AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Harry Potter 2005 :: ~¤~ Pré-au-Lard ~¤~ :: Forêt Interdite
Page 12 sur 12
Créatures monstrueuses.
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3 ... 10, 11, 12
Harmony Lin
PersonnelSte-Mangouste
Personnel
Ste-Mangouste

Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Harmony Lin, le  Dim 25 Mar - 0:06

Alors que je me met en position de combat, prête à affronter le loup, il hurle. Je tremble à cette écoute, me demandant si je ne me suis pas attaquée à plus fort que moi. Mais il a l'air faible, j'ai toutes mes chances. Je dois aider Miss Blanchet et le battre afin de pouvoir la soigner après. Elle avait l'air vraiment mal en point quand je suis arrivée... Tandis que je suis à moitié dans mes pensées, mon adversaire se relève et bondit vers moi. Je retrouve tout de suite mes esprits et lance un sort dans sa direction, qui passe à côté. Je grogne. J'ai mal visé, je n'aurais pas du me laisser happer par mon cerveau.

Quand la bête s'écroule sur moi, la peur naît en moi. Mais pourquoi a-t-il fallu que ce soir, je joue les Gryffondors ? Pourquoi ne suis-je pas tranquillement allée manger dans la Grande Salle, comme n'importe quel élève ? Ma peur grimpe d'un cran quand l'arme que j'avais encore pointée sur le loup qui me surplombe va s'échouer plus loin, un coup de mâchoire créant le mouvement. La bête me semble de plus en plus dangereuse et quand je me dis que ma vie va se finir ici, une branche craque, détournant l'attention de l'animal et la mienne au passage. Je la regarde d'un air suppliant. Elle a l'air vraiment mal en point et je grimace d'être un fardeau plutôt qu'une aide.

Mais je retourne vite mon attention sur l'animal au-dessus de moi car lui ne perd pas de temps pour me menacer à nouveau. Puis, une voix s'élève.

- Azphel ? Hey ? Azphel ? Ecoute moi. Je sais que tu es encore la quelque part. Il faut que tu te concentres et que tu m'écoutes. C'est une élève qui est devant toi. Une élève innocente. Elle ne représente aucun danger d'accord ? Il faut que tu la laisse partir... Azphel, concentre toi et écoute moi s'il te plait.

Azphel ? Quoi ? Mais... Ce loup...? Miss Blanchet le connait ? Il faut croire que oui puisqu'il se dégage légèrement en entendant Kyara. Mon cœur bat à la chamade. Je ne cherche même pas à comprendre le pourquoi du comment de cette histoire. Je ne comprend même pas ce que cela signifie. Mon cerveau a disparu, remplacé par de la peur. Je veux juste m'enfuir.

- Harmony, si vous le pouvez, il va falloir vous relever et vous éloigner. Sans courir, à pas lent et à reculons. Quand vous serez assez loin, vous courez le plus rapidement possible jusqu'à Poudlard et vous regagnez votre dortoir sans parler de tout ceci à quiconque. Ce loup n'est pas dangereux si on ne fait rien de stupide.
Azphel ? Je suis ici. Tu veux venir pour qu'on regarde ta blessure ?


J'acquiesce doucement. Me relever. M'éloigner. Des pas lents. Puis courir et ne jamais plus parler de ça. Elle veut soigner le loup aussi. Mais qu'est ce qui lui prend ? Elle ferait mieux de se soigner elle ! Mais je fais comme elle dit. Je me recule d'abord doucement pour m'éloigner du loup, en rampant. Quand je sens que je peut me dégager vraiment, je me lève doucement, sans geste brusque, les yeux fixés sur le loup. Puis, toujours en gardant mon attention fixée sur le loup, je recule d'un pas. De deux. De trois.

*CRAC*

Ce bruit me semble avoir fait le bruit d'une bombe à moi qui voulait être discrète. Et Miss Blanchet doit être du même avis puisqu'une parole sort de ses lèvres.

- Et chiotte.

La peur remonte, la terreur la remplaçant vite, et je me fige. Pitié, faites que la bête n'ait rien entendu.
Devon Starck
Devon Starck
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Devon Starck, le  Lun 26 Mar - 18:31

Peut-on prédire les moments durant lesquels on va perdre pied ? Peut-on sentir les choses arriver, la possibilité qu'elles dégénèrent, échappent à toute forme de contrôle ; ou ce qui semble acquis est-il cadenassé en dehors de notre libre-arbitre, de notre pouvoir de décision et d'influence ?

Les bruits au sein de la forêt étaient agressifs, mélange hétéroclite de cris, de grognements, de menaces, et les odeurs devenaient pestilentielles : peur, sang, palpitations, angoisse, tétanie, effroi. Les gouttes de sang chaussées dans la neige déferlaient dans les naseaux du loup-garou, évoquaient des instincts de défense et des pulsions offensives ; il était prêt à mordre, à attaquer férocement ses agresseurs. Mais quels étaient-ils ? Le troll, de toute évidence, avait nimbé le bosquet d'arbres dans lequel ils se trouvaient de toute sa pestilence ; la femme, présumait-il Kyara, mélangeait l'odeur de ses blessures et ses pulsions guerrières à celles de la bête ; l'inconnue, tremblait de sa terreur sous Azphel, paraissait aussi faible qu'une brindille devant l'imminence de la tempête. C'est ce qu'elle dégageait en ce moment qui excitait le plus le loup-garou, ce mélange de paralysie des membres et de faiblesse latente qui transparaissait sous lui.
Si la menace grandissait, elle pouvait être brisée aisément... le reste n'était que concoctions de données délétères pour le loup-garou.

Azphel ?

Perché de ses quatre pattes de Damoclès sur l'inconnue, le lycan blessé s'immobilisa. La voix lui était connue... Kyara...
Sa vue brouillée ne lui permettait pourtant pas de distinguer ses traits rassurants. Le loup parut écouter ses paroles, ses poils se hérissant comme si la part animale en lui, qui faisait abstraction de toutes les distinctions face à la primarité de ses instincts bestiaux, luttait avec l'homme caché derrière, qui reconnaissait son amie. L'odeur de sang, de peur, de prévenance, empeste tant.
Il n'avait plus de trace de la troisième, la créature qui l'avait mis dans cet état. Où était-elle ? Son odeur était encore omniprésente dans les bois, risquait-elle de lui tendre un piège, profitant de sa vulnérabilité ?

Le loup recula, ses pattes arrière fébriles, dégagea l'inconnue de sa prise immédiate. La femme parlait toujours... Pourquoi ne pas l'attaquer ? Fomente-t-elle un complot avec les autres ? Ses pattes tremblaient... Azphel grogna. Il se savait affaibli, tentait de dissuader ces ombres qui l'entouraient de s'en prendre à lui.
L'inconnue bougea. Il la sentit qui reculait sur le sol, ses membres tremblotants qui luttaient par instinct de survie pour ne pas la lâcher... Il la sentait, cette faible créature éplorée, et la femme qui lui parlait..

