Une cachette appropriée [La Grotte]

Dolentis répondit à la jeune femme avec une sonorité évidente dans la voix. Après quoi, il ne lâcha pas un mot de plus et un silence lourd de sens s'installa entre eux. L'humidité roulait sur les parois, accrue par l'averse qui s'abattait au dehors. Les dires du jeune homme rassurèrent partiellement Thaïs, mais elle ne baissa pas sa garde pour autant, sa baguette luminescente quasiment greffée à sa paume. La marche devint hardie ; le sol semblait affublé d'eau et on y glissait aisément. L'Animagus manqua de chuter à maintes reprises, puis la soudaine frénésie de son compagnon la fit tressaillir. En effet, il s'était élancé dans la cavité, sans que la sorcière ne sache pourquoi. Plus qu'intriguée par cette vive réaction, elle décida de calquer son allure sur lui, inquiète de le perdre en ce vaste endroit. Le claquement des pas de Dolentis et la faible lumière que produisait son outil de magie guidaient la demoiselle, qui secouait son corps en tout sens tant sa course était rapide. De plus, il lui fallait faire preuve d'une extrême vigilance, car elle aura tôt fait de s'empaler sur un stalagmite mal positionné.

Tout ce remue-ménage l'amena à une débouchée, où son ami stagnait afin de ne pas se faire tremper par la pluie battante. Dans son dernier pas, Thaïs perdit l'équilibre et se rattrapa maladroitement au bras de Dolentis. Lorsque l'adrénaline émise par sa frayeur retomba, la Serdaigle constata qu'elle enlaçait toujours fermement le bras du jeune homme. Gênée, elle le lâcha presque brusquement, en balbutiant un " Désolée.." imperceptible. Délicatement, elle éteignit la pointe de sa baguette, puis dirigea ses yeux ambrés vers la sortie. Quand ses joues eurent recouvré leur teinte blafarde, l'Animagus pivota et fit face à son compère :

" - Je ne te l'ai pas demandé.. Tu es à Poudlard ? "

Thaïs rangea finalement son outil de magie dans sa robe de sorcière, et caressa machinalement son tatouage au niveau de ses artères.

Thaïs vint arriver près du jeune homme après quelques instants, mais elle perdit l'équilibre au dernier moment et se rattrapa sur le bras de Dolentis. Celui-ci tenta de le renforcer pour que la jeune femme s'y appuit, mais après avoir repris une position stable, elle tenait encore le bras du Gryffondor entre ses les siens. Lorsqu'elle semblait s'en être aperçut, elle le retira brusquement en s'excusant.

Dolentis rougit un peu mais cela ne se vit pas à cause de l'effort physique qu'il venait d'entreprendre. Mais il ne fit plus vraiment attention à cet acte effectué par inadvertance. Il songeait plus qu'à ce qu'il venait de suivre, le néant décisif ou l'inexistence complête. En plein milieu de ses pensées, Thaïs décida de rompre le silence qui règnait là-bas, seule la pluie émmetait un son particulièrement reposant.

- Je ne te l'ai pas demandé.. Tu es à Poudlard ?

Dolentis attendit avant de répondre, il voulait en imposant cette pause restaurer une situation plus calme. Ses intentions étaient principalement de rassurer Thaïs pour être sûr de rentrer à Poudlard sans qu'elle ne le fasse passer pour un agresseur aux yeux de la loi. Tout en observant le ciel si instable, il ne savait où se trouvait exactement cette issue par rapport à Pré-Au-Lard. Dolentis prit le temps de réfléchir à ce qui sera envisagé pour rentrer.

-Oui, effectivement, et je présume que vous l'êtes aussi. Mais la chose la plus incroyable, c'est que je ne m'attendais pas à vous croiser ici même. Nous sommes saufs, c'est l'essentiel.

Le Gryffondor avait cette sensation étrange d'être observé, et d'être invisible de tous en même temps. Que des personnes mal intentionnées le regardait constamment et que les gens autour de lui, ne le voyait pas, ou jamais pour ce qu'il était vraiment.

Ce n'est que quelques secondes après avoir parlé qu'il se demanda si après toutes ces illusions, cette présence féminine ne l'était pas aussi. Peut-être était-il totalement seul, peut-être a-t-il courut en cette grotte sans la moindre explications à donner. Et ce n'est que lorsqu'il se souvint de ce moment dans la poussière, lorsque Thaïs venait de lui soigner ses blessures qu'un contrepoids à ses hypothèses venait de se créer. Seulement, il ne pouvait en être sûr.

Que faut-il croire, lorsque rien ne semble réel ?

[HRPG : Joli groupement de mots, il fallait y penser. Quand je te dis que tu as du talent..]

Après un temps de pause et de réflexion, Dolentis assura à l'Animagus qu'il était également un étudiant dans la prestigieuse école de Poudlard. Par la suite, il sembla se renfrogner, comme assaillit par de troublantes pensées. La jeune femme développa un léger malaise, car elle avait l'impression d'être là au mauvais moment. Que pouvait bien renfermer l'âme du jeune homme pour qu'il manifeste tant d'absence dans le monde réel ? Thaïs esquissa un mouvement pour poser sa main sur son épaule, mais se ravisa, gênée par ce silence pesant. Soudain, un élan de naturel et de folie envahit l'esprit sage de la demoiselle, qui frissonna et sorti de leur abri. Lorsqu'elle eu dépassé le seuil de la caverne de cinq mètres, la pluie fouettait son visage de porcelaine, et elle pouvait sentir l'eau ruisselante s'infiltrer dans ses vêtements, jusqu'à mordre sa chair.

Brusquement, elle tendit ses bras en Y vers le ciel, offrant son visage serein à l'orage. Au même instant, un éclair zébra les nuages noirs, et le tonnerre rugit. Thaïs remit ses mains le long de son corps et ferma ses grands yeux dorés. Quelques secondes plus tard, son corps s'étira étrangement, se tordit et se modela. Là, droit et fier sur ses grandes pattes, un mustang se tenait au centre de la plaine qui surplombait la mer, déchaînée par le temps. Ses naseaux frémissaient, expirant des nuages blancs à cause de la faible température. On entendait plus que la houle des vagues qui se fracassaient en bas, et c'est lorsque l'orage s'exprima à nouveau que l'arrogante créature se cabra violemment. Ses muscles roulaient sous sa robe de feu, reluisante de pluie. L'animal galopa frénétiquement pendant un instant, puis secoua sa crinière de jais qui émit des éclaboussures. Dans la boue occasionnée par la pluie, on distinguait nettement les traces de sabots. Enfin, l'Animagus se détendit et resta immobile, face à Dolentis, le toisant comme pour attendre une réaction de sa part.

