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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Chemin de Traverse :: Allée des Embrumes
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Entre l'Allée et le Chemin...
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Invité, le  Lun 25 Sep - 14:37

LA pour Lïn et Eury pour la durée du RP (faites pas d’bêtise, j’vous vois :mm: )

Elle avait rendez-vous

Non.
Elles avaient rendez-vous.

Elles.

L’aînée et la cadette.

Les deux sœurs séparées, finalement retrouvées. Et aujourd’hui, elles avaient rendez-vous avec … une famille. Elles n’avaient pas réglé les soucis avec leurs parents que, déjà, une autre famille pointait à l’horizon. Un cousin. Etrange sensation dans la bouche de l’auror à mesure qu’elle se préparait pour cette rencontre.

D’abord septique face aux lettres reçues, elle s’était rendus à l’évidence face aux preuves accumulées. Sentiments s’entrechoquant, elle qui avait été baigné dans un lit de mensonge depuis sa plus tendre enfance. Elle avait une famille, initialement … Au fur et à mesure des années elle découvrait peu à peu des pans de sa propre histoire, de son propre sang.

Arrivant l’heure fatidique, l’auror se rendit au point de rencontre, y retrouvant Eurydice, la brunette de son cœur, débout sur un banc. La jeune femme lui lança un regard amusé, avant de lui demander, d’un air taquin : « Tu es si impatiente que ça de le rencontrer ? ». La question trahissait l’angoisse de l’auror. Et si, finalement, le jeune homme ne venait pas ? Et si, finalement, tout n’avait été que mascarade ? Pour les tromper, pour obtenir d’elles une quelconque faiblesse ? Elly avait été très claire. Elle ne pardonnerait jamais cela à quiconque, et elle traquerait sans fin l’être responsable du désastre.

Et si, finalement, c’était réel ? N’était-ce pas là le plus stressant ? Le plus angoissant ? La jeune femme cherchait à contrôler sa vie toute entière, malheureusement il lui semblait que plus elle tentait d’avoir un quelconque contrôle, plus les faits lui échappait, plus elle perdait en pouvoir sur sa propre vie. Peut-être était-ce ce qui inquiètait l’auror finalement. Perdue dans ses idées, la jeune femme avait le regard dans le vague et ne semblait pas vraiment connecté à ce que lui disait sa jeune sœur.

Sourire d’excuse, pour elle. Avant de lui demander « Tu crois qu’il viendra ? ». Soupir. Avant d’accrocher ses yeux aux passants qui semblaient ne pas voir l’attente des deux jeunes femmes. Comme si elles étaient invisibles aux yeux du monde, attendant seulement celui, qui viendrait compléter leur arbre généalogique, leur famille … Mot bancal pour définir des liens de sang que certains voulaient à tout prix effacer de toute évidence.
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Invité, le  Sam 30 Sep - 12:57

Quand sa sœur arriva enfin. Elle fut submergée de tout un tas de choses à lui dire mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il fallait commencer par quoi? C'était un chat de gouttière, mordant et griffant les gens attentionnés autour d'elle parce qu'elle n'avait jamais cherché de la pitié, pire de la compassion. Toute prête de l'explosion. Son poil était sale. Tant pis. Elle allait s'en sortir.

Pourtant, elle arrivait à oublier, par sa présence apaisante, qu'elle était un monstre, qu'elle jouait à des jeux étranges, qu'elle ressentait des pulsions malsaines. Eurydice ne put lui esquisser qu'un sourire tendu tout en craquant les jointures de ses doigts, seul signe de stress. Pianiste imaginaire comme une ancre du réel.

« Mhh il a l'air... Charmant. Enfin dans ces lettres. Au fait, tu sais à quoi il ressemble ?»


Exprimer ses sentiments était toujours chose ardue. Elle apprenait à être plus honnête, à se laisser emporter par le moment. Et celui de la découverte, de la douce lecture de ses mots, était délicieuse. Ce n'était pourtant qu'un inconnu qu'elle ignorait avoir déjà rencontré. Elly semblait voguer ailleurs, comme au fin fond de son esprit. La verte et argent n'osa pas la troubler, se rapprochant d'elle sans même y penser. Elle avait des envies comme cela, de se fondre, de disparaître. La nouvelle Wildsmith avaient laissé des morceaux de son foyer un peu éparpillés dans les dédales de Londres. Sa famille était une p*tain de tragédie.

Même de loin. C'était lui. Reconnaissable n'importe où ; elle le vit. Cela devait sûrement être un mauvais rêve. Pourquoi devait-elle le croiser aujourd'hui ? Il allait tout gâcher. Toute son impatience. Elle ne supportait plus l'obscurité et ses terreurs nocturnes ne s'étaient pas arrêtées. Elles s'étaient amplifiées. La belle avait rêvé de lui dans ses beaux jours, de ce qu'elle lui ferait quand elle le reverrait. Cela l'aidait à supporter le supplice de ses nuits.

« Tu vois le blondinet là-bas, j'ai souvent envie de le tuer. » cracha-t-elle doucement.
On aurait pu entendre le feulement de la bête, prête à bondir. Elle pouvait le déchiqueter aussi comme il l'avait fait. Ses yeux s'étaient voilés, retombant dans le passé. La colère tambourinait dans sa tête et ses joues prirent feux d'un seul coup. Elle se retenait de bouger, de respirer. Elle ne lui raconterait pas. Il n'était qu'un passant. Il continuerait son chemin.

