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Escapade Nocturne
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Re: Escapade Nocturne
Invité, le  Mar 8 Jan - 23:04

Enveloppés dans le doux cocon de la nuit, où firmament brillaient de leur plus belles étincelles. Le froid engourdissait nos membres. Du moins les miens. La présence de l'autre m'était de moins en moins insupportable, et finalement après m'être tut je le considérai vivement de mon regard. Je penchai ma tête, tel un animal, en attente de réponse et en questions assourdissantes se répercutant partout dans mon esprit. Qui était-il ? Je me présentais à présent à lui comme inoffensive, plus aucune arme pointée à son encontre. J'observais cette scène d'un extérieur avec amusement. Amusement perceptible sur un bout de sourire se dessinant en coin. Je réalisai qu'il s'agisse d'un ennemi venu me tirailler, d'un gars bien inquiet, d'un moitié fou à lier venu m'égorger, d'un pervers dépravé, d'un esprit maléfique, d'un parfait idiot, ou même du mec le plus intelligent que je n'ai jamais rencontré, je réalisai certes bien qu'il me serait peut-être permis de me détacher de ma routine malheureuse, et de trouver en cette soirée le piment qu'il me manquait. Il me sourit également, peut-être à présent rassuré le coco ? Pas trop tôt ; quoi que, il avait bien de quoi flipper devant moi. J'en étais même plutôt flattée, que sa crainte se soit éclatée de manière si visible et innocente, et que je me trouve en position de superiorité, ou du moins pour l'instant en aucun cas inférieure à ce type plus âgé.

« Moi ? Je suis là pour la fraîcheur. Pour faire de l’exercice. Et access… Assecc… Acsecs… Enfin je suis aussi le concierge de Poudlard. Et toi, tu n’es pas dans ton lit ! »

Je retombais douloureusement dans la réalité, comme si les précédentes minutes m'avaient parût être d'ailleurs. De mon imagination. Je manquais d'air, je suffoquai, ou plutôt je manquais de liberté. Et ce intérieurement, évidemment. De l'extérieur j'étais implacable. J'observais sans ciller un instant Hugh, concierge. J'étais pour le moment sur un fil incertain, et la suite des évènements pourrait me faire chuter dangereusement. Je n'avais pas peur. Je voyais dans son regard la joie, profonde, de voir se resserrer sur moi l'étaut de ma bêtise. Au juste pourquoi n'avais-je pas prétendu m'être égarée depuis pré-au-lard ? J'avais la taille suffisamment grande pour me faire passer pour une dame, du moins jeune dame, ayant quitté depuis des lustres Poudlard. Ma bétise se resserrait sur moi-même et elle m'étranglait. Je n'avais pas peur de ce type, il n'avait pas l'air très dangereux, pas plus encore de ce qu'il m'arriverait par la suite s'il me dénonçait, ni même pour ma maison, que certes bien j'adorais, mais que je saurais sortir de l'impasse pour rattrapper mon erreur d'un moment à l'autre. Non. Je n'étais pas de ce genre à penser à l'après. J'étais de ce genre à ne pas me languir non plus dans mon passé. Mais à me fixer à l'instant présent. Et l'instant présent me dictait que les secondes s'écoulaient, et que j'offrais à cet abruti de quoi se sentir satisfait. Dans mon lit, mais que croyait-il ? Pour qui me prenait-il, ainsi à se moquer de ma personne ? Je passais pour une parfaite idiote, c'était indéniable, et il allait bien se jouer de moi. J'ignorais tout de lui, aussi il m'était assez difficile d'entrevoir mes options et mes actes prochains.

Il s'approchait de plus en plus, et qu'avais-je donc à faire ? Je ne pouvais guère reculer, et je n'en avais pas l'intention. S'il s'approchait c'est qu'il avait ses raisons. Peut-être l'avais-je sous-estimé ? Son visage apparu plus net près du mien, et il ne me parut pas si sauvage qu'il ne m'avait l'air aux premiers abords. Il était proche. Dangereusement proche. Que faisait cet idiot ? Je ne respirai plus, baguette serrée et en alerte. Je demeurais collée à ce tronc et l'observai avec malice. Puis, à ma surprise, le concierge s'appuya contre le tronc pour se relever. P'taaaain, l'enfoiré m'avait marché sur la main, heureusement libre de ma baguette ! Je lui assénai un petit coup à la cheville, histoire de lui montrer que je n'étais pas contente, mais pour autant je ne désirai pas prendre la parole. Pas maintenant. J'étais silencieuse, et c'était voulu. C'était même dure, plus encore suite à ce mal. Exprès ou non ? Je ne le quittais pas des yeux. Avec souplesse il s'accrocha à la branche figurant au dessus de notre tête à nous deux. Puis sa voix retentit de nouveau dans le bois interdit. La Forêt dangereusement silencieuse.

« Dis-donc cocotte tu voudrais pas me redonner ma baguette ? Histoire qu’on soit à arme égale. J’le prendrai en compte dans ton dossier quand j’devrais choisir la sanction. »

J'espérais tellement qu'un serpent vienne lui piquer l'échine et le faire tomber de cette foutue branche ! Sanction, dossier ? Et puis quoi encore ? Pour qui me prenait-il ?

...

Bon, pour une élève.

Je le regardais, écoeurée, et déchirée entre ma raison et l'envie poignante de lui asséner un coup violent. J'avais eu un 1-0. Je l'avais désarmé, il était en position inférieure. A présent il voulait reprendre de la mesure, mais allais-je lui en donner les moyens ? Toujours un enfoiré pour gâcher mes soirées, jamais tranquille, mon dieu, je m'énervais, et c'était mauvais, je sautais tout me tourner et le rouge m'envahir, le rouge de la colère et de la haine. Je n'étais pas bête et pour autant je voyais que cet individu n'était pas normal. Dans le sens où un concierge m'aurait tout bonnement réprimandé, et celui-ci semblait se moquer de moi, pour autant il ne semblait pas inquiet, et ne semblait pas vouloir me ramener tout de suite au château.

Je voulais m'amuser ? Il me restait un moyen de parvenir à mes fins, et pour cette raison unique et ultime, je lui lançais sa baguette sans lui accorder un regard. Mais je n'avais pas dis mon dernier mot, absolument pas. Je voulais remettre les règles à zéro, et si l'homme voulait jouer, il allait jouer. A armes égales. Je n'avais pas peur. Encore moins de lui. Je le vis s'asseoir, et doucement approcher sa lame étincellante de ma chaire. Il l'effleurait, et je laissais parcourir un frisson. J'ouvrais mon cou. Je savais qu'il ne le ferais pas. A moins qu'il ne s'agisse pas d'un concierge mais d'un véritable fou venu se faire passer pour autre ? Et s'il était malade, ce mec, et que finalement je venais de lui donner de nouveau de quoi m'éliminer ? Un grand sourire se dessina sur mes lèvres. Je n'avais pas peur, cela excitait mon esprit et mon poul se fit plus fort. L'adrénaline avant tout. Le danger proche. Mon dieu, mon coeur battait fort. Je penchais ma tête pour enclencher la lame dans ma peau, et le sang ruissela abondamment. Il ne s'agissait que d'une légère coupure, mais portée à un endroit propice à l'écoulement du sang. J'ignorais la douleur. J'observais Hugh, ce cher Hugh, sourire éclatant. Je devenais dingue. J'étais persuadée que c'était un vampire. La manière dont il avait observée ma goutte de sang l'avait ennivré. Sa peau était pâle, mais tout s'expliquait, et rôder dans le noir également, dans cette forêt tout autant, s'abreuver du sang, se faire passer pour un pauvre concierge, mais quel pauvre être. Je voulais jouer, je voulais courir le risque.

Je me relevais doucement, chancelante, le poignard du vampire fou encore contre ma tampe, et montait après avoir écarté le poignard vivement sur la branche, auprès de mon ravisseur.

« Un manteau pour recouvrir ton pauvre être diminué ? Je t'offre mieux, de quoi t'abreuver, et rejeter tes tristes peines. » Lui susurrai-je alors, mes mains imprégnées de sang tout comme mes cheveux.

S'il était bel et bien concierge il ne pourrait guère m'amener dans cet état. Je l'accuserai. Il perdrait son job. Alors il s'enfuirait lâchement, apeuré. Pauvre idiot. S'il ne l'était pas, il resterait à mes côtés, et ce milieu de nuit se poursuivrait intensément. Mes yeux reluisaient. C'était peut-être un meurtrier. S'il l'était il souffrirait de ma présence. Jusqu'à la fin de cette nuit, jusqu'à l'aube.
Hugh Dey
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Re: Escapade Nocturne
Hugh Dey, le  Mer 9 Jan - 17:32

Ma baguette fusa dans les airs. Je la rattrapai. Je ne l’avais pas vue. Ma main y était allée. Comme par magie. Aaaah ! Je détestais être lié à cette chose ! Je ne pouvais pas le nier pourtant… Sinon je ne l’aurais pas eue… Elle m’aurait sans doute crevé un œil. Elle m’avait choisie. Je devais la garder. Il faudrait que j’en change un jour tout de même. Mais j’avais d’autres occupations. Sa peau… Sa chair. Son sang. Elle était belle… Ce serait robuste si je la faisais sécher. Comme du cuir. Du cuir humain. Je me fichais que ce soit une élève. Personne ne saurait que c’était moi. On pouvait se faire bouffer dans la forêt.

Je voulais jouer un peu. Passer mon couteau sur sa peau. Sentir un peu de peur se dégager d’elle. Mais elle n’avait pas peur. Elle jouait aussi. C’était peut-être encore plus intéressant. Elle se laissait faire. Elle tendait son cou ! Mes yeux s’agrandirent. Intéressante. Elle se rendait intéressante. Attirante même. Elle était jeune. Elève. Mais inconsciente. Ou joueuse. Qui défie le danger. Ca, ça c’est bien ! Peut-être simplement folle. C’était ce que je voulais. De la compagnie. Pour m’amuser. Alors on s’amuserait à deux. J’étais prêt à ranger mon couteau et à me mettre à son niveau. Elle n’avait pas décidé de cela. Elle voulait autre chose. Elle pencha la tête. Et mon couteau pénétra sa chair. Comme dans du beurre. Pas beaucoup. Juste assez. J’aurais pu la décapiter si je le voulais. Bon au couteau c’est difficile, j’aurais mis du temps. Mais elle me laissait faire absolument tout ce que je voulais. Pourtant je ne bougeais pas. J’attendais. Et la lame se retira d’elle-même. Laissant un flot de sang s’échapper. Ca m’illuminait les yeux. La moindre goutte méritait toute mon attention. Elle dévalait gracieusement les courbes de mon interlocutrice. Parfois, elle se perdait dans ses cheveux, ou imbibait la laine de ses vêtements. Mon attention toute entière était focalisée sur ces gouttes. Si bien que lorsqu’elle grimpa sur ma branche, je la suivis du regard, sans m’apercevoir de ses gestes. Je remontais instinctivement, jusqu’à me placer debout sur ma branche. Je regardais l’entaille. Elle était propre. Elle m’appelait.

« Un manteau pour recouvrir ton pauvre être diminué ? Je t'offre mieux, de quoi t'abreuver, et rejeter tes tristes peines. »

Je ne comprenais pas. Qu’attendait-elle de moi ? Et ce sang qui perlait goutte à goutte et se retrouvait imbibé dans le tissu… Quel gâchis. Peut-être qu’au fond j’avais compris ce qu’elle voulait que je fasse. Ca ne correspondait pas à ce que j’étais. Je n’étais pas un buveur de sang. Mais je ne pouvais pas le laisser se perdre. Je m’avançais sur la branche. Un pas. Prudemment. Elle n’étais pas loin. Mais désormais il n’y avait plus ni filet, ni tronc pour nous retenir. Seulement des branches plus bas brisant nos os si on les rencontre trop vivement. Je passais mes mains autour de sa taille, et déposais mes lèvres sur une goutte perdue, cherchant son chemin vers la liberté. Le goût métallique imbiba ma langue, ma bouche entière. Je n’étais pas un vampire. Mais je buvais du sang. Et ce n’était pas mauvais. J’en voulais un peu plus. J’allais chercher les autres gouttes perdues. Je remontais doucement vers la blessure. Mes lèvres glissaient plus sensuellement que jamais sur cette peau rouge. Jamais je n’avais été ainsi. Jamais je n’avais porté d’attention si délicate à mes gestes. Sans doute parce que nous étions à plusieurs mètres du sol. Mais si je tombais elle tombait avec moi. Peut-être parce que le sang m’enivrait et me possédait autant que l’alcool habituellement ingurgité.

