Un refuge

Avec Arty
Autorisation des Admins pour les dés

Une nuit comme les autres dans le château. C'est à dire en compagnie d'Arty, à arpenter les couloirs, à discuter de tout et de rien. Enfin à écouter Arty déblatérer sur un sujet dont il est le seul à se soucier et dont tu te fous royalement mais que tu fais semblant d'écouter pour lui faire plaisir. Sauf que tout ne se déroule pas comme prévu. Alors que vous êtes à la recherche de votre prochain coup, qui fera sans aucun doute parler de vous, un tableau vous interpelle, et pas de la façon la plus sympathique qui soit.

- Hé, les mioches, fermez-là, on essaie de dormir là !

Haussement de sourcil de ta part. Non mais pour qui il se prend ? il n'est qu'un tableau, il n'est même pas réellement vivant, il se contente d'être chi*nt. Il n'est même pas beau en plus, c'est un vieux type, avec une grande barbe toute emmêlée, du style clodo des bas quartiers qui se prend pour le roi. Regard vers Arty. Pas besoin de plus. Vous voilà prêts à faire votre prochaine connerie. Elle s'est imposée à vous sous la forme d'un clochard sur toile. Si ça ce n'est pas un signe du destin, qu'est ce que c'est ?

Vous ne perdez pas de temps pour le décrocher, sans vous soucier de ses protestations. Même que vous en profitez pour le secouer dans tous les sens, histoire de moins voir sa sale tronche sur l'oeuvre. Parce que oui, le décor en arrière plan est vachement plus sympa que l'habitant principal du cadre. Mais le voilà qui se met à hurler de tout son être. Alors t'as vite fait de le faire taire d'un simple #Silencio. Sauf qu'il a réveillé tous ses voisins qui se mettent à protester à leur tour. Et tu commences à en avoir ras le bol de tous ces tableaux qui se pensent indispensables à la vie du château au point qu'ils se sentent obligé de gueuler à la moindre contrariété.

- Viens, on les amène tous dans la salle sur Demande pour les cramer.

Solution basique, simple. Au moins, vous serez débarrassés, et tous les habitants de Poudlard pourront vous remercier pour votre super BA de la soirée. Sauf que l'annonce de leur sort ne leur plaît pas, et qu'ils se mettent à beugler plus fort encore, au risque de réveiller absolument tout le monde dans les alentours. Il est donc temps de passer à la première étape.

- Y'a des brouettes dans la serre. Le premier qui revient avec la sienne a gagné !

C'est comme ça qu'il faut motiver Arty. Un jeu, tout simple, tout bête, mais qui envoie du lourd. Et en plus t'aimes bien montrer à quel point tu es meilleur que lui en tout et qu'il ne gagne que lorsque tu veux éviter un de ses caprices. C'est la règle de base. Le top départ est donné, c'est l'heure de courir comme des dératés.

Pile : C'est toi qui arrive en premier avec ta super brouette. En même temps, tu savais exactement où elles étaient rangées, ça aide sûrement un peu.

Face : Arty est arrivé avant toi. Pas de beaucoup, mais le résultat est là. En plus, t'as même pas fait exprès cette fois. T'as le droit de bouder du coup, non ?

Le membre 'Azaël Peverell' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Pile ou Face' :

C’est comme ça qu’on domptait les inconscients. Depuis le temps, ils devraient le savoir. On ne parle pas comme à Azarty. Franchement, en plus de ça, ils ne pourraient pas dire qu’ils ne l’avaient pas venu venir. Puis maintenant Aza savait employer les mots pour mettre Arty de son côté, le motiver à entreprendre des projets monstrueux. La première idée, le feu. Le Blaireautin ne peut résister à l’appel du feu, c’est plus fort que lui, ça palpite dans ses entrailles à chaque fois que c’est annoncé. Il avait donc déjà commencé à sautiller sur place, impatient. Brûler les tableaux de Poudlard dans la salle sur Demande. Easy. Fabuleux. La seconde idée avait été une course. La dernière fois ils avaient gagné tous les deux, grâce au caprice d’Arty, là, il fallait donc tout donner. Prouver qu’il pouvait se comporter come un grand garçon qui sait respecter les règles du jeu. « Ouuuuui ! » d’enthousiasme. Game on.

