"Vous êtes au courant qu’il existe des moyens mis à votre disposition, par l’école ou par le ministère, pour vous aider à combler vos lacunes ou pour vous assurer une continuité des cours ?"

Ouais, c'est vrai. Il savait, il l'avait vu clairement un jour où il s'était réfugié dans la Salle Sur Demande. Une grande annonce, pleine page, dans un journal sur les moyens qu'avait Ministère à aider les étrangers partis faire des études en Angleterre.
Aaron avait trouvé ça bien, au début, mais ça n'était pas le genre de garçon à demander de l'aide. Lorsqu'il avait un problème,
il se débrouillait généralement pour le régler seul, sans que personne ne soit au courant.
Alors il avait bien évidemment reposé le journal à sa place et avait quitté la salle l'air de rien.

"Ma mère n'aurait pas voulut payer même si je lui avais parlé de toutes les manières qu'il existe pour me faciliter mon séjour ici, Mademoiselle. Et puis c'est pas grave, je n'aurais qu'à passer mes examens en Russie."

Kaley passa un bon moment à le dévisager sans aucune once de colère sur son visage, ce qui rassura légèrement le garçon.
Elle ne semblait pas d'être le genre d'enseignant à mettre des heures de colles à tout va, et c'était tant mieux : Il n'avait pas envie de perdre une soirée à récurer des chaudrons pleins de liquides visqueux et collants.
La jeune femme lui ordonna de la suivre, tirant Aaron de sa stupeur. Il lui obéit, sachant pertinemment qu'en restant là, il n'aurait pas la chance de tomber sur un membre de Poudlard aussi indulgent.
Ils marchèrent dans un silence uniquement brisé par les bruits de leurs pas.

La brume se levait et glissait autour d'eux comme une ombre malfaisante, ce qui rendait la scène un peu inquiétante, mais le Serpentard ne la remarqua même pas, trop occupé à se demander ce que lui dirait l'Enseignante lorsqu'ils auraient franchis les serres.
Il n'eut même pas à s'interroger plus longtemps : l'herbe au sol avait été remplacée par de la terre très dure et très poussiéreuse,
signe qu'ils venaient de passer la porte des serres.
Le jeune garçon retira sa cape face à la chaleur incroyablement humide du lieu.
Il n'était venu ici qu'une ou deux fois durant l'année, mais il est vrai qu'il avait toujours adoré cet endroit : toutes les plantes lui donnait un aspect très vivant, encore plus lorsque l'une d'elle lança un "Bonjouuuur !" pour accueillir le professeur.
Se rappelant la raison de sa présence ainsi que celle de Kaley, il se tourna face à elle. Tous deux commencèrent à marcher sur le plus large des trois sentiers, côtes à côtes.

"-Alors expliquez-moi. Pourquoi être venu en Angleterre ?
-Je ne sais pas très bien, répondit Aaron. Ma mère voulait m'éloigner de mon Oncle pour m'apprendre à aimer les Moldus, je crois."

Ca n'était pas dans son habitude de dire des choses sur sa famille, mais le Serpentard pensait qu'il lui devait au moins la vérité : elle l'avait amené ici, sans raisons apparentes. De plus, il avait besoin d'un point de vue extérieur pour répondre à des questions du style "Ma mère a-t-elle eu raison de m'éloigner de toute cette Magie Noire ?", car depuis qu'Aaron était ici, il avait une toute autre vision de ce que lui avait appris son Oncle en matière de Magie Noire au cours de sa jeunesse. Il aimait son Oncle, beaucoup plus que sa mère, mais il pensait, dans un recoin de sa tête que peut-être, elle avait eu raison, même si tout ça l'avait éloigné de son petit frère. Et là, il se souvenu d'une conversation qu'il avait eu avec sa mère, sur le quai de la gare de Moscou, alors que tout le monde se pressaient autour d'eux.

"Elle pensait..." commença Aaron d'une voix pâle, "Elle pensait que je me faisais harceler à Durmstrang. Au moment de partir, elle m'a dit qu'en étant ici, je rencontrerai un garçon bien, un garçon comme il me fallait. Et que personne ne se moquerait ou me traiterait différemment. Elle a eu tord. Les gens ici se foutent de moi à cause de mon accent", ajouta-t-il en levant les yeux au ciel.
"Et vous, Mademoiselle ? Ca se passe bien, votre travail d'enseignant ?"

