Exploration des lieux, recherche...

une simple feuille de papier
au sens si intense
idéaux de justice et de liberté
qui sont-ils en réalité ?
fougueux élèves à la jeunesse en poupe
professeurs à la double vie cachée
anonymes dans la foule inconnue
éminents personnages insoupçonnés
oiseaux de feu, dorés
espoirs scintillants
ils promettent le soleil
que croire ?
qui ?
ombres masquées
blancs phénix aux larmes guérisseuses
gardiens justiciers aux insignes miroitants
?

Tiens, pour une fois tu fais tes devoirs. Ta plume gratte le parchemin et valse au hasard des mots, t'essaies de te rappeler des leçons vaguement suivies, vaguement écoutées. Tes sourcils légèrement froncés. Te mordillant un peu la lèvre par moments d'hésitation. C'est difficile... Tu soupires et poses ta plume d'un mouvement las. Tes yeux quittent le papier pour chercher un point où se poser dans la bibliothèque.

Tu défais le chignon vague fait à la va-vite que tu portais jusque là, et laisse tes cheveux ruisseler autour de ton visage et jusqu'au milieu de ton dos. Automatiquement, comme toujours quand tu t'ennuies un peu, tu tortilles une mèche au bout de ton doigt d'un air songeur. Et puis tu observes les gens, calmes et dans leur réflexion. Bien studieux tout ça. Ici, les sciences. Barbant. Là, les sorts. Compliqué. L'histoire. Long. La divination. Fou. La réserve. Interdit. L'astrologie... Les étoiles.
Et une petite étoile filante, un petit garçon avec de l'espoir dans les yeux, un peu d'enfance, à l'âge où le goût sucré de la candeur reste encore en écho sur les papilles.
Un petit garçon comme un oisillon bleu, joyeux. Un oiseau qui rêve de toucher les étoiles, comme toi à son âge. Il a cet âge où tout est poésie et où tu rêves sans même t'en rendre compte. Il aurait pu être ton ami, si tu avais eu son âge. Peut-être que tu te serais entichée de lui, de sa petite bouille aux yeux brillants et aux espoirs étoilés.

C'est beau les étoiles. Alors tu lui souris. Comme un papillon qui déploie ses ailes. Bienveillant et doux. Un sourire au parfum d'innocence, et tu sens les effluves doucereuses de la nostalgie poindre dans ton petit cœur de petite fille. Tu lui souris comme à un petit frère. Pour lui lancer un peu d'étoiles.

L’enfant se perdait dans les histoires des lumières, anneaux d'étoiles et autres constellations. Par exemple, vous saviez qu’en terme d’aire, l’Hydre femelle est la plus large des constellations ? Une sale feignante si vous voulez l’avis d’Isaac ! Elle met plus de six heures à se lever. En plus, elle peut se vanter de représenter 3.16% du ciel, ça change rien au fait qu’il n’y a que deux étoiles qui brillent vraiment fort dedans.

A l’inverse, la Croix du Sud elle est toute toute petite, à peine 0.17% du ciel, elle a un nom vraiment pourri, mais elle a plein plein d’étoiles brillantes dedans. Comme l’amas NGC 4755, la Boîte à Bijoux. Et Mimosa, la géante bleue. Tout ça pour dire que tout ce qui est petit n’est pas forcément mignon. Parfois, les trucs tout petits peuvent être incroyablement intenses. C’est pas tout homogène. C’est ça aussi, les mystères de l’univers.

Un autre mystère de l’univers, c’est pourquoi quand cette fille détache ses cheveux, ça tombe de façon si harmonieuse. Isaac a toujours pensé que la plus belle femme de la Terre était sa mère ; mais elle a pas des cheveux roux comme ça. Et quand il la surprend en train de les agiter ou essorer après la douche, ça fait pas une cascade flamboyante comme elle. Qu'est-ce qu'elle met pour les rendre soyeux comme ça ? Du beurre de mangue, de karité, de coco ?

