A l'ombre mouvante du Saule Cogneur

Courir derrière ce garçon, au sens physique du terme ne s'avérait pas être une tâche facile. Tout en réfléchissant, Eléna trottinait presque aux côtés du garçon qui marchait à la vitesse d'une flèche vers le châteaux. Elle essayait de placer quelques mots, mais en vain, elle était essoufflée. Lorsque qu'elle prononça le mot "sympa", ou plutôt le mot "arrogant", le vert et argent se figea sur place. Quoi, qu'est-ce qu'il y avait encore ? Au début, Eléna eut peur de se prendre un coup de poing où quelques choses du genre, mais après autre réflexion, cet arrêt soudain lui permettait de respirer correctement. Prochaine chose à faire : se remettre au sport.

-Premièrement, je ne suis pas arrogant. Deuxièmement.. Argh. Mais c'est pas vrai c'est quoi votre problème à toi et à tes copines ? C'est si difficile de me laisser tranquille ?

Effectivement, c'était bien le mot arrogant qui avait stoppé sa course. Malgré son engagement à prouver le contraire, Théodore ne pouvait rien y faire, il répondait d'une telle agressivité que même ses amis Serpentards (arrogants de bases) devaient lui trouver ce trait de caractère. Poussant un soupire assez désagréable, le jeune homme balança son sac par terre et s'assied dans l'herbe, son dos contre le tronc d'un arbre. Qu'est-ce qu'il avait avec les arbres ? Le saule cogneur, maintenant le chêne. Eléna, entre l'exaspération et l'incompréhension essaya d'écouter ce que le garçon avait d'autre à dire.

-Quand je vous embête vous râlez et quand je ne fait rien vous venez me gonfler. Vous êtes maso ou quoi ? Lâcha t-il sur un ton dédaigneux.

Comment ça maso ? Et premièrement, il y avait embêter et embêter. Il y avait celui pour taquiner, en preuve d'affection et l'autre par pur méchanceté. Pour le moment Theodore n'avait ni prouver son affection envers Eléna et n'avait pas non plus été réellement méchant avec elle. Juste un peu exécrable. En plus, c'était la première fois qu'ils se rencontraient. Alors, il devait parler d'Astrid. Mais qu'est qui n'allait pas ? Elle, lui ? Eléna était plus que perdu.

- Pourquoi tu te braques ? J'vais te dire, si t'avais pas vraiment envie d'me parler, tu serais d'ja dans le château à cette heure-ci, alors j'vais t'écouter, parle moi un peu d'Astrid. Pourquoi tu ne l'aimes plus ?

De vraies sangsues.
Avec Eléna Gilbert

« Pourquoi tu te braques ? J'vais te dire, si t'avais pas vraiment envie d'me parler, tu serais d'ja dans le château à cette heure-ci, alors j'vais t'écouter, parle moi un peu d'Astrid. » Elle était entrain de lui faire une blague ou quoi ? Elle pensait peut-être que le jeune homme était en mal de socialisation et qu'il avait besoin d'une oreille attentive ? Mais qu'elle dégage ! Il avait juste besoin d'être seul, c'était pas compliqué à comprendre. « Pourquoi tu ne l'aimes plus ? - Qu'est ce qui te fais croire que j'ai pus l'apprécier un jour ? » Le vert et argent avait bien insisté sur le mot ''apprécier'', aimer était un trop grand verbe avec trop de sens. Il ne préférait pas l'utiliser. Néanmoins, franchement curieux de la réponse que pouvait donner cette gryffondor Théodore ancra son regard d'émeraude dans le sien.

Astrid lui avait peut-être dit quelque chose en particulier ? Bon, faut avouer que déjà le fait qu'elle ait parlé de leur rencard nocturne et de leur baiser c'était assez suffisant pour éventuellement émettre l'hypothèse que le Serpentard pouvait l'apprécier. Mais pas du tout ! Enfin, s'il avait pensé l'apprécier fut-un temps aujourd'hui tout ça était bien loin.

-Qu'est ce qui te fais croire que j'ai pus l'apprécier un jour ?

Bien qu'il faisait beau, que le ciel était bleu, que les oiseaux chantaient et que les fleurs se déployaient, l'atmosphère était plutôt tendue. Non pas par l'arrivée des examens, mais par la conversation des deux élèves. Cette interaction ne servait pas à grand-chose, malheureusement. Eléna était partie de bonne humeur pour rendre service à son amie et éclairer un peu les choses. Ce n'était plus vraiment le cas. Agacée par le comportement plutôt puéril du vert et argent, la lionne décida de ne pas répondre à cette question plutôt bête. À moins d'être un petit c*n, on n'embrassait pas une fille sans l'apprécier.

-Cette conversation ne sert plus à rien, tu te braques à chaque mots et n'accepte pas mes argumentations, ce qui prouve un minimum qu'il y a ou qu'il y a eu quelque chose entre vous. Bonne journée.

Sur ces mots, la lionne tourna les talons en direction du château et cette fois-ci déterminée à ne pas faire marche arrière. Elle avait autre chose à faire, comme par exemple réviser l'examen de potion qui arrivait à grands pas. Elle décida donc de rejoindre la salle commune, sûrement plus calme que le parc, pour étudier un peu. Elle aurait été tenté par la bibliothèque, mais préférait passer un peu de temps avec les lions. Elle pénétra donc dans le château puis monta les escaliers un à un se dirigeant vers les tours. Elle croisa sur son passage quelques tableaux qui semblaient plutôt joyeux. Bien. La mort de Renata semblait lointaine. Arrivée devant la grosse dame elle murmura le mot de passe et entra, plus apaisée.

[Fin du RP]
tu peux conclure si tu veux

rp avec Lily-Rose Sullivan

Canicule à Poudlard!