RP avec Garrett Winterwell

La journée avait commencé depuis un petit moment maintenant mais cela ne faisait que très peu de temps que Charli avait abandonné son lit. Il n'avait plus envie de rien faire en ce moment, il était dégouté. Cela faisait maintenant quelques jours que Harshing l'avait convoqué dans son bureau pour lui reprendre son insigne de préfet. Apparemment, il n'était plus assez digne de montrer l'exemple aux autres élèves, se retrouvant toujours au milieu des mauvais coups. On ne pouvait pas vraiment dire que le serpentard l'avait bien prit, il n'avait plus qu'une envie maintenant, montré que lorsqu'il était préfet, il se retenait et que maintenant, ça allait être bien pire. Tout le monde allait entendre parler de lui.

Les cours, il n'en avait plus rien à faire, il ne prenait même plus la peine de se montrer et de ronfler comme il le faisait auparavant. Aujourd'hui, si il était de sortie, c'était simplement pour aller retrouver quelqu'un à la sortie d'un cours puisqu'il devait s'entretenir avec lui. Les couloirs étaient légèrement bondés mais se vidaient petit à petit. Il resta donc posé dans un coin en attendant que ça se passe, il ne voulait croiser personne.

Un élève, au vu de sa taille et de son air juvénile, de première année passa devant Charli mais celui-ci commit une erreur. Il l'avait regardé un peu trop longtemps et le serpent n'aimait pas vraiment ça, surtout pas en ce moment où il savait très bien que tout le monde avait été mit au courant de sa perte de poste.

- T'as un problème microbe ?

Garrett était assis dans le renfoncement de la fenêtre de sa chambre depuis maintenant une bonne heure. Il était tôt, l'horizon était encore en partie dans l'ombre, dissimulant la Forêt Interdite. Il entendait les bavardages des élèves tout juste levés passant devant sa porte. Quelquefois, il lui arrivait de vouloir des amis comme les autres, ou du moins des connaissances. Malheureusement, il était bien trop timide pour que quelqu'un s'intéresse à lui.

Il se décida à descendre de son perchoir lorsque son Boursouf commença à émettre son petit bruit qui lui est si familier.

Il s'avança donc vers son lit, se saisissant de la bestiole qu'il déposa sur son épaule. Il était temps de descendre manger et son Boursouf, qu'il avait baptisé Patty, adorait humer l'odeur des croissants chauds. Il descendit les escaliers, qui le menèrent plusieurs fois à des endroits complètement aléatoires avant de se stabiliser au rez-de-chaussée. Les couloirs étaient maintenant un peu plus vivants. Quelques tableaux parlaient entre eux, chantaient ou encore criaient. Des groupes d'élèves se dirigeaient également vers la Grande Salle.

Garrett croisa alors le regard d'un élève bien plus grand que lui. Il ne le regarda que quelques secondes, mais il vit qu'il avait une mine renfrogné et qu'il marchait d'un pas raide. Ne voulant pas offenser le garçon de quoi que ce soit, il accéléra l'allure. Malheureusement le garçon, qui portait d'ailleurs l'insigne de Serpentard, se retourna et l'interpella.

T'as un problème microbe ?

Garrett s'imobilisa également et se retourna.

Moi ? Non...non j'ai pas de problème. Je p-partais simplement manger.

Le Serpentard avait le regard dédaigneux. Garrett ne lui avait strictement rien fait et il en était conscient. Les battements de son cœur s’accéléraient et il sentait que ça allait mal finir. En trois jours, c'était la seconde fois qu'un élève plus âgé que lui s'en prenait à lui sans raison apparente. Il dégluti difficilement avant de saisir son Boursouf et le glisser dans la poche de son pantalon.

- Moi ? Non...non j'ai pas de problème. Je p-partais simplement manger.

Ah, qu'est-ce que Charli aimait voir les gens bégayer devant lui, montrant la peur qu'il rencontrait. Dans ces situations, le serpentard se sentait puissant et c'était le sentiment qu'il préférait. Pour lui, les choses ne pouvaient se passer autrement, il était fort et il le savait mais cela n'avait d'importance que si on lui montrait directement. Le petit serdaigle avait tout compris et rien ne pouvait faire plus plaisir au Proulx.