Dolentis aperçut la jeune femme sortir de la caverne et exposer son corps à la pluie déferlant sur la plaine. Que faisait-elle, se demanda le Gryffondor, surpris par la réaction étrange de Thaïs, qui venait de tendre ses bras au ciel. Soudain un éclair perça le ciel en émettant une incroyable luminosité, ce qui fit baisser les bras de la jeune femme. Celle-ci semblait se tordre étrangement, ce qui intrigua fortement Dolentis. Elle changeait d'apparence au fur et à mesure, pour prendre celle d'un cheval. Le Gryffondor en conclut donc que Thaïs était Animagus.

Paraissant nerveux et agité, le mustang, après que le ciel soit traversé par un autre éclair, se cabra et s'élança à pleine vitesse et galopa en laissant l'empreinte de ses sabots. Le jeune homme fut impressionné par cette élan frénétique qui prenait alors l'Animagus. Ce n'est qu'après un court instant que l'animal se calma et cessa de galoper et d'effectuer des mouvements brusques. Il était là, en face du jeune homme, l'observant silencieusement.

Dolentis ne savait pas vraiment pourquoi Thaïs venait de se changer en cheval, mais même si l'Animagus ne pouvait pas parler, son regard intense transmettait de nombreux messages. Le jeune homme s'approcha alors de l'animal, et tendit sa main sans raisons apparentes.Il ne savait pas quelle réaction l'Animagus pourrait avoir s'il se rapprochait ainsi, mais il ne tarda pas à essayer, il avait une certaine confiance en l'animal et savait que derrière celui-ci l'esprit de Thaïs se cachait.

Pourquoi subitement la jeune femme venait de prendre la forme de son animal intérieur ? Quelles-en étaient les raisons ? C'est ce que Dolentis voulait savoir en tendant sa main par delà l'abri qui protégeait le reste de son corps. Ou bien n'était-elle qu'illusion ?

[HRP : Désolé pour le long moment entre ton message et ma courte réponse. Je n'ai pas beaucoup de temps pour passer sur le forum]

[HRPG : Si tu le souhaites, nous pouvons remettre le post à plus tard, si tu n'as pas beaucoup de temps disponible, parce que moi je souhaiterais un RP assez actif. Il n'y a rien de méchant dans ma proposition, rassure-toi ! Smile

]

Tandis que l'orage grondait derechef et que la plus tombait drue, le pouls de Thaïs ralentit, et elle scrutait de ses yeux déformants d'équidé l'entrée de la caverne où se tenait Dolentis. La demoiselle s'interrogea alors sur le pourquoi du comment de cet élan bestial et irréfléchi. Sans doute voulait-elle se défaire de l'image de jeune fille sage qui lui collait à la peau ? Mais pour s'ébahir de la sorte devant un inconnu ? Elle ne trouva pas de raisonnement juste à sa question.

La distinction d'une forme devant son grand museau fit tressaillir la Serdaigle, et elle recula de deux pas dans l'épaisse mélasse d'herbe et de terre. Cependant, un second contour se dessina, s'approchant peu à peu des naseaux de l'Animagus. Les paupières se rabattirent lentement sur les grands yeux de Thaïs, et la jeune femme souffla sur les doigts du jeune homme. C'était un souffle chaud et doux, qui inciterait Dolentis à poser sa paume sur son visage démesuré. Par endroits, la robe chatoyante du bel animal était tâchée de boue, et ses membres antérieurs et postérieurs en étaient totalement recouverts. Lorsque le contact entre la peau de Dolentis et l'épiderme de Thaïs se fit, elle reprit forme humaine.

Ses longues pattes rétrécirent instantanément, et son museau se renfonça dans son visage. Ses poils roux redevinrent sa peau laiteuse, et tout son corps reprit ses proportions d'origine. La Serdaigle venait d'effectuer une métamorphose inverse. Pendant tout cela, les doigts du jeune homme n'avaient pas tremblés, et ils étaient maintenant posés sur la joue droite et froide de la jeune femme, qui l'observait tendrement de ses iris ambrées. Trempée jusqu'aux os, Thaïs grelottait, mais elle ne désirait pas le montrer, et savourer ce si délicat contact.

[HRP : Salut, voilà après un bon moment, je profite de cet instant pour clore de manière plus logique ce RP que j'ai, je l'avoue pleinement, délaissé par manque de temps. En espérant que celui-ci te conviendras.]

Alors que le jeune Français venait de déposer sa main sur l'épiderme de l'animal, celui-ci reprit forme humaine et Thaïs se tenait devant le Gryffondor, qui avait toujours la main sur sa joue. Il resta ainsi durant un bon moment, fixant de son regard impénétrable les yeux de la jeune femme. Ce contact établie alors une certitude quand à ces interrogations, mais il développa en lui une sensation étrange. En Il approcha alors très vite sa bouche des oreilles de Thaïs dans un élan aussi insistant que ses paroles :

-Ne restez pas là...

Dolentis sentait cette morsure douloureuse au fond de lui. Ce saignement profondément intense qui faisait grandir de la colère, une envie de destruction, comme des pulsions de mort. Il laisse échapper un léger rire mélangé à un gémissement de souffrance. Sa chaire se mit à frissonner, puis à lui faire atrocement mal, il désirait s’en libérer, se déchaîner de cette prison, avant d’accepter cette souffrance et de ne faire plus qu’un avec elle. Soudain ce qui lui paraissait alors fort étrange, devint comme une évidence, et représentait une nécessité, cette sensation de surpassement de ses peurs, de ses malheurs et de ses sentiments. Cette impression de puissance de contrôle qui pourtant semblait être issu d’une pulsion incontrôlable.

Il avança sous la pluie rejoignant Pré-Au-Lard sans prêter attention à autre chose que ces gouttes glacées qu’il se plaisait à les laisser s’échouer sur son visage, affichant ce sourire malsain et ce regard qui paraissait rempli de volonté.

[Fin du RP, la place est libre aux suivants Wink

]

( Privé avec Kimoka )

Jack n’avait pas eu assez des ses sept années à Poudlard pour avoir le temps de visiter tous les alentours du château. Le village de Pré au Lard tout près de là regorgeait de toutes sortes de secrets et autres lieux dont seuls les aventuriers connaissaient l’emplacement exact. Il avait toujours entendu parler d’une grotte mais il y avait tellement de rumeurs à ce sujet que jamais il n’avait encore osé y mettre les pieds seul. Le jeune auror avait été recruté il y a peu de temps. Il avait fait des progrès depuis ses débuts mais savait que le chemin allait être encore bien long avant qu’il ne puisse affronter des mages noirs sans avoir la peur au ventre. Il lui manquait encore des connaissances que seule la pratique allait pouvoir corriger. Il avait déjà beaucoup appris de sa formation d’auror, et se remémorait tous les jours les bons conseils que Klarh lui avait donné. Il avait appris à se surpasser physiquement, et chercher ses émotions au plus profond de lui-même, et à suivre ses instincts de vengeance. C’était la base pour affronter un ennemi, mais ce n’était pas suffisant.

