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Norvège
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Thomas M
Apprenti.e sorcier.ière
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Re: Norvège
Thomas M, le  Mer 12 Oct - 12:46

Thomas sentait Aaron s'accrocher au bas de son pantalon et hurler à cause du zombie qui lui avait mordu le pied. Le jeune homme n'eut pas le temps de reculer que le sol continua à s'écrouler et entraîna Thomas dans sa chute, le jeune homme arriva sur le zombie et lui envoya un énorme coup de pied dans les dents ce qui assoma le zombie qui s'écroula sur le sol.
- Thomas ! Je suis sur la place ! Rejoins-moi au plus vite !

Thomas reconnu cette voix qui était celle de son ami Mathew, le jeune homme ne pouvait malheureusement pas sortir du batîment n'y même s'approcher d'une fenêtre pour sortir, il allait être obligé de monter avec les escaliers qui devaient sûrement grouiller de zombies...

Le jeune homme releva Aaron en le tirant par la manche et l'entraîna vers les marches du premiers étage, comme il l'avait pensé des zombies se trouvaient en plein milieu des marches n'attendant qu'eux, Thomas envoya un sort sur un des zombie qui s'éclata contre le meuble de l'accueil, pendant ce temps un deuxième arriva et arracha un morceau de la veste de Thomas mais le jeune homme le fit reculer en lui mettant un coup de coude puis lui envoya un Petrificus Totalus
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Re: Norvège
Invité, le  Mer 12 Oct - 18:06

La chute fut vertigineuse et Aaron s'en voulut d'avoir accrocher le pantalon de Thomas, il n'eut même pas le temps de s’excuser que Thomas le traina aussitôt hors de la salle.
"Thomas ! Je suis sur la place ! Rejoins-moi au plus vite !"Peut être est-ce le Mathew dont Thomas lui a parlé dans sa lettre.
Aaron prit même pas le temps de le demander à Thomas si c'était bien Mathew qui avait crié car ils étaient dans un couloir rempli des zombies très nombreux leur s courraient dessus, soudain Aaron eut une idée.
"Ipédimenta"
Les zombies courraient maintenant au ralenti. Il fut donc facile pour le jeune homme de les contourner en entrainant Thomas avec lui. Aaron avait de plus en plus mal au pied, et après plusieurs mètres il retira sa botte et lança un sort à son pied:
"Episkey"
Le sang arrêta de couler et la plaie se referma progressivement. Aaron sortit du bâtiment, et vit un jeune homme aux cheveux châtains entouré d'une multitude de pics de glaces.
Ça devait être le dénommé Mathew. Aaron pensa qu'il fallait qu'il lui demande de lui apprendre à faire la même chose avec la glace, ça pourrait être bien pratique.
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Re: Norvège
Invité, le  Dim 16 Oct - 15:49

La stratégie de Mathew n'avait visiblement pas l'effet désiré. Voilà qu'un groupe de zombies sauta d'un immeuble pour atterrir au centre du cercle de glace.
Mathew profita du fait qu'ils soient ralentis par l'épaisse couche de neige pour les pétrifier à l'aide du sortilège de Petrificus Totalus. Il ne vallait mieux pas tenter un Stupéfix avec ce genre de créatures...

Une fois le groupe totalement immobilisé, Mathew se retourna. Il y avait encore bon nombres de silhouettes qui frappaient en vain la glace dans le but de la faire céder. Même si cela leur prendrait du temps, les morts-vivants parviendraient certainement un jour à la briser.
Il avait plusieurs fois pensé à transplaner vers un endroit sûr. Cependant, il n'était pas assez fort au transplanage pour faire de longs voyages. La zone étant complètement hostile avec les zombies et les trolls, il ne valait mieux pas tenter de faire cela : qui sait dans quel endroit ils pourraient atterrir...

Soudain, au loin, il crut apercevoir quelque chose. Deux silhouettes, plus animées que celle des zombies... C'était Thomas. Il était accompagné d'un étranger que Mathew n'avait jamais vu. Serait-ce un autre survivant ?
D'un geste vif de la main, il lança un Reducto sur la glace qui, aussitôt, partit en mille morceaux. Il profita de la surprise des zombies pour courir vers Thomas et l'étranger. Il leur fit rapidement signe de le suivre. En effet, il avait quelques secondes auparavant repéré un vieux manoir qui ferait sans doute une bonne cachette.

Une fois arrivé en face de la vieille maisonnette, il donna un violent coup de pied dans la porte qui s'ouvrit aussitôt. L'intérieur, extrêmement poussiéreux, semblait cependant vide de toute âme vivante.


Quand est-ce qu'on pourra quitter cette maudite ville..?murmura Mathew en entrant.

En effet, cela faisait un bon bout de temps que Thomas et lui couraient dans tous les sens pour échapper une menace qui grandissait de plus en plus.


Dernière édition par Mathew Purgis le Sam 22 Oct - 8:55, édité 1 fois
Thomas M
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Re: Norvège
Thomas M, le  Ven 21 Oct - 11:22

Thomas saignait au niveau du bras, il s'était coupé avec un morceau de bois à l'entrée du manoir, il faisait sombre et toujours aussi froid même si la neige ne parvenait pas à entrer dedans...
Le jeune homme avança dans le manoir pour essayer de trouver une issue de secours car même à trois ils ne pourraient jamais réussir à s'enfuir à l'endroit où étaient les zombies car ils étaient beaucoup trop nombreux.

Je vais voir dans cette pièce si j'y trouve quelque chose de spécial, essayez de fouiller les autres.

Thomas attrapa la poignée et la tourna dans le mauvais sens ce qui la fît grincer. Le jeune homme se sentait un peu stupide et surtout pas discret... Thomas tourna dans le bon sens et la porte s'ouvrit, il tomba nez à nez avec un zombie qui attendait derrière. On aurait cru qu'il avait fait un arrêt cardiaque car il ne bougeait plus depuis quelques secondes et le zombie non plus.

Le jeune homme ayant reprit ses esprit lui envoya un énorme coup de pied entre les jambes et un coup de poing dans la chose qui lui servait de figure. Le mort-vivant tomba assomé contre un mur de la pièce sombre...
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Re: Norvège
Invité, le  Lun 31 Oct - 12:01

*Veuillez m'éxcuser pour mon retard mais j'ai eu des problèmes avec ma conexion internet*

Aaron était maintenant dans une maison, tout s'enchainait si vite...
Une foule de zombies se déssinait au loin, il fallait absolument sortir d'un autre coté et vite.
"Je vais voir dans cette pièce si j'y trouve quelque chose de spécial, essayez de fouiller les autres."C'était Thomas qui avait crié ces derniers mots. Ce dernier c'était déjà dirigé vers une porte.
Aaron déscendit des éscaliers qui semblaient mener vers une cave. Il faisait sombre et aussi le jeune homme faillit glisser sur quelque chose de gluant.
"Lumos" Le bout de sa baguette magique s'alluma, il la promena contre le mur, et découvrit d'anciennes runes. Ganonyme avança, il regarda autour de lui... Il se trouvait dans des catacombes, Une autre sortie devait mener vers un cimetière. Soudain un bruit se fit entendre à l'étyage, il y avait du mouvement en haut. Aaron remonta les marches en courant...
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Re: Norvège
Invité, le  Lun 31 Oct - 12:16

Une fois que le groupe fut réfugié dans la maison, la stratégie vu vite décidée : "On se sépare, et on cherche des trucs !"
Il y avait peu de chances qu'une entrée secrète leur sauve encore la mise.. Mais vu à quel point le village semblait étrange et plein de surprises, il devait forcément y avoir quelque chose d'exploitable dans cette vieille bâtisse qui, pourtant, semblait être un petit manoir.
Thomas se dirigea dans une pièce voisine tandis que l'inconnu descendit vers la cave. Il faudrait peut-être connaitre son nom, si jamais ils s'en sortaient..
Un bruit presque inaudible s'échappa de la pièce où était Thomas : une poignée tournée, seulement..
Alors Mathew monta les escaliers qui mèneraient à l'étage supérieur. Il n'y avait sûrement pas de sortie secrète ou un truc dans le genre, mais sait-on jamais..

Soudain, un horrible craquement résonna à l'entrée. Le Serdaigle se retourna pour constater l'origine du bruit, qui n'avait rien de rassurante :
Un énorme molosse venait de défoncer la porte. Énorme, dans le sens où il atteignait presque la taille de Mathew. Génial, maintenant ils allaient avoir droit aux chiens zombies.. L'étrange canin ne sembla pas remarquer le Serdaigle, et il fonça vers la cave. Damned, c'était là où l'inconnu était allé !


- Hey, attention !

Phrase peu explicite qui était sortie par réflexe de la bouche de Mathew. Il ne savait pas quoi dire ; cette personne n'avait aucune chance contre un si gros molosse dans un endroit si petit !
Alors il descendit en hâte les escaliers pour aller prêter main forte à son compagnon. Par chance, les morts-vivants extérieurs ne semblaient pas avoir remarqué le gros trou dans le mur qui avait été fait par le chien. Au moins ils n'auraient qu'un ennemi - de taille - à affronter, mais celui-ci ne semblait pas comme les autres..
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Re: Norvège
Thomas M, le  Jeu 3 Nov - 18:59

Thomas fouilla rapidement la pièce en entendant les cris de ses compagnons hors de la pièce, il empoigna sa baguette et sortit de la pièce où il se trouvait, malheureusement il tomba nez à nez avec le gros chien zombie, le jeune homme ne savait quoi faire mais il ne voulait pas se faire dévorer par un chien...
Il recula doucement dans la pièce qu'il venait de quitter sans faire de gestes brusques pour ne pas énerver le chien puis referma la porte. Soudain, des grognements se firent entendre de l'autre côté et des coups de pattes contre la porte faisait craquer le bois.

Thomas chercha une sortie ou une issue de secours mais il ne trouva rien, il pointa le mur de la pièce avec sa baguette et prononça un sort pour faire exploser le mur et pouvoir s'enfuir : Bombarda Maxima !!! Un énorme trou dans le mur apparu et Thomas se faufila dedans. Le jeune homme sortit de son minuscule tunnel et tomba dans une sorte de cuisine avec du sang sur les murs et des morceaux de viandes pendu au plafond, la température de la pièce était froide même glaciale, Thomas se rendit compte qu'il avait atterri dans la chambre froide.

Le jeune homme reprit sa baguette et repointa un mur mais pas en face du l'autre il ne voulait pas risquer de faire un trou qui mène à l’extérieur et que les zombies puissent y pénétrer. Il tira dans le mur de droite, un trou se forma dans le mur et de l'autre côté il faisait sombre, on ne pouvait y distinguer un objet... Le jeune homme s'avança de quelques pas dans le trou mais tomba dans le vide, il eu l'impression que son coeur allait s’arêtter de battre mais heureusement la chute ne fût que de courte durée. Il venait d’atterrir dans la cave où se trouvait ses amis.
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Re: Norvège
Invité, le  Ven 4 Nov - 11:58

Après que le chien ai attaqué la porte de la pièce où était Thomas il se redirigea vers la cave. Il descendit les escaliers étroits...
Aaron se retrouva nez à nez avec lui, dans sa rage le chien lui sauta dans l'abdomen. Aaron tomba à la renverse au bas des escaliers. Aaron était très sonné il entendait un sifflement dans sa tête. Le jeune homme voyait flou il essaya de se relever, le chien allait lui ressauter dessus quand Aaron prononça une incantation:
"Ipedimenta"
Le maléfice d'entrave atteint la bête en plein torse, sa vitesse avait diminuée ce qui permis à Aaron de rouler sur le côté.
Il se releva s'adossa contre un mur, la créature se remis du sortilège elle tourna sa tête. Soudain Aaron aperçu l'ami de Thomas, le chien aussi l'avait aperçu. Il commença à courir. Soudain une masse tomba du plafond, et atterrit sur le chien, c'était Thomas, son visage était baigné dans l'incrédulité. Aaron ne pus empêcher un petit sourire se dessiner sur son visage. La situation était quelque peu comique.
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Re: Norvège
Invité, le  Sam 5 Nov - 15:57

Plusieurs bruis de fracats retentirent au niveau inférieur de la maisonnette. Inquiet, Mathew accéléra le pas pour tomber nez à nez avec une scène des plus logiques : Thomas en train de faire du rodéo avec un chien zombie géant.
Il ne savait pas vraiment s'il devait rire ou venir l'aider. Quoi qu'il en soit, il dégaina sa baguette au moment où l'énorme molosse commençait à se secouer dans tous les sens pour se débarrasser de la masse qui se trouvait sur son dos. Il semblerait que celui-ci soit résistant aux sortilèges offensifs, il fallait donc utiliser des sorts lui infligeant des dégâts psychologiques.