Charli se retira du mur pour venir se placer juste devant lui. Il le dépassait d'au moins une tête bien qu'il ne soit pas vraiment très grand. Il avait vu le garçon fourrer quelque chose dans sa poche, cela l'intriguait. Qu'avait-il à cacher ? Ce n'était sûrement rien mais il avait envie de l'embêter, de lui apprendre qu'ici il n'était rien, qu'il n'avait aucun pouvoir de décision, du moins pas quand le serpentard était là.

- Qu'est-c'qu't'as foutu dans ta poche morveux ?

Il espérait que ce qu'il s'y trouvait était un minimum intéressant, ou du moins que ce soit quelque chose qui puisse avoir une utilité pour Charli.

Le garçon n'avait pas cessé de le regarder depuis le début. Garrett remarqua donc qu'il avait posé les yeux sur la masse dont il ne connaissait pas la nature en fronçant les sourcils. L'adolescent se redressa afin de s'avancer vers lui. Il n'y avait personne dans les couloirs, pas l'ombre d'un professeur ou d'un préfet. Comble de la malchance, même les personnages des tableaux présents étaient partis en vadrouille, ils leur était donc impossible de donner l'alerte.

Les mains de Garrett devenaient moites à mesure que l'échange se poursuivait. Il ne voulait vraiment pas avoir d'ennuis, mais les ennuis ne semblaient pas le voir de cet oeil. Pendant une fraction de seconde, il faillit partir à toutes jambes, tel un soldat fuyant une grenade dégoupillée. Il écarta cette idée, sachant pertinemment qu'il n'avait aucune chance de le semer en courant. Le Serpentard était maintenant en face de lui et il était bien plus terrifiant que Garrett le croyait.

- Qu'est-c'qu't'as foutu dans ta poche morveux ?

Garrett sentait son Boursouf au fond de sa poche, se tenant immobile depuis qu'il l'avait placé à l'intérieur. Il y avait de fortes chances pour que le Serpentard le lui dérobe pour s'amuser avec...ou pire. Un flot d'images répugnantes lui vinrent à l'esprit, c'est pourquoi il décida de mentir.

- Je vois pas d-de quoi tu parles.

Sa voix l'avait trahi, il le savait et le caïd aussi. Il n'avait jamais été très bon pour mentir, mais cette fois-ci était bien plus pathétique. Son cœur s’accélérait, il sentait des petits picotements à l'arrière du crâne, signe qu'il avait atteint un taux de stress bien plus élevé qu'à l'accoutumé. Jamais il n'aurait pensé que ces premiers jours se passeraient aussi mal. Son père lui avait parlé d'une école stricte et prestigieuse, réservé aux personnes méritantes. Il avait manifestement oublié de lui dire qu'il y avait toujours des élèves à part, préférant martyriser les nouveaux élèves plutôt que de les aider.

Cela faisait maintenant quelques minutes que Garrett s'était résigné à prendre coups. Il en avait pris beaucoup à Londres, par le même genre de personne que le Serpentard.
Il attendit donc sa sentence, serrant un peu plus son Boursouf.

RP avec Heather Wells

Le temps était particulièrement beau ce jour là et Allessia en avait profité, comme de nombreux autres élèves, pour aller faire un tour dans le parc. Elle s’était mise à l’ombre d’un arbre et avait commencé à lire un livre emprunté à la bibliothèque. Mais elle n’avait pas vu le temps passer et venait de se rendre compte qu’elle allait être en retard pour son prochain cours. Après avoir traversé le parc en quatrième vitesse, Allessia prenait maintenant la direction du couloir du premier étage. C’était là-bas qu’avait lieu son cours.

Elle tentait de ne pas courir, mais elle voyait les aiguilles de sa montre avancer, elle avait l’impression que le temps s’était tout à coup mit à accélérer. Elle pressa encore plus le pas, à la limite entre la course et la marche rapide. Si elle n’arrivait pas trop en retard, peu être que son professeur n’enlèverais pas de points à sa maison. Ses longs cheveux partaient dans tous les sens et lui bouchaient un peu la vue, mais elle ne prit pas le temps de les remettre en place, du moment qu’elle voyait à peu près où elle allait, ça devrait être bon.

