Dans les Escaliers

Apparemment le brun accordait beaucoup d'importance à se constituer un large groupe de connaissance. C'était tout à son honneur, et un bon point pour son futur imminent. Après tout, Poudlard se terminait dans moins de deux ans à présent. Et il était primordial - pour survivre dans la haute sphère de la société - d'avoir de nombreuses relations.

Notant que le garçon faisait une distinction entre les 'filles' et ses amis ; elle se dit qu'il valait mieux pour elle de faire attention. Beau gosse et charmeur, voilà un mélange parfait pour faire des ravages auprès de ses congénères. Mais n'étant pas une fille facile, Adélaïde se mit à redoubler de vigilance pour ne pas se montrer trop ouverte avec le garçon. Connaissance, voir devenir ami, c'était d'accord. Passer dans son lit, ça, hors de question.

Légèrement taquine, Adélaïde lui rétorqua en désignant sa tenue qu'il n'attendait pas vraiment les soirées pour porter ses smokings puisqu'il en avait un maintenant, un simple dimanche matin.

Mais la bonne humeur de la blonde disparut rapidement lorsque le garçon commenta son état de bouleversement. Ainsi, il avait remarqué qu'elle était - avant son arrivé - tourmentée. Choisissant d'être honnête avec le jeune homme qui n'avait pas l'air méchant, elle choisit soigneusement ses mots, pour ne pas en dire trop.

« Oui et non. C'est juste que j'aurais voulu lui dire quelque chose d'important à mes yeux, mais que je ne peux prendre ce risque. »

Puis avec habilité elle changea de conversation :

« Et toi, à qui as-tu envoyé une lettre ? »

Le jeune homme rigola à la taquinerie d'Adélaïde concernant son costard habituel. Bien que lui pensait qu'être habillé d'une manière chic n'avait rien d'étonnant, il était même plus agréable de voir une personne bien habillée que débraillée.

Lorsque Scott eut posé sa question la jeune femme parut perdre sa bonne humeur. Il s'en voulut un peu car elle paraissait très sympa. Ne sachant pas s'il l'avait froissé ou non il attendit une répondre qui arriva rapidement.

"Oui et non. C'est juste que j'aurais voulu lui dire quelque chose d'important à mes yeux, mais que je ne peux prendre ce risque."

Après avoir répondu la serpy changea aussitôt de conversation.

"Et toi, à qui as-tu envoyé une lettre"

Le vert et argent venait d'envoyer une lettre à ses parents afin de leurs raconter ses premières semaines. Durant ses quelques semaines le sang-pur avait fait diverses rencontres, revu d'anciennes connaissances. Mais la rencontre la plus importante était celle de la brillante Luna Velvet, sa nouvelle petite amie. Il avait écrit à ses parents que selon lui, cette fois-ci, il s'agirait d'une relation sérieuse. Scott avait également parlé des cours qu'il arrivait à suivre sans trop de difficultés.

"Moi, j'ai envoyé une lettre à mes parents pour leurs raconter mes premières semaines à Poudlard."

Il faisait encore un peu frais à l'extérieur, bien que le soleil commençait à se lever. Le vent faisait bouger les arbres de l'immense forêt interdite. Et puis, son ventre commençait à crier famine. Le déjeuné dans la grande salle devait être servit.

Il proposa donc à la fille Selwyn de l'accompagner déjeuner.

"Je commence à avoir faim et il fait un peu frais. Tu m'accompagnes déjeuner?"

Le garçon joua le jeu, et répondit à sa question sans tenter pas de revenir sur la tristesse passagère de la blonde. Et cette dernière le remercia intérieurement. Il avait simplement envoyé une lettre à ses parents. Chose assez banale, la plupart des correspondances des élèves de Poudlard était destinées aux parents. Mais pas pour Adélaïde. Elle, quand elle envoyait une lettre c'était soit à sa grand-mère, soit à son frère. Elle n'était pas suffisamment proche de son grand-père pour lui envoyer du courrier et son père ne lui adressait plus la parole, selon lui la blonde était responsable de la mort de sa mère.

D'un gargouillement de ventre expressif, le garçon proposa à Adélaïde de rentrer à l'école et de l'accompagner prendre le petit déjeuner. La jeune fille trouvait le garçon vraiment sympathique et sa compagnie agréable, c'est donc avec joie qu'elle accepta la proposition.