Tout se mélangeait. Les odeurs s'uniformisaient, la peur empestait tout autour, l'odeur du sang et de la blessure, de la faiblesse et de la panique, se dégageaient d'entre les arbres. Les poils du lycan se hérissaient un à un. Son coeur battait à un rythme étrangement lent, bien que les muscles de ses pattes étaient bandés au maximum pour pouvoir supporter son corps qui avait tendance à s'affaisser par l'arrière. Il savait qu'il aurait du mal à résister à une attaque et que bientôt il manquerait de forces pour pouvoir se tenir debout...
Crac
J'avais raison

Le dos du loup-garou s'arqua, ses poils se raidirent et il bondit, poussant un rugissement de rage. En un éclair, il retomba de ses quatre pattes sur l'inconnue, la gueule menaçante, babines dégoulinantes, ses yeux jaunes instruits d'une lueur meurtrière.
Des voix s'élevèrent, elles crièrent, se dissipèrent dans le halo brumeux des sentiments, odeurs, sangs qui dégoulinait dans la forêt.
En un éclair meurtrier, mue par un instinct résolument sauvage, une pulsion de survie, la mâchoire du lycan s'ouvrit et s'abattit sur l'épaule de l'inconnue, ses crocs se plantant dans sa chair, réduisant en lambeaux son vêtement pour s'enfoncer jusqu'à l'os.
Il secoua énergiquement sa mâchoire, dans la volonté de faire mal, se laissa imprégner de l'afflux de sang sur sa langue râpeuse.
Goût exquis dans ma bouche, ralentissement du rythme cardiaque de la cible, peur qui se délite dans la fatalité, je sens sa résolution à accepter l'inéluctable...
Autant de données qui accentuèrent la volonté du lycan de mettre un terme à la vie de l'inconnue, d'assouvir sa suprématie de Bête en achevant ce qu'il avait commencé, en envoyant un signal fort aux menaces environnantes...

Expulso !

Le loup-garou poussa un rugissement lupin quand le sortilège le toucha et fit vaciller ses pattes arrière. Un effet amoindri de la formule qui suffit cependant à lui faire lâcher sa prise... Les quatre pattes écartées au dessus du corps de l'inconnue, son sang coulant de ses babines, le regard jaunâtre de la bête alternait entre le visage décomposé de la jeune fille et celui de la femme qui l'avait attaqué.
Que suis-je en train de faire ? N'y a-t-il pas autour de moi Kyara, de l'innocence qui se dégage de l'inconnue ? Au milieu de ce flot d'informations envoyées par les blessures, les mélanges de sang et de peur, mes craintes et mes doutes...

Aaaaahouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu
La tête levée vers le ciel, offerte à l'astre lunaire, le loup-garou hurla une complainte, sa gueule dégoulinant sur sa victime.
Une douleur animait sa bouche et ses crocs douloureux, comme si l'un d'eux s'était arraché à sa morsure et laisserait à l'inconnue un sinistre souvenir de ce soir...

De ses quatre pattes, Azphel recula lentement, dégagea sa proie, et resta quelques secondes immobiles, son esprit tentant de démêler tout ce qui s'était produit, de détacher les odeurs les unes des autres, les sentiments de leur imbroglio perturbant. Quand il comprit qu'il n'y arriverait pas, il fit timidement demi-tour, pas peur d'être attaqué, par peur de tuer une innocente.

Les dernières forces animales qu'il lui restaient lui permirent de prendre de la vitesse en quelques foulées, et il disparut rapidement dans les profondeurs de la forêt interdite...
Kyara Blanchet
Kyara Blanchet
LégendeSerpentard
Légende
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Fourchelang


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Kyara Blanchet, le  Sam 28 Avr - 23:34

LA des deux zozios.

Pourquoi avait-il fallu qu'une branche se trouve sur le chemin ?! Répondre que c'était parce qu'il se trouvait dans une forêt n'était pas une justification suffisante. Cette branche était juste présente pour faire caguer son monde et ça marchait bien. Trop même, parce qu'elle venait peut-être de condamnée une élève innocente. La professeure de Soins Aux Créatures Magiques ne se faisait pas d'illusions sur son temps de réaction. Azphel allait être plus rapide, tout ce qu'elle pouvait faire, c'était limiter la casse sans pour autant blesser son ami. Même s'il tuait Harmony, la Fourchelang ne savait pas si elle lui en porterait vraiment préjudice. Après tout, il était sous le coup d'une malédiction, il n'avait jamais demandé cela, même s'il s'y était fait.

Poussant un rugissement de rage, Azphel fut en un bond sur Harmony et la fit tomber à terre. Le corps du loup obstruait la vision de Kyara, mais il ne fallait pas avoir eu sa lettre à Poudlard pour savoir ce qu'il allait faire. Réagissant le plus rapidement que possible, c'est à dire en étant blessée et épuisée, la professeure de Soins Aux Créatures Magiques lança un Expluso. Elle ne comptait pas blesser le sorcier et elle espérait que cela serait suffisant pour lui faire reprendre ses esprits. Auquel cas, elle serait dans l'obligation de l'envoyer faire une petite sieste durant quelques heures.

Se redressant, le loup sembla être en plein combat avec lui même. S'approchant de quelques pas, Kyara était prête à riposter s'il reportait son attention sur la Serdaigle. Fort heureusement, cela avait apparemment été suffisant car il lança un cri déchirant avant de reculer lentement. Il se déplaça de la même manière, comme pour montrer qu'il n'était plus dangereux et lorsqu'il prit assez de distance, fit demi-tour et détala dans la forêt interdite. Poussant un soupir de soulagement, la Française se laissa tomber sur les genoux. De la sueur perlait sur son front et elle sentait que son dos était tout collant sans parler de la douleur qui ne la quittait pas. Cela n'était pourtant pas le moment de flancher. Il fallait encore qu'elle s'occupe d'Harmony.

Se relevant en grimaçant, elle claudiqua jusqu'à cette dernière. Malheureusement, elle avait été mordue, mais cela aurait pu être pire. Poussant un soupir, Kyara regarda l'horizon. Elle ne pourra jamais l'aider à rentrer, il fallait prendre d'autres mesures. Inspirant profondément, elle prononça des paroles rassurantes à la jeune sorcière pour qu'elle ne s'inquiète pas. C'était trop tard de toute manière, il n'existait pas de bouton retour en arrière.

- Edwin !