N’ayant encore aucune mission attitrée, Jack s’était dit alors qu’il devait profiter de ce temps libre pour affiner certains points, disons les basiques qu’il aurait maîtrisé si il avait été sérieux en classe. Ne voulant pas abuser du temps de l’auror qui l’avait formé et ne connaissant personne d’autre, Jack avait tout bonnement laissé un morceau de parchemin accroché sur la porte d’un des bureaux des aurors, pour qu’on le rejoigne ici, dans la grotte de Pré Au Lard. Sur ce papier, il était clairement indiqué qu’il cherchait quelqu’un prêt à lui enseigner quelques moyens de défense. Sur le coup, il ne savait pas par quoi commencer, si ce n’est qu’il ne connaissait encore pas son patronus. Alors tout en bas du parchemin écrit à la vite, il rajouta qu’il souhaitait particulièrement le trouver. Une fois le message accroché à la porte, Jack sortit du Quartier Général des aurors, et transplana directement dans le village où ils avaient passé tant d’heures avec ses amis durant sa scolarité. Pour être franc, il n’y était retourné que très peu de fois depuis quelques années. Il avait dû grandir bien malgré lui et supportait mal le fait de voir les choses d’un point de vue d’adulte et non plus d’adolescent insupportable. A quoi bon aller acheter des bonbons désormais ? Seul le bar pourrait encore l’intéresser, mais si il venait à commander une biérraubeure pour se rappeler son adolescence, pour quoi allait-il passer ?

Après un rapide tour dans les ruelles à regarder vaguement les vitrines des magasins, Jack prit le petit chemin qui menait jusqu’à Poudlard. Il se sentait nostalgique de voir tous ces petits sorciers s’amuser en mangeant des bonbons. Leur seul préoccupation n’était que d’avoir de bonnes notes à l’école. La préoccupation de Jack était d’être assez armé pour pouvoir rester en vie. Le sentier longeait la forêt interdite alors au dernier carrefour, Jack prit à droite pour contourner la forêt. Il se souvenait parfaitement où se trouvait la dite grotte, celle qui avait fait tant parler à l’époque. Au bout de quelques minutes de marche, il arriva finalement devant l’entrée. Techniquement il y était. D’immenses ronces et autres feuillages recouvraient l’entrée mais Jack se souvenait parfaitement que ça se passait ici. Les choses avaient bien changé depuis quelques années, les élèves aux mêmes ne venaient plus s’aventurer par là. D’un geste il sortit sa baguette, et tout en la pointant sur les obstacles, il informula un Réducto. Le sortilège eut l’effet escompté, ainsi l’entrée se dégagea petit à petit devant les yeux du jeune auror.

Toujours la baguette en main, Jack avança peu à peu, laissant à ses yeux le temps de s’habituer à la pénombre. Grâce à un lumos, il découvrit l’immensité du lieu. Les parois de la grottes étaient humides, il y faisait frais, mais pas froid comme dehors. Dès qu’il pointa sa baguette illuminée en l’air, des dizaines de chauves souris s’envolèrent pour quitter la grotte, effrayées. Jack ne l’était pas. Il ne l’était plus. Si il était venu seul ici auparavant, il n’aurait pas eu la même réaction. Etant en avance par rapport à l’heure qu’il avait indiqué sur le parchemin, Jack en profita pour se décontracter complètement. Il ne voulait pas penser à l’éventualité que personne ne vienne l’aider. Non, ce n’était pas l’idée qu’il avait des aurors. Pour lui, ils formaient un group soudé, prêt à s’entraider quand c’était nécessaire. C’est alors qu’assis sur un rocher, il s’amusa à lancer sa baguette puis le rattraper, et finalement il lança un Avis, pour y faire apparaitre des petits oiseaux multicolores, qui voletaient en gazouillant autour de sa tête, histoire de s’occuper.

Une froideur hivernale enveloppait la capitale d'un linceul immaculé. Depuis la fenêtre de l'arrière boutique, la gérante laissait aller son esprit à toute sorte de pensés. A l'ordre du jour les taches ne manquaient pas, pourtant la blondinette ne se sentait pas d'humeur à en accomplir une seule. Elle restait simplement assise dans la remise, attendant la venue d'un client tout en guettant au dehors la chute d'un passant sur le sol gelé. Depuis quelques jours, en fouillant les souvenirs scellés de son collègue ex-mangemort Will, elle avait pu entrevoir ce qui ressemblait à une forteresse cachée. Probablement un quartier général. Partagée entre le désir de vengeance et la crainte de s'aventurer là bas, elle n'en n'avait pas touché un mot à Céleste et avait fait promettre à Klarh de tenir sa langue le temps « qu'elle arrive à tirer quelque choses des images qu'elle avait recueillit ».

En toile de fond et de manière plus concrète, il lui fallait le plus rapidement possible trouver un remplaçant à la jolie Thaïs qui venait de quitter son post de vendeuse afin de se concentrer sur son mandat de magenmage. Maintenant qu'elle avait fait ses armes en tant qu'auror, sa présence au bureau ou au QG était de plus en plus requise. Aussi la sorcière ne venait que peu dans la boutique dont elle avait hérité et le plus souvent ses visites avait pour unique but de se recueillir parmi tout ces objets qui ne cessaient de la fasciner. Une chance pour elle que Lievitch se soit résolu à lui céder cette boutique pour la durée de son mandat. Lievitch.. !

Moka se leva d'un bond. Elle n'avait pas remis les pieds au QG depuis sa dernière séance de legilimencie, et ce qu'elle avait appris lui avait fait oublié ce pour quoi elle s'y été rendue -entre autres- c'est à dire, de compléter le dossier sur la fouille du bunker de l’ainé Lievitch. Anna n'allait pas apprécier que cette affaire traine, et la serpy n'avait aucune envie de révéler a quiconque le sujet de ce retard...pas pour l'instant. Après un rapide coup d'œil à la montre à gousset qui pendait le long de son cou, la lycan attrapa sa cape et fit venir Latte afin qu'il l'escorte jusqu'au ministère.