Intimidé, il en retourne à son ouvrage, essayant de se cacher dans sa carapace. Mais vous savez comment c'est : quand on a ouvert la capsule, c'est pas possible de remettre la poudre des médicaments à l'intérieur. En d'autres mots, il ne peut s’empêcher de lancer un regard ou deux à l’étonnante sorcière. Ce n’est pas comme si c’était la première fois qu’il a voyait : cela fait des mois déjà qu’elle le fascine.

Y a un petit quelque chose chez elle, qui respire la liberté, qui lui donne envie de la suivre tout droit, sans jamais hésiter. Elle est sa joueuse de flûte, et il est le somnambule. C’est un peu comme Cassiopée pointe vers l’étoile polaire : elle pointe vers un lendemain meilleur. Elle a sans doute un talisman greffé au coeur. Et puis, malgré sa peau de porcelaine, il y a quelque chose qui respire la douceur et la chaleur chez elle.

Lorsqu’elle se retourne et lui sourit, à lui, il est tout paniqué. Il est certain qu’elle s’adresse à quelqu’un d’autre, qui vient de rentrer, mais cela ne semble pas être le cas. Tout troublé, il lui rend son sourire, et rougit en reprenant sa lecture. Il finit par se décider et aller lui parler cependant. Marchant un peu en canard, il l'interroge.
— Bonjour Madilyn. Dis moi, tu t'y connais un peu en astrologie ?

Tu surprends quelques regards - les siens - jetés vers toi. Il a l'air un peu perdu, un peu rêveur. Le genre d'enfant à qui t'as envie de prendre la main et de dire : viens on s'enfuit loin de ce monde plein de désillusions emmène-moi dans tes rêves, je te protégerai. T'as tellement voyagé dans ta tête quand t'avais son âge que t'es sûre que si il te montrait les endroits où il s'envole t'en reconnaîtrai certains. Tu te rappelles ? Tu crevais les nuages, vulgaires ballons de baudruche, dévorais le ciel et bouffais les étoiles, tu rêvais à en crever. Mais pour une fois, t'as envie d'effacer la haine et la rancœur, t'es ouverte à ce qu'il te montre tous ses songes intérieurs. T'as été astronaute, toi aussi, étreignant la lune et enjambant la voie lactée. T'as été vagabonde céleste, oiseau ambitieux ou justicière de l'infini. Tu défiais le cosmos.

Tu te souviens ? Toutes les nuits, sur l'herbe, les yeux dans le ciel avec ton père, vous regardiez pendant des heures les nuages, les étoiles, l'immensité, vous vous sentiez petits mais vivants, si vivants. Tu te souviens ? Le télescope dans ta chambre, vous jouiez aux pirates ou aux astrologues prédicateurs. Tu te souviens ? Il avait installé au dessus de ton lit des astres phosphorescents, pour que tu ne t'endormes jamais dans le noir, mais la tête dans les étoiles. Tu te souviens ? Ta Nanny t'avait cousu une robe étoilée, t'en étais si fière...

Ce sourire enfantin, en forme de lune renversée, il est tellement adorable et sélénite qu'il s'imprime dans ta mémoire. Tu essaies de te replonger dans ton travail, mais quand on a goûté aux étoiles... Tu relèves la tête et il est là.

— Bonjour Madilyn. Dis moi, tu t'y connais un peu en astrologie ?

Tu souris, ton regard se perdant entre deux étalages. Les yeux dans le vide mais si brillants, tu répliques avec une pointe de malice.

- Tu sais que si on voyageait à la vitesse de la lumière, on mettrait tout de même quatre ans à rejoindre l'étoile voisine du Soleil ?

Tu te retournes vers lui. Il connaît ton nom... Vous avez du être en cours ensemble. Et il l'a retenu. Quelle mémoire... Tu lui fais un clin d’œil complice.

- Oui, je m'y connais pas mal. Tu sais, j'étais une enfant des étoiles, moi aussi.

