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La Volière
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Re: La Volière
Invité, le  Dim 3 Sep - 23:16

Edward avait crié si fort que la jeune fille avait dû fermer ses yeux. Peut-être pour éviter une pluie de postillons ? S’il apercevait quelques gouttes de sa salive sur son visage, il penserait que oui. Mais le pire du pire du pire, c’est qu’elle ramassa un morceau de gâteau et le lui lança à la figure. La part remplit de crème pâtissière, de coulis de framboise et d’amour arriva en plein sur sa tête. Des bouts partirent dans les yeux d’Ed qui aussitôt y plaqua ses mains. Il était à présent aveugle et ne voyait donc plus rien, ce qui est fort logique. Comment osait-elle lui lancer le gâteau dessus ? Etait-elle au courant que le gaspillage est quelque chose de mal. Qu’en Afrique, de nombreuses personnes meurent de faim chaque jour et que madame s’amuse à jeter de la nourriture comme ça. De plus, ce gâteau avait été le fruit de son dur labeur. Chaque ingrédient avait été choisi avec soin et utilisé avec douceur. Une vague de son amour avait recouvert ce magnifique gâteau. Tout ça pour qu’il tombe par-terre sur de la fiente d’oiseaux et ensuite jeté au visage. Non, cela en était trop pour l’adolescent.

Il s’empressa d’enlever la crème qui lui obstruait la vue et constata que son agresseur voulait quitter la volière. Mais cela était hors de question pour le jeune homme. Elle devait payer le prix de cet affront en plus du gâteau et de la carte détruites. Il ramassa une part de sa propre création, la frotta contre une fiente d’oiseau et la lui lança sur elle en prenant bien soin de viser la tête. A peine le projectile avait atteint sa cible que Edward plaqua l’inconnue au niveau de la taille et les deux corps basculèrent par-terre. Son pantalon était recouvert de coulis de framboise et de cacas de hiboux. Il hurla :

- « TU VEUX VRAIMENT JOUER Á ÇA ? »

Lorelaï Peony
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Re: La Volière
Lorelaï Peony, le  Sam 9 Sep - 22:11

Lorelaï fonça vers la sortie, prête à bousculer l'aveuglé au passage, mais elle ne put atteindre l'issue. Les fientes de chouette et la crème pâtissière au sol l'obligeant à ralentir son allure afin de ne pas s'écraser tête la première. Le corps en avant, les bras le long du corps, tel un sprinter aux Jeux Olympiques de Vientiane, elle n'était plus qu'à deux doigts de la liberté. Mais, c'était sans compter la vivacité du jeune homme qui, plus rapide, avait déjà retiré la mixture de son visage. Lorelaï se retourna une seconde afin de voir où en était sa victime, quand elle reçue une bonne poignée de gâteau à la fientes en plein dans sa face. Elle se sentie alors projetée au sol. Sa respiration était saccadée, difficile de respirer entre les morceaux de gâteau, de crottes d'hibou, ses longs cheveux collants qui lui entraient dans les narines et -surtout - le corps lourd du bonhomme qui lui écrasait la poitrine. C'est un gâteau à la framboise, pensa-t-elle, avalant sa salive, avant de tordre son corps en crevette et d'accrocher la jambe du jeune homme afin de l'utiliser comme levier pour se relever au-dessus de lui. Elle avait maintenant une jambe de chaque côté de son agresseur, il ne lui restait plus qu'à asséner un bon coup de poing en plein dans son nez, quand elle ressentit quelque chose d'étrange qui lui retenait la main... Serait-ce... de l'hésitation? Le poing en l'air, elle regardait entre les couches de crèmes grisâtres qui recouvraient le visage du malotru. Il est essentiel de préciser, à ce stade de l'histoire, que le nez de ce mal appris était assez esthétique, du moins assez esthétique que pour faire hésiter la jeune fille. Pouvait-elle se permettre de démolir un si joli pif?

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Re: La Volière
Invité, le  Lun 11 Sep - 18:38

Edward n’était plus le maître de la situation. En effet, son adversaire, bien que renversé par sa force, avait réussi à prendre le dessus. Elle était maintenant au-dessus de lui, le corps appuyant sur son bassin et les mains autour de sa tête pour bloquer ses bras. Il ne pouvait désormais plus trop bouger. Son dos et sa tête frottait contre le sol. Il pouvait sentir le coulis à la framboise et le caca de hiboux se coller dans ses cheveux. Le mélange provoquait une odeur écœurante qui donnait envie de vomir. Ed constata avec horreur que la jeune femme avait le poing en l’air, prête à l’abattre sur son visage. Une nouvelle fois, il allait subir une humiliation, et par une fille en plus. Il ne pouvait plus rien faire et le coup n’était qu’une question de seconde. Mais bizarrement, elle ne semblait pas vouloir le frapper. Elle restait là, au-dessus de lui, simplement pour l’immobiliser. Soudain, Ed eu un haut-le-cœur et un jet de vomit sorti de sa bouche et atteignit le visage de la jeune femme.
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Re: La Volière
Lorelaï Peony, le  Mar 12 Sep - 16:25

