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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Rues de Londres :: Hôpital Ste-Mangouste
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[Ste-Mangouste] Les chambres
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Invité, le  Lun 7 Oct - 11:22

Un sourire naquit sur les lèvres de la blonde lorsque Violaine lui répondit que non, ses amies n'avaient pas pu venir la voir, tout simplement parce qu'on était en semaine. Puis la petite fit valoir l'argument des devoirs. Et en effet, qui les lui prendrait si les copines séchaient les cours ?

Décidément, Poudlard n'était plus ce qu'il était. De son temps et même avant, un ami aurait été blessé qu'on aurait trouvé un moyen de sortir pour aller le voir. M'enfin, la Serpentard pouvait tout à fait comprendre que les nouveaux sorciers ne veuillent pas prendre de risque. Surtout s'ils se mettaient en tête, comme Violaine plutôt, que cela pourrait valoir une expulsion de l'école.

Un trait soucieux rida le front de Solange lorsque la petite Gryffondor lui expliqua qu'elle ne voulait pas que ses parents soient au courant pour le moment. Craignait-elle une punition ? Apparemment pas, vu le reste de sa phrase. Que pouvait-elle craindre de ses parents ? Puis soudain, la blonde eut l'illumination. Si ce n'était pas la punition, c'était autre chose dont elle avait peur... Ses parents devaient sans doute être de ceux qui rejetaient la magie, parce qu'ils avaient trop peur d'y croire et de voir leur univers être chamboulé.

- Hum... Si cela peut te rassurer, je ne leur écrirais pas. Je crois comprendre que tu as un souci avec tes parents, depuis que la lettre de Poudlard est arrivée non ? Lui demanda-t-elle avec un petit sourire. Si c'est bien cela, saches que tu ne pourras pas les éviter, ni éviter d'aborder le sujet. Et je peux te proposer de ne pas être seule quand tu iras voir tes parents... Lui dit-elle avant d'ajouter : Car oui, il vaut mieux que tu ailles les voir, plutôt que tu ne leur écrives. Certaines choses doivent être faites en face à face...

Puis Solange se tût, laissant Violaine méditer ses paroles et sa proposition. Elle tenait à la petite fille qui se trouvait là. Déjà parce que la Gryffondor, lui rappelait une autre petite fille, tout aussi perdue au même âge, mais aussi parce que la petite était sympathique et très attachante. Donc elle voulait l'aider et tant pis si par la suite, elle se retrouvait avec une autre bouche à nourrir, si vraiment il fallait en arriver là et que Violaine soit exclue définitivement de chez ses parents, la blonde était prête à la recueillir.
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Invité, le  Lun 7 Oct - 15:39

La petite sorcière soupira.
Pour le coup, c'était un grand pas en avant que la Chercheuse lui proposait, elle prenait le problème à bras le corps. Avec une lettre, il était toujours possible de jongler avec les mots pour mieux faire passer le message, alors qu'avec une réaction en face à face il était impossible d'anticiper la réaction de chacun. C'était déjà presque une épreuve que de s’imaginer la scène.
Cependant, plus elle y pensait et plus Violaine se disait que c'était quand même, la bonne solution. Déjà, elles gagneraient un temps incalculable, plutôt que d'attendre à chaque fois la réponse papier de l'autre.
'Elles' car la Gryffondor avait l'intention d'accepter la suggestion de Solange.
Sa parole aurait certainement beaucoup plus de poids que celle de la fillette seule, et puis, étant sorcière depuis beaucoup plus de temps qu'elle, elle sera plus à même de répondre aux questions de ses parents...s'il y en avait...Son père était tout aussi capable de leur claquer la porte au nez ! Faut pas l'embêter quand il est contrarié...

- Vous avez sans doute raison...il vaudrait mieux aller les voir directement. Ce sera mieux comme ça, oui : surtout qu'ils n'ont pas l'habitude de recevoir un hibou dans leur boîte aux lettres ! Une approche des plus normale sera le mieux, vu l'état des choses..car oui, vous avez deviné, les ennuis ont commencé depuis la lettre de Poudlard.

"Non mais c'est quoi ce ramassis de c*onneries ?!!" avait été la réponse de son paternel après lecture de la-dite lettre.
"Violaine, pourquoi tu t'amuses à nous faire des coups comme ça ? Tu n'as rien de plus intelligent à faire ? A part nous ennuyer avec tes bêtises fantasques ?" celle de sa mère.
Il avait ensuite suffit qu'elle désigne le beau hibou tacheté qui avait ramené l’enveloppe pour qu'elle soit invitée à regagner sa chambre illico et à y rester jusqu'à nouvel ordre.
Les jours qui avaient suivis, elle n'avait eu de cesse de leur rappeler la lettre et de leur parler de magie, ce qui les avait énervé plutôt qu'autre chose. Mais il lui fallait absolument une réponse, la rentrée était prévue quelques jours après !
Violaine leur en voulait un peu, elle était partie en claquant la porte, ses affaires sur le dos et eux, persuadés qu'elle allait revenir au bout de quelques heures n'avaient pas pris la peine de la chercher. Ce n'est que devant la voie 9 3/4 qu'elle leur téléphona rapidement afin de les informer de sa décision. Nouveau concert de cris. Elle était passée du côté sorcier.

-..ça ne va pas être simple. Nous ne sommes plus vraiment en bons termes depuis. J'imagine qu'ils avaient prévu autre chose pour moi, pour plus tard je veux dire. Ils aiment bien faire ça, tout prévoir.

Ses yeux lui picotèrent : sans aucun doute, ils lui manquaient tous les deux. Elle espérait la même chose de l'autre côté. La rancœur passée, elle s'en voulait terriblement de ne pas avoir cherché à les joindre plus tôt. Elle pouvait être têtue parfois. Violaine prit une grande inspiration et attendit que ces pensées émouvantes passent...
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Invité, le  Mer 9 Oct - 19:21

Aie ! Vraiment, Solange avait du mal à comprendre la réaction des parents de Violaine. Il fallait être complètement idiots pour penser qu'il serait mieux de brider leur fille plutôt que de l'encourager à développer sa nature ! Quoi qu'il en soit, la blonde s'était mise à penser à un moyen de faire comprendre aux parents de Violaine qu'elle DEVAIT aller à Poudlard, pour ne pas la briser. Pour le moment, la jeune femme n'avait pas d'idée très précise sur la façon de faire, mais elle savait fort bien qu'elle y parviendrait.

- Je suis désolée Violaine, malheureusement, parfois, même les sorciers n'arrivent pas à accomplir de miracles. Et parvenir à rendre les gens tolérants, s'en est un, de miracle... Lui dit-elle tout en pressant gentiment la main de la petite.

Solange avisa alors la tension qui avait pris possession de la Gryffondor. Oui, la blonde comprenait ce que cela faisait d'être abandonné par ses proches... Même si les circonstances n'étaient pas les mêmes, le résultat lui, était similaire : rupture entre l'enfant et les parents. Quand à l'idée que les géniteurs de Violaine aient pu planifier son avenir et sa vie, cela fit penser aux parents de l'aristocratie anglaise et française, qui ne faisaient rien sans avoir tout prévu à l'avance, notamment pour leurs enfants. Savoir que les parents de la petite étaient similaires fit sourire intérieurement Solange : ils allaient prendre cher, parce qu'elle allait se déchaîner !