Apres avoir serpenté dans les couloirs jusqu'à arriver devant la porte du bureau des aurors, la jeune femme remarqua la note manuscrite y était apposée. Signée par Jack, elle indiquait que ce dernier cherchait de l'aide afin de maitriser les moyens de défenses en combat. Intriguée, Kim décrocha le papier qu'elle fourra dans sa poche. Le rendez vous était à Près au Lard et d'après l'heure inscrite, elle n'aurait pas le temps de boucler son dossier à temps. Un moment elle hésita. D'ici peu un de ses collègues finirait par tomber sur le message et irait sans doute donner un coup de main à la nouvelle recrue. Pourtant elle ne pu se résoudre à cette idée. Ayant abusé de sa position et de la crédulité du blondinet par deux fois elle se sentait redevable envers lui. Ce petit entrainement serait un bon moyen de lui avouer la vérité, et que de critiquer la formation que Klarh avait dispensé au petit nouveau. Moquerie purement rhétorique car elle savait pour l'avoir elle même formé et avoir combattu plusieurs fois à ses cotés que l'animagus était plus que compétant. Il était temps de partir si elle ne voulait pas faire attendre son collègue au fond de la grotte à laquelle il avait fixé le rendez vous.

Le vieux village n’avait que peu changé depuis toutes ces années aux pieds de la fameuse école. C’est à peine si l’on pouvait se douter qu’à plusieurs reprises, il avait essuyé des attaques de mangemorts #ou pseudo mangemorts, pensa-t-elle un sourire aux lèvres#. Arrivée à la lisère de la forêt, Kim jeta un regard attentif aux arbres qui se dressaient en rempart. Un long frisson lui parcouru l’échine alors qu’elle repensa au jour où Evan l’avait transformée dans l’obscurité des feuillages. Se jour là elle avait été incapable de se défendre, et aujourd’hui elle venait avec la ferme intention de préparer Jack pour que jamais il ne se retrouve dans une telle situation.

Une nuée de chauve souris vola précipitamment hors de la grotte, signe que quelque chose ou plutôt quelqu’un les avait dérangées. D’un pas lent dont elle essaya de maitriser chaque appuie par soucis de discrétion, l’auror pénétra dans la pénombre. Une lueur éclairait le fond et très vite elle put reconnaître le blondinet en quête d’un professeur. De petits oiseaux avaient remplacé les chiroptères et voletaient autour de Jack. Sans se laisser distraire par ce spectacle attendrissant, Moka fit apparaître cinq torches crées à partir de la roche, puis les enflamma révélant ainsi sa présence.

« Salut Jack. J’ai vu ton message au bureau et me voila, commença-t-elle. Tu disais vouloir apprendre de quoi te défendre en combat c’est bien ça ? »

La sorcière parcouru la distance qui la séparait du blondinet avant de reprendre.

« Tu as une idée de par quoi tu voudrais commencer ? Ce n’est pas que je suis pressée mais la question est plutôt vaste et à moins que tu ais prévu qu’on passe la nuit ici ce sera plus simple de définir quelques objectifs pour commencer. Par exemple… »

Sans prendre la peine de finir sa phrase, Kim attira une des torches à eux par un accio informulé, la précipitant ainsi droit sur le sorcier. Le but étant de le surprendre pour vérifier s’il sache réagir au quart de tour. Etant parvenu à intégrer les aurors, il y avait peu de chance pour qu’il soit pris au dépourvu et ne puisse contrer cette attaque surprise, néanmoins la lycan était prête à créer un bouclier au cas où les reflexes du jeune homme seraient quelque peu endormis.

Perdu dans ses pensées, Jack ne se rendit pas compte immédiatement que Kimoka l’avait rejoint dans la grotte. Il ne réagit que lorsque la demoiselle fit apparaître des torches pour illuminer la grotte. A côté le lumos de Jack faisait pâle figure. Eblouit par l’intense lumière que dégageait les flambeaux, il se leva néanmoins rapidement pour accueillir la jeune femme. Il ne l’avait que rarement croisé dans les couloirs du QG depuis son arrivée chez les aurors, même si leur première rencontre datait de bien plus longtemps dans la boutique où elle travaillait. Puis il y avait eu l’histoire de l’intrusion des aurors à Poudlard, la plus belle journée de Jack de toute sa scolarité.

C’était ce jour-là entre autres qu’il avait l’intime conviction que devenir Auror était sa vocation. Voir ces trois jeunes femmes débarquer dans la salle de classe sans y avoir été invité avaient rendu tous les élèves complètement ahuris, surtout les gars d’ailleurs. Depuis, il n’avait toujours pas réalisé que son rêve était réalité désormais, et qu’il allait désormais côtoyer les belles sorcières qui l’avait fait temps rêvé à l’époque.

Bref, l’heure n’était pas à la distraction et le jeune homme était bien décidé à progresser encore et toujours. Trouver on patronus était pour lui le plus important. En cas de danger, c’était le meilleur moyen d’aller appeler à l’aide, et puis Jack avait hâte de voir quel animal ce dernier représentait. Lorsqu’il était plus jeune, il avait essayé mais seul de légers filaments argentés étaient sorti de se baguette, rien d’assez puissant pour repousser un détracteur ou avertir d’un danger. D’ailleurs il ne se souvenait même plus de la formule magique pour y arriver, c’était quelque chose genre espero machin chose.

« Tu as une idée de par quoi tu voudrais commencer ? Ce n’est pas que je suis pressée mais la question est plutôt vaste et à moins que tu ais prévu qu’on y passe la nuit ce sera plus simple de définir quelques objectifs pour commencer. Par exemple… »

C’est alors qu’une torche vola dans sa direction, à une vitesse telle que Jack eut juste le temps d’élever sa baguette et un bouclier apparut. Sans vraiment s’en rendre compte il avait informulé un protego, preuve que sa formation lui avait été bénéfique et qu’il avait fait beaucoup de progrès déjà. Son cerveau était à présent capable d’anticiper ses mouvements. La torche s’en alla se fracasser sur la mur opposé. D’un petit geste il informula alors un reparo et regarda l’objet se réparer de lui-même et aller se remettre à sa place. Il sourit ensuite et s’adressa à la jeune femme :

« Salut Kimoka. Oui c’est bien ça j’ai besoin que tu m’aides à découvrir mon patronus en priorité. D’ailleurs je te remercie de prendre du temps pour m’aider, je sais que tu es super occupée ! Désolé pour l’endroit, mais c’est le seul qui m’est venu en tête. Ce lieu m’a toujours attiré tu sais quand j’étais encore à Poudlard, il y avait des rumeurs dans les environs qui disaient qu’un jour un loup garou était dans les parages, et que même il aurait tué une jeune femme. Bon certains disent qu’elle serait toujours en vie, nan mais tu y crois toi aux loups garous ? »

Intrigué le jeune homme n’avait absolument aucune idée que la jeune femme dont les rumeurs faisait objet se trouvait juste devant lui. N’ayant jamais rencontré quelconque loup garou dans sa vie, il était quelque peu perplexe quand à leur existence.