« Terrorim ! »

Aussitôt, l'imposant canin commença à regarder craintivement autour de lui, lâchant quelques couinements de peur. Il ne valait mieux pas rester là : Mathew fit signe à ses compagnons de le suivre. Il en avait plus que ras le bol de rester dans cette ville infestée de zombies sans savoir comment s'en sortir. Une seule solution : fuir à toutes jambes.
Ce fut ce que le groupe fit, et en quelques heures seulement, ils étaient repartis pour Londres.
Sara Shake
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Re: Norvège
Sara Shake, le  Mer 1 Fév - 14:12

Norvège - Page 3 Svenn11----Norvège - Page 3 Avril_Lavigne_Avatar_2_by_NINO16
{PV} Svenn Hudklyn


Posant son index droit sur sa feuille de recette, Sara attrapa un œuf à l'aide de son autre main et se frotta le front du dos de cette dernière. Après avoir pris connaissance de ce qui lui restait à faire, la jeune femme hocha la tête et cassa l'œuf sur le rebord de son récipient. Immédiatement, un liquide transparent et le jaune tombèrent sur les autres ingrédients déjà mélangés : du beurre et du sucre roux. A l'aide d'une cuiller en bois, la cuisinière mélangea encore une fois sa mixture, en tenant bien fermement le plat. Aujourd'hui, Aaron et Léa invitaient des copains à eux pour le quatre heure. Pour l'occasion, la maman avait décidé de préparer des cookies pour les enfants, qui allaient très certainement apprécier ! Car oui, tout ce qu'elle cuisinait recevait des notes de dix sur dix de la part des mômes. Autant dire qu'elle était presque considérée comme une chef à plusieurs étoiles ! Même si ses plats n'étaient pas dignes d'être servis dans les grands restaurants... Sara aimait simplement faire plaisir à ceux qu'elle aimait.

Une fois l'œuf mélangé au beurre et au sucre, l'Auror s'occupa d'ajouter la farine, en deux fois, sinon elle mettrait trop de temps pour que tout soit homogène. La pâtisserie était un art délicat et heureusement, elle savait parfaitement l'exécuter. D'où lui venait cette capacité à si bien cuisiner ? Ce n'était sûrement pas du côté de sa famille adoptive ! Benjamin n'avait jamais réussi à présenter un plat raffiné et ses parents n'étaient pas non plus très habiles. Peut-être cela venait-il de sa famille biologique ? Sara se demanda si Darla était une bonne cuisinière, si elle avait appris de sa mère tout ce qu'elle savait... Hélas, la jolie blonde n'avait jamais connu ses vrais parents, tués par des Mangemorts voilà bientôt vingt-sept ans. Elle n'avait que trois ans lorsqu'elle fut accueillie chez les Shake et ne conservait aucun souvenir de sa petite enfance. Elle soupira, toujours émue quand elle pensait à eux. Elle se demandait parfois si elle aurait été quelqu'un d'autre en grandissant auprès de Darla et Jörgen. Enfin, il ne servait à rien de vivre dans le passé ! A présent, la jeune femme avait une famille et c'était son futur qui comptait.

Quelques minutes plus tard, Sara mettait une grande plaque de tôle dans le four, sur laquelle se trouvait de dizaines de petites boules de pâte beiges et pleines de pépites de chocolat. Grâce à un sortilège d'agrandissement de l'espace, le four pouvait cuire de nombreux gâteaux en même temps, sans qu'il soit nécessaire de faire par plusieurs fournées. C'était bien pratique ! La jeune femme activa la minuterie et se planta devant l'évier, où l'attendait une montagne de vaisselle. Elle n'avait pas envie de nettoyer tout ça manuellement ; pour une fois, elle leva sa baguette et laissa la magie opérer. Une incantation plus tard, les ustensiles se mirent en mouvement et se firent mousser, gratter, récurer, rincer par les brosses ensorcelées. Sara, satisfaite, s'installa à la table et feuilleta le journal du jour, en attendant que les cookies soient prêts. Elle jeta un œil à l'horloge pendue au mur et calcula qu'il lui restait encore une bonne heure avant que Léa et Aaron ne rentre de l'école, accompagnés de leur amis. Cela lui laissait le temps de préparer le salon pour eux. D'ailleurs, une fois les biscuits cuits et empilés dans un plat, la mère prépara les jeux pour les enfants, mit déjà les boissons sur la table basse du salon et d'autres choses encore.

A l'heure prévue, la porte s'ouvrit et la jeune femme entendit tout de suite les cris des jeunes gens... ainsi que la porte claquer. Sara jeta un regard désapprobateur sur son fils de onze ans. Celui-ci fit la moue, eut son irrésistible sourire d'ange et amena ses compagnons dans le salon. Ceux-ci saluèrent Madame Shake et crièrent de joie lorsqu'ils aperçurent les biscuits sur la table basse. Comme des affamés, ils se jetèrent dessus et en dévorèrent quelques-uns. Impressionnée par leur vitesse de mastication - elle se demandait même s'ils n'avalaient pas les morceaux comme ça - l'Auror leva un sourcil et laissa les enfants à leurs occupations. Tandis qu'eux s'amusaient, insouciants, elle s'installa à son bureau, non loin du salon pour avoir un regard sur eux, et attrapa un dossier. Son travail de protectrice du peuple la suivait même à la maison ! Enfin, ça, ce n'étaient que des rapports à lire, à signer ou à modifier. Rien de très excitant ! Depuis l'affaire Basilic à Poudlard, d'ailleurs, plus rien de très croustillant n'était à mettre sous la dent. Tant mieux mais ça en devenait presque ennuyant... Elle espérait que bientôt une mission la requiert !

Son vœu fut exaucé quelques heures plus tard, alors que les enfants se disaient au revoir pour la journée. Le soleil était tombé sur Londres, laissant le ciel coloré d'orange et de rose doux. Quelques taches sombres s'étalaient sur l'horizon ; des nuages gris foncé qui laissaient présager quelques précipitations de saison dans les jours à venir. Cependant, l'une des tâches semblaient grossir au fur et à mesure. On aurait dit qu'elle se déplaçait tout droit en direction de la maison de Sara. Celle-ci faisait signe de la main aux copains des jumeaux, qui entraient dans une voiture moldue pour repartir chez eux. Plus vite ils seraient partis, mieux cela vaudrait car la jeune femme avait deviné quelle était la nature de la tache qui se mouvait : un hibou, ou une chouette. Bien entendu, son instinct ne l'avait pas trompée !

Elle fit rentrer Aaron et Léa et attendit que le volatile arrive près d'elle. C'était un hibou grand duc, au plumage blanc comme la neige et aux yeux dorés qui brillaient de fatigue. A sa patte gauche était attaché une lettre aussi immaculée que le facteur. La maîtresse de maison tendit un bras et l'oiseau s'y posa, se laissant emporté sagement à l'intérieur, où il faisait chaud et où il pourrait se reposer. Sara amena le hibou au salon et, après avoir détaché le courrier, laissa le hibou se diriger vers le perchoir habituellement utilisé par Uranus. Observant l'écriture sur l'enveloppe, l'Auror fronça les sourcils : elle ne connaissait pas ces lettres gribouillées, presque illisibles, faits d'encre noire. Cela étant, l'adresse de son habitation était reconnaissable, il ne s'agissait donc pas d'une erreur. Curieuse, elle ouvrit son courrier et déplia un parchemin de couleur beige.

« Ma très chère Sara,

Tu ne me connais certainement pas et je ne sais pas très bien par où commencer.
Je me nomme Karen Sørensen et je vis non loin de Stavanger, en Norvège. Comme tu dois t'en douter, l'oiseau qui t'a transmis cette lettre doit mourir de fatigue ; j'espère que tu le traiteras bien.
J'ai vécu une longue et belle vie, hélas remplie d'évènements tragiques au sein de ma famille. J'ai atteint 107 ans il y a quelques jours mais je sens qu'il est venu le temps pour moi de partir. C'est pourquoi je t'écris cette lettre...
Il y a tant de choses que tu dois savoir ! Mais ce serait bien trop long pour tout t'avouer par écrit. La seule chose que je puisse te dire est que tu es une Sørensen toi aussi, mon arrière-petite-fille pour être exacte. Tu n'as découvert qu'une partie de la vérité sur tes origines. Il est temps pour toi d'apprendre ce qui est réellement arrivé à ta mère et ton père, Darla et Jörgen.
Je t'offre un rendez-vous dans ma demeure, ici, en Norvège, samedi prochain à 20h. Si tu souhaites découvrir tout au sujet de ta vraie famille...

Affectueusement, ton arrière-grand-mère.
»

La jeune femme relut la lettre une deuxième fois, puis une troisième, afin d'être sûre de ne pas se tromper. Un pli se forma entre ses sourcils, signe qu'elle était profondément perturbée et en pleine réflexion. Divers sentiments se mélangeaient en elle : stupeur, étonnement, méfiance, tristesse, curiosité, peur. Peu de personnes connaissaient vraiment l'histoire de Sara. Tout le monde était persuadé que Benjamin était son père ; qui aurait pu en douter, au vu de l'amour que père et fille se portaient ? Cette femme, cette Karen Sørensen, prétendait connaître sa véritable famille et pour cause, elle disait être son arrière-grand-mère. Était-ce une farce ? Si oui, la jeune femme se demandait qui pouvait en être l'auteur. Si non... Ses mains se mirent à trembler. Elle raffermit sa prise sur le parchemin et le parcourut une nouvelle fois du regard. Se pouvait-il que... ?

Elle resta assise dans le canapé plusieurs minutes encore. Combien, elle ne savait guère. Mais son esprit était tourmenté. Avec sa sœur, Eurora, elle avait découvert qui étaient ses véritables parents. Darla et Jörgen Strassenbald, des Aurors Allemands, tués par les Mangemorts là-bas. Il y avait toute une histoire derrière ce meurtre mais aucune des deux filles aînées n'était parvenue à faire la lumière sur cette histoire. Elles avaient donc continué à vivre dans l'ignorance, mais certaine d'être enfin complète. Ou presque. Cette part d'ombre sur l'histoire de leurs parents restait cachée au plus profond d'elles, espérant refaire surface un jour. Et voilà que ce jour était enfin arrivé. Était-ce réel ?

Bientôt, la nuit était tombée sur la capitale anglaise. Chris rentra de sa journée à Ollivander's et, lorsqu'il vit sa compagne troublée, il se mit tout de suite en quête de la cause. Sara lui montra la lettre et lui expliqua un peu plus en détails son histoire - il était l'un des rares à la connaître. Le jeune homme paraissait tout aussi étonné qu'elle. Mais lorsqu'il parla, pour lui faire part de son jugement, ce fut d'une voix posée, calme, apaisante et d'un timbre convaincant.

« Je pense qu'il est important de savoir où sont nos origines. C'est ce qui fait notre être, notre essence. Sans elles, tu ne peux pas être entier. »
« Tu crois que je devrais aller à ce rendez-vous, alors ? »
« Ce n'est pas à moi de décider... mais je soutiendrai. »
« Je ne sais pas... J'ai juste peur d'être déçue. »
« Déçue de quoi ? »
« De la vérité. »

Le couple resta plusieurs minutes encore à discuter. Chris était doux car il savait que sa compagne était sensible, surtout en ce qui concernait sa famille biologique. Il tentait de la réconforter par des mots simples, sans rien ajouter de superflu. C'était pour ça que Sara l'aimait autant. Sa présence était rassurante, elle pouvait affronter n'importe quoi grâce à lui. Et ce fut par sa présence sécurisante qu'elle décida de se rendre au rendez-vous fixé par cette femme, le samedi suivant, dans la soirée. La jeune femme avait l'impression d'avoir donné son accord sans en avoir conscience, un peu comme dans un rêve. Mais lorsqu'elle se leva le matin suivant, une nouvelle lueur brillait dans son regard : l'assurance.