- Ne t'en fais pas pour tes parents, je suis une coriace. Et je parviens toujours à mes fins, comme le dit si bien le Choixpeau ! Fit-elle en faisant un clin d'oeil à Violaine. Puis tu sais, si la situation s'envenime tant que ça et qu'ils ne veulent pas comprendre, saches que tu auras toujours un endroit où t'abriter... Tu seras la bienvenue chez moi s'il le faut. Ajouta-t-elle doucement, avec un regard et un sourire tendres.
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Invité, le  Ven 11 Oct - 0:01

Violaine afficha des yeux ronds comme des gallions.
Solange la coriace : la petit se la représentait dans son salon fleuri, chaussant des gants de boxe et menaçant de faire flamber la baraque ! Et comme chacun sait, le Choixpeau....a toujours raison même quand il a tord . Cette scène virtuelle la fit sourire, certainement il allait y avoir du sport.
Maintenant qu'elle ne se savait plus seule pour cette épreuve, la rousse se sentait plus détendue. Evidemment, ça resterait un dur moment à passer, mais quelque soit l'issue de ce 'dialogue' elle savait qu'elle retournerait parmi les sorciers. C'était déjà une bonne nouvelle.

Ce qu'elle redoutait maintenant, c'est que ses parents lui imposent un choix : Sa famille ou son tout nouveau monde fantastique ? Ils en étaient tout à fait capable, et c'était une façon détournée de lui dire 'Tiens tu voulais avoir le choix ? Et bien fais-le donc !'

Elle chassa ces pensées et arrêta de cogiter. Ça ne servait à rien, elles n'y étaient pas encore et elles trouveront bien une solution ! D'ailleurs en parlant de solutions :

-Puis tu sais, si la situation s'envenime tant que ça et qu'ils ne veulent pas comprendre, saches que tu auras toujours un endroit où t'abriter... Tu seras la bienvenue chez moi s'il le faut.

Alors ça ! Décidément, la sorcière avait pensé à tout : alors que Violaine était à des lieux de prévoir un toit sur sa tête. Peut-être parce qu'au fond elle n'avait pas envisagé cette possibilité, que ses propres parents la mettent à la porte : c'était quand même extrême !

- C'est très gentil à vous, Madame O'Riley et je ne vous remercierai jamais assez pour tout ce que vous faites pour moi !

C'est vrai que les deux sorcières ne se connaissaient que depuis peu, mais Solange avait déjà fait beaucoup plus que n'importe qui pour aider la petite Gryffondor à faire ses premiers pas magiques. Violaine espérait ne pas en arriver là avec ses géniteurs, elle était déjà gênée de se faire accompagner pour régler des problèmes de famille, elle ne voudrait pas abuser de la gentillesse et de l'hospitalité de sa 'tutrice magique' .

- Mais vous devez vous aussi avoir une petite famille, je ne voudrais pas m'imposer : Poudlard peut aussi être pas trop mal pour des vacances...Je n'étudie pas encore la Divination, mais je suis sûre que ça se passera très bien du côté Moldu.


Elle lui fit un sourire radieux, quand même toute contente de la proposition. Outre les douleurs que lui infligeaient ses petites blessures, une petite bulle de bien-être s'était installée au fond de sa poitrine et lui redonnait courage : qu'il était bon de se sentir soutenue et réconfortée !
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Invité, le  Mar 15 Oct - 9:06

HRP : Excuses-moi pour ce retard !

Comme elle s'en doutait, Violaine rejeta l'idée de venir chez Solange en cas de soucis. C'était normal, la petiote ne voulait pas abuser. Mais la blonde savait aussi que si ça se passait mal, la rouge et or serait trop sous le choc pour même se rendre compte qu'on était entrain de l'emmener. Puis, la gamine ne le savait pas, mais la sorcière ne comprenait que trop bien ce que cela pouvait faire d'être rejeter... À la différence qu'elle, ses parents, ou du moins son père, ne l'avaient jamais aimé. Sinon, on ne l'aurait pas abandonné dans la neige alors qu'elle n'avait que quelques semaines...

- Nous verrons bien comment ça se passera, c'est juste pour que tu saches que tu as une issue de secours, si jamais... Lui dit-elle avec un sourire. Tu sais, croisant la vieille Serpentard que je suis, mieux vaut toujours prévoir différents scenarii et plans de secours, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer ! Ajouta-t-elle avec un clin d'oeil.

Puis la blonde se rendit compte qu'elle avait pas mal accaparé la petite lorsqu'on toqua à la porte. Apparemment, c'était l'heure de changer les pansements de Violaine. Dommage, Solange aimait beaucoup discuter avec cette petite sorcière. La médicomage qui venait d'entrer lui lança un regard qui signifiait clairement qu'elle avait intérêt à partir, cependant, la trentenaire lui rendit un regard glacial et lourd de promesses de torture si elle continuait à vouloir l'intimider. La médicomage pâlit légèrement, mais assez pour faire comprendre à la Serpentard qu'elle ne l'embêterait pas.

- Bon et bien je crois que je vais te laisser. Je repasserais te voir rapidement, avant que tu ne sortes.

Solange se leva, déposa un baiser sur les cheveux de Violaine et se dirigea vers la porte. En sortant, elle se tourna pour sourire une dernière fois à la petite et lancer un dernier regard de la mort qui tue à la médicomage qui se hâta de détourner les yeux. Satisfaite, la blonde s'en alla avec un grand sourire aux lèvres.

{Fin du rp pour moi}
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Invité, le  Mar 15 Oct - 16:09

{ HRP: Pas de soucis, être prof' à Poudlard c'est pas de tout repos hihi}



Violaine esquissa un sourire. Prévoir...c'était bien une chose qu'elle faisait rarement ! Ça la mettait parfois dans des situations difficiles, où au final..rien ne se passait comme elle l'avait imaginé au départ. Et puis, en effet, elle l'a constaté (à ses dépends) qu'en magie tout pouvait arriver, alors prévoir Oui, elle devrait prendre cette habitude à l'avenir.

On toqua à la porte et la Médicomage chargée de ses soins entra. Elle ouvrit la bouche en voyant Solange, prête à la gronder pour sa visite matinale, mais celle-ci lui lança un regard si terrible qu'aucun son ne sortit de sa bouche. L'idée même de réprimander la sorcière avait dû s'évaporer tellement elle était saisie. Si la Rouge et Or se trouvait à sa place, elle se serait enfuie en courant.
Aussi, la soigneuse attendit patiemment que Solange fasse ses au-revoir à la petite, qui la remercia une fois encore de sa visite.

La porte se referma sur le visage souriant de la sorcière qui jeta un dernier regard en coin à la femme en blouse blanche.

Celle-ci regarda la petite Violaine en retroussant ses manches comme pour dire : 'A nous deux !' . Elle enfila ses gants, nécessaires avec la composition de la crème verdâtre et s'appliqua à lui badigeonner le visage et les bras avec.
Ceci était fait, la première année ressemblait assez au triton qui habitait le lac de Poudlard : le même teint olivâtre et les cheveux ondulés qui rappelaient sa tignasse d'algues.
Mais cette fois, la Gryffondor ne râla pas, la visite l'avait mise de bonne humeur.
Ainsi, elle se contenta juste de demander à la Médicomage d'ouvrir la fenêtre en partant.

Non seulement le baume avait une couleur affreuse et une texture douteuse.....il sentait le chou-farci !

{Fin du RP}
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Invité, le  Dim 3 Nov - 13:23

La liberté est traîtresse et tristesse. Elle est de ces choses dont on ne profite qu'une fois qu'elle vous est enlevée. Du moins c'est ce que James avait compris à ses dépends.
La tête posée sur les murs capitonné de sa cellule, il se grattant le haut du crâne grâce à un clou de tapissier ; ses mais étaient entravées dans son dos par la camisole qu'il portait depuis son isolement. Il s'était habitué, au fur et à mesure de ses mises à pied, à ne pas avoir l'usage de ses mains et, pour des problèmes aussi futile qu'une démangeaison capillaire, il n'était plus sûr de savoir faire autrement. 