Le blondinet stoppa sans difficulté la torche qu'il prit soin par le suite de remettre à sa place, comme si elle n'avait jamais servit de projectile enflammé. Kim lui rendit son sourire qui s’élargit encore lorsqu'il la remercia. Il lui exposa ensuite la raison qui l'avait poussé à choisir ce lieu d’entraînement. Effectivement cette grotte avait du intriguer plusieurs générations d'élèves et de part sa proximité avec le petit village marchand, nombreux avaient dû la remarquer ou même si aventurer pour les plus téméraires.

« ...Bon certains disent qu’elle serait toujours en vie, nan mais tu y crois toi aux loups garous ?
- Difficile de ne pas y croire lorsqu'on voit ce dont regorge notre monde, n'est ce pas ? Répondit-elle le regard fuyant. De plus je suppose que si une loi a été promulguée à leur sujet il y a de fortes raisons de considérer leur existence. »

Une pointe d'ironie se faisait entendre dans sa voix. Elle même n'était pas répertorié par le ministère et de ce fait, s'exposait à quelques réprimandes si des poursuites venaient à s'engager contre elle. Céleste et une poignée d'autres aurors étaient au courant et c'est pourquoi la lycan n'avait pas jugé utile que son nom figure quelque part dans la paperasse poussiéreuse du ministère. C’était son choix et malgré ce qu'elle risquait, elle était avait assez confiance en ces personnes et en elle même pour garder son statut tel qu'il était. Etre sujette à de douloureuse et dévastatrice transformations était suffisamment pénible sans devoir en plus être fiché ou cataloguée comme spécimens potentiellement dangereux par des sorciers froussards à l'esprit aussi étriqué qu'une paire de stilleto neufs.

« Donc ton patronus ! Tout d'abord la formule, Spero Patronum. Lorsque tu veux lancer un patronus tu dois penser à une source de bonheur vraiment significatif. Ta plus grande joie ou des événements qui te font ressentir ce sentiment à tel point que tu peux pratiquement les revivre. Tu dois pouvoir le sentir ici, la sorcière appuya sa main sur le torse du jeune homme afin d'illustrer ses propos, cette chaleur qui te pousse à penser qu'il n'y a rien sur Terre qui pourrait en venir à bout. »

Puis l'auror s’écarta pour se tourner face à l'entrée de la grotte. Elle prit une longue inspiration et se rappela tout ses différents souvenirs qui lui avaient apporté un bonheur sans équivalent. La découverte de ses pouvoirs, son admission à Poudlard, puis au sein de l'élite que représentaient les aurors, sa virée nocturne avec Céleste... Autant d'événements emplis d'une joie inaltérable, ni par le temps, ni par les peines et les tracas qui les avaient accompagnés. Sa baguette pointée droit devant elle, Moka prononça la formule :

« Spero Patronum. »

Une forme vaporeuse s'échappa du bois d'orme, tourbillonnant en une forme méconnaissable en premier lieu, puis se changeant subitement en une espèce de bête aussi effrayante que son aspect gazeux le lui permettait. La bête se dressa sur ses pattes arrière, révélant ainsi sa forme lycanthrope ainsi qu'une rangée de crocs acérés et peu avenants. Sa gueule se ferma et s'ouvrit comme s'il cherchait à attraper un morceau de chair invisible, puis, guidée par la volonté de sa créatrice, il fit quelques bonds le long de la paroi rocheuse, puis se volatilisa en un nuage de fumée argentée. Sa démonstration faite, la sorcière resta le regard fixé sur les bribes de son patronus qui se dispersaient à la lueur des torches.

« Les rumeurs ont toujours une part de vérité tu ne crois pas, demanda-t-elle sans un regard vers le jeune homme. Si je peux te donner un autre conseil c'est de ne jamais faire confiance aux gens au point de baisser ta garde. Tu ne peux jamais, être vraiment sûr de leurs intentions... »

Sa mis en garde formulée, l'auror alla se placer sur le rocher sur lequel l'avait attendue Jack. Elle n'avait qu'à demi avoué sa vraie nature au jeune homme, ne tenant pas à l'effrayer ou à le déconcentrer avant qu'il essayer de généré un patronus corporel. La blondinette se contenta donc de ramener un genou contre sa poitrine avant de reprendre :

« A ton tour, montre moi de quoi tu es capable et dis moi si tu as des problèmes j'essayerais de t'aider bien que je sois loin d'être une experte pour ce genre de magie, concéda-t-elle avec un sourire aussi éphémère que la brume qu'elle avait matérialisé. »

[RP en pause]

(HRP : RP Archibald / Valens)

Dasn les tréfonds de la grotte, il régnait un noir d'encre. Etait-ce le jour? Etait-ce la nuit? Il était difficile de l'affirmer. Mais nulle lumière en tout cas ne semblait filtrer. Les parages étaient humides et les eaux calcaires avaient formés de légers stalagtites et stalagmites. Quelques animaux avaient également trouvé refuge dans ces ténèbres insondables et ne semblaient pas pour le moment se soucier de deux corps étendus sur le sol.

Rêvant qu'il jouait au Quidditch et volait à toute vitesse, le souaffle en main, esquivant tous les défenseurs sur son passage, le serpentard n'était pas conscient de son envirronement. Il finit toutefois par se réveiller et leva un oeil. Dans cette obscurité complète, il cru tout d'abord avoir gardé les yeux fermé et essaya encore. Se frottant les yeux de ses mains, il réalisa que ses paupières étaient bien ouvertes. Il murmura.

Mais que? Mais où suis-je?

L'endroit ne semblait pas exigu, mais ce n'était certainement pas son dortoir. Jamais ce dernier n'avait été si sombre, ni si humide. Il essaya alors de s'asseoir en se demandant vainement ce qu'il pouvait bien faire en ce lieu, quel qu'il puisse être. Lorsque un mille patte lui grimpa sur la main, il la secoua vivement et poussant un léger cri que les habitants de la grotte ne semblèrent pas apprécier, provoquant de ci de là quelques bruissements.

Hey!

Il sentit alors la panique le gagner et cela même s'il faisait son possible pour en ralentir la progression. Des questions fusèrent dans son esprit, mais aucune d'entre elle ne trouva de réponse. Quel vilain tour lui avait-on joué là?