#NoticeMeSenpai

Elle est impressionnante en plus, la rousse. Elle me dit des choses que j’attendais pas — que je fais plus qu’entendre. Je les écoute, les bois, les savoure, les imprime dans mon cerveau et les accroche au frigo de mon palais mental. J’comprends pas tout, pourtant. La vitesse de la lumière, c’est plus ou moins rapide que la vitesse du son ? Parce qu’on dit toujours « ne pas pouvoir faire plus vite que la musique », ce genre de choses. Du coup, moi j’sais pas. Après tout, j’ai onze ans. Y a beaucoup de choses que je sais pas. Mais j’ai le temps, enfin je crois, enfin j’espère.

Quand elle parle, j’ai l’impression que le monde tourne moins vite, que ses lèvres se font plus rouges, que les lumières se tamisent. J’me sens moi aussi enveloppé de rouge, invité dans ses couleurs, dans son univers. Et j’ai tellement envie de la retrouver, même s’il faut quatre ans pour rejoindre l’étoile la plus proche du Soleil.

Et puis, elle continue, et là, je comprends. Une illumination. C’est un message subliminal. Elle était une enfant des étoiles, une terrienne, et un jour, elle est devenue l’étoile voisine du soleil. Du coup, je pourrais la retrouver que dans quatre ans, à moins de trouver un vaisseau magique ou une potion de vieillissement.

La bouche ronde de surprise, je reste un moment hébété avant de répondre.
— J’sais pas si j’suis un enfant des étoiles, mais je les aime bien beaucoup. Hum, ça a pas grand chose à voir avec la choucroute, ou peut-être que si, mais tu as quel âge, déjà ?
Des grands espoirs qui traversent les cils papillons. Dans quatre ans peut-être, elle me verra.

Avec Elly Wildsmith

Il faut que je passe mon permis de transplanage, j'ai enfin l'âge requis pour passer la formation. Et cela me sera beaucoup plus utile pour rentrer chez mes parents plutôt que de prendre les transports en commun pendant des heures et des heures ! Il faut donc que j'emprunte quelques ouvrages sur la formation, et que je m'entraîne. Mais où ? Et avec qui ? Je peux pas m'entraîner dans Poudlard, c'est interdit et de toute façon des mesures de sécurité entourent le château. Je pourrais peut-être prendre des cours au Heurtoir ? J'en ais déjà entendu parler... A voir quand je pourrais aller dans cet établissement. Il se trouve dans Londres et j'habite à Nottingham. Je trouverais bien un moyen, ma mère dit que je suis débrouillard ! Maintenant allons à la bibliothèque, prendre des ouvrages.

Trop de monde. Toujours trop de monde. Il fait froid alors les gens se réfugient à l'intérieur. Ils peuvent pas aller dans la grande salle ou dans leurs dortoirs pour faire du bruit ? Surtout les plus jeunes ! Au lieu de ça ils dérangent ceux qui travaillent... Qu'elle génération d'impolis quand même... Bon, trouvons le bon rayon ! Nan... Nan... Nan... Ah ! Là ! Alors... Pas celui-là, pas celui-ci, lui non plus... Voilà déjà un premier livre sur le transplanage ! Un deuxième ? Non trop complexe... Trop long... Lui ! Changeons de rayons. M'intéressant aux Animagus, je cherche quelques ouvrages traitant le sujet. Des trucs pas trop complexes si possible... Nous n'avons pas encore traiter le sujet en cours... Mon regard rivé sur le rayon, je ne vois pas deux jeunes qui arrivent en marchant vite et qui me bouscule, faisant tomber des livres sur moi.

EH ! VOUS NE POUVEZ PAS REGARDER DEVANT VOUS QUAND VOUS MARCHER ? Quoi ? T'a un problème toi ? Retourne à ton devoir ! Bon sang, c'est pas vrai ! Ils ont rien demandés ces pauvres livres !

Me penchant, je ramasse les ouvrages pour les ranger à leur place. Ah tiens ! Dossier sur la Métamorphose : "Histoire d'Animagus". Finalement c'est bien ma veine, ces imbéciles m'auront aider à trouver le livre qu'il me faut. Hop sous mon bras. Essayons d'en trouver un autre avant que d'autre fou furieux viennent saccager la bibliothèque ou bien que la responsable arrive et me passe un savon alors que je ne suis qu'une "victime".