Trop concentrée sur le nez du bonhomme, Lorelaï ne remarqua pas qu'il changeait de couleur. Pour sa défense, le visage du jeune homme était tellement recouvert de matières en tout genre qu'il aurait été compliqué pour n'importe qui de de distinguer quoi que ce soit. C'est pourquoi, elle ne comprit pas tout de suite ce qui venait de se passer. A vrai dire, c'est surtout l'odeur - voire la puanteur - qui permit le déclic. La main toujours en l'air, Lorelaï se figea. Elle ne respirait plus. Ne pas ouvrir la bouche, ne pas ouvrir la bouche, ne pas ouvrir la bouche. Elle sentait sa tête se gonfler de plus en plus, elle ne pourrait pas tenir plus longtemps sans respirer. Il fallait trouver une solution rapidement. Elle tomba sur le côté, dans la paille collante, les jambes encore partiellement sur le jeune homme. Elle frotta son visage avec le bas de sa cape, en faisant bien attention à ne pas absorber l'horreur qui lui coulait sur la peau. Le visage un peu plus propre, elle put enfin expirer et, surtout, inspirer grandement. Elle se tourna vers celui qui lui avait vomi dessus, les yeux écarquillés. Le pauvre avait l'air dans un état tel qu'elle eut pitié. Elle s’essaya à ses côtés. Il était dans un état lamentable. Lorelaï posa sa main sur son bras.
- Ca va? demanda-t-elle hésitante. Désolée de t'avoir jeté du gâteau au visage et heu... d'avoir voulu te donner un coup de poing.
Elle se sentait mal, mais elle avait aussi très peur. La dernière fois qu'elle s'était excusée auprès de lui, il lui avait violemment crié dessus. S'il récidivait, elle l'abandonnerait, dans son vomi, son gâteau et ses fientes de chouette, à son sort.
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Re: La Volière
Invité, le  Ven 15 Sep - 15:34

La projection de vomit avait dû faire son effet, la jeune inconnue avait abandonné sa position d’immobilisation pour essuyer le liquide consistant qui avait atteint son visage. Edward était de nouveau libre de tout mouvement, mais à quel prix ? Le corps recouvert de fientes d’oiseaux, de coulis de framboise, de gâteau, de vomit et de bave, il était vraiment dans un sale état. Son adversaire l’était tout autant que lui. Après quelques secondes de répit, il entendit :


- « Ça va ? Désolée de t'avoir jeté du gâteau au visage et heu... d'avoir voulu te donner un coup de poing. »


Elle semblait vraiment désolée. Mais Ed l’était encore plus qu’elle. Son propre comportement lui faisait honte et il s’en voulait d’avoir réagi comme un parfait crétin. Dans ses moments de colère, il avait du mal à se contrôler et cette jeune fille avait été son défouloir. Il tenta d’essuyer un peu son visage et ses mains, mais le résultat était toujours le même. Il était vraiment sale à voir. Edward se redressa et baissa les yeux. Il ne voulait pas la voir, il avait tellement honte de lui. Il prit le chemin de la sortie et souffla :


- « Désolé »
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Re: La Volière
Lorelaï Peony, le  Ven 15 Sep - 23:56

Elle attendait sa réaction. Il semblait plongé dans ses pensées. La bataille avait été intense pour les deux étudiants. L'émotion et l’adrénaline retombaient doucement. Lorelaï, la main toujours posée sur le bras du jeune homme, regardait autour d'elle. Les hiboux avaient diminués en nombre. Certainement l'agitation qui les avait effrayés.

Elle avait enfin retrouver un souffle régulier et calme.

Le jeune homme se releva. Il semblait embarrassé par la situation. Sans un regard vers la jeune femme, il se dirigea vers la sortie, s'excusant doucement au passage.

Lorelaï se sentait bouleversée.

Seule au milieu de la volière, entourée d'oiseaux et de pailles, elle baissa les yeux vers le gâteau qui traînait au sol. Elle ramassa, sans réfléchir, la carte qui apposée au paquet. En lisant les quelques mots qui y étaient tracés, elle sentit ses yeux se mouiller. La lettre était rédigée simplement, mais elle était imprégnée d'amour. Lorelaï ne pouvait se résigner à laisser cette lettre au milieu de la volière. Il était hors de question de la jeter.

Elle sortit donc sa baguette et la pointa sur le papier. Tergeo prononça-t-elle, rendant ainsi à la lettre son apparence initiale. Elle vit alors un petit hibou s'avancer vers elle et lui tirer la lettre des mains du bout du bec. L'oiseau prit de suite son envole, certainement en direction de la tante Olga.

Lorelaï rangea sa baguette, attrapa son casque audio qui traînait au fond de son sac, le posa sur ses cheveux sales et attrapa le colis dégoulinant avant de se diriger vers la sortie.


[Fin du RP pour Edward et Lorelaï]
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Re: La Volière
Invité, le  Sam 7 Oct - 18:48

Oiseau de mauvaise augure
avec Arty


Kalén avait imaginé qu'un moment seule à la volière lui aurait fait du bien.
La fin de l'année approchait, avec son lot d'examens, de révisions et de fatigue. La jeune adolescente avait entendu dire que les évaluations à la fin de la quatrième année étaient particulièrement difficiles, constituant une sorte d'avant goût aux B.U.S.E.s qu'elle aurait à passer l'année suivante.

Bien que la jeune blairelle se soit attelée à ses relectures de cours depuis un bon mois, elle avait l'impression d'avoir à accumuler encore beaucoup trop de savoir pour son esprit fatigué.

Voilà pourquoi Kalén s'était rendue à la Volière, en ce samedi matin pluvieux d'avril, pensant trouver un peu de réconfort auprès des rapaces qu'elle affectionnait tant.
Accoudée à la large ouverture qui donnait sur l'extérieur, la jeune adolescente laissait son esprit vagabonder et son regard se perdre au delà des montagnes écossaises et de la vallée.
Les quelques cris d'oiseaux encore réveillés ne la dérangeaient pas. Au contraire, leur chant sonnaient comme une douce mélodie aux oreilles de la jeune fille qui n'entendit pas le bruissement d'ailes résonner non loin d'elle.

Ce ne fut que lorsque le hibou vint lui pincer gentiment le doigt, que Kalén remarqua Lloyd, le messager de la famille, que la demoiselle affectionnait beaucoup et que sa mère avait gardé au moment du divorce

Oh ! Comme elle était heureuse de le revoir ! Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas reçu une lettre du Pays de Galles, et sa terre natale lui manquait beaucoup. Caressant avec émotion l'oiseau, la jeune fille décrocha l'enveloppe soigneusement cacheté avec le sceau de sa mère.
Elle haussa un sourcil. Habituellement, c'était son père qui lui écrivait des lettres ; il était rare qu'April prenne la plume autrement que pour mettre parfois son nom au bas des parchemin que Hayden lui envoyait.

