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Rues de Londres, après le couvre-feu
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Lizzie Cojocaru
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Lizzie Cojocaru, le  Mar 13 Fév - 18:57

On associe souvent le chat à un regard en fente ; une pupille affinée, s’adaptant aux secrets de la nuit. On oublie trop souvent que le chat a toujours eu une affection particulière pour la chauve-souris — n’en déplaise au renard. Ainsi, le chat imite son vieil ami — il voit par les oreilles. Ce n’est pas quelque chose qu’il fait souvent, alors cela rend sa démarche un peu hésitante, surtout quand une nouvelle source de son apparait. La voix du jeune McKinnon, par exemple, fut vite problématique. Quoique la porte fut entrouverte, le petit chat réussit à se la prendre. Un don, vraiment. Heureusement qu’il lui restait quelques vies, elle aurait le temps de retrouver son pas si leste.

Par chance, il n’est pas nécessaire de traverser un couloir étriqué ou de longer une cheminée proéminente. Il semblait s’asseoir, et la jeune —plus si jeune— Lizzie ne savait qu’attendre. Un parquet ? Un tapis ? Oh, si on pouvait repartir en tapis volant, elle n’en serait que plus heureuse ! Le vol lui manquait grandement, surtout depuis le retour de son petit tour du monde avec Ebenezer.
— Là, c’est bien, oui. Elle le rejoignit prestement. Quant à la potion…
Elle aurait pu juste la lui filer, se relever, s’envoler. Vite fait, bien fait — son temps avait de la valeur. Elle galérait déjà assez pour se maintenir en vie, c’était pas pour le distribuer n’importe comment.

Ou alors, précisément, si. Elle ne pouvait que courir d’une distraction à l’autre, en attendant de croire à nouveau en les pulsions de l’existence. Et pour l’heure, pour l’heure son client avait son attention. Je ne saurais trop vous dire pourquoi — il y eut sans doute quelque chose dans sa voix. Une nuance qui rappelait le sirop d’érable, et qui aurait pu être sirupeuse, si elle n’était enveloppée dans une impression plus fraiche. Une feuille d’érable coincée dans un glaçon, à demi fondu par l’arrivée du printemps. Forcément, elle voulait le sentir un peu plus. S’éprendre du petit univers qu’il lui faisait, sans s’en rendre compte peut-être, miroiter.

Coin des lèvres retroussées, dents parfaitement farouches — un sourire félin se glissa sur les lèvres de la sorcière. La voix innocente, elle minauda :
— C’était un Vive-loup, je crois ?

C’est vrai quoi. Quelle idée de confier à une aveugle la charge des potions d’une boutique spécialisée dans la magie noire. C’était presque comme si le système lui confiait l’empoisonnement de la population britannique. Ce pouvait être, d’ailleurs, leur stratégie : ils attendaient qu’elle fasse assez d’erreurs pour buter la moitié de ses clients.

Ou alors, ils venaient et elle n’en savait rien. Elle avait failli réussir, avec la potion de vieillissement de l'autre fois, si dosée que Azaël avait manqué d'y rester. Cela aurait été presque dommage. Qu’importe, au fond. On verra demain. S'il lui fallait partir, elle irait sans doute le chercher, même de l'autre côté. Elle pouvait se permettre d'être négligente.
— Plus sérieusement. Tu es sûr de l’apparence que tu souhaites revêtir ? Parce que la Bennet, elle était pas là pour gérer tes culpabilités futures, hein. Elle savait déjà pas que faire des siennes.
Peter McKinnon
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Peter McKinnon, le  Sam 3 Mar - 11:54

Pour une aveugle, elle ne semblait pas avoir de soucis pour se déplacer. Après, elle devait avoir l'habitude. A quand exactement remontait la cécité de celle qui avait un jour menacé Peter avant de lui vendre une cape d'invisibilité ? Peu importait de toutes façons. Ce qui comptait c'était sa présence dans la pièce. Et, plus encore, il fallait qu'elle ait amené la potion qui allait amener Peter dans un monde où la vue n'avait plus grande importance. Avec un peu de chance, cet aveuglement temporaire allait l'aider à ouvrir son troisième oeil comme jamais.

- C’était un Vive-loup, je crois ?

Tout d'un coup Peter releva le visage vers la sorcière, plus fermé que jamais. Qu'est-ce que c'était que cette blague ? A tous les coups, la dame était sérieuse. Le sorcier avait perdu du temps et de l'argent à se lancer dans des plans foireux. Et qu'est-ce qu'il allait faire de ce genre de potion ? Il allait falloir qu'il se retrouve un gars louche qui s'intéresserait bien à ce genre de mixture. Et la lui repasser sous le manteau allait lui faire perdre encore plus de temps. Alors qu'il fixait le regard insondable de la sorcière, celle-ci annonça enfin sa délivrance :

- Plus sérieusement. Tu es sûr de l’apparence que tu souhaites revêtir ?

Déjà la bonne femme le tutoyait, ce devait être parce qu'elle l'avait connu bien plus jeune. Mais Peter avait tout de même horreur de ça. Après, il n'allait pas commencer à gueuler sur une aveugle, ni à lui faire des remarques acerbes. D'autant plus qu'il ressentait alors une pointe de soulagement quant à la nature du produit. Aussi, décida-t-il de se mettre lui aussi à la tutoyer.

- Mes états d'âmes, c'est moi que ça regarde. Balance moi ça fissa et puis on s'arrangera pour le paiement.