Le Poufsouffle court aussi vite que ses baskets qui volent pas vraiment le lui permettent. Ses mèches virevoltent, toutes contentes qu’il se passe enfin quelque chose d’intéressant dans leur journée. Pourtant, il connaissait la route jusqu’aux serres, mais que voulez-vous. Il n’est pas très sportif le gamin. Puis il a des petites jambes, beaucoup plus petites que celles de son pote d’ailleurs. Il se dit que c’est peut-être le moment de demander un temps d’avance, parce que physiquement il y avait quelque chose de pas très équitable.
Mais il s’était promis de faire ça dignement. Quelques élèves renversés par la vitesse à laquelle il traverse Poudlard avant de rejoindre les serres, complètement au bout de sa vie. « On fait une pause ? » Même pas sûr que l’autre l’ait entendu. Il le voit s’emparer d’une brouette. Une belle en plus, forcément, il est arrivé le premier. Arty le suit, brouette de second choix. « La mienne s’appelle Françoise ! » C’est un prénom français, joli, classique, un peu vieux. Tout content de lui, il perd du temps à se présenter à son nouvel objet favori. L’idiot. Il n’arrive décidément pas à rester concentré.

De retour dans les couloirs de la fameuse Poudlard. Vous saviez que c’est particulièrement difficile de se déplacer avec une brouette dans des escaliers ? Par contre, ça n’avait pas l’air de déranger qui que ce soit. Ils ne furent même pas arrêtés, on vous a déjà dit, l’autorité dans cette école, c’était une cause perdue. « Oh regarde ! Ils ne se sont même pas enfuis ! » C’est vrai, ils avaient été prévenus, ils auraient pu essayer d’échapper à leur funeste sort. Pas très intelligents ces tableaux magiques.
Le gamin n’est même pas touché par la victoire d’Azaël, comme quoi, il évolue ce petit. « Bon 1-0 pour toi ! Allez on enchaîne ! On collectionne, on empile ! Chop-chop ! Celui qui réussit à mettre le plus de tableaux dans sa brouette a gagné » Rapidement, avant de se faire prendre surtout, avant qu’un adulte responsable de l’école décide d’intervenir. Il rigole. Ça n’arrivera jamais. Il se dirige vers les toiles sorcières, n’écoutant pas les protestations des protagonistes récalcitrants.

Lancer de dé:

Jet de dés pour Artemis O'Toole

Le membre 'Elhiya Ellis' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Pile ou Face' :

La course s'est super bien déroulée. Faut dire que t'es tout simplement un pro en course à pieds. Tu le savais pas ? Moi non plus, mais pour gagner face à un Arty avec des baskets qui courent vite, bah faut être doué. Même les escaliers avec la brouette, c'était carrément facile. Suffisait d'y aller en marche arrière et BIM, c'était plus simple. Y'a aussi la solution de facilité, faire léviter la brouette. Mais alors tout le fun serait parti. Non, t'as gagné A LA LOYALE, TOI ! Et t'as à peine pu savourer le goût de cette magnifique victoire. Parce qu'Arty, bah il s'en fout. Il aurait pu t'applaudir, te dire que t'es le meilleur et tout ça, mais même pas. Les potes, c'est plus ce que c'était. S'ils ne servent plus qu'à appeler leur brouette Françoise, où va le monde, je vous le demande ?

Bref, toi, tu te débrouilles avec ta super brouette sans nom qui est vachement plus rapide dans les escaliers. Bah ouais, tu l'as prouvé, ta brouette c'est la meilleure, et c'est pas un patronyme tout pété qui va y changer quoi que ce soit. Vous formez un duo du tonnerre. Et, il faut bien l'avouer, vous formez aussi un très joli tableau (hé ouais, meilleur jeu de mots, rien que pour ça j'mérite un point supplémentaire). Bref, pas le temps de niaiser qu'il veut déjà entamer la seconde épreuve. C'est vrai qu'il faudrait songer à vous y mettre avant que vos victimes ne se mettent à appeler tout le château pour leur venir en aide. Bon, apparemment, tu t'es planté, c'est pas en pleine nuit mais en journée. On va dire que c'est mieux, comme ça c'est moins calme, donc vous passez inaperçus si on oublie les brouettes. Et les tableaux. Et le fait que ce soit vous. BREF.