« Il a promis qu'il viendrait. Tout ira bien »
ajouta t-elle d'une voix blanche. Qui cherchait-elle vraiment à rassurer ? Elle avait soudain la gorge très sèche. Était-ce des résidus de peur qui lui faisait cet effet ? L'Anglaise voulait ne plus jamais voir son visage, ne plus imaginer ses lèvres se retrousser dans une moue de contentement. Elle déglutit avec peine.
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Lïnwe Felagünd, le  Dim 15 Oct - 21:36

Désolé pour le retard...

Un beau visage féminin qu'il suivait des yeux. Chevelure tombante, rousse comme les feuilles d'automne et un couché de soleil un soir d'été. Le regard rivage. Le nez en petite trompette, une musicienne. Le menton en pointe douce, comme une belle montagne multicolore. Délices exotiques pour un portrait pictural, instant réel. Pas elle. — Autre visage. Celui-ci était plus petit encore, comme celui d'un enfant. Le nez remonté. Les yeux plissés. Le front dégagé. Les épaules voûtées. Une vraie tête de fouine ! Pas elle.

Brusquement, une femme déjà bien avancée sur les rides à la trentaine s'approche de lui. Un moment d'espoir. Avant la chute. Lui demandant quelle heure il était.

C'est pas comme ça qu'il allait trouver ses cousines. Et plus le temps passait, plus il déchiffrait chacun des passants. Plus il changeait de faciès. Plus il avait peur. Le cœur en palpitations désastreuses. Pas elle. Pas elle. Un enfant bien malheureux, qui a perdu ses friandises sur le bord d'une route.

- Grodoudou. Aide-moi à les trouver.
Nouvelle ingéniosité d'une cupidité innocente.

C'est ce qu'on apprend à l'école. S'adapter. Déplacer les pions avant son adversaire. Comme un échec. Anticiper la vie. Anticiper les pas. Savoir se supporter. Savoir survivre, ça on l'apprend ailleurs. Dans des enseignements clandestins. Sa montre commence à danser dans sa manche. Il a peur. Vraiment peur de tout perdre, sur le coup.

Grodoudou, elle, s'éclipse consciencieusement à travers la foule
et les rives inconnus du flux humain. Là-bas, deux sorcières. La logique intelligente de deux sœurs qui attendent quelque chose. Demande alors.

Bonjour, Miss... je.. attendez-vous quelqu'un en particulier ?
Étrange question, franche et directe qui a un objectif précis.
Fait flipper, au premier abord
mais c'est comme ça.

Et ça ne reste qu'un elfe.
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Invité, le  Mer 18 Oct - 22:29

Eurydice avait raison, et tu le savais, le prétendu cousin avait l’air charmant au travers de ses lettres, cela ne le rendait pas moins dangereux. Peut-être qu’après tout cela n’était qu’une mascarade ? Tu ne voulais pas y croire, de peur d’être trop déçue. Tu es la plus vieille, celle qui doit servir de pilier, qui doit rester forte, quel que soit la situation. Tu déglutis péniblement.

Finalement, ta sœur te ramène à la réalité en te montrant un gamin qu’elle ne peut – visiblement – pas supporter. En tout cas, tu imagines qu’elle n’a pas d’envie de meurtre sur les gens qu’elle aime bien. Qui est donc ce blond et qu’a-t-il pu lui faire pour la rendre ainsi ? Tu as l’impression qu’elle va lui bondir dessus pour lui arracher la jugulaire. Ce qui serait sans doute un peu trop sanglant à ton gout.

Finalement, l'elfe qui tenait la main du blondinet un instant plus tôt se rapproche de vous et au creux de ton ventre, tu ressens cette sensation étrange que rien ne va se dérouler comme prévu, que quelque chose va clocher dans l’engrenage. Qu’un minuscule grain de sable va se foutre dans le mécanisme de la roue, et que tout cessera de tourner correctement.

Et à mesure que l'elfe face à vous s’exprime, tu sais, tu sens, la crispation de ta sœur. Tu sens, tu comprends le drame qui se joue face à toi, et tu restes là, paisible spectatrice d’un funeste destin. D’une famille sensée se retrouver qui finalement se morcèle, éclate. La bouche sèche, amer de cette révélation, tu réponds, un peu distante « Oui, un cousin, parait-il ». Et tu sais, sans rien demander, qu’il s’agit de cette famille éloignée. Mais ton regard, désormais, alterne entre Eurydice et le garçon, dont tu pressens un arrachement d’artère sous peu.
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Invité, le  Ven 20 Oct - 17:09

LA Linwe'


Eurydice attrapa la main de sa sœur et la serra doucement. Il fallait qu'elle se retienne.
C'est un ordre. Et puis, ce stupide elfe arriva, enrobé de politesse.

« Oui j'attends presque le prince charmant »

La brune ne s'attendait pas à ce que l'elfe comprenne l'humour complètement déplacé et hors de propos. Elle pressentit quelque chose de terrible. Elle ne pensait pas qu'une famille pouvait être aussi compliquée. Elle avait grandi avec juste une mère, des restes de père. Il n'y avait pas eu de surprise. Elle détestait les surprises.

Surprise chérie ? J'ai un cadeau pour toi.