Alors que la blairelle s'apprêtait à décacheter le message, le hibou hulula doucement et posa sur elle un grand regard triste.

Elle hésita. Lloyd l'avait toujours ébahi par sa faculté d'expression et d'empathie. Il semblait toujours deviner les pensées de l'enfant qu'elle avait été avant son entrée à Poudlard, et parvenait systématiquement à deviner quand celle-ci ressentait de la tristesse.

Envahie par une soudaine impression terrifiante, Kalén déchira l'enveloppe et en sortit le parchemin recouvert de l'écriture fine et penchée de sa mère, écrite à l'encre verte.


« Ma chère Kalén,

Il m'est difficile de t'écrire ces mots alors que la tristesse me ronge.
Aujourd'hui, deux sorciers du Ministère de la Magie du Brésil ont transplané devant la maison pour venir m'apporter la plus terrible des nouvelles. Owl est mort.

Il a été assassiné par deux hommes, deux mages noirs dont on ignore s'ils appartiennent ou non à un ordre connu.

Il a été tué alors qu'il tentait de sauver des moldus qui se faisaient attaquer par ces sorciers. Owl s'est interposé mais n'a pas réussi à dévier le sortilège qui l'a touché en plein cœur.

Ils l'ont retrouvé ce matin, dans une ruelle des favelas de Brasilia.
Nous allons venir te chercher demain avec ton père pour que tu puisse venir à la maison. Tout est arrangé avec l'école.
Prépare tes affaires, nous seront là dimanche, avant midi.

Je t'embrasse ma chère enfant,

Sois forte,

April Miller. »



Kalén ne lisait plus, ou plutôt lisait et relisait les mêmes phrases, dans le désordre ne comprenant plus les mots qui s'affichaient devant ses yeux.

Une seule phrase avait marqué son esprit au fer rouge. Trois mots brillaient, incrustés sur ses rétines, éclipsant tout le reste.

Owl est mort.

Owl est mort
Owl est mort
Owl est mort
Owl est mort



Le cri silencieux qu'elle poussa tordit ses lèvres en des grimaces abominables de douleur. Elle se jeta sur le mur, cognant ses petits poings sur la pierre froide.
Les larmes coulaient à présent et les sanglots secouaient son corps, aussi silencieusement que son hurlement mutique.
Dans son explosion de d'horreur, le parchemin avait glissé de ses doigts pour atterrir un peu plus loin, au milieu des fientes d'oiseau.

Kalén ne sentait plus rien que la douleur en elle. Rien d'autre. C'était comme si une multitude de Doloris venait de lui être lancée en même temps, comme si elle s'était jetée la tête la première dans une horde de Détraqueurs affamés.
Tout le reste s'effaçait, le bruit de la pluie au dehors, le froid printanier qui aurait du engourdir ses membres, l'odeur des oiseaux, la silhouette du château qui se découpait à travers les nuages.
Tout le reste s'effaçait, oui, pour ne laisser place qu'à ce vide terrifiant que la petite refusait de voir, refusait d'accepter. Non. C'était impossible, ce n'était pas possible. Ce n'était pas possible. Ce n'était pas possible.

Ce n'était pas possible.

Les paumes appuyées sur ses yeux pour ne pas voir la réalité qui la cernait de toute part, Kalén se mit à trembler, de manière convulsive au milieu des oiseaux qui hululaient tout autour d'elle, dérangés dans leur sommeil par cette agitation silencieusement cauchemardesque qui régnait dans la Volière.
Artemis Wildsmith
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Re: La Volière
Artemis Wildsmith, le  Mar 10 Oct - 11:30

Sentiment grandissant de joie intense qui ne peut pas être mesuré. Il trottine vers la volière, complètement dansant un pied puis l’autre, petite musique dans la tête qui le fait fredonner. Il aimerait bien, comme ça, pouvoir faire fuir la pluie parce que sa lumière se diffuserait tellement. Les gouttes l’évitent en réalité, il tourne sur lui-même, les bras perpendiculaires. Peut-être a l’air-t-il fou, un peu. Il essaie de se donner de l’énergie, parce que c’était un peu mal parti. Il savait qu’il devait s’y rendre, qu’il devait envoyer une lettre à sa mère, il ne pouvait pas constamment reculer et procrastiner. Surtout qu’elle ne savait pratiquement rien, de cette année merveilleuse passée à faire n’importe quoi. La bonne nouvelle étant qu’il maîtrisait tout de même davantage sa magie, et savait lancer des sortilèges époustouflants. Elle serait sûrement ravie d’apprendre ça, en plus de toutes ses bêtises. Parce qu’il fallait qu’il se montre honnête envers elle, à distance c’est beaucoup plus facile, elle ne connaissait pas les beuglantes. Donc se transmettre de la joie de vivre à soi-même pour se rendre à la volière. Déjà que c’était pas le lieu le plus accueillant pour Arty. Oui, après toutes ces années, le traumatisme de la chouette-dragon était toujours frais, dans sa tête. Maintenant, il ne se dirigeait que vers les petits hiboux beaucoup trop mignons pour pouvoir vouloir le manger.

Il monte les escaliers, manque de tomber deux fois, se rattrape, parce que la pluie, en plus d'avoir collé ses mèches rebelles à son front faisaient glisser les marches, mais ça, il n’y avait pas pensé. Arty accroche son sourire, c’est le plus important. Faire bonne impression devant les volatils, qui, il le savait, pouvaient se montrer méfiants et agressifs. Il passe la porte de la volière. L’image le frappe, d’un coup, il se raidit.
Douche froide, que dis-je, glaciale. Décharge électrique dans la gueule. Et l'eau et l'électricité, ça ne fait pas bon ménage.
Sa première réaction est d’amorcer un brillant demi-tour, faire semblant de rien, non ce n’est pas grave, je repasserai plus tard, pas de problème. Faire comme s’il n’avait pas vu, que ça ne lui avait pas arraché une grimace et un pincement douloureux au cœur. Ce n’était pas la réaction des oiseaux qui l’inquiétait, c’était sa camarade, là, dans un état qu’il jugeait bien trop grave pour lui. Il ne maîtrisait pas, ce genre de choses. Les interactions sociales, tout simplement. Il n’était pas le mieux placé pour tenter de réconforter, là, c’était impossible. Alors oui, il pouvait retourner tranquillement au château, et effacer tout ça de ses rétines brûlantes.