Lilo étouffait sous une chaleur étouffante. La jeune fille finit par se décider à rentrer. Elle quitta le lac pour prendre la direction de Poudlard. elle comptait se réfugier dans la salle commune rafraichissante des griffondors quand elle tomba nez à nez avec le saule cogneur. L'adolescente hésita puis finit par aller s'assoir à l'ombre de l'arbre. Elle évita soigneusement une branche un peu trop énergique et s'installa pour observer les alentours. Un groupe de Serpentard traînait à proximité mais il ne semblait pas la remarquer. Tant mieux, se dit Lilo en s'allongeant. Elle n'avait pas envie de parler à qui que ce soit. Les branches dansaient lui cachant le ciel ensoleillé par moment. Finalement, elle s'assoupit.

Elle se réveilla une heure plus tard, quand la chaleur devint vraiment trop intense. La blonde se leva et secoua sa rob pour enlever les feuilles qui s'y étaient déposées. Elle tomba nez à nez avec une griffondor. C'était une fille sympa qu'elle croisait de temps en temps. Malgré tous ses efforts, elle n'arrivait pas à se souvenir de son nom. Elle fronça les sourcils pour réfléchir intensément. Elle qui ne voulait voir personne, décidément aujourd'hui, c'était le défilé. Soudain, le prénom lui revint en mémoire. Elle recula de quelques pas et secoua ses cheveux. Lilo resta polie mais froide.

-Bonjour Lily-Rose.

Celas faisait déjà quelque minute que j'avais terminé mon repas et j'en avais presque mal au cœur à trop me goinfrer peut-être en allant marcher a l'extérieur celas m'aiderais a digérer et malgré la chaleur étouffante qui règne, je pourrais aller prendre un peu de soleil mon teint s'était terni pendant l'hiver ça ferait du bien de reprendre un peu couleur. Ma décision prise, je me mis en marche déambulant dans les couloirs m'arrêtant parfois pour placoter quelques minutes avec des connaissances, et ce, jusqu'à ce que je me retrouve à l'extérieur.

Enfin arriver à destination, je m'arrêtai quelque minute, fanant mon visage avec l'une de mes mains pour un peu d'air frais, mais en vain, il faisait vachement chaud aujourd'hui. Tout en grognant, je continuai ma route pour ensuite m'arrêter de nouveau lorsque j'aperçu une silhouette qui m'était familière, une jeune gryffondore quelle voyais par si par là, Lilo, elle s'appelai si ma mémoire était bonne, elle était à l'ombre du saule cogneur et semblait dormir. Amuser, je ne pue m'empêcher de sourire sadiquement lorsqu'une idée émergea dans mon petit crâne. J'essayai de m'approcher silencieusement tout en évitant les quelque branche qui bougeais ainsi que toute chose qui pourrait heurter mon visage. Cependant quand je fus enfin arrivé Lilo ce mi à bouger et était clairement en trin de ce réveiller, figer sur place, je ne savait que trop faire alors j'attendit la comme un poisson hors de l'eau.

-Bonjour Lily-Rose.

Ouch! Le pôle Nord semblerais plus chaleureux que le ton qu'elle venait d'utiliser, mais loin de me laisser intimider par cela, je sourit à pleine dent pour ensuite rire doucement.

-Hey Lilo ! Bien dormi ? Pas trop baver ?

Elle m'avait toujours paru étrange. La plupart des personnes en voyant ma personnalité préférait rester à distance mais as elle. Elle semblait à l'aise et souriante quoi qu'il advienne. Je l'enviais. Je l'étudiait attentivement, elle avait tout d'une Griffondore. Je n'étais pas particulièrement dérangée par la présence de Liy-Rose. Ce n'était pas les gens en soi qui me dérangeaient. Juste le fait d'être obligé de leur parler et de sourire alors que je n'en avais pas forcément envie. Très étonnée, je la vis loin de se laisser impressionner, sourire puis carrément rire. Les élèves avaient différentes réactions devant ma froideur mais très peu voir personne ne trouvait ça drôle. Ca n'allait pas du tout, je faisais ça pour me protéger, pour éloigner les personnes susceptibles de me faire du mal. Si ça ne fonctionnait plus, où allait le monde?
Elle ajouta toujours avec son sourire habituelle:

-Hey Lilo ! Bien dormi ? Pas trop baver ?

Je la fixais intensément, essayant de décrypter son mon de fonctionnement et son histoire. Avait-elle passé longtemps à choisir sa coiffure ce matin? Etait-elle réellement joyeuse ou était-ce sa façon à elle de se protéger? Comment était sa famille? Je secouais la tête un peu perdue. Chaque personne était un mystère et j'avais beau les observer attentivement, je ne parvenais pas à en trouver la clef. Je soupirais et lui répondit toujours poliment mais un peu moins froidement qu'avant.

-Ca va, merci et toi, qu'Est-ce que tu fais dans le coin?

La jeune fille aurait pu lui parler de la chaleur étouffante de cette fin d'année mais elle trouvait ça un peu trop banale. Elle jeta un coup d'œil au groupe de Serpentards, il rentrait au château. Ils comptaient sûrement se réfugier à la fraîcheur du château. Si il faisait cette température maintenant en fin de main, qu'Est-ce que ce sera en plein juillet? Elle reporta son attention sur Lily-Rose en lui souriant, pas chaleureusement mais au c'était mieux que rien.

RP avec Summer Stone

Cela faisait bien longtemps que Summer et Gohan n'avait pu se retrouver tous les deux pour discuter.
Entre les entrainements intensifs de Quidditch où ils n'avaient le temps de n'échanger que quelques mots et depuis peu les nouvelles fonctions de Summer en tant que préféte qui lui prenait du temps supplémentaires...

Aussi il lui avait fait parvenir une lettre :

" Coucou Summy !

J'espère que tu vas bien.
Ces derniers temps nous nous voyons moins, notamment du fait de tes nouvelles fonctions en tant que préfète. D'ailleurs permets moi de te féliciter une fois de plus pour cela.
J'ai vu aussi que tu te rendais au bal du farceur, c'est cool car j'y vais aussi.
J'aimerai de te parler de plusieurs choses.
Aussi je te donne rendez-vous en fin d'après-midi vers dix-neuf heures près du saule cogneur.

Je t'embrasse,

Ton ami, Gohan "

Bon c'est vrai, il avait été plutôt évasif mais il ne voulait pas trop en dire par lettre sinon à quoi bon donner un rendez-vous...