Te voilà qui te prête au jeu, qui empile les tableaux dans ta brouette. Les plus grands que tu trouves, et surtout, ceux qui ont l'air le plus vénères. Comme ça, tu te débarrasses des vrais nuisibles. Sauf que tu te rends compte de ton erreur en voyant Françoise. Qui est elle remplie de petit tableaux. Mais clairement plus remplie que la tienne. C'est un peu de la triche de procéder comme ça, tu devrais en toucher deux mots à ton pote, parce que vraiment, c'est pas cool de contourner les règles de base qui n'ont pas été données explicitement. Dans tous les cas, même si t'en as moins, tu restes persuadé que tes tableaux, c'est les plus méchants et les plus gros, et donc ceux qui brûleront le mieux. Et t'as raison et puis c'est tout. Il est de toute façon grand temps de passer à la suite. Avant de vous faire choper. Hihi, personne n'y croit à celle-là. Mais faut continuer d'avancer, pour conserver le fun.

- Allez, on en a assez, le premier dans la Salle sur Demande !

Nouvelle course débutée. Tu dois absolument montrer ton immense talent.

Pile : Arty a plus de tableaux. mais ils sont plus légers. Quoi, comment ça, c'est une excuse toute pétée ? C'est lui qui est arrivé en premier, t'es quasiment sûr qu'il triche pour de vrai. 2-1 pour lui.

Face : Décidément, Arty devrait songer à changer ses baskets qui courent vite, parce qu'elles fonctionnent pas hyper bien. Ou alors il a juste pas son permis brouette. Dans tous les cas, t'es dans la Salle en premier. 2-1 pour toi.

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'Pile ou Face' :

Roberto le tableau ? MDR

Non mais lâchez moi bande vauriens ! Que font-ils ? Vraiment, les sorciers écoliers, ce n’est plus du tout ce que c’était. Quelle insolence, insouciance, ils se prennent pour des grands alors qu’ils ne sont rien. J’ai beau râler, hurler, appeler mes amis en aide, rien. Me voici dans une brouette. Une brouette messieurs dames. Aucun respect pour ma carrure, mon âge et ma réputation. Et c’est ce galopin qui en est responsable. Soi-disant que je serai confortablement installé dans Françoise. Le pire c’est que les deux garnements ne semblent pas vouloir s’arrêter là. Je me retourne dans mon tableau, chanceux que je suis, c’est moi qui surplombe mes copains, écrasés sous moi. Le Serpentard a aussi rempli sa brouette. Le tout s’ébranle. C’est qu’ils se lancent dans une course vers une destination inconnue. Ils le pensaient vraiment. Nous mettre dans un feu. Personne ne viendrait donc nous aider ? Où était la direction de Poudlard ? L’équipe enseignante ? Le concierge qui devait s’occuper de nous dépoussiérer ? Disparus, tous autant qu’ils étaient. J’écrirai au ministre. Poudlard partait en vrille, était mal tenue et recrutait des mécréants. Il fallait changer tout cela au plus vite.

Je trébuche, me relève, roule en boule vers le fond du tableau. C’est qu’il se déplace rudement vite le Poufsouffle. Il gagnerait même face à son camarade. Non. Non je ne prendrai pas parti, pourquoi l’encourager ? Il parvient devant un mur que je n’ai jamais vu mais que je connais. S’ils passaient vraiment cette porte, nous étions condamnés. Mon cri d’appel reste sans réponse. Une ouverture se découvre et nous voilà les premiers arrivés dans une pièce de pierre. Des torches brillaient tout autour, une salle froide, mise-en-scène macabre de notre prochaine mise à mort. J’interpelle le gamin qui me répond par un geste de la main. Il s’en contrefiche.
Les mains sur les hanches il semble réfléchir. Peut-être regrettait-il ses actions, il n’est pas trop tard, allez petit, réveille-toi, c’est vraiment pas bien ce que t’es en train de faire.