Je passais ma langue sur la plaie. Il y avait trop de sang. Je ne pouvais pas… Mais je ne pouvais me résigner à la laisser après cet instant passé collé à elle. Je replaçais mes lèvres à la base du cou. Je préférais ne pas avoir d’accès direct à la blessure… Le goût et l’odeur également ne me ragoûtaient pas. Et plus, je décalais un peu mes lèvres pour pouvoir remonter sans croiser la plaie. J’allais plus haut, plus haut encore. Je n’étais plus dans son cou. Bientôt il s’agissait de ses lèvres que je goutais. Il fallait qu’elle profite elle aussi. Qu’elle sente le goût de son sang. Mes mains se remettaient en action. Plus vite, plus fort je la pressais contre moi. Quitte à nous déséquilibrer tant pis. Elle aimait le danger. Moi aussi. Je ne pouvais plus me résoudre à la lâcher. Je l’obligeais à me répondre. Et lorsque j’en avais assez, je retournais à son cou. Je savourais de nouveau son sang. Ce sang si pur qui me faisait tourner la tête.
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Re: Escapade Nocturne
Invité, le  Lun 14 Jan - 20:53

Ma peau me chatouillais sous la douce descente de sang, me laissant parcourir quelques frissons mêlés au froid de soirée. J'observais le dénommé Hugh, provocatrice, de mon regard figé. Mon sourire l'engageait à avancer. A quoi pensait-il ? Qu'allait-il faire ? Allait-il s'approcher, allait-il oser ? Avait-il peur ? Lorsqu'il fit un pas, un deuxième, puis lorsque je le vis s'approcher plus encore de mon être, je fus alors éprise d'un soulagement monstre. Non, ce type n'était pas concierge. Vampire ou pas, fou venu errer dans la forêt, psychopate aux idées sombres, tueur en série, sorcier en quête, mangemort, oh oui mangemort, les idées fusaient, me titillaient avec fervance, et apportèrent à sa présence et à son souffle contre le mien une folie presque démoniaque, hallucinante. Il s’abreuva. D'abord délicatement, puis avec plus d'insistance. C'était comme un long baiser dans le cou ; je tendais ma tête vers le haut, mes yeux observant le ciel brillant aveuglément. C'était comme si cette nuit était hors du temps, comme si je sentais s'écouler en moi une instance. Nous étions en équilibre ; comme sur un fil. En bas le danger du monde, la crainte, l'idiotie, l'aveugle, l'inconscient, le pauvre être affublé ; Où nous étions, la folie, l'insouciance, le désir ouvert sans crainte. Je n'étais guère craintive. Qu'il sorte son couteau et qu'il m'égorge ? Cette idée me faisait sourire à pleine dents, et je crois que je me sentais complètement autre, complètement dispensée d'une quelconque aliénation, dispensée de peur, inconsciente de mes actes, et je sentais ce chatouillis agréable se glisser sur ma peau. Je demeurais immobile, tendant à l'invité de mon arbre, de ma branche, un semblant cadeau, cadeau de sang.

J'ignorais vraisemblablement le temps, le temps passer et s'écouler dans mes doigts, se perdre dans l'espace contigu. Je sentais les gestes s'opérer d'eux mêmes, ma tête se mouver en accord avec l'inclinaison de la sienne. Puis, doucement, ses lèvres remontèrent, l'humidité de mon propre sang me chatouillant le bout de mon menton, avant d'aller se coller à ma propre bouche. Le goût acide de fer, son petit goût sucré, entrait, délicatement, dans la mienne. Mon sang coulait à présent dans ses propres veines. S'il était né-moldu, il aurait là un don merveilleux, un honneur fort. Mais je ne voulais rien m'imaginer. Je sentais seulement ce moment, je le prenais comme un plaisir, comme un rare plaisir s'offrant à moi. J'ouvrais les yeux, observant les siens avec tranquillité, que pensait-il de ce moment ? Qu'allait-il faire de moi, de nous, qui était-il ?

Mes questions s'estompaient tranquillement, se brouillèrent simplement pour laisser place au néant, du vide complet dans mon esprit. Je jugeai inutile de me questionner inutilement. Tout était inutile. Je sentais ses bras me tenir avec force ; cet idiot avait-il peur de tomber ? Qu'il ne se croit pas trop virile, mon sang lui tournerait trop à la tête. Il continuait à jouer avec moi. Je n'étais pas un jouet, mais je jouais tout autant avec lui, ce qui nous laissait égaux à nous-mêmes. Je répondais à un semblant de baiser par de similaires prises de lèvres. La soirée allait passer mieux que je l'aurais imaginé si nous continuions de cette manière. Nous étions comme des sauvages dans une nature dangereuse, sur cet arbre instable, cette branche se craquant sous nos manoeuvres et notre déséquilibre. Je sentais son poids sur le mien, presque même trop, je sentais de plus en plus l'instabilité me prendre, tandis qu'il goûtait de nouveau à mon sang. Je sentais le vide tout autours de nous, aussi, je me poussais d'avantage vers lui, trouver une stabilité plus confortable. Je dû m'appuyer contre ses bras, effleurer sa peau et, tout s'accéléra si rapidement ! Je ne sais de quelle manière je trébuchais, par le talus de branche naissant se nichant sur notre branche, mon pied se percuta, je fus déstabilisée, j'étais dans ses bras, je du prendre appuis sur lui, ce dernier n'en ayant aucun il n'eut qu'un seul endroit où se laisser aller : le vide. Nous tombions. Sourdement. Dans le vide. J'étais toujours accrochée. Le vent sifflait à mes oreilles. Je voyais la fin au bout du tunnel. Nous étions haut, tout me semblait se passer au ralenti. Je sentais tout l'air me voler sur le visage, me le glacer. Glacer nos mains, et le peu de peau découverte.

#Arresto momentum ! M'entendis-je murmurer délibérément.

Une musique me tambourinait dans le crâne, une musique assourdissante, percutant le vent dans mes cheveux, mon bonnet s'étant accroché à la branche, j'étais découverte, et je volais. Je volais véritablement, comme dans mon rêve. Tout tournait, j'étais comme ivre. J'étais comme dans des vagues incessantes, tout se mouvait. Je hurlais comme une dingue, parce que je sentais la mort approcher. Je n'hurlai pas de peur mais de bonheur,e t je ne comprenais pas mon propre état. J'étais euphorique. Je n'avais pas le temps de réfléchir, je subissais ce qui nous arrivait, sans rien faire, laissant la fatale graviter m'attirer, nous attirer. Je ne réalisais pas ma baguette dans ma main. Pourquoi tout était si lent ? Pourquoi la fin n'arrivait-elle pas ? Était-on si haut ? Était-on fous ? Rêvais-je ? Mon hurlement de bonheur s'étirait dans l'espace, dans le temps, et se répercutait en échos. Et quelque chose me parvint brusquement. Je vins de réaliser que j'eus murmuré deux mots simples, en tombant, et que j'oubliais, que je ne réalisais pas, que je pensais tout lentement. Tout au ralenti, tout comme les images qui se déroulaient tout autours de nous. J'en avais oublié mon sort lancé. Nous tombions lentement, sentant plus que tout cette terrible gravité nous aspirer. Le sol s'approchait de plus en plus, et je tentais d'apercevoir l'expression de celui qui se tenait toujours dans mes bras. Se sentait-il lui aussi libre, plus libre que jamais ? Mon sort sembla s'arrêter à deux mètres du sol, où sourdement, nos corps tombèrent de tout leur long sur le sol plein de boue et d'herbe fraîche et encore humide. Bien sûr je me pris tout, comme toujours, j'étais en dessous, et si j'avais pu je l'aurais bien retourné pour qu'il se prenne ce que je venais de ressentir, là, dans le dos, et surtout son poids à lui ajoutant un beau désordre dans mes os.

Tout me tournait. J'étais ivre. Comme si j'avais bu. Tout me tournait, le monde, les images, mes pensées, le temps me sembla alors passer vite, bien trop vite à mon être, pauvre petit être, alors dispersé dans une temporalité étrangère à moi. La nuit était toujours là. En place. Elle rôdait. Elle nous observait, de sa lumière attentive, elle nous guettait. Le visage de Hugh était prêt du mien. On aurait pu creuver. La mort, là, si prêt, si proche, juste là, à portée de main. Etait-il immortel ? Ce mec, si c'était un vampire, l'était, peut-être aussi était-il d'un autre monde. Les gars normaux ça boit pas du sang. Les mecs normaux ça se niche pas dans des arbres, plus encore dans la Forêt Interdite. C'était pas un vulgaire concierge, ça j'en étais certaine, plus que tout. Je ne dis rien, fermant les yeux. Je profitait de ce repos, il m'avait semblé avait parcouru le monde entier tant je me sentais chamboulée parce qui venait de se produire.

Puis je me levais légèrement, et observai alors Hugh avec attention.

« Frôler la mort. J'aimerais jouer à ce jeu toute ma vie. » Dis-je alors, rompant ce silence, d'une voix lointaine.
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Re: Escapade Nocturne
Hugh Dey, le  Mar 15 Jan - 17:59

Je la dévorais. Je touchais cette femme comme un objet précieux. Je profitais de ce qu’elle offrait. Je ne voulais pas la casser. J’étais délicat. C’était bien rare. Mais même en délicatesse, je ne pouvais m’empêcher de la saisir avec force. La tenir pour ne pas qu’elle bouge. Comme on tient sa théière avant de se servir. Parce que c’est le contenant. Parce qu’elle est précieuse. Parce qu’on tient à elle. Ou simplement, parce que si elle casse, tout sera de notre faute. Elle ne tomberait jamais seule.

Et en effet, elle tomba avec moi. Une chute lente et rapide à la fois. Rapide, parce que je n’avais rien vu venir. J’étais debout, contre elle. Et je tombais contre elle. Elle m’avait entraîné. Je n’avais pas pu me retenir. Lente, car je voyais toutes les images défiler. Comme si je voyais le film de ma chute au ralenti. Le vent m’empêchait d’entendre. L’air s’engouffrait dans ma bouche et mes narines. Je ne sentais que le vide autour de moi. Je n’étais pourvu que d’un seul sens : la vue. Et celui-ci détaillait chaque épisode, l’écorce de l’arbre en face de moi, le moindre brin d’herbe en-dessous, la forme de chaque branche à mes côtés. Je tombais lentement. Je voyais tout. Jusqu’à ce que ses cheveux viennent perturber le seul sens que j’avais encore à disposition. Dès lors, je ne sentais plus rien que la chute lente et mélodieuse. Je ne me sentais pas libre. Je me sentais juste vivant. Et c’est bien dommage de ne se sentir vivant qu’au moment de mourir.

Et puis brutalement, tout cessa. Plus de cœur qui remonte dans la poitrine. Plus de vent aux oreilles. Plus même de cheveux dans les yeux. J’étais au sol. J’étais lourdement tombé sur elle. Mais j’étais indemne. Bien qu’ayant pu constater que ses os n’étaient pas aussi frêles qu’elle-même pouvait le paraître. Ils étaient durs. Son coude s’était enfoncé je ne sais comment dans mes côtes. J’eus la respiration coupée. Je roulais sur le côté pour me dégager d’elle. Je retrouvais la fraîcheur de la boue. Mes membres étaient glacés par la chute et seule cette boue me donnait l’impression de les sentir encore. Et puis, comme un fou, j’éclatais de rire. La mort me dictait ma conduite. J’avais su en réchapper. Désormais je pouvais rire.

« Frôler la mort. J'aimerais jouer à ce jeu toute ma vie. »

Pauvre folle. Mais c’était drôle. Alors je riais toujours. J’avais besoin d’évacuer. Je venais tout juste d’échapper à la mort. Mais je n’avais pas envie de mourir. Par contre, elle, elle semblait aimer le danger. Mon rire s’estompa progressivement à mesure que ses paroles prenaient effet dans mon esprit. Brusquement, je me repositionnais sur elle. A califourchon. Et j’appuyais mes mains sur ses épaules pour la maintenir dans la boue. La lame de mon couteau était dangereusement proche de sa joue. Puis je m’abaissais, doucement, contre elle. J’allais chercher son oreille.