*Qu'est-ce que c'est que cette façon de parler comme un truand ?!*

Apparemment le devin se sentait pousser des ailes. Ou bien ressentait-il le besoin de parler comme l'un de ces petits trafiquants, parce que l'atmosphère générale du lieu l'inspirait dans ce sens. En tous les cas, le voilà qui tendait la main pour recevoir la fiole tant attendue. Quant au paiement, il ne se souvenait plus exactement de ce qui avait été décidé. A vrai dire, tous deux n'avaient pas vraiment décidé quel service Peter allait rendre à la sorcière. Si celle-ci ne voulait pas d'espèce sonnante et trébuchante, il se débrouillerait bien pour lui trouver ce qu'elle voudrait. Si Peter avait bien appris une chose, c'était que lorsque l'on était riche, on finissait toujours par retomber sur ses pieds.
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Lizzie Cojocaru, le  Dim 4 Mar - 21:14

Là, là, le naturel revenait au galop. Votre protagoniste préféré était tout feu tout flamme à l’idée d’avoir été trompé sur la marchandise, et sa rage ne semblait déchanter de sitôt. Oh, il était meilleur encore qu’elle ne l’avait espéré. Il avait un taureau enfoui en lui, et il suffisait d’agiter un tissu pour le rendre fou de hargne. Parfait, vraiment.

Finalement, elle faisait bien de ne pas le lui filer trop vite. La moindre de ses réactions le lui confirmait : ce petit bout d’homme n’attendait que l’on se joue de lui. Et au jeu du chat et de la souris, elle était la meilleure. Elle n’allait faire qu’une bouchée de lui, surtout s’il laissait ses émotions parler si fort et si vrai. Ce que ses traits ne pouvaient trahir, ses intonations suffisaient à les lui dire. Sans parler du langage corporel, des irrégularités respiratoires, etc, etc.

Pour reprendre la métaphore du lion et de la gazelle — chanson que l’on ne connaît que trop pour avoir toujours eu des félins pour historiens — s’il était nécessaire de prendre le visage de la gazelle, elle serait l’actrice la plus saisissante qu’il ait pu rencontrer. Elle battrait les cils de son air le plus vulnérable, assurant la mort du lion, avant de se repaître du McKinnon.

C’était plus fort qu’elle. Elle était de la race des charognards, et il y avait trop longtemps qu’elle était sage. Cela la rongeait de l’intérieur, toutes ces pulsions, de mort de vie — d’envie. Il fallait que ça sorte, à un moment où l’autre. Et puis, peut-être que ça lui servirait, à lui aussi. Que ça lui remettrait les yeux en face des trous, à force de colère et d’illusions.

— Va, va, rira bien qui rira le dernier,
soupira la hyène d’un sourire ambigu.
Usant de sa manumagie, Lizzie fit léviter la fiole en direction du sorcier. C’était plus sûr que la jeter en l’air en attendant qu’il la rattrape, d’autant qu’elle n’avait aucune certitude quant à ses réflexes. D'une voix guillerette, elle entama même une chansonnette.

Au clair de la lune,
Mon ami Pierrot
Prête moi ta plume
Pour écrire un mot
Ma chandelle est morte
Je n'ai plus de feu
Ouvre-moi ta porte
Pour l'amour du bleu !


Quand il lui sembla s’en être saisi, elle bascula sur le côté et s’allongea, la tête en travers de ses jambes. Pour les cheveux, il avait qu’à se servir, elle allait pas tout faire non plus. Et puis, il était pas complètement inconfortable, pour une souris. Oh, qu'ils allaient rire ce soir. Lizzie ne savait plus trop où en étaient les lunaisons, mais quelque chose lui soufflait que les flux lunaires étaient de son côté. Pauvre protagoniste, vraiment, que celui qui s'égarait entre ses filets. Plus douce, elle poursuivait :

Au clair de la lune
Pierrot répondit
Je n'ai pas de plume,
Je suis dans mon lit
Va chez la voisine
Je crois qu'elle y est
Car dans la cuisine
On bat le briquet.

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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Peter McKinnon, le  Ven 23 Mar - 8:11

De toutes les personnes ayant les capacités de lui apporter une belle dose de polynectar, Peter avait (et de loin) choisi la plus spéciale ! Après, il fallait dire que son choix avait été assez motivé par le fait que la dame était aveugle, ce qui faisait d'une pierre deux coups. Mais, en attendant, le devin devait se farcir son tempérament particulier, ce qui n'était pas rien. Au moins, il avait ce qu'il avait demandé, et il n'avait qu'à se servir pour les cheveux de la dame. Ce n'était pas comme s'il allait devoir taper sur un infirme pour lui ôter un bout de son être. Il avait clairement choisi la voie de la facilité et il devait en payer le prix en se farcissant la chansonnette de la sorcière.

La voilà qui, d'ailleurs, s'allongeait entre ses jambes pour lui permettre d'accéder facilement à sa crinière. En d'autres circonstances, Peter n'aurait très certainement pas dit non au genre de proposition que cette position pouvait lui présenter, mais pas là. La dame était, en effet, particulièrement flippante. Et puis, sauf problème technique, il allait bientôt revêtir son apparence, ce qui rendait la chose plus particulière encore. La sorcière, elle, poussait la chansonnette tranquillement, alors que le sorcier s'emparait de l'un de ses cheveux et le versait dans la fiole, dont le liquide commençait à faire des bulles.

Réfrénant un haut-le-coeur, Peter trempa l'un de ses doigts dans le liquide à la couleur écoeurante pour touiller le tout, histoire que le mélange soit parfait. L'une des parties les plus compliquées commençait. Heureusement d'ailleurs qu'il n'y avait personne pour voir cela. S'armant de courage, il porta la fiole à ses lèvres et avala cul-sec le liquide. Avec la désagréable sensation qu'il ingérait de la pisse de gobelin, Peter déglutit difficilement tout en fermant les yeux de dégout. Le fait que ce soit l'une des pires potions qu'il ait jamais bu devait expliquer pourquoi les sorciers ne changeaient pas d'apparence plus souvent ...