#numen Arma
murmura t-elle. Une petite dague se matérialisa dans ses mains. C'était discret et donc parfait. Elle se précipita à travers la foule, oubliant qui elle était, la chaleur de la main de sa sœur, ce qu'elle faisait, courut vers le blond et glissa la dague jusqu'à son cou, tout en le poussant doucement. Petit filet rouge le long de son cou. Si blanc. Comme une hystérique elle lui décocha tout près de son oreille. Son souffle était glacé :

« Essaies même pas de sortir ta baguette t'auras pas le temps, je te trancherai la gorge. Et écoute moi bien, la prochaine fois n'envoie pas ton elfe. Je trouve ça insultant que tu ne viennes pas en personne. »


Les passants ne se retourneraient peut-être pas. Avec un peu de chance. Elle voulait juste lui faire peur. Quoi que la vue de son sang aurait pu être très jouissif, éclaboussant son visage. Le jeune garçon se taisait. Ce n'était qu'un jeu de plus. Tous les deux.
En même temps, t'as la main sur sa bouche, tu veux qu'il fasse comment ?

Il méritait de sentir fourmiller partout sur son corps sa menace. Il méritait de subir cela. Sans quoi elle ne pourrait jamais lui pardonner. Allait-elle seulement pouvoir lui pardonner ? Tourner la page ? Le voulait-elle vraiment ? Elle laissa tomber un petit soupir. Par terre. Sur les pavés. Des battements incontrôlés s'agitaient dans sa poitrine. Elle était gonflée d'adrénaline.

« Je.... Je ne comptais pas faire ça. Je n'ai pas utilisé la magie alors que je pourrais t'infliger le double de ce que tu m'as fait. Et tu sais pourquoi ? Parce que je suis aussi mauvaise, malsaine que toi. »Pause.
« Tu fais quoi ici ? J'attends mon cousin. Et mon cousin est une personne géniale, J'en suis certaine. C'est pas toi. T'es pas géniale. T'as pas le droit de tout gâcher. »
asséna t-elle.

Ses ongles s'enfonçaient maintenant dans le bras du blondinet sans qu'elle s'en rende vraiment compte. C'était compulsif. Il ne fuirait pas. Elle tira sur une de ses boucles qui avait atterrit sur son nez dans la précipitation et laissa retomber sa baguette-dague dans sa poche. Il ne fallait pas qu'elle s'étouffe dans ses propres mots. Ce serait encore plus pitoyable que tout le reste. Perte de contrôle.
La britannique se plaça hors d'atteinte en faisant quelques pas. Jusque au cas où. Elle ne referait pas deux fois les mêmes erreurs.
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Lïnwe Felagünd, le  Dim 22 Oct - 15:35

Il restait là, à contempler bon nombre de passants indiscrets. Un petit couple, là-bas, sirotant leur glace favorite, comme une romance ; au goût de tulipe. Ballade passionnée sur les bords d'un banc, où l'horizon est miroitant et la mer humaine sous leur nez. Qui pouvait bien être ses cousines ? Vraiment, place au marché place aux doutes qui le fait sombrer dans une torpeur idéale. Plus d'excitation à l'idée de les connaître plus de palpitation en pensant au gros lapin qui l'attendait. — pendant que son elfe avait visé juste, comme quoi. Les aspirations traditionnelles et conformistes qui se croient bonnes de juger les créatures inférieures comme faibles, se retournent dans leur tombe. A bas, le cimetière !

Mise à mort de ses pensées
lorsqu'une guillotine s'approche de son cou,
lui maintient la bouche
et susurre à son oreille
une dernière prière
écho de ses péripéties tortueuses
au fond des cachots.

Qu'est-ce qu'elle fout ici, celle-là ?
Belle figure, m'est avis.

Ne fait rien. Profite.


Profiter de la colère d'autrui, ça fait du bien. De voir qu'on est pas seul dans ce m*rdier. De voir les autres galérer, souffrir autant que soi. Léger rictus sur ses joues étirées vers le haut. Qu'on l'assassine, il n'avait attendu que ça. Maintenant qu'il était avec Jessica, y'avait un peu plus de réticence. A s'dire un matin sur deux qu'il n'avait pas fini de vivre, pas assez profité et que c'allait durer tant qu'il le voulait.

Les yeux clos.
Pour mieux apprécier la scène.

Aujourd'hui, il avait une famille à repêcher. Et alors, elle commence à douter toute seule, ses pensées la trahissent : « Je.... Je ne comptais pas faire ça. Je n'ai pas utilisé la magie alors que je pourrais t'infliger le double de ce que tu m'as fait. Et tu sais pourquoi ? [...] » alors que lui, il les avait apprivoisées.

C'est surtout parce que t'es plus puissant qu'elle.

Il ne dit rien, encore choqué de sa menace publique. Mais il parlait, parlait très vite dans sa tête. Cerveau en ébullition. Cellules grises qui s'agitent comme des sirènes et un feu d'artifice. Palais de coquillages et cœur sur le bûcher. Un cou mis à nu, filet de sang dégoulinant à la mesure. Beauté de l'être humain. Et puis, elle recule. Tente une nouvelle approche, le remord et l'idée d'être plus fort.e en agissant autrement que par la violence physique. Les mots sont aussi tranchants, parfois.

Le sourire qui s'efface instantanément.
M*erde.

Ce sont ses dernières paroles qui le troublent.
Miroir infernal. — échange de situations.
Il la regarde dans les yeux, un instant
comme si il pouvait y déchiffrer les nuances de couleur
assentiment d'émotions et d'idéaux intérieurs.