« Joue donc avec ta vie »

Moi, je ne jouerai pas avec la mienne. Je ne trouvais pas l’excitation nécessaire en jouant avec ma vie. Je n’étais satisfait qu’en m’amusant avec d’autres. La mort n’était qu’une abstraction. Rien de matériel. Alors que là c’était bien différent. Je pouvais faire d’elle ce dont je souhaitais. Puisqu’elle affirmait aimer frôler la mort, autant qu’elle la frôle avec moi. Je passais la lame de mon couteau de sa cuisse jusqu’à sa joue. Je la faisais remonter doucement. Peut-être que le fil s’accrochait de temps à autres à un morceau de chair. Mais ce n’était pas le but. Je voulais juste rire un peu. Alors de nouveau, je lui murmurais quelques paroles douces et délicates :

« En tant qu’concierge, tu s’ras punie pour cette sortie nocturne. Il va falloir jouer avec moi, ou simplement mourir… »

Et puisque la mort n’était qu’un vulgaire jeu pour elle, elle ne choisirait jamais de mourir. Auquel cas, si elle le choisissait, rien ne m’empêchait de prendre tout mon temps pour la tuer. Je naviguais vers son cou et me désintéressait de son sang. Il était bon. Mais il m’avait tourné la tête. Comme un breuvage alcoolisé. Il ne devait pas recommencer. Alors je l’évitais soigneusement. Je descendais plus bas. Sur son épaule. Et plus bas encore. Sur des parcelles interdites.

« Empêche-moi d’atteindre mon but. »

Mon but était clair. Une de mes mains parcourait son corps entier. Elle se faisait indiscrète. Perverse. Impudique. Qu’elle joue donc ! Qu’elle me réponde ! Ce sera d’autant plus drôle ainsi…
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Re: Escapade Nocturne
Invité, le  Mer 16 Jan - 17:36

Son rire percutait toujours mes oreilles tandis que je me tus. Rire presque démoniaque. Dans cette boue j'étais à présent aussi sale que lui, la vase me collait aux vêtements. Alors que je m'étais légèrement relevée, il s'appuya contre moi, inclinant sur moi une pression, qui me conduit à me rallonger. Il fut sur moi, et je crus qu'il me dévorerait. Il le faisait du regard, et je me sentais dénudée de tout par ce regard assassin. Il approcha son poignard près de ma peau. J'avais son souffle - et de surcoît son poids - sur moi, j'avais ses yeux de truands posés sur les miens. Je ne détournais guère les miens, et j'attendais qu'il perde à ce jeu, qu'il cligne, qu'il les détourne, gêné, et alors qu'il laissait son poignard glisser contre ma gorge et contre mon visage, frissons délivrants se propageant partout en moi, il parla enfin, après tant de minutes écoulées, depuis mon sang délivré, à garder le silence et à s'en entourer avec fervence.

« Joue donc avec ta vie. »

Les quatre mots se répercutaient dans mon esprit en boutade, mon échine s’électrisait, mes yeux me brûlaient. La lame me parcourait le corps, la peau, et je ne disais rien, j'étais comme figée, comme saisie, en alerte, par ce qu'iL venait de m'énoncer. Avais-je trouvé aussi fou que moi ? Je le laissai faire, mon sourire léger le conduisant à ne point cesser sa manoeuvre. Qu'avait-il en tête ? Le sexe n'est pas un jeu, ou alors un jeu devenu banal, et s'il me désirait, car je sentais un désir sous ses caresses et sous son regard de prédateur, il lui faudrait passer bien et bien des impasses pour m'avoir. Il était plutôt pas mal, quoique peu attentionné par son apparence, mais à présent nous étions aussi sales l'un que l'autre. Mais je sentais que sous son regard il y avait quelque chose qu'il attendait de moi. C'était plus, ou bien moins, qu'un simple désir. Mais je le laissais faire. Ce soir j'avais envie de tout, du pire comme du meilleur, du plus terrible au plus tranquille. Mais par dessus tout je voulais faire durer cette nuit, je voulais passer au dessus de mes habituels loisirs devenus éphémères. La lame venait effleurer par-ci par là ma peau, parfois par inclinaison trop forte la percer légèrement, venu alors me piquer soudainement la chaire. Ajoutant à son regard intense et à ses gestes plus encore de sensualité. C'était le mot. De mon sourire enjôleur je l'enrôlais, sans un mot, sans un geste, mais de par ma seule présence je me sentais l'attirer vers moi.

« En tant qu’concierge, tu s’ras punie pour cette sortie nocturne. Il va falloir jouer avec moi, ou simplement mourir… »

Concierge ? Cette évocation calma soudainement l'exaltation qui émanait de moi et l'envie de ne faire qu'une bouger de ce type. Concierge. Étais-ce donc vrai ? Il était alors plus fou que je ne m'étais imaginée. Le type venait me lécher le cou sensuellement, m'embrasser, et commençait déjà à me chauffer, et ce type, là, que je pensais dingue, que je pensais vampire, que je pensais venu d'ailleurs, n'était qu'un p'tain de concierge venu nettoyer le sol ? Franchement il aurait pu retenir ses mots, au moins me laisser bercer dans mon délire, c'était comme si soudain toute la réalité me reprenais. Comme si l'aveugle que j'étais voyait soudain ce qui l'entourait. Punie ? Mais pour qui me prenait-il ? On ne me punissait, encore moins on me donnait des ordres. Jouer par contre, je savais. Mais en aucun cas jouer pour ses propres demandes, je n'étais pas un animal, un vulgaire objet. J'étais bien plus que cela. Je voulais jouer, oh ça oui, je jouerais. Mais il faudrait avant cela remettre les pendules à l'heure, lui remettre les idées quelque peu en place. Et puis ses mains me parcouraient doucement. Des frissons m'offraient chaire de poule, et finalement, tranquillement, l'idée que ce type essuyasse les latrines des toilettes de ces mêmes mains, l'allure peu présentable qu'il tenait, s'estompaient tranquillement, laissant place au jeu, à la mort, et plus que tout au changement, enfin changement, de la banalité lassante de mon existence. De ma main je l'attirai simplement à moi, doigts gelés par le froid tombant sur une peau chaude, celle de son dos, ma main passant en travers de son vêtement. Je l'encourageai pour mieux m'en détacher, pour mieux le faire souffrir, pour mieux jouer. Le jeu est le jeu. J'étais comme offerte à lui, je jouais mon rôle de comédienne, nous étions sur la scène, aux yeux des arbres spectateurs de la nuit. Je trompais le monde, presque moi-même. Ses mains particulièrement baladeuses jouaient avec ma peau. Je ne ressentais plus le froid mais que cette chaleur venir. Il me faudrait la repousser ; mais j'adorais me tromper moi-même, me laisser aller à ce que je désirais pour finalement retourner la situation.

« Empêche-moi d’atteindre mon but. »

Je lui souris alors de toute mes dents et, alors que sa main se plaquait contre ma poitrine, je le poussais violemment dans la boue, pour finalement le retourner et prendre le dessus ; j'étais à présent sur lui, et prenais plaisir à l'écraser le plus possible. Son ventre était plaqué contre le sol, son visage dans la boue, je n'avais plus que son dos à écraser, et je pris ainsi entre mes bras sa poitrine, que je compressai, tandis que j'approchais ma bouche de son oreille, l'effleurant légèrement. Je retins un léger rire de vainqueur. Ce que j'adorais dominer. C'était presque jouissif.

« Voyons mon mignon, on ne t'a pas appris la bonne position ? Les femmes d'abord, la galanterie avant tout. Alors, viens me chercher, si tu me veux vraiment... »

Je lui mordillai doucement l'oreille puis lui enfonça le visage dans la boue pour rapidement m'échapper des griffes de Hugh. Il allait en voir de toutes les couleurs ce soir. Qu'il joue avec la mort ou ses pulsions, le jeu serait exaltant. Je courais sans voir par où je m'en allais, la chaleur procurée par ses perpétuelles caresses s'estompaient, hélas, pour laisser place au froid frigorifiant du temps du dehors. Qu'il me rattrape, qu'il y parvienne. Ou qu'il me fasse du mal. Qu'il me dénonce, je m'en contrefiche. Mais je voulais jouer. Je courrais comme une dingue.

« Le voilà ton footing, le voilà ! Attrape-moi si tu peux, et tu auras gagné une partie du jeu. » Lui hurlai-je, ma voix se répercutant entre le feuillage des arbres à moitiés morts.

De mort. Tout était fait de mort, d'air et de glace. Je retirai alors ma cape, et la lançait dans le vide. Il n'avait qu'à me retrouver, s'il désirait me les enlever lui-même, mes vêtements. Le froid me tenaillait alors plus encore. Ce concierge, puisqu'il semblait véritablement l'être, je sentais que nos croisades dans les couloirs seraient amusantes. Terriblement amusantes. Ce type était bien drôle, et pour une fois, je fus amusée de rencontrer quelqu'un d'enfin intéressant, d'un minimum joueur. Les gens sont trop blafards, trop froids, trop sérieux, trop oppressés, et personne ne joue, personne ne tente rien. Plus personne. Sauf peut-être nous...

Je le fuyais, pour qu'il me retrouve mieux. Que voulait-il de ce jeu, qu'attendait-il de moi ? Une simple proie pour se satisfaire ? Je n'étais pas une simple proie. Je n'étais pas une petite soumise, mais en ce soir je désirai égaler nos forces pour nous faire du mal à tous deux. A quel genre de jeu désirait-il jouer ? Qu'il se lance dans l'arène. Je le sentais. La nuit sera terriblement longue...
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Re: Escapade Nocturne
Hugh Dey, le  Jeu 17 Jan - 10:22

Ses mains glissaient sur moi comme celles d’une masseuse que l’on désire. Elle m’incitait à poursuivre. Encore et encore. C’est sans doute pour cela que je lui demandai de m’empêcher de continuer. Je ne voulais pas que ce soit facile. Pas avec elle. Elle semblait bien trop joueuse. Et j’aimais jouer. Alors nous devions jouer. Tous les deux. Ensemble. Un jeu en duo, en équipe, rassemblant pourtant deux adversaires. Car nous jouions ensemble pour poursuivre, pour avancer, mais notre but était chacun de gagner. Et elle reprenait la main.

La lune avait éclairé ses dents blanches à présent découverte. Puis je n’avais plus vu que la boue, m’obstruant les yeux. Elle m’avait retourné. Comme une crêpe. Et elle dominait. Elle m’écrasait littéralement. Je ne la pensais pas si lourde. Il faut dire que je n’étais pas bien gros. La boue molle accueillait mon visage, le faisait s’enfoncer. Pourtant, elle refusait de plier pour soulager mon dos. De même pour mes épaules, sur lesquelles elle appuyait encore et encore. Voulait-elle m’étouffer ? Si c’était le cas, elle s’y prenait bien. Car seule la moitié de ma bouche dépassait encore de la terre humide. Il ne manquait plus grand-chose pour que je cesse de respirer.

« Voyons mon mignon, on ne t'a pas appris la bonne position ? Les femmes d'abord, la galanterie avant tout. Alors, viens me chercher, si tu me veux vraiment... »

Venir ? Mais je ne pouvais pas. Pourtant j’obéissais. J’essayais d’un bras. A l’aveugle. Je le bougeais dans tous les sens. Ce devait être ridicule. J’arrêtais en sentant ses dents sur mon oreille. Je venais de comprendre. Elle jouait. Elle jouait véritablement. Et elle était très forte.
Puis mon visage s’enfonça dans la boue. Ah non. Elle m’étouffait.
Pourtant, plus aucune pression de ne fit sentir juste après. Je me relevai. Vite. Très vite. Mais je ne voyais rien. Alors je passais mes mains sur mes yeux, mon nez, ma bouche. Un peu moins de boue m’obstruait les sens. C’était ça de gagné. Cela dit, je devais ressembler à un guerrier camouflé. Avec de belles peintures de guerre. Mais je ne m’attardais pas sur ce point. Je courrais. Car je devais la rattraper. C’était ce qu’elle m’avait dit. Je devais aller la chercher. Donc je courrais à sa suite. Même si elle avait de l’avance. Même s’il faisait sombre. Même si la lune n’éclairait qu’une infime partie des arbres. Même si, plus d’une fois, j’ai failli m’en prendre.