Dans la bibliothèque, la brune aimait parcourir les rayonnages, à la recherche d’un ouvrage qu’elle n’aurait pas lu, d’un ouvrage qui la ferait peut-être voyagé. L’atmosphère de la bibliothèque était si particulière, si mystérieuse. Il fallait dire la vérité, le fait que de puissants mages soient passés dans les rayons de la bibliothèque lui donnait une allure mystique, difficile à saisir. Elly aimait beaucoup le calme et la quiétude apparente de la bibliothèque de Poudlard. Même si ce n’était pas forcément le cas ce jour-là. Les jeunes étudiants sorciers avaient parfois du mal à garder le calme lorsqu’il s’agissait d’exposés ou de travaux à faire en groupe. Il n’était donc pas rare de voir – ou d’entendre – les piaillements des étudiants.

Ce qui était plus rare, ceci dit, c’était d’entendre crier, puis d’entendre une chute – d’objet ou d’êtres humains, la brune n’en savait rien. Et puis il y avait les cris, difficiles de ne pas presser le pas pour constater l’étendue des dégâts. Mais quand la brune arrive à l’endroit supposé, il ne reste plus qu’un jeune étudiant – de Serdaigle au vu de son uniforme – alors elle interroge « Un souci peut-être ? ».

La voix n’est pas accusatrice, elle cherche seulement à comprendre. Quoiqu’il se soit passé elle n’est pas en mesure de changer le cours des choses désormais. Les responsables de ce cataclysme étaient sans doute bien loin, mais elle ne pouvait s’empêcher de vérifier tout de même. Par acquis de conscience en quelque sorte. Mais l’image qui s’offrait à elle, pour l’instant, c’était juste un étudiant à la recherche d’un bouquin dans un rayon. Rien de bien transcendant donc. « Que s’est-il donc passé pour crée autant de remue-ménage ? ». La curiosité l’emporte toutefois.

Le doigt circule sur les livres, cherchant un titre accrocheur dont le contenu me serait fort utile. Si je m'écoutais je l'ai prendrais tous, mais il y en a des centaines ! Et sûrement que certains ne me seront pas de grande aide... N'oublions pas que même les Professeurs viennent chercher des livres. Une voix féminine me fait tourner la tête, je ne reconnais pas la bibliothécaire... Qui cela peut-être ? Oh mais oui ! Mes yeux deviennent rond comme des soucoupes en reconnaissant mon interlocutrice, c'est la nouvelle Professeure de Sortilèges et d'Enchantements. Prenant le livre sous mon bras, je le colle contre mon torse, le titre vers la jeune femme. Un sourire s'affiche sur mon visage.

Seulement de jeunes élèves qui m'ont bousculer Professeure. Des livres sont tombés mais rien de grave. C'est moi qui est crier pour leur dire de faire attention. Je m'en excuse.

Je m'était avancer de quelques pas afin de ne pas hausser la voix, je crois bien qu'aujourd'hui on m'a assez entendu... Ayant fini mes explications je retourne à mes recherches, le livre choisi reprenant sa place sous mon bras, le doit frôlant de nouveau les couvertures récentes ou aussi anciennes que le monde.

LA Jackson

Le silence avait repris ses droits dans les rayonnages de la bibliothèque de Poudlard, les oreilles n’étaient plus à l’affut, les tympans reposés. C’est ce qu’elle appréciait par-dessus tout dans l’antre des livres de Poudlard : le silence relatif que l’on pouvait y trouver, le délicat bruit des pages qui se tourne, des ouvrages qui se ferment, de la poussière qui s’envole. Jusqu’aux toussotements des élèves présents. Cela laissait à l’endroit un air mystique, presque sacré.