Mais ils s'étaient un peu éloignés ces derniers temps... Il sentait que quelque chose avait changé... Elle ne lui avait même pas dit pour sa promotion en tant que préfète, il l'avait appris par d'autres personnes. Il avait vu sur la liste des invités qu'elle se rendait au bal du farceur à Waddiwasi où lui même se rendait, en plus avec un garçon de gryffondor qu'il ne connaissait même pas...un certain Axel Taylor...

Il ne savait pas pourquoi mais cela ne lui disait rien qui vaille... C'était qui ce mec ??? Il sortait dont on ne sait où et il se rendait avec la nouvelle préfète à un bal très prisé ??? Surement un profiteur... et il ne pouvait pas le laisser faire... elle était son amie...

Lorsque Summer avait reçu la lettre de Gohan, en ce début d'après-midi ensoleillé, elle s'était tout de suite dit que quelque chose n'allait pas. Après tout, les deux jeunes gens se trouvaient dans la même maison, et aurait donc pu se parler de vive voix à n'importe quel moment. Si le Gryffon avait décidé de communiquer par parchemin interposé...eh bien c'était que quelque chose n'allait pas !

Elle avait donc passé les quelques heures précédant celle fixée pour le rendez-vous à se morfondre en solitaire, et à imaginer les raisons probables de cette presque convocation dans les règles, qui ne lui disait absolument rien qui vaille... Peut-être Gohan allait-il simplement lui reprocher sa non-présence, ce qui serait on-ne-peut-plus légitime, compte-tenu du peu de temps qu'elle accordait à ses amis depuis sa nomination en tant que préfète. Ou alors, elle avait fait quelque chose de plus grave sans s'en rendre compte... Et Gohan n'allait pas manquer le lui faire remarquer sans retenue, comme il en avait l'habitude... Et ça allait certainement partir en live, la jeune fille ayant tendance à ne pas supporter le fait de décevoir ses proches, de quelque façon que ce fut... Si on ajoutait le fait que le rendez-vous avait été fixé par le jeune homme près du bien connu Saule Cogneur, on obtenait un cocktail laissant clairement transparaître l'énervement de ce dernier !

Et puis l'heure fatidique était enfin arrivée, et c'est très inquiète que l'australienne s'était rendue là où son ami lui avait intimé d'aller. Le jeune Gryffon n'était pas encore sur place, et elle choisit donc de l'attendre assise sur un rocher, lui-même situé à une distance respectable du Saule. Il s'agissait d'éviter un coup peu souhaitable sur le crâne, sait-on jamais...
Un fois assise, elle tenta vainement de défroisser les plis de sa robe de sorcière. Il ne faisait pas trop chaud, si bien que l'uniforme restait supportable (ce qui justifiait qu'elle ne l'avait pas encore enlevé avec rage, exprimant ainsi son mépris pour le règlement.). Ses cheveux blonds descendaient en cascade sur ses épaules minces, et elle avait souligné son regard d'un peu de crayon, comme à son habitude...

Soucieuse, mais plus ou moins prête à toute éventualité, elle attendit l'arrivée, sans doute imminente, de son camarade...

L'heure du rendez-vous approchait à grand pas et Gohan se demanda si Summer serait au rendez-vous...

Le sorcier était un peu nerveux, il dégrafa le premier bouton de sa chemisette et desserra légèrement sa cravate afin d'être plus à l'aise..
Il se rendit près du saule cogneur là où il avait donné rendez-vous à son amie... Pourquoi lui avait-il donné rendez-vous dans un lieu aussi peu recommandé que l'était le saule cogneur... Justement parce que de ce fait cet endroit n'était que très peu fréquenté et donc il ne serati pas dérangé.
Arrivé sur les lieux, il vit son amie assise sur un rocher à un distance raisonnable de l'arbre capricieux...

Il s'approcha d'elle et lui lança :

- Salut Summer ! Il s'étonna lui même de l'avoir appelé par son prénom sachant que cela faisait longtemps qu'il ne l'appelait plus comme ça mais Summy ! Ca va ? Je n'étais pas certain que tu viennes ce soir, je ne savais pas si tu avais quelque chose de prévue...
Tu dois certainement te demander pourquoi je t'ai convoqué de manière si formelle...
Tu me connais je ne vais pas y aller par quatre chemins... Il s'éclaircit la voix avant de démarrer...

- Qu'est ce qui se passe Summy (tiens le surnom était revenu) ? Tu as changé... je ne dis pas que c'est mal mais c'est si soudain...
J'ai appris par un serdaigle qui discutait avec un serpentard que tu étais devenu préfète !!! Tu te sauves tout de suite après les entrainements... J'ai fait quelque chose de mal ?
Ne lui laissant pas le temps de répondre, il poursuivi de peur de perdre le fil :

- Et j'apprends que tu vas au bal du farceur au Waddiwasi avec un certain Axel Taylor de Gryffondor à qui tu as demandé de t'accompagner... Ce mec débarque d'on ne sait où, personne ne le connait et tu l'invites...lui !!! Je sais bien ce que tu vas me dire, que cela ne me regarde pas et tu as raison mais je m'inquiète pour toi... Tu es ma partenaire, mon amie, et maintenant ma préfète, et je ne peux pas laisser un profiteur te jouait des mauvais tour...

Gohan se rendit compte qu'il s'était légèrement énervé sur la fin lorsqu'il avait parlé de ce garçon et cela faisait beaucoup à entendre et il attendit la réaction de son amie qui, la connaissant, n'allait pas tarder...

"Salut Summer !"
Alors là, pour commencer mal, ça commençait mal... Cela faisait des mois, sinon des années, que Gohan n'avait pas appelé la jeune fille par son prénom en entier, préférant l'apostropher à l'aide du diminutif "Summy", plus court, plus mignon, et surtout, plus amical... Si il ne l'avait pas utilisé cette fois-ci... Eh bien encore une fois ça n'augurait rien de vraiment bon !
"Ça va ?"
Le calme avant la tempête, c'était clair... Redoutant la suite, la jeune fille ne prit pas la peine de répondre, se contentant de se préparer mentalement à cette fameuse déferlante certaine...