« Oui avec plaisir, je commence à avoir faim également. »

Repliant sa missive et la glissant dans sa poche, la vert-et-argent se promit de retourner à la volière plus tard dans la journée pour l'envoyer. Elle descendit les marches aux côtés du jeune homme tout en discutant de la nourriture - ô combien délicieuse - qui était servit à Poudlard.

Fin du RP

/PV Morgan Grant/

Rose grimpait les escaliers qui menait à la volière. Elle tenait dans la main la réponse à la missive qu'elle avait reçu de sa famille la semaine précédente. Le ventre plein du repas de midi, elle sautillait sur les marches de pierre. Il lui restait du temps avant son prochain cours alors elle avait décidé d'aller envoyer une lettre.

Elle l'avait écrite depuis déjà quelque temps mais elle oubliait sempiternellement de la remettre à un hibou. Elle gardait d'ailleurs des marques au doigts de sa dernière visite à la volière. Ce qui ne contribuait pas à la motiver de s'y rendre.

Elle grimpait rapidement en regardant par les fenêtres qui perçaient régulièrement le mur de l'escalier en colimaçon. La pluie frappait joyeusement les carreaux. Elle aimait écouter leur bruit, depuis l'intérieure confortable du château.

Soudain, une ombre, un choc. Rose sentit un corps la heurter de plein fouet. Elle se sentit tomber en arrière et, dans un réflexe désespéré, se rattrapa à la sailli d'une fenêtre. Elle se cogna néanmoins violemment contre le mur. Sonnée et endolorie, elle s'appuya contre la paroi et cligna des yeux. Puis les levant devant elle, elle put observer le garçon qui lui faisait face.

-Tu peux pas regarder devant toi imbécile !

Rugit-elle dès qu'elle réussit à plus ou moins rassembler ses esprits.

Morgan descendait lentement les marches de la volière. Mer** quoi, toujours pas de nouvelles de sa mère. Il massait son ventre gonflé par le repas de midi avec une expression de frustration sur le visage, méditant sur les possibles raisons d'un tel oubli. Plus de papier? Non, quand même, elle n'était pas fauchée à ce point... Le hibou mort? Ou attiré par quelque gamelle que ce soit? Mouais, une raison débile, probablement.

Mais, alors qu'il était perdu dans ses pensées les plus profondes, il crut se prendre un mur et tomba sur la marche qu'il venait de passer, non sans se cogner la tête au passage. Il entendit un vague bruit sourd puis une silhouette se dessina devant lui. Une fille, il venait de rentrer dans une fille. Le gros échec.

-Tu peux pas regarder devant toi imbécile!

Elle pouvait bien parler, elle! C'était elle qui lui était rentrée dedans, pas l'inverse! Bon, il chercha tout de même à la pardonner avant de prendre la parole, pour tenter de garder son calme dans sa réponse... Après tout, c'était normal que devant lui, on perde tous nos moyens, pas vrai?

Il se redressa douloureusement en s'aidant du mur et jeta un regard noir à son interlocutrice, tout en se frottant la tête, puis répondit d'une voix qu'il voulait calme, mais qui laissait percevoir de l'amertume:

-Excuse-moi, j'étais perdu dans mes pensées.

Il se plia en deux et ramassa le papier qu'elle avait fait tomber, avant de le lui tendre, jetant un regard curieux à la signature. Rose. C'était pas un nom qu'on oubliait ça. Même s'il avait pas franchement envie de s'en rappeler, elle avait l'air d'être une sacrée peau de vache, mais encore une fois, il garda son commentaire pour lui.

-J't'ai pas fait trop mal au moins, rassure-moi?

En réalité, il s'en fichait, mais bon, c'était un gentleman après tout, et s'il fallait l'amener à l'infirmerie, il le ferait, même si la demoiselle ne semblait pas être très commode. Après tout, elle restait une fille, et elle pourrait raconter à quel point il avait été adorable avec elle alors qu'elle l'avait sauvagement propulsé contre une marche, et qu'elle avait probablement déformé son crane par une hideuse bosse, heureusement cachée par sa touffe de cheveux. De quoi il aurait l'air si cette immondicité avait atterri sur son visage? Inimaginable.