Le jeune homme pivote vers elle, les yeux devenus ronds devant la présence de l’enseignante et face à sa question, probablement ? Mais il ne tarde pas à y répondre, s’excusant au passage du cri ainsi provoqué. Pouvait-elle lui en vouloir ? Non. Si des élèves l’avaient bousculé elle aurait probablement réagis avec la même absence de retenue. C’est ce qui arrive lorsque l’on perturbe des âmes concentrées, égarées dans les livres aux savoirs anciens. Elle balaye donc les excuses du jeune Serdaigle – merci l’uniforme – d’un geste de la main. « Il ne faut pas vous excuser pour si peu ». Sourire sympathique à destination de l’étudiant alors qu’elle remarque seulement le titre de l’ouvrage qu’il porte.

Elle saisit l’ouvrage d’une main, le tirant vers elle alors que l’étudiant le libère de son joug. Elle en lit le titre « Dossier sur la métamorphose : histoire d’Animagus » avant de l’ouvrir, de lire quelques propos et de demander « C’est un sujet qui vous intéresse Mister ? ». Elle-même animagus, comment être insensible à l’intérêt d’un étudiant pour ce domaine ?

Pardon du retard...

La nouvelle Professeure balaie d'un geste mes excuses avant de s'emparer de mon livre. Lisant la première de couverture puis les premières pages. Je reste droit devant elle, peut-être que ce livre l'intéresse ? Dans ce cas-là je n'ai qu'à lui laisser, il y a d'innombrables livres dans les rayons, j'en trouverais bien un autre qui m'aidera dans mes recherches... A la question de mon interlocutrice, je hoche la tête.

En effet Madame. Je trouve cette pratique extraordinaire. Pouvoir se transformer en animal est un rêve d'enfant pour moi. Alors si un jour je peux être comme ces formidables personnes je n'hésiterais pas.

Un rêve d'enfant... Pour tout sorcier il est normal de connaître les Animagus, d'en avoir vu même. Mais pour un moldu... Il est inimaginable de pouvoir se transformer en animal autrement que de porter un costume ! Et voler... Il faut des appareils pour pouvoir rejoindre le ciel et ces nuages. En tant que sorcier il suffit d'utiliser un balais ! Alors oui, si je peux être un Animagus, ou être tout autre chose qu'un moldu ne peut-être, je sauterais sur occasion.

Peu de temps à attendre pour se voir offrir une réponse somme toute logique : oui, il est intéressé par ce don oh combien puissant et magnifique. Comment pourrait-il en être autrement ? Un sorcier doué d’un minimum de réflexion logique devait bien se douter que la transformation en animale pouvait se révéler fort utile. Que ce soit pour la vie de tous les jours ou même dans les duels en tous genres. La professeure d’enchantement ne le savait que trop bien, puisqu’elle-même était animagus. Cela semblait être vieux, comme si c’était une autre qui avait vécu cette vie d’avant, comme si ce n’était pas réellement elle qui était devenue le petit renard aux reflets argentés. Non. Elle secoue sa tête, ses cheveux bruns ondulant le long de ses épaules.

« C’est un formidable don, il est vrai ». Les yeux de la brune semblent partis à la réflexion, fixant le vide, le néant, cela fait bien longtemps qu’elle ne s’est pas transformé. Sa dernière transformation date même de plusieurs mois, voire année ? Cela la surprend, comme si elle avait voulu éloigné son animal d’elle, opérer une division des corps, d’esprits. Mais cela n’était pas possible, et elle ne le savait que trop bien. Il fallait qu’elle s’y habitue, elle reprenne consistance avec ce renard enfoui au fond d’elle-même, qu’elle le rattrape, qu’elle poursuive avec lui la folle course de la vie. Les yeux se réajustent sur l’étudiant face à elle alors qu’elle lui tend le livre, qu’elle lui rend son bien « Il faut s’entraîner de long mois durant, fait preuve d’un énorme travail sur soi ». C’était la mise en garde qu’elle faisait continuellement au Heurtoir, mais c’était la stricte vérité, le nier serait une bêtise.