Quelques secondes plus tard, l'elfe se matérialisa dans un craquement sonore. Effectuant sa légendaire courbette son visage se transforma en voyant Kyara et Harmony. Bon apparemment, c'était pas beau à voir. Avant qu'il ne puisse dire quelque chose, elle le coupa et lui ordonna de les emmener dans ses appartements au château. Sachant qu'il ne fallait pas discuter avec sa maîtresse, la créature s'exécuta et transplana avec les deux sorcières.

A destination, Kyara fit s'asseoir la Serdaigle sur son canapé et pointa sa baguette sur sa morsure. Habituellement, elle soignait les créatures. Avec des baumes. La médicomagie sur les humains c'était pas son truc, mais elle allait devoir faire avec. Expirant profondément, elle lança plusieurs Vulnera Sanentur pour stopper le saignement. Faisant la moue, elle hésita à lancer un Reparo sellae contra tela avant de s'abstenir. Elle pouvait faire plus de mal que de bien. Posant une main sur la joue d'Harmony, elle lui demanda d'attendre et alla jusqu'à son armoire dans son bureau. C'était là-dedans que se trouvait ses remèdes personnels. Fouillant pendant quelques secondes, elle en tira deux pots et retourna auprès de la future louve.

- Cela ne sera pas fameux, mais j'imagine que vous n'avez pas vraiment envie de vous rendre dans un hôpital et d'être enregistrée comme un loup-garou. C'est ce que vous allez devenir. Je suis navrée d'être aussi directe, mais vous n'auriez jamais dû me suivre. C'est fait à présent, je vous aiderais ne vous inquiétez pas.

Ouvrant les pots, elle mélangea les deux mixtures et en étala sur la blessure tout en faisant doucement. Cela allait probablement lui faire mal, mais c'était tout ce qu'elle pouvait faire dans l'immédiat.

- Cela aidera la plaie à se refermer, mais il y aura tout de même une cicatrice. Retournant chercher une fiole, elle lui tendit avant de reprendre. Buvez d'un coup, ça vous fera du bien. Ça va mieux ? Vous allez surement être fatiguée avec le contrecoup, je ne pourrais rien faire de plus. Vous allez par contre devoir retourner dans votre dortoir, il faut que j'aille à l'hôpital pour faire soigner mes blessures.
Harmony Lin
Harmony Lin
PersonnelSte-Mangouste
Personnel
Ste-Mangouste
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Loup-Garou
- Permis de Transplanage


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Harmony Lin, le  Mer 9 Mai - 1:26

Une branche craque sous mon pied et je sens tout de suite le loup en face de moi se tendre et toute sa rage se tourner vers moi. Tandis qu'il bondit pour me recouvrir de son corps, je sens un tremblement de peur m'envahir. Tout cela ne présage rien de bon. Vais-je mourir ce soir ? C'est bien ce dont j'ai l'impression quand je vois dans les yeux de la bête une lueur meurtrière.

Et soudain, je ne pense même plus. La bête n'existe qu'à travers ses crocs enfoncés dans ma chaire, me lacérant l'épaule et me donnant l'impression qu'on m'arrache cette partie du corps tout doucement en prenant bien la peine de me faire ressentir toute la douleur nécessaire. Ma robe de Poudlard est ruinée mais je n'en ai rien à faire, je veux juste que la mâchoire s'écarte, qu'il me lâche. Je le sens atteindre mes os et, entre deux hurlements de douleur, je sens que je ne pourrais peut être plus jamais utiliser mon bras.

Le sang quitte peu à peu mon corps et la fatalité m'atteint bientôt. C'est ici et maintenant que je vais finir ma vie. C'est ici et maintenant que se fera mon passage vers l'autre monde. Autre monde ou ma mère et mon grand-père m'attendent. Je suis sure qu'ils ne m'attendaient pas aussi tôt, j'aurais du vivre plus. Mais bon, je ne peux rien faire contre ces crocs qui sont attachés fermement à mon épaule. Je ne peux rien faire sinon crier ma douleur.

- Expulso !

La bête qui se trouve toujours au dessus de moi vacille et lâche mon épaule, me laissant l'impression de l'avoir arrachée et prise avec lui alors qu'elle est encore en place. A vrai dire, la douleur est tellement forte que je me sens presque partir, des points noirs dansant devant mes yeux, signe que l'évanouissement n'est pas loin. Mon épaule est la seule chose à laquelle j'arrive à penser, je n'explique donc pas ce qui a fait lâcher la bête bien que j'ai entendu le sort.

Un hurlement retenti, hurlement qui glace une nouvelle fois mon sang. Va-t-il finir le travail ? A cet instant même, mon épaule me fait si mal que je le souhaiterai presque. Mais je ne le sens pas du tout revenir. Pourquoi ? Je sens quelqu'un approcher et je me tend alors, persuadée que c'est lui. Mais quand une voix douce et familière me parvient, je me calme légèrement, retrouve un peu mes esprits. Je suis toujours à moitié ailleurs, la douleur étant trop forte pour que je reste pleinement consciente.

Les paroles apaisantes s'arrêtent bientôt et elle... appelle quelqu'un ? Je ne sais pas trop, je reste allongée, ne me sentant pas la force de bouger mais sent bientôt une petite main s'accrocher à moi puis mon estomac faire un tourbillon. Heureusement, je réussi à garder
le peu de choses que j'avais dans le ventre là où elles se trouvent. Difficilement, je m'installe sur le canapé, faisant tout pour ne pas m'évanouir : des points noirs remplissent la moitié de mon champ visuel et je trouve ça assez inquiétant.

Je sens un sort être lancé sur ma blessure ouverte et une partie de la douleur s'en va. Ou en tout cas, je ne sens plus mon sang s'écouler peu à peu de ma blessure et couler le long de mon bras. C'est déjà un bon début. Kyara pose ensuite sa main sur ma joue et me dit d'attendre, ce que je fais. Je ferme les yeux pour que ça arrête de tourner mais je ne suis pas sûre que ça fasse grand chose. Quand je la sens revenir, je rouvre mes paupières et la dévisage avec toute la fatigue du monde inscrite sur le visage.  

- Cela ne sera pas fameux, mais j'imagine que vous n'avez pas vraiment envie de vous rendre dans un hôpital et d'être enregistrée comme un loup-garou. C'est ce que vous allez devenir. Je suis navrée d'être aussi directe, mais vous n'auriez jamais dû me suivre. C'est fait à présent, je vous aiderais ne vous inquiétez pas.


Je grimace au mot qu'elle emploie. Un loup-garou...? Oh non... En même temps, avec tout ce que j'ai vu là-bas, je m'en doutais. Mais c'est encore plus grave que ce que je pensais. Et du coup non, pas question d'aller à l’hôpital. Mais j'ai sans doute là une blessure qui ne disparaîtra maintenant jamais. Je sens soudain une vive douleur me traverser l'épaule et me mord très fortement la langue, ayant l'impression qu'une longue lame incandescente me transperce. Je sens rapidement un goût de fer envahir ma bouche et grimace.