Et comme pour annoncer ce miracle maudit, Grodoudou — qui n'avait alors rien remarqué de leur débat généreux — revient en trottinant, se place entre les deux avant de s'adresser au garçon : - Maître ! Maître ! C'est la cousine, là-bas. doigt pointé sur la plus blonde des deux (Elly si j'me trompe pas).

Yeux globuleux, elfiques.
Yeux interminablement choqués, irlandais.

Pourquoi ? P'tain de ciel. Pourquoi
elle.s ?
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Invité, le  Jeu 26 Oct - 23:20

Tu ne comprends pas. La brune est là, à tes côtés, elle te serre la main. Et puis, tu clignes des yeux et tout bascule. Le contact se rompt, et tu la vois s’élancer vers le garçon qu’elle te désignait quelques instants plutôt. Tu cherches à comprendre ce qui a coincé, le problème qui s’est montré pour que ta jeune sœur réagisse de la sorte. Tu déglutis rapidement lorsque tu te rends compte qu’elle tient un espèce de couteau entre ses doigts frêles.

T’as pas le temps de réagir qu’elle a déjà baissé sa lame et s’est écarté du garçon, ce qui te fait lâcher un soupir. Tu n’as pas le temps de les rejoindre que l’elfe de maison, venu posé une question l’instant d’avant, se place entre les deux jeunes gens et te montre du doigt. Tu n’entends pas ce qu’il dit. Mais tu comprends, lentement, ce que cela signifie.

Le blondinet qu’Eurydice te montrait toute à l’heure n’est autre que le cousin tant attendu. Voilà une histoire de famille qui s’annonçait compliquée à gérer. Finalement, tu sors de ta torpeur, secouant tes cheveux blonds un instant – comme pour reprendre tes esprits partis un peu trop loin devant la scène. Tu hoches la tête, lentement, pour te rendre à l’évidence qui s’affiche à tes yeux. Et finalement, en quelques pas, tu te retrouves au côté de ta sœur.

Ta main glisse un instant sur son bras, atteignant son poignet. Tu ne saisis pas la lame qu’elle a dans la main, pour éviter tous mouvements intempestifs qui rendraientt les choses encore plus compliqué. Tu empêches juste sa main de se mouvoir jusqu’à la jugulaire du garçon face à vous. Tu déglutis rapidement avant de te racler la gorge pour prendre la parole. Tu regardes le garçon – sans doute de manière un peu trop noire pour une rencontre amicale – et calmement tu t’exprimes « Je crois que nous n’avons pas été présenté ».
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Invité, le  Jeu 2 Nov - 11:47

Le blondinet savait atteindre des recoins de son âme sans même mouvoir sa bouche. De ses commissures qui l’écœuraient à ses paupières qui se ferment. Elle s'imagina alors arracher ses pétales border de longs cils et réprima un gémissement de frustration.
Il l'emmurait dans un silence qui devenait de plus en plus pesant, dans un regard intense. La brune enfonça un peu plus profondément le sien comme pour y dévorer ses pensées. Il n'en resterait plus rien. Il pourrait enfin ressentir son vide.

C'est la goutte d'eau tombant dans l'océan au son des quelques mots de l'elfe.
Qui venait encore accompagné de son domestique ? Il avait peur qu'on lui lâche la main ? Échappe toi petite souris...

« Dis-moi, aurais-tu perdu ta langue ? Parce que sinon je connais un sort pour ça tu sais. » continua t-elle de murmurer l'entaillant un peu plus.. La grimace s'évanouit. Elle connaissait si bien les courbes, les arrêtes de son visage, que cela en était prévisible. Eurydice ne voulait pas qu'il puisse oublier non plus. Elle ne savait pas ce qu'il y avait de pire entre son absence de paroles, ou d'entendre ses remarques acerbes.

Premier souvenir commun non ?

Sa sœur allait arriver. Elle l'avait laissée ? Elle ne pourrait pas tout expliquer.
Il lui faudrait sûrement survoler certains détails. Son échine se couvrit de frissons et elle secoua les épaules distraitement. Et soudain, elle sentit des doigts se poser dans une simple caresse, une douce pression. Que celle-ci lui donne la force d'affronter tout cela, de résister à son corps qui pourrait trouver le chemin seul. Le chemin vers lui. De nouveau la sensation de sa baguette. Le sort s'était estompé tout comme l'orage qui avait fulminé en elle quelques instants plus tôt.

La salive avait déserté sa bouche. Elle sentait la sécheresse de sa voix puis lâcha : « Je m'appelle Eurydice. Me semble pas avoir eu le temps d'échanger des civilités avec toi la dernière fois. »
Elle s'était transformée en automate, entendant vaguement la voix d'Elly rebondir quelque part. Il ne fallait pas penser à quelconques sentiments. Le mécanisme était de toute façon si rouillé. A dix milles lieux de là.

Puis en apparté à Elly, prenant soudainement conscience que la scène avait du lui paraître... comme un cauchemar, prenant conscience de sa présence si forte à ses côtés ; elle s'excusa, ne sachant pas trop quoi dire, ressentant le besoin de se retrouver ou de la retrouver elle lâcha piteusement en chuchotant rapidement :

« Pardon elly, je crois que y'a un câble qui a lâché dans ma tête. Et j'ai toujours très envie de le massacrer là. Je ne voulais pas te laisser seule comme ça. »
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Lïnwe Felagünd, le  Dim 12 Nov - 21:13

Jouissance muette, au travers de la gorge. Dans les pensées, qui s'immiscent. Une maladie noire. La langue perfide, qui s'éteint dans un silence sarcastique. Sarcastique et dérangeant. Qui maltraite les consciences. A coup de fouets porteurs d'ivresse infantile. Une sorte d'innocence désobligée. Une innocence qui se veut naïve, sans problèmes et sans conséquences possibles. Une innocence irresponsable, embêtante pour la raison.