Parcouru par une série de chatouillis, le sorcier rouvrit les yeux pour constater la métamorphose de son corps. Pendant qu'au creux de son ventre, une terrible sensation l'envahissait. Balançant la fiole vide à l'autre bout de la pièce, Peter porta son poing à sa bouche pour le mordre à pleines dents. Ce ne devait pas être conseillé de changer de sexe à l'aide de polynectar. Cette étrange sensation de passer d'un genre à l'autre ne dura cependant pas. Remplacée toute entière par l'absence pure et simple de vue. Peter était devenu aveugle. Aussi aveugle que celle qui se trouvait entre ses jambes et dont il avait pris l'apparence. Et la première chose qu'il ressentait, c'était l'immense impression de peur qui le prenait. C'était une peur panique. Il était totalement paralysé par l'absence de perception qu'il avait soudainement de son environnement, qu'il avait encore pu apercevoir quelques secondes plus tôt.

Passant ses mains féminines devant son visage au regard voilé, Peter ne pensait plus du tout à la possibilité d'arriver à faire une prédiction, à ouvrir son troisième oeil. Il était piégé dans le corps d'une autre, par bien des aspects trop différents. Alors que quelqu'un était occupé à chantonner au creux de son être transformé, le voilà qui ne s'était jamais senti aussi seul. C'était que dans l'immensité du vide, on ne pouvait pas faire autrement.

- Je ... Je ... Aides-moi !
Lizzie Cojocaru
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Lizzie Cojocaru, le  Mer 11 Avr - 22:17

Alors que la femme sans oeil chantonnait paisiblement, celui qui aurait du en avoir deux fois plus s’épouvantait. Parce que oui, il se rendait compte que deux fois zéro ça fait… zéro ! Voilà que ses membres se mettent à trembler sous le corps de l’aveugle — j’aurais bien dit celle avec un E, mais en fait pour lui c’est pareil — et qu’il gigote un peu n’importe comment.

C’est drôle quand même. Les gamins ont tous peur de l’heure où la nuit tombe ; ils pensent que le monde va disparaître. En grandissant, on s’accommode avec notre aversion du noir ; y trouve même quelques plaisirs. Mais ce n’est que munis par la certitude que dans quelques heures, tout sera comme avant. Lorsque la nuit se fait éternelle, il n’y a pas d’échappatoire.

Soudain, la sorcière trouve le truc beaucoup moins drôle. Malgré ses sarcasmes, elle gardait un souvenir plutôt horrifique du début de sa cécité, et pourtant, elle l’avait plus ou moins vue venir, en perdant ses yeux les uns après les autres, et pas les deux en même temps. Pis surtout, ce qui l’avait marquée, c’était la solitude. Les mots de 33 qui ne rassuraient qu’à demi, et ne comblaient en rien l’absence — le rejet — que dis-je, l’abandon ! de 67.

Elle aurait donc voulu se foutre longtemps du nouvel aveugle, surtout qu’il n’en avait que pour une heure, mais elle n’y avait plus le coeur. L’intensité de ces souvenirs la ramenait à un caractère quasi raisonnable.
— Détends-toi. Rien n’a changé autour de toi. Ce sont seulement tes paupières qui ont fait disparaître le monde, mais il y a d’autres manières de le percevoir. Et puis moi, j’suis là.

Bizarrement douce, un peu comme quand on sait pas qu’on mange une pizza chèvre miel et non aux quatre fromages, la sorcière continua sa chanson :

Au clair de la lune,
L'aimable lapin ;
Frappe chez la brune,
Elle répond soudain :
– Qui frappe de la sorte?
Il dit à son tour :
– Ouvrez votre porte,
En attendant le jour.
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Peter McKinnon, le  Mar 29 Mai - 16:35

Le polynectar était, et de loin, l'une des potions les plus célèbres du monde magique. Certes, elle était particulièrement difficile à confectionner, mais elle n'en était pas moins connue. Ses effets, et leur limitation dans le temps, étaient donc à la portée de tout le monde, y compris de Peter. Celui-ci ne semblait pourtant pas s'en souvenir. Et, à cet instant précis, il ne semblait pas se souvenir de grand chose. C'était que la peur était quelque chose de particulièrement paralysant. Les grandes respirations qu'il s'administrait n'y faisaient rien, il était pris au piège.

L'autre particularité de cette situation était que le devin avait choisi de s'enfermer avec une maboule notoire. Bien sur, il ne courrait pas les rues que cette femme était timbrée, mais il suffisait de la côtoyer pour s'en rendre compte. Quoiqu'en réalité, Peter ne la côtoyait pas vraiment. Peut-être se pointait-il toujours aux heures où celle-ci avait envie de traumatiser son public. Toujours était-il que le sorcier n'était pas rassuré, pas du tout.

Il était venu là pour apprendre ce que cela faisait de ne pas voir et comprendre un peu plus de choses sur son troisième oeil. Pourtant, il lui semblait que la seule chose qu'il allait en retirer c'était une petite dose de courage. Comme elle allait devoir s'ennuyer toute seule, cette petite dose. C'était que l'ancien préfet n'était pas réputé pour sa hardiesse. Il s'était construit une petite tour d'ivoire et voilà qu'il s'employait à en descendre constamment. Quel idiot il faisait.

- Ca doit te faire triper de me voir dans cet état ...