- Cela aidera la plaie à se refermer, mais il y aura tout de même une cicatrice.
Buvez d'un coup, ça vous fera du bien. Ça va mieux ? Vous allez surement être fatiguée avec le contrecoup, je ne pourrais rien faire de plus. Vous allez par contre devoir retourner dans votre dortoir, il faut que j'aille à l'hôpital pour faire soigner mes blessures.


Comme elle me l'a indiqué, je bois le contenu de la fiole et tout cela a pour avantage de faire arrêter de tanguer le sol. Je pense pouvoir revenir à ma salle commune seule et c'est un commencement ! Je fais un sourire à la limite de la grimace de douleur à Miss Blanchet et me lève avec difficulté.

- Ça va un peu mieux, merci Miss.

Me déplaçant lentement, faisant bien attention d'essayer d'être à la porté de quelque chose auquel me tenir si jamais je tombais, je me dirige vers la porte. Je me retourne une dernière fois et un nouveau sourire, un peu plus apaisé, s'affiche sur mes lèvres.

- Soignez-vous bien. Et merci de m'avoir sauvé

Je quitte ensuite la salle, faisant tout pour oublier mon épaule qui se rappelle à moi avec un long pic de douleur au moindre mouvement, et je rentre le plus rapidement possible à mon dortoir. Ignorant toute personne se trouvant sur mon chemin, je m'installe bientôt sur mon lit et m'endors rapidement d'un sommeil agité. Plusieurs fois dans la nuit, je me réveille en sueurs avec l'impression que mon épaule est en train de brûler.

C'est le début d'une longue lutte qui commence...

[Fin du RP]

Merci beaucoup à vous deux ♥
Devon Starck
Devon Starck
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Devon Starck, le  Jeu 1 Nov - 17:04

Avec Aya

Disposer d'un passe-droit pour Poudlard avait toujours quelque chose de satisfaisant. En étant élève, inutile d'avoir à justifier une présence par quoi que ce soit, encore que pénétrer dans la Forêt Interdite attirait toujours son lot de soupçons, mais en tant qu'adulte, pénétrer dans le périmètre de l'école de sorcellerie sans faire partie de son personnel éveillait surtout les questions. Maintenant qu'Aya avait intégré l'école en qualité de professeure de Potions, Azphel n'avait plus à se soucier des regards trop curieux ni à fournir des tonnes d'explications sur sa présence dans ce lieu magique. Et dans la forêt interdite, et bien... ce n'était pas comme si les foules s'y pressait.

Le soleil avait passé le milieu d'après-midi au-dessus des arbres et glissait maintenant sur les tuiles de Pré-au-Lard dans une flamme orangée, zébrant le ciel de lueurs décharnées. Le milieu d'après-midi disparaissait au profit d'un ciel clair qui se couchait subitement, heure d'hiver oblige. Le temps était relativement clément et l'air, dépeuplé de vent, était agréablement doux à respirer bien qu'il laissait derrière chaque bouffée expirée une cristallisation blanchâtre. Le petit village sorcier tournait déjà le dos à Azphel et il pouvait sentir sur sa nuque les au-revoir du soleil qui caressait de ses lambeaux sa peau apparente. La doudoune noire que le sorcier portait sur les épaules le réchauffait déjà bien assez.

De ses murs de pierres nappés d'une lumière diurne, Poudlard regardait le sorcier qui serpentait sur les sentiers et glissait inexorablement vers la forêt interdite. Si le regard du mage cherchait à capter le rayonnement de chacune de ses pierres, le château disparaissait petit à petit alors que devant lui se dressait une armée d'arbres menaçants.
Au château qui semblait refuser de dire bonsoir, la dernière heure de cours serait bientôt sonnée. Dans la classe d'Aya, les chaises racleraient le sol irrespectueusement, les sacs s'égosilleraient à la cantonade, et ses élèves quitteraient promptement son antre sans plus de remerciements que le soûlot du coin qui quittait les Trois Balais en fin de soirée, une fois la dernière heure bien dépassée.

Bientôt, sa fiancée le rejoindrait là, à l'orée des premiers arbres d'une forêt ancestrale qui avait déjà connu beaucoup de leurs secrets, étouffé nombre de leurs pas, que ce soit quand ils étaient encore adolescents ou à l'âge adulte...
Si Poudlard exerçait sur Azphel une fascination presque mystique, la Forêt Interdite était l'endroit qu'il estimait le plus mystérieux du monde de la magie. Il avait dû s'en passer des choses ici, ignorées de la plupart, tues par les plus peureux... Il aurait donné n'importe quoi pour être capable de comprendre les murmures des arbres ou avoir la connaissance des centaures qui peuplaient ces terres. Au lieu de cela, il devrait se contenter d'y vivre quelques histoires de plus.

Le couple de mages noir avait prévu de passer son début de soirée ici, se retrouver lors d'une ballade entre les derniers rayons du soleil et les premiers éclats de lune, puis peut-être de rejoindre l'appartement d'Aya dans l'école. Ils n'avaient aucun plan particulier, juste l'envie de se rejoindre ici, au berceau de leur naissance, là où toutes les choses du monde, des plus convenues aux imprévisibles, pouvaient se produire.
Sariel Fawkes
Sariel Fawkes
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Sariel Fawkes, le  Ven 2 Nov - 10:15

LA échangés.

Depuis quelques minutes déjà, elle l'observait, cachée par un arbre centenaire certainement. Lui, mieux que quiconque, savait garder les secrets qui se tramaient, demeuraient bien enfouis, au cœur de la Forêt Interdite. Peut-être n'allait-il pas révéler la présence de la sorcière qui, capuche noire remontée sur sa tête blonde, scrutait la démarche sûre de son amant qui flânait à l'orée du bois.

Un sourire étira le coin droit de ses lèvres, alors que le dos musclé d'Azphel s'offrait à sa vue. Elle n'ignorait pas les sens sur-développés de son compagnon, qui l'avait peut-être déjà sentie aux alentours, ou non, mais elle adorait garder cet effet de surprise juste pour lui. Juste pour lui rappeler, sans en avoir l'air, qu'elle était toujours là, non loin, prête à le rejoindre, prête à le rappeler à elle.

Comme un mystère caché sous un voile noir de premier choix, la sorcière s'extirpa de sa cachette et foula les herbes hautes tranquillement, en laissant tout de même une avance de vingt bons mètres au mage qu'elle suivait. Elle ne put s'empêcher de retracer des yeux le dessin des épaules, du corps entier de son fiancé, son amour impossible pourtant désormais promis, son double étrange, maudit.