[Fermé pour cause d'inactivité d'Archibald]

Avant d'entrer au ministère Jack n'avait que rarement ouvert un journal sorcier de sa vie. Il s'était toujours contenté de lire les gros titres de la première page. Alors quand Kimoka lui mentionna qu'une loi avait été votée au sujet de l'existence des loup-garous, le jeune homme se contenta d'hausser les épaules exprimant son ignorance sur le sujet. Il prit conscience à cet instant que maintenant qu'il travaillait au ministère il allait devoir se tenir à jour de tout ce qui s'y passait. Certes, plus tard. Pour l'heure Jack avait besoin de connaître son patronus. Non pas pour se défendre de détraqueurs parce qu'on n'en croisait pas à tous les coins de rues, mais pour envoyer des messages d'alerte en cas de danger plutôt.

Il avait bien choisit l'endroit pour son expérience. La grotte était grande et assez sombre pour qu'il puisse distinguer quel animal allait sortir de sa baguette... si il réussissait l'expérience. Pressé d'en savoir plus, il sourit quand Kimoka commença directement son cours.

« Donc ton patronus ! Tout d'abord la formule, Spero Patronum. Lorsque tu veux lancer un patronus tu dois penser à une source de bonheur vraiment significatif. Ta plus grande joie ou des événements qui te font ressentir ce sentiment à tel point que tu peux pratiquement les revivre. Tu dois pouvoir le sentir ic ]cette chaleur qui te pousse à penser qu'il n'y a rien sur Terre qui pourrait en venir à bout. »

Elle lui rappela la formule et lui expliqua à quel point le sorcier voulant sortir son patronus devait ressentir une grande joie. Elle parlait avec tellement d'aisance que Jack se dit que si il avait eu que des professeurs comme ça à Poudlard, il aurait eu de biens meilleures notes.

Le blondinet semblait avoir bien saisit la base du lancer du sortilège. Déjà dans son esprit il cherchait un moment joyeux. Il en avait pleins: son arrivée chez les aurors, sa rencontre avec Héléa. Ah oui tien, il pensa à Héléa. Se rappeler de leur première rencontre lui procura une immense joie, suivit d'un sourire niais jusqu'aux oreilles. Il n'écoutait plus Kimoka et fermait les yeux en repensait eu jour où il avait marché sur la valise de la jeune femme dans le train et qu'elle avait piqué sa crise. C'était un bon souvenir pour Jack parce qu'à cet instant il avait su qu'il passerait sa vie avec elle. Ils étaient jeunes à l'époque, très jeunes...
Ses pensées s'arrêtèrent au moment où sa collègue prononça sa formule et fit apparaître son patronus.

A première vue Jack ne reconnut pas quel animal était représenté. Sa forme argentée l'éblouissait, l'empêchant d'ouvrir les yeux entièrement. Mais cette impression ne dura que quelques instants. Une fois ses yeux habitués il reconnu la forme du patronus, ressemblant à un loup. D'instinct Jack recula et continua de fixer la jolie sorcière qui s'amusait à manier le loup comme elle le voulait.

C'est alors qu'elle relança le sujet des loups garous mais tout en restant très vague. Elle se contentait de donner de bons conseils à Jack pour le futur. Intrigué mais pas assez curieux pour en remettre une couche, il la regarda aller s'installer sur le rocher pour regarder ses exploits. Il ne pouvait plus reculer désormais. Ne voulant pas se taper l'affiche devant sa collègue qui était néanmoins plus expérimentée alors dans le pire des cas il se servirait de cette excuse bidon.

Jack se positionna au centre de la grotte, pointa sa baguette devant lui et ferma les yeux. Ne sachant pas trop ce serait le bon moment pour lancer son sortilège, il décida de se lancer et pointa sa baguette dans les airs, tout en murmurant: "Spero patronum!"
Un maigre filet argenté sortit de sa baguette, puis disparut au bout de quelques secondes dans les airs. Déçu mais pas résigné pour autant, il referma les yeux et se concentra un peu plus. Sa baguette bien en main, il prononça à nouveau la formule. C'est alors qu'un nouveau filet sortit de sa baguette, mais cette fois-ci, plus épais. Une masse se forma petit à petit et se mit à tournoyer autour de Jack sans même que celui-ci ne le dirige. Il le faisait probablement, mais dans son esprit.

La masse sautait dans les airs, mais il était difficile de savoir ce qu'elle représentait. Puis Jack réussit à distinguer deux grandes oreilles. L'animal sautait comme un lapin. Oui c'était bien ça, son patronus représentait un lapin. Ravi de ce résultat, Jack le regarda encore et encore, puis dit à Kimoka:

" T'as vu ça ? on dirait un lapin. Oui c'est ça, c'est un lapin qui va me protéger. Si mes souvenirs d'écoles sont bons, il me semblait que la forme du patronus était liée au caractère du sorcier... hum... "

Il repensa au patronus représenté par Kimoka et se sentit stupide. En quoi la blonde face à lui pouvait avoir un rapport avec le loup que représentait son patronus?

(Soit Jack est pas futé, soit il cherche la petite bête, à toi de voir xD)

Le sedaigle ne sembla pas relever les allusions de sa collègue. Soit il était incapable de faire le lien entre les fables qui se transmettaient dans le village et la réalité, soit il avait choisit d'ignorer le lien qui unissait l'innocente jeune femme qu'elle prétendait être à la bête assoiffée de sang qu'elle abritait. Quoiqu'il en soit il ne semblait pas prêt à faire face à cette information et ses yeux demeuraient fermés à la vérité qu'elle avait subtilement voulu lui dévoiler.

Il se plaça au centre de la grotte mais sa volonté était insuffisante pour générer un patronus digne de ce nom. Une faible lueur éclaira les lieux un bref instant avant de s’évanouir en des bribes de fumée argentée. Toutefois, le blondinet ne laissa pas l’échec distiller son goût amère et la moue contrariée sur le visage de Lydia se dissipa pour laisser place à un sourire confiant.

D'une voix plus ferme et déterminée, il prononça à nouveau la formule. Cette fois ci un halo plus brillant et plus dense s’échappa de sa baguette, reflétant son éclat pale contre les parois. Les volutes restèrent un instant figées avec de prendre forme. Le jeune auror avait finalement réussit à créer un patronus corporel : un lapin, à l'image de son insouciance aveugle pensa la serpentard qui cherchait à cerner la personnalité de son nouveau collègue.

« T'as vu ça ? on dirait un lapin. Oui c'est ça, c'est un lapin qui va me protéger. Si mes souvenirs d'écoles sont bons, il me semblait que la forme du patronus était liée au caractère du sorcier... hum... »

Le jeune sorcier ne masquait pas son euphorie arrachant un sourire franc à sa professeur improvisée. Elle joignit ses mains en une courte série d’applaudissements pour confirmer sa réussite, puis reprit un air grave, décidée à mettre en garde le nouvel auror, un peu trop naïf à son goût.