De l'autre côté de la rue, pas un passant qui s'arrête pour observer la scène. Un semblant de tentative meurtrière, qui vient tout droit des tripes. Des tripes et du cœur. L'organe vital qui partage ses vibrations, rend le sang chaud et la personne violente. C'est incroyable, de remarquer un public à la fois approbateur par ce qui choque, et réprobateur : évitant de se mêler à un conflit qui ne les regarde pas. Des regards abaissés et des pas pressés. Cela ne les concerne pas. Cela ne les regarde pas. Elle aurait pu le tuer sur place, en une giclée. Un corps qui tombe à la renverse. La tête qui se fracasse contre le rebord du trottoir. Le dos qui craque sous le choc. Et l'écoulement infini d'une rivière rouge, dernière palpitation d'une vie au travers des égouts.

Et pourtant, elle rejette son geste
en arrière. Comme un regret
une peur de ne pas pouvoir
vivre après ça.

La satisfaction est encore plus grande pour le garçon, qui paraît indifférent à toute parole. Indifférent à toute gestuelle. Provocateur, presque. Un peu comme la foule qui ne s'arrête jamais, comme le train qui conduit au bout du monde. Et le temps alors, ne semble jamais cesser. Et rien, rien ne pourrait lui arriver tant que son elfe était là. C'est beau, les assurances enfantines. Le pire restait pourtant à venir. S'expliquer. Qu'avait-il à justifier, au fait ? Tantôt le regard sur ses pieds, tantôt un coup d’œil sur ces deux visages, un autre vers son elfe qui lui tenait la main — son elfe qui comprend que quelque chose cloche : il n'osait dire mot, si ce n'est son nom. Son prénom. Présentation d'une identité qui se veut stable. Mais le gamin, dans sa tête, est atteint. Aliéné par le malheur que personne n'ose voir. Fallait le comprendre, l'autre fois, et pourtant rien n'était pardonnable.

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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Invité, le  Sam 18 Nov - 14:03

La vérité semblait vouloir s’échapper, s’enfuir, courir à toute allure à l’opposé de là où vous vous trouviez. Tu déglutis, parce qu’à dire vrai tu partages cette envie, que de fermer les yeux sur cette famille et que de partir, les laisser là, à leurs histoires, à leurs problèmes. De repartir et d’oublier. En étais-tu seulement capable ? Incertaine, hésitante, tes bras se balancent le long de ton corps. Reflexe protecteur pour éviter la fuite. Pour éviter la peur. Tu murmures, entre tes lèvres « Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée ».

Tu les regarde. Elle d’abord que tu as accueilli dans ta vie à bras ouvert, que tu couvres du regard comme une mère pourrait regarder son enfant. Lui, ensuite, cet étranger qui semble avoir un passif étrange avec la brune, qui te semble si perdu, si enfantin. Et tes yeux ensuite, rencontrent ceux de l’elfe de maison, qui accapare désormais toute ton attention. Son prénom t’échappe, alors tu demandes d’une voix douce « Comment t’appelles-tu ? ». Comme si subitement la créature était devenue plus importante que les êtres humains autour. Comme pour oublier cette sensation de malaise au creux de tes entrailles. Douleur latente d’un mal croissant.
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Lïnwe Felagünd, le  Sam 23 Déc - 14:39

Je me permets de relancer pour éviter de perdre le sujet. :x

Le Temps est d'une élasticité confondante aujourd'hui. Comme une oeuvre d'art moderne éphémère, qui, si bien réalisée, devient éternelle au fil des siècles - un modèle. Comme une fondue savoyarde, des cordons de fromage coulant entre sa fourchette et celle du voisin. Comme la perception onirique, perdition des sens à l'infini. Comme un oiseau dans le ciel qui s'élance ; il naît en plein zoom avant de devenir qu'une croix puis un point unique dans l'horizon.

Un temps suspendu
parmi la foule mouvante.


Ce statisme dynamique
si surprenant
du monde impressionniste.

Le garçon ne peut que se résoudre à se taire et attendre. Attendre comme un enfant attend sa punition. Avait-il eu réellement raison d'assouvir ce besoin originel ? Retrouver les piliers de sa famille n'était-il pas un rêve trop ambitieux ? Trop capricieux ? Le fondement de ses pensées tout entier était en train de se briser, de s'écrouler parce qu'un jour pas fait comme un autre : il avait trahi son innocence enfantine. Il avait testé ses limites, dépasser ses propres frontières personnelles. Il avait pété un boulon, là-haut.

— on s'intéresse plutôt à son elfe
qui sauve peut-être l'instant :
Grodoudou est mon nom, madame !
Nous sommes si heureux de vous voir enfin.


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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Invité, le  Dim 21 Jan - 16:51

LA d'Evan

L’elfe semble être la solution la plus simple à ton problème de l’instant : le monde s’est arrêté, ni elle, ni lui, ni toi, ne semblait se résoudre à cette éventualité d’une famille, d’un foyer. Trop de secrets semblaient s’être noués au cœur de la famille Wildsmith et tout cela te laissait un gout d’amertume dans la bouche. Comme si tout ce dont tu avais rêvé s’écrouler simplement. Comme si rien n’avait de sens, tout était bousculé, basculé. L’elfe apporte un répit, un court instant pour se reprendre, et l’écouter se présenter. Dire son bonheur qu’ils ont de vous voir.