Brusquement la lumière s'alluma dans le couloir et le néon grésillant que James avait appris à ignorer venait porter un peu de clarté dans la pièce obscure où la seule source de lumière occasionnelle était ce même néon qui rayonnait à travers l'encart vitré de la porte de la cellule. Si cette lumière sommaire, au cours des premiers mois, apportait une joie et une quiétude axiale ténèbres tourmentées du garçon, elle était maintenant aussi mauvais présage que le nuage noir qui criait au soleil de s'en aller un après-midi d'été dans le Devonshire.

Les gonds de la porte grinçaient en harmonie avec la serrure qui se déverrouillait. La lumière si fit envahissante et, comme la taupe tapie dans son abri sous-terrain qui découvre l'extérieur pour la première fois, James se replia sur lui-même, essayant de s'enfoncer dans les parois de la cellule où l'ombre était pour lui une alliée précieuse.
La silhouette désormais familière de la l'infirmière en chef du service se dessina à travers la pièce. Son ombre s'étendait jusqu'aux pieds du patient effrayé. Elle franchit le seuil de la cellule capitonnée et alla se placer juste devant James. Elle se baissa légèrement pour pouvoir accrocher le regard fuyant du garçon. Posant une main douce sur le genou plié de ce dernier.

« James, dit-elle, tu es prêt à retourner avec les autres ? » Elle parlait d'une voix douce et rassurante mais James ne pouvait s'empêcher de frissonner, comme si sa simple présence lui glaçait le sang. « Aller, viens, il est temps d'aller dans la salle commune maintenant mais il faut que tu me promettes de ne plus t'en prendre au médiateur ! Mr. Donaghy n'est pas là pour te vouloir du mal. Il est là pour t'aider car, comme l'a dit le docteur Peterson, il faut que tu parles pour aller mieux. Tu me promets que tu ne lui feras plus de mal ? »

Face au silence de son patient, l'infirmière laissa s'échapper une grimace nerveuse qu'elle masqua rapidement derrière un visage doux et chaleureux.
« James, il me faut une réponse si tu veux sortir. »
Il redressa la tête et vint fixer du regard l'infirmière. Elle lui semblait étrangement calme, ce qui n'était pas pour l'aider lui. Il la craignait, voyait en elle le Démon. Une armée de mangemorts n'était rien face à elle aux yeux du garçon. Mais il sentait dans sa voix que sa rémission ne dépendait pas d'elle mais entièrement de lui. Il n'avait qu'à lui dire un simple mot, une promesse qui sonnait comme un engagement à vie. Un simple...

« Oui... »

Murmuré mais entendu. L'infirmière sourit et aida James à se relever. Il vit alors que deux aide-soignants aussi musclé que des taureaux attendaient à la porte, prêts à intervenir en cas de besoin. L'infirmière se glissa derrière James et, d'un petit tapotement de sa baguette sur les accroches de la camisole, celle-ci disparu, le laissant simplement vêtu de son t-shirt blanc. Elle posa une main sur son bras et, en titubant légèrement, James quitta la cellule. La luminosité trop forte du couloir lui brulait les yeux mais il ne voulait montrer aucun signe de faiblesse. Aussi s'empêcha-t-il de se protéger le regard pour avancer. Il était guidé par les deux balourds mais il n'en avait pas besoin. Il connaissait parfaitement le chemin qui menait de la cellule capitonnée à la salle commune.

Il y entra et se fit asseoir à une table où était déjà un autre patient. Par dessous ses cheveux qui avaient poussés à une allure folle, il brandit un regard noir à l'autre patient qui y était déjà. Celui-ci frémit et, sans pour autant montrer de signe de crainte, quitta la table en jetant des coups d'oeil frénétiques par dessus son épaule. James se retrouva seul à sa table quand l'infirmière revint avec deux verres en plastiques. Un petit comprenant les médicaments qu'il devait prendre et un plus grand avec de l'eau, pour avaler plus facilement. Mais James savait que cette eau contenait aussi une potion incolore et inodore qui les abrutissait. Il refusait catégoriquement de prendre son verre et prenait tous ses médicaments d'une traite sans utiliser le second verre, au risque de se faire vomir en avalant de travers. Il sentait le regard tendu de l'infirmière posé sur sa temps mais décida de l'ignorer en jouant avec le gobelet à médicament désormais vide. Elle ne l'aurait pas de si tôt. Il allait certes faire profil bas mais n'allait sûrement pas se laisser avoir pas une folle qui devrait être dans cette pièce mais aucunement à donner les médicaments, plutôt à les prendre.

Il grommelait dans sa barbe de façon inaudible. En réalité il récitait les derniers cours qu'il avait suivit à l'école avant de se faire interner. C'était devenu son seul lien vers l'extérieur et depuis les trois ou quatre années qu'il était ici, il ne saurait dire le chiffre exact, il les avait mémorisé pour ne pas oublier que dehors, son école l'attendait.
Hugh Dey
Hugh Dey
LégendeGryffondor
Légende
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Métamorphomage
Permis de transplanage
Manumagie (niveau 2)


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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Hugh Dey, le  Dim 3 Nov - 14:22

Le chemin m’était désormais familier. Pour autant je ne m’étais pas encore habitué à l’ambiance du lieu, à l’intérieur. C’est pourquoi, en y allant, les mains dans les poches, comme je le faisais si souvent depuis ma libération, je commençais à m’inquiéter. C’est aussi ce pourquoi je m’étais arrêté devant la porte. Je n’aimais pas rentrer. J’avais toujours peur de ne pas en ressortir pendant longtemps. J’avais progressé non ? J’avais un travail maintenant. Je ne touchais plus à personne. Je ne parlais qu’aux clients. Je rentrais le soir dès que c’était terminé et je vivais normalement.

J’avais arrêté de traîner dans les rues. J’avais arrêté de boire. J’avais même arrêté de regarder les filles. Le docteur Peterson avait dit qu’elles ne me regardaient pas comme moi je le faisais. Alors comme j’avais peur de me tromper quand elles me regardaient, moi je baissais la tête. Et je passais. Pour l’instant je tenais. Je devais réussir. Je n’avais pas d’ami. Pas de garçon, pas de fille. J’avais un patron. J’avais mes deux mains. Et c’était tout.

Finalement on m’avait tout enlevé non ? Alors qu’est-ce que ça faisait si j’entrais dans l’hôpital, encore une fois ? Qu’est-ce que j’avais à perdre ? Une liberté que je n’exploitais même plus… Du coup, je pouvais entrer. Ca ne me ferait pas de mal.

L’entrée des visiteurs… C’était toujours aussi blanc et calme par ici. Et c’était super bizarre. En plus je comprenais même pas pourquoi j’entrais par ici. C’est vrai quoi, j’étais pas si visiteur que ça. On aurait pu me prendre dans le personnel tellement je connaissais les lieux. J’avais passé un temps fo à faire les cent pas dans ma chambre. Je ne prenais même pas la peine de regarder où j’allais. Je baissais la tête et je regardais les lignes. Comme Rémi le faisait, je marchais uniquement sur les lignes, de peur de dévier de la mienne. Et puis c’était plus rassurant que de regarder le personnel passer de temps en temps. Ils me connaissaient, et parfois ils évitaient de me regarder. Comme si j’étais un monstre. Mais c’était pas ma faute… Une fois à l’accueil, je mettais bien mes deux pieds l’un devant l’autre, sur la ligne, et je relevais la tête.

« Bonjour monsieur. J’ai rendez-vous avec le docteur Peterson. Hugh Dey. »

Il hocha la tête et m’offrit un sourire désolé. Désolé de quoi ? Il était désolé parce que j’avais rendez-vous ? Il était con ou quoi ? Normalement c’était bien d’avoir rendez-vous avec le docteur Peterson. Ca voulait dire que j’étais dans ses patients. Et ça voulait dire que je me soignais, donc c’était bien ! Mouais… Il était bizarre le monsieur de l’accueil. D’ailleurs il me parlait même pas. Il me montrait juste la direction. Mais je la connaissais. Je baissais de nouveau la tête, je marchais bien sur la ligne, et je me rendais au bureau du docteur Peterson.