Unes à unes, dans une kyrielle de sonorités indiscernables, des gouttes de pluie tombèrent, comme appelées par le sol tapissé d'automne. Rares, elles demeuraient filtrées par les larges branches des arbres antédiluviens qui veillaient au climat singulier, oppressant de la Forêt Interdite. A quelques mètres d'elle, Azphel s'arrêta, comme stoppé par la fin des branchages qui le maintenaient à l'abri, et Aya l'imita, immobile, sondant le moindre de ses mouvements bien qu'il demeurât comme figé par le spectacle face à lui. Elle ne pouvait que deviner la magnificence du domaine de Poudlard, sous cette ondée d'automne, mélangée au soleil couchant qui laissait triompher la nuit.
Comme jalouse de cette beauté qui ne lui appartenait pas, elle décida que c'était son moment à elle. Et après avoir soufflé un #Umbrelum, la jeune femme s'avança à pas de louve, jusqu'à côtoyer son bien-aimé.
- Vous pouvez vous abriter sous mon parapluie, si vous voulez, murmura-t-elle désormais à son côté, sa place précise, attribuée depuis bien des années maintenant.
Devon Starck
Devon Starck
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Devon Starck, le  Sam 3 Nov - 16:02

Rien n'avait laissé présager la lente chute de gouttes épaisses depuis le ciel, une pluie éparse s'invitant au coucher du soleil qui plongeait maintenant fatalement derrière pré-au-Lard. Les arbres de la Forêt Interdite demeuraient muets, seul les gouttes d'eau pesantes qui traversaient leurs branchages résonnaient dans ce calme automnale. Bientôt, les importunes se firent plus présentes, et l'on entendit résonner de concert le déferlement d'une pluie fine et douce, comme une caresse de saison.

- Vous pouvez vous abriter sous mon parapluie, si vous voulez.
Azphel se retourna sur sa compagne, qui vint agripper son coude, lui offrant l'abris de son parapluie. Un sourire illumina aussitôt son visage. Trop dispersé dans ses pensées, il n'avait même pas entendu sa belle arriver.
- Je croyais que tu finissais un peu plus tard, dit le sorcier.
- Non, tu t'es trompé de jour je crois, dit elle malicieusement.

La pluie redoublait d'effort maintenant, et toute la plaine et la forêt paraissaient entourées de son aura. On entendait rien d'autre que ce chant régulier qui tombait, qui, au loin, était évacué des tuiles de Poudlard en glissant à toute vitesse. Malgré cela, le ciel au dessus des têtes restait peinturluré du orange du soleil couchant, et l'habituelle teinte grisonnante des nuages qui apportaient la pluie n'était que suggérée par endroit. Il ne pleuvrait pas longtemps, Azphel le savait.
- Tu sais te faire discrète à ce que je vois, dit le mage en marchant calmement à côté de sa compagne, longeant la lisière de la forêt pour mieux contempler sa grandeur, s'opposant à la magnificence de Poudlard qui élevait ses tours de l'autre côté.
- J'ai appris à marcher à pas de loup, susurra Aya, les yeux plein d'espièglerie.
- Ça me manquait, dit Azphel après un silence, de revoir ces murs, cette école... Je me sens toujours plus grand ici, plus fort... et sans doute très fier d'être sorcier ! confessa-t-il.
- Je comprends parfaitement, répondit Aya en allongeant sa tête sur l'épaule du mage.

Dans les étages de l'école, les lumières s'étaient allumées. Au dessus du château, la clarté du ciel basculait dans le marine, les rayons du soleil maintenant absents. Dans la forêt, le vert sombre gagnait du terrain sur les éclat de ciel que laissait filtrer les arbres en journée. Il ferait rapidement nuit, et la pluie gagnait en fraîcheur à mesure que le ciel s'assombrissait. Dans les hauteurs célestes, des étoiles s'affirmaient déjà à côté d'un croissant de lune d'une pâleur blafarde.
- Comment se passent ces cours alors ? Tes élèves sont au moins disciplinés j'espère, questionna le sorcier, se rappelant des difficultés de maintenir une classe attentive.

Son expérience de Poudlard était lointaine maintenant, si l'on excluait son année passée en tant que garde-chasse. Faire partie du corps enseignant ne lui manquait pas le moins du monde - il avait détesté ce passage - mais il restait familier des aléas et des ragots du château. Pour lui qui avait connu quelques uns des postes les plus importants du monde de la magie en Grande-Bretagne, il était difficile de ne pas vouer un profond attachement à Poudlard. L'école représentait un peu le summum de la magie, et même si elle ne faisait office d'autorité, elle était ce que la communauté sorcière avait de plus grand et de plus symbolique.
Sariel Fawkes
Sariel Fawkes
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Sariel Fawkes, le  Dim 4 Nov - 11:05

Marcher aux côtés d'Azphel lui donnait l'impression de s'alléger, de n'être plus rien que poupée de chiffon prise au vent. Il avait cette faculté bien à lui de l'emmener ailleurs, au-dessus des gens. C'était tout simple, assez bête, et leur Amour avait beau garder toute sa dimension passionnelle, prête à réapparaître à chaque instant, ces moments-là demeuraient et s'inscrivaient autant dans leur relation que les moments plus éprouvants.
Il avait beau être tortionnaire et amant à la fois, Azphel était également l'ami le plus cher d'Aya. Le seul peut-être, véritable.

Le soleil disparaissait maintenant avec hâte, trop pressé de laisser sa place à la nuit, et à la demi-lune qui gouvernerait ce soir. Les deux amants s'installeraient peut-être dans un coin de forêt dégagé pour l'observer, aussi belle qu'inoffensive à ce stade de son cycle. Ou alors, ils continueraient simplement leur route ainsi, parapluie au-dessus de leur tête les protégeant de la douce averse qui ne souhaitait visiblement pas lâcher du lest.
Rapidement, les questions légitimes d'Azphel décidèrent de la conversation.
- Plutôt bien, j'imagine. J'ai plutôt hâte de voir ce dont les élèves sont capables. Repérer de potentiels talents, les pousser dans leurs retranchements. Les mettre à profit.
Une demande particulière, prononcé quelques jours plus tôt dans la Colline lui revint à l'esprit. L'entretien ne concernait pas Azphel, mais le Maître qui avait formulé une mission bien spéciale à l'attention de la sorcière. La tâche n'était pas aisée, surtout en ce climat assez tendu. Mais elle avait sa petite idée, bien rangée dans un coin de son esprit en ouvrage constant, et Azphel y tenait le rôle principal. Il fallait, coûte que coûte, continuer de croire en l'Ordre.
- C'est drôle, mais j'ai toujours du mal à me considérer comme une véritable prof. Je ne suis même pas experte véritable en potions, j'apprends autant, au jour le jour, que les élèves peuvent apprendre à mes côtés.