Autour d’eux, le calme semblait s’être réapproprié les lieux, seule leur discussion, entre deux rayonnages, venait perdurer la quiétude de l’endroit. Mais pour l’instant, personne n’était venu leur dire que leurs babillages posaient soucis à quelqu’un. La brune ne pouvait que le comprendre, si jamais cela arrivait : généralement, on vient à la bibliothèque pour être au calme, et non pour être dérangé par de quelconque bavardage.

Le livre emprunté plus tôt reprend place dans mes mains, un simple conseil de la Professeure d'Enchantement avant que le silence ne revienne dans les rayons de la bibliothèque. Me penchant dans les ouvrages triés devant moi, j'en oublie la Femme qui se tient à mes côtés. Quelques minutes passent avant que le conseil dit plus tôt remonte à mon subconscient. Tournant la tête, je pose mes yeux verts sur ceux de la Professeure.

Excusez moi Madame mais... Pourriez-vous me donner des cours sur l'Animagie ? Vivant dans une famille moldu, je ne peux travailler qu'à Poudlard. J'ai du mal à travailler sur ma propre personne. A faire le vide dans ma tête.

Prenant un autre livre du bout des doigts, je le range dans ma besace avant de m'approcher de Miss Wildsmith afin d'éviter d'élever la voix.

J'ai toujours des pensées qui circulent, je n'arrive pas à les stopper... C'est donc un problème pour l'Animagie mais aussi pour le Transplanage ! Comment arrivez-vous à faire le vide dans votre tête ?

Il reprend le livre, se penche sur les ouvrages qu’il a déjà extirpé des rayons. Plusieurs secondes, minutes, s’écoulent ainsi, alors qu’il est concentré sur ses ouvrages et qu’elle parcourt le rayon. Pas de mains qui s’extirpent, seulement les yeux qui retracent, qui parcourent, les titres des ouvrages, les lettres sur les reliures, les couvertures parfois abîmées, parfois pas. Dans la bibliothèque, le silence demeure, seulement perturbé par des pages qui se tournent, certaines fois de manière brutale, d’autres fois de manière plus douce. Tout dépend de ce que l’on cherchait dans les grimoires, de ce qu’on voulait y lire, y voir, y trouver.

Le silence finalement se trouve perturbé par la voix du jeune sorcier. L’enseignante se retourne donc vers lui et écoute sa doléance, sa demande. Il lui indique aussi qu’il évolue au sein d’une famille moldue et qu’il ne peut donc pas s’entraîneur ailleurs qu’à Poudlard. La brune serait tentée de lui rappeler que même les sorciers évoluant dans une famille sorcière sont supposés ne pas s’entraîner à la magie en dehors des murs de Poudlard … Cependant, elle n’en fait rien. Elle se contente d’hocher la tête.

Il se saisit d’un livre du bout des doigts, quelques regards sur la couverture et le livre retrouve son sac. Il se rapproche, se dévoile sur le ton de la confidence, il indique qu’il n’arrive pas à faire le vide dans sa tête, que ses pensées l’assaillent trop facilement. C’était difficile, délicat, la brune ne le savait que trop bien. « C’est un soucis, en effet ». Les doigts parcourent le rayonnage de la bibliothèque, lentement. Et puis, ensuite, elle se retourne doucement vers lui. « C’est quelque chose qu’il faudra vous apprendre à maîtriser, mais vous êtes encore jeune ». Et la jeunesse avait besoin de temps pour les formations du genre.

« Je peux vous aider, mais je ne pourrais rien faire à votre place ». Faire à sa place n’était pas son truc à la brune, elle était prête à aider, oui, à quiconque s’en montrer suffisamment capable. Le jeune Serdaigle était-il de ceux-là ? La brune l’ignorait, la suite de la conversation le prouverait sans doute.