Il fallut préparer le voyage de Sara pour la Norvège. Tout d'abord, elle expliqua à ses collègues Aurors qu'elle avait une affaire familiale à régler, sans trop entrer dans les détails et demanda à Céleste un congé de plusieurs jours, à rallonger ou écourter selon les évènements. Sa chef accorda naturellement une semaine à l'Auror, à partir du moment de son départ. Afin de ne pas être en retard après son retour, la jeune femme termina les dossier sur lesquels elle travaillait. Chris avait trouvé un vol pour Stavanger le samedi dans l'après-midi. La jeune femme se demandait s'il était mieux pour elle de voyager par ce moyen moldu... cela irait sûrement plus vite, oui, surtout que de l'aéroport de la ville norvégienne, un bus la mènerait non loin de l'adresse donnée au dos de la lettre. Il ne manquait plus que les valises et le tour était joué.

Trois jours passèrent, durant lesquels Sara repensait à la lettre. Elle la relisait parfois, se demandant ce qu'avait cette Karen à lui révéler. Mais plus elle tournait l'histoire dans sa tête, plus la jeune femme commençait à croire que la vérité était importante. Son arrière-grand-mère ne l'aurait pas fait venir juste pour la rencontrer avant de mourir... A moins que... ? Elle était encore à se poser la question alors que l'avion moldu survolait la Mer du Nord en direction de Stavanger. Dans quelle folle aventure s'était-elle lancée ? Au moins, le vœu qu'elle avait fait, concernant un peu d'action, était réalisé. Et malgré l'appréhension sur les évènements à venir, une certaine excitation se mélangeait à cette dernière. Comment était Karen ? Qui était ses grands-parents ? Qu'étaient-ils devenus ? Avait-elle des cousins ? Encore des sœurs cachées ? Découvrir sa véritable famille lui mettait un certain baume au cœur. Restait à espérer que tout ceci n'était pas une plaisanterie...

______________________________


En cette période de l'année, la neige était reine. Les températures étaient considérablement différentes de Londres ; et beaucoup plus basses. Sara était contente de s'être habillée bien chaudement : des bas sous son jeans, des chaussettes et des bottes bien rembourrées, deux petits pulls sous un gros pulls en laine, une écharpe en laine d'un mètre de long, un manteau bien chaud. Bien entendu, des gants et un bonnet faisaient partie de son attirail. Mais lorsqu'elle sortit de l'aéroport de Stavanger, les habitants la regardaient d'un drôle d'air. Bon, elle avait peut-être exagéré mais eux étaient habitués au climat, pas elle. Et puis, ils n'avaient qu'à aller a diable ! La jeune femme ne prit pas attention et se dirigea vers l'arrêt du bus qui devait la mener jusqu'à la demeure de Karen.

Elle bâilla et leva les yeux vers le ciel. Il faisait noir depuis qu'elle avait décollé, un peu plus de deux heures plus tôt. Néanmoins, le ciel n'était pas visible, au-dessus de la couche de nuages qui commençaient à faire tomber de petits flocons tout blanc. La jeune femme regarda autour d'elle : tout était sous la neige. Et ça faisait presque mal aux yeux, tellement c'était blanc. Les routes étaient heureusement dégagées et la circulation était fluide, malgré le verglas qui se formait petit à petit. Les personnes responsables de la sécurité routière avaient dû prévoir le mauvais temps, de ce fait, plusieurs personnes habillées en bleu répandaient du sel sur les routes et les trottoirs. Sara les regarda faire jusqu'à ce qu'un bus s'arrête devant elle.

Plusieurs passagers montèrent avant elle. Lorsque ce fut son tour, elle demanda à acheter un ticket et donna le nom de l'arrêt. Le conducteur sembla troublé un instant mais il accepta l'argent et referma les portes de son bus avant de démarrer. L'Auror alla s'asseoir sur un siège libre et regarda à travers la fenêtre. Elle n'était jamais allée en Norvège et découvrait les paysages les yeux brillants, telle une enfant roulant pour la première fois en voiture. La ville de Stavanger était bien peuplée, même à cette heure tardive. Il n'était pas loin de 20h. Pourtant, quelques magasins étaient encore ouvertes, en plus des restaurants qui ouvraient leurs portes. Le bus devint plus bondé au fur et à mesure que les arrêts défilaient. Sûrement des travailleurs habitant en dehors de la ville...

Comme souvent, Sara avait vu juste. Après avoir dépassé un panneau annonçant la sortie de Stavanger, le bus s'arrêta aussi souvent que les minutes précédentes mais cette fois-ci, c'était pour faire descendre les passagers. Petit à petit, la jeune femme fut presque la dernière à être assise dans le moyen de transport. Seule une vieille dame l'accompagnait, et le chauffeur évidemment. L'Auror se demandait si elle devait encore aller loin. Il n'y avait plus aucune trace de maisons, ni d'habitation quelconque aux abords de la route. Seulement des arbres nus, dont les branches tordues s'élevaient vers le ciel nuageux. La neige continuait de tomber par petits flocons. La jeune femme se contenta d'observer le ballet qu'ils faisaient, tournoyant sous l'effet d'une brise glacée.

Bientôt le chauffeur se retourna et interpella la jeune femme anglaise. Il lui indiqua que son arrêt était proche, aussi qu'elle se tienne prête à descendre. Sara le remercia et empoigna sa valise ainsi que son sac de voyage. Lorsque le bus s'arrêta, elle descendit et se mit sur le bas-côté. L'arrêt du bus n'était constitué que d'un poteau avec une pancarte. Sur ce même poteau était indiquée une flèche, qui donnait la direction d'un certain « Manoir Sørensen ». Nulle trace d'autre choses. Ainsi donc, Karen vivait dans une demeure plus qu'appréciable. L'Auror haussa les épaules et prit la direction du manoir, traînant sa valise dans la neige. Le chemin qu'elle empruntait n'était pas dégagé : il devait y avoir peu de passages.

Au bout de ce qui semblait être des heures, elle finit par apercevoir une arche en fer, sur laquelle était inscrit « Manoir Sørensen » - du moins, c'est ce qu'elle présuma puisque c'était écrit en norvégien. Un portail de fer aussi fermait la propriété, entourée par une haie de briques, devant laquelle des buissons étaient bien taillés. La propriété semblait être grande : où que portait le regard de Sara, elle ne voyait rien que les ténèbres. Elle frissonna et s'approcha du portail. Une cloche était suspendue à hauteur raisonnable. C'était sûrement ceci qu'il fallait actionner pour annoncer sa visite. La jeune femme tira sur la petite corde mais elle n'entendit aucun son de cloche. Juste un « pop » sonore à ses côtés. Elle sursauta lorsqu'elle vit un elfe de maison assez vieux s'incliner devant elle.

« Maîtresse Sara, je présume... Enchanté de faire votre connaissance. Je me nomme Almut et je suis chargé de vous escorter jusqu'au manoir. Venez donc ! »

Le portail s'ouvrit sans bruit et l'elfe de maison s'avança dans la neige. Il ne portait pas de chaussure, juste des chaussettes... Sara le suivit, étonnée par sa servilité si délicate. Il lui avait même déjà donné un nom. Ainsi donc, Karen l'attendait vraiment. La jeune femme accéléra le pas pour ne pas perdre l'elfe de vue et observa l'allée qui serpentait entre des fontaines gelées et des parterres de fleurs qui devaient être très beaux à la belle saison. Finalement, le manoir fut en vue et l'Auror en eut le souffle coupé. Il était énorme, constitué de deux tours, une de chaque côté. La demeure semblait ancienne mais assez bien entretenue - déjà au vu du jardin qu'elle venait de traverser. La porte d'entrée semblait être faite en bois mais avec la pénombre, elle n'aurait su l'affirmer.

L'elfe la fit entrer rapidement et la débarrassa de son bonnet, son écharpe, ses gants ainsi que son manteau. Il régnait une agréable chaleur à l'intérieur. Mais Sara n'eut pas le temps d'observer plus en détails le hall d'entrée. L'elfe, nommé Almut, lui fit signe de le suivre. Elle fut emmenée dans un grand salon, où un feu brûlait dans l'âtre d'une cheminée, au fond. Des fauteuils luxueux étaient éparpillés autour d'une table basse, en bois sombre. Quelques bougies étaient allumés sur des portes-chandelles accrochés au mur. Elles répandaient une odeur assez apaisante, et après un voyage comme celui qu'avait effectué la belle blonde, c'était bénéfique. Elle s'installa dans un fauteuil et constata qu'il était moelleux. Almut lui servit une tasse de chocolat chaud et s'inclina profondément avant de s'éclipser, comme s'il avait entendu un son inaudible pour l'invitée. Sara prit sa tasse et se demanda comment cet elfe savait qu'elle ne buvait pas de thé ou de café. Il semblerait que cette Karen avait beaucoup à lui apprendre...


{PS : Désolée des fautes éventuelles, je ne me suis pas relue}
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Re: Norvège
Invité, le  Ven 17 Fév - 1:40

Une légère bruine entrainait les Highlands dans une douce mélancolie, tandis qu’une brise insouciante faisait danser les branches nues des arbres abondants. Il faisait sombre. Les lochs enchantés par la pluie fine se joignaient dans un doux concert de clapotis à la danse inconvenante de la nature. Ils fredonnaient un triste bruissement, une morose mélodie. Joyeuse et sinistre. Les larmes du monde s’abattaient avec douceur sur les plaines. Dans les forêts, elles semblaient chanter les imperceptibles frémissements de la vie qui végétait en silence. Dans cette douce agitation, un craquement sec déchira l’air humide, s’évanouit lentement, puis mourut contre les arbres d’une forêt de conifères. Il tomba dans l’oubli. Un homme, immobile, guettait la vie qui l’environnait, cette vie qui s’étiolait tristement. L’homme progressa prudemment au travers de la forêt épaisse.

Il atteint la lisière proche en peu de temps, écartant les branches importunes qui se dressaient sur son chemin, hostiles à sa présence. Il marqua une courte pause devant un raidillon escarpé qui sillonnait le long d’une colline humide, puis il descendit avec précaution le court layon. Il se mouvait avec aisance et conservait un équilibre qui lui semblait immuable. En un instant au pied de la colline, il continua la tête haute, les yeux rivés devant lui. Face à lui, au loin, se dressaient de hauts remparts et un gigantesque château. Il marcha longuement, tout droit, d’une démarche souple et élégante. L’homme portait une grande cape, et il avait rabattu sa capuche pour abriter sa tête de la pluie légère. Il s’approcha des remparts, mais ralentit à une cinquantaine de mètres de ceux-ci, et s’adossa à un arbre. Les bras croisés sur le torse, il patientait. Un chemin en terre battue sinuait le long des remparts, les contournait, pour disparaitre dans la brume au loin. Accidenté, boueux, il y avait de nombreuses flaques d’eau qui rappelaient sournoisement la tempête de la veille. Les premières lueurs du jour perçaient encore faiblement les nuages nocturnes, tandis que l’homme immobile attendait en silence, contre son arbre. C’était le moment.

L’homme s’anima brusquement. Son mouvement était si fluide qu’il semblait être continu, comme s’il n’avait pas interrompu sa progression dans la pénombre. Il longea le sentier boueux, sans un bruit, et contourna les remparts par le nord. Il marcha peu. Des sombrals s’agitaient dans le froid, attelés à des carrosses. Un grand nombre de personnes s’agglutinaient derrière un solide portail pourvu de statues représentants des sangliers ailés. L’homme s’approcha des remparts, s’immobilisa de nouveau et attendit que les premières calèches se remplissent.