"Tu dois certainement te demander pourquoi je t'ai convoqué de manière si formelle..."
Ah ben ça, pour sûr, elle se demandait ! Et d'ailleurs, elle était au bord de la syncope ! Alors pitié, qu'on en finisse !!
"Tu me connais je ne vais pas y aller par quatre chemins..."
*Et c'est bien ça qui m'inquiète Gohan, accouuuuche !!*

Et il ne tarda pas, ou du moins pas trop... Après une grande inspiration, il se lança dans un grand monologue, prononcé sur un ton aussi accusateur que déçu... Et c'est cette déception apparente qui atteignit Summer en pleine poitrine, bien plus que toute autre chose... Et qui lui fit mal, très mal...

Pour faire simple, le jeune Gryffon lui reprochait un changement. Dans nombre de ses actions. Il lui reprochait la soudaine distance, qu'elle avait imposée sans y faire attention entre eux-deux. Et, le plus étonnant, il lui reprochait l"invitation à un bal, qu'elle avait elle-même adressée à un rouge et or, avec lequel elle entretenait une relation plutôt ambiguë : Axel Taylor.

Un peu perdue au beau milieu de cette masse de reproche, l'australienne mit un moment à se reprendre, papillonnant des yeux, la bouche tordue en un rictus à la limite du film d'horreur. Encore douloureusement atteinte par l'idée d'avoir à ce point déçu son ami sans le vouloir, elle retint un balbutiement indistinct, et, après quelques longues secondes, prit enfin la parole :

"Ben euh je... Enfin... Je... Je voulais pas t'énerver...."
Nom d'un Nimbus 2000, c'était pitoyable ! Il allait falloir faire mieux !!
"Enfin je veux dire... Je ne pensais pas que tu prendrais tout cela aussi mal... A vrai dire, je ne me suis même pas rendue compte que je faisais quelque chose de mal..."
Pas la peine de se justifier, le mieux était de s'excuser.
"J'suis désolée..."
Au final, elle aurait peut-être mieux fait de se taire...

Post précédent datant de plus d'un mois, je poste.
Me contacter si problèmes, bien entendu.
RP privé avec Agrat Bosselli et Justin Davis.
❝ Complications. ❞

Le nez en l'air, ses yeux ciel levés vers l'étendue bleue au-dessus de son crâne, l'adolescente blonde laisse son esprit s'envoler. Le nuage est toujours là, tapi dans un recoin sombre de son cerveau complexe, mais pour l'instant, elle ne le sent plus, comme s'il s'était évaporé avec la promesse du délicieux après-midi. Samedi matin, quelques semaines après la rentrée des classes. Dylan Scott a eut dix-sept juste avant les vacances, elle rentre en septième année, elle a un petit-ami dont la seule pensée fait affoler son cœur censé être de glace. Qu'est-ce qui peut l'atteindre ? Elle se sent plus forte que jamais. Elle a grandi, mûri, elle croit qu'elle peut tout encaisser et que rien ne lui fera de mal. En fait, elle est si sereine, si naïve, qu'elle n'imagine même pas que quelque chose puisse tenter, d'une façon ou d'une autre, de briser son joli petit monde. Quelle bonne blague. Elle baisse les yeux vers sa tenue. Elle porte son uniforme - après tout, elle n'ira jamais défier les règles de Kholov, mais, au fil des années, elle trouve que ça lui va plutôt bien. C'est typique d'elle, ça - s'engouffrer dans une guimauve gluante d'une image parfaite. Elle ne met plus longtemps à atteindre l'ombre du Saule Cogneur. D'anciens élèves lui ont dit qu'avant, c'était impossible de s'approcher, mais soit ils mentaient, soit l'arbre a vieilli. Dans tous les cas, c'est sans craindre, ni les coups de branches d'une plante enchantée, ni quoi que ce soit d'autre, qu'elle s'arrête, et pivote sur ses talons pour faire face au château qu'elle vient de quitter.

Le Parc est presque vide. Les professeurs les ont enseveli sous une montagne de devoirs, pour "vérifier s'ils ont toujours le niveau". N'importe quoi. Elle rejette cette pensée, le regrette aussitôt. Le nuage réapparaît, revient avec une force incroyable. Ce fameux pressentiment, comme une sorte de mauvais présage qu'elle est incapable de lire, flotte dans les recoins de son esprit. Elle ne se souvient plus de la fois où ça a commencé. Quand elle caressait Royal en se demandant ce qu'elle ferait sans lui ? Quand elle a vu Justin chez elle, pour la dernière fois des vacances d'été ? Quand elle a revu Astrid ? Brusquement, il lui semble que c'est ça. Mais il a une autre dimension, ce nuage-là, il a l'air neuf et plus dangereux. Soudain, elle doute, mais plus de sa meilleure amie de toujours, mais du jeune homme qui ne devrait pas tarder à la rejoindre. C'est son instinct qui est de retour, une voix faiblarde dans son crâne lui indique qu'il ne l'a jamais trompée, cet instinct. Mais la voix la plus forte la raisonne : quelles raisons as-tu, ma jolie, pour douter de Davis ? Il a l'air de t'aimer, non ? Et elle se glisse dans la brèche de naïveté avec bonheur et joyeuseté. Aucune raison de douter. Et puis, c'est Dylan Scott. Qu'est-ce qui pourrait bien l'atteindre ?

Super après-midi. Le ciel et la température estivale étaient encore présents pour le peu de temps qu'il leur restait. Justin avait du abandonner son devoir de soins aux créatures magiques de Blanchet - de toute façon c'était chia*t - pour profiter d'une des dernières journées en compagnie de Dylan. Dylan, sa petite-amie. Il regrettait de l'avoir trompée par moments, puis il se disait que c'était pas si grave que ça, Agrat était une distraction mais la personne avec qui il voulait rester c'était la Gryffondor. Il l'aimait, impossible de le nier, et contrairement à Bosselli l'attirance qu'il éprouvait pour elle n'était pas que sexuelle. Oui pas que, puisque le fait que Dylan était aussi sexy n'était pas à nier...