Apparemment, le changement de lieu avait suffit à insuffler au sorcier l'envie d'user de ce langage de chartier. C'était que l'on ne pouvait pas raisonnablement se trouver dans une banlieue endormie et crasseuse pour que le noble petit McKinnon ne s'essaye pas à quelques nouveaux rôles.
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Lizzie Cojocaru, le  Ven 22 Juin - 17:19

Le jeune homme alla s’imaginer que la situation la divertissait, et la sorcière renifla bruyamment en signe d’outrance et de désapprobation. Bah oui. Parce que faut pas rêver, elle était venue pour jouer, et lui il lui rappelait juste ses moments de faiblesses donc elle parvenait qu’à peine à rester jouasse, et maintenant, maintenant, alors qu’il était censé commencer à la comprendre, il arrivait encore à utiliser ce foutu langage validiste.

Les mots giclèrent, plus cinglants qu'elle ne l'avait prévu à l'origine. Elle avait une boule dans la poitrine ; une boule qui s'appelait solitude. Et l'espace d'un instant, elle avait imaginer pouvoir la partager avec quelqu'un. La chute du manège lui était désagréable.
— Bah non. Je te vois pas, c’est ça le problème. J’pensais que tu comprendrais à présent. Malheureusement, cette potion ne règle que l'apparence ; si t'as pas le cerveau pour, j'ignore si tu sauras correctement interpréter ce que tu recherches...

La créature de la nuit s’écarta, comme si elle avait touché un objet trop sale. Ou plutôt, trop propre, et que sa lumière lui déplaisait. Elle était trop bruyante, aveuglante même — et voilà qu’elle s’y mettait, elle aussi, à parler avec leurs mots si creux ! Elle n’avait cependant pas envie de s’abandonner dans une atmosphère pesante. Elle ferait un caprice si on ne lui offrait pas un peu de rire, un peu de légèreté où oublier ses cynismes qui refusaient de prendre un mi-temps.

Elle se chargea donc de dérider un peu son compère, ou du moins d’essayer.
— Plus sérieusement, tu me connais (non), je suis une professionnelle ; je tripe rarement avant le paiement. Dont ils n’avaient toujours pas discuté, d’ailleurs. Une grande problématique pour elle, pourtant. Du coup, si tu comptes te ridiculiser, tu peux encore le faire sans crainte. Féline, elle lui souriait, mais pas pour lui ; après tout, dans l'ombre, elle ignorait s'il s'habituait déjà à identifier les sons aussi tenus. Et cela lui faisait du bien, à elle, de sourire uniquement pour elle.
Temperence Black
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Temperence Black, le  Jeu 2 Aoû - 18:22

H-Rp:



Help me

With DieuBalor

Il y avait un jour pour chaque humeur. Un jour pour la romance, un jour pour la joie, un jour pour la peine, un jour pour la colère, … C’était une chose certaine, on pouvait faire d’un calendrier un panier pixéliser en colorant chaque jour de la couleur de l’humeur dominante de la journée que l’on venait de passer. Si Temperence devait choisir la couleur de sa journée, ce serait le noir. Un noir profond et infini. Un noir pour marquer son esprit à l’encre indélébile.

Il y avait ce genre de chose qu’on faisait et dont on ne se rendait pas compte, on fuyait la réalité, on fuyait l’acte mais il était là, graver en nous combien même nous refusions de le voir, de le visualiser et de le sentir puis arrivait ce jour où cet acte nous rattrapait, où cet acte nous touchait dans le cœur en essayant de nous arracher cette parcelle d’espoir et de lumière qui faisait qu’on ne la voyait pas. C’était là ce que ressentait Temperence, le désespoir de la faute qui nous rattrapait. Elle avait volé une vie, elle l’avait arraché à la terre ferme. Cette nuit-là, elle n’avait pas été seule mais c’était elle qui tenait la baguette, elle qui agissait et qui faisait. Pas l’autre. Pas cet autre.

Tout de noir vêtu, comme un bandit ou une veuve, elle avançait dans une rue londonienne. La nuit était à son paroxysme, il devait être trois heures du matin mais elle était là à avancer comme un fantôme, regardant les groupes de personnes qui rentraient ou sortaient en soirée. Elle cherchait une réponse, quelqu’un, un signe, un visage. Ce visage. Son visage. C’était ses traits qu’elle voulait voir, ses traits à elle, les traits de la vie volée. Une quête de l’impossible, une quête de l’improbable à chercher une chose qui n’existait plus, une chose dont il ne restait rien.

Elle n’avait pas d’identité pour cette jeune fille, elle savait juste qu’elle était brune, une peau pâle, des yeux bleus, un corps fin. Elle était un sosie trouble de sa propre personne et un portrait bien trop lacunaire pour retrouver. Les semelles de ses DrMartens tapaient le sol, son jean sombre troué au niveau des genoux frottait contre sa peau Son top moulait son haut et sa chemise, déposée sur ses épaules comme une veste, volait légèrement à chaque pas. Une tenue singulière. Un camouflage singulier pour une personne peu commune.

Temperence avançait dans une rue, tournait à un angle, fixait les portes gardées par des videurs avant de partir lorsqu’elle comprenait que rien de ce qu’elle pouvait chercher ne sortirait autre part que d’une église entre six planches de bois et encore, était-elle chrétienne cette fille ? Peut-être désirait-elle se faire incinérer ou cryogéniser… Il y avait tellement de choix pour laisser l’âme quitter la terre, pour la laisser s’envoler vers le ciel si on y croyait, si on croyait à la passation, à cette transition Terre Ciel.

Une larme choisit de tracer son chemin sur la joue de Temperence. Une seule larme, la seule qu’elle verserait pour cet acte qu’elle se devait d’assumer, qu’elle se devait d’accepter. Elle avait goûté au sang, à la puissance de prendre une vie, de l’arracher de la même manière qu’on arrachait une fleur pas encore ouverte. Elle avait vu son double saigner, s’enflammer et tomber. Le miroir se briser, s’exploser et pénétrer son corps dans sa forme la plus fourbe, sous la forme du souvenir, du sang qui se mêlent dans les plaies.