En une dizaine de minutes, la première vague d’élèves avait pris d’assaut les premiers carrosses. L’extrême majorité d’entre eux pensaient avec certitude que, dans leur insouciance enfantine, ceux-ci se déplaçaient d’eux-mêmes. Matt Kowalski était un Auror à la retraite, et la fonction qu’il avait exercée avait profondément bouleversé sa vie. C’était en partie ce pourquoi il voyait les sombrals. Ces grands chevaux ailés aux yeux brillants, au corps squelettique et à la tête de dragon l’incommodaient, et la peur l’envahissait lorsqu’il s’en approchait de trop. Il gardait donc raisonnablement ses distances. Kowalski n’avait jamais été à son aise avec les créatures magiques, la charge funeste qui accompagnait les sombrals confortait son malaise lorsqu’il était en présence d’un spécimen. La mort, il l’avait vu de très près. A vrai dire, la mort avait détruit sa vie. Ses deux premiers coéquipiers, Andor Sørensen et Krist Malkovitch, avaient été tués au combat, sous ses yeux. Sørensen avait été son mentor, et Kowalski n’était âgé que de vingt et un ans lorsque celui-ci avait été tué. Kowalski avait mis quarante ans à surmonter cette épreuve, avant de prendre un jeune homme sous son aile. Malkovitch. Il lui avait appris les règles du métier durant trois années. Trois années d’épanouissement, les plus belles de sa vie. Malkovitch était vif, intelligent, prometteur. Ils s’entendaient à merveille. Mais ils l’avaient eu, Kowalski n’avait rien pu faire, et cela faisait dix ans qu’il n’avait pas souri.

C’était le moment. La plupart des élèves était déjà dans les calèches, et attendaient bruyamment qu’elles s’élancent sur le sentier boueux. Kowalski repéra deux silhouettes encapuchonnées qui se dirigeaient rapidement vers une diligence. Elles montèrent à bord, les sombrals s’ébrouèrent. Kowalski, malgré ses soixante-douze ans, était en parfaite santé physique. Il s’élança d’un bond souple et gracieux dans la calèche qui partait.
~
Svenn, le visage fermé, courbé dans le froid hivernal, fumait devant le portail de Poudlard. Il s’appuyait sur une des colonnes surmontées de sangliers ailés, le regard dans le vide. L’agitation ambiante, les élèves bruyants, les cris du personnel et la pluie fine qui venait festoyer l’arrivée des vacances…Il sentait la migraine lui monter à la tête. Il releva la tête brusquement, et salua brièvement Andreas Finn d’un sourire complice. Andreas Finn était un élève de Serpentard, en septième année. Grand, sec, pâle, il avait une mine patibulaire et un air rusé qui lui donnait une allure supérieure et suffisante. C’était le seul véritable ami de Svenn à Poudlard. Tous deux avaient un pantalon noir soigneusement rentré dans leurs rangers maculées de boue, et des blousons en cuir de la même couleur. Ils étaient les deux seuls en retrait, les deux seuls qui fumaient, les deux seuls qui conservaient un silence pensif, un silence presque menaçant.

Il jeta son mégot à ses pieds, Finn l’imita, et ils s’élancèrent vivement vers les dernières diligences, les mégots encore fumant derrière eux. Svenn prit place sur une banquette vide, défoncée, s’y installa confortablement, laissant s’échapper une dernière bouffée de fumée. Finn s’assit en face de Svenn, et sortait déjà une autre cigarette, ainsi qu’un briquet moldu. Svenn, songeur, le regarda se servir de du briquet en pensant que c’était l’unique objet moldu que Finn possédait et cautionnait. Svenn n’avait jamais parlé à Finn de ses origines, qu’il avait été recueilli par une famille moldue et qu’il redevenait un moldu comme un autre à l’occasion des vacances scolaires. Il s’interrogeait quant à la réaction qu’aurait Finn en apprenant de telles révélations.
~
La calèche cahotait sur le chemin accidenté lorsqu’elle tangua un instant d’un côté. Kowalski informula un sortilège de stupéfixion. Une lueur pourpre illumina l’intérieur de la diligence. Kowalski se glissa sur la banquette de Finn, inconscient.
~
Un homme s’introduit avec souplesse dans la diligence. Svenn n’eut pas le temps de réagir, il fut un instant aveuglé et il protégea instinctivement son visage de ses bras, son cœur battait avec force et son ventre se nouait. Le calme des cahotements réguliers de la diligence apaisa doucement son esprit. Il rouvrit les yeux. Devant lui, Finn avait le regard vague, la tête de côté, il était immobile et sa cigarette fumait silencieusement sur le sol de la calèche. En face de Svenn se tenait un vieil homme, qui malgré les rides sillonnant son visage, traçant ainsi le long chemin sombre et sinueux qu’il avait traversé au cours de sa vie, semblait d’une grande force et d’une grande vivacité de corps et d’esprit. L’homme le dévisageait d’un regard énigmatique, de ses yeux gris insondables. Svenn, interloqué, cria son incompréhension :

- Il se passe quoi là ? T’es qui toi ? Qu’est-ce que tu fous là ? Qu’est-ce que tu lui as fait ? TU SORS D’OU PUT*IN ?

Sa voix montait au fur et à mesure qu’il parlait. Il paniquait, il ne comprenait pas, et le silence posé de l’homme face à ses interrogations lui faisait perdre le contrôle de lui-même. Sa voix devenait hystérique. Il ne savait pas comment réagir, et se contenait de ne pas se jeter sur l’inconnu. Ça n’aurait servi à rien. Celui-ci parla, d’une voix grave, profonde, éloquente.

- Tu ne connais pas mon nom, il ne te sera d’aucune utilité. En revanche…
- QUI ES-TU ? martela Svenn
- …Je pense que tu…
- QUI ES-TU PUT*IN ? hurla-t-il
- …pourrais être intéressé par la raison de…
- MAIS FERME TA GUEULE ET REPOND MOI !
- Matt Kowalski, je m’appelle Matt Kowalski.

Svenn se tut. Il ne comprenait pas. Il ne connaissait pas cet homme, pas plus que son nom. Svenn ne savait pas s’il représentait un danger, mais Finn était inconscient sur la banquette par la faute de l’inconnu, et ce devait être une raison suffisante pour sauter de la diligence et aller chercher de l’aide. Il regarda Kowalski, et ils se fixèrent un instant en silence. Les cahotements incessants de la diligence reprirent leurs droits. Svenn attendait, il ne savait pas quoi exactement, il attendait. Il attendait de savoir. De savoir pourquoi il ne fuyait pas. Kowalski le dévisageait. Puis il poursuivit comme s’il n’avait jamais été interrompu :

- Svenn, nous n’avons que peu de temps, laisse-moi tout t’expliquer.

Svenn acquiesça lentement d’un signe de tête, ne quittant pas le vieil homme autoritaire du regard. Il ne releva pas le fait que celui-ci connaissait son prénom, ce n’était d’ailleurs pas même surprenant. L’atmosphère irréelle qui l’enveloppait de son épaisse brume onirique était propice aux faits extraordinaires, ce qui se déroulait sous ses yeux ne semblait n’en être qu’une folle succession. Et s’il ne rêvait pourtant pas, il ne pouvait qu’attendre. Attendre de comprendre. L’homme reprit avec plus d’assurance :

- Mon nom est Matt Kowalski. Notre conversation est strictement privée, j’ai dû stupéfixer ton ami afin qu’il n’entende pas ce que j’ai à te dire. Je suis un ancien Auror du gouvernement norvégien. J’ai…j’ai travaillé avec ton grand père, que tu ne connais pas, cinquante et un an auparavant.

~
Il marqua une pause. Kowalski repensa à la mort de son mentor. Il ressentait presque le froid glacial qui régnait sur les contrées scandinaves. C’était l’époque de la grande guerre des sorciers. La Norvège, au cours de la vie de Kowalski, n’avait connu que guerres et déchirements, mais le XXIème siècle avait bel et bien été le plus meurtrier. C’était un hiver parmi les plus rigoureux que la Norvège ait jamais connu. Il ne faisait pas moins de -34°C sur les rives de l’Altafjord, dans le Comté de Finnmark, la région la plus septentrionale du pays. A la frontière russe, une meute de loups garous, la Lune Rouge, avait attaqué des familles, et le Comté de Finnmark était plongé dans la torpeur la plus sombre de son histoire. Kowalski n’était qu’un jeune homme ambitieux, un jeune øror au visage ingénu, au cœur insouciant, et il était loin de se douter que ce qui s’était déroulé cet hiver-là dans le Comté de Finnmark allait à tout jamais déchirer la Norvège, quarante ans plus tard. C’était la grande époque des ørors. Ils étaient dirigés d’une main de fer par Asbjørn Sørensen, le beau-père d’Andor, et la magie noire était réprimée, balayée, étouffée dans une macabre mécanique ; les forces du Mal étaient anéanties, les Mangemorts et les loups-garous traqués et abattus comme des bêtes sauvages. Sørensen Jr. avait tout appris à Kowalski. Il lui avait transmis un enseignement qui avait fait de lui un sorcier redoutable. Andor Sørensen était certainement l’un des meilleurs de son temps, mais sa mort prématurée avait été l’avènement du sinistre déclin d’une des plus grandes nations magiques. La Lune Rouge était une petite meute d’une dizaine de loups garous, désorganisés mais féroces. Trois familles avaient été déchirées, trois jeunes orphelins avaient été transformés. Sørensen Sr. avait dépêché dix hommes dans le Comté de Finnmark. Leur ordre de mission était d’annihiler les loups garous. Dans un premier temps, ils devaient localiser la meute, l’observer, sans l’appréhender. Dans un second temps, se sachant infaillibles, ils devaient les tuer. Tous.

Le début de l’opération Lune Rouge – le nom initial de la meute convenait à merveilles au sort qui était réservé à ses membres - s’était déroulé comme prévu. Mais si les dix hommes étaient d’une redoutable efficacité, il leur arrivait parfois à leur égo de les surestimer, et ce fut ce qu’il s’était produit cette nuit-là. Ils avaient convenus qu’abattre les bêtes aurait été moralement plus supportable que tuer les sorciers, aussi ils avaient attaqué à la pleine lune. Parmi les quatorze loups garous de la Lune Rouge, il y avait cinq jeunes individus, six femelles et trois mâles. Le plan était simple, peut-être trop simple, et c’est ce qui causa leur perte. Ils avaient attendu la pleine lune, avait attendu les transformations. Ils devaient les tuer durant leur immonde métamorphose, lorsqu’ils étaient faibles et impuissants aux sortilèges des ørors. Les dix hommes avaient encerclé la meute. Ils n’avaient pas prévu que le ciel allait être aussi dégagé, il ne l’avait jamais été durant les trois mois d’observation. La pleine lune transforma les loups garous dès que ses sombres rayons aient effleurés la vile peau des monstres. En une fraction de seconde, les dix sorciers faisaient face à quatorze bêtes féroces, plus puissantes que jamais. Pourtant personne n’avait reculé. Personne n’avait hésité. Les belligérants s’étaient tous lancés avec fouge dans une terrible bataille. Kowalski et ses neufs compagnons avaient vite battu en retraite, submergés, et les assaillants devinrent les assaillis. Les loups garous s’étaient jetés dans un bain de sang, d’un seul homme, ou plutôt d’un seul loup. La meute avait fendu les faibles sortilèges de défense des ørors, et les crocs et leurs griffes les mirent en pièce. En quelques secondes, seuls Sørensen Jr., Kowalski, et Kahlysher, l’homme le plus expérimenté de l’expédition étaient encore debout.

Le sang coulait abondamment de la gueule des bêtes sauvages, les chairs se répandaient joyeusement sur le sol, et les meurtriers se pressaient en une danse macabre autour des trois hommes. Kahlysher était tombé le premier, il était le plus excentré, et les loups garous avaient fusés sur lui. Kowalski était terrorisé. Ils combattaient sans relâche pour essayer de maintenir la meute à distance. Inévitablement, Kowalski faillit. Il perdit son sang-froid. Il ne savait pas comment, ni pourquoi. C’était le désespoir qui hurlait en lui qui guidait ses actes. Il n’était pas assez fort. Une large brèche avait fendu leurs derniers remparts, les loups garous s’y étaient engouffrés sans peine. Kowalski ressentait toujours cette peur au creux de son ventre, le sang qui lui battait les tempes, il avait reculé. Trop. Laissant Sørensen en première ligne. L’abandonnant. Ce n’était que quelques mètres, pourtant ce fut suffisant. Kowalski ne connut pas les dernières pensées de son mentor, mais ce dont il était sûr, c’était qu’il était un combattant exceptionnel. Ses dernières paroles, ils les avaient hurlées, avec toute la force de ses convictions. « Avada Kedavra ». Le sort avait été si puissant qu’il avait abattu deux loups garous, d’un seul mouvement de baguette. Abattre seul un loup-garou, même avec le Sortilège de la Mort, était un exploit. Mais il y avait tant de pureté dans ses funestes paroles que Sørensen, avant d’être déchiqueté comme les autres, avait accompli ces deux meurtres héroïques.