Salive dans la gorge qui s’avale, lentement, dans une latence infinie qui ne semble pas se finir – comme si tu allais étouffer de tous ces secrets, ces dénis, ces non-dits. Tu déglutis péniblement alors que tes yeux peinent à camoufler les larmes qui semblent avoir envie de se donner en spectacle. Tu t’en veux d’être faible, de ne savoir quoi dire. D’être coincée dans cette spirale infernale qui te tire vers le bas, qui t’éloigne d’eux. Tu suffoques de cette atmosphère dévastatrice où rien ni personne semble vouloir faire écho aux cris de ton cœur.

Tu observes le garçon, ses cheveux blonds, presque blanc, ses yeux d’un coloris captivant, ton propre regard descend sur ses cernes, et invariablement une question se pose : as-t-il des soucis ? Avant d’avoir un déclic. Lui aussi, viens de se découvrir une famille. Peut-être que la chose ne le rend pas joyeux non plus, peut-être qu’il passe ses nuits à chercher, à comprendre ? Il est jeune et te semble si fragile. Une pointe au cœur te saisit alors que tes yeux glissent à nouveau sur l’elfe, puis sur Eurydice, restée en retrait. « Je … » Tout recommencer, tout refaire, encore. « Je ne sais pas … ».

Et puis, comme venant de nulle part, coupant toute possibilité de discuter, un serpent lumineux qui vient à toi. Patronus reconnaissable entre mille puisqu’il s’agissait de celui de ton compagnon, et sa voix ne tarde pas à s’élever « J’ai besoin de toi de toute urgence, retrouve moi devant la cabine du Ministère ». Nouvelle atmosphère qui prend la place, étrange étau qui resserre tes entrailles. Regarder Eurydice, puis le soi-disant cousin, déglutir à nouveau, ravaler tes larmes, et t’entendre dire « Je dois y aller ». Attraper la main d’Eurydice pour ne pas la laisser seule face au garçon – comme une peur, comme une ultime appréhension alors que le garçon avait l’air tout ce qu’il y avait de plus doux. « On … », nouvelle pause, il est difficile de s’exprimer lorsqu’on ignore ce que l’on doit dire, ce que les autres attendent de nous « On essaye de se revoir très vite ? ». Dernier regard pour l’elfe à qui tu offres un dernier sourire, et un crac caractéristique se fait entendre, ne restant dans l’air que vos fragrances à toutes deux.

~ Départ d'Eurydice et d'Elly ~
Merci et à très vite :kiss:

Lïnwe Felagünd
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- Permis de transplanage


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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Lïnwe Felagünd, le  Dim 21 Jan - 20:51

Toute la bonté régissait dans la reconnaissance qu'il avait de son elfe à se sortir de certaines situations gênantes. Les plus ennuyeuses et les plus incommodantes qui soient. Publiques et les sentiments du corps mis à nu. Une malaisance intime. On touche au plus profond de notre propre secret, caché sous une côte ou deux. Un gigot d'enfant qui court à la vérité. Ou qui essaie, du moins, de caresser la vérité de son poing. C'est pour ça qu'il l'apprécie, son elfe. Qu'elle soit mâle ou femelle, beau et laide, ou joyeuse et triste — ça ne fait rien, ça ne fait rien. Il peut compter sur son elfe, et c'est tout ce qu'il faut retenir.

Et puis, il y a comme un danger autour d'eux : un patronus étranger. Parfum exotique qui fait frémir ses lèvres en un instant. Il ressent la chose, la peur de tout perdre, une fois encore. Et pourtant il est si proche, si proche du but. C'est comme dans un rêve. Plus loin encore, tu meurs. Tu te réveilles en un sursaut vermeil.

C'est la fin, il l'avait pressenti comme l'instinct de survie chez un animal.
Elles partent, le laissant seul dans la rue bondée.
Il y a son elfe, mais il ne résoudra pas le problème.
C'est un placebo, c'est tout ce que c'est.

Tête baissée, il fera le tour du Chemin de Traverse au moins trois fois, les yeux dans le vide et le regard vague, iris des mers ; avant de demander à son elfe de transplaner. L'utilité à ces instants artificiels. L'inutilité a ses instants artificiels.


Fin du RP.
Merci à vous deux + Evan pour le coup de pouce !
Kathleen Gold
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Kathleen Gold, le  Mar 6 Mar - 11:11

RP avec Mary Drake



Tu gardes ton capuchon bien ajusté sur ta tête, et tu t'assures que ceux des enfants sont bien en place également. Tu regardes autour de toi, un petit regard vers l'Allée qui se rapproche, et les chemins nauséabonds se laissent deviner à l'entrée même du tristement célèbre lieu de rencontre et de méfaits. Tu serres les mains des jumeaux, et te hâtes de rejoindre la boutique que tu vises.

Entre le Chemin et l'Allée se trouve toujours un entre-deux qui s'amuse à jouer les parallèles, métaphore d'ici-bas et de là-haut, frontière imaginaire qui se dessine à la craie alors que les errants cherchent à trouver leur passage dans le purgatoire de dalles. Tu fixes les petits, qui appartiennent clairement aux toitures colorées surmontant les structures tarabiscotés, mais tu verras les anges en papier de leur chambre plus tard. Pour l'heure, il suffit de te presser.