Une rage noire. Une colère sans nom contre elle, contre le monde. Son poids s’envole et frappe. Le mur ne s’y attendait pas mais il ne pouvait pas piper mot tandis que le poing droit de Temperence se déchirait. Sa peau se mettait à s’ouvrir. Elle frappait mal, pour se faire mal. Le sang coulait tristement pour ses phalanges que se pliaient sous la torture qui serait douleur infâme le lendemain, lorsque la colère et les hormones ne seraient plus là pour inhiber les cris que poussaient ses nerfs. Une tâche de sang prenait forme sur le mur. C’était on sang à elle, mêlé à son sang à l’autre.

Nième coup porté au mur avant d’être sifflée. Un sifflement qui lui laissa le temps de pivoter, de se tourner avant de se prendre le premier coup. La douleur se frayait dans son être tandis que les garçons frappaient. Ils étaient ivres et tapaient pour le plaisir et elle se débattait, elle voulait fuir mais rien. Rien à faire. Sa baguette venait de voler et elle ne pouvait l’attraper.

Taper. Esquiver. Se faire taper. Renvoyer le coup. En encaisser un autre.

Une valse de main pour ces garçons à l’alcool mauvais. Un nouveau coup sur le garçon et son nez émit un craquement, elle venait de le lui casser. Une récidive et se fut sa clavicule qui émit le son malsain. Il n’y avait pas de doutes à avoir, elle était cassée. Elle n’était pas de taille. Elle avait besoin d’aide. Une aide pour la sauver des griffes de la mort. Une main tendue pour l’empêcher de rendre son dernier souffle dans cette rue, sous les poings de ces hommes.

Sean Balor
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Sean Balor, le  Jeu 2 Aoû - 20:21






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Temperence Black


Une inspiration, voilà tout ce qui lui fallut pour reconnaitre l'odeur acre de la Tamise et se savoir au sein de Londres. Il était revenu, comme toujours, et comme toujours encore une fois il ne savait pas quelles étaient les raisons qui le poussait à revenir encore et enncore comme si destin était lié à cette ville et à ses habitants. Pourtant il n'aimait rien qui venait d'ici, que ce soit les gens, les sorciers ou même les rats. Tout lui paraissait si insignifiant, si dégoutant. C'était bien pour cela qu'il était parti une fois son contrat avec le Ministère rompu, il avait rejoint Aileen au Canada pendant quelques temps. Il voulait se sentir dans un cocon familial et sa sœur lui avait parfaitement offert cette possibilité là puis il était revenu en Irlande, le temps de retrouver le reste de sa famille. Aucun d'entre eux ne broncha à sa décision, ils étaient même plutôt heureux de le voir revenir vers eux. Le ministère n'était même qu'une erreur de parcours pour certains. Après tout un Balor n'était pas un défenseur de tout ceci, un Balor était un comte, un seigneur, il n'était pas l'arme qui frappait l'ennemi, il était celui qui la commandait. Dieu seul savait à quel point le Ministère était une chose insignifiante en Irlande et tout cela ne jouait pas un rôle important pour les Balor et leur héritage.

Néanmoins, rapidement, Sean avait ressenti le besoin de revenir en Angleterre. De s'éloigner pour mieux revenir et cette fois-ci personne ne broncha tant qu'il promettait de revenir sans s'être réengagé dans le ministère. Cela, on ne lui pardonnerait pas une deuxième fois. Soupirant, celui dont sa famille ignorait sa nature de loup-garou avait acquiescé à cette demande. Il ne serait plus le limier de personne, il était un chien solitaire.. enfin un loup si l'on devait utiliser le terme exact. Cela lui plaisait d'ailleurs, c'était fort intéressant à ses yeux comme définition de soi. Il n'aurait plus à défendre ses actes auprès d'une quelconque hiérarchie et si la vie venait à être ironique il aurait peut-être même à les faire courir. Enfin cela, c'était uniquement s'il voulait qu'ils le retrouvent. Puis fallait-il avouer que depuis qu'il était revenu, il y a un mois de cela, il n'avait encore rien fait de répréhensible, en réalité il se tenait fort bien et favorisé l'idée d'être un inconnu au milieu de tout cela. La seule chose qu'il avait conservé de cette ancienne vie, c'était la petite maison qu'il avait acheté en compagnie de Tangerine et qu'il avait gardé. Cela l'amusait d'avoir retrouvé la petite demoiselle. Il n'était que peu attaché à elle malgré tout mais elle avait quelque chose de différent des autres : elle était supportable. Malgré même son rang de sous-race de sang-mêlé, elle restait attachante. C'était un peu comme les petits animaux que les enfants adoptaient dans les boutiques pour animaux sauf que elle, il pouvait conversé avec.. quoiqu'il pouvait aussi conversé avec Eire et celui-ci se montrait parfois plus intelligent.

Marchant à la lueur des lampadaires, quand il y en avait un, il laissait crisser avec un doux plaisir ses chaussures sur le trottoir tandis qu'autour de lui tout semblait vide, absent, comme s'il n'y avait plus une âme en cette ville. Ou comme si cette ville n'avait pas d'âme, c'était au libre choix de qui le souhaitait mais la nuit semblait plutôt donner raison à la première de ses réponses. Curieux, il jetait un coup d'œil là où il le pouvait, plutôt là où la lumière le souhaitait et fort heureusement la lune était de sortie et permettait d'éclairer même les endroits l'où on ne voyait rien en règle générale. à vrai dire elle était juste caché pour éviter une pleine lune, chose qui aurait eu des conséquences désastreuses pour les quelques pauvres âmes dans les parages qu'il pouvait sentir très loin de lui mais assez proche pour être de potentielles victimes à sa folie lupine. D'un soupir il balaya cette idée, le jour de sa transformation approchait mais il n'était pas question dans l'immédiat que cela se produise pour son plus grand bonheur.