Kowalski avait transplané alors que douze bêtes féroces se jetaient sur lui. La Lune Rouge avait été meurtrie, cette nuit-là. Ils avaient perdus deux des leurs, et tous étaient blessés. Tous les loups garous de Norvège furent persécutés durant les années qui suivirent, sous bonne garde de Sørensen Sr., mais la Lune Rouge fut celle qui nourrissait une haine profonde, une rage monstrueuse envers tous les sorciers. Elle fut celle qui éleva l’Enfant, l’instigateur du grand soulèvement, le meneur, celui qui aura su unifier toutes les meutes, celui qui aura su dominer chaque sorcier norvégien. Kowalski quant à lui, avait disparu cette nuit-là. Il ne pouvait pas faire le terrible aveu d’avoir été l’unique survivant. Il aurait dû rester aux côtés d’Andor Sørensen, il aurait dû mourir. Tout le monde l’avait cru mort durant Les nombreuses années durant lesquelles il avait fait carrière en Angleterre. Jusqu’à Krist Malkovitch. Le jeune Ukrainien avait été son jeune élève à Londres, et lorsque Kowalski avait appris que les loups garous menaient une véritable révolution en Norvège, il s’était porté volontaire pour aller prêter main forte aux ørors. Il voulait terminer ce qu’il avait commencé. Mais rien ne s’était déroulé selon ses plans. Krist Malkovitch avait été tué par les loups-garous, invincibles, et Kowalski avait une nouvelle fois échappé à la mort. Il aurait dû mourir, pas son élève. Abattu, il avait quitté les Aurors le jour de la mort de Malkovitch, était resté en Norvège quelques temps auprès des deux seules personnes qui connaissaient la vérité, à le savoir vivant. Malkovitch Sr. le majordome de Karen Sørensen, la belle-mère d’Andor. Son secret avait été révélé par Krist malgré lui. Fort heureusement Karen avait depuis toujours traité Kowalski comme un fils, et lui offrait du travail. Depuis sept ans, il devait garder un œil sur Svenn Sørensen, son arrière-petit-fils. Le petit fils d’Andor. Il regarda le jeune homme avec un regard empreint de mélancolie, de nostalgie. Il s’était attaché à Svenn au fil des ans, et le rencontrer pour la première fois était déstabilisant. Toutefois il devait garder une certaine consistance face au gamin. Kowalski se réfugia derrière son masque d’aversion et de froideur.
~
- Je travaille pour ton arrière-grand-mère depuis que tu es à Poudlard. Elle m’a chargé de te surveiller et de te protéger.
- De me … ? s’indigna Svenn.
- Ne m’interrompt pas, siffla-t-il.
Il reprit :

- Elle veut te rencontrer. Dans une semaine, samedi prochain, elle t’invite dans son manoir en Norvège. Tu passeras la semaine dans sa demeure.

Svenn était interloqué. L’homme s’exprimait d’une manière froide et laconique, et il aurait pu raconter qu’il vendait des farfadets en peluche pour une école privée en Suisse que Svenn n’aurait su faire mine plus déconfite. Il le regarda plonger une main dans la poche de sa robe de sorcier et en sortir un beau parchemin roulé. Après une seconde hésitation, comme s’il portait la dernière pierre a un édifice, il le tendit à Svenn.

- Son adresse est jointe. Prends le temps de lire cette lettre consciencieusement.


L’homme se leva, il marmonna un sortilège en direction de Finn, salua Svenn d’un signe de tête, et disparu. Tous les muscles de Svenn étaient crispés. Un profond désarroi s’emparait du jeune homme. Il vivait un rêve étrange, le regard vide. Finn le fit sursauter et il le regarda d’un air presque affolé s’étirer, se frotter les yeux, s’installer plus confortablement sur sa banquette défoncée puis dévisager un instant Svenn, tout aussi éberlué que son camarade. Sans préavis, il lança :

- Chaud mec.
Il laissa quelques secondes s’écouler, ses yeux ternes trainèrent un instant dans le vide.
- Je me suis endormi.

Svenn aurait souri, en temps normal. Il rendit son regard à Finn et ils mirent un certain temps à prendre conscience que la diligence était à l’arrêt, que le Poudlard Express attendait les élèves dans un épais panache de vapeur. Svenn regarda la cigarette que Finn avait fait tomber sur le plancher de la diligence, lorsque Kowalski l’avait stupéfixé. Ce n’était à présent qu’un mégot. Leur conversation n’était plus qu’un souvenir dont la lettre que tenait Svenn fermement dans une poche de son manteau était la dernière trace.

Le Poudlard Express fendait le paysage britannique de sa vitesse fulgurante. La pluie tombait avec force contre les vitres des compartiments. Svenn avait le regard sombre, et si les intempéries l’incommodaient, ce n’était pas la raison de ses tourments. Depuis de nombreuses heures, en silence, il ressassait sans cesse le flot continuel des sensations de sa rencontre avec Kowalski. Ce qu’il avait dit, ce qu’il avait fait, surtout, ce qu’il avait ressenti. Ce qu’il aurait dû dire, ce qu’il aurait dû faire et ce qui aurait dû ressentir. Il n’avait pas sorti sa main de la poche de son manteau, qu’il n’avait par ailleurs pas pris la peine d’ôter. Il serrait avec force le parchemin. Les traits soucieux de son visage étaient crispés. Andreas Finn était sur la banquette d’en face, et il dormait d’un air paisible. Il avait été tellement persuadé qu’il s’était assoupi pendant que Kowalski était dans la diligence, qu’il s’était endormi dès la première demi-heure de voyage, prétendant être terriblement fatigué. Svenn aurait voulu lui parler de Kowalski. Il aurait voulu parler de Kowalski à quelqu’un. Il y a tellement de choses dont il voulait parler. Mais il ne pouvait se confier à personne. Il accumulait les déceptions, les désillusions, il vieillissait et se confrontait à la dure réalité de la vie, dans une solitude inquiétante. Il fut un temps où Ayrton, son grand frère adoptif, était à son écoute. Mais Ayrton avait lui aussi besoin d’une épaule sur laquelle pleurer la misère du monde, et il avait trouvé cette épaule dans la drogue. En six années, Ayrton était devenu le junkie par référence dans le quartier de Svenn. Il n’avait que vingt-quatre ans mais semblait en avoir vingt de plus. Svenn songeait tristement à son frère. Ils avaient partagé tant de choses. Mais il arrivait un âge où il fallait affronter la vie, et Ayrton avait échoué. Svenn savait qu’il échouerait également. Ce n’était qu’une question de karma, mais il échouerait. Il n’était pas fait pour vivre comme les autres. Il le savait depuis des années. Mais maintenant, un vent nouveau soufflait en lui. Un vent d’espoir. Un vent qui saurait chasser ses tourments. Il serrait avec force son parchemin…

~
Les Jefferson habitaient dans un immeuble banal d’une banlieue de Manchester. Avec neuf étages, une myriade d’horribles balcons colorés, il surplombait un square dont Svenn connaissait les moindres recoins. Svenn fumait, accoudé au petit balcon jaune canari dont disposait l’appartement des Jefferson. Son regard se promenait sur le square, les gens qu’il avait côtoyés mais qu’il n’avait pas vu grandir, les nouveaux immeubles alentour qu’il n’avait pas vu se construire. Nostalgique, perdu dans ses pensées, il écrasa le mégot dans le cendrier posé parterre, et entra dans la pièce à vivre de l’appartement. Robert Jefferson était occupé, au téléphone. Sa voix montait au fur et à mesure qu’il parlait. Elisabeth assise à côté de lui, le regardait d’une mine éplorée. Ayrton avait disparu depuis un mois, deux semaines après que Svenn soit retourné à Poudlard, et la police, le connaissant comme étant un junkie, n’employait pas suffisamment de moyens pour le retrouver selon Robert. Svenn soupira, il passa devant ses parents adoptifs et alla dans sa chambre. Robert et Elisabeth pensaient qu’il n’était pas affecté par la disparition de son frère. Ils pensaient que Poudlard les avaient séparés, que Svenn s’était isolé dans son propre monde et qu’il s’était complétement détaché du leur. Ils se trompaient. En réalité, Svenn était perdu. Perdu entre deux mondes. Il s’en voulait lui-même de ne pas être attristé par la disparition d’Ayrton. Il ne ressentait que de la colère. De la colère pure, envers tout et rien. De la colère envers Ayrton, parce qu’il était devenu dépendant. De la colère contre les Jefferson qui avaient été impuissants et n’avaient pas su le protéger. De la colère contre ses amis moldus qui s’étaient laissé couler dans la drogue avec Ayrton. De la colère contre Poudlard, de la colère contre les sorciers, et toutes leurs conneries. Poudlard l’avait séparé d’Ayrton. Il savait qu’il aurait pu éviter ça. Il aurait pu protéger son grand frère. Il était le seul. Mais il n’avait pas été là, il ne pouvait pas. De la colère contre lui-même. De la colère contre sa mère. Pourquoi se droguait-elle ? Pourquoi l’avait-elle mis au monde ? Pourquoi l’avoir abandonné ? Qui était-elle ? De la colère contre le monde. Et son injustice. Assis sur son lit, il ramena ses genoux contre son torse, les enserra de ses bras. Puis, doucement, il pleura.

Deux jours s’écoulèrent sans que Svenn n’échange un mot avec ses parents adoptifs. Mais, alors qu’il fumait en silence sur le petit balcon, Robert Jefferson s’était glissé à ses côtés. Il avait cinquante-trois ans, et, alors que la plupart des hommes de son âge avaient le crâne dégarni, il avait quant à lui encore ses cheveux gris cendrés. Son visage, vieillissant, meurtris par l’injure du temps et de chaque tourment qui le ponctuait, était sillonné de jeunes rides. Habituellement, il ne fumait pas, pourtant il tira une cigarette du paquet de Svenn, et l’alluma avec le briquet posé dessus. Le balcon était si petit que Svenn n’avait d’autre choix que de disposer son cendrier, son paquet et son briquet parterre. Ils fumèrent en silence, leurs regards vagues ne se croisèrent jamais. Robert commença :

- Et maintenant ?

Sa phrase, mystérieuse, résumait tous les songes de Svenn ces derniers temps. Et maintenant. La septième année à Poudlard allait toucher à son terme, et il n’aurait alors ni logement, ni travail, aucun ami sur qui compter. Il savait qu’il préférait dormir dans la rue plutôt que loger chez les Jefferson. Il ne le supporterait pas. Et maintenant. Et maintenant, il fallait ouvrir les yeux. Il fallait sortir la tête de l’eau. Il fallait affronter la vie en face. Il fallait qu’il parle à Robert. Il ne savait pas ce qu’il fallait qu’il dise, il ne le saurait certainement jamais.

- Je vais partir, papa. Loin. Je dois aller en Norvège.

C’était ce qui s’était imposé à lui, il ne savait pas pourquoi. Robert ne répondit pas. Il tira quelques taffes en silence. Svenn voulu croiser son regard, il chercha son soutien, mais son père avait tourné la tête. Toutefois, il crut discerner l’éclat d’une larme briller au soleil couchant, empruntant lentement les méandres que la vie avait creusé dans son visage. Svenn resta un instant immobile à scruter le crépuscule, aux portes de la nuit. Puis il jeta son mégot, ramassa ses affaires et quitta le balcon.
Le lendemain, lorsqu’il se réveilla, Robert et Elisabeth étaient déjà partis travailler. Il se traina jusqu’à la pièce à vivre, déjeuna, et, allumant une cigarette, il s’assit sur le canapé. Il sortit avec délicatesse la lettre de Kowalski de la poche de son pantalon. Il ne l’avait encore jamais lue. Relâchant une bouffée de fumée, Svenn retira le ruban qui entourait le parchemin beige – qui était d’une excellente qualité – et déroula celui-ci avec précaution. Son attention se focalisant un instant sur l’écriture, gribouillée, presque illisible, d’une main tremblante et hésitante.