« Bonjour Hugh. Entre et assieds-toi je t’en prie. »

Le docteur était gentil. Il m’appelait toujours par mon prénom. Il disait que c’était plus facile pour communiquer. Moi il m’avait dit que je pouvais l’appeler Théophraste. Mais quand il m’avait dit son prénom j’avais rigolé. J’avais dit que c’était un prénom de bourge. Du coup je préférais l’appeler Docteur Peterson. C’était plus facile. Non parce que franchement, Théophraste, c’est pas un prénom on est bien d’accord !? C’est moche ! Du coup je rentrais, en marchant bien sur la ligne, et en lançant un petit « Bonjour docteur Peterson », tout en rigolant. Bah ouais, son prénom me restait en tête quand même.

« Alors, Hugh. Comment vas-tu depuis la dernière fois ? Le travail se passe bien ? »

« Bien, monsieur. C’est rigolo de servir des gens ! Mais c’est difficile de compter des fois quand il y a des grosses commandes. »

« Parfait, je suis heureux que ça te plaise. As-tu rencontré des problèmes ? As-tu eu envie de boire ? »

« Bah des fois j’ai envie de me faire un verre mais vous m’avez dit que je devais pas boire. Du coup je bois pas. Ou que de l’eau parce que c’est bien de s’hydrater. Mike est content de ce que je fais… Sauf l’autre jour. Il est venu me disputer parce que je m’étais assis à la table d’une amie. »

Le docteur fronça les sourcils. Je le voyais bien. Il devait se demander de qui je parlais parce qu’il s’avait qu’à part Rémi, j’avais pas vraiment d’amis. Et même… Rémi restait à l’hôpital. Il y serait sans doute encore pour un moment même s’il avait fait des efforts. Du fallait que je lui explique tout, non ?

« C’est compliqué en fait comme histoire. Je les ai servies, et elles me connaissaient. Mais vous savez, moi j’ai un peu oublié parce que ça faisait longtemps que j’étais resté là quand même. Alors j’ai discuté un peu avec elles pour savoir. Et en fait c’était Guilli ! je vous avais parlé de Guilli hein ! Elle était gentille avec son pull ! Je me souvenais que du nom avec son pull qu’elle m’avait donné, mas du coup en la voyant j’étais tout content. Alors du coup elles m’ont proposé de m’asseoir, et j’ai dit oui. J’aurais pas dû ? »

« Ah je vois ! Il s’agissait donc d’une vieille amie. Tu n’aurais peut-être pas dû, non, en effet. Tu le sais, monsieur Starkiller est assez généreux de t’avoir pris, tandis que tu es en phase de réinsertion. Il t’offre l’opportunité de te former, pas de boire un verre avec ses clients. Si tu veux leur parler, il faut attendre la fin de ton service. »

« Mais j’ai pas bu un verre hein ! »

« J’en conviens, j’en conviens. Il faut juste séparer le temps de travail du temps de loisirs… Ecoute, je vais te faire rester ici au moins pour la journée, j’ai un exercice à te faire faire »

J’ouvris quand les yeux. Alors parce que j’avais parlé avec Guilli, j’allais devoir rester ici une journée ? C’était une blague ! Je baissais la tête et commençais à me balancer de droite à gauche. Je voulais pas retourner ici.

« Ce n’est pas pour toi que je te fait rester. C’est pour aider un patient. »

Je relevais la tête et plantais mes yeux dans les siens.

« Rémi va pas bien ? »

« Il ne s’agit pas de Rémi, dit-il en souriant mais d’un ancien élève de Poudlard. Ca fait un moment qu’il est là, tu as déjà dû le croiser, mais il ne comprend pas que c’est pour son bien. Toi, tu as fait des efforts quand tu as rencontré Rémi, n’est-ce pas ? Je pense qu’il pourra en faire une fois que tu lui auras parlé… »

J’hochais la tête tout en triturant mes mains. J’allais devoir rester ici. Et j’étais pas bien sûr que c’était uniquement pour lui. En plus, un élève de Poudlard, j’étais pas sûr de le reconnaître. Et il le savait très bien. Peut-être que je lui avais fait du mal à lui aussi mais que je m’en souvenais plus. Je me souvenais surtout de celle qui avait porté plainte. Mia. Elle était jolie en même temps… Mais j’avais compris que c’était pas bien ce que j’avais fait. Alors pourquoi me remettre face à un élève ?

La discussion s’arrêta là, et il me fit marcher dans un couloir. Je marchais à côté de lui, tout en regardant les lignes au sol. Il aimait bien quand je marchais comme ça, le docteur Peterson. Il savait que pour moi, ça représentait la ligne de conduite et que je ne devais pas dévier. Je connaissais encore les couloirs dans lesquels il m’emmenait. Il y avait les chambres de ceux qui étaient les plus proches de la guérison pas loin. L’isolement était loin. J’espère que c’était pas là que j’allais.

Ah bah non. Je m’arrêtais et je relevais la tête quand je le voyais plus à côté de moi. Il s’était arrêté devant la salle de repos. Je faisais demi tour, sans pour autant quitter la ligne, et je regardais le sol de la salle. C’était troublant. C’était gris et y avait pas de ligne. Je marchais où moi du coup ? En plus à la table y avait quelqu’un. C’était peut-être lui. Il avait un T-shirt. Comme moi. Mais le miens il était gris et propre. Et le sien, il était blanc. Mais il avait l’air de pas bien lui aller. Sûrement un T-shirt de l’hôpital. Avec ses cheveux longs il paraissait bizarre.

Le docteur Peterson m’invitait à rentrer. J’y allais en hésitant. Y avait pas de ligne alors je savais pas bien où je devais aller. Vers la table sans doute, vu qu’il était tout seul. Et même qu’il y avait une deuxième chaise. Donc j’allais par là. Il avait deux gobelets devant lui. Son eau était pleine, mais je voyais pas le contenu du deuxième. Fin c’était pas difficile à deviner. Il devait y avoir es médocs. Ca y est, je voyais ce qu’il attendait de moi le docteur. Je me retournais pour lui montrer que j’avais compris, mais il était déjà parti.

Peu importe… Je m’asseyais. Sur la chaise en face. Et je le regardais. Je suis pas bien sûr qu’il avait entendu que j’étais là. S’il avait entendu il me regardait pas. Ou alors il me regardait mais je voyais pas. Parce qu’il avait plein de cheveux devant… Mais il avait pas l’air de vouloir parler s’il savait que j’étais là. Alors tant pis, c’était à moi de commencer.

« Tu devrais les prendre. Les médocs. C’est pour t’aider. Plus tu les prends, plus ils te laissent tranquille après. »
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Invité, le  Dim 3 Nov - 14:54

Le regard figé sur son gobelet qu'il faisait danser sur son socle, James refusait de poser le regard sur le verre d'eau. Sa simple présence le mettait mal à l'aise. Il avait envie de le jeter mais il savait que s'il faisait ça il se ferait une fois de plus réprimander. Et il venait juste de sortir d'isolement. Il n'avait définitivement aucune envie d'y retourner de si tôt. En repensant à la tête qu'avait fait le médiateur en le voyant bondir sur lui pour lui arracher l'oreille avec ses dents, il eu un sourire mauvais sur le visage. Inquiet qu'on le remarque il le ravala aussi sec et, à travers ses cheveux sales et décoiffé – forcément à force de les frotter contre les murs de la cellule. Il était d'ailleurs étonnant qu'il n'ait pas de trou dans son crâne – si on l'avait repérer. Mais non. Il se détendit un peu. Un peu seulement car il lui était impossible de faire autrement. Il ne pouvait plus se détendre depuis qu'elle lui avait des choses avec sa baguette. Il n'avait pas aimé. Mais pas du tout. Il avait que envie de tout casser. De tous les éventrer, de répandre leur sang sur la carrelage trop blanc, trop propre. Cet endroit le mettait mal à l'aise. Mais il ne faisait rien. Il avait juste mal à la tête. Il regardait autours de lui, sans dire un mot. Il se sentait seul. Il était seul.