Ce ne fut qu'en arrivant dans un coin plus reculé qu'il sentit enfin cette odeur éloignée, certes, mais si proche qu'il pouvait sentir son corps entier frémir. Il aimait autant qu'il détestait ce léger nuage sanglant, cela l'excitait, le réveillait, lui donner envie et surtout réveiller son instinct de prédateur. Reniflant légèrement encore, il s'avança doucement vers l'endroit d'où provenait ce sinistre banquet olfactif jusqu'au moment où il entendit les bruits. Il s'agissait probablement d'une bagarre, une bête bagarre en plein milieu de la nuit à l'abris des regards. Cela devait être un imbécile de touriste qui avait refusé de se plier au jeu de quelques vandales lâches et qui, à plusieurs contre un évidemment, s'en prenaient à lui pour mettre la main sur le maigre butin qu'il devait transporter. Ils le laisseraient probablement la gueule cassé, le visage gonflé par de nombreuses fractures et s'il avait de la chance celui-ci survivrait. Enfin cela, cela dépendrait probablement de Sean et de son envie de réagir ou non. Une fois à proximité, il jeta un long regard sur ce qu'il se passait, il semblait y avoir du sang sur un mur et une femme qui se faisait frapper, lui, il était plus intéressé par le sang à vrai dire que par ces êtres mais soit.

Il avait eu la bonne idée de garder un certain code stupide de comportement à avoir et il lui semblait fou de s'en prendre à plusieurs à une jeune femme en pleine nuit si ce n'était que pour la frapper. Se serait-il contenté de passer sans bouger si elle se faisait violée plutôt que frapper ? Probablement oui. Se serait-il contenté de passer sans bouger si on la forçait à absorber des substances ? Aussi. Il n'y avait que dans ce cas-là où il s'autorisait à avoir le moindre impact sur la vie de ces misérables moldus. Soupirant, de l'autre côté de la rue, il mit son pied sur ce qui semblait être un tesson de bouteille et le fit craquer sous son pied avant de le faire doucement crisser le long du béton pour que l'attention générale se porte sur lui. Applaudissant légèrement le spectacle, il glissa sa main dans une de ses poches pour mettre la main sur Shaniprya ou sur Sombreval et c'est cette première qu'il saisit à l'aveugle. Laissant glisser son manteau le long de ses épaules, il esquissa un grand sourire carnassier pour ses nouveaux amis en serrant fortement sa baguette contre sa main.

- Vous tombez bien messieurs, cela fait fort longtemps que je n'ai pas valsé à la lueur de la lune.
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Temperence Black, le  Jeu 20 Sep - 14:45


Le sang coulait sur son visage et son nez lui faisait mal, vraiment mal. Quelques larmes coulaient sur ses joues tandis que le désire que tout s’arrête affluait dans la moindre parcelle de son corps. Elle se laissa glisser contre le sol, le dos collé au mur tandis que les hommes se reculaient un peu, une once de peur dans les yeux, la peur d’avoir pris une vie à leur tour, comme elle l’avait fait quelques temps auparavant.

Elle avait un sourire sur le coin des lèvres. Ils avaient peur et elle se sentait cette peur, elle était palpable, comme si une bulle les enveloppait pour les faire macérer dans leur stupidité imposante. Son sourire se volatilisa quand une ombre apparue derrière eux. Un autre venait et la panique se glissait dans son sang pour se mélanger au liquide vital avec la même aisance qu’avait le sirop de grenadine pour se mélanger à l’eau translucide.

L’être restait dans l’ombre, à contre-jour pour la jeune femme au sol. Elle ne voyait pas son visage mais elle entendit sa voix, une vox non méconnue, une voix qui rappelait quelque chose, une voix qu’elle avait truandé par une nuit d’ivresse. D’un mouvement d’épaule, le manteau recouvrant l’homme glissa au sol et les hommes s’écartèrent un peu, lui laissant voir ce visage aussi détestable que béni à cet instant précis.

Balor. Ancien auror.

Temperece choisit enfin de bien relever son visage et de dégager ses cheveux pour laisser son crâne rencontrer le béton froid du mur tâché de sang. Un sourire sur les lèvres fendues et du sang qui avait coulé sur le menton. Surprenant. Moi qui te pensais dans une tombe Balor… C’est un plaisir de te voir ici et maintenant. Un coup de main pour me sortir de là ?

Une question dont elle ne désirait pas entendre la réponse car elle savait qu’il allait s’occuper de la sortir de cette mauvaise passe. Il n’allait sûrement pas la soigner mais peut-être l’aider. Elle était tout aussi sang-pur que lui après tout et on ne laissait pas un sang sorcier couler sur le sol sans en payer le prix.

Les hommes se mirent à rire. Des mots balancés en l’air frappèrent les tympans de Temperence. Il croit qu’il peut nous faire peur le p’tit c*n ? Il va finir comme sa petite copine, émasculé dans sa fierté et le visage couvert de son sang de tapette.

Ils allaient souffrir.

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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Sariel Fawkes, le  Sam 3 Nov - 9:33

Avec Tara

La nuit, la ville était promesse, et c'était parmi les ombres qu'elle filait. Celles qu'elle fuyait, et celles qu'elle voulait également rejoindre, beaucoup trop pressée pour daigner jeter un œil aux devantures éclairées des magasins et aux ruelles humides qui s'enfonçaient, veinules urbaines peu empruntées. On appelait pas Londres ville de lumière, et Aya savait aisément pourquoi. Il suffisait de traîner dans l'obscurité des rues, même les plus fréquentées la journée, pour le comprendre.