- Bon Aza ! J’suis magnanime, t’as du retard. Il se bidonne, tout heureux le Poufsouffle, comment c’est possible ? J’te propose un concours de la plus belle pile de tableaux. Qu’est-ce que t’en dis ? Ses yeux malicieux vrillent vers celui qui vient d’arriver avec sa propre brouette. Ces garçons étaient des monstres. Assassins de l’art magique. Il préfère se moquer de son ami que de prendre en considération la vie des tableaux ancestraux de Poudlard. Et personne pour nous sauver. J’entends mes compagnons pleurer tandis que mon cœur se sert. Ce serait comme mourir une seconde fois. Parfait ! Alors c’est parti ! Une pile magnifique de tableaux ! Il n’hésite pas une seul seconde. Je sens ses mains d’enfant enserrer mon cadre de bois. Je serai donc le premier de la pile. Support pour mes amis de peinture. Complètement écrabouillé.

lancer de dé:

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'Pile ou Face' :

Et voilà une épreuve supplémentaire de perdue. Pas de chance. Contrairement à Arty, tu ne te mets pas à faire un caprice digne d'un enfant de cinq ans. Mais tu te renfrognes légèrement. C'est qu'à force de perdre, tout ce délire de cramer des tableaux te paraît vachement moins amusant que prévu. Mais Arty est un bon pote. Vraiment. Il te laisse une chance de te rattraper, et t'es bien décidé à ne pas la laisser passer ! Tu acceptes le nouveau challenge, et tu laisses sortir ta fibre créative. Enfin du moins, t'essaies. Tu te débrouilles pas trop mal, à disposer tes tableaux en étoile pour que ce soit magnifique.

Mais le temps passe, et vos deux piles sont finies. Et tu dois bien admettre l'évidence. Ton étoile est jolie, mais la tulipe d'Arty est vachement plus travaillée. C'est qu'il continue sa triche ce petit, il a plus de tableaux, bien sûr que sa pile a une forme bien plus sympa ! En plus les tiens sont grands et gros, et ils prennent de la place et ne s'emboîtent pas facilement. T'as limite envie de donner un grand coup de pied dedans pour tout foutre en l'air. C'est que ça commence à t'énerver de plus en plus de tout perdre à la suite comme ça. C'est pas juste. Léger soupir empli de résignation.

- C'est bon, t'as gagné avec ta fleur.

C'est naze les fleurs en plus. Qui préfère les fleurs aux étoiles, je vous le demande ? Personne, à part visiblement Arty qui est tout content parce qu'il croit que ce qu'il vient de faire c'est de l'art. T'es bien content de te dire que tu vas pouvoir cramer ces piles de tableaux. Au moins, ça fera partir ton accumulation de frustration. Faut laisser sortir sa violence intérieure de façon contrôlée, ça évite de manquer de tuer des gens à la moindre contrariété. Tu apprends de tes erreurs, c'est bien. Tu recules de quelques pas pour observer vos oeuvres d'art qui hurlent à qui veut bien l'entendre qu'elles refusent de se faire brûler, et tout ça dans des tonalités et des voix différentes. Comme si les supplications d'objets aussi nuisibles que ces tableaux pouvaient attiser une étincelle de pitié en vous. N'importe quoi. Vous êtes les Terreurs de l'école, pas n'importe quel petit crétin du fond de la classe qui essaie de se rendre intéressant par tous les moyens. Voyons !

Sourire vers ton pote. C'est que vous allez pouvoir passer aux choses sérieuses ! Il est grand temps de laisser votre magie sortir et s'exprimer. De laisser les flammes de la liberté lécher ces vestiges des temps anciens. Une nouvelle ère va naître sur les cendres de l'ancienne ! Les seuls tableaux qui devraient être accrochés au mur, c'est des tableaux de vous. Ouais, des tableaux d'Azarty partout, ça ce serait stylé. Totalement inutile, mais bon pour l'ego.

- Allez, il est temps de cramer tout ça !

Pile : Tu sors ta baguette et lances un Incendio parfaitement maîtrisé qui prend la base de ton étoile pour remonter vers le haut tel un magnifique feu de joie. Arty peut pas rivaliser, 3-2.

Face : Tu cherches ta baguette. Et tu la trouves pas. Tu te rends compte que tu l'as laissée dans la brouette. Et voilà qu'Arty a déjà mis le feu à sa tulipe de manière épique alors que toi tu lances tout juste le sort. Pas besoin de râler, il a gagné, 4-1.