Restant proche de la Professeure, mon regard sur le sien, j'écoute ses paroles, je hoche la tête. Je n'ai que 17 ans, j'ai encore le temps de m'entraîner, mais il est m'important de passer mon permis de transplange... Cela sera beaucoup plus utile que de prendre l'avion pour me rendre à Florence. Concernant l'animagie, j'attendrais avant de le passer, d'être plus mûr, plus sage et mieux savoir me concentrer. Miss Wildsmith rajoute qu'elle pourra m'aider, je lui adresse un sourire reconnaissant.

Merci Miss, c'est très gentil de votre part. Avoir de l'aide me sera bien utile. Je sais bien que vous ne pourrez prendre ma place, mais avoir quelqu'un d'expérimenté à mes côtés me simplifiera peut-être la tâche.

Vérifiant les livres que je souhaite emprunter, je ferme ma besace avant de la porter sur mon épaule. Je laisse passer quelques secondes de silence, l'appréciant grandement, cela peut faire du bien de ne rien dire, juste se poser à côté d'une personne et apprécier le paysage que la nature veut bien nous offrir...

Vous me direz vos dispositions Miss. Je n'aimerez pas dérangé un de vos cours. En attendant, je vais lire ces ouvrages et ce soir j'essaierais de me concentrer et de faire le vide dans ma tête.

Il semble que dans les yeux du jeune homme il y a de la résignation, une certaine détermination à atteindre les objectifs qu’il se fixe lui-même : c’est d’ailleurs une certaine force de caractère que lui reconnait l’ancienne auror. Parfois, il faut savoir se fixer des objectifs hauts pour mieux les atteindre. Elle hoche la tête sur les premiers mots du Serdaigle. Il est visiblement conscient qu’avoir une aide de la sorte est un plus non négligeable dans l’apprentissage des domaines de magie qu’il veut atteindre. Il est aussi conscient qu’il devra faire lui-même la majeure partie du travail, et c’est tout aussi bien qu’il en prenne conscience désormais. Cela lui évitera, par exemple, d’être déçu par la suite. La jeune femme ne lui répond pas un sourire, simple sourire sincère, sans quelconque sous-entendus.

Elle regarde le jeune homme qui vérifie les livres empruntés à la bibliothèque, et qui referme son sac besace avant de le mettre sur son épaule. Quelques secondes s’écoulent, lentement, ou ni l’élève ni la professeure ne disent mot. Comme si chacun était perdu aux réflexions des esprits. Enfin, c’est le jeune sorcier qui brise le silence, demandant à l’enseignante de lui indiquer les disponibilités. A vue de nez, cela serait compliqué, son emploi du temps n’était pas extensible. Mais elle pourrait certainement lui trouver une place dans un créneau du Heurtoir, sans doute. En tout cas, la fin de la conversation s’amorce alors que le Serdaigle indique qu’il va lire les livres et tenter de se concentrer et de faire le vide dans la tête. A nouveau, l’enseignante sourit, avant de répondre.

« Nous verrons cela ensemble, peut-être que j’aurais des disponibilités, notamment sur mes vacances, au Heurtoir ceci dit ». Les sourcils s’arquent sur cette réflexion, alors que la réalité rattrape l’enseignante. « On se recontacte par hibou ? Je dois vraiment y aller ». La conversation avait duré un peu plus de temps de prévu et il fallait que l’enseignante réponde à ses occupations au sein de l’école de sorcellerie. « A bientôt, sans doute ». Et après un dernier sourire, la jeune femme s’écarta du sorcier et quitta la bibliothèque.

Départ d'Elly
:kiss:

La Professeure m'accorde un sourire, je prend cela pour une bonne chose, je ne fis pas une demande trop grande à mon interlocutrice... Elle me propose de voir ensemble afin de se rencontrer de nouveau, entre les murs du Heurtoir. Je hausse un sourcil, Miss Wildsmith travaillerait-t-elle là bas ? Sûrement, sinon elle ne m'en aurait pas parler... Je hoche la tête à la demande de la jeune Femme. Se recontacter par hibou, c'est comme si c'était fait !

Merci Miss. A bientôt.