Elle laissa un silence s'installer, alors que le couple s'engouffrait désormais dans la Forêt Interdite. Le parapluie retourna au néant, à la demande expresse de la sorcière et de sa baguette, les arbres leur offrant une protection similaire et bien plus inquiétante.
- Comment ça se passe, à Barjow & Beurk ?
Devon Starck
Devon Starck
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Devon Starck, le  Sam 10 Nov - 14:16

Azphel ne se rappelait pas tellement avoir profité pleinement de moments d'intimité en compagnie d'Aya, à Poudlard. Pouvoir s'y balader sans se soucier de rien aux côtés de la sorcière était un plaisir incomparable. Les murs du château n'y gagnaient que plus de valeur, son enceinte même, du parc en passant par le lac jusqu'à la forêt, plus de profondeur et de poids. Leur couple était ici parfaitement à l'aise, comme en tout lieu d'importance du monde magique. Les grands sorciers ne pouvaient mieux se mouvoir que dans les lieux les plus fort, concentrés en magie.

- Tu es une véritable prof chérie, crois moi. Si tu n'as jamais été pleinement passionnée des potions, alors je n'ai jamais été intéressé par les artéfacts de magie noire, minimisa le mage. Je suis sûr que tu enseignes ça très bien chérie, et qu'ils ont énormément à apprendre de quelqu'un comme toi.

Le couple d'ombres pénétra l'épaisseur maculée de ténèbres de la forêt, et la sorcière fit bientôt disparaître le parapluie qui les abritait de la pluie. Quelques gouttes réussissaient à passer les feuillages les plus drus, néanmoins, ils pouvaient marcher au calme, sans trop craindre d'être trempés de la tête aux pieds.
- Comment ça se passe, à Barjow & Beurk ? s'enquit la sorcière.
- Plutôt pas mal, malgré ton absence. Je craignais m'y ennuyer plus que ça en fait... Le recrutement touche à sa fin, on devrait bientôt avoir une ou deux nouvelles têtes, je ne sais pas ce que ça donnera.... Je finalise ma sélection de créatures... et il me restera à mettre en page mes recherches jusqu'à soumettre mon livre, bientôt je l'espère.... Et on a plutôt bon espoir de voir la Divination prendre de l'ampleur, c'est pas mal... même si niveau clientèle, c'est assez calme ces temps-ci. Je présume que c'est pour tout le monde pareil, dit le mage après un moment de silence, poussant la réflexion.

Au son de la pluie nocturne, ils s'égarèrent bientôt sur les chemins de traverse de la forêt. Ils durent rapidement bifurquer sur un sentier parallèle au leur, après que ce dernier se soit trouvé bloqué par la chute récente d'un arbre, et ils empruntèrent alors une boucle raide, laissant à Azphel la sensation d'exécuter un demi tour en direction de Poudlard. Un sentiment qui se confirma lorsqu'il aperçut, bien au loin devant eux, la silhouette de pierre massive apparaissant par endroit, quand la végétation leur permettait de l'entrevoir à travers sa muraille.

- Tu as rencontré de nouvelles personnes avec le boulot ? demanda le sorcier.
Il entendait par là des personnes intéressantes magiquement, pas des collègues barbants qui ne verraient en l'enseignement qu'une dispense morale et droite à fournir aux élèves..
Sariel Fawkes
Sariel Fawkes
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Sariel Fawkes, le  Mar 13 Nov - 12:55

Il allait sans dire qu'Azphel n'était pas objectif du tout. Mais Aya ne lui en tint pas compte, principalement parce qu'elle-même avait du mal à l'être, à l'égard du mage du moins. Elle l'avait toujours trouvé brillant et ne s'en cachait pas ; justement parce qu'il lui avait beaucoup appris, depuis maintenant presque sept ans, mais aussi parce que c'était ce qu'il était. Un mage extrêmement talentueux et qui avait beaucoup à prouver.
Avoir une haute opinion de soi-même n'était pas chose aisée, surtout lorsque la vie avait décidé, depuis bien longtemps, de vous mettre des bâtons dans les roues. Et si Aya pouvait se montrer parfois extrêmement imbue d'elle-même, la sorcière ne cachait en réalité que doutes et questionnement sur ses réelles capacités. Le syndrome de l'imposteur existait bel et bien, et n'était parfois pas amoindri par le temps et annihilé par les réussites que l'on affichait sur ses étagères ou sur ses murs. Être professeure à Poudlard ne la débarrassait pas de cette impression de ne rien mériter, de ces faux-semblants qui semblaient lui coller à la peau.
Et Aya, si cachottière, ne faisait rien pour améliorer son image auprès des autres, et surtout auprès d'elle-même.

- Hmmm, la divination, murmura la sorcière en observant droit devant elle.
Ce n'était absolument pas son truc, et Aya ne s'en cachait pas. Faisait encore moins preuve de bonne volonté à l'égard de cette discipline. Déjà en tant qu'élève, l'écossaise avait toujours trouvé l'étude de cette matière stupide, surtout lorsqu'on avait pas de véritable don dans cette branche de l'esprit. Elle préférait encore faire confiance à un véritable voyant, ou tout autre génie dans cette pratique, qu'à quelqu'un qui avait simplement étudié la divination. En bref : elle laissait volontiers cela pour les autres.
- Pas encore, répliqua-t-elle ensuite à sa question. Mais il y a des visages connus, comme tu t'en doutes. Bennet, déjà. Et Elly, également. Wildsmith. Tu as déjà dû rencontrer. On était à Poudlard ensemble, et maintenant on se retrouve à la même table.
- Ça va aller, répliqua simplement Azphel en haussant les épaules. Je suis sûr que tu sauras t'intégrer. Et sinon, au pire, tu n'es pas là pour te faire des amis.

Ils continuèrent leur balade, non plus main dans la main, mais le bras d'Azphel enlaçant de près Aya, qui se laissait volontiers faire, trop heureuse de pouvoir profiter un peu de lui.
- J'espère que vous trouverez de bons éléments, ajouta la sorcière, au bout d'un moment, dans un demi-sourire. Vous avez déjà perdu quelqu'un d'exceptionnel, et je sais que c'est un vide assez difficile à combler.