« Mon très cher Svenn,
Je suis Karen Sørensen, ton arrière-grand-mère. Il m’est bien difficile de t’écrire, cela fait maintenant dix-sept ans que tu es venu au monde et je ne t’ai jamais rencontré. J’ai fêté mes cent-sept ans il y a quelques jours, il me tarde de partir. J’aimerais rattraper le temps perdu ce week end. J’habite dans un manoir à Stavanger, en Norvège. Viens samedi à 20h. Il est temps pour toi de connaitre ta véritable famille, d’éclaircir les zones d’ombre.
Affectueusement, ton arrière-grand-mère. »


Svenn relut la lettre, encore et encore, jusqu’à connaitre chaque hampe, chaque délié, chaque empattement de chaque lettre. Sa cigarette s’était éteinte depuis longtemps lorsqu’il décida de se lever.

Dans sa chambre, il rassembla ses affaires dans la vieille valise que les Jefferson lui avaient offerte lorsqu’il était entré à Poudlard. Il prenait son temps. C’était la dernière fois qu’il venait ici. Il prit la peine de ranger manuellement ses vêtements, ses livres, ses quelques plumes et parchemins, ainsi que quelques photos d’Ayrton, d’Elisabeth et de Robert. Il emmena tout l’argent moldu qui trainait dans sa chambre, de l’argent que ses parents lui avaient donné chaque été et qu’il n’avait jamais dépensé, les gardant précieusement dans une petite boite sous son lit. Il compta les coupures unes à unes, et dû s’y prendre à plusieurs reprises, peu habitué à manier l’argent moldu Il ferma sa valise, enfila son manteau, et, cédant à un ultime regard pour la chambre de son enfance, il ferma définitivement la porte derrière lui. Svenn savait qu’il ne pouvait en être autrement, qu’il devait partir à tout jamais. Il resterait à Poudlard pour les prochaines vacances et partirait commencer sa nouvelle vie dès la fin de sa scolarité, il ne savait pas où ni comment, mais une lueur d’espoir, de renouveau brillait faiblement dans la lettre qu’il tenait fermement dans sa poche. Il verrouilla la porte derrière lui d’un coup de baguette magique, et c’est le cœur serré qu’il descendit un à un les sept étages de l’immeubles des Jefferson.

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La neige était impériale en Norvège, sous bonne garde de l’hiver scandinave. Les pays des fjords avait revêtu son habit d’une blancheur immaculée, et le froid hivernal chevauchait joyeusement les bourrasques féroces d’une mer agitée. Svenn avançait courbé, trainant sans grande conviction sa petite valise dans la neige. Exténué par les vingt-trois heures qu’il avait passé à somnoler dans le ferry, il avait les traits tirés et la mine fermée. A sa fatigue s’ajoutait la faim qui commençait à le tenailler, il n’avait encore rien mangé depuis près de huit heures. La veille, il avait pris le train afin de se rendre à New-Castle d’où il avait embarqué à bord d’un ferry pour Stavanger. Ruiné, fatigué, Svenn avait tout de même apprécié la beauté des fjords de la grande ville portuaire, qu’ils avaient traversés pendant près d’une heure et dont les louanges avaient été chantées sans arrêt par l’équipage du ferry. Il était 20h15 passé et s’il avait fait des repérages et savait précisément quel bus prendre et où, il n’avait aucune idée du temps de marche jusqu’à la demeure de Karen.

Le crépuscule chassa les flocons d’un vent doux, amenant néanmoins des températures de plus en plus hostiles à l’exhibitionnisme. Le froid s’engouffrait à grandes bourrasques dans le jean déchiré de Svenn, qui avait l’impression de progresser dans une forêt de fantômes ; le vent glacial lui mordait les jambes et le visage, ses pieds semblaient devenir à chaque pas plus rigides. Lorsqu’il atteint l’arrêt de bus, le refuge bienveillant qu’il s’était imaginé ne consistait en tout et pour tout qu’en en simple poteau surmonté d’une pancarte indiquant le nom de l’arrêt et le numéro du bus qui le desservait. Svenn ragea intérieurement, frigorifié, harassé et éreinté. Il patienta de longues minutes, tremblant, à s’amuser avec la fumée blanche qu’il expirait par la bouche, avant de d’apercevoir le bus venir au loin.

Il se précipita et gravit les marches du bus en une enjambée. Alors qu’il payait le chauffeur, il lui lut tant bien que mal le nom de l’arrêt qu’il avait gribouillé hâtivement sur un morceau de papier avec son accent anglais, et dû s’y reprendre à plusieurs fois pour que le conducteur le comprenne. Le bus était presque vide et Svenn alla s’assoir à l’une des nombreuses places assises. Il posa sans ménagement sa valise trempée par la neige sur le siège voisin, et trouva refuge dans le paysage enneigé qui défilait devant lui pour échapper au regard réprobateur d’une vieille dame. Ils quittèrent Stavanger rapidement, et bientôt Svenn n’était qu’en la seule compagnie du chauffeur. Ils sillonnaient le long d’une petite route sombre au travers d’une sinistre forêt, dense, aux troncs secs et fins. Les branches tordues, nues, s’envolaient de toute part et rejoignaient même celles des arbres de l’abord voisin.

Le chauffeur indiqua à Svenn que son arrêt était proche, sans un regard pour le jeune homme et dans un anglais plutôt approximatif. Svenn empoigna sa petite valise et, sans un mot, descendit du bus. Il s’était habitué à la climatisation agréable du véhicule et frissonna lorsqu’il retomba dans les griffes du vent glacial. Il faisait nuit, il devait être aux alentours de 21h et Svenn resta un instant figé dans le froid, perdu. Il eut la clairvoyance de se servir de sa baguette magique pour éclairer son chemin, et fut soulager de voir indiquer « Manoir Sørensen » sur le poteau de l’arrêt de bus. Non seulement il approchait de la destination, mais il se réjouissait déjà de passer la semaine dans un manoir.

A la lumière de son lumos, il suivit des traces de pas dans la neige, qui prenaient la direction du manoir. Etrangement, il y vit des traces continues et droites, lui laissant présager que le dernier voyageur ayant emprunté le chemin aurait lui aussi une valise. Svenn pris soudain conscience qu’il avait peut-être des frères, et que Karen les faisait surveiller tout comme lui depuis des années. Il était possible que sa mère ait abandonné d’autres enfants avant lui, et d’autres encore après. Pressant le pas, Svenn voyait à présent un réel intérêt dans la perspective de découvrir sa véritable famille. Il avait commencé l’expédition par nécessité plus que par curiosité pour ses origines. C’était le dernier chemin à suivre, qui n’était pas encore obstrué par les aléas de la vie et qui restait totalement inconnue.

Il passa sous une arche en fer, sur laquelle étaient inscrits des caractères étrangers, puis un robuste portail se dressa devant lui. La propriété des Sørensen était bordée de hauts murs de briques austères, du moins là où Svenn dirigeait sa baguette. Il inspecta le portail, constatant qu’il était fermé, avant de découvrir une petite corde au bout de laquelle était attachée une cloche. C’était intriguant pour un manoir, Svenn actionna le mécanisme, pensant à d’autres moyens ingénieux et plus spectaculaires qu’une vulgaire clochette et un bout de corde usée. Une sorte de craquement sonore claqua le silence nocturne, Svenn sursauta et recula d’un bond, laissant échapper un cri de surprise. Affolé, il fut stupéfait d’avoir face à lui un vieil elfe de maison portant une sorte de pagne et une grosse paire de chaussettes.

- Bonsoir maitre Svenn…La route a été laborieuse ? Nous vous attendions depuis près d’une heure… Je m’appelle Almut, laissez-moi vous guider jusqu’au manoir.


Svenn était trop fatigué et bien trop stupéfait pour riposter aux reproches de l’elfe, et, se remettant de ses émotions, emboita le pas à la petite créature. Ils parcoururent un long chemin de graviers, et Svenn regretta que la nuit soit tombée car il ne voyait pas les jardins de la propriété. Ils mirent un certain temps à atteindre la demeure, et l’imagination de Svenn imaginait un véritable château et un parc digne de celui de Poudlard. Ils gravirent quelques marches puis Almut lui ouvrit la porte d’entrée qui était assez impressionnante. L’elfe lui prit son manteau et ils traversèrent un hall d’entrée plongé dans la pénombre. Alumut le guida jusqu’à un salon, vaste, meublé de fauteuils et d’une table basse. Un feu grondait joyeusement dans l’âtre de la cheminée, comme pour accueillir Svenn. Le jeune homme se retourna, Almut avait disparu. En revanche, il y avait d’autres personnes dans la pièce. Il s’approcha, hésitant.
[Et encore désolé pour l'énorme retard]
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Re: Norvège
Invité, le  Dim 4 Mar - 20:21

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[Ce rpg n’interagit en rien avec celui en cours, il reprend dès la fin de ce post.]

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Le ciel norvégien était obscurci par les nuages lourds qui cachaient la Lune. Le manteau de neige était encore plus épais qu'à l'accoutumée et les branches basses des sapins pliaient sous son poids.
Une lente procession passaient entre les arbres. A sa tête, un loup-garou, trapu, drapé dans une combinaison noire de tissu et de cuir portait un flambeau : Midgard ouvrait la route. Juste derrière lui, Rouge, une grande louve, portait une hampe haute en frêne. Le drapeau qu'elle arborait flottait, noir dans la nuit.
A leur suite marchait six autres loup-garous, tous sous leur forme bestiale. Ils portaient un grand brancard fait de branches entrecroisées. Sur leur fardeau reposait un vieux loup-garou, ses poils blancs scintillaient sous la lune, à peine ébouriffés par le vent léger. Il lui manquait un œil et sa figure était couturée de cicatrices.
Le cortège se poursuivait encore avec une centaine d'autres loup-garous. On voyait ici et là dans la foule quelques sorciers et sorcières trébuchants dans les traces de pas profondes laissés par ceux qui les précédaient. Des lumières flottaient dans l'air. Nul ne parlait. On n'entendait aucun animal nocturne.
Midgard mena la procession vers le cœur de la forêt, traversant les clairières oubliées dans lesquelles la Lune Rouge s'était entraînée. Les rochers arrondis pris sous les racines des arbres avaient des visages grimaçants dans la lumière des torches. Il parvint finalement à une butte recouvertes de vieux bouleaux étonnamment épais. Le sommet de la colline était chauve et moussue, percée en son flanc nord par une ouverture en pierres de taille. La gueule du tumulus béait.

Midgard écarte les bras, arrêtant le cortège. Il se retourna et Rouge vint se placer à ses côtés. Les flocons sifflaient en fondant dans les flammes.

- Vous pouvez dire adieu à Ourgan. Il a refondé ce pays. Il s'est battu pour nous, les loups-garous. Il s'est battu pour vous, les sorciers. Je pourrais dire que c'était mon ami ou mon mentor. Mais il était bien plus, il était de ma meute.

Rouge se retourna et ficha la hampe de son drapeau dans le sol, à droite de l'entrée. A cette altitude, le vent forçait et il fit claquer le vieux bout de tissu noir marqué d'un croissant rouge.

- Je suis maintenant le chef de la Lune Rouge, Ministre de ce pays où, pour la première fois, sorciers et loups-garous ne font qu'un. Grâce à lui.

Midgard pivota à son tour et planta la torche à gauche de l'entrée. Les six porteurs avancèrent alors et, courbant l'échine, pénétrèrent dans la dernière demeure d'Ourgan.

- Ourgan revient maintenant à sa meute.

Midgard et Rouge suivirent les porteurs à l'intérieur du tumulus, emportant avec eux une quarantaine de loup-garous de la foule, tant hommes que femmes. Les autres assistants commencèrent à se disperser, la suite ne les concernaient plus, le voyage d'Ourgan sur terre était terminé.