Derrière son rideau capillaire, il vit le Docteur Peterson passer dans le couloir. Les murs en verre permettaient de voir les aller et venues du personnelles et des patients. James regardait, et se moquait. Mais personne ne le voyait. Il avait ses cheveux pour le cacher et puis il ne montrait rien. Il jouait simplement avec son gobelet. Le Docteur Peterson était gentil, enfin à peu près. C'est à dire qu'il n'était pas méchant. Mais pour James, c'était suffisant pour le considérer comme gentil. Dailleurs, il n'était pas seul. Quelqu'un, qui marchait en regardant au sol, comme l'autre là, qui se balade le regard fixé sur les lignes. C'était pas lui mais il faisait pareil. James se sentait mal à l'aise en regardant cet homme agir ainsi. Il était bien habillé, sans T-shirt blanc informe et délavé. Non, il en portait un gris, avec un vrai pantalon et, James en mourrait de jalousie, de vraies chaussures. Le docteur Peterson partit l'homme se dirigea vers sa table. Il s'y assit. James ne bougea pas d'un pouce mais détourna son regard, même si on ne pouvait pas réellement le voir à cause des mèches qui pendaient sur son visage. Il voulait lui lancer un regard mauvais, comme pour les autres, pour qu'il s'en aille mais il ne le connaissait pas. Il savait que ça ne marcherait pas. Alors il décida de l'ignorer. Peut-être s'en irait-il. Peut-être ne dirait-il rien et le laisserait tranquille. Peut-être qu'il pourrait le tuer pour être seul. Non, c'est vrai, il ne peut pas tuer. Et puis de toute façon il n'a pas sa baguette. La pensée de la cellule d'isolement le fit frémir discrètement. Mais il n'eut pas le temps de s'y attarder. L'inconnu lui parlait.

« Tu devrais les prendre. Les médocs. C’est pour t’aider. Plus tu les prends, plus ils te laissent tranquille après. »

James releva la tête plus distinctement. La voix de l'inconnu lui était familière. Mais d'un lointain souvenir. Une voix qu'il ne savait plus s'il devait la détester ou l'apprécier. Elle avait changer un peu , la voix. Il lui manquait quelque chose, quelque chose qui la rendait plus imposante. Elle était plus... James n'en savait rien. Elle était juste différente, c'était pour ça qu'il n'arrivait pas à se souvenir de l'autre. Même son visage, qu'il ne regardait pas vraiment était changé. Pas de nom. Tant pis, il resterait l'inconnu. Il le regarda, fronça les sourcils. De quoi il se mêlait. Il les avait pris ses médicaments. D'ailleurs, pour le lui prouver, James porta le gobelet vide à hauteur de ses yeux pour que l'inconnu puisse bien le voir. Puis il le lâcha en écartant simplement les doigts. Le gobelet tomba et rebondit sur la table. Il était bel et bien vide, alors qu'est-ce que l'autre allait lui chercher.

Lâchant un soupir énervé, signe que l'autre le dérangeait, il passa une main dans ses cheveux, dégageant par la même son visage creusé par l'isolement et le manque de lumière. Il passait sa langue sur le tranchant de ses dents, signes qu'il avait bien envie de cracher son venin. Mais la présence des infirmières non loin le dissuader de se défouler. Alors il fixa l'inconnu droit dans les yeux, le visage dégagé, sans bouger. Il voulait le mettre mal à l'aise, qu'il détourne le regard, qu'il parte et le laisse tranquille. Il pourrait peut-être lui arracher ses lacets de le pendre avec... qui sait ?


Dernière édition par James Arlond le Dim 3 Nov - 17:05, édité 1 fois
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Hugh Dey, le  Dim 3 Nov - 15:15

Le mec était franchement bizarre. Je comprenais qu’il ait besoin d’aide. Il avait rien compris. Je crois qu’il avait même pas compris que s’il voulait, on pouvait lui couper les cheveux. Ou peut-être que lui, il avait pas le droit. Peut-être qu’il avait pas le droit de se trouver en face de quelque chose de tranchant. Ah oui…

Du coup fallait que je fasse attention. Je portais la main à mon flanc et je soupirais de soulagement. C’est bon. J’avais pas mon couteau. En même temps j’étais bête, j’avais perdu l’habitude d’avoir un couteau en allant à l’hôpital. Plus de quatre ans sans porter autre chose qu’un linge blanc, ça aide. J’avais même perdu l’habitude de porter des slips, c’est dire ! Enfin ça, ça se regagnait vite. J’avais un vrai pantalon maintenant et sinon ça grattait. C’est juste qu’avec leurs trucs, bah les slips en plastique servent à rien. A part à pas mettre en contact mes fesses avec du linge rêche. Mais t’façon le pastique c’est pas pratique. Alors j’en mettais pas.

Fin t’façon maintenant des slips j’en avais donc on s’en fichait. Peut-être que l’autre en face, il avait pas de slip. Mais ça j’allais pas vérifier. Le docteur Peterson serait pas content si j’allais vérifier ça. C’était pas à moi de le faire, c’était aux infirmiers.

Le mec prit son gobelet. Pas celui avec de l’eau. Il le tendit vers moi. Est-ce qu’il me faisait un cadeau ? Ooooh comme c’est gentil ! Un gobelet en plastique ! Mais non… C’était pas vraiment un cadeau. Il le laissait tomber. Moi je grimaçais en l’entendant rebondir sur la table. Comme il n’y avait pas de bruit du tout à côté, ça résonnait fort dans ma tête et j’aimais pas ça. Ca me rappelait trop la chambre dans laquelle j’avais été admis. Toute blanche et toute silencieuse. En tout cas ça rebondissait, ça faisait du bruit, mais pas autant que ce que je pensais. Juste un bruit de plastique plié. Pas de comprimés qui sautaient. Ah… Donc il prenait les comprimés. Mais il prenait pas l’eau.

Est-ce que c’était parce qu’il voulait s’étouffer avec ? Je voyais pas vraiment son visage mais il me disait rien. Je me souvenais pas de ce pourquoi il avait pu être admis. J’étais même pas sûr de l’avoir croisé dans les couloirs de l’hôpital, même si j’étais resté là longtemps. Pis il parlait pas. Pour l’instant… Peut-être qu’il était muet. Ce serait con. Mais au moins il devait m’entendre puisqu’il avait balancé son gobelet vide. Du coup, suffisait que je lui parle.

« Bon bah tu les as pris. Mais t’as fait ça sans l’eau. Et c’est bête. Parce que l’eau, c’est de l’eau. Tu peux la boire. C’est pas méchant. Et pis ça fait mieux passer les comprimés. Y a Rémi, il dit que l’eau c’est bon, et qu’il voit plus clair grâce à elle. Moi au début je prenais rien. Pas les comprimés et pas l’eau. Pis après que l’eau parce que j’avais soif. Les comprimés après. Ca faisait un traitement de cheval. Mais ça passait mieux avec l’eau. Parce que l’eau c’était doux. Si je prenais que les comprimés, j’avais l’impression d’avoir la bouche pâteuse. Tu vois ? Un peu comme quand on revient d’une cuite. Mais ce que j’aimais bien dans la cuite moi, c’était que le moment où on s’en prenait une. Pas après, avec la bouche pâteuse. Du coup, je buvais l’eau aussi. »

C’était difficile de faire une conversation tout seul quand même. L’autre il parlait pas et je savais même pas s’il écoutait. Mais je me disais que j’étais con aussi… Si je posais pas de question, il risquait pas de me répondre.