Et il repense aux vacances d'été, à l'homme torturé, au après-midi torrides et romantiques en compagnie de Scotty, à son voyage à Paris, à son nouveau chien aussi. D'ailleurs l'était où ce foutu clebs ? Le préfet lança son parchemin limite vierge sur sa valise et se mît à chercher son bébé husky qu'il retrouva en train de s'amuser avec sa balle dans la salle commune. Il s'agenouilla devant lui, s'amusant avec son animal avant d'aller voir sa copine. D'ailleurs il avait appelé son animal MJ, en hommage à Michael Jackson lui-même. Il avait toujours adoré Michael, comme il avait toujours adoré Marley ou Tupac, trois styles de musiques différents mais tous aussi appréciables aux yeux du sorcier.

Ce jour-là il avait enfilé son uniforme, enfin une chemise blanche et un pantalon noir sans oublier son insigne de préfet. Il avait abandonné la robe, la trouvant trop encombrante et le noir risquait d'attirer les rayons du soleil vers lui, il ne voulait pas étouffer une fois dehors. Son chiot derrière lui, le Serpentard traversa tout le château jusqu'au parc, ou plutôt jusqu'au Saul Cogneur, là où les deux amants s'étaient donnés rendez-vous. Sur le chemin il croisa un ou deux merdeux qu'il aurait bien voulu frapper mais il se retint, sachant qu'ici c'était pas Londres, se faire remarquer par Kholov c'était pas la bonne solution. Et pis au loî, il pouvait voir la chevelure blonde et brillante de la septième année. Il se laissa sourire, ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés tous les deux et comme d'habitude elle réussissait toujours à le rendre tout sourire. Pendant qu'il se rapprochait, il ne pouvait toujours pas effacer l'expression heureuse de son visage, le bonheur de pouvoir la revoir, d'être à nouveau dans ses bras. Et tandis qu'il s'approchait d'elle il l'embrassa. Baiser langoureux qui lui fit tout de suite penser à ceux partagés avec l'autre, avec Agrat. Mais il rejeta çette pensée tout au fond de lui, elle ne pouvait surement pas le faire chier ici. Et les deux amoureux se couchèrent sur l'herbe. « Tu vas bien ? » Il la voyait inquiète. Il avait peur qu'elle doute de lui en fait, mais il y avait quelque chose dans ses yeux qu'il pouvait voir et qui lui faisait mal. MJ s'approcha de la lionne et la scène fit sourire le serpent. Il n'avaient pas vraiment faits connaissance les deux.

En cette journée ensoleillée, Agrat se trouvait dans le parc avec une de ses amies. Elles discutaient de tout et de rien à la fois, des cours, des garçons, de Kholov... Et de fanfreluches aussi. Enfin bref, le genre de discutions sans intérêts qui permet de se détendre. Elles marchaient lentement, savourant les derniers rayons de soleils de l'année. Le ciel était haut mais nuageux, comme un mauvais présage. Comme une futur pluie qui s'annonce implicitement. Mais pour l'instant Agrat se fichait de la pluie, elle profitait de la chaleur que lui offrait l'astre lumineux. Une petite brise lui caressait les joues de temps en temps et faisait voleter sa jupe courte. Le temps était bon, tout allait bien, la brune était d'assez bonne humeur. Parfait, non ? Mais chaque chose à une fin, et surtout les bonnes. Cette gaieté n'allait pas durer longtemps, les nuages étaient un présage à déchiffrer, elle aurait dû s'en douter mais Agrat se contente toujours d'apprécier le moment présent sans penser au futur. De toute façon, elle est beaucoup trop flemmarde pour calculer les conséquences de tout ce qu'elle fait. De toute façon l'échéance ne va pas tarder, pas vrai ?

Au loin, une chevelure blonde attira son attention. Ce ne pouvait être que Dylan. Que faisait-t-elle, seule dans le parc ? Peut être que quelque chose clochait ? Pour avoir le cœur net, et pour l'aider si besoin, elle marcha dans sa direction. Elle demanda à son amie de la laisser seule ; la fille s’exécuta et disparut aussitôt. Mais avant qu'elle ne puisse atteindre sa cousine, quelqu'un surgit de devant elle. Un garçon sortit du château et alla à la rencontre de Dylan. Agrat avançait toujours, mais elle était confuse. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce garçon ressemblait étrangement à Davis. De dos, en tout cas. Par contre, elle s'arrêta net quand le garçon embrassa sa cousine. Atta, atta. Quoi ?! Elle était en train d'halluciner. Dylan n'était pas du genre à embrasser n'importe qui comme ça, quoi que... c'était plutôt le garçon qui l'avait embrassé.Mais il ne pouvait pas être le petit-ami de Dylan pour la simple et bonne raison qu'elle le saurait ! Bon sang ! Elle espérait juste pour le jeune homme qu'il ne l'avait pas embrassé de force.

Animée par cette idée, elle se remit à marcher mais beaucoup plus dynamiquement et les sourcils froncés. Le garçon était toujours de dos, mais il ressemblait trop à Justin. Il lui ressemblait beaucoup trop même. Il lui ressemblait tellement que C'ETAIT Justin ! A quelques mètres des deux jeunes gens, Agrat sentit ses yeux s'embuer. Pourquoi ? C'était trop tôt pour s'énerver, elle ne savait encore rien, peut être qu'elle se faisait des idées. Peut-être que Justin n'avait pas trompé sa cousine avec elle même, ou peut-être qu'ils étaient en couple depuis peu. Depuis quelques jours vu alors, vu qu'elle avait couché avec le Serpentard il y a de cela une petite semaine. Ou peut-être que le garçon l'avait embrassé de force. Tellement de peut-être qu'elle décida de se faire voir. Les débuts de larmes qui avaient habités ses yeux quelques instants plus tôt disparurent aussi vite qu'ils furent venus. Tout comme sa rage, qu'elle enferma en elle. La brune essayait de garder son sang-froid. Elle fixa longuement Dylan d'un regard qui voulait dire « Tu me dois des explications. », puis elle se tourna vers Justin et le toisa d'un air méprisant. « Dylan, depuis quand est-ce que tu embrasses des inconnus ? Tes parents auraient tellement été fiers de toi ; leur petite princesse embrasse des crapauds dans l'espoir de les changer en prince charmant. Je ne pense pas que ça soit les valeurs qu'ils t'ont inculqués, et devant tout le monde, en plus de ça. » dit-t-elle d'un ton ironique et réprimandant. Elle savait qu'elle appuyait là où ça faisait mal, mais elle n'avait pas le choix. Si elle lui avait caché quelque chose, elle méritait ces mots. Par contre, si elle n'y était pour rien, la brune s'excuserait bien assez tôt. Après cette réplique cinglante adressé à sa cousine, c'était au tour de Justin de prendre. « Davis. Ça va depuis la dernière fois ? Le garçon devinerait facilement ce à quoi elle faisait allusion. En tout cas, je vois que tu ne perds pas le nord. »