« Le voilà ton footing, le voilà ! Attrape-moi si tu peux, et tu auras gagné une partie du jeu. »

J’aimais son jeu. C’était drôle. C’était bestial. C’était primaire. Une course folle dans des bois sauvages. Nous aurions pu courir nu. Et nous serions revenus à notre état premier. Celui d’animal. Avait dû y penser, elle aussi. Car sa cape vola dans les airs. Elle atterrit sur mon visage. Et je la pris avec moi. Il ne fallait pas qu’elle la perde. Aussi l’attachais-je autour de mon cou. Et tant pis si ça me ralentissait. Car j’étais un homme. J’étais plus rapide. Tout du moins je le pensais. Et j’étais endurant. Marcher et courir dans le château à la recherche des insolents m’avait fait gagner en endurance. Je pouvais courir longtemps. C’est pourquoi je commençais à la rattraper. A moins qu’elle ne ralentisse exprès. Car tout le jeu consistait à se répondre. Et si l’un n’était pas au niveau, il fallait s’y abaisser. Seulement nous avions un haut niveau. Un très haut niveau. Tout en la rattrapant, je me lançai dans la suite de la partie. J’hurlai pour qu’elle m’entende, essoufflé par la course :

« C’est un… Un petit air léger… Qui nous ravit l’été… Sans « R » elle est glaciale… Car plutôt hivernale… Et sans ta cape, fatale… Qui est-elle ? »

Peut-être cela avait-il retenu son attention. Carj’arrivai à la rattraper plus facilement. Arrivé à sa hauteur, je lui pris d’abord la main, avant de la freiner. Je la stoppai complètement, puis la repoussai d’un bon mètre pour me plier en deux et reprendre mon souffle. Cette course était bien difficile. Elle était endurante. Et moi j’étais une mauviette. Mais j’avais un jeu plus attrayant qu’une course. Une énigme. Un concours. Qu’importe comment cela se passait. J’aimais jouer. J’aimais réfléchir. Même si je n’y comprenais pas souvent grand-chose. Celle-ci était parfaite. Et en accord avec la situation.

« Si ta réponse est juste, profites-en et déguste, ta petite victoire, pour bien m’en faire voir, car si elle est fausse, devant moi tu te défausses, d’un vêtement superflu, pouvant te mener au nu absolu. »

Mes yeux brillaient d’une lueur nouvelle. Celle de la tentation. Celle de la victoire proche. Si elle gagnait, elle devrait simplement me donner un gage, rien d’autre, m’en faire voir. Mais si elle perdait, elle aurait froid. Très froid. Je me devrais de la couvrir. En attendant, nulle obligation de la laisser réfléchir. Je m’approchais d’elle. J’effleurais à peine sa peau à certains endroits découverts, la où la chair avait été piquée par mon couteau. Juste pour qu’elle ait mal. Un peu. Qu’elle ne réfléchisse pas bien. Car moi j’aimais gagner. C’est pourquoi je touchais aussi à son cou. J’appuyais un peu plus fort. Et puis j’allais y déposer mes lèvres. Juste une fois. Pour la déstabiliser. Car la première fois, elle avait apprécié. Et puis je me reculais. Un petit pas. Je ne devais pas être trop méchant. Si elle gagnait, elle avait la main. Dans cette partie, je jouais même avec mon tour de jeu. J’étais peut-être fou. Sans doute oui. Mais j’avais besoin de cette dose de folie.
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Re: Escapade Nocturne
Invité, le  Mer 23 Jan - 21:06

{Pardon pour le retard :3}

Nous courrions, comme Adam et Eve. Nous étions seuls, dans une forêt dépaysée, dans l'obscurité. Le monde autours de nous naîtrait alors, mais pas encore, non, pas encore, il nous restait encore quelques heures avant de voir l'aube pointer le bout de son nez. Des heures de jeux, des heures de distraction primaire. Nos pas laissaient des traces sur le sol humide. Doucement, des gouttelettes d'eau se répercutaient sur notre peau, mais encore trop fines pour nous mouiller entièrement. Je sentais le souffle me manquer de plus en plus, et pourtant j'avais la ténacité, j'avais l'habitude de courir, mais en ce moment je courrais vite, trop vite, je tentais d'échapper à ses mains baladeuses, et peut-être bien que mon corps en désirait.

« C’est un… Un petit air léger… Qui nous ravit l’été… Sans « R » elle est glaciale… Car plutôt hivernale… Et sans ta cape, fatale… Qui est-elle ? »

Un petit air léger... Petit air léger ? J'entendais des mélodies dans ma têtes, des tintements de triangles, des touches légères de piano, des mouvements de harpe. Une voix effleurer la corde sensible. Faire vibrer les ondes et l'air, le pourchasser pour finalement l'attraper et se l'approprier. Je continuais de courir, puis finalement, me laissais attraper par lui. J'en avais assez, c'était ennuyant, je voulais jouer encore, encore et encore, quelque chose de nouveau, que je cesse de m'ennuyer, que ma vie ne soit faite que de péripéties, sans jamais de début ni de fin. Je reprenais mon souffle tout comme le faisait l'homme, tandis que sa phrase résonnait dans mon esprit. , si bien que je finis par me laisser attraper. Ses mains parcoururent les miennes, comme les découvrant pour la première fois ; ce qui n'était pas si faux.

« Si ta réponse est juste, profites-en et déguste, ta petite victoire, pour bien m’en faire voir, car si elle est fausse, devant moi tu te défausses, d’un vêtement superflu, pouvant te mener au nu absolu. »

Je ne pus m'empêcher de rire, sous ce flux de mots enduis de sensualité. Ils coulaient comme dans la rivière, ils chevauchaient comme dans la mer les ondulation des vagues, et s'éprenaient dans le vide sous ce froid hivernal et nocturne. De mon regard de rusée, je me mis alors à réfléchir, mais bien évidemment le plus sérieusement possible. Ma dignité était encore en jeux. Je savais de quelle manière se terminerait cette nuit, je le désirais, mais point de la sorte, point avec tant de facilité. Surprise par le contact des mains sur ma peau du concierge, je ne les otais point pour autant. Le jeu était le jeu, et sans ses petits détails il n'aurait plus l'air de ce qu'il était, il n'aurait l'air que d'un passe-temps parmi tant d'autres. Le jeu était plus attractif et plus enjôlant. Je sentais les frissons me parcourir, et non, je ne devais pas réaliser où ses mains baladeuses se promenaient, je devais me détacher de mon corps et demeurer dans l'immuable. Vraiment ? Mais Descartes, à mon goût, avait un peu trop fumé de cornes de licornes, de toute façon c'était qu'un moldu parmi tant d'autres ; évidemment. Aussi je me retrouvais là, parfaitement incapable d'appliquer ce que ces chers philosophes avaient tant élucidé et tant écrit. Je ne pouvais faire abstraction de ce qui m'entourait, de la chaleur qui me montait à la tête et des mains de ce mec, là, sur ma peau. A moins de délirer, et encore, j'avais des doutes profonds.

Bien. Un petit air léger, qui nous ravit l'été. J'avais une flûte qui jouait dans mon esprit, la flûte cétait pour moi l'été, c'était pour moi la délicatesse et la finesse, l'oiseau chantant, l'abeille bourdonnante, butinant les fleurs, extrayant le pollen. Lorsque la flûte jouait, l'union d'un oiseau et d'une abeille paraissait possible, et leur union était alors splendide, incroyable, flamboyante, débordant de tous les sentiments qui puissent exister au monde. Il y avait également des couleurs. Des touches de doré, des ondes douces, agréables à l'oeil, suaves à l'oreille, délicates sur la peau. Un tableau sous mes yeux se peignait, c'était comme une harmonie sans fin, une harmonie brisant le froid constant ; j'étais partie dans mon propre monde, j'étais dans les constellations, et je ne désirais pas revenir aux véritables faits, je ne voulais pas sombrer, je ne voulais pas tomber, jamais, je délirais, d'un débordement que je ne comprenais pas. Soit j'ouvrais les yeux plus que quiconque, soit je les fermai et m'enfermais dans ma bulle ; je ne trouvais pas le juste milieu, et peut-être ne le trouverais-je jamais.

Les mains parcourant mon échine m'éveillèrent de ce qui se passait dans mon esprit. Finalement peut-être bien que Kant et Descartes avaient raison ; peut-être était-il possible de se mouvoir dans notre éternelle conscience. Quelque chose s'était opéré dans mon esprit. Qui étaient donc cette abeille et ce petit oiseau qui se confondaient l'un et l'autre ? Qui donc me mettait-il cette image dans la tête ? Etais-ce un message, devenais-je folle, Dieu existait-il vraiment, voulait-on me rendre folle ? J'avais presque envie d'aller voler, moi aussi, et de chanter leur louange. Je regardai Hugh étrangement. P'tain, il m'avait fait sniffer un truc, ça se trouve il m'avait fait ingurgiter une capsule, ou quelque chose du genre. Oui, tout s'expliquait. Du coup j'étais incapable de penser quoi que ce fut de raisonnable, j'étais vouée à tomber dans son lit - ou plutôt dans la boue et d'assouvir ses seuls désirs pervers.

Un vent léger ajouta des frissons aux images qui me prenaient et aux mains de l'individus. Un vent. Une brise, aux premiers abords, transformée en vent tumultueux. Légerte ? Ca me disait un truc, ça. Il faisait froid. D'un coup. Terriblement froid. Sans R elle est glaciale. Mes yeux s’illuminèrent. Ils m'avait pas drogué, en fait, c'était moi qui l'était naturellement. Evidemment. Ou peut-être bien qu'un esprit me torturait, en moi, comme Jenna, ma douce Jenna, mais une autre, cette fois. Peut-être un homme, ou peut-être le double de moi-même. Peut-être même que quelqu'un se moquait de moi, quelque part ? Là haut ? Non, je ne croyais pas en Dieu, il n'était qu'illusion, ou bien il se serait bougé un peu l'cul pour faire quelque chose pour ce monde de ratés. Mais je pensais plutôt à autre chose. Bref. BREF, Hugh se faisait plus insistant, et il n'avait, évidemment, pas comprit que je l'avais, sa foutue réponse. Mes parties encore saignantes me brûlaient, plus encore suite au passage de ses mains et de ses lèvres. Assez charnues d'ailleurs. C'était pas mal à embrasser, j'allais le faire tourner en bourrique celui-là.

« Pas mal du tout, monsieur le concierge n'est pas si bête, il maîtrise plutôt bien les rimes et la logique. J'appelle à la brise qui, en hiver... » J'approchais mon visage du sien, jusqu'à ce que mes lèvres parlent sur les siennes, qu'elles effleurent les siennes. « ... Se voit bise, se voit nous glacer tout entier. »

Je me reculais légèrement, me résignant à ne point fourrer ma langue dans la sienne comme mes pulsions me le dictaient sauvagement. J'avais gagné, j'étais victorieuse, la gloire me prenait. A quelques secondes prêt j'aurais perdu. De quoi me serais-je donc devêtue ? Je l'ignorais, mais il me faudrait sans doute y songer pour notre prochain jeu. En attendant, le joli brun me devait quelque chose en échange.

« Débarasse-toi donc d'un vêtement. La bise ne va pas te manger, je le ferais avant elle... »

Je m'approchais de nouveau et, avide de ma gloire, retirait sa cape tout en laissant parcourir et explorer mes mains pâles son torse encore, hélas, vêtu. Je lui souriais, toute fière. Le jeu n'était pas terminé, il allait encore durer, encore et encore. Jusqu'à ce que l'homme n'en puisse plus, qu'il tombe écroulé par la fatigue, ou jusqu'à ce que l'aube pointe le bout de son nez orangé. Pour ma part je ne croulais jamais. Il n'était pas tombé sur la bonne personne, s'il désirait rentrer dans son lit douillet bien au chaud, c'était trop tard, bien trop tard. Lorsqu'un jeu commence, il se termine en temps voulu. Pas avant, pas de pause, pas d'arrêt inutile. Le jeu est le jeu. Mon souffle se répercutait sur sa peau. J'étais toujours proche de lui. J'avais des idées qui germaient et qui grouillaient dans mon esprit.

« A moi. A moi ! Ecoute ça. Signe habituel de réconciliation, pour Judas il fut signe de trahison... On le donne, on le prend. On le reçoit, on le rend. Qu'est-ce donc ? »

Je lui fermais les yeux d'un revers de main, lui imposant réflexion, tout en le poussant, doucement, le faisant reculer, encore et encore. Mes pas enjambaient les siens. Je nous enfonçais dans la Forêt Interdite. Pourquoi interdite ? Nous franchissions les règles, nous les contournions. Et c'était plaisant. Très plaisant. Le danger était là, il nous guettait. Le silence pesait, et mes mains poussait son torse, sans qu'il ne voit rien, il reculait et j'avançais, dans le brouillard épais, sous le regard moqueur de la lune. Et j'adorais enfreindre son silence. J'adorais parler, le déstabiliser à ma manière.