« Ca fait combien de temps que t’es là ? Et pourquoi t’es là ? Moi je suis resté longtemps. Après quand j’ai vu Rémi ça allait mieux mais au début c’était long. Tu sais, tu devrais parler et te trouver un ami, sinon tu risques de rester longtemps ici. Là tu ressembles à un gobelin viré de Gringott’s… »
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Invité, le  Dim 3 Nov - 15:46

Et il parlait, il parlait. Encore et encore. L'inconnu ne la bouclait pas. James n'avait aucune idée de ce qui le poussait à rester alors que très clairement il affichait son refus de communiquer avec lui. Mais ça n'avait pas l'air de l'embêter. Il parle des médicaments, de l'eau. C'est que de l'eau. Bien sûr... James réprime un roulement des yeux. Il est fou. Complètement déglingué. C'est lui qui devrait être en blanc et James habillé. Alors qu'il parlait, il sentit une démangeaison en haut de son crane. Il bascula brusquement la tête en avant dans l'optique de se gratter avec la table quand il se souvint qu'il avait ses deux mains à sa disposition. Il se redressa et d'une main hésitante, gratta. Finalement, ça marche aussi bien avec un clou qu'avec une table.

L'autre parle de cuite. Se prendre une cuite. Cette expression retint son attention mais le laissa perplexe. Il n'avait jamais pris de cuite, il ne savait pas ce que c'était. Quand il est arrivé ici, il était encore trop jeune pour boire. Au fond, James ne savait même plus qu'elle âge il avait. Sans le panneau magique de la salle de repos, il ne connaîtrait même pas le jour de la semaine. Mais bon, comme il avait arrêté de regarder le panneau, il ne le savait pas non plus. D'ailleurs, y penser le fit instinctivement lever la tête. On était un mardi. ah. Et l'autre qui ne se taisait pas. Enfin si.

Ce silence ramena l'attention de James à l'inconnu. Il avait changé de regard, comme s'il venait de se rendre compte de quelque chose à propos de lui. Son ton avait changé, il ne parlait plus pour parler. Il lui parlait. À lui.

« Ca fait combien de temps que t’es là ? Et pourquoi t’es là ? Moi je suis resté longtemps. Après quand j’ai vu Rémi ça allait mieux mais au début c’était long. Tu sais, tu devrais parler et te trouver un ami, sinon tu risques de rester longtemps ici. Là tu ressembles à un gobelin viré de Gringott’s… »

Les questions étaient bizarres. L'inconnu était passé ici, en tant que patient. Mais il ne l'avait jamais vu. Il parle d'un Rémi. Ce nom n'est pas étranger à James mais il ne sait pas non plus qui c'est. À vrai dire, depuis son arrivée il n'a pas parlé à grand monde. Au début si, mais comme à chaque fois qu'il ouvrait la bouche, il finissait en cellule, il avait arrêté de parler. Il ne savait même pas comment l'infirmière s'appelait. Alors Rémi, il ne savait pas qui c'était. James ouvrit la bouche, un flot de paroles s'échappa de sa gorge.

« La Révolte des Gobelins : Au XIV° siècle, Burdock Muldoon, le chef du Conseil des sorciers, tenta de classifier les créatures magiques suivant deux statuts différents, les êtres marchant sur deux jambes et les animaux. Il invita tous les êtres à rencontrer les sorciers à l'occasion d'un sommet destiné à débattre de nouvelles lois magiques. La salle de réunion fut envahie par des gobelins qui avaient amené avec eux autant de créatures à deux jambes qu'ils avaient pu trouver. Évidemment, ces créatures qui n'étaient pas forcément conscientes de ses enjeux perturbèrent le sommet et la tentative d'intégration au Conseil de membres extérieurs à la communauté des sorciers fut reportée. Une réunion organisée par Elfrida Clagg, la chef du Conseil des sorciers, fut une nouvelle fois perturbée par les gobelins qui étaient venus avec des trolls, à qui ils avaient enseigné quelques phrases simples. Les trolls recommencèrent à détruire la salle. Après quoi les Gobelins se révoltèrent une fois de plus en 1612 ainsi que plus tard, au 18°siècle, prenant l'exemple des moldus Français qui renversaient à l'époque leur monarchie.
Lors de la Deuxième Grande Guerre des Sorciers, les Gobelins n'ont pas résister à Voldemort et ses acolytes malgré leur traitement envers eux, considérant que, je cite « un sorcier ou un autre, ça n'est pas si différent » fin de citation. »


Il venait de débiter un des derniers cours qu'il avait appris. Il l'avait tellement répété que lorsque son interlocuteur avait évoqué les Gobelins, le cours était sorti de lui-même. Puis il écarquilla les yeux et plaqua sa main contre sa bouche pour se faire taire. James se rendit compte de ce qu'il venait de faire. Il avait perdu le contrôle de lui-même. Il ne s'était pas maîtrisé. Il se replia alors sur sa chaise, remontant les genoux sous le menton et balaya la salle vide d'un regard craintif. Il allait encore devoir payer son manque de contrôle. Elle allait venir et elle allait lui refaire... la chose. Il marmonnait dans sa barbe à toute vitesse.

« Ne la laissez pas m'emmener, ne la laissez pas m'emmener. J'ai rien fait, je suis gentil, je vous en prie ne la laissez pas m'emmener, je suis gentil, je n'attaque personne, je sais me contrôler, s'il vous plaît, pardon je ne veux pas y retourner, elle est méchante ,s'il vous plaît pardon, les gobelins vont revenir, je veux pas qu'elle m’emmène, je serai sage, pas la veste blanche, je veux mes mains s'il-vous-plaît. Je veux retourner à Poudlard, pas rester ici, s'il-vous-plaît... Je suis gentil.... s'il-vous-plaît. »
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Hugh Dey, le  Dim 3 Nov - 16:31

Le monsieur en face de moi baissa la tête. Fin si c’était un monsieur. J’étais pas bien sûr de devoir l’appeler comme ça, mais comme le docteur Peterson avait dit que c’était UN patient qui avait besoin d’aide, ça devait bien être un monsieur. Avec des cheveux longs et sales. Enfin, il faisait un truc aussi bizarre que ses cheveux. Je pensais pas qu’il pouvait baisser la tête plus moi, mais apparemment oui. Peut-être qu’il voulait se cacher sous la table. S’il le faisait, moi j’irai aussi. C’est rigolo de se cacher sous les tables. Pendant un moment aux Trois Balais je voulais le faire, mais comme Mike regardait fallait pas que je le fasse. Ici, je pouvais non ?

J’étais parti pour y aller mais en fait, il se grattait juste la tête. Wahou ! En fait il avait juste la tête qui le démangeait ! Ca alors ! Peut-être qu’il avait des poux… Sérieux j’en voulais pas… j’avais mis du temps à m’e débarrasser à l’hôpital. Ca grattait ce truc c’était horrible. Du coup, je risquais pas de vouloir aller sous la table avec lui.