Son sac rebondissait sur son épaule, à deux doigts de se décrocher, mais Allessia n’y faisait pas attention, ce n’était qu’un détail sans importance, le plus important étant d’arriver le plus vite possible à son cours. Elle venait de franchir la dernière marche de l’escalier, elle avait eu de la chance qu’il ne décide pas de changer de place à la dernière minute, elle aurait été encore plus en retard. Encore un angle de mur puis une ligne droite et elle serait arrivée. Elle se mit à courir pour les quelques mètre qu’il lui restait à parcourir.

Elle allait tourner dans le couloir quand elle sentit qu’elle percutait quelque chose. Elle fut projetée en arrière et atterrit sur les fesses deux mètres plus loin. Que s’était-il passé ? Avait-elle mal évaluée la distance entre elle et l’angle du mur ? C’était peu probable, elle n’y voyait pas grand-chose mais quand même… Elle commençait à sentir une petite douleur lancinante dû à sa chute. Elle aurait sûrement un joli bleu ce soir. Reprenant ses esprits, la petite Poufsouffle remit ses cheveux, qui lui tombaient sur le visage, en place. Ah c’était beaucoup mieux comme ça, elle y voyait plus clair.

Elle perçut du mouvement devant elle, près de l’endroit où elle était entrée en contact avec… le mur ? Non ce n’était pas possible… Une armure ? Non plus… toujours assise sur le sol, Allessia aperçut une paire de chaussure. Aie, finalement ça semblait être une personne humaine. Elle espérait que ce n’était pas un professeur. Une robe noire, ça semblait être un élève ouf ! Allessia releva encore un peu la tête pour connaître l’identité de la personne dans laquelle elle était rentrée. Puis s’excuser aussi serait peut être bien. Elle vérifia le blason de l’élève.

Ah du vert, ça ne pouvait être que Serpentard. SERPENTARD ?! Oh mon dieu mais c’est horrible ! Figée d’horreur, la petite fille fini par regarder le visage de la personne face à elle. Incapable de prononcer le moindre mot, Allessia, la bouche en forme de O, était frappée de mutisme, mais aucun sortilège n’était responsable de son état. Les yeux grands ouverts et écarquillés elle était tout simplement terrifiée.

Pourquoi avait-il fallut qu’elle rentre dans une élève de la maison Serpentard. Depuis son arrivée au château, la petite avait tout fait pour ne pas avoir de quelconques rapports avec cette maison. Alors pourquoi ? Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi maintenant ? De plus elle était seule et sans défense dans ce couloir totalement désert. Elle n’avait pas envie de mourir…

*Maman !*

- Bah t'excuses pas surtout ! Tu peux pas regarder où tu vas ?

Les mots claquèrent comme un fouet et Allessia se recroquevilla sur elle-même, toujours incapable de prononcer le moindre mot. Elle aurait pu rester dans cette position pendant des heures, sans bouger d’un pouce. Vu de l’extérieur, on aurait pu penser qu’elle s’était statufiée, mais à l’intérieur, c’était une véritable ébullition de phrases qui envahissaient l’esprit d’Allessia. *Pardon, je suis désolée ; je ne recommencerais plus ; je ferais plus attention la prochaine fois ; je ferais tout ce que vous voudrez ; ne m’embrochez pas !* (et j’en passe).

- Bon t'attends quoi? Tu crois que mes affaires vont se ramasser toutes seules ?

Allessia releva la tête vers la jeune fille en face d’elle. Ses yeux se posèrent ensuite sur le manuel tombé sur le sol près de la jeune fille et les divers parchemins éparpillés dans le couloir. Non effectivement ses affaires n’allaient pas se ramasser toutes seules… Allessia, toujours assise sur le sol, leva une jambe tremblante, puis l’autre et se remit debout tant bien que mal.

Elle épousseta sa robe de sorcier pleine de poussière et releva la tête vers la Serpentard. Son visage lui disait vaguement quelque chose, elle l’avait sûrement croisée quelque part dans le château. Cependant quelque chose lui disait que ce n’était pas ça qui faisait qu’elle reconnaissait la jeune fille…

Allessia continuait de la dévisager sans bouger, toujours avec la même expression de terreur affichée sur le visage. Soudain quelque chose brilla sur la poitrine de la jeune fille et Allessia aperçut un insigne avec un « P » gravé dessus. Oh non, c’était encore pire que tout ! Elle avait eu le malheur de bousculer la préfète des Serpentards, elle allait en parler à tous les autres Serpentards qui allaient tous s’en prendre à elle après !