Mais en cette fin d’année, peut-être que c’était impossible. Impossible par rapport à tout ce qu’il avait vécu auparavant, il ne pouvait pas la laisser là, toute seule, en proie à une agitation monstrueuse. Avant sûrement qu’il n’aurait pas hésité, mais maintenant, ça allait envers toutes ses valeurs. L’aider, non pas pour lui, mais parce qu’il sait aussi, ce que ça fait d’être laissé. Que lui aurait voulu quelqu’un, tout près. Même s’il sait qu’il n’était pas un super-héros, mais à l’intérieur près du cœur, il aimait revêtir sa cape de justicier, ça lui allait bien. Puis c’était sa mission maintenant, répandre de la lumière partout, tout partout. Alors il respire un grand coup, parce que finalement, ce n’est pas lui qui a des problèmes, juste histoire de prendre de l’assurance.
Il observe un peu la volière, les oiseaux qui semblent ressentir l’inquiétude de la Blairelle. Il voit aussi un lettre jetée là, à l’abandon. Ce n’est pas difficile de faire le lien, une mauvaise nouvelle. Très mauvaise.

Il décide de s’approcher d’elle, même si elle est terrifiante ainsi, malade compulsive. Il l’imaginait plus petite, mais après tout, Arty n’était pas un exemple d’observateur perspicace. « Hey, Kalén, c’est ça ? Ça va ? Enfin non, j’vois bien qu’ça va pas là, mais j’ai pas de chocolat. » Parce qu’il est maladroit le gamin, il faudra l’excuser. Il pose sa main sur son épaule, tenter de la calmer, il connaît l’importance du contact en cas de crise, en cas d’oubli de soi tellement l’émotion est importante et destructrice. Elle ne le voit pas encore, alors il essaie, comme ça. De transformer son visage et de reprendre une bouille angélique accueillante, pour qu’elle puisse recevoir toute la lumière possible. Il ne lui dit pas que ça va aller, que tout va bien, parce qu’il n’en sait fichtrement rien.

Alors il se contente d’être là, grand et fort il imagine, tout simplement et d’attendre un petit retour. Peut-être qu’elle l’enverrait valser ailleurs, qui sait.
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Re: La Volière
Invité, le  Sam 14 Oct - 21:54

♫ Pour échapper à la nuit ♫.


Regarde-la comme elle est heureuse
Nostalgie de l'enfance et ses douces berceuses
La petite fille oubliée a rangé ses poupées

Perdue dans ses pensées
Il reste encore les fils
Des marionnette en exil
Et sur sa joue un cil oublié

Egaré le temps de l'enfant
Où seuls comptaient les sourires des parents

On raconte que la terre est ronde
J'ai plutôt l'impression qu'elle est carrée.
Dans ses recoins emprisonne le monde
Et assassine de ses angles meurtriers.

Regarde-la elle est malheureuse
A chaque nouveau regard c'est sa tombe qu'elle creuse
Elle veille
La petite fille
A oublié la couleur du soleil.



Sang
A ses tempes.
Bat sourdement.
Les paumes appuyées
Qui font danser les couleurs dans l'obscurité de ses yeux.

Froid
Tout autour d'elle
En elle.
Tremblements incontrôlables

Lumières indicibles
A jamais oubliées
Détruites.


Un larme tombe sur la paille. La goutte d'eau reste suspendue sur un brin de foin, le temps d'un instant, suspendue. Puis elle se fond, se perd dans le désordre du sol.

Au milieu des excréments qui pourrissent.

Il lui faut quelques instants pour comprendre qu'elle ne respire plus. Qu'elle est en train de se noyer. Alors elle se débat dans son océan de tristesse, lutte de tout son petit corps chétif.

La surface est si loin.

La surface n'existe plus.

Personne, avant de l'avoir vécu, n'imagine ce que la mort d'un proche provoque.
Dans sa noyade infernale, Kalén revoyait tous les moments, tout ce qu'ils s'étaient dit, tout ce qu'elle n'avait jamais pu lui dire, tout ce qu'elle aurait voulu lui avouer.

Tout ce qu'elle ne pourrait jamais plus faire.

Jamais.

Le mot sonnait si fort dans sa tête embrumée, dans son esprit inondé de douleur. Le pire à supporter était bien le deuil de ce qu'elle aurait pu vivre avec lui s'il n'était pas mort. Oublier tous ces moments qui n'avaient jamais existé et qui n'existeraient jamais.

Jamais.


Son corps se dépose au fond de cette eau sale qui l'embourbe. Elle n'est plus, elle non plus. Ses yeux se perdent, ne cherchant même plus la lumière trahissant la surface. Elle laisse, allégrement, ses poumons se remplirent, détruisant peu à peu tous les liens qui la rattachent à la réalité.
Elle laisse, allégrement, les ténèbres entourer les restes de son existence. Sans Lui. Il n'y a plus rien.

Rien.




"...chocolat."

Et la main chaude qui se pose. La tire, entrainant la remontée fulgurante. Son corps hissé brise l'immobile terreur de l'océan. Elle sent l'air ébouriffer à nouveau ses cheveux mouillés. Elle émerge.
Ses paumes se décollent d'elle-même et elle ouvre les yeux.

Kalén est dans la Volière. Prostrée sous la fenêtre, large ouverture sur la pluie battante qui mouille ses boucles brunes, et sur le vent glacé qui entre par rafale dans la petite tour.
Tout lui revient alors. Poudlard.

Et ce garçon qui la regarde, sa main posée sur son épaule. Comment s'appelle-t-il ?