Saluant la Professeure d'un sourire, je la suis jusqu'à la sortie de la bibliothèque afin d'emprunter les livres pris pendant la discussion. Celle-ci fut très enchérissant par ailleurs... J'ai de la chance de pouvoir compté sur l'aide d'une sorcière expérimentée dans la matière, je n'aurais pas à crier sur moi-même pendant des jours tout seul dans un coin. Remerciant le responsable de la bibliothèque, je tiens fermement ma besace tout en prenant la direction de ma salle commune. En avant les révisions !!

Départ de Jack's - Merci amour

RP avec Alohina Penbrooks

Rares étaient les endroits que Matilda appréciait. Seuls son lit, Honeydukes, le train, le lac et la bibliothèque en faisaient partis. C'est dans ce dernier lieu qu'elle se rendit ce jour là. Son petit monde à elle était bien monotone, aussi elle appréciait apprendre des choses sur ce qui se passait autour, et la bibliothèque de Poudlard était un nid de connaissance. Certains de ses livres étaient très anciens et rares, elle devait profiter de ses années à Poudlard pour les consulter avant qu'ils ne soient à jamais inaccessibles.

Le programme de la jeune fille était déjà fixé. Elle allait parcourir les étagères, trouver un sujet qui l'intéresserait à ce moment précis, choisir un bouquin avec un nom accrocheur, le feuilleter afin de se faire une idée de se contenu, et si jamais cela l'intéressait effectivement de le lire, elle le prendrai avec elle et s'installerai à une table pour l'étudier. Sinon, elle le reposerai et en choisirait un autre.

Ces prévisions risquaient pourtant d'être compromises. Le temps capricieux avait poussé les autres élèves à se fourrer dans la bibliothèque pour faire leurs devoirs ou autres activités bien moins importantes que celles qu'avait prévu Matilda, et les couloirs de livres étaient bondés, sans parler des tables. Sa recherche de livre allait être difficile et particulièrement irritante. Elle ne pourrait pas regarder les titres sans être sans cesse gênée par un étudiant béat devant une étagère, ni feuilleter un bouquin sans qu'on ne vienne la bousculer ou lui demander de bouger parce qu'elle gêne. En tout cas, dès qu'elle aurait trouvé son livre, elle n'irai certainement pas s'embêter à chercher une petite place sur une table pleine d'élèves risquant de lui donner des coups de coudes en écrivant leurs devoirs à la dernière minute. Elle emprunterait le livre et filerai à la salle commune des Serdaigles, dans son lit, ou personne ne viendrait l'interrompre.

Bien. Il était temps de se lancer dans la recherche à présent. Elle éliminait directement les rayons où se trouvait plus de 4 personnes risquant de la gêner, réduisant ainsi le choix des sujets potentiellement intéressants. La fillette jeta finalement son dévolu sur la botanique. Ce n'était pas la matière la plus passionnante qu'elle eut étudié, mais pas la plus ennuyeuse non plus, et puis peut-être qu'un livre l'aiderai à avoir envie d'approfondir la science des plantes magiques ?

Evidemment une personne s'était postée dans l'alignement de l'un des deux rayons consacrés à la botanique, empêchant Matilda de lire les titres des ouvrages qui se trouvaient derrière elle. Comment les gens pouvaient-ils se rendre aussi insupportable ? Ne trouvant pas le courage de lui dire "Pardon" pour que cette personne se décale tout simplement, la fillette la contourna et observa les livres suivant. Ils semblaient tous plus ennuyeux les uns que les autres, mais elle n'allait pas perdre encore plus de temps à changer de rayon.
"Les Plantes Communes et Magiques". Ce titre ne la faisait pas rêver, mais il ne laissait pas de mystère quant à son contenu, ce serai probablement un bon livre pour s'initier à la matière.
En le feuilletant, elle découvrit qu'elle ne s'était pas trompé. Un abécédaire comme il en existait beaucoup, qui énumérait différentes plantes et énonçait leurs propriété de manière simple.
Cela devrait faire l'affaire. Matilda était presque résignée à le prendre et à filer dans sa salle commune lorsqu'on la dérangea à nouveau.