Tu pénètres alors dans une boutique, à l'air plutôt propre, même si l'intérieur était bien sombre. Tu laisses passer un client aux aspects douteux, et il ne fait aucun doute que tu es au bon endroit. Ce genre d’apothicaire tenant des commerces respectables mais fréquentés par des personnes qui ne l'étaient pas n'étaient pas rare. Produits pour potion de bonne qualités, parfois rare, souvent peu remarquable, c'était un bon compromis pour ne pas se rendre dans l'Allée où les meilleurs ingrédients se trouvaient, selon toi. Tu pousses la porte, et fixes les bocaux et autre babiole du marchand.

Tu ignores les autres clients, qu'ils soient vieux ou moins vieux, étranges ou très étranges, tu n'es là que pour tes fleurs et c'est tout. Tu souris dans un geste rassurant au enfant, avant d'avancer vers le comptoir. Tu remarques que le petit apothicaire dépose une concoction sur le meuble, tandis que les clients se pressent. Tu soupires en attendant ton tour, et regarde un peu autour de toi, en te remémorant les éléments dont tu as besoin.

Alors que les clients passent un à un à la caisse et leur pièces avec, tu vois la dame devant toi avancer, et régler ses courses sans un regard pour les autres occupants de la pièce. Elle finit de payer, et le commerçant décide de partir dans l'arrière boutique. Tu soupires, l'attente se rallongeant sensiblement, alors que la fiole qui se trouve au bord du comptoir menace de se renverser de part le mouvement de la cliente. Tu te penches pour la rattraper, et quelques gouttes s'échappent du flacon. Tu fronces les sourcils et observes la couleur luisante de la mixture, jusqu'à ce que tu n'aies plus le temps de te rendre compte de ce qui se passait.

La dernière chose dont tu te souviens, c'est que les panneaux de bois paraissaient très grands, tout d'un coup.

***

C'est étrange, Mère a toujours dit de ne pas se balader dans les rues seules, et de ne pas suivre les inconnus. Alors tu te demandes bien comment tu as pu te retrouver ici. C'est sombre, il fait froid. Tu lèves les bras, et tu manques de partir en arrière. Tu te retournes, puis te rend compte que tu nages comme un poisson dans une robe immense et que le poids d'une longue longue cape t'ennuie. Tu mets tes poings sur tes hanches et tu réfléchis, avant de remarquer deux personnes de ta taille, qui te fixent d'un air hébété. Tu souris. Ils ont l'air gentil, c'est un garçon, puis une fille.

C'est rigolo, ils te ressemblent un peu, et ils ont l'air pareil même si le garçon est un garçon et la fille une fille. Ils doivent être de la même famille, c'est sûr ! Ils ont aussi les cheveux clairs, et la fille a les mêmes boucles que toi, et les yeux bleus aussi ! Décidément, plein de coïncidence !

Tu ne quittes jamais le manoir seule, et donc tu ne rencontres aucun autre petit, à part les elfes, mais c'est pas pareil, ils sont pas humains, ils ont pas de cheveux mais leurs oreilles sont drôles, même si Mère dit qu'il ne faut pas les toucher, c'est sale. Donc les autres enfants sont fascinants. Peut-être que vous avez tous les cheveux blonds au départ ? Et que les yeux et les cheveux prennent une couleur différente plus tard ? Il faudra que tu demandes à Père, lui il connaît tout.

D'ailleurs, il est où ? Tu ne vas jamais sur le Chemin et dans les magasins sans lui, il a dû parler à quelqu'un, mais ça n'explique pas comment tu as pu te retrouver là toute seule, il ne lâche jamais ta main, et même si tu as quatre ans et que tu es grande, il ne te lâchera jamais la main et tu aimes ça. Mais donc ça t'inquiète un peu de ne pas le voir.

Il n'y a pas de grands par ici, alors tu vas vers les petits qui ont toujours les yeux ronds.

- Vous savez où est mon Papa ?

Puis tu dois te boucher les oreilles alors que l'un d'eux commencent à hurler. Décidément, ils sont étranges les autres enfants, tu comprends pourquoi tu n'as pas le droit de les voir.
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Gaëlle Panyella, le  Sam 17 Mar - 8:43

J'ai sur le dos une de ces robes à l'histoire peu langoureuse. Des crasses d'accumulations d'une femme un peu trop dévouée et la couleur Isabelle est née. Étrange de se dire que la noblesse du passé avait si peu de classe et de propreté. Les villageois étaient beaucoup mieux lotis. Moins bien traités mais en meilleure santé ; contact de l'eau de temps à autre change bien beaucoup de choses aux temps anciens. Et rien de mieux que se rappeler en portant des vestiges d'antan. Aujourd'hui Mary murmure que la prudence est de mise avec un tel accoutrement sur le dos. Parue d'orgueil quand on sait que la plèbe est plus avantageuse parfois. Épaules hautaines je veux montrer que ce n'est pas le cas. De grâce de telles inepties ne peuvent plus être véridiques, pas au 22e siècle !

Ils ont bien du panache ces pleutres. Vraiment.