« Hugh, Hugh, mais pourquoi concierge ? Que cherches-tu ici, regarde-toi, tu mérite mieux, tu es endurant. Tu es logique. Pourquoi te rabaisser ? Quel âge as-tu, quelle est ta nationalité, est-ce que tu aimes les hommes ? Tu en as déjà embrassé ? Que cherches-tu ici ? Tu es vraiment concierge, pas vrai ? Vraiment ? Non, sérieusement ? Allez quoi, est-ce que tu aimes mes mains sur toi ? Est-ce que tu aimes jouer ? Tu sais quoi, on devrait inventer un nouveau métier, toi et moi. Le jeu. On serait payés pour jouer, et pour apprendre à jouer aux autres, et pour rendre la vie plus attractive. »

Ainsi je parlais. Ainsi je cessai. Puis je reprenais. Je posais des questions qui m'étaient tout à fait indifférente, n'attendant pas de réponse. Je laissai mes pensées vagabonder sur mes lèvres. Et sitôt que je voyais les paupières de mon invité, invité car je le guidai et qu'il était à présent entièrement à ma mercie, vibrer, aussitôt je les refermais de ma main froide. Parfois je déposai ses mains sur ma taille, parfois je susurrai mes mots prêt de son oreille, sur le point de l'effleurer, de le faire frémir. Je voulais sentir ses mouvement impulsifs contre mes membres. Je le regardais. Le temps s'écoulait. Était-il si devin ou étais-ce seulement une façade ?
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Re: Escapade Nocturne
Hugh Dey, le  Dim 27 Jan - 22:12

Je la parcourais. De tout son long. Je voulais découvrir les moindres de ses courbes. C’était important pour moi. De la connaître. Dans ses moins recoins. Dans ses moindres détails. Car bientôt elle serait mienne. Sans aucun doute. Car elle ne pourrait trouver de réponse à cette énigme. Jamais. C’était impossible. La fois où j’en avais pris connaissance, j’étais resté muet. Car tout se confondait. Air et R. Musique et vent. Je n’avais rien compris. Comme souvent. Mais j’étais sûr de gagner. Elle s’approcha de moi. Ses lèvres collées aux miennes. Laissant juste assez d’espace pour parler. Et encore. Elle m’effleurait. Elle jouait. Mais elle commençait. C’était donc pour me tester. Alors je ne bougeais pas. Je la laissais faire. Je ne voulais pas qu’elle pense que j’étais faible.

« Pas mal du tout, monsieur le concierge n'est pas si bête, il maîtrise plutôt bien les rimes et la logique. J'appelle à la brise qui, en hiver… …Se voit bise, se voit nous glacer tout entier. »

J’en restais muet. Elle avait trouvé. Je la regardais perdu. J’avais perdu. Ce n’était pas possible. Quelle intelligence supérieure avait donc pu lui souffler la réponse ? Et ce corps si proche du miens. J’aimais qu’elle joue ainsi. Peu de personnes étaient faites pour jouer avec moi. Elle, elle l’était. Elle avait compris comment je fonctionnais. Alors je respirais. J’essayais même de fermer les yeux. Comme pour l’oublier. Mais ça ne faisait que renforcer sa présence à mes côtés.

« Débarasse-toi donc d'un vêtement. La bise ne va pas te manger, je le ferais avant elle... »

J’étais piégé à mon propre jeu. Heureusement, j’avais enfilé sa cape. Par conséquent, elle me la retira. D’elle-même. Sans que j’ai besoin de faire quoi que ce soit. Elle en profitait. Elle me faisait subir ce que je lui avais fait endurer. Je lui avais dit. Ca faisait partie du jeu. Elle avait raison. C’était sa récompense. J’étais sa récompense. Voyons maintenant si elle poursuivait. Mais je n’avais pas à me poser trop de question.

« A moi. A moi ! Ecoute ça. Signe habituel de réconciliation, pour Judas il fut signe de trahison... On le donne, on le prend. On le reçoit, on le rend. Qu'est-ce donc ? »

Judas. Judas… Un judas de porte ? Oui ce devait être ça. Je levais les yeux et fronçais les sourcils. Je réfléchissais. Mais elle m’empêchait de trop le faire. Elle me ferma les yeux. Et puis elle me poussa. Elle appuyait sur mon torse. Elle me faisait reculer. Je ne savais pas où j’allais. Seul le contact de ses mains me donnait l’impression d’être encore sur terre. Car je m’en allais vers des contrées lointaines tandis que je réfléchissais. Que fait-on avec un judas ? On regarde ? Serait-ce en rapport avec un œil ?

« Hugh, Hugh, mais pourquoi concierge ? Que cherches-tu ici, regarde-toi, tu mérite mieux, tu es endurant. Tu es logique. Pourquoi te rabaisser ? Quel âge as-tu, quelle est ta nationalité, est-ce que tu aimes les hommes ? Tu en as déjà embrassé ? »

Je revins brusquement dans le monde présent. J’ouvris les yeux pour la regarder, ne comprenant pas ce qu’elle faisait. La Forêt défilait sous mes yeux, je voyais cette tête blonde, puis ses mains devant mon regard, m’obstruant la vue. Elle me bouchait de nouveau ce sens. Je ne savais plus ce à quoi je devais répondre. J’inspirais. Je m’apprêtais à lui fournir ce qu’elle voulait. Ce qu’elle me demandait. Mais je crus comprendre. Me déconcentrait-elle ? Comme moi je l’avais fait en la touchant ?

« Que cherches-tu ici ? Tu es vraiment concierge, pas vrai ? Vraiment ? Non, sérieusement ? »

Au secours ! Arrête de parler s’il te plaît ! Tu me déconcentres ! Bon où en étais-je ? J’essayais d’ouvrir de nouveau les yeux mais ils furent encore fermés. Des yeux… Il fallait que je trouve un rapport entre quelque chose qu’on offre, et les yeux, et… et un signe de réconciliation ? le tout au masculin. Je ne comprenais rien.

« Allez quoi, est-ce que tu aimes mes mains sur toi ? Est-ce que tu aimes jouer ? Tu sais quoi, on devrait inventer un nouveau métier, toi et moi. Le jeu. On serait payés pour jouer, et pour apprendre à jouer aux autres, et pour rendre la vie plus attractive. »

Oui ! Oui j’aime tes mains sur moi ! Et j’aimerais surtout que tu arrêtes de parler ! Et jouer ne serait pas une mauvaise idée. J’aimerais continuer de jouer avec toi ! Le problème ce sont les autres. Brusquement je m’arrêtais. Je résistais à sa pression. Je ne voulais plus reculer car je perdais tous mes repères. Elle me posait les mains sur sa taille et je profitais une nouvelle fois de ses courbes. C’était tellement délicat… Elle avait beaucoup trop d’arguments pour me distraire.

« Les aut’ n’savent pas jouer. On n’peut pas les éduquer. »

Maintenant que je lui avais répondu, j’espérais qu’elle se taise, que je puisse enfin trouver la solution. Je tournais en rond. Je serrais mon crâne entre mes mains. Je m’accroupis. J’avais besoin de retrouver mes repères. Parce qu’elle m’avait déboussolé. Je serrais la boue dans ma main. Les gouttes s’écrasaient sur ma tête. Sur les plantes alentours. Sur les pétales des fleurs. Une fleur… Offerte en guise de pardon…

« L’Iris ! C’est l’iris ! L’iris d’l’œil et la fleur ! Celle qu’on offre aux femmes pour leur d’mander pardon ! »

Je sautais de joie. J’avais réussi à trouver ! Je m’approchais d’elle, me collais tout contre elle. Je comptais bien la narguer un peu. La faire languir. Profiter de ma récompense. J’allais à son oreille pour lui susurrer quelques mots.

« Il faudrait se débarrasser de… »

Mes mains s’affairaient déjà à retirer ce qui couvrait son buste. Mais je me stoppais. Quelque chose attirait mon attention là-bas. Au loin. Des sabots. Colorés. C’était joli. Je souriais.

« Tiens r’gad’ ! Des chevals ! »

Les chevaux étaient vraiment étranges. Un corps de cheval. Mais ce que je n’avais pas vu était le buste humain qui surmontait chaque corps. Je ne comprenais pas bien. Je n’étais pas un as en matière de créatures. Mais ça, ça devait être magique. Magique donc pas beau. Je sortais mon couteau et le brandissais pour montrer mon hostilité envers eux. Je ne voulais pas qu’on nous dérange. Mais eux avaient peut-être entendus ce que j’avais dit à leur sujet. Il ne s’agissait pas de chevaux. Et ils n’étaient pas contents que je les ais confondus. Ils chargeaient. Par réflexe je pris la main de ma partenaire et me mis à courir avant même de l’invectiver à le faire.
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Re: Escapade Nocturne
Invité, le  Lun 4 Fév - 22:14

Tréfonds de la nuit, accorde moi ta candeur, ta splendeur. Doux astre, éclairant ce blasphème de noirceur, de trouble et de sombre, toi qui te miroitait sur nos visages, qui éclairait une partie de peau nue, toi qui illuminait doucement la courbe de nos deux êtres contre le sol, ombres entremêlées, étale-toi, éloigne-toi. Laisse-nous en paix, laisse la nuit nous envelopper tout entiers et nous laisser à sa mercis. Pour que le jeu continue, et que nous finissions morts, ivre de ce jeu, ivre de la fatigue, mais nos coeurs pulsés par l'adrénaline. Je la sentais agir comme une drogue. Je sentais que j'en serais addict, addict comme chacun des péchés auquel je me délivrais. S'il m'arrivait un jour de me confesser, alors le prêtre n'aurait plus de tête ni d'oeil, tant mes confessions seraient blasphèmes. Heureusement pour Eux, je ne l'était pas, et jamais je ne le ferais. Pour leur propre bien ; quoi que un jour il me serait bien plaisant d'essayer. Avoir le plaisir indicible de voir leurs visages se décomposer sous l'imposante prestance que j'avais. Peut-être pourrais-je alors leur décrire avec intensité ce que j'éprouvais. Mettre des mots sur ma hargne, et sur mes envies sanglantes pulsées ? Sur ces choses que j'ai faites, et ces choses pas encore faites mais qui feraient tout basculer ? Pauvre petits incrédules, moldus qui plus est, ils seraient morts de peur, des rats pris au pièges sous mes serres. Je m'étais légèrement décalée de ma proie, sans pour autant m'en détacher totalement. Je lui laissais du répis. Quelques secondes, pour ensuite reprendre, laisser les mots s'échapper de mes lèvres, s'écouler, lentement, ou rapidement, mais à mon sens amusants. Mon regard le brûlait intensément. Je le sentais basculer contre moi ; je sentais qu'il allait perdre, et qu'une fois encore je gagnerais. Je sentais alors que j'en ferais ce que mes désirs me pousseraient à faire. Sans aucune crainte. Aucune peur. Une simple et délivrante liberté, qui s'échapperaient de mon âme pour se plaquer sur me geste avec force et brutalité. Je voyais les images se déployer sous mes yeux. Mais il me fallait me retenir ; je le pouvais, et pourtant, elles se déroulaient, là, tandis que je me devais de ne point réaliser mes désirs ; il fallait faire durer, jouer, encore et de nouveau, pour s'autoriser notre dernier soupir, notre victoire, et le cadeau mérité. Je vis les yeux sombres de l'homme que je désirais s'illuminer légèrement.

« L’Iris ! C’est l’iris ! L’iris d’l’œil et la fleur ! Celle qu’on offre aux femmes pour leur d’mander pardon ! »

Il était alors heureux, là, comme un enfant, je voyais une étincelle dans ce tréfonds d'obscurité, comme s'il restait une dernière âme d'enfant enfouie en lui, mais qu'il tentait de refouler. Voulais-je le sonder, ou continuer, sans Voir ? Je sentais que je m'en sentais incapable. Parce que je voyais un peu de moi dans sa lueur folle et destructrice, sans pouvoir l'expliquer. Je décidai de moi-même de ne pas m'interroger d'avantage, de ne point mener d'inutiles pensées sur ce que cet homme était, avait fait et ferait, et me concentrer sur l'instant présent et ce que me dictait mon instinct animal. Car j'étais un animal. Nous étions deux sauvages, deux proies comme deux chasseurs. L'un devait se soumettre à l'autre, l'inverse s'opérait, puis, finalement, peut-être en étions-nous incapables ? Même s'il perdait, en cet instant, et qu'il se sentait quelques secondes maître et que, déjà, je me laissais faire, sous ses mots et sous ses mains baladeuses, pour le propre souhait de mon envie destructrice, de ces fourmillements incessants et dangereux se parcourant dans tout mon corps et, déjà, en ce qui se criait en moi, en ce qui désirait, je me laissais aglutiner par ce qui se déroulait. Quelque chose criait, je pensais que c"était de l'exteiruer, mais cétait en réalité moi et moi seule qui me criait dans mon esprit, deux voix se répercutant, l'une désirant, l'autre tentant de la retenir, de la secouer, pantin que j'étais alors, suppliait alors de ne point me laisser aller, de lutter, pour ensuite mieux avoir ma gloire.