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'Pile ou Face' :

La tulipe avait été une idée fameuse, ravageante de beauté. Il s’applaudit grandement. Parce que sans faire exprès il avait choisi la bonne forme de tableaux pour sa construction, ils étaient nombreux et petits. Comme quoi, il en a dans le cerveau le gamin. D'ailleurs, il va aller plus loin et sauter de joie après la tombée du verdict. Il a gagné avec sa fleur. Petite danse de la victoire, jubiler, parce que ce n’était pas souvent qu’il avait l’occasion d’écraser Aza de cette façon. Alors pour plusieurs instants, juste, savourer.
Bientôt, il est temps de passer aux choses sérieuses, les flammes, la combustion, tout ce qu’il y avait de plus rigolo au monde, tout simplement. C’était aussi un de ces actes qui allait les rendre sacrément célèbres, à tout jamais. L’évènement resterait gravé, il ne pouvait en être autrement, ceux qui ont brûlé des tableaux de Poudlard. Mains sur les hanches, le Blaireautin attend le signal, déguste le moment tant désiré. Tel un comédien avant de frôler la lumière des planches. D’ailleurs, il entendait même les cris du public, l’acclamant, hurlant, tout ça juste pour lui. A lui réchauffer le cœur. Alors évidemment, il prétend ne pas comprendre qu’il s’agit de ses futures victimes, parce qu’il s’en fiche.
C’est le pote qui signale le départ. Odette apparaît miraculeusement dans les mains d’Arty, enfin il l’a tirée de sa poche, bonnement, parce qu’elle était toujours là, prête, impatiente. Un regard sur le côté pour remarquer, brièvement, que l’autre avait l’air paniqué.

Décidément, il n’était pas en forme, il ne trouvait pas sa baguette. Tant pis pour lui, il aurait du prévoir le coup. Un fabuleux #Incendio, maîtrisé comme jamais, s’échappe du bois étincelant. La tulipe devient alors enflammée. C’est magnifique, il n’avait jamais déclenché un tel feu, les ondulations rouges viennent se répercuter dans ses yeux et son sourire, éblouis. Les flammes montent, la chaleur aussi. En plus, dernier tableau sur le feu – à la manière d’une cerise sur un gâteau, il venait de remporter une nouvelle manche. L’autre a trop tardé à en faire une étoile filante, il payait son étourderie. C’était ça, même dans les conneries, rester concentré. Arty ricanne, légèrement, il sentait que s’il en faisait plus le Serpentard allait vriller de frustration de ne pas gagner. Ou plutôt de perdre face au Poufsouffle.
« Oh ! Fais pas cette tête ! Regarde ton étoile brûle bien quand même » Comme quand on parle à un enfant pour éviter la future crise, comme s’il se parlait à lui-même en réalité. « Allez ! On joue encore ! Oui oui oui ! Celui qui arrive à garder son feu allumé le plus longtemps ! » Excellente idée Arty, excepté qu’à un moment donné, forcément, il n’y aura plus rien à cramer, mais bon, admettons.

C’est qu’il faut donc faire en sorte que les flammes ne rétrécissent pas. Souffler dessus, aussi, il paraît que ça peut fonctionner. Alors il s’approche de sa tulipe qui commençait sérieusement à se faner, Odette toujours en main, redonner de l’élan à l’admirable bûcher consumé.

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'Pile ou Face' :

C'est le comble de la décadence. Voilà que c'est Arty qui en vient à te dire que c'est pas grave de perdre et que tu peux toujours essayer de remonter. Même qu'il rajoute une épreuve comme ça, juste pour te donner une chance supplémentaire. Ou alors c'est pour t'humilier davantage. Mais vu que t'es hyper mauvais joueur et que tu commences vraiment à bouder parce que tu te prends une raclée monumentale, t'en viens à accepter d'un simple signe de tête. Au pire, t'es quasiment sûr d'avoir déjà perdu, au mieux, tu sauves l'honneur. Autant dire que tu n'as absolument plus rien à perdre sur ce coup là.