L'histoire est un long tapis roulant sur lequel deux types de personnes marchent : les grands noms et les petits talentueux, ceux qui sont niés jusqu'à ce qu'ils meurent et qu'un historien se dire " oh mais lui il avait du talent " et j'trouve ça triste. Parce qu'au final on a tous notre nom à dire dans les grands récits de la vie mais non on est petit dans un monde géant et connaître l'existence de plus de 11millards de personnes c'est un peu beaucoup. Aujourd'hui accoutrée de ma doucereuse robe je peux assurer que tous les grands livres parlerons de moi. V'verrez. J'serais la fille qui existe pas mais en fait si. Le monde magique entier me connaîtra.

Ou peut-être pas.

Bifurcation et arrive le malheur, le pire d'entre tous : le face à face avec un membre imminent de la basse classe. Droite gauche droite gauche - arrêt. On ne sait pas se décider qui passera en premier. Sourire gêné " allez-y " en même temps prononcé. Oui non - non oui. On sait pas et puis : libération. Enfin débarrassée de cet étrange fardeau. Evidemment l'inconnue et moi nous ne nous regardons même plus, comme si l'autre n'avait jamais existé. Accélération imminente pour être certaines que cela ne se reproduise plus. C'est la dure loi de la rue, on est. Ou on est pas. Le plus fort ne gagne pas forcément mais si on peut éviter de frôler des épaules, tout le monde est gagnant

Stella je peux revenir à ma place s'il te plait ? Dommage c'était chouette.

Tourne la page et tu verras bien ce que tu trouveras - angle de rue et résonne le cri déchirant. Une boutique un peu sombre un peu étrange mais dans laquelle j'entre quand même ; oreilles qui saignent et coeur qui panique ne font pas bon ménage croyez moi. Personne ne semble se préoccuper de l'horrible bruit. Ils sont trois : trois gosses. Une qui se bouche les oreilles, l'autre je sais pas trop puis y'en a un qui crie en regardant la fille qui aime pas trop non plus qu'on hurle. Droite - gauche. Toujours personnes. C'est dingue ça que ça ne sert que mon coeur. J'secoue la tête avec indifférence pour m'accroupir près de l'enfant. Heu calme toi faut pas crier comme ça petit. Comment j'fais pour faire taire Adèle ? Je sais plus. Hésitante j'me tourne vers les deux autres. Ils se ressemblent un peu. Des traits indéniables en fait. Vous êtes seuls tous les trois ? Vous avez pas de maman ou de papa ? question fâcheuse : à leur place j'répondrais que non.
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Re: Entre l'Allée et le Chemin...
Elina Peterson, le  Dim 22 Avr - 1:05

Quand le loup sort du bois

avec Artemis Lhow♥ & Mangemort 67

La soirée était douce, il ne faisait pas spécialement froid. J'avais passé un peu plus de temps que prévue chez Barjow & Beurk, mais je ne regrettais pas du tout d'être venue si tard. Daemon c'était, contrairement à ce que j'avais pensée, livré à moi avec beaucoup plus de facilité. Mon protégé avait fait un pas vers moi, à moi de faire le reste, de lui montrer que mes promesses n'étaient pas des paroles en l'air... Pour cela cependant il fallait que j'arrive à m'ouvrir à quelqu'un d'autre qu'Azenor où Artemis et ce n'était pas chose facile, mais comment demander à quelqu'un de s'ouvrir à moi et de me laisser l'aider si je ne pouvais pas faire la même chose en retour ?

Artemis n'est pas encore rentré à la maison il doit donc être, soit en patrouille dans le secteur, soit au bureau en train de faire de la paperasse, sinon j'aurais déjà eu un patronus me demandant où est-ce que j'étais passée. Je ne suis enceinte que de deux mois mais il s'inquiète beaucoup. S'il me savait ici à cette heure si tardive, je crois qu'il me séquestrerait jusqu'à l'accouchement... Après avoir rangé mon achat dans mon sac je dissimule mon visage sous la capuche de ma cape noire. Je préfère me faire discrète. La nuit il est beaucoup plus difficile d'identifier un ennemi potentiel. Je place ma main dans la poche où se trouve ma baguette. Je n'ai pas encore vraiment eut l'occasion de la tester et je dois dire que je suis assez rassurée de l'avoir avec moi... Merci mon chat pour ce sublime cadeau...

Je ne suis tout de même pas rassurée de me promener aussi tardivement dans les ruelles de l'allée des Embrumes et j'ai vraiment hâte de retrouver les pavés rassurants du chemin de traverse. J'aurais pût transplaner aussi, mais à vrai dire je n'ai pas spécialement envie de rentrer tout de suite et je ressens le besoin d'aller me recueillir sur sa tombe, même si ce n'est que quelques minutes mais j'ai besoin là tout de suite... d'autant plus que je vais à mon tour être maman et avec ce que j'ai vécu deux ans plus tôt j'ai besoin de retrouver un semblant de réconfort... J'aurais tellement aimé qu'elle soit là... Cela fait bien trop de temps que je ne suis pas aller sur sa tombe et je regrette un peu... Alors, maintenant tant qu'à être à Londres autant en profiter.

Je ressens une pointe de soulagement lorsque j’aperçois non loin les lumières du chemin de traverse, encore quelques mètres et je serais sortie de ces ruelles sordides et inquiétantes. C’est déjà un exploit pour moi d’être dehors sans Artemis à mes côtés et encore plus d’être dans cet endroit, mais je ne suis pas vaillante au point de m’y attarder sans raison.

Pas de réponses depuis plus d'un mois du coup on prend. Si jamais ça pose problème MP moi.

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