« Tiens r’gad’ ! Des chevals ! »

Boum, poum. Tout redescendait ; le long du fleuve sinueux, l'eau éclatante descendant lentement mais sûrement, faisait face à la cascade cette fois. Tout se vidait. Tout partait. Il restait évidemment une trace, trace de cette chaleur, mais il fallait refaire face au vraisemblable. Car, apparemment, quelque chose se déroulait. Noir. Pourquoi faisait-il noir ? Idiote que j'étais, j'avais fermé mes yeux. Voilà, voilà qui est mieux. Qu'étais-ce donc ? Les bruits de sabots s'approchaient, s'approchaient, plus encore, en boutade, mais il ne s'agissait pas de chevaux. J'entendais des bruissements. Plus exactement des bribes de voix. Ils étaient imposants, et leur ombres sinueuses s'infiltrant dans la forêt avec agilité et grâce s'approchaient des nôtres ; voulaient-elles s'y mêler ? Je n'étais pas encore zoophile, et c'est d'un rire léger que l'idée de les inviter à la danse me sortit de la bouche.

J'étais ivre de mon adrénaline et du moment présent. Si ivre que je sentais le timbre de ma voix irréel, que mes yeux, d'un bout à l'autre, se chargeaient simultanément d'un brouillard épais et brumeux, opalin dans la noirceur de cette nuit enveloppante. J'étais comme sonnée. Comme sous prise de p'tain de bonnes cornes de licornes. Des trucs sortaient des créatures, tandis que leurs dents se découvraient, laissant leur visage torturé par la haine engendrée par des éléments qui, en cet instant, m'étaient inconnus, mais qui avec du recul pourraient bien s'apparenter à la remarque de Hugh et à mon rire. De quoi les piquer à vif. D'ailleurs le concierge me prit la main, et m'entraîna dans une course folle.

L'air vibrait contre mes tympans, contre mes oreilles. Je m'accrochais à son bras ; nous courrions à la même allure, et nos souffles se dispersaient dans la faune sauvage. Nous nous enfoncions dans la forêt. Encore et toujours d'avantage.

« Ca fait parti du jeu, ça ? 'Sont pas très sexy avec leurs trucs sur le torse, le tiens l'est pareil dis ? » Hurlai-je pour me faire entendre de lui dans un gloussement sonore.

Je le poussais dans un chemin plus escarpé. Parce que courir le long des chemins, c'était pas du jeu. Croyait-il que notre jeu était terminé ? Loin de là. Les centaures seraient alors de pions à notre jeu. Ils pimentaient l'action. Ils approchaient la mort plus encore. Je sentais encore le sang ruisseler contre ma peau pâle. Je remarquai le couteau dans la main de mon compagnon.

« Tu crois pas qu'ta baguette te seras plus utile dans cette situation ? Tu veux p'têtre dépecer du centaure ce soir ? » Murmurai-je, amusée, dans un souffle, sans cesser de courir ni ralentir la cadence. « Un petit ragoût au centaure, ça doit être appétissant. Tu crois que leur sang est aussi bon que le nôtre ? » ajoutai-je, étincelle brillante dans mes yeux de déchue.

Je sortis ma baguette, tandis que nous courrions comme deux amants, deux meurtriers, deux enfants, que sais-je, et quelle importance, dans la Forêt dénudée. On courait pour fuir, on courait pour se foutre d'eux, on courait pour le jeu, ou on courait parce qu'il me menait autre part ? J'arrivais pas à cerner ce type et parfois ça me faisait un peu peur.
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Re: Escapade Nocturne
Hugh Dey, le  Mar 5 Fév - 17:56

« Ca fait parti du jeu, ça ? 'Sont pas très sexy avec leurs trucs sur le torse, le tiens l'est pareil dis ? »

Le jeu ? Quel jeu ? Pensait-elle encore que nous jouions ? Oui je jouais…. Mais toujours avec la vie des autres et jamais avec la mienne ! C’était bien plus excitant de voir un poisson hors de l’eau essayer d’y retourner que de mourir soi-même d’asphyxie. C’était pour cette raison que je courais ! Avec elle-même ! Parce que je voulais pas qu’on m’enlève mon eau. Même si elle diminuait fortement. Même si les vagues se faisaient de plus en plus importantes. Je voulais m’en sortir moi ! J’aimais le danger… A condition que je puisse le surmonter. Je ne pouvais simplement pas combattre les éléments.

Et je sentais les pas se rapprocher derrière nous. Et je sentais aussi que je perdais haleine. Nous étions forts. A deux invincibles. Mais eux aussi étaient deux. Et mon couteau ne m’étais pas d’une grande utilité. Même si nous étions sortis du chemin et que je coupais parfois quelques feuilles encombrantes. Je ne voulais pas d’une plante magique qui me dévorerait. Je ne voulais vraiment pas de ça. Pas de magie.

« Tu crois pas qu'ta baguette te seras plus utile dans cette situation ? Tu veux p'têtre dépecer du centaure ce soir ? Un petit ragoût au centaure, ça doit être appétissant. Tu crois que leur sang est aussi bon que le nôtre ? »

Cette petite sotte n’avait rien compris. Brusquement j’eus envie de lui entailler de nouveau le cou pour lui montrer à quel point le couteau pouvait être utile. Mais il fallait continuer à courir. Au bout, on e voyait rien. Je me retournais pendant deux secondes. Ils n’étaient pas si près que je pensais en fin de compte. Ils faisaient juste beaucoup de bruit. Parce qu’ils étaient gros. Ils étaient lourds. J’avais une idée.

Nous courrions encore. Nous allions y arriver. Au bout là, on ne voyait pas de là où étaient les gros hybrides. Et une fois arrivés là, je poussais ma partenaire sur le côté. Pour nous cacher un peu plus parmi les arbres. Je nous arrêtais. Contre un arbre. Pas loin. Ils chercheraient un moment les idiots. D’ailleurs au passage, j’en profitais un peu pour me mettre contre elle. Parce que ça n’avait pas entamé mon désir. Et je posais ma main sur sa bouche pour couper sa respiration. Il ne fallait pas qu’ils nous entendent. Je me collais contre elle. Je respirais dans ses cheveux. Et j’étais soulagé de m’arrêter un moment. Car la course était rude. Surtout qu’ils avaient quatre patte les autres. Je me pressais contre elle. Mais les deux arrivèrent bientôt. Et ils avaient du flaire. S’ils ne savaient pas exactement où nous étions, ils avaient bien une idée, et ils n’étaient pas loin.

C’est là que ses paroles me revinrent en tête. Un ragoût de centaure ce serait bon… Je ne voulais pas parler. Je voulais lui prouver que j’étais brave. Que j’étais fou peut-être. Mais finalement je voulais me risquer un peu pour elle. Car cela l’amuserait beaucoup. Je sortis ma baguette de ma poche et la lui confia. Elle en aurait besoin. Elle plus que moi. Moi je ne voulais pas me servir de cette chose là… Surtout que nous n’aurions pas vraiment le temps. Je regardais autour de moi. Il y avait une branche pas loin. Je marchais tout doucement vers celle-ci et m’y hissais. C’était facile. Mais il fallait que je sois rapide. Je montais sur la deuxième et déjà, ils étaient tous deux sur moi. Mais j’étais hors d’atteinte de leurs bras. Et ils ne pouvaient pas monter. Bande de chevaux. Vous êtes idiots ! Je pouvais enfin mettre mon plan à exécution. Je pris mon impulsion et sautais ! Ils étaient surpris les bougre et j’atterris sur le dos de l’un, que j’entaillais au cou.

Je m’accrochais très fort à mon couteau d’un côté, à son bras de l’autre. Parce que ça faisait un peu rodéo quand même. Et c’était difficile de tenir. Et puis a force de bouger, mon couteau bougeait aussi dans sa peau. Alors il se faisait encore plus entailler. Mais comme je voulais du ragoût de centaure, je lachais pas. Même si l’autre essayait de me décrocher aussi. Je parvins juste à articuler un :

« Grouille tooooiiiii ! »
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Re: Escapade Nocturne
Invité, le  Mer 13 Fév - 17:57

Le souffle nous manquait. Nous l’attrapions de notre langue, engobions l'air par nos poumons et expirions avec rage fugace ce dioxyde de carbone que ces pauvres arbres se tenaient forcés d'ingurgiter. On leur tendait le biberon, ils n'avaient qu'à téter, que jusqu'à leur branche ils soient ensevelis. Mais eux demeuraient enracinés dans la terre, aliénés à son essence, tandis que nous, certes faibles mais habiles, étions doués de mouvement et de fluidité, chacun de nos membres se mouvait, en accord avec notre pensée. Ces arbres défilaient les uns après les autres. Bientôt nous ne voyons que des masses corporelles s'éloigner tout au plus lorsque, regard attiré par nos ennemis, nous tournions notre visage les scruter sombrement. Nos mains se collaient, l'excitation du moment ne pouvait nous l'enlever. Nous courrions Nul Part. J'ignorais si nous nous enfoncions d'avantage dans cette forêt que nous nous en échappions. Plus nous y pénétrions, plus les dangers recelaient. Plus la densité s'infiltrait. Plus nous nous en éloignons, et plus la réalité faisait surface plus le ciel se découvrait. Que désirais-je ?

Mon désir n'avait pas sa place en cet instant où seule la survie comptait. Il nous fallait trouver un moyen, et rapidement, de venir à bout de ces deux stupides personnages frappés par leur égo. Brusquement, Hugh nous arrêta il nous fit glisser contre un arbre et, avec hargne, plaqua sa main contre mes lèvres. Sa main était brûlante, fiévreuse, j'étais forcée de respirer et expirer par le nez. Mon thorax se relevait et se rabaissait, tout plaqué contre celui de mon compagnon d'aventure. Sa présence chaude contre la mienne me conduit à l’enserrer d'avantage contre moi par mes bras. De loin on aurait pu croire à deux amants se protégeant l'un de l'autre. Tandis qu'ils étaient prêt à se faire du mal l'un et l'autre, en observant de plus prêt. On trouverait là deux amateurs du risque et de la douleur. Je le défiai légèrement du regard, tandis que l'effleurement de sa peau contre la mienne, même couverte de vêtement, provoquait déjà en moi l'émoi corporel et sensitif similaire au précédent m'ayant d'hors et déjà transportée face au trouble désir m'assaillant de toutes part. J'en oubliais presque le danger, planant sous notre nez et contre nos têtes, cette présence de créatures inhabituelles. Les créatures me fascinaient, mais cette nuit plus rien ne m'étonnait.

Soudain il se détacha de moi, retira sa main, humide sous l'étau de ma bouche et de ma langue frétillante, et me tendis sa baguette, certain. Etait-il fou ? Certainement. Mais plus fou encore de me donner sa baguette ; on n'offre pas à n'importe qui cette complémentarité qui nous hante, qui fait parti de nous intégrante. Je l'interrogeai du regard, ne pouvant ouvrir la bouche tandis que des centaures enragés nous cherchaient dans les parages. Je la serrais, de ma main gauche, mais elle me serait inutile, il n'était tout de même pas dupe. S'il me la délivrait, il avait un plan en tête.

Tout s'accéléra alors à une vitesse hors de portée de mon pauvre cerveau agglutiné par le temps et, déjà, la fatigue. Je voyais comme dans un rêve l'homme tomber sur le dos de cette créature, cette dernière se débattre comme jamais, l'autre hurler de terreur, le viser de son arc, tandis que la première, enragée, tenter de s'en débarrasser tandis que, dans un flot pourpre, il se faisait vider de son sang. J'étais ébahie dans ma contemplation, fascinée par les gouttelettes ruisselant sur la peau de cheval constituant ces hybrides, se nacrant sur leur pelage frissonnant. Je voyais, là, sur un visage d'homme, le déchirement et la souffrance, tandis que la haine envahissait ses pupilles d'acier.