Depuis quelques temps, l'héritière constate des changements. Pas seulement autour d'elle, mais principalement en elle, dans le creux de son ventre, dans les recoins de sa poitrine. C'est le nuage, ce foutu nuage noir qui flotte, insaisissable et brûlant, depuis des semaines. Elle le sait, ça l'effraie. Sa personnalité change. Pourquoi ne ressent-elle plus si souvent le besoin de vérifier son maquillage, sa coiffure, de jeter des coups d’œil dans les vitres pour s'assurer que tout est parfaitement à sa place sur sa petite personne ? Pourquoi s'accroche-t-elle, le soir, à son chat, comme si c'était une malheureuse bouée de sauvetage ? Un instant, elle se sent submergée, elle a l'impression d'étouffer, c'est bref et fort, et ça s'évapore dès qu'elle voit une silhouette s'avancer vers elle. Elle le reconnaîtrait les yeux fermés. D'un seul coup, plus rien, comme si aucun doute n'avait existé. Justin s'approche, et l'embrasse aussitôt. Plus de nuage, plus de doute, son cerveau entier est concentrée sur ces lèvres qu'elle a si souvent embrassées. Elle s'assit sur l'herbe, imitant le Serpentard, et, presque sans le vouloir, croise derechef son regard. Sans le vouloir, parce qu'elle sait qu'il la connaît assez bien, maintenant, pour deviner ce qui se tapit derrière le bleu de ses yeux. ❝ Tu vas bien ? ❞ La question tant redoutée. Les réponses se pressent derrière ses lèvres, elle a une brusque envie de tout déballer, Astrid, le nuage, les doutes qui s'accumulent et qui tendent de plus en plus vers lui, cette inexplicable appréhension qu'elle a dès qu'elle songe à lui. Elle ne sait pas quoi dire, quand quel ordre, s'en veut de vouloir lui balancer tout ça, il n'a rien demandé, après tout. Elle essaye de fuir son regard, baisse le sien vers la créature qui bouge aux pieds du préfet. Ses lèvres s'étirent en un sourire qu'elle ne sent pas, il est trop mignon. Bien sûr qu'elle a entendu parler de MJ, le chiot de son petit-ami. Elle n'a jamais imaginé qu'il serait si beau. Elle se demande une seconde si elle ne pue pas le chat, là, et tends des doigts un peu plus timides qu'à l'ordinaire vers le museau de l'animal. ❝ Oui, bien sûr, ça va. ❞ Sa voix lui parvient de loin, comme si ce n'était pas elle qui parlait, mais elle ne se reprend pas, et fait courir sa main sur le crâne du petit chien. Que ça doit être cool d'avoir un animal de compagnie qui accepte de sortir de la salle commune ! Royal n'a jamais réussi à faire ça, il est plutôt du genre à se cacher dans les draps quand une souris apparaît sans crier gare. ❝ Il est super mignon ! ❞ Ah, voilà, elle a retrouvé cet entrain enfantin dans les replis de son ton. Un instant, l'image d'eux deux lui parvient, un joli petit couple d'adolescents qui joue avec un chien qui pourrait sortir tout droit d'une publicité pour la SPA.

Elle s'apprête à embrayer sur autre chose, un truc léger et joyeux qui évacuera les dernières pensées sombres qui squattent son cerveau, mais son regard est attiré par une nouvelle silhouette, qui lui semble familière pendant cette fraction de seconde où elle se déconcentre. Minijupe, silhouette élancée, du genre, top model de la Méditerranée. Elle lève des yeux clairs vers sa cousine, ça fait longtemps qu'elle n'est pas tombée sur elle, et amorce un mouvement pour se lever et la saluer. Et puis, elle croise son regard, sombre. Non, plus que ça. Haineux. Enragé. ❝ Dylan, depuis quand est-ce que tu embrasses des inconnus ? Tes parents auraient tellement été fiers de toi ; leur petite princesse embrasse des crapauds dans l'espoir de les changer en prince charmant. Je ne pense pas que ça soit les valeurs qu'ils t'ont inculqués, et devant tout le monde, en plus de ça. ❞ La violence des propos lui coupe le souffle. Comment peut-elle, elle, sortir ça ? Elles sont cousines, Bosselli sait absolument tout de Dylan, et sait, sans aucun doute permis, que le regard de ses parents est une des choses auxquelles elle prête le plus d'attention au monde. La seconde pensée qui lui vient, naïve et guimauve, est un sentiment de culpabilité, celui qu'on ressent quand on se rend compte qu'on a oublié de préciser quelque chose à sa meilleure pote dans une description détaillée d'un mec super beau gosse qu'on vient de croiser. Comment ça, je ne lui ai jamais parlé de Justin ? Elle n'a pas plus le loisir de s'interroger, la suite arrive. ❝ Davis. Ça va depuis la dernière fois ? En tout cas, je vois que tu ne perds pas le nord. ❞ Scott se raisonne. Oui, bien sûr, ils se connaissent. Ils ont le même âge, sont dans la même maison, c'est normal. Normal. Mais cette rage, cette colère, c'est indescriptible, ça lui vrille les tympans et son cerveau s'affole. La dernière fois. La dernière fois ? Elle s'imagine le pire, sans trop savoir de quoi il retourne. Et puis, son ego se rebelle, et elle se lève, réellement cette fois-ci. Son esprit assimile les pseudos-informations qui viennent d'arriver, les monte en quelque chose d'énorme, qui lui pend au nez, qu'elle refuse de voir, de deviner. ❝ Sérieusement ? Comment tu peux me dire ça, à moi ? ❞ Elle a l'impression que son timbre est faiblard, qu'elle va se mettre à pleurer, mais ce n'est pas ça. Elle a envie de lui mettre une baffe dans la figure, de lâcher contre elle la frustration qu'ont engendrée les récentes craintes. Un instant, en suspension, elle déteste de toutes ses forces sa cousine, elle ressent ça comme une trahison. Elle se sait mauvaise, mais n'aurait jamais, pour rien au monde, hurlé ça en public, devant son mec. ❝ Je n'embrasse pas d'inconnus, t'es dingue, tu me prends pour qui ? Justin n'est pas un inconnu, c'est... ❞ Une brusque honte l'envahit, fait mourir les mots sur ses lèvres, elle se sent comme une gamine, une petite enfant, qui tente de se justifier. Quelque chose cloche. Le fait de ne pas être au courant d'une histoire ne peut décemment pas mettre Bosselli dans une rage pareille. N'est-ce pas ?