Des papillons noirs dansent encore devant ses yeux rougis. Mais elle perçoit clairement la lumière. La lumière qui émane de son visage, non, de son être tout entier. Qu'il est beau ce garçon lumineux. Elle ne peut pas détacher son regard de lui. Elle sent qu'elle sombrerait à nouveau dans les abysses si ses yeux venaient à se poser ailleurs. Alors elle le regarde, n'osant même plus cligner des yeux.

"Ne me lâche pas... Arty" souffla-t-elle.

La réminiscence d'un cours d'Histoire de la Magie, fort lointain, d'une geôle dans un cachot sanglant, d'une bataille d'eau dans un lac... un peu moins lointaine. Arty. Les rencontres avec ce garçon avaient rythmé les années de la jeune fille à Poudlard, sans qu'elle ne prenne réellement le temps de rencontrer le jeune homme. Et pourtant, il avait été là dans les moments importants de la vie de Kalén au château. Qui était-il ? Son ange gardien ? Est-ce que les autres pouvaient le voir aussi ? Pour elle, les apparitions divines d'Arty dans sa vie n'étaient pas anodines.

Elle semble lire une incompréhension dans ses yeux. Alors, elle ose, un instant, détourner son regard pour le poser, le temps d'un souffle sur la lettre gisant au sol. Elle ne pourra pas lui dire. Il valait mieux qu'il lise.
Ses yeux reviennent bien vite sur la figure d'Arty, la bouée, la corde, qui la maintient , elle ne sait comment, hors de l'immensité sauvage.
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Re: La Volière
Artemis Wildsmith, le  Dim 22 Oct - 18:36

LA réciproquement accordés pour toute la durée du RP


Il déglutit aux mots exprimés par la Blairelle. Il ne pouvait plus faire demi-tour, là devant son regard de chat botté au fond du trou. Ça allait être difficile, peut-être même la chose la plus dure qu’il n’ait jamais faite, ce n’était pas facile pour lui, de ne pas être l’enfant qu’on réconforte et qu’on protège. En même temps, il se dit qu’il l’avait déjà fait, sous le coup de l’adrénaline, de l’action et de l’horreur, la sauver, ou presque, il avait essayé du moins. Alors là, c’était sûrement un peu pareil. Excepté qu’il a peur, évidemment, de mal faire, de faire paniquer plus qu’autre chose, de braquer la jeune fille. Alors il lui tend un sourire grimaçant, on va dire que c’était la pluie dans la gueule qui le rendait ainsi. Il suit le regard vers quelque part plus loin, un papier laissé à l’abandon, la raison devait être là, effectivement. Il baisse la tête, petit geste de la main pour lui dire qu’il ne s’éloignait pas tellement.

Il tremble un peu, parce qu’il n’aime pas les mauvaises nouvelles, puisque visiblement ça allait en être une. Elle ne pouvait pas être dans cet état là en apprenant le merveilleux cadeau d’anniversaire qu’elle allait recevoir. Puis il allait devoir entrer dans la confidence, c’était obligé, mais il le fait, pour elle, parce qu’elle le méritait.
Il déplie la lettre, plissant les yeux, essayer de retarder ce moment fatidique et funeste. Les mots nets, bien écrits, alignés parfaitement sur la page.
Quelqu’un était mort. Une chouette visiblement.

Owl. C’est un nom de hibou ça. Alors c’est vrai qu’il se demandait pourquoi la mort d’un volatil touchait autant Kalén, mais après tout, il n’était personne pour juger. Puis, il ne put s’empêcher de penser que les mages noirs devaient être tombés bien bas pour assassiner des hiboux. En plus, c’était un hibou héros, un peu, comme ça, il a voulu sauver des moldus. Ce n’était pas tous les jours qu’on voyait un oiseau se comporter de manière si héroïque. Mais quand même. Il se mit à douter. C’était bizarre de quitter l’école pour enterrer son hibou, non vraiment, quelque chose devait clocher quelque part.
Il dodeline de la tête. Il devait donc forcément s’agir de quelqu’un, apparemment plutôt proche de la Jaune & Noir. Il revient donc à ses côtés, s’assoit tout près d’elle, les genoux repliés sur sa poitrine. S’éclaircit la gorge, la lettre toujours entre les doigts.

Il s’agit maintenant de trouver les mots pour tenter de la réconforter, mais en réalité, il ne sait pas. Ce n’était peut-être pas ça la bonne solution, réconforter quelqu’un, si vraiment un proche de Kalén était mort, elle ne pourrait pas être réconfortée, jamais. C’est le genre de trucs qui forment des trous béants dans la poitrine et qui ne se referment pas, jamais, au mieux on le cache avec des feuillages. Enfin, c’était plus ou moins comme ça qu’il voyait la chose. « Je suis désolé. Owl c’était … ? » Il laisse sa question se suspendre. C’était important, il supposait, de dire qu’il était navré, parce que c’était le cas. De la voir là, complètement brisée, c’est à vous retourner le cœur. Et Arty n’est pas insensible, parfois déconnecté mais il ne manquait pas d’empathie. Alors de sa main libre il entoure la Blairelle et la serre contre lui. Le contact physique, c’était toujours à ça qu’il revenait. Parce que s’il ne trouvait pas les bons mots, il se devait de montrer qu’il était là. Que même si quelque part, il sentait qu’on était en train de lui dire de s’enfuir en courant, de faire semblant que les problèmes n’existent pas, c’est tellement mieux. Il ne peut s’empêcher de se sentir brisé lui aussi, face à l’étendu tristesse de la jeune fille. « En tout cas, j’te lâche pas, jamais. » Il resserre l’étreinte. Pour une fois qu’il ne se laisse pas envahir par un flot continu de conneries.