« En effet félicitation tu as réussit à invoquer ton patronus corporel. Mais de là à dire qu'il te protégera... Enfin, sers-t'en pour prévenir les aurors si tu es en difficulté, mais ne comptes pas trop sur cette brume argentée pour te défendre. Car ce n'est pas ce sortilège qui va effrayer les redoutables mages noirs, dit-elle amusée. Quant au caractère c'est vrai à ce qu'on dit. Les patronus sont le reflet de l'âme du sorcier et c'est pour ça que de véritables amants, des "âmes-soeurs" possèdent généralement le même patronus. C'est touchant mais je ne parierait pas sur le fondement de ces théories. »

Elle leva sa baguette et en fit à nouveau jaillir la bête vaporeuse. Celle ci étira ses muscles en poussant un grognement sourd. Puis d'un bond, se jeta au travers du sorcier pour fondre sur le lapin d'argent, qui sautaient toujours autour dans la grotte, et l'avaler d'une seule bouchée. La brume magique s’évanouit et la sorcière s'approcha en s’étirant, passant ses bras derrière son corps avant d'agripper le jeune homme par l'épaule.

« Maintenant que j'ai mangé ton âme, que dirais-tu d'aller prendre un café ou un chocolat chaud à Woodstuff ?»

Son ton était taquin et sa plaisanterie lui permettrait de tester un peu plus la crédulité du jeune combattant. Esquissant un quart de tour sur elle même, elle transplana emportant avec elle le serdaigle jusqu'au QG.

RP libre : libre à n'importe quel joueur de me rejoindre, je m'adapterai à la situation \o/
Soyez indulgents, je m'exerce à RP.

Le soleil avait franchi la limite inférieure de la lisière des forêts avoisinant le village magique de Pré-Au-Lard depuis une bonne heure. Le crépuscule était comme une magie qui était entretenue par les animaux de nuit : chouettes, hiboux et faucons de nuit semblaient chanter pour faire perdurer l'obscurité naturelle de la nuit. Il n'y avait aucun vent non plus.

Toms était, comme chaque soir depuis plus d'un mois, en train de méditer. Le mage noir savourait sa tranquillité retrouvée et en profitait pour étendre son esprit aux espèces vivantes alentour, pour se développer intellectuellement. Sa disparition aussi brute qu'étrange du monde de la magie n'était pas sans hasard : reclus, se cachant, Toms se voulait de réfléchir à sa situation. Il était devenu en peu de temps le mage noir craint de tous, et le pouvoir lui était bien monté à la tête. Peu de sorciers pensaient qu'il ferait une retraite anticipée du monde obscur. Certains pensaient peut-être qu'un des sorciers les plus recherchés de tous les temps avait trouvé la mort... Les mages noirs n'avaient pas été informés de son départ

Mais il était toujours vivant, plus que jamais. Toms, d'une nature très patiente, avait suivi le mandat de son confrère Lievitch loin du monde civilisé. A vrai dire, il avait exploré le monde à la recherche de puissance. Parcourant les nombreuses plaines arides des pays Africains, il avait été à deux doigts de percer le mystère de la famille la plus ancienne de la vieille Terre : les Swakaniri. Le mage obscur se tapissait dans ce refuge - une sombre grotte aux parois de pierre lisse d'une superficie identique à la chambre d'honneur de Hollow Bastion - depuis moins d'une semaine. D'ici, il avait suivi l'actualité magique et avait préparé ses plans de retour à la scène internationale.

Ceux qui l'avaient jusqu'alors craint risquaient maintenant de gémir.

Car il était de retour.

Levant sa baguette en bois de santal, l'homme aux deux personnalités cria, de sa voix sombre et intelligeible :

- MORSMORDRE !

La fumée qu'il connaissait et maîtrisait tant s'échappa du bois pour s'enrouler vers le ciel sans nuages et matérialiser une tête de mort dans la nuit, éclaircissant le village avoisinant la grotte désormais non-secrète.

Toms hurla de joie : il s'était délecté de ce retour depuis bien des mois. Maintenant, il attendait qu'on le rejoigne, tout en continuant de jubiler extérieurement, dos à la pierre froide de la grotte. Ancien frère ou camarade de baguette. Combien reviendraient vers la Marque des Ténèbres? Combien de défenseurs du soi-disant bien étaient prêts à défendre la Grande-Bretagne du retour d'un des plus énigmatiques Seigneur des Ténèbres ?

Quoi qu'il en soit, ami ou ennemi, Toms était pret à tuer, cette nuit là.

HRPG : Puisque c'est un rp libre, je m'incruste :Cagoulé: ! Si problème, mp.

Maximilien venait enfin de finir son service dans la tête de sanglier. Servir des clients n'était pas toujours facile comme il aurait pu le croire au début. Il y avait d'abord les belles clientes, ravissantes et où l'on se félicitait du fait d'avoir se boulot. Puis, il y avait les clients "grognon", plus dur à contenter, surtout si on en a pas envie. Les clients "neutres" n'étant que très rarement dans la terrasse qui lui servait accessoirement de lieu de travail. C'est donc sur des pensées dû à ses journées de travail qu'il quitta son service.

La nuit était tombée depuis longtemps, tellement longtemps que cela devait faire plusieurs heures, à moins que ce ne soit le temps qui n'ait pas passé assez vite pour Maximilien. Cette même nuit semblait calme, pas de vent ni de nuages. Tout présageait une nuit comme les autres, aussi ennuyante que d'essayer de nager sur son carrelage. Voilà ce à quoi ressemblait une nuit ordinaire pour Maximilien. Calme, plate et monotone. Peut-être devrait-il faire un service de nuit ? Puisqu'il n'y avait pas beaucoup de client la nuit tombée, il pourrait piocher dans la réserve d'alcool.

Il revint donc sur ses pas pour prendre une bouteille d'alcool. Il y en avait tellement que personne ne songerait au fait de l'accusait de l'avoir prise. Il se servit ainsi aisément avant de filer comme un voleur, ce qu'il était, en-dehors du village. Il aurait bien pu se faire un portoloin mais, dans l'excitation du vol, il préféra courir un bon coup. Il connaissait une grotte pas loin d'ici, il pourrait se cacher là dedans, boire un coup puis s'interrogeait sur le fait de s'être volé soi-même.