« Oui, bien sûr, ça va. » un malaise dans sa voix la trahissait, et pas besoin d'être Justin pour le deviner. À un moment le Serpentard eut peur qu'elle le sache, qu'il l'avait fait avec elle, mais il ne laissa rien paraître au risque de paraître encore plus suspect. Il jouerait la carte de l'ignorance si elle lui demandait. Encore Agrat qui avait pas su tenir sa foutue langue... Et il voulait lui demander ce qui n'allait pas, au risque de tout se prendre dans la gueule il ne voulait pas la voir dans cet état, il ne voulait pas passer un après-midi où elle serait la mais ailleurs, trop loin de lui. Autant rester au dortoir ou s'envoyer des hiboux dans ce cas là. Des hiboux, sérieusement. Dylan était douée pour changer de sujet. « Il est super mignon ! » dit-elle en regardant le petit chiot. L'amour entre les deux semblait réciproque puisque le chien restait plus proche de la lionne que de Justin. C'est cool un chien quand même.

Les amoureux étaient en train d'admirer le parc, silencieux et plus vert que jamais. Bientôt rien que le rêve de pouvoir s'y balader librement serait lointain tant la pluie et la neige battraient fort. Justin caressait son chien, c'était devenu une habitude, il pouvait passer des minutes voir même des heures rien qu'à le caresser. Par moments il envoyait la baballe et le chiot noir et blanc s'élançait à toute vitesse. C'est fou comme le petit husky était docile. Il était calme et adorait jouer. En plus de ça le préfet commençait à bien l'apprivoiser. Et comme dans ce monde de me*de les bonnes choses ne durent pas, le mal en personne arrivait à toute allure. Le mal en personne c'est Agrat, juste au cas ou. La Serpentard était plus sexy que jamais, mais Justin était loin d'être content de la voir. Il avait presque envie d'envoyer son chien la bouffer ou tout simplement qu'elle disparaisse mais elle continuait à avancer, doucement mais sûrement en direction du couple.

« Dylan, depuis quand est-ce que tu embrasses des inconnus ? Tes parents auraient tellement été fiers de toi ; leur petite princesse embrasse des crapauds dans l'espoir de les changer en prince charmant. Je ne pense pas que ça soit les valeurs qu'ils t'ont inculqués, et devant tout le monde, en plus de ça. » Bordel dégage, disparais, meurs ! Justin lança un regard rempli de haine envers sa collègue Serpentard. La tuer n'aurait pas été de refus à cet instant. Les doigts crispés sur sa baguette toujours dans sa poche il afficha une expression de dégoût dès qu'elle se plaça devant lui et commença à mal parler à Dylan. L'idiotie était un des défauts de la Bosselli visiblement. Il n'hésita pas à montrer ses dents, comme son chien, et commença à souffler. « Davis. Ça va depuis la dernière fois ? En tout cas, je vois que tu ne perds pas le nord. » Et il n'arrivait plus à se contrôler. Elle se permettait beaucoup, beaucoup trop de choses. Il dégaina sa baguette qu'il plaça sur la gorge de la fille. Il informula un #Bloclang, il ne pouvait plus l'entendre parler au risque de vraiment lui envoyer un sortilège violent. Mais ce fut Scott qui s'interposa entre les deux, la voix tressaillante. « Sérieusement ? Comment tu peux me dire ça, à moi ? » À moi ? Eh m*rde. Des amies d'enfance ? Des demi-sœurs ? Des cousines ? Il avait une grosse connerie, et il regrettait déjà. Bordel il le regrettait déjà. Comment s'était t-il laissé entraîner là dedans.

« Je n'embrasse pas d'inconnus, t'es dingue, tu me prends pour qui ? Justin n'est pas un inconnu, c'est... » Et de nouveau sa voix qui tressaillait beaucoup trop, elle n'arrivait pas à terminer sa phrase et il savait que les larmes risquaient de tomber rapidement. « Je suis son petit-ami, on sors ensemble. Maintenant Bosselli garde tes remarques et casse toi ou ça risque de vraiment partir en cou*lles » Et il passa sa main autour de Dylan, et il l'embrassa au dessus de la tempe, comme signe de protection. Elle allait déjà mal avant, là c'était encore pire. Il s'en voulait et il lui en voulait. Elle était garce de venir foutre le bordel comme ça, il le méritait peut-être, c'était un enfoiré, un déchet mais la suédoise absolument pas. C'était une fille bien. Trop bien.