Le tunnel descendait doucement en spirale, s'enfonçant dans la colline. Il avait été creusé par des moldus barbares des siècles plus tôt et la meute l'avait réinvestie pour son propre usage. Après plusieurs minutes de descente, ils pénétrèrent dans une grande salle circulaire dont le plafond formait un vaste dôme. Malgré sa taille, les loups-garous l'occupaient dans son ensemble, faisant cercle autour du brancard d'Ourgan, déposé à même le sol. Des braseros éclairaient le mort. Ses possessions avaient été réparties autour de lui et le Borgne, le plus vieux loup-garou de la meute encore en vie, plus ancien qu'Ourgan lui-même commença à les distribuer. Ainsi, tout ce qui avait appartenu au mort revenait à la meute. Il donna à chacun selon ses besoins et selon son degré d'intimité avec le mort, de manière à ce que personne ne soit floué. Ceci fait, il ouvrit un sac de cuir bouilli noir qu'il ne quittait jamais. Il déposa sur le sol son contenu, le dévoilant aux yeux de tous. Une corne d'une taille impressionnante obturée à son extrémité la plus large par un tissu fermement attaché. Un couteau à la poignée d'os et la lame recourbée, en acier luisant.
La suite prit beaucoup plus de temps. Le vieux loup-garou dépeça patiemment le mort et fit suivre à son couteau les courbes des muscles. Il détacha progressivement la chair, tranchant dans les ligaments, répartissant les morceaux dans des jattes. Toutes les pièces de viande non comestibles : le foie, la cervelle, les cartilages du visages et des pattes furent déposées à part. Les pièces plus nobles, muscles, poitrine et cœur furent patiemment extraites. Lorsque ce fut fini, la peau et les viscères furent jetés dans les braseros. Chaque membre de la tribu put alors se servir et le grand festin commença. Le corps d'Ourgan fut dévoré par l'ensemble de ses frères et sœurs.

Lorsque le repas fut terminé, le Borgne rassembla les ossements, les dents et les griffes du mort, ultimes reliques, et les broya dans un grand mortier en pierre. Le travail était long, il fut relayé successivement par Rouge et Midgard jusqu'à ce que tout soit réduit en une fine poudre. Il versa alors le résidus d'os dans la corne qu'il portait et la scella hermétiquement. Cette poudre se mêla à celles des ancêtres de la meute, qu'elle contenait également. Le couteau et la corne furent remisés dans le sac noir et le silence retomba sur la meute. Les braseros furent éteints et les lycanthropes sortirent en silence.

A l'entrée du tumulus, la torche s'était éteinte et le vent tu. Le drapeau pendait au bout de sa hampe.
Les flocons continuaient de tomber.


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Re: Norvège
Sara Shake, le  Mar 20 Mar - 17:15

La tête baissée Sara,avait les yeux rivés dans sa tasse de chocolat chaud. De la fumée, due à la chaleur du liquide, s'échappait de l'ustensile, répandant une chaleur agréable sur le visage de la jeune femme. Après avoir plusieurs minutes à marcher dans la neige, le gel, le froid, le feu qui crépitait joyeusement dans l'âtre de la cheminée était bienvenu. Malgré le fait qu'elle se soit bien emmitouflée dans ses vêtements, l'invitée frissonnait encore. Ses doigts étaient rouges et douloureux lorsqu'elle les bougeait. Heureusement, sa boisson eut bien vite fait de réchauffer ses mains glacées. Satisfaite, la jeune femme souffla sur son breuvage et but une gorgée. La température du chocolat était parfaite. Rien de tel pour se reposer après un long voyage. Où ce dernier l'avait-il amenée ?

L'elfe étant parti sans prévenir, l'Auror en profita pour se lever et faire quelques pas dans le salon où il l'avait introduite. Il n'y avait pas lumières aveuglantes : simplement le feu dans la cheminée et quelques bougies dispersées çà et là dans la pièce. La lueur qui en émanait était presque apaisante. Et après plusieurs minutes à frissonner, Sara se sentait bien au chaud. Elle garda sa tasse entre ses mains, tandis qu'elle s'approchait d'un mur couverts de tableaux impressionnants. Les personnes peintes avaient un air familier et pourtant, jamais elle ne les avaient vues. Intriguée, elle regarda les plaques qui brillaient à la lueur des flammes. La jeune femme y lut des noms. Des Sørensen. C'était donc pour ça que les visages lui semblaient familiers. Ces personnes étaient issues de sa famille. Mais elles étaient toutes mortes depuis des années. Pensant un instant à ses parents biologiques, elle se demanda si cette prétendue arrière-grand-mère pouvait lui donner plus d'informations sur eux. Sur leur vie.

Continuant son exploration, Sara observa la cheminée sur le mur d'à côté. Un appui fait de bois lustré parcourait le pourtour de la structure. Divers objets tels que des décorations en porcelaine étaient posés dessus. Une vieille horloge occupait le centre de l'appui. Son tic-tac était le seul bruit, avec le bois qui craquait dans l'âtre, qui troublait le calme étrange qui régnait dans la demeure. Regardant autour d'elle, l'Auror scruta les coins d'ombre, tentant d'apercevoir une personne qui pouvait s'être cachée. Elle ne trouva aucune trace d'un habitant. Où était cette Karen ? Et où était parti Almut ? Cela devait bien faire une quinzaine de minutes qu'elle était entrée. L'accueil n'était pas des plus distingués. Mais curieuse d'apprendre ce qu'avait à dire son arrière-grand-mère, elle continua à faire les cent-pas dans le salon, ses yeux bougeant dans tous les sens, avides de photographier chaque détail de la pièce.

Finissant sa tasse de chocolat chaud, la jeune femme retourna s'asseoir dans le fauteuil moelleux qu'elle avait occupée précédemment. L'attente semblait interminable. Elle déposa la vaisselle sur la petite table basse, faite du même bois que l'appui de la cheminée, une main refermée en poing posée sur ses genoux. Si elle ne le montrait pas, l'Auror était stressée. Elle appréhendait le moment où Karen apparaîtrait dans le salon, toutes les révélations sortant de sa vieille bouche. Qu'avait-elle à lui annoncer ? Tant d'impatience aurait d'habitude énerver Sara mais celle-ci parvenait à contenir ses sentiments. Elle avait toujours voulu savoir ce qui étaient arrivés à ses parents biologiques. Depuis que ses soeurs étaient entrées dans sa vie, la jeune femme avait le désir secret de partir à la recherche de ses origines, terminant le travail d'Eurora. Et voilà que quelques jours plus tôt, une parfaite inconnue, qui prétendait être son arrière-grand-mère, l'invitait en Norvège afin de lui révéler tout sur sa famille d'origine. Il y avait de quoi s'en mordre les doigts.

Quelques minutes plus tard, des petits pas se firent entendre sur la moquette impeccable de la pièce. Almut revenait avec un plateau chargé de biscuits et autres pâtisseries. L'elfe reprit la tasse vide et s'inclina devant Sara avant de repartir. Il n'avait pas dit un mot et l'invitée n'avait même pas pu lui poser de questions tant il avait été rapide. Dépitée, la Métamorphomage posa ses coudes sur ses genoux et déposa son menton dans le creux de ses mains ouvertes. Elle regarda le plateau mais n'avait pas le coeur à grignoter. Son estomac était noué par l'impatience et l'appréhension. Elle sentait que si elle avalait quelque chose, ses entrailles ne le digérerait pas. Faisant la moue, la jeune femme laissa dériver son regard sur les tableaux qu'elle avait observés quelques minutes auparavant. Dire que ces gens faisaient partie de sa famille ! Ils étaient ses ancêtres.

Et si elle apprenait qu'en réalité ses parents n'avaient pas été des personnes convenables ? Si on lui avait menti sur leur métier d'Auror ? Cela ne changerait sûrement rien à sa vie mais savoir que ses géniteurs étaient bons et aimables avait réussi lui à faire accepter ses torts. Penser qu'ils auraient pu être de vils mécréants lui donnait des sueurs froides. Alors, c'était peut-être de là que lui était venu son envie de rejoindre les mages noirs, dix ans avant ? Secouant la tête pour chasser ces pensées, Sara savait parfaitement que si elle avait intégré les rangs des Mangemorts, c'était pour des raisons propres à elle. Rien à voir avec l'hérédité ou les gènes.

Prenant conscience que le temps filait tel du sable coulant dans un sablier, la jeune femme décida de se lever et d'explorer la maison. Peut-être trouverait-elle quelqu'un à qui demander où se trouvait la maîtresse de maison ? Elle n'eut même pas l'occasion de faire un pas qu'une ombre se découpa dans l'angle de sa vision. Une personne venait d'apparaître dans l'encadrement de la porte, sa silhouette éclairée par le feu qui brûlait dans l'âtre de la cheminée. Son visage était sillonné de rides, un peu comme une vieille pomme desséchée mais en plus joli. C'était le mot. Malgré la vieille qui se lisait très facilement, la dame qui se tenait là avait dû être une très belle jeune femme dans son passé. Nul doute sur son identité : il s'agissait de Karen Sørensen. Son arrière-grand-mère. Sara ne s'était pas imaginé qu'elle pouvait lui ressembler autant. Les mêmes yeux verts, le même regard... L'Auror frissonna et la regarda approcher.

La vieille dame fut bientôt visible dans la lueur plus accentuée de la cheminée. Karen était de petite taille, un peu plus petite que son arrière-petite-fille et beaucoup plus potelée. Le temps ne l'avait pas épargnée. Après tout, elle avait dépassé le siècle et elle n'était plus toute jeune. Cependant, Sara sentait en elle une vigueur encore bien présente. Elle pensait mourir bientôt ? Elle n'en donnait en tout cas pas l'impression. Baissant les yeux sur la vieille dame, l'Auror prit une inspiration. Un parfum agréable émanait d'elle. Un peu fleuri. Ce qui était bienvenu alors qu'il y avait de la neige au dehors.

« J'espère que tu as fait bon voyage ? »

Elle aurait presque sursauté. Les lèvres de Karen étaient à peine entre-ouvertes. Pourtant, sa voix était puissante. Elle avait un petit accent nordique.

« Oui, merci. »

Maintenant qu'elles étaient face à face, qu'allait-il se passer ? La vieille dame allait-elle lui demander de s'asseoir ? Discuterait-elle tout de suite de leur famille ? Consultant discrètement sa montre, Sara constata qu'une bonne heure s'était écoulée depuis son arrivée dans la demeure de son arrière-grand-mère. Celle-ci en avait mis du temps pour venir à la rencontre de son invitée. L'Auror ne savait pas quoi faire, ni quoi dire. Il semblait régner une sorte de malaise... ou bien était-ce de l'émotion ? Elle n'aurait su le dire. A cet instant, elle se sentait comme vidée de l'intérieur. Elle pinça les lèvres et voulut exprimer son désir d'entamer la conversation quand des pas se firent entendre. Almut revenait une troisième fois. Cette fois-ci, il était accompagné d'une personne. Un jeune homme qui ne devait pas avoir plus de dix-huit ans. Faisait-il partie de la famille, lui aussi ? En tout cas, il semblait lui aussi avoir fait un voyage. Il portait encore son manteau.

Devant son air hésitant, la Métamorphomage devina qu'il devait être lui aussi étranger à cette maison. Il approcha des deux personnes déjà présentes et retira ses vêtements, maintenant qu'il était au chaud. Le jeune homme avait des cheveux bruns, sombres et un peu en bataille. Sara lui aurait donné un air débraillé mais ce n'était sans doute qu'une impression... En tout cas, l'air dans la pièce semblait devenue irrespirable. La tension régnait. L'émotion était de mise ; Karen transpirait presque de bonheur. Cela se voyait dans ses yeux. Mais la vieille dame se contenta d'afficher un léger sourire sur son visage ridé. Elle fit quelques pas en arrière pour observer ses deux invités. Elle désigna les fauteuils et prit la parole :

« Bienvenue dans le Manoir , mes enfants. Mettez-vous à l'aise et nous pourrons faire les présentations. »

L'Auror hésita quelques secondes mais finit par accepter l'invitation de son arrière-grand-mère. Elle s'installa dans son fauteuil et regarda le jeune homme en faire autant. Il semblait ne pas savoir qui était la vieille dame, et encore moins Sara elle-même. Néanmoins, celle-ci lui sourit timidement. Ils étaient apparemment dans la même galère... Et s'il était aussi ici pour entendre des révélations ? Ce n'était pas par hasard qu'il était là, à cette heure-ci... Puis, Karen avait fait mention de présentations. Se pouvait-il que ce jeune homme soit un membre de sa famille ? Malgré cette incertitude et une ressemblance pas vraiment frappante, la jeune femme savait qu'elle était sur la bonne piste. Mais qui était-il ? La vieille dame tendit une main vers son arrière-petite-fille, l'invitant à se présenter au dernier venu. Décidant de jouer la comédie, la Métamorphomage se redressa.