Pis là d’un coup, il se mit à me parler. Enfin je sais pas trop s’il me parlait vraiment ou pas. Il parlait d’une révolte de Gobelins. Pis après il disait des trucs et je comprenais rien. Le mec, c’était un dictionnaire ambulant je crois. Il parlait et parlait et parlait encore. Sans jamais s’arrêter. Je sais pas s’il se rendait compte qu’il parlait. On aurait dit le tableau de la Grosse Dame. Tellement prise dans son chant à la con qu’elle voyait rien de ce qui se passait autour. Et moi ça commençait à m’endormir ce truc. Parce qu’il avait toujours la même voix. Un peu comme un prof d’histoire. Une voix monotone, ça endort vite. Je fermais à moitié les yeux et je basculais la tête en avant. Surtout pas dormir. Pas dormir… Pas dor… ZzZzZzZz…

« Ne la laissez pas m'emmener, ne la laissez pas m'emmener. J'ai rien fait, je suis gentil, je vous en prie ne la laissez pas m'emmener, je suis gentil, je n'attaque personne, je sais me contrôler, s'il vous plaît, pardon je ne veux pas y retourner, elle est méchante ,s'il vous plaît pardon, les gobelins vont revenir, je veux pas qu'elle m’emmène, je serai sage, pas la veste blanche, je veux mes mains s'il-vous-plaît. Je veux retourner à Poudlard, pas rester ici, s'il-vous-plaît... Je suis gentil.... s'il-vous-plaît. »

Je me réveillais en sursaut avec ces phrases là. Mer**. J’avais dormi longtemps ? Je tournai la tête pour regarder le jour qu’on était sur la pendule magique. Ah non. Mardi. C’était bon. C’était toujours mon jour de consultation avec le docteur Peterson. Sauf si j’avais dormi une semaine, mais je pensais pas. Sinon c’est que j’avais vachement sommeil. Je le regardais, il se mettait dans la même position que moi quand j’avais fait une bêtise. Est-ce qu’il avait fait une bêtise ? A part m’endormir en déblatérant des discours chelous, je vois pas…

Je tendais mes mains vers lui au niveau de la table. Je voulais pas le toucher parce que j’avais peur de ce qu’il pouvait faire. Après tout, s’il avait des poux, peut-être que ça pouvait se transmettre aussi par les mains. Je savais pas ça… mais c’était aussi pour qu’il se sente rassuré sans que je le force.

« Chhhtttt, t’en fais pas. Tu vas rester dans la salle de repos avec moi tu vas voir. Chhhtttt je suis là. Regarde, bois un verre d’eau et ça ira mieux. Tu n’as rien fait de mal. On est tout le deux et ça va bien tous les deux. Pas de problème en vue. Pas de veste blanche. Je suis en gris moi, tu vois ? Ca te rassure ? »

Finalement je me levais et je lui apportais le verre d’eau qu’il avait pas bu. Ca allait le calmer ça. Je savais pas pourquoi il rentrait dans la crise mais il fallait qu’il trouve quelque chose de stable pour se calmer.

« Moi quand j’ai peur comme ça, je regarde des choses fixes. Regarde le gobelet sur la table. Il est couché. C’est mieux s’il est debout non ? Chaque place a sa chose et chaque chose à sa place, tu connais ? Moi je fais ça pour aller mieux… Je range. »
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Invité, le  Dim 3 Nov - 16:55

« NON ! »

James avait hurlé. Son cri résonna brièvement dans la salle avant de mourir étouffé par les murs. L'inconnu s'était penché vers lui quand il a commencé à paniquer. Il s'était même approché et lui avait tendu son verre d'eau. Mais James ne voulait pas boire. Il avait soif mais il ne voulait pas de ce verre d'eau ! Il s'était débattu quand l'autre s'était approché et avait envoyé valser le verre plus loin, répandant son contenu sur le sol et sur eux.

Il s'était mouillé sur tout le côté droit mais il s'en fichait. Il continuait à regarder un peu partout, comme si elle allait arriver de n'importe où. L'autre avait raison. Il était en gris, pas en blanc. Il était gentil. Il était pas avec elle. C'était juste un autre. Et puis il savait sans doute pour elle ; il était là avant, il savait forcément.

James s'agrippa au t-shirt de l'inconnu et enfoui son visage dedans. Il pleurait à chaudes larmes. Il craquait complètement. C'était pour ça aussi qu'il ne parlait à personne. Il ne voulait avoir personne pour qui craquer. Mais si l'autre avait raison ? S'il lui fallait un copain pour aller mieux ? James ne voulait plus réfléchir, ni subir. Alors il pleurait en s'accrochant à cet inconnu.

« Je veux sortir d'ici. J'en peux plus. Ça va faire quatre ans que j'suis ici. Laissez moi sortir... qu'ils me laissent rentrer chez moi. Je... je... Je veux voir ma maman... »

Ses sanglots reprirent de plus belle. Il ne se contrôlait vraiment plus et se laisser couler. L'inconnu lui avait donné des conseils pour se calmer. Il avait redressé le verre à médicament qui se tenait debout sur la table. James le fixa, ne le quittait plus des yeux. Puis il desserra sa prise sur l'inconnu et se redressa sur sa chaise. Il fixait le verre comme si c'était la chose la plus merveilleuse du monde. D'un revers de manche, il essuya son nez qui coulait. Il ravala ses sanglots et fixait le verre. Les larmes se raréfiaient sur son visage tandis qu'il regardait le verre. Les perles salées coulaient et laissaient des traces sur ses joues comme des traînées plus foncée sur sa peau.

Il restait là en silence à regarder le verre. C'était vrai, il avait raison. Ça le calmait. Il ne pensait à rien d'autre que le verre et il allait mieux. Quand il fut calmé, que ses pleurs furent éteints il se tourna vers l'inconnu et dans un maigre sourire le remercia.

« Je m'appelle James! » dit-il alors d'un ton enjoué, comme si rien n'était arrivé.
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Hugh Dey, le  Dim 3 Nov - 18:52

« NON ! »

Ca avait raisonné dans toute la pièce et c’était super flippant. Ca se répercutait en écho, un peu moins fort à chaque fois, pis ça avait fini par partir. Mais moi j’entendais toujours la voix dans ma tête. J’avais fait quelque chose qui fallait pas. J’avais vraiment fait quelque chose qui fallait pas. Il avait dit non ! Il avait bousculé le verre. Il avait fin par en renverser partout et je me retrouvais tout mouillé. Lui aussi d’ailleurs. Peut-être qu’il allait me sauter à la gorge.

Il s’agrippait à mon T-shirt. Moi j’osais plus bouger. Je regardais ses yeux et je comprenais tout ce qu’il disait. Il voulait partir. Cet endroit le rendait peut-être encore plus fou que ce qu’il n’était déjà. Et moi j’avais l’impression de pouvoir rien faire. J’avais envie de l’aider. Mais je pouvais pas. Alors que le docteur me disait toujours que je devais aider les gens. Alors comment je devais faire ?

« Je veux sortir d'ici. J'en peux plus. Ça va faire quatre ans que j'suis ici. Laissez moi sortir... qu'ils me laissent rentrer chez moi. Je... je... Je veux voir ma maman... »

Sa plainte raisonnait et vibrait en moi comme l’écho de la lopette que j’étais avant. Voilà comment j’avais été. Et maintenant j’avais réussi à me reconstruire un peu. Je posais ma tête sur ses cheveux et le gardais contre moi, comme s’il s’agissait de mon enfant. Il était manifestement plus jeune. Et moi je n’arrivais qu’à dire « Shhhttt » en espérant que ça le calmerait. Mais je n’étais pas bien sûr de pouvoir faire grand-chose. La seule chose qui le calmerait serait l’air libre. Et apparemment, d’après le docteur Peterson, il n’était pas prêt de sortir… A moins que…

« Je m'appelle James! »

Je le regardais droit dans les yeux, bizarrement. Il avait l’air d’aller mieux. Il s’était décalé, il regardait le verre et semblait fasciné. Chaque chose à sa place. Peut-être qu’il avait compris le principe ?