« Grouille tooooiiiii ! »

Non d'une pipe. Il fallait que je me ressaisisse. Depuis quelques secondes déjà j'observais la scène sans être là, seul mon corps semblait témoigner de ma présence et mon souffle de ma survie. Je ressaisie ma prise sur les deux baguettes, car alors comprenant le cris poussé par l'humain qu'étais Hugh, les deux créatures se tournèrent vers moi, alors encore cachée. Merci pour la discrétion mon agneau, j'te revaudrais ça. Je m'avançai, déterminée jusqu'à la moelle. Il était dingue d'me donner les rennes, tandis que je n'étais qu'une élève parmi tant d'autres aux yeux d'autrui. Aux yeux des autres seulement. Il m'avait donné sa baguette, mais que pensait-il de moi ? Peut-être avais-je un niveau de chiasse en défense, et en attaque, peut-être avais-je une restreinte connaissance en matière de sorts offensifs. Heureusement pour toi mon Hugh, t'as fais la bonne pioche. On va trop s'amuser. On va s'éclater, et eux... Ils auront peur...

Je m'approchais vers eux, à découvert, un peu inconsciente, et tandis que l'un dirigea son arbalète vers moi tandis que l'autre agonisait sous les coups répercutifs de mon beau compagnon, je ponctuai avec force mon petit bijoux :
# Te-ro-rim. Je me stoppais. J'observais. En alerte. Mes pupilles se dilataient, sous la vision merveilleuse qui s'offrait progressivement à moi. Je la voyais dans les siennes, en cet hybride. Un rire sortit de ma gorge, je me sentais puissante, je ne voyais même pas mon nouveau compagnon de jeu galérer à attraper la mort de la créature, tant j'étais obnubilée par ce qui se déroulait sous mes yeux, provoqué par ma seule main, ou plutôt des deux, ayant doublé mon sort aux deux créatures. La peur. Quel émoi de l'observer s’immiscer dans la conscience puis s’agglutiner contre la chaire. Ils tremblaient comme des petits agneaux, faibles créatures. Leurs arbalètes tombèrent à terre dans un lourd tintement. Sa tête se bougeait sans arrêt. Ses yeux ne voyaient plus. La sueur ruisselait sur son front, et mon rire résonnait dans la douce forêt. Je m'avançai, gorge déployée, dans mon élément. Je tournai alors, enfin, mon visage vers celui de Hugh. Il avait complète possession de la créature qu'il chevauchait. Cette dernière avait les yeux vides, dénués d'expression, une pâleur taciturne maladive sur tout son être. Le fléau s'abattait sur eux. Nous n'avions qu'une bouchée à faire d'eux. Nous avions également tout notre temps. Toute la fin de la nuit.

Je délaissai ma proie dans sa vive torpeur pour m'approcher de Hugh et, vivement, me glisser derrière lui, sur le dos du centaure, sang giclant contre nos habits et contre nos mains entrelacées, baguettes rangées, je l'aidais dans sa manoeuvre à enfoncer le poignard dans la chaire. Je l'enlaçai ensuite de mes bras, laissant parcourir mes mains sur sa peau, s'infiltrer sous les vêtements. Il m'excitait. Un gars ne m'avait jamais autant excité en une seule nuit, pas même le plus sexy et le plus destructeur de tous. Pourquoi ? Parce que en plus d'être pas mal, même s'il y avait plus intéressant, ce type, sans avoir besoin d'être intelligent, avait le don de me foutre dans le danger et de m'en faire sortir vainqueur, et de toujours m'y replonger, il semblait envenimé d'un poison fulgurant, qu'il nous était possible d'arracher mais qui, toujours, s'emplissait de nouveau. Je l'embrassai ardemment dans le cou, et, enfin, réprimai le temps de quelques secondes encore ma pulsion pour lui glisser ces quelques mots à l'oreille :

« Porte ton dernier coup, observe la peur dans leur âme et, une fois fait, alors tu m'auras toute entière jusqu'au levé du soleil, car il est trop dur de résister plus longtemps... Tu vois... On est puissants... »

Et lui, je le sentais, qu'il savait bien chevaucher, j'en avais la preuve avec cette curieuse créature, mais, je savais que bientôt j'en aurais l'ultime preuve.
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Re: Escapade Nocturne
Hugh Dey, le  Mar 26 Fév - 11:38

[Musique d’écriture]

A peine mes mots eurent-ils franchi mes lèvres que les bêtes se tournèrent. Ils comprirent. Un peu tard. Je n’étais pas tout seul. Evidemment. Nous étions deux au début. Elle ne m’avait pas lâché en route. Je crois que si elle l’avait fait, elle aurait dix jambes à ses trousses. Les quatre pattes de chaque centaure. Et les miennes. Parce qu’elle n’avait pas le droit de me laisser. Ce n’était pas du jeu. Même si les règles n’avaient jamais été clairement définies. Parce que nous les connaissions. Nous savions tous les deux. Nous étions exactement sur la même ligne. Perché sur un fil. Tel des funambules. A des centaines de mètres au-dessus des autres. Nous étions joueurs. Nous aimions le risque. Un faux pas et nous tombions. Mais à deux, notre équilibre était parfait.

Elle brandit les deux baguettes vers nous. Un frisson de peur me parcourut. Allait-elle me toucher ? Allait-elle utiliser la magie contre moi ? Le simple fait qu’elle l’utilise me révulsait. Mais c’était sans doute le seul moyen de s’en sortir. Car le centaure était trop instable. Car je n’avais plus aucune prise sur mon couteau. Car j’étais désarmé.

Et d’un coup, tout redevint calme. Mon rodéo sur l’hybride s’achevait. Et pourtant j’étais toujours dessus. Je ne savais pas ce qu’elle avait fait. Je ne comprenais rien de toute façon. La magie était trop éloignée de moi pour que je comprenne. Je chevauchais désormais sans me poser de questions. J’étais le puissant, le dominant. Et ma cavalière me rejoint bientôt. Derrière moi, elle m’entoura de ses mains et profita. Profita de moi. De mon corps. De notre position. Elle me dévora le cou, me rendit ce que j’avais fait précédemment. Et moi, la portée sur le couteau, je laissais faire. Elle provoquait en moi des spasmes irréguliers. Dans tous mes membres. Mes bras de raidissaient parfois, ce qui enfonçait un peu plus le couteau. Les jambes serraient le flanc de la bête. Mais trop effrayée, elle ne sentit rien. Elle était immobile. Comme sous l’emprise d’un mauvais charme. Et progressivement, celle que nous chevauchions descendait. Tombait. S’affaissait. Car elle avait perdu du sang. Car elle était affaiblie. Car elle nous supportait et que la mort venait la saisir.

« Porte ton dernier coup, observe la peur dans leur âme et, une fois fait, alors tu m'auras toute entière jusqu'au levé du soleil, car il est trop dur de résister plus longtemps... Tu vois... On est puissants... »

Tout réside dans le « on ». Nous sommes puissants. A deux. Et je n’avais aucune envie de retourner seul. C’était comme séparer Cupidon de son arc. Zeus de ses éclairs. Hermès de ses chaussures. Une complémentarité parfaite. Une fois la bête au sol, nous descendions. Irrésistiblement collés l’un à l’autre. Et l’autre bête ? Quelle importance. Je retirai mon couteau de la première et regardai la seconde. Elle ne pouvait plus nous faire quoi que ce soit. Et j’avais prouvé que je n’avais pas besoin de baguette. Ca me suffisait. Je pris donc la main de ma compagne. Et je courrai. Comme un fou avec elle. Juste pour m’éloigner. Juste pour avoir de nouvelles sensations. Et je n’oubliais pas ce qu’elle m’avait dit. Une fois essoufflés, un nouveau jeu pouvait commencer. Contre un arbre. Dans les broussailles. Sur le sol. Qu’importe. Nous étions invincibles. Nous profitions l’un de l’autre. Jusqu’à n’en plus pouvoir. Ou jusqu’à ce que la nuit s’estompe. Car nous pourrions toujours…

[RP Terminé]
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Re: Escapade Nocturne
Raphaëlle Elfast, le  Jeu 14 Mar - 23:13

[Rp Avec Liam ]


Il venait d'être 23H, Raphaëlle ne dormais pas, elle ne trouvait pas le sommeil et le sommeil ne la trouvait pas. La jeune fille s'ennuyait, la plupart de ses camarades dormait et elle ne les connaissaient pas assez pour les entraîner avec elle. Elle décida alors de ne pas faire de bruit, de se lever délicatement. Elle s'habilla rapidement et enfila ses chaussure. Elle décida de prendre des chaussure montante, d'allure masculine car là où elle allait ses talons ne lui serviraient guère. Elle se faufila dans les couloirs, à pas de chat, essayant d'attirer le moins d'attention possible. Les couloirs étaient déserts et la plupart des tableaux dormaient déjà. Elle descendit les escalier pour atteindre la porte qui menait au Parc et qui la mènerait ainsi à la Forêt Interdite. Le fait qu'elle soit Interdite attisait la curiosité de Raphaëlle, et c'est pour ça qu'elle y allait. Elle espérait peut-être rencontrer d'étranges créatures qu'elle anéantirait. Elle était parti munit de sa baguette, et elle ne l'avait pas emmené pour rien. Parcourant le parc, Raphaëlle se sentait observée, elle tourna rapidement sur elle-même mais ne vit rien. Impossible de lancer un lumos ici, elle serait repérée. Elle se hâta, de manière à ce que sa trace soit plus difficile à suivre. Elle atteignit l'entrée de la forêt et s'y engouffra. Il faisait extrêmement sombre mais la jeune fille préférait avancer encore plus avant de lancer un sortilège qui éclairerait les alentours. Ne voyant rien, la jeune fille se prit le pied dans une racine qui dépassait du sol. Elle tomba malheureusement sur une pierre qui lui ouvrit la lèvre. Elle sentit le sang couler le long de son menton. Elle se redressa tant bien que mal et essuya ses mains qui étaient pleines de terre. Elle frotta ses habits, eux aussi imprégné de terre.
Soudain elle entendit un craquement. La jeune Serpentarde sourit . Elle pris sa baguette, et décida de corser un peu les choses et restant dans cette obscurité qu'offrait la nuit. La lune n'éclairait pas beaucoup, Raphaëlle était sur ses gardes, la baguette pointé vers le Sud. Un niffleur passait par là, elle le reconnu à son allure et à sa forme. Elle le pointa de sa baguette et s'écria :


*Confundus*

La bestiole commença à tituber, d'une manière très drôle si on écoutait Raphaëlle. Il semblait complètement désorienté. Il avançait, allait à droite, à gauche puis reculer pour recommencer le même manège.
Raphaëlle rigolait de la stupidité de la créature sous le sortilège, elle aimait dominer, contrôler les gens et les choses. Si elle était venue là, c'était aussi car elle voulait tenter un sortilège impardonnable, celui d'Impero. Elle voulait voir à quelle point ce sortilège était cruel. Elle pointa le Niffleur de sa baguette, elle était prête à lancer le sortilège quand elle entendit un autre craquement. Elle avait une mauvaise intuition. Elle savait qu'elle n'était pas seule.

*Serpensortia*

Un serpent fin et luisant sortit de la baguette de la jeune fille et se dirigea vers le Niffleur confus. Il l'attaqua.

" Nooon, murmura Raphaëlle, Cherche l’intrus qui est là"

Le serpent tourna la tête vers Raphaëlle , mais ne sembla pas comprendre car il se remis à l'affût du Niffleur qui ne bougeait presque plus. Il décupla sa mâchoire pour pouvoir le gobait d'une traite. Raphaëlle décida enfin de lancer un lumos car l'ambiance commençait à l'effrayer.

*Lumos*

Les environs étaient déserts, ou du moins elle ne voyait rien, mais elle sentait qu'elle n'était pas seule. Était-ce de la paranoïa ? Elle ne savait pas mais elle se décida de savoir si c'était un humain ou une créature, elle prit une voix douce calme et sensuelle à la fois. Si c'était un élève , ou un prof elle devait le convaincre de ne rien dire sur ses activités nocturnes.

*Vipera Evanesca*

" Il y a quelqu'un ? Je me suis perdue, quelqu'un peut m'aider ? Je suis tombée et j'ai perdu connaissance."

Le tour de la jeune fille en détresse marchait souvent, Raphaëlle était une bonne actrice. Le sang avait séché sur son menton, ce qui rendait son mensonge plausible. Pour son arrivée dans la Forêt, elle savait ce qu'elle allait dire: le somnambulisme l'avait menée ici. Parfait, la jeune file n'attendait plus qu'une réponse, qu'elle espérait humaine.