Le mage, les lèvres pincées pour retenir un rire, répliqua d'une même pression appuyée sur les côtes de sa compagne, qui rigola plus franchement. Azphel lui-même ne put se contenir plus longtemps, et partit dans un éclat franc qui étira, éclaira de splendeur les traits de son visage vénéré. Aya, les joues rosies par le ravissement et le froid, l'observa un instant, objet de fascination incontrôlée, avant de détourner les yeux pour observer les feuilles mortes qui constellaient le sol.
- Moi, je peux toujours en profiter à la maison, répliqua-t-il en prenant le menton de sa belle entre ses doigts pour la forcer à le regarder.
Ils échangèrent un long baiser, sans demi-teinte, mais plutôt dans un épanchement significatif. Les pattes puissantes du sorcier la maintenaient fermement contre lui, l'une d'elle enlaçant fermement sa taille, l'autre s'accordant à maintenir la nuque d'Aya qui ne comptait de toute façon pas s'enfuir.
A chaque fois, c'était la même chose. Le même refrain, la même sensation d'avidité qui s'imprégnait sur les lèvres d'une jeune femme éprise, incontrôlable face à lui. Était-il son talon d'Achille ? Elle n'en avait cure. Il était, simplement. Auprès d'elle, loin d'elle, il était, et ça lui suffisait amplement. Elle n'avait pas besoin de plus. Jamais plus que ce qu'il était déjà.

- Il faudrait que je te parle de quelque chose à l'occasion. Quelque chose d'assez important. Et de délicat, avoua-t-elle à mi-voix, ses bras toujours ligotés à la nuque d'Azphel.
Devon Starck
Devon Starck
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Devon Starck, le  Jeu 15 Nov - 18:34

Le ciel pouvait s'obscurcir, gronder tout le tonnerre des cieux, pleuvoir ses ressentiments, rien n'altérait jamais vraiment, dans les fluctuations temporelles et les alés physiques, la marche d'Azphel et Aya. Il était des genres de choses élémentaires qui n'influençaient en rien eur existence, ne perturbait pas leurs personnalités pragmatiques, leur assurance. Le autour avait très rarement de l'importance pour eux.

Entre éclats de rire et accolades, entre baisers enflammés et marches chancelantes, trop accolés, il semblait pourtant y avoir un monstre noir qui grondait. Quelque part, tapis dans l'ombre, autour d'eux à les épier, les surveiller, les habiter... Azphel le sentait. De tout son corps, dans l'air ambiant, le ressenti des choses qui les entouraient, les évènement disséminés dans leur chemin commun. Cette ombre avait plusieurs noms. Certains faisaient peur au monde des sorciers, terrorisaient même les quelques rares moldus au courant de son existence. Elle était à la fois le passé, le présent et le futur de deux disciples jamais totalement acquis, jamais vraiment repentis, jamais soumis.
C'était comme si, sans douter, Azphel avait senti les choses arriver. De ces intuitions qui dépassent de par leur perspicacité et leur omniscience toute forme d'entendement.

- Il faudrait que je te parle de quelque chose à l'occasion. Quelque chose d'assez important. Et de délicat.
Cette forme menaçante, électrique, était masquée derrière cette phrase toute simple. Et elle s'apprêtait à surgir.

Aya avait revêtit des gants qu'elle ne portait pas d'ordinaire, quelque chose qui tranchait avec les explosions de joie des minutes précédentes. Azphel eut un demi sourire et haussa un sourcil à sa partenaire qui avait ralenti l'allure. Ils étaient toujours à l'orée du bois, à garder un visuel sur les pentes abruptes de Poudlard, qui surgissait tel un vaisseau dans la nuit avec ses lumières chaleureuses qui regardaient derrière les fenêtres. Dans une réflexion rapide, le mage observa un parallèle curieux avec le temps, le soleil qui avait fuit à son arrivée à Pré-au-Lard, lui rappelant leurs éclats de rire et leur bonheur, à la pluie fine et les nuages qui avaient pris place ensuite, qui amenait à ce bout de conversation intriguant.

- Qu'y a t-il chérie ?

Il prononça ces mots d'une neutralité qui l'étonna, lui qui pressentait deviner la suite de la discussion, ou du moins la noirceur inquiétante qu'elle contiendrait. Quelque chose de froid et de tranchant, de salvateur et d'agréable en même temps.
Sariel Fawkes
Sariel Fawkes
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Sariel Fawkes, le  Sam 17 Nov - 11:03

Azphel semblait avoir compris ; il pouvait rarement la tromper, même si toujours, il avait été énigme à ses yeux et le resterait certainement encore. L'atmosphère avait changé ; un peu plus lourde, plus inquiétante, alors qu'à l'orée du bois, et au plus profond de la forêt, les ombres s'amassaient, se rejoignaient pour former un voile que nul ne pouvait percer. Même un Lumos ne suffisait vraiment à combattre les ténèbres qui persistaient dans la Forêt Interdite ; il n'y avait que Phébus en éveil, triomphant dans les cieux, qui pouvait faire fuir l'obscurité.
Aya s'humecta les lèvres, alors que la part de soleil que reflétait le visage de son compagnon s'était enfuie. Ils étaient tous deux, maintenant, laissés au seul bon vouloir de la sorgue. Une vieille amie qu'ils connaissaient bien. Une vieille amie qui les avait souvent accueilli, à défaut de totalement se laisser aller aux Géhennes, au caractère destructeur de leur amour. Peut-être que celui-ci prendrait un nouveau tournant, après cette discussion. Difficile de prévoir la réaction de l'être qu'on aimait, quand on s'entichait à lui dire ce qu'on s'apprêtait à faire au monde.
- L'autre nuit, quelqu'un est venu me rendre visite, à la Colline. Quelqu'un de bien connu, et pourtant bien caché, aux yeux du monde magique. Il plissa les yeux, et la mine d'Aya lui intima de continuer à l'écouter. Je me suis engagée, il y a quelques temps déjà, auprès de l'Ordre Noir. Il... Il m'a donné une mission et j'ai échoué.
Azphel ne lui parut pas interloqué, pas étonné non plus. Sa mine ne reflétait pas grand chose, si ce n'est une impassibilité qu'elle devinait toutefois feinte. S'il l'aimait vraiment, il ne pouvait se foutre totalement de ce qu'elle flirtait avec les Ombres. Elle savait qu'il attendait simplement qu'elle finisse, au moins pour réagir.
- À l'époque, je ne savais à quoi je m'engageais, murmura-t-elle en quittant le regard du mage. Comme pour mieux trouver les mots. J'étais paumée, beaucoup plus jeune aussi. Je pense que je me disais que ça m'apporterait un prestige intérieur, une application à ce que tu m'apprenais. Je ne croyais pas spécialement, je ne croyais en rien. Ni en la cause des Mangemorts, ni en celle des Phénix, encore moins en celle du Ministère, tu me connais suffisamment pour le savoir. Mais... Quand le Seigneur des Ténèbres m'a retrouvé, lorsqu'il est venu vers moi, je ne pouvais faire semblant d'y croire. Parce que les choses avaient changé. Les choses ont changé, Az'...
Il s'apprêtait à dire quelque chose. Elle ne savait pas, ce qui allait sortir de cette bouche. Des avertissements peut-être. Des reproches. Des mises en garde paternelles, et surtout tendres, parce qu'il ne voulait pas la voir plonger là-dedans, les voir plonger dans des choses qu'elle ne maîtrisait pas, qu'ils ne pourraient maîtriser eux-mêmes. Mais elle savait. Elle savait, mieux que quiconque, que lui aussi y avait cru un jour. Que peut-être il y croyait encore.
- Je sais que tu en as fait partie, renchérit-elle, en prenant son visage entre ses mains. Juste pour l'empêcher de dire ce qu'elle ne voulait entendre. Ne me demande pas comment, mais je le sens. Tu étais malheureux, tu voulais voir les gens changer, le monde changer. Tes idéaux te collaient à la peau. Et je sais, je sens qu'aujourd'hui encore, tu veux changer les choses. Tu t'es simplement retiré, pour une raison que je ne jugerai pas. Mais, c'est notre heure peut-être. Je le crois.
Devon Starck
Devon Starck
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Devon Starck, le  Dim 2 Déc - 15:46