Le degrès d’horreur dans l’esprit d’Allessia avait atteint un niveau si important que la petite était à deux doigts de fondre en larmes et de se déclarer esclave de la préfète jusqu’à la fin de sa vie, du moment qu’elle ne lui faisait aucun mal. Mais ayant un semblant d’amour propre, la petite jaune et noir s’abstint de ce genre de commentaires.

En attendant la préfète attendait toujours qu’Allessia ramasse ses affaires. Reprenant ses esprits, Allessia se dit que ce n’était pas la mer à boire de ramasser ses affaires, après tout elle lui était rentrée dedans. Elle s’approcha très lentement, gardant toujours un œil sur la Serpendard de peur que celle-ci ne lui jette un sort pendant qu’elle récupérait ses affaires.

Elle se pencha et ramassa le manuel, ce dernier avait un angle corné, Allessia l’aurait bien réparé mais elle n’était pas sûre d’y arriver, surtout dans l’état dans lequel elle se trouvait. Elle se mit ensuite à genoux et ramassa tous les parchemins qui se trouvaient à proximité, se leva pour aller en chercher un qui se trouver un peu après l’angle du mur et revint auprès de la préfète en lui tendant le livre et les parchemins.

- Je… g… p… n… Pardon… parvint-elle à articuler, la voix tremblante. *Ah ben alors on a retrouvé sa langue ?*

Quand la Serpentard eu récupéré ses affaires, Allessia se recula de quelques pas, mais n’osa pas partir ou tout du moins tourner le dos à un ennemi. S’il y avait bien une chose qu’elle avait retenue de ses cours de défense contre les forces du mal, c’était qu’il fallait toujours garder un œil sur une personne susceptible d’être dangereuse. Allessia était donc debout devant l’élève de Serpentard dont elle ne connaissait d’ailleurs pas le nom, la fixant de ses petits yeux apeurés, n’osant plus faire un geste, attendant que la préfète dise quelque chose.

Allessia, toujours pétrifiée de terreur ne savait plus où se mettre. La préfète des Serpentards attendait des excuses. Oui des ex-cu-ses, hein le truc que tu prononce en faisant du bruit avec la bouche quand tu as fais une bêtise, ben c’est ça qu’il faut faire Lessie. Mouais c’était pas gagné. La petite Poufsouffle était toujours immobile, sans oser faire un geste. Son état de panique s’accentua quand la préfète lui demanda sèchement ce qu’elle faisait, alors qu’Allessia attendait que ce soit elle qui fasse quelque chose.

- Je suis désolée, parvint-elle à articuler, c’était un véritable miracle, elle avait enfin retrouvé la parole ! Bien que sa voix ait subit un certain changement, elle était tellement aigüe qu’avec quelques octaves de plus seules les chauves souris pourraient l’entendre. Et je fais rien, j’attendais juste… non rien.

Allessia ne termina pas sa phrase de peur d’énerver encore plus la Serpentard. Un nouvel objectif s’était fixé dans son esprit, fuir le plus loin possible cette fille en colère, partir loin, s’enfermer quelque part, disparaître pour quelque temps, devenir une sorte d’Hermite et… STOP ! Tout va bien, on se calme, tout va bien se passer. On va simplement entamer une manœuvre de replis et oublier ce malheureux incident.

La petite fille reprit alors la parole, cette fois sa voix avait presque retrouvé son timbre normal.

«  Je suis vraiment désolée de t’être rentrée dedans, promis je ferais plus attention et ça ne se reproduira plus » elle esquissa un pas en arrière, analysant les gestes de la préfète, puis un autre et encore un autre, elle parvint à articuler une dernière phrase « bonne journée » avant de déguerpir à toute vitesse, oubliant le cours auquel elle se rendait avant sa mésaventure, préférant aller se réfugier dans sa salle commune, priant pour ne plus jamais croiser le regard terrifiant de la préfète des Serpentard qui la hanterait sûrement encore un bon bout de temps.

HRP:

Fin du RP pour moi.