Alors voilà que commence le concours de soufflage sur feu pour voir lequel de vous deux va parvenir le mieux à entretenir le sien pour qu'il brûle longtemps. Sauf que t'es pas hyper doué visiblement, étant donné que tu arrives surtout à t'asphyxier à moitié en respirant de la fumée, et à cracher tes poumons tandis que ton feu s'éteint doucement, à cours de matière inflammable pour continuer son magnifique flamboiement en forme d'étoile. Et pendant ce temps là, la tulipe enflammée d'Arty brûle avec joie et magnificence à côté de ton tas de cendres fumant. Mais, perdu pour perdu, tu refuses de t'avouer vaincu. Ou plutôt, t'en viens à te dire que tu n'as plus rien à perdre à essayer de t'amuser un peu tout de même. Petit sourire vers ton pote.

- On va bien voir qui a le plus gros tas de cendres !

Et vous pourrez même en faire un unique immense ensuite pour sauter dedans. Et foutre ensuite de la cendre partout dans le château. Ce sera un genre de nouvelle déco. Après tout, vous avez déjà fait vos preuves dans ce milieu là. La décoration d'intérieur, ça vous connaît. C'est un peu la patte de votre duo artistique. Vous arrivez quelque part et tout est chamboulé, retourné, dégradé, explosé et sali. C'est magnifique ce que vous faites. Alors il ne faut surtout pas vous arrêter, et continuer d'afficher votre talent aux yeux de tous. En plus, ça refilera du boulot à Leo, et ça, c'est que du plus.

Pile : Tes gros tableaux ont formé un gros tas. T'auras au moins gagné ça. Petite fierté personnelle. 5-2

Face : Arty avait une plus grosse pile de tableaux, pas étonnant que son tas de cendres soit plus gros. En plus, t'es quasiment certain que certaines de tes cendres sont parties dans les siennes quand vous souffliez dans tous les sens. Mais non, c'est pas de la mauvaise foi ! 6-1

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'Pile ou Face' :

C’est parce qu’il aimait énormément beaucoup son pote qu’il n’était pas en train de se ruer de rire par terre à cet instant. Aza écumait une parfaite défaite, sanglante et cinglante. Puis bon, il n’allait pas rire au risque d’avaler trop de fumée et de devoir expliquer à Miss Shields pourquoi et comment il s’était retrouvé dans cet état. Alors il garde son sérieux et son calme, avec un parfait sourire taquin accroché sur le coin des lèvres. Il n’en pense pas moins alors qu’il regarde avec fierté son tas de cendres. Forcément, il avait pris plus de tableaux. En réalité, toute sa victoire reposait sur le choix qu’il avait fait de ne saisir que des tableaux de petites formes. Un simple coup d'oeil vers le silence qu’abritait désormais la salle sur demande. Plus de cris, plus de larmes, les tableaux avaient rendu l’âme. Pas une once de culpabilité non plus. « Bon allez, boude pas, c’est pas fini ! Regarde, on a créé un magnifique terrain de jeu maintenant ! » il tente le petit, à tout prix de remonter le moral du Serpentard. « Puis faut pas t’inquiéter, c’est une mesure assez aléatoire, on aurait eu besoin d’une balance tu sais, pour voir vraiment quel tas était le plus gros … » il argumente même, ça fait plaisir à voir, tout ça pour ne pas froisser Azaël. Quel ami !

Puis il avait émis une idée qui n’était pas mauvaise, ma foi. Celle du terrain de jeu. Personne ne viendrait les surprendre désormais, ils étaient cachés, à l’abri des regards et ils ne pouvaient pas faire pire pour ces pauvres tableaux. Alors autant s’amuser davantage. Puis faire un peu d’exercice exorciserait la mauvaise humeur d'Aza, Arty en était persuadé. Le gamin se met alors à sauter sur place, faisant mine de s’entraîner pour une prodigieuse course à pieds. Rester en forme. « Après la partie artistique, passons à la partie sportive ! » Avec un petit effet d’annonce qui a son intérêt, la mise en scène, c’est important. « Celui qui fait le plus beau saut dans les cendres ! Quoi que du coup c’est un peu artistique ! » Parce qu’après tout, c’était eux le meilleur jury de Poudlard. Personne d’autre ne leur arrivait à la cheville, ils avaient déjà fait leurs preuves.
Le Blaireautin passe ses bras au-dessus de sa tête, les étire, droite, gauche, se prépare à réaliser la plus belle figure olympiquement cendreuse.

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