Il aurait peut-être dû sentir le changement poindre dans l'air acariâtre et la troublante élégance lumineuse de cette soirée, au milieu des limbes qui avaient précédé l'obscurité et l'humidité qui avait parfumé Poudlard de nostalgie, de souvenirs de pierres en cendres d'un château imprenable dont il n'avait pu détacher son regard hypnotisé. Parce que ces pierres lui remémoraient tant de souvenirs, et de chaleureuses flammes de combats déjà beaucoup trop lointains, mais au souvenir si vivace en lui, marqué sur son avant bras.
Les mots d'Aya étaient tombés comme des blocs, trop lourds pour être retenus même à deux mains. Il sentit dans sa façon de lui parler le rythme peu ordinaire des mots qu'elle prononçaient et dans le balancements de ses yeux indécis qu'elle souhaitait qu'il l'écoute, qu'elle avait besoin de confesser des pensées devenues trop lourdes pour un esprit, fusse-t-il si brillant que le sien. Il ne s'était attendu, pourtant, à ce que les mots évoquent l'Ordre Noir, à ce qu'il l'évoque, lui.

Que Aya soit attirée par les ombres était d'une logique implacable pour le sorcier, qu'elle ait noué des amitiés avec certains de ses partisans tout autant, mais qu'elle soit en relation avec son dirigeant directement ? Si Azphel n'avait rien contre les Mangemorts, que Aya soit en contact direct avec le Seigneur des Ténèbres lui procurait des frissons de déplaisir. " Pourquoi ? " La question avait tenté de se soustraire à ses lèvres, mais la belle blonde aux yeux translucides qui tiraient sur le vairon l'en empêcha.
Un instant, le mage noir se maudit, maudit sa pu*ain de Colline Étoilée, manoir porte malheur, berceau de fardeaux fantomatiques, et visiblement destiné à attirer les Seigneurs des Ténèbres...

Qu'était Aya pour lui ? Le larbin des mages noir ? Un futur bouc émissaire ? Un prochain dommage collatéral ? Elle était sans doute bien loin d'être capable de le dire.

Un frisson remontait l'échine d'Azphel et il se sentit d'une vulnérabilité soudaine, inconfort qui lui fut facile à cacher dans la pénombre. Elle est à leur merci, elle est un pantin, et je ne pourrais rien faire s'il lui arrive quoi que ce soit... pensa le mage.
- Je sais que tu en as fait partie...
Et alors quoi ? c'était quoi ça, une justification ?

Quand il sentit qu'Aya en avait fini, Azphel répliqua :
- Si j'ai arrêté, c'est qu'il y avait des raisons. Oui, nous sommes des mages noir, et non je ne me suis jamais considéré comme autre chose que ça, mais quoi ? Vivre à la limite du Mal ne te suffit plus ? Tu veux embrasser les ténèbres ? Le Seigneur des Ténèbres... fit-il en secouant la tête quel culot. Il n'a rien à foutre chez moi. Azphel rigola d'un rire jaune : C'est Notre heure ? L'heure de qui ? De toi et moi, de Aya et des Mangemorts, des Mangemorts ? Excuse-moi, mais je sais pas ce que ça veut dire là... C'est quoi l'idée, d'attaquer des boutiques, tuer des enfants de moldus ? Parce que tu sais ils l'ont déjà fait, et la vérité sur l'Ordre, c'est qu'il en est au même point qu'il y a quinze ans quand j'étais fier d'en faire partie : il est dans l'ombre et condamné à y rester ! Tu n'as qu'à voir, dès qu'un "fils de"colle une pu*ain d'affiche dans ce château, tu as quatre pseudo pigeons qui se lèvent comme par enchantement pour la supprimer....Les Mangemorts sont une force armée, mais ils ne peuvent répondre face à tous les pèquenauds prêts à se sacrifier par ce qu'ils croient être leur idéologie, trop endoctrinés de débilité ! Je ne sais pas de quelle heure tu parles chérie, et je me demande si ton Seigneur ne t'a pas dit un tas de conneries.

Il avait lâché la main d'Aya et fait quelques pas en avant. Il était à la lisière de la forêt, et sous une lune en croissant, il regardait les hauts murs de Poudlard s'étendre en face d'eux. Azphel eut un soubresaut et l'image fugitive d'un sorcier qui lui faisait face dans la cours du château, baguette brandie dans sa direction, lui vint à l'esprit. Il se souvenait parfaitement de la chaleur du brasier cette nuit-là, il se souvenait parfaitement de la brutalité de l'attaque qu'ils avaient menée, et de toute la satisfaction qu'il en avait tiré. Il se rappelait très bien l'excitation du contact avec son bâton de combat... de l'endroit où il l'avait enfermé depuis pour mettre tout ça derrière lui.
Azphel eut un rire nerveux, et chose peu habituelle, il cracha de dédain sur le sol.
Ironique que le Seigneur des Ténèbres se soit pointé dans la demeure d'un ancien disciple, là ou ce disciple avait voulu mettre un terme à tout ça. C'était comme si cette soirée, et ce foutu château à la con, renvoyaient volontairement des souvenirs à Azphel.
Contenu sponsorisé

Créatures monstrueuses. - Page 12 Empty
Re: Créatures monstrueuses.
Contenu sponsorisé, le  

Page 12 sur 12

 Créatures monstrueuses.

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3 ... 10, 11, 12

Permission de ce forum:Vous pouvez 
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Harry Potter 2005 :: ~¤~ Pré-au-Lard ~¤~ :: Forêt Interdite-

L'univers d'Harry Potter est la propriété de la Warner Bros ainsi que de J.K Rowling.
Tous droits réservés sur ce site ©Copyright Bureau RPG.