Une sorte de promesse qui résonne et qui se faufile entre le vent, la pluie s’infiltrant brusquement jusqu’à eux.
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Re: La Volière
Invité, le  Ven 17 Nov - 20:34

Kalén a toujours 14 ans


Il est allé chercher la lettre. C'est un court instant ou la bouée lui échappe, lui glisse des mains, où l'océan semble la happer de nouveau, grossissant ses vagues pour la remplir d'eau salée.

Mais il revient. La ramène de nouveau tout la-haut, là où l'air froid la glace, là où elle ressent la douleur, mais... là où elle ressent, au moins, sans se laisser noyer par le chagrin. Elle ne sait pas pourquoi il est là, pourquoi lui, pourquoi et comment il parvient à la maintenir hors de l'eau. Il le fait, c'est tout ce qui lui importe.

Il ne semble pas comprendre. Son frère, peut-être son prénom, qui interpelle, qui surprend. Mais il ne part pas. Le papier dans les mains, encore humide et jonché de paille, Arty s'approche d'elle.
Elle le regarde faire, observe ses mouvements, essaye de comprendre ce qu'il se passe dans sa tête. Échanger sa place avec quelqu'un d'autre, imaginer ses pensées lui permet de respirer un peu à nouveau, de s'exiler hors de son monde de détresse.
Il la regarde, des interrogations plein les yeux. Sa phrase incomplète pose d'elle-même la question.

Elle ne parvient pas à répondre. Comment lui dire, comment illustrer ce qu'il était pour elle ? Aucun mot ne serait à la hauteur de la relation qu'ils avaient tout les deux. Durant toutes ces années, son frère avait été une source de lumière, un modèle d'excellence, un compagnon de jeu exceptionnel. Une oreille attentive là où les enfants moldus ne lui prêtaient aucune attention. Où ses parents n'écoutaient pas.

Elle ouvre la bouche pour lui répondre, cherche les mots. Owl c'est...

"... mon frère."

La seule réponse qu'elle parvient à formuler au milieu de toutes ses pensées qui la traversent de part en part, de tous ces souvenirs qui l'inondent, qui bloquent les mots dans sa gorge. Son frère, son ami, son double, sa lumière, son modèle, son guide, son épaule, son tout, celui qui lui avait juré protection.

Arty la prend dans ses bras. Kalén sursaute légèrement sous cette étreinte soudaine, peu habituée à ces démonstrations d'amitié. La chaleur du bras du garçon réchauffe ses épaules gelées, et ses mots apaisent un peu son cœur meurtri. Quelque part, c'était rassurant de se sentir protégée, épaulée, quoi qu'il arrive. Elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance, qu'il ne mentait pas. C'est sans doute ce sentiment qui déclenche la suite, qui dénoue le mécanisme depuis si longtemps grippé et qui délie sa langue.

Comme une bourrasque issue d'un ouragan lointain, Kalén se met à parler. Parler comme jamais elle ne l'avait fait, elle la petite fille discrète, studieuse, souriante et polie. La petite fille sans histoire, à la vie bien rangée. Elle parle, elle parle sans prendre le temps de respirer. Elle ne sait pas pourquoi c'est à lui qu'elle dit tout ça. Peut-être parce qu'il est là, lui et pas un autre, peut-être parce que lui dégage autre chose ? Elle a besoin de lumière.

"Owl était mon frère. Son nom c'est... c'est moi qui le lui ai donné. Son surnom. Je ne l'ai jamais appelé autrement. Il a toujours été très proche des animaux, surtout des hiboux. C'est lui qui m'a transmis la passion des animaux, des créatures magiques. Quand nous étions petits, je passais mon temps libre avec lui, nous jouions beaucoup. Il m'écoutait, me conseillait. Il me prenait toujours au sérieux, malgré mon âge. Je pouvais compter sur lui, quoi qu'il arrive."

Elle s'arrêta une seconde, savourant les souvenirs à présent embués de larmes de son enfance.

"Mais quand il a eu onze ans, reprit-elle la voix enrouée, notre mère a souhaité qu'il parte faire ses études à l'Ecole de Magie de Castlobruxo au Brésil, pour y devenir Magizoologiste, lui qui était si proche des créatures. Ma mère a... a toujours eu un problème avec la gloire et le mérite. Elle souhaitait nous voir réussir, par tous les moyens, pour être à la hauteur de son rang, de sa lignée, comme elle. Elle est issue d'une vieille famille de sang-purs, très conservateurs. Après Poudlard, elle est devenue connue grâce à ses écrits sur l'herbologie.  Il fallait le meilleur pour nos études. Mais il était très pris par ses études... c'est une école prestigieuse et exigeante. Il revenait peu à la maison, je ne l'ai revu qu'une ou deux fois après son départ."

Nouvelle pause, cette fois pour ne pas craquer, pour contenir encore un peu sa tristesse, le temps d'achever son récit.

"Après son diplôme je... nous ne savons pas vraiment ce qu'il a fait. Il parlait toujours de son travail en restant très évasif. Mais un jour, dans une lettre qu'il m'a écrit, j'ai appris qu'il jouait un rôle d'agent double pour la police magique brésilienne, infiltré dans les forces obscures brésiliennes. Je ne savais pas que son travail était aussi dangereux... et que ça le mènerait à..."

Cette fois-ci, s'en était trop pour la jeune fille. Les larmes qu'elle s'acharnait à contenir depuis le début la submergèrent enfin, hachant sa voix, emprisonnant les mots avant qu'ils ne sortent. Elle posa sa tête sur l'épaule d'Arty et l'enserra de ses bras, à nouveau prisonnière de son chagrin.
Parler lui avait fait du bien. Elle se sentait soulagée d'une partie de son mal-être, comme si elle avait pu en transmettre le poids dans son discours, partageant sa peine avec quelqu'un d'autre.