Edit Elenna: Bonjour, durant les rps "combats" seuls deux sorts peuvent être lancés par post. Je vous invite donc à relire le Règlement RPG et la partie nommée "Les combats". Merci de faire plus attention à l'avenir.
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Re: Escapade Nocturne
Invité, le  Sam 16 Mar - 16:09

Dans cette obscurité ambiante, tout paraissait fade et sans vie. Le froid renforçait cette sensation, l'ensemble des bruits évoquaient la mort. Aucune couleur ne s'apercevait, sauf la lumière du château. C'était tout ce que l'on pouvait observer depuis l'extérieur. A part une petite tête blonde. Des cheveux lumineux qui s'agitaient dans tous les sens, allant à gauche parfois, puis repassant pour suivre la droite. Et puis, tout d'un coup, un corps sortait de derrière les arbres et sur le chemin menant au château, Liam courait.

Une sorte de petit jogging du soir, quelque chose qui permettrait enfin au Suédois de dormir, au risque de ne plus pouvoir se lever le lendemain matin. Et puis, s'épuiser dans le froid comme ça, c'était vraiment revigorant pour le jeune homme. Puis, il reprit la direction d'un arbre où il pourrait s'étirer et enfin rentrer dans son dortoir. Il faudrait qu'il fasse très attention, et s'il croisait un professeur, il lui expliquerait qu'il avait coursé un élève dans le parc pour qu'il rentre à son dortoir. Ce qui prouverait sa transpiration et son allure haletante. Ce n'était pas la bonne attitude d'un préfet, c'était sûr, mais son bien-être exigeait de lui qu'il fasse quelque concessions sur son statut et qu'il en use pour qu'il se sente à l'aise la journée. Si ses camarades voyaient leur préfet dans un sale état, à cause d'une mauvaise nuit, il n'était pas sûr qu'ils continueraient à lui obéir.

Il était entrain de se tenir la jambe lorsqu'il aperçut dans le noir une silhouette. L'angoisse s'empara du jeune homme, ce qui l'obligea à aller se cacher derrière cet arbre où il se trouvait. Et depuis celui-ci, il observait cette silhouette aux courbes féminines s'éloigner de lui. La curiosité était sûrement le plus vilain défaut de Liam, mais sur le moment, il s'en fichait. Ce trait de son caractère avait pris le dessus, et d'un geste décidé et discret, il se faufila sur le chemin et commença à suivre la femme. Mais avant qu'il n'y arrive, elle tourna la tête et rapidement, le blondinet se mit à terre. Dans la nuit, il était indétectable.

Elle se remit en route, et le Poufsouffle l'imita. Il se releva tranquillement, et la suivit jusqu'à la forêt Interdite. Qu'est-ce qu'elle venait faire ici? Il lui semblait que c'était une élève, elle n'avait pas le droit d'y entrer. Mais après, il pouvait se trompé, il faisait beaucoup trop sombre pour savoir exactement à qui il avait à faire. Il continua dans son rôle d'espion. Il commençait à s'amuser.

A peine avait-il mis un pied dans la forêt qu'il entendit un choc sur les feuilles. Il sursauta, et s'immobilisa d'un coup. Elle venait de faire quoi là? Il hésita à allumer sa baguette, mais ne fit rien, quand il observa la jeune fille entrain de se relever du sol. Il ne voyait qu'une sorte d'ombre, mais il en déduit de ses mouvements qu'elle était tombé à terre. Il allait venir à elle, osa un pas. Mais celui-ci fit craquer la terre, ce qui le retint de se montrer. Il se doutait qu'elle allait prendre peur ou même elle pouvait lui envoyer un sortilège qui le ferait valser dans le décor ou un truc du genre. Crevé par sa balade, il ne supporterait sûrement pas.

Heureusement qu'un Nifleur passait à ce moment-là, elle crut que c'était la bête qui avait fait ce bruit. Il était en quelque sorte "sauvé". Il observa la jeune femme lui lancer un sortilège, et s'amuser de son état. Quelle sadique... Elle sortit alors un serpent de sa baguette, et Liam se figea. Il allait sentir la présence du jeune homme, il devrait s'expliquer. De plus, le sorcier avait une sacré peur des serpents. Il commença à retenir sa respiration, caché derrière un arbre. Il entendait la fille chuchoter, sans comprendre un mot de ce qu'elle racontait. Et puis, il l'entendit mettre fin au serpent. Il soupira. Malheureusement.

Elle savait qu'il était là, il serait bientôt temps qu'il se montre. Il préparait son arrivée. Elle parla enfin à voix haute:

- Il y a quelqu'un ? Je me suis perdue, quelqu'un peut m'aider ? Je suis tombée et j'ai perdu connaissance.

Elle était sérieuse en disant ça? Il n'avait pas eu l'impression qu'elle soit tombée dans les pommes. Elle s'était certes étalée par terre, mais pas au point de perdre connaissance. Elle se foutait de lui en fait, elle jouait. Ceci étira un large sourire sur les lèvres de Liam. Il dégaina sa baguette, lança un Lumos et sortit enfin de sa cachette. Il faisait maintenant face à une jolie brune, avec une peau très pâle. Ses yeux étaient d'un vert intense, beaucoup plus lumineux que ceux verts-gris de Liam. Ils s'opposaient maintenant, se dévisageaient mutuellement. Puis, la blond s'élança, un sourire en coin:

- Tu n'es pas évanouie, ça fait un moment que je te suis. Et tu ne devrais pas être là.

Il s'avança en direction de la jeune élève de Poudlard. Lorsqu'il fut en face d'elle, il observa sa lèvre. Un peu de sang séché y figurait, rien de bien méchant. Il fut étonné de voir qu'elle était plutôt grande, il n'avait pas beaucoup besoin de baisser la tête pour s'adresser à elle en la regardant dans les yeux. Il entreprit d'enlever ce sang en passant son doigt dessus. Il reprit la parole:

- Et on va rentrer au château maintenant.
Raphaëlle Elfast
Raphaëlle Elfast
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : Métamorphomage
Permis de Transplanage


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Re: Escapade Nocturne
Raphaëlle Elfast, le  Sam 16 Mar - 16:54

Raphaëlle était pleine d'espoir quand elle vit un lueur apparaître. Elle se retourna alors et vit un garçon en jogging. Il était blond et plutôt mignon. Raphaëlle pris un air de détresse. Et s'avança vers lui en boitant. Plus elle s'approchait, plus le garçon lui paraissait froid et distant. Quoi? Son numéro ne marchait pas? Comment ça se faisait ? Raphaëlle s'arrêta alors, elle était face au jeune homme, il était un peu plus grand qu'elle mais elle pouvais voir son visage fin et ses yeux couleur mer houleuse. Quelque chose ne tournait pas rond:

"Tu n'es pas évanouie, ça fait un moment que je te suis. Et tu ne devrais pas être là."

Comment ? Alors Raphaëlle avait raison, quelqu'un la suivait! Qui c'était ce mec ? D'où il sortait ? Il devait être un élève de Poudlard car lui aussi savait qu'il ne fallait pas être hors du château à cette heure ! D'ailleurs Raphaëlle ne manquerait pas de lui dire que lui aussi était en infraction. Raphaëlle bouillonnait au fond d'elle, en plus elle ne savait pas quoi répondre. Si il le rapportait, Raphaëlle aurait de très gros ennuis. Devait-elle l'effrayer ou le charmer ? Jouer le jeu, faire la gentille était une bonne solution. Mais qu'avait-il vraiment vu? Raphaëlle continua de mentir :


"Quoi? Mais si je me suis évanouie. Je suis somnambule! Je...Je ne sais pas ce qu'il s'est passé "

La jeune Serpentard pris un air bouleversée, ses yeux brillait à la lumière de sa baguette. Le jeune homme paraissait toujours de marbre. Alors il avait vraiment vu ce qu'elle avait fait? Crotte. Elle était dans de beaux draps, il fallait qu'elle passe à la vitesse supérieure. Le jeune homme essuya de son pouce le sang qui était sur la lèvre de Raphaëlle. Elle lui lança un regard provocateur, et après que le jeune homme ait enlevé son doigt, elle se lécha les lèvres de manière a humidifier et enlever le sang séché.

"Et on va rentrer au château maintenant."


"Non attend !, dit-elle en lui prenant le bras, Tu n'as pas le droit d'être la non plus. Qui es-tu ? Avant qu'on rentre, dis moi qui es-tu et pourquoi tu m'as suivi ! "

Elle essayait de gagner du temps car le jeune homme semblait froid, et autoritaire. Ça allait être dur de s'en sortir, mais Raphaëlle releva le défit! Et puis si il fallait en venir à la drague, ca ne la dérangeait pas, le jeune homme était plutôt mignon, et elle était prête à tout pour s'en sortir sans avoir de problèmes avec la direction!

[HRPG: Et ouiii tu vas devoir répondre Liam <3 ]

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Re: Escapade Nocturne
Invité, le  Lun 18 Mar - 17:52

La belle brune était prise à court par les paroles de Liam. Il l'avait déstabilisé, il le sentait. Tout comme il sentait cette fierté d'avoir vu la scène. Sinon, il aurait probablement accouru la secourir, aussi héroïque soit il. Et aussi naïf, il n'aurait même pas compris qu'elle jouait la comédie. C'était vrai qu'elle le faisait bien, mais il n'était pas débile non plus. Il croyait ce qu'il voyait, et il n'avait pas vu qu'elle s'était évanouie. Elle tenta quand même de lui faire croire qu'elle était somnambule. Peu importe ce qu'elle lui disait, elle ne faisait qu'essayer de se sortir d'une mauvaise position.

Après avoir passé son pouce sur le sang qui s'était échappé de la lèvre de son interlocutrice, elle l'humidifia tout en le toisant d'un air provocateur. Rien qu'avec son comportement, le jeune homme pouvait aisément en déduire qu'elle appartenait à Serpentard. Il lui demanderait le moment venu. Elle lui répondit alors:

- Non attend !, dit-elle en lui prenant le bras, Tu n'as pas le droit d'être la non plus. Qui es-tu ? Avant qu'on rentre, dis moi qui es-tu et pourquoi tu m'as suivi !

Elle commençait à paniquer. Et en face d'elle, le sorcier rigolait. Il était très amusé par la réaction de la Serpent. Il aimerait bien la faire chercher et tout cela, la faire péter un câble parce qu'elle ne savait pas. Elle était trop curieuse. Mais ils n'en avaient pas le temps. Lui aussi devait rentrer, il faudrait qu'ils fassent vite et doucement. Et la forêt commençait à émettre des bruits bizarres, pas très rassurant. C'était rare quand il s'aventurait dans ces bois, et encore plus quand il y restait.

- Moi, c'est Liam Riu. Tu viens avec moi maintenant?

Elle lui agrippait toujours le bras. Mais lorsqu'elle comprendrait qui il était vraiment, son rôle au château, elle prendrait peut être conscience qu'il fallait qu'elle obéisse. Même s'il avait une envie irrésistible de la faire craquer, pour s'amuser. Il attendit alors sa réaction. Mais elle ne vint pas. Qu'avait-elle? Elle voulait quoi? Il continua ce qu'il avait omis de lui dire:

- Et je t'ai suivi pour... Il n'avait pas vraiment de raison, alors il en inventa une: Parce que tu m'intriguais.

Il savait qu'elle le croirait, c'était une réponse qui plaisait aux filles. Elles se sentaient spéciales, comme si elles sortaient du lot. C'est sûr qu'elle était originale celle qu'il avait devant lui, mais cette excuse était fausse. Il ne savait même pas lui-même pourquoi il l'avait suivi. Mais maintenant qu'elle avait ses réponses, ils pouvaient peut être bouger? Il dégagea son bras de sa main, la toisant du même regard provocateur qu'elle, et lui prit son bras pour qu'elle vienne. Mais il sentit un mouvement de recul, elle ne voulait décidément pas venir.

Comment allait-il alors faire pour la déraciner de son emplacement? Il n'utiliserait pas la force, il était trop pacifique pour. Mais une méthode marchait tout autant... Il se tourna pour lui faire face, et la fixa dans les yeux d'un regard profond. Au risque de se perdre dans l'éclat de ses yeux. Elle tomberait la première de toute façon. Un sourire angélique et amusé s'afficha sur les lèvres du Poufsouffle, cette fille était assez impressionnante. Et il se planta comme elle. Elle voulait qu'ils restent ici toute la nuit, ils n'allaient pas bouger alors. Il positionna ses mains dans ses poches et leva la tête sans lâcher son regard.
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