Les mains enfoncées dans les poches de son manteau d'hiver, le cou comme crispé d'avoir parfois à sentir la fraîcheur du vent, au gré des mouvements de ses longs cheveux, Aya pressait le pas pour rejoindre son rendez-vous du soir, celui dont elle ne connaissait pas encore le nom. Et de toute façon, elle s'en foutait. Sans lui, impossible de trouver pareille qualité d'ossements, qu'ils soient humains ou non, d'après ce qu'on disait. Et elle en avait véritablement besoin. On expérimentait pas sans matière première, hein.

Elle fouina dans sa poche et y trouva un morceau de papier, sur lequel était noté le numéro du mec qu'elle avait appelé auparavant, dans un café désormais fermé, ainsi qu'une cigarette un peu amochée mais qui devait toujours faire son affaire. Une fois celle-ci en bouche, la sorcière l'alluma et poursuivit sa route d'un pas un peu plus rapide, ses talons dérangeant le calme de la rue qu'elle venait d'emprunter et le sommeil d'un sans-abri, adossé à un pot de fleurs géant.

Baguette dressée, mais cachée dans sa manche, elle informula un #Silencio en direction du clochard qui s'apprêtait à dire, gueuler, proposer, demander un truc. Qu'importe son adage, il n'eut pas le temps de l'ouvrir que le malheureux se retrouvait déjà muet. Peut-être que ça l'aiderait dans ses quêtes quotidiennes, auprès des passants.
Yeux rivés sur le bout de la rue et son embranchement lointain, la sorcière pressa le pas. Parce qu'elle n'avait pas non plus toute la nuit et parce qu'à la maison, on l'attendait sûrement.
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Tara Gambon, le  Dim 11 Nov - 21:34

C'était ennuyeux. D'être un beau jeune homme et de n'avoir rien à faire la nuit. Sans mauvaise intention, mais pour une fois c'était vrai que Tara aurait bien aimé s'amuser un peu plutôt que de simplement observer en attendant ce pour quoi il se retrouvait dans le froid. Quoi que ça ne le dérangeait pas vraiment d'avoir froid, bien au contraire. Et si de là où il était les étoiles n'étaient pas visible, le calme de la nuit suffisait amplement à faire naître une réflexion intense. En demandait-il trop ? Il devait sans doute y avoir quelque chose qu'il ne faisait pas bien. Quelque chose qu'il n'avait pas vu ou pas su comprendre.

Observant des jouets dans une devanture déjà décorée pour les fêtes -on vient de vous dire qu'il s'ennuyait pas, on ne juge pas-, le jeune homme tournait la tête un peu par réflexe à chaque fois qu'un bruit nouveau se faisait entendre. Qui sait ce qui pouvait se cacher dans son ombre ? Qui sait quel montre ces ruelles pouvaient abriter la nuit. Le monde magique n'était pas si loin après tout.

- C'te monde j'vous jure... souffla-t-il.

Il tourna la tête en entendant un nouveau bruit. Des talons et une belle femme. Qu'est-ce qu'il était envieux, lui aussi avait toujours voulu être capable de se pavaner en talon haut dans les rues. Mais il n'y arrivait que lorsque c'était tout plat et qu'il y avait une chaise pour lui permettre de poser ses fesses. Tara avait par ailleurs bien conscience qu'il donnait l'impression de mater sévère. Sauf qu'en réalité il s'interrogeait : Aya rendait-elle compte que l'homme serait muet jusqu'à sa mort ? Bah oui, parce que si elle ne le connaissait pas, lui l'a connaissait. Assez pour avoir envie de comprendre. Et non, il n'avait pas vu explicitement le coup de baguette, mais au vu de l'agitation de l'homme derrière qui essayait de crier, rien n'était difficile à comprendre.

- Joli coup de baguette, fit-il alors en sifflant à son passage, comme s'il sifflait autre chose que son habilité.

Allons donc, qui es-tu vraiment Aya Lennox ?
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Sariel Fawkes, le  Mer 14 Nov - 16:31

On la siffla. Et ce n'était pas quelque chose qu'Aya appréciait particulièrement. Encore moins au cœur de la nuit, en perdition dans les rues de Londres. Bien évidemment, la sorcière avait de quoi se défendre, et se considérait d'ailleurs en position indéniable de force face à tout intrus, surtout en terrain Moldu. Qu'il soit amical ou non, elle n'en avait cure. Aya n'avait de toute façon pas vraiment le temps de discuter. Encore moins l'envie.
She's trouble, in a word get closer to the fire
Cependant, la sorcière fut plus qu'étonnée en entendant le commentaire de l'inconnu. Après avoir roulé des yeux, sans doute parce que croiser un sorcier ou qui que ce soit n'avait pas été dans ses plans en sortant cette nuit, celle-ci se tourna vers l'individu, s'approcha même un peu de lui. Étrange personnage, soit dit en passant. Un oiseau de nuit, ou un truc dans le genre ?

- Et quelle chance j'ai, de croiser ainsi un expert en la matière, à une heure aussi avancée de la nuit, répliqua-t-elle sans cacher son sarcasme, ses doigts glissant dans les poches de son manteau, avant qu'une paire d'entre eux ne revienne à l'occupation principale de sa bouche, à savoir sa cigarette fumante.
Après l'avoir longuement observé, aussi beau jeune homme qu'il pouvait être, et profitant d'un semblant de silence, la sorcière décida qu'il était peut-être temps de poser une question :
- Vous attendez quelque chose ? Une démonstration peut-être ? Un coup de pression ?