Dernière édition par Kalén Bloom le Mar 16 Jan - 16:42, édité 1 fois (Raison : correction pour cohérence)
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Re: La Volière
Artemis Wildsmith, le  Dim 17 Déc - 15:03

Il retient parce que tout de même, ça ne se fait pas. Le fameux aaaaah oui ok je vois. Effectivement, Kalén qui pleurait tant la mort de sa chouette avait quelque chose d’illogique, qui cloche et qui n’était pas à sa place. Alors quand le lien familial perce la volière, Arty se contente d’hocher gravement la tête. C’est-à-dire que pour l’instant il ne peut rien faire d’autre. A part être là, parce qu’il sent que le tout va sortir, dégouliner, jaillir sûrement. Comme quoi, parfois il est plutôt perspicace le gamin, sauf lorsqu’il s’agit de deviner qui venait de succomber. Quand même, il sent amorcer une petite pointe de honte, comment avait-il pu penser que c’était une chouette qui était décédée. Mais là, il n’est pas question de lui et de son ridicule intérieur.
De nouveau un hochement de tête.
Effectivement, on ne pouvait pas appeler son enfant Owl. C’était donc son surnom, comme quoi, tout commençait à se délier tout doucement, ça devenait plus clair. Au fond de lui, il salue la Blairelle, qui même si sa voix frétille et craquelle, elle trouve la force de continuer, de poursuivre et de raconter.

Lui, les yeux perdus dans la paille humide jonchant le sol, il ne peut qu’imaginer, vaguement, le gouffre qui s’était constitué dans la poitrine de la jeune fille. Il écoute les souvenirs de Kalén et de son frère, encore vifs, encore là dans ses rétines à elle. Tandis que les images se créent, forcément, dans le cerveau du Blaireautin. D’ailleurs, il se représente maintenant de façon très détaillée la personnalité du frère de Kalén. C’est qu’il avait l’air bien ce garçon.
Elle lui parle ensuite de l’exil du non-hibou au Brésil, de sa famille, les sorciers et le sang pur. Ça ne surprend même plus le né-moldu, c’est qu’il en avait entendu des centaines de récits comme ça. Alors maintenant, l’élitisme de certains sorciers le fait juste sourire. Il ne se révolte pas, puis après tout, cela ne semblait être que l’idée de la mère de sa camarade, pas la sienne.
C’est étrange comment le flux de paroles de Kalén ne l’abasourdit pas le moins du monde. Il se concentre, remue la tête, assimile les mots le mieux qu’il le peut. Respecte son besoin de tout faire sortir. Comme quoi c’était possible, il ne sent pas ébouillanté de l’intérieur comme d’habitude, par ce besoin vital de gigoter. Il est calme, attentif.

A marquer au sceau de feu, ce moment. Sauf que ce n’était pas à propos de lui, là maintenant. Il resserre l’étreinte tandis que la rivière de chagrin s’empare de la Jaune & Noir. Il essaie d’être la meilleure épaule possible qui soit pour se reposer. Les dernières paroles s’étaient perdues avec les cris des volatils. Son frère avait été un héros. Comme quoi, le monde des sorciers, partout, était secoué par les Ténèbres. C’était toujours la même chose, un infini refrain. Alors ça recommence à gronder à l’intérieur, il ne sait pas pourquoi, ne comprend pas tellement, l’empathie, c’était étranger pour lui. Mais là, il ne peut s’en empêcher, d’être révolté par leur incapacité à eux deux, là, de pouvoir faire quelque chose. « Je suis tellement désolé. » Comme un disque qui ne cesse de tourner. Impossible de dire d’autres mots. Quoi qu’il allait devoir, tenter au moins. « Il avait l’air cool ton frère. De l’admiration, même si ça ne changeait rien de ce qui était arrivé. Même si ça ne rendait pas la chose plus acceptable, plus gérable. Un combattant des forces noires. » Ça réveille des étincelles dans ces yeux, il ne peut pas s’empêcher de trouver ça awesome.

Alors évidemment, ce qui était moins awesome c’était qu’il était mort. Il regrette un peu ce qu’il vient de dire, s’éloigne doucement de la jeune fille. « Pardon, c’était p’tet déplacé. » Il passe sa main dans ses cheveux, essayer de dissiper la gêne comme il le pouvait. Puis il baisse légèrement la tête, plonge son regard clair dans celui de la Poufsouffle. « De quoi as-tu besoin, là ? » Parce qu’effectivement il pourrait l’écouter pendant des heures, mais peut-être qu’elle se devait de faire quelque chose, il ignorait quoi, mais il tendait l’oreille. Arty s’offrait un peu à elle, à sa disposition. S’il pouvait faire quoi que ce soit pour tenter d’éponger la douleur qui se diffusait sous ses traits, juste là.
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Re: La Volière
Invité, le  Lun 15 Jan - 23:11

Les mots s'étaient déversés de ses lèvres, comme la cascade qui coulait de la gouttière, répandant son déluge sur le rebord de la fenêtre. Elle avait parlé comme jamais elle n'avais parlé. Et c'était étonnant. Arty avait réussi là un exploit auquel personne n'était jamais parvenu. Il s'était montré si gentil, si bienveillant, si bien qu'elle s'était lâché sans aucune hésitation. Il avait su la mettre en confiance dès son arrivée.

Et malgré le chaos qui régnait en elle à cet instant-là, elle ne put s'empêcher de déceler quelque chose d'agréable, de s'accrocher à cette petite étincelle que représentait Arty, au regard plein d'étoile qu'il eut lorsqu'elle décrit les activités qu'avait Owl de son vivant. De sentir son cœur sourire à l'écoute de ses commentaires admiratifs.
Son frère était son héro, et elle l'admirait tout autant, au point qu'elle eut voulu suivre ses traces en embrassant la même carrière.

"Non, ce n'est pas déplacé. Tu as raison... c'était quelqu'un de fantastique, d'incroyable. Plus tard, je serai comme lui."

Un sentiment différent commença à percer doucement en elle. Une colère qui prenait peu à peu le pas sur sa détresse, et qui se muait elle-même en une détermination violente, un besoin de faire ses preuves, de venger sa mort et d'achever ce qu'il avait commencé. Elle aussi lutterait contre les forces obscurs, et irait jusqu'au bout de la tâche.