Les précédentes paroles d'Agrat eurent l'effet escompté ; Dylan parut abasourdie, blessée même. Oui, c'était la première fois depuis bien longtemps qu'elle voulait du mal à sa cousine. Embrasser Justin, ce déchet, cette chose. Comment est-ce qu'elle pouvait ? Comment est-ce qu'elle osait ? Il n'était qu'un pauv' type, elle méritait mieux que lui. « Sérieusement ? Comment tu peux me dire ça, à moi ? » La brune ne répondit pas. Elle n'avait rien à dire. Elle aimait sa cousine comme pas permis, elle l'aimait comme sa sœur, même plus. Dylan était la chair de sa chair, elle était prête à tout pour la protéger parce qu'elle était faible. Oui, fragile, même. Et Agrat lui en voulait d'être aussi naïve et vulnérable. Le timbre de sa voix l'énervait, cette petite voix tremblotante qui lui donner envie de l'empoigner par les épaules et de la secouer fort. Et c'était cette même voix qui lui avait coupé la sienne. La brune ne voulait pas la blesser plus que cela. Elle avait appuyé là où ça faisait mal volontairement et elle reconnaissait y être aller un peu fort. Mais Agrat ne connaît pas la douceur. Qui dit Agrat, dit agressive.

« Je n'embrasse pas d'inconnus, t'es dingue, tu me prends pour qui ? Justin n'est pas un inconnu, c'est... » La jolie blonde paraissait gênée, mais la brune, elle était blessée. Si il n'était pas un inconnu, il était son petit-ami. Elle était blessée de ne pas être au courant, d'être mise à l'écart par celle à qui elle donnerait la vie. Ses craintes étaient réelles, sa colère n'en fut que plus grande. Mais elle se contenait, gardant toujours son pseudo sang-froid, elle se contentait de serrer les poings. Puis elle éclata de rire, folle et rationnelle à la fois. Tout cela était une blague, ils la faisaient marcher. Elle riait à s'en décrocher la mâchoire, essayant de se convaincre elle-même que ce n'était qu'une mauvaise farce. Dylan ne pouvait pas sortir avec cette chose. Elle avait, à son plus grand désarroi, couché avec ce truc. Elle ne pouvait pas avoir trahie sa cousine. Agrat se calma, le visage toujours rieur. Elle commençait à vraiment perdre les pédales.

Mais avant qu'elle ne puisse ouvrir la bouche pour répandre encore une fois son venin, une baguette magique se plaça sur sa gorge. La crapule avait enfin décidé de réagir. Elle lui retourna son regard glacial. Tellement glacial qu'elle aurait pût le changer en glaçon et abaissa la baguette avec la paume de sa main, d'un geste vif et brutal. Assez vif pour qu'il ne lui jette pas un sort. Il avait peur. C'était clair et net. Il avait peur qu'elle en dise trop, qu'elle laisse échapper quelque chose qui pourrait blesser la blonde. Malgré tout, il avait l'air de l'aimer, mais ce n'était pas suffisant pour qu'elle confie sa cousine à quelqu'un comme lui. « Tu crois faire peur à qui, là ?! » cracha-t-elle, plus agressive qu'elle ne l'aurait voulu. Elle devait garder son calme et ne pas inquiéter Dylan mais ça commençait à devenir beaucoup trop dur.

« Je suis son petit-ami, on sors ensemble. Maintenant Bosselli garde tes remarques et casse toi ou ça risque de vraiment partir en cou*lles » Ah, donc c'était bien ça. Cette fois ci, elle n'éclata pas de rire mais elle s'enfonça ses ongles limés minutieusement dans sa chair. Discrètement. Garder son calme. Ne pas faire douter Dylan. Non, elle ne survivrait pas à l'idée de faire du mal consciemment à cette fille qui était une perle et qui était aussi sa cousine. Dylan était beaucoup trop bien, elle méritait beaucoup mieux. La tête de la Serpentard l'élançait, toutes ces infos balancées comme ça lui avaient donné au cerveau, et surtout mal au cœur. Elle comprenait mieux la signification de ses rêves répétitifs, plus besoin de la Divination. Involontairement, elle dégaina des paroles, toutes aussi vexantes que les premières : « Ah ouais, Dylan ? Tu sors avec lui ? Pardon, ça ? » Elle toisa le garçon de haut en bas, méprisante et dégoûtée. « T'as pas trouvé mieux ? C'est un déchet ce gars là ! » Là voilà qui s'emportait, sa voix s'élevait contre son gré mais elle ne pouvait pas retenir sa rancœur indéfiniment. Elle désigna le préfet d'un geste de main sans lui accorder un regard. Elle avait envie de lui cracher à la figure, de planter ses doigts dans ses yeux et de lui foutre un coup de poing dans le nez. Il était en train de briser deux jeunes filles, en plus de leur amitié. Elle lui en voulait à mort, elle voulait sa mort. Elle avait trompé sa cousine avec lui, à cause de lui. Ses yeux fixèrent le ciel, cherchant refuge autre part. Ce qui se passait sur la terre ferme la répugnait. Ce gars la répugnait. La faiblesse et la naïveté de sa cousine la répugnait. Ce qu'elle avait fait la répugnait. Elle n'avait même pas envie de pleurer. Ce qu'elle voulait c'était hurler sa détresse et sa haine.

« Et je suis même pas au courant. Tes copines – elle insista sur ce mot en mettant le plus de mépris qu'elle pouvait dans sa voix- de dortoir doivent l'être n'est ce pas, que tu sors avec une sous-Mer** ? » Clairement, elle était déçue. Si elle avait été au courant, jamais elle n'aurait fait ça à sa cousine. C'était en partie de sa faute. Dans cette histoire, chacun avait sa part de connerie. Dylan qui n'en avait pas parlé à Agrat. Elle même qui avait chauffé Justin qui avait couché consciemment avec quelqu'un d'autre que sa copine. Bordel, c'était la Mer**. Les bras croisés sous la poitrine, la brune changea de pied d'appui, n'osant même pas regarder le Serpentard dans les yeux. Elle aurait versé des larmes, là. Des larmes de haine et de tristesse. Parce que, oui, les cœurs se brisent pour de vrai parfois. Et quand ils se déversent avec perte et fracas, hurlant parce qu'ils sont éloignés les un des autres, la vérité est mise à nue. Et on se fait violer tandis que les séquelles nous flinguent à petit feu, les cœurs, eux, sont en cendres.