« Je m'appelle Sara Shake et j'ai trente ans. Je vis à Londres avec mon fiancé et mes deux enfants. Je suis Auror... »

Ne sachant pas quoi dire d'autre devant des inconnus et étant mal à l'aise, elle se tut et regarda la vieille dame qui ne bronchait pas. Elle affichait toujours ce petit sourire et regardait à présent le jeune homme. Il dut à son tour hésiter mais opta pour une rapide présentation. Il s'appelait Svenn Hudklyn et vivait lui aussi à Londres. Il était étudiant en dernière année à Poudlard. Karen hocha la tête et s'approcha doucement de deux jeunes gens. La situation devenait de plus en plus bizarre. Cette vieille dame commençait à angoisser Sara, qui voulait en finir au plus vite. Hélas, son hôtesse ne semblait pas vouloir mettre le feu aux poudres et prenait son temps pour observer ses deux interlocuteurs. Au bout d'une minute qui semblait avoir duré une heure, elle ouvrit la bouche.

« Je suis Karen Sørensen et j'ai depuis quelques années dépassé le siècle d'existence. Je suis aussi... votre arrière-grand-mère, à tous les deux. »

Si elle savait la nature de son lien avec la vieille dame, elle ignorait que Svenn pouvait lui aussi être son arrière-petit-fils. Les deux jeunes gens s'observèrent un moment. L'Auror ne voyait pas beaucoup de ressemblance avec ce jeune homme. Pouvait-il être son frère ? Pourtant, les recherches menées par sa soeur n'avaient pas parlé d'un potentiel petit frère... alors, était-il un cousin ? Elle devait avouer qu'elle ignorait tout de ses parents biologiques. L'un pouvait très bien avoir eu des frères et soeurs, qui étaient parents également. Encore une fois, la famille s'agrandissait avant d'avoir eu les explications appropriées...
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Re: Norvège
Kyara Blanchet, le  Mar 17 Juil - 22:10



Kyara attérrit dans un craquement sonore sur le plancher couvert d'une pellicule de poussière, plongée dans l'obscurité elle allait lancer un sort lorsqu'elle fut propulsé en arrière. Par manque de chance elle atérrit sur une vitrine qui éclata en milles morceaux dont certains l'éraflèrent tandis que d'autres se plantèrent dans sa peau. Lâchant un grognement, elle retenu des larmes de douleur avant de pointer sa baguette que cette fois-ci elle avait gardé précieusement en main et lança un Lumus Solem. Se mettant le bras sur le visage pour se protéger de la vive luminosité qui venait d'apparaître Kyara se releva avec difficulté avant de regarder autour d'elle.

Elle se trouvait en Norvège, dans la maison où son père l'avait emmené une fois quand elle était petite. Cette demeure appartenait à un ami de son paternel qui était depuis décédé, il devait venir, car ce dernier lui avait légué cette maison. Ne pouvant faire garder Kyara il l'avait alors prise avec elle afin de la visiter avant de faire jurer à la petite fille de ne jamais parlé de ce lieu à qui que ce soit. Et c'était ce qu'elle avait fait. A part elle et son père personne ne savait qui était les propriétaires de cette maison abandonnée. C'était donc le lieu parfait pour emmener le sorcier !

Kyara devait à présent faire vite afin de préparer au mieux la maison. Pour être sûre d'être seule elle lança un Hominum Revelio avant d'appeler Edwin. Après être apparue et s'être incliné, l'elfe se rendit compte que sa maîtresse était blessée, du sang coulait le long de ses bras. Jetant un coup d'oeil sur la vitrine cassée, il comprit qu'elle avait du faire un mauvais attérrissage où autre. Malgré les contestations de Kyara il la força à savoir afin de lui apportait les premiers soins. Ainsi il enleva les éclats de verre qui s'était fichée dans les bras et le dos de la jeune femme. Il banda ensuite ses plaies avant de lâcher un petit grognement en remarquant que le sang y passer déjà au travers. Impatiente Kyara se releva alors avant de donner des directives à son elfe.

- Merci Edwin, j'irais à Sainte Mangouste plus tard ne t'inquiète pas. Je veux que tu ailles dans toutes les pièces et que tu illumines tout c'est comprit ? Vérifie que les volets soient fermer ainsi que les rideaux et met de la suie sur les fenêtres pour être sur. Ensuite tu éclaires tout, avec tout ce que tu trouves c'est très important.

L'elfe hocha plusieurs fois frénétiquement la tête avant de filer à toute jambe. Kyara ne savait pas dans quelle pièce Valens comptait emmener le sorcier, aussi elle préférait assurer en éclairant le tout. Tout en faisant attention à ne pas trop solliciter son dos qui continuait à lui faire un mal de chien, la Phénix se mit à ouvrir les placards à la recherche d'allumette où autre. Son père avait tout laissé en état aussi il ne lui fallut que quelques secondes pour trouver des allumettes. En trois minutes elle alluma toutes les lampes, cinq minutes plus tard Edwin la rejoignit épuiser, mais heureux d'avoir effectué sa tâche. Il était couvert de suie, mais cela ne semblait pas le déranger plus que cela. Lui posa une main sur la tête elle la lui frotta avant de dire.

- C'est du bon boulot, maintenant va chercher Valens et le sorcier s'il te plait et ramène les ici.

Dans un craquement sonore l'elfe disparu, Kyara quant à elle poussa un soupir avant de faire leviter les morceaux de verres dans un coin de la pièce. Tout était éclairer, d'après ce qu'elle savait les voisins étaient séniles voir même mort depuis le temps. Il y avait donc aucune chance qu'on les retrouvent soulager Kyara s'installa alors sur une chaise sans s'appuyer et se mit à attendre le trio.
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Re: Norvège
Invité, le  Mer 18 Juil - 12:16

Dans un craquement, Edwin revient avec Valens qui portait dans ses bras le sorcier encore inconscient mais toujours ligoté malgré tout. Son sac en bandoulière semblait volumineux et lui même semblait nerveux. Il semblait faire plus froid qu'à l'endroit qu'il venait de quitter malgré les flammèches qui dansaient un peu partout. Passant un regard circulaire autour de lui, autant que par réflexe face à un danger potentiel que par curiosité, il réalisa qu'il était dans une maison qui ne semblait pas spécialement habitée et dont les fenêtres étaient couverts de suie. Il y avait même un meuble qui semblait avoir connu des jours meilleurs et dont le verre avait été brisé.

Un détail plus inquiétant attira son attention. Quelques gouttes de sang étaient répandues au sol. Ce n'était pas du sang séché depuis longtemps et qui finissait de se décomposer. Ce sang était tout frais. Relevant les yeux, il interrogea d'un verdoyant regard sa complice venue sur les lieux un peu plus tôt. Ce faisant, il s'aperçut que sa posture et ses mouvements n'étaient plus aussi souples et détendus qu'auparavant. Fronçant les sourcils il demanda.

- Tout va bien?

Toutefois, pour l'heure, ils n'avaient pas trop le temps de s’appesantir sur la question. L'endroit était peut être sûr, mais il ne le resterait pas éternellement. Et plus vite cette affaire serait définitivement réglée, plus vite ils pourraient passer à autre chose. Déposant son fardeau sur une chaise. Hochant la tête d'un air appréciateur, il demanda.

- Chouette endroit... Bon, comment procèdons-nous?


La question n'était pas anodine car ils n'allaient pas forcément traiter le sorcier de la même manière que John. Ce fou mégalomane avide de pouvoir et de vengeance était bien trop différent des autres personnes pour être abordé de manière conventionnelle. Il fallait soit flatter son égocentrisme, soit le ramener au pire de l'insignifiance. Par contre, le vert et argent ignorait ce qui serait le plus efficace.

- La flatterie ou l'humiliation à ton avis? Une autre technique peut être?

Ce n'était plus seulement l'expérience dans l'interrogatoire qu'il fallait avoir à ce moment mais également une bonne connaissance des personnes et des personnalités.
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Re: Norvège
Kyara Blanchet, le  Jeu 19 Juil - 12:45

Attendant les hommes et l'elfe, Kyara vérifia une énième fois que tout était bon, qu'il ne manquait rien. Tout était allumé, on ne pouvait les voir de l'extérieur et les ombres n'étaient plus dans leurs pieds pour le moment. Ils étaient donc parés, normalement cette fois, rien ne pourrait venir les déranger. Et dire qu'il fallait aller carrément dans un autre pays afin d'avoir la paix ! À savoir cela elle aurait proposé à Valens de se rendre plus tôt en ses lieux !

Après quelques secondes de réflexions apparu alors Valens, Edwin et le sorcier. Ce dernier était ligoté, inconscient et se trouvait dans les bras du serpentard qui ne semblait pas plus fatigué que ça que de porter quelqu'un pesant dans les 80 kilos environs. Physiquement Valens n'était pourtant pas des plus musclés, comme quoi les apparences étaient trompeuses et qu'il ne fallait jamais sous-estimé une personne.

Après avoir effectué un tour de pièce du regard, Valens détailla Kyara. La jeune femme comprit alors qu'il avait compris que tout ne s'était pas passé aussi bien qu'elle l'espérait. Enfin cela aurait pu être quand même pire, elle s'estimait donc heureuse que de ne pas avoir lâché sa baguette et d'avoir réussit à faire partir son ombre. Elle savait bien que c'était momentanée, mais elle en était quand même contente. Fronçant les sourcils Valens prit alors la parole.

- Tout va bien?

Kyara hocha la tête avant de répondre à son camarade.

- Quelques coupures rien de grave.

A côté de Kyara, Edwin regarda alors sa maîtresse tout en levant un sourcil. Pour lui il y avait des mots en trop dans la phrase que venait de prononcer Kyara. Sa coupure dans le dos avait besoin d'être recousu, ça n'était pas urgent, urgent, mais quand même. En bon esclave il garda le silence attendant qu'on se souvienne de son existence. Chose que Kyara ne pouvait oublier en cet instant, car elle avait vu du coin de l'oeil que son elfe s'était tourné vers elle. Retenant un soupir d'exaspération elle se leva tout en regardant Valens installer le sorcier sur une chaise. Lorsque ce fut chose faite il hocha la tête avant de dire.

- Chouette endroit... Bon, comment procèdons-nous?

Il avait raison, c'était un chouette endroit, Kyara avait eut de la chance de se souvenir que ce lieu existait, car elle n'avait aucune autre idée de lieu lui venant en tête. Avant de répondre à son camarade elle reprit sa baguette et la pointa sur le sorcier tout en lançant un Assurdito. S'il reprenait connaissance et décider de faire semblant de rester évanouie afin de récupérer des informations c'était raté.

- La flatterie ou l'humiliation à ton avis? Une autre technique peut être?

Les deux techniques pouvaient marcher. En effet, avec la flatterie il pourrait tout leur raconter afin de confirmer qu'il était vraiment le plus fort et avec l'humiliation il pouvait tout leur raconter afin de prouver que leurs dires étaient faux. Les deux pouvaient marchés, mais laquelle était la mieux ? Le prisonnier n'était surement pas né de la dernière pluie aussi il ne se laisserait pas berner si facilement. De plus il devait en savoir par mal de choses sur eux, donc prévoir à peu près leurs réactions. Une idée vint alors à l'esprit de la jeune femme, cela aussi pouvait marché, mais il fallait que Valens lui donne son avis.

- Les deux solutions que tu as proposés peuvent marcher, j'en ai une troisième qui se rapproche assez de la première. Trahie moi. Je t'expliques, quand il reprend connaissance on parle en tentant de lui soutirer des informations et à un moment donner tu m'assommes avant de supplier le sorcier qu'il te prenne comme apprentie. Dis-lui que tu veux le rejoindre des choses dans le genre, il ne se fera surement pas berner, mais il peut te le faire penser afin d'arrivé tout simplement à ses fins. Avide de connaissance et de savoir tu lui demandes alors plus de précision sur la machine qu'il a fabriqué en le flattant et avec de la chance il t'expliquerat le fonctionnement. Qu'en penses tu ?
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