Ses larmes avaient séché sur ses joues gonflées par sa récente détresse. Elle en essuya les traces d'un revers de main et frissonna sous l'assaut des rafales de pluie qui leur tombait dessus à travers les larges ouvertures de la Volière.
Sa question tomba à pic. De quoi avait-elle besoin ? De chaud. De chaleur, de feu, de vêtements secs. D'entendre sa voix à nouveau... De le revoir lui sourire.

"Est-ce que... est-ce que tu veux bien qu'on descende dans la salle commune ? J'ai besoin de me réchauffer et de quitter cet endroit."

Elle renifla en jetant un regard à ce lieu qui lui avait amené tant de malheur. Elle voulait le quitter à présent, retrouver un environnement chaleureux. Alors elle se leva, entraînant Arty avec elle, espérant qu'il la suivrait.

Et ne t'inquiète pas pour ma voix, tu continueras à l'entendre encore longtemps...

Le timbre la fit sursauter. Elle le connaissait bien. Réelle vision ou hallucination due à son état, peu lui importait. Il était là.




- Départ de Kalén si tu veux bien la suivre - amour
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Re: La Volière
Time Alyster, le  Mer 28 Fév - 12:00

Rp privé avec Daemon Stebbins

Il devait être environs 8h.
C'était un matin de Février et Time surplombait le parc depuis la volière.
Il était assis sur le rebord de la fenêtre, la tête dans les pensées.
Le soleil était  en train de se lever et les reflet dorés pétillait sur le lac. La brise fraîche obligeait Time à fermer les yeux.
Cela lui faisait légèrement mal, mais il aimait ça, ce ressentit: celui d'être seul au monde, perdu dans ses pensées, comme si rien ne pouvait arriver.
Il jeta un coup d’œil à sa montre, 8h15. Dans une heure, il devra une fois de plus affronter le cour de métamorphose. Horrible cour qu'est la métamorphose. Il y arrivait presque jamais, et quand cela arrivait, il ne savait pas comment il réussissait.
Le pire, dans cette histoire, c'est que les seuls sorts de métamorphoses qu'il a réussi à faire, sont plus complexe que ce qu'on le lui demande......
De toutes façon, ce n'était pas l'heure, à cette instant, c'était son moment de tranquillité, au diable tous ces sorts impossibles et malsains !


Dernière édition par Time Alyster le Sam 28 Avr - 22:26, édité 1 fois
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Re: La Volière
Daemon Stebbins, le  Mer 28 Fév - 18:09





Débattons...

Time Alyster
  Daemon Stebbins

“Face à l'intolérance et à la haine, il n'y a pas de transaction possible, pas de compromission possible, pas de débat possible. ”


Je m'étais rendu à la volière pour voir mon grand duc, Linnaeus. Car cela faisait quelques jours que je ne l’avais pas employé comme facteur. La dernière fois remontait à ma missive à Loredana qui avait failli me coûter notre histoire même si les choses s'étaient plutôt finies dans le bon sens. On pouvait dire que la journée était bien parti grâce au soleil qui faisait son apparition après plusieurs jours de mauvais temps et de froid.

Je marchais d'un pas rapide parce que je ne voulais pas être en retard au cours d'histoire qui se déroulerait d'ici une heure en compagnie des serpentards. La volière grossissait au fur et à mesure que j'avançais. Dans ma poche, j'avais sa nourriture préférée ainsi il me pardonnerait certainement de ne pas l'avoir utiliser ses derniers temps. Je grimpais la volée de marches et en arrivant en haut, je me suis retrouvé nez à nez avec un autre élève. Je le saluais :

- Salut.

Puis me mis à la porte en appelant :

- Linnaeus. Vient mon beau. J'ai quelque chose pour toi.

Mon rapace descendit et vint se poser sur mon bras tendu après avoir fait deux tours. Je lui tendais donc ma main avec du miamhibou. Mon grand duc commençait à picorer ce qu'il y avait dans ma main. Une fois qu'il eut fini, je le caressais afin de lui montrer mon attachement envers lui. Je le lançais pour qu'il puisse retourner se reposer car il était trop tôt pour lui. Je resortis de la tour et voyant toujours l'élève à la même place en tant que préfet :

- Est-ce que tout va bien ?

Je l'observais attendant sa réponse. Après tout, même s'il n'était pas un élève de ma maison, je me devais de m'assurer de son bien être même s'il était un serpentard au vu de ses couleurs.

* Décidément cette maison me poursuit *



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Re: La Volière
Time Alyster, le  Jeu 1 Mar - 12:08

Le vent, le frai, la solitude, tout était parfait !
Soudainement, Time entendit des bruits de pas.
Cela n'étais pas étonnant, beaucoup d'élèves écrivaient à leurs famille. Time entendit au son des bruits de pas que l'élève derrière lui        
était un peu plus vieux.

- Salut.


Time ne répondit pas, de toute façon, l'élève allait partir et le laisser d'ici .... 5 minutes grand maximum ?

- Linnaeus. Vient mon beau. J'ai quelque chose pour toi.

Il se concentra sur les bruits de l'oiseaux. Il aimerais tant pouvoir voler. Et sans balais si possible...
Time trouvait cette ode au Quiditch tout bonnement ridicule. C'était dangereux et barbare au possible ! En même temps, sa seul tentative de vol sur balais ne fut pas très.... fructueuse.

- Est-ce que tout va bien ?


L'élève insistait. Quel gros lourd celui-là ! Qu'est ce que cela pouvais bien lui faire ? Il se retourna pour répliquer méchamment lorsqu'il reconnu le préfet de Gryffondor.

Oups, la boulette. C'était un préfet, normal qu'il s'assure de son état.
Time répondit machinalement gêné par son erreur de jugement:

"-Heum... Oui oui, ça va"

Pour un peu, il allait se mettre un préfet sur le dos, celui de Gryffondor qui plus est. Déjà que les deux maisons n'étaient pas en bon terme, il n'était pas utile d'envenimer le tout...  
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