railleries de ses camarades à cause d’une maladie qui formait des tâches brunes le long de sa peau. L’histoire était touchante mais ce qui était le plus intéressant pour Temperence, ce furent les passages où l’inconnue racontait que la solitude créait une espèce de voix résonnant dans son crâne. Temperence n’eut le temps de lire la suite à cause de Lïnwe qui choisit ce moment précis pour apparaître à ses cotés. Elle reposa le bouquin privé sur une pile et leva les yeux vers le blond qui la dépassait de quelques centimètres. Le garçon avait son éternel regard un peu blasé, un peu pommé.

Il lui tendit la clé dans un simple « Tiens. ». Tout d’un coup, cette histoire semble l’ennuyer, comme si cette quête n’avait plus de sens maintenant que l’esquisse d’une solution se croquait sous leurs yeux d’enfant ayant grandi trop vite. La brune l’attrape en le gratifiant d’un simple « Merci. » Puis elle inspecta une nouvelle fois la clé du regard. C’était peut-être elle, ou pas. Alors elle essaya tout simplement. La clé entre les doigts, elle fit glisser la tige rouillée dans la serrure piquée par le temps. La clé logeait. C’était un bon début mais au moment de la tourner pour entre le déclic, rien. Rien ne se passa. Pommé. La clé ne marchait pas.

La brune leva les yeux vers les cieux, en signe d’ironie face à ce faux espoir. Avant qu’elle ne puisse émettre l’hypothèse de partir dans une nouvelle direction, un objet sembla attirer toute l’attention du blondinet. Elle le fixa incrédule quelques secondes avant qu’il ne lui montre concrètement l’objet attisant sa curiosité.

« Qu'est-ce que c'est... ? »

Temperence, fidèle à elle-même, attrapa l’objet et il ne lui fallut pas longtemps pour deviner ce qu’était l’objet. Par le passé, elle en avait déjà manipulé mais jamais un de la sorte. Celui-ci était plus gros, plus imposant que les polaroïds modernes. L’appareil était blanc et sa forme rappelait vaguement un carré. L’objectif paraissait immense sur l’objet. Temperence laissa courir son index sur la fente situé au sommet du jouet pour photographe. La brune n’avait jamais eu le moindre talent avec un tel objet entre les mains. Par le passé, c’était elle qui prenait les photos du binôme, pas Temperence qui savait juste prendre la pose dans leurs moments de complicité. Temperence ne put empêcher un sourire de montrer le bout de son nez sur son visage lorsqu’une idée, lumineuse ou pas, vint à naître dans son esprit happé par les souvenirs du passé.

« Si tu savais.... »

Elle choisit d’esquiver la question, le sourire fourbe digne des serpentards au coin des lèvres. Elle allait être surprenante. Non, elle n’était pas surprenante, elle allait juste le surprendre. Elle choisit de se glisser dans le dos du garçon en gardant l’appareil en mains. Il devait être frustré mais la brune s’en moquait un peu. Ce sentiment ne serait que de courte durée.

Arrivée à un mètre derrière lui, elle choisit de l’appeler en hélant simplement son prénom. Il se retourna d’un coup et, au même moment, le flash de l’appareil éblouit le garçon dans un « clic » sonore. Lentement, une feuille blanche sortit de l’appareil et Temperence l’attrapa avant de la mettre à l’abris de toute lumière durant une mesure qui ne dura qu’une seconde tout au plus.

« Voila ce que c’est. Un moyen de piéger le temps... » La voix était douce et le brin de malice qui s’était lu dans son regard et son sourire avait laissé place à la douceur d’une fille un peu rêveuse et  sincère. Elle attrapa la main du garçon et y déposa l’appareil avec la photo du garçon. La photo était floue mais on pouvait aisément lire la surprise dans le regard du blond.

Temperence se tourna vers une nouvelle étagère où reposait un globe terrestre usé. elle fit tourner la Terre avec lenteur en cherchant ses mots dans les pays aux noms effacés.

« Tu sais Lïnwe, il est des regards qui ne trompent pas... Il faut vivre même si parfois on en a plus réellement envie. La vie ne va pas nous attendre pour continuer son cours. Le temps, il est inéluctable, il s’écoule comme une rivière qui ne tarie jamais. Le seul moyen de la figer, c’est de la geler et il en est de même pour le temps, le seul moyen de le stopper, de le tuer entre guillemets, c’est de le figer dans des photos... C’est peut-être à cela que pensait Joseph Nicéphore Niépce... » Temperence se tut reportant son attention sur la pièce en elle-même plus que sur objet en particulier.
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Re: La salle des objets cachés
Lïnwe Felagünd, le  Ven 14 Avr - 13:11

Le sourire fourbe d'une scène de comédie, après les rideaux levés l'orchestre joue. Le regard taquin comme l'heure et le temps mesquin. Temperence lui prend l'appareil. Cet étrange objet aux angles rebondis barbare entre ces mains douces sonne comme une évidence. Une délicate mélodie en prose qui s'élève sur la scène où le parquet craque et les tyroliennes grincent au-dessus des têtes.

« Eh... » reculant de quelques pas,
elle lève l'objet devant elle. Et lui la regarde, encore stupéfait par cette impulsivité reptilienne
si soudaine. Que fait-elle, les bras levés les yeux cachés ? Le regard au ciel perdu derrière l'objectif.

Flash.
« Aoo !... » cligne des yeux
pour mieux faire passer la lumière
ça pique ça pique pour ces
pupilles frauduleuses.

Et ses paroles qui se répercutent comme un orgue dans une cathédrale
« Voila ce que c’est. Un moyen de piéger le temps... Tu sais Lïnwe, il est des regards qui ne trompent pas... Il faut vivre même si parfois on en a plus réellement envie. La vie ne va pas nous attendre pour continuer son cours. Le temps, il est inéluctable, il s’écoule comme une rivière qui ne tarie jamais. Le seul moyen de la figer, c’est de la geler et il en est de même pour le temps, le seul moyen de le stopper, de le tuer entre guillemets, c’est de le figer dans des photos... C’est peut-être à cela que pensait Joseph Nicéphore Niépce... » déposant déjà le polaroid et sa photo du temps figée. Leur première expérimentation pour causer malheur au temps. Première théorie philosophique reposant sur la rivière gelée et le temps figé. Coulant coulant coulant comme une montagne de fromages.

Les yeux du garçon s'illuminaient d'intensité irrégulière en entendant ces mots. L'évidence brillait comme le soleil et se perdait comme le vent et sa feuille. S'écoulait comme le fleuve et aussi profond que le néant lui-même. Un temps assassin qu'il fallait tuer de ses propres mains. Il faut s'en débarrasser. Il faut l'asphyxier comme lui les a étouffé.

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La photo était floue... et totalement immobile.
Et c'était cette atroce banalité qui l'étonnait et le fascinait de
plus bel — « Elle ne bouge pas ! Et pourtant, je suis flou. »

Et c'était cette fascinante atrocité qui l'étonnait de tant de banalité
« C'est incroyable... » bien qu'il aurait pu
l'agrémenter de quelques mouvements avec un sortilège
mais il n'en fut pas. Gardant cette belle exécution du temps
pendu par l'instant fixe immobile dans le temps et à la fois
hors du temps. Deux étrangetés paradoxes improbables
et conscients.

« viens » une main prenant l'épaule de la fille
le regard joyeusement assassin et le pola
juste devant eux qui s'exécute comme
une sentence et le temps à la potence

pour se souvenir éternellement
de cet instant de ce moment
à deux - à tuer le temps.

Flash.

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