Bon, elle aurait pu très bien continuer sa route sans se retourner. Mais en général, et par pure politesse, on s'arrêtait quand on nous abordait dans la nuit. Surtout lorsqu'il s'agissait d'un sorcier — ce qui n'était peut-être d'ailleurs même pas le cas et un sortilège d'Amnésie suffirait alors à régler le souci. Mais le petit doigt de la blonde lui suggérait qu'il était bien trop décontracté pour être autre chose que l'un de ses semblables. Puis, elle avait eu droit à un compliment. Et c'était toujours ça de pris.
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Tara Gambon, le  Dim 18 Nov - 18:37

Douce et dangereuse à la fois, c'était bien là le reflet exacte du souvenir qu'il avait gardé d'Aya. Face à ses questions il leva alors simplement les mains en l'air dans la mimique du parfait petit innocent. Il n'était pas une menace pour elle et ce geste prouvait au moins qu'il n'avait pas de baguette dans la main. Non, ce soir il voulait comprendre plus que n'importe quoi d'autre. Et la jeune femme n'avait peut-être pas les réponses à ses questions, mais Tara n'avait, pour tout dire, personne d'autre à interroger ce soir. Il avait bien un peu de temps avant que l'autre n'arrive.

- Des réponses essentiellement. Plus j'en sais et moins je comprends ce monde.

Sourire amicale sur le bout des lèvres, il avait un bon souvenir de la jeune femme et n'avait pas envie que cela change. Son manque d'empathie envers le moldu n'était peut-être dût qu'à un manque de connaissance. Un tel sortilège n'avait, après tout, que peu de conséquence pour un sorcier alors Tara imaginait sans mal qu'on puisse oublier qu'il n'en était pas de même pour les moldus. Ah, naïveté quand tu nous tiens...

- J'avais le sentiment qu'on cherchait tous la même chose : pouvoir être soi-même. Vivre... Aimer...

Pourtant la guerre grondait toujours, tout comme l'orage, sourd et menaçant. Depuis toujours et pour toujours il fallait croire, car chez les sorciers la paix ne voulait pas dire grand-chose à en croire l'histoire. Étrange pas vrai ? De voir de quelle manière deux personnes vont choisir de réaliser un même but. Le bien, le mal... au final il était toujours question de la même chose.
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Sariel Fawkes, le  Sam 24 Nov - 12:25

Il cherchait des réponses. Des réponses à des choses qu'elle ne maîtrisait peut-être pas. Ou d'autres qu'elle ignorait tout simplement. Elle ne savait pas ce qu'il voulait, mais maintenant, Aya s'était arrêtée et il avait visé juste : elle était quelque peu intriguée. Par le spécimen, par sa recherche en pleine nuit.
- Je ne crois pas être de ceux qui trouvent les réponses, répliqua-t-elle simplement, sèchement, parce que ne pas savoir l'agaçait.

Et puis, il continua, et ça l'agaçait, l'agaçait bien plus que son visage ne voulait l'admettre. Les notions habituelles, les notions bateau. Être soi-même, la pire notion en soi, agrippée par ce fameux développement personnel digne du XXIème siècle, une belle connerie moldue qui valait certainement, sur le marché, des millions d'elle ne savait quoi, certainement leur argent foutu, blanchi, corrompu, comme partout ailleurs finalement. Être soi-même, à ses yeux, n'avait aucun valeur. Si elle était réellement elle-même, alors Aya ne serait rien. Rien de plus que des idées en germe, ou qu'un cœur seul, abandonné, gorgé de sable et d'eaux impures, de bile trop souvent ravalée. Il était stupide de venir vers elle pour lui parler de l'être soi. Stupide d'y songer.
Vivre alors, on était forcé de le faire, à partir du moment où l'on débarquait ici. Et c'était tout. On avait pas trop le choix, à part celui d'en finir ou de faire avec. Vivre était le truc le plus simple, symboliquement, auquel elle pouvait songer. Et aimer, aimer, c'était autre chose. D'un certain sage, qui avait songé que « L'amour c'est l'infini mis à la portée des caniches »*, jusqu'aux reliquats de passions qu'elle admirait secrètement, qu'elle infusait à la sienne. L'amour était un autre combat.
Mais que voulait-il dire par là ?
- Et ces choses-là, vous pouvez les chercher dans les livres. Vous ne pensez pas ?

*Céline
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Tara Gambon, le  Mar 8 Jan - 20:43

Sorryyyyyyyyy !

Le jeune sorcier s'adossa, le pied remonté sur le mur dans une posture nonchalante. Un petit sourire espiègle venait compléter un aspect général décontracté et peut-être un peu trop sûr sur le lui au vu de l'âge qu'il renvoyait. Elle était bien différente des autres ombres qu'il avait eu le plaisir -et parfois le malheur- de rencontrer. Beaucoup se seraient contentés de réciter un discours tout fait, simplement pour ne pas avouer qu'eux aussi se cherchaient. Et celui qui savait vraiment avait bien de la chance.

Le jeune homme aurait très certainement pris congé s'il avait eu un rien d'intelligence. Il avait eu assez de problème comme ça, pourtant c'était plus fort que lui. Il avait beau savoir où il allait dans la vie et pourquoi, certaine questions existentielles continuaient de le garder éveiller la nuit. L'occasion était beaucoup trop belle pour la laisser passer de la sorte.

- Lire c'est bien quand on a le temps.

Fallait être capable d'en trouver un qui répondait à toutes vos questions d'ailleurs et pour cela en lire plusieurs était toujours nécessaire. Sans parler de toutes les interprétations possible. De toutes ces questions que cela pouvait soulever sans apporter de réponse pour autant.

- Vous ne vous demandez jamais pourquoi une personne choisi un camp ou un autre ? Ou ce qui aurait put se passer si vous aviez choisi un autre chemin ?

Mangemorts, Aurors ou Phénix : comment bien choisir son camp selon sa personnalité. Voilà qui ferait un bon titre de livre.
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