« Moi, c’est Hugh ! »

Et je lui tendais la main. Mais une idée m’était venue à l’esprit. Et pour ça, j’avais besoin du docteur Peterson.

« DOCTEUR PETERSON !!? »

J’appelais fort, j’espérais qu’il entende. Et en même temps je faisais un sourire rassurant à James. Il avait l’air tellement vulnérable comme ça. J’attendais que le docteur arrive et pendant ce temps là, j’approchais mes doigts du gobelet, bien posé sur la table. Je ne volais pas le toucher, sinon il allait être dérangé, mais juste faire comme si j’allais le toucher. Et le docteur Peterson arriva vite. Je pense qu’il avait suivi la conversation.

« Docteur Peterson, est-ce que j’ai le droit de le faire venir chez moi ? Il en peut plus… Et moi je reviens souvent ici, je sais comment on fait pour le surveiller. Dites ouiiiiiii ! Allez s’il vous plaîîîît ! Je m’en occuperai aussi bien que si j’avais un petit chien ! »
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Invité, le  Dim 3 Nov - 20:34

Un nom. Un prénom plutôt, mais peut importe. L'inconnu avait un nom et il venait de le lui confier. Il ne se rendait pas compte de ce que cela impliquait pour James. Depuis qu'il était arrivé ici, il s'était renfermé sur lui-même jusqu'à cacher son nom, à ne pas le donner à personne. Ce mutisme l'avait rendu irrascible et son isolement prolongé avait fini par mettre ses nerfs à fleur de peau. Quand cet inconnu au t-shirt gris est arrivé et a commencé à lui parler, de lui, de sa vie avant l'internement, de maintenant, il s'était sentit agressé. Tellement qu'il avait fini par craquer. Mais dans sa perte de contrôle, il avait retrouvé un éclair de lucidité.

Il se sentait nu comme un ver, comme les premiers jours où il était arrivé ici. Il n'avait pas fini son école, il n'avait rien d'autre que quelques vêtements, vite troqué pour l'informe tenue fournie par les infirmiers. Le seul bien qu'il lui restait c'était son nom. Il avait encore le choix de le donner ou pas. Cela représentait pour lui un abandon de soi à l'autre. Et, l'espace d'une seconde, c'était ce qu'il venait de faire avec Hugh.

Ce dernier se tourna alors vers le couloir et se mit à hurler pour appeler le Docteur Peterson. Il voulait le faire venir ici. Sa voix trahissait son enthousiasme. Il avait une idée en tête et semblait prêt à la mener à son terme. James était perdu. Il ne suivait plus ce qu'il se passait. Il était retourné sur le gobelet. La main de Hugh apparu dans son champs de vision alors que celui-ci se tournait vers le professeur qui venait d'entrer. Selon son visage, on voyait qu'il savait déjà à quoi s'attendre du visiteur.
James regarda les lèvres de Hugh s'agiter devant le professeur. Il regardait les cheveux de Hugh bouger selon ses mouvements. Il était fasciné par la courbe qu'ils prenaient alors qu'il agitait la tête dans tous les sens lorsqu'il parlait. Il n'écoutait plus vraiment ce qu'il disait mais Hugh avait l'air content et le Docteur pensif. L'air béat, James restait là sans bouger, passant son regard d'un homme à un autre.
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Re: [Ste-Mangouste] Les chambres
Hugh Dey, le  Dim 3 Nov - 23:14

Le docteur Peterson semblait surpris par ma demande. Mais moi je pouvais pas le laisser comme ça. Et puis après tout il m’avait demandé de parler avec lui, comme moi j’avais parlé avec Rémi. Et si c’était une manière de le faire sortir de son problème hein ? Est-ce qu’il avait vraiment besoin de rester enfermé, alors même qu’il semblait enfermé dans sa tête ?

« Je suis désolé Hugh, mais je ne crois pas que ce soit possible… »

Mon visage s’affaissa en entendant sa réponse et je me retournais vers le petit être perdu qui regardait le gobelet devant lui. Il n’avait pas le droit de me dire non. Il ne pouvait pas me faire venir ici, me faire parler avec lui, et me refuser de lui donner sa chance.

« Docteur Peterson, moi j’ai un boulot. Moi j’ai eu droit à une chance par Mike. Grâce à vous, j’ai un nouveau travail et j’ai le droit de revenir dans la vie normale. Moi aussi j’veux faire ça pour lui. J’connais les lieux, j’peux l’amener. J’sais qu’il doit prendre des médocs, j’sais pas trop pourquoi mais j’me fiche. J’peux le surveiller ! »

Mon enthousiasme revenait petit à petit. Je devais bien réussir à le convaincre. Mais c’était lui qui prenait la décision. C’était lui qui mettait son nom à la fin sur le papier.

« Il n’est pas prêt à sortir. Il ne prend même pas son eau ! »

Je fronçais les sourcils… C’était pas une bonne excuse. T’façon chez moi, y avait que de l’eau, il serait obligé d’en boire et il aurait pas le droit à l’alcool. Je comptais ben veiller sur lui moi…

« Et étant donné ton passé… »

« PARDON !? Qu’est-ce que vous dites sur mon passé !? C’est pour quoi que je suis venu ici pendant plus de quatre ans !? Pour qu’on me balance qu’étant donné mon passé je peux pas aider quelqu’un !? Pour quelle raison j’ai pris vos médicaments ? Pourquoi maintenant je suis en phase de réinsertion ? J’ai pas progressé !? C’est quoi ce que vous me dites sur mon progrès si vous me collez ça en pleine face juste après ? »

Manifestement il avait fait une erreur car il se mordait la lèvre, devant moi. C’était un truc qu’il faisait jamais. Il l’avait fait que quand j’étais arrivé et qu’il avait su ce que j’avais fait. Je me rapprochais de James. Je connaissais pas son nom de famille, je savais pas quel âge il avait. Je savais juste qu’il était paumé et qu’il avait besoin d’aide. Et moi j’aurais bien aimé avoir besoin d’aide quand j’en avais besoin. Pour une fois, je pouvais bien faire un truc de bien non !? Je posais presque violemment une main sur son épaule tout en pointant le docteur du doigt.

« Quoi que vous pensiez j’veux pouvoir l’aider ! Et j’peux pas venir lui parler tous les jours. C’est vous qui voulez que je m’en occupe non ? Pis j’risque pas d’le toucher, t’façon on est surveillé constamment et vous le savez ! Alors !? C’est quoi votre réponse ? »

« Hugh, tu devrais te calmer… Si… Si je vous laisse cette chance, au moindre débordément je dois vous réinterner tous les deux, tu le sais ça ? »

« Oui, et j’ai aucune envie de revenir ici, vous le savez. Tu viens James ? »

« Attends ! Attends ! Tu… Tu connais son prénom ? Il te l’a dit ? »

« Bah oui ! Je l’ai pas deviné hein ! Je suis pas fort à ce point là quand même »

Le docteur Peterson ouvrit grand les yeux et regarda James longuement en se touchant le menton. Il réfléchissait. Il pensait sans doute à la grosse bêtise qu’il allait faire s’il nous laissait partir mais je m’en fichais. Je voulais rester avec lui, parce qu’il était bizarre, et parce que je me voyais en lui. J’avais besoin de ça pour pouvoir me sentir mieux. Pis ça me sortirait sans doute un peu de mon quotidien aux Trois Balais…

« James… Tu peux faire tes affaires. MAIS ! J’ai besoin de le voir une journée par semaine ! Et on va rapprocher nos rendez-vous, Hugh, pour que je puisse vous surveiller de plus près. »

Je sautais littéralement de joie et je me tournais vers James. Je pensais pas repartir avec un petit humain de compagnie avec moi en venant ici, mais c’était une bonne nouvelle je trouvais !
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