Il n'arriva jamais dans sa grotte car sur sa route, il aperçu une fumée partir vers le ciel avant de se transformer en marque des ténèbres. Les mangemorts avaient donc décidé d'attaquer ? Mais pourquoi ici ? Pourquoi une personne irait-elle là-bas ? Et pourquoi, totalement par hasard, des mangemorts se seraient retrouvés là-bas pour tuer cette personne ? à moins que la marque ne soit là que pour ameuter tout le monde dans un guet-apens.

Il décida finalement, envers et contre tout, de courir vers l'endroit où il avait vu partir la fumée. Il trouverait bien quelqu'un là-bas, peut-être même un auror. Ou un mangemort, attendant qu'une personne vienne pour assouvir sa soif de meurtre. Mais, Maximilien était sang-pur, il n'avait rien à craindre, non ? à moins que le mangemort ne cherche pas à comprendre, voulant juste s'entraîner à lancer certains sortilèges et voir leurs effets sur un "sujet" humain.

Il arriva donc devant une grotte, sa baguette en main lui ayant servit à illuminer le chemin, il découvrit un homme déjà présent sur les lieux. Il ne portait pas les vêtements typiques d'un mangemort et ne semblait pas être un auror. Ou en tout cas, vu sa posture joyeuse, il y avait peu de chance que ce soit un auror. Peut-être une personne faisant partie d'un groupuscule illégal voulant se faire connaître s'était fait passer pour un mangemort. Il reprit donc une respiration normale, n'ayant pas remarqué qu'elle s'était accélérée par la peur. Les aurors poursuivaient surtout les mangemorts, prouvant ainsi que les groupuscules illégaux ne devaient pas contenir de bons sorciers.

- Monsieur, vous allez-bien ? Avez-vous vu la personne qui a lancé la marque ?

Bizarrement, le visage de son "interlocuteur" lui rappelait quelque chose. Il était sûr de l'avoir vu quelque part mais, ou ? Il décida donc de détailler du regard le visage du principal "suspect". Une peau métissée, très matte et les cheveux frisées. Où avait-il déjà vu une personne ainsi ? Dans un journal ? Il chercha dans sa mémoire et un seul nom lui vint. S'il ne se trompait pas, cette personne avait été un jour directeur de la justice magique puis, avait disparu de la circulation.

- Vous êtes monsieur Efferxon ? Thomas Efferxon ? Risqua-t-il tout en pensant que, finalement, le portoloin n'était peut-être pas une si mauvaise idée.

[De même pour moi! J'espère que je ne pose pas de problème. MP si besoin.]

J'étais sortie du château pour m'aérer. C'était dingue comme c'était simple de sortir de Poudlard! Au fils des années j'avais appris à connaitre le moindre des passages secrets qui m'avaient bien servis et me serviraient toujours au tant plus tard. J'étais heureuse de les connaitres de plus cela me rassurais de savoir que si l'envie m'en prenait plus tard, lorsque j'aurais clôturé ma dernière année, grâce à ces fameux passages je pourrais toujours y retourner. Quoi qu'il arrive.
En attendant, pendant cette soirée j'entrepris de quitter ma "cage dorée" et penser au dehors.

La solitude était presque inexistante au château mais aux alentours elle était plus que commune.
Je marchais sans direction particulière au travers des buissons, des hautes herbes... Quand soudain, j'aperçu une grotte assez imposante, mais ce n'était pas cela qui m'attira. C'était la marque des ténèbres qui tonnait au dessus. Un crane de fumée crachait un serpent qui s'entortillait en des volutes vertes... Je restais quelques temps ainsi, au milieu des herbes à observer cette curieuse marque. Puis soudain, quelque chose me percuta... Cette ressemblance était pourtant frappante! Rapidement je sortis un miroir de mon sac et écartais le châle qui protégeait mon épaule tatouée. La douleur me reprit et je serrais les dents. J’orientais le petit miroir pour observer la marque rougeâtre qui marquait mon épaule. Certes, pour la marque des ténèbres, c'était un crane qui crachait un serpent et sur mon corps, ce n'était pas une tête de mort mais un 6. Par contre le serpent ondulait pareil. C'était le même serpent il n'y avait pas à dire. Je jetais l'accessoire dans les bruyères et passais ma main sur cette marque que l'on m'avait infligé. Si seulement j'avais pu la faire disparaître...

J'abatis le châle et rejetais un regard courroucé au ciel. Il y avait forcément un mage noir dans les parages. Mais que fichait-il par ici? L'air se faisait plus frais et je commençais à me féliciter d'avoir opté pour le jean plutôt que la robe. Par contre... Les talons hauts ça n'allait pas aller. Si je devais courir, j'aurais plus de facilité sans. Je m'agenouillais et ôtais mes escarpins.
Ma curiosité piquée au vif il fallait que j'aille dans cette grotte. Mais soudain j'entrevis une silhouette s'engouvrer avant moi dans l'antre. Une silhouette qui je le crois, ne m'était pas inconnue. Maintenant il fallait que je m'y aventure c'était sur...
Je m'approchais et m'accroupis derrière une grosse pierre pour savoir déjà à qui j'avais affaire...

Un homme dans la trentaine sautait presque de joie dans l'antre. Devant lui, me tournant le dos, je reconnus Sarkoness, ou plutôt Maximilien. C'était lui qui était entré dans la grotte juste avant que je ne m'approche.
Il tenait à la main une bouteille d'alcool. Attendez là... Ils comptaient se saouler sous la marque des ténèbres en attendant que leurs petits copains les mangemorts ne les rejoignent? C'était digne de sans domiciles fixes où d'échappés de Sainte Mangouste mais pas de mages noirs. De plus je ne savais pas que Maximilien avait rejoint le coté obscur. L'angoisse me prit alors aux entrailles. Je venais de réaliser que je me trouvais juste devant deux mangemorts prêts peut être à tuer pour assouvir des besoins ou je ne sais quoi... Et moi, pauvre petite sang mêlée...

Maximilien interrogeait l'homme en face de lui:

- Vous êtes monsieur Efferxon ? Thomas Efferxon ?

Mais alors... Ils ne se connaissaient pas? Quelque chose m'échappait. L'homme à la peau matte qui lui faisait face avait FORCEMENT fait apparaître la marque dans le sombre ciel. Il était trop joyeux pour que ce ne soit le contraire. Mais pourquoi maximilien était il venu? Qu'avait il dans la tête pour se présenter ainsi devant un mage noir?
Soudain je me rendis compte que j'avais plus à gagner en sortant au grand jour que de rester cachée. Si on me découvrait je risquais gros alors que si je sortais peut être Maximilien serait de mon coté maintenant que je savais qu'il n'était pas mangemort.

Mes escarpins toujours à la main je me relevais et sans bruit vint me planter aux cotés du jeune homme.
Je n'avais rien à perdre finalement.