Rose rougit un peu en le voyant se relever. Il semblait souffrir un peu. Un peu beaucoup en fait, étant donné la façon dont il se frottait la tête. Elle se rendit aussi compte qu'il était plutôt charmant, enfin physiquement. Il semblait plus confus qu'en colère, contrairement à elle.

-Excuse-moi, j'étais perdu dans mes pensées.

Et il était bien plus poli en plus ! Rose se sentit encore plus mal à l'aise. De plus que, bien qu'elle ne le reconnaisse jamais à voix haute, c'était plutôt sa faute s'ils s'étaient heurté. Peux-être avait-elle été un peu trop sèche aussi. Elle se rendit compte que c'était elle qui était en train de se conduire comme une sauvage. Elle était presque en train de s'excuser quand il continua :

-J't'ai pas fait trop mal au moins, rassure-moi?

C'était un chevalier ou quoi ?! De plus il lui rendit la lettre tombée par terre. La Serdaigle se fit l'effet d'une brute bourrue. Elle l'avait percuté et rabroué rudement et c'était lui qui s'inquiétait de sa santé ? Elle vit alors l'écusson écarlate sur sa robe de sorcier. Bien sûr un de ces monsieur parfait, preux et courtois de gryffondor !

Bien qu'il lui coûta de ravaler sa fierté, Rose se résolu à se montrer bien élevée. Elle ne souhaitait pas non plus s'attirer les foudres d'un inconnu.

-Excuse-moi, oui oui c'est bon. Toi ça va ?

Visiblement, son comportement calme et posé avait fait son effet. Elle semblait relativement confuse, à la limite de la gêne. Tant mieux, si au moins ça calmait un peu cette furie... Morgan se sentit assez fier de lui lorsqu'il vit la demoiselle se calmer dans sa colère. Décidément, il devait être doté d'un charisme qui était infaillible! Ou peut-être pas en fait... Enfin, là, il était bien efficace, et il préférait se convaincre qu'il était bien doué avec les mots, plutôt que de se rabaisser.

C'était assez comique, la voir toute gênée... Enfin, l'expression de l'adolescent restait identique, bien qu'il aurait bien voulu éclater de rire... Histoire de la détendre un peu, elle avait l'air vachement mal à l'aise maintenant. Elle finit quand même par prendre la parole, laissant le jeune sorcier entendre la voix de cette Rose.

-Excuse-moi, oui oui c'est bon. Toi ça va?

Il aurait bien répondu que non. Mais ça faisait trop faible, et c'était pas son genre. Il sourit largement, glissant une main dans sa mèche pour la remettre en place et prépara mentalement son ton le plus agréable possible. Bah oui, il se devait de garder une image propre de lui, alors cette idée de gentil gars lui plaisait vachement. De plus, s'il lui parlait ouvertement, elle serait moins mal en ce moment, parce que, même s'il aimait pas trop comme elle avait réagi, il détestait être dans des situations tendues.

-Oui oui, ça va aller... Enfin, un peu la tête qui tourne, mais j'ai vécu pire.

Il se trouva vachement bon. Un peu timide, un peu décontracté, parfaitement naturel. C'était vraiment un bon jour pour faire des nouvelles connaissances, il faudrait qu'il aille voir d'autres personnes, c'était sûr! Mais bon, après. D'abord, il devait en finir avec la rousse, aussi, d'un geste presque mécanique, il tendit sa main tout en se présentant.

-Moi c'est Morgan, et toi?

Même s'il savait déjà son prénom, cette question permettait souvent de faire plus ample connaissance avec la personne qu'on avait en face de soit. Si ça se trouve, elle avait p't'être un bon fond? En tout cas, il pouvait pas le deviner comme ça, dans un contexte pareil. Et puis bon, c'était pas perdu, toute personne peut se montrer utile un jour ou l'autre, alors pourquoi pas elle?

-Oui oui, ça va aller... Enfin, un peu la tête qui tourne, mais j'ai vécu pire.

Rose est un peu interloquée devant son attitude de beau gosse de publicité; la main qui recoiffe négligemment, le petit sourire et la voix un peu modulée. Il manque plus qu'un petit courant d'air de face et un rayon de soleil, ricane-t-elle intérieurement avec un petit sourire. L'image lui semble néanmoins un peu trop appuyée pour être honnête. Enfin, elle lui accorde le bénéfice du doute. Enfin, les vois des gryffondors sont impénétrables...

-Moi c'est Morgan, et toi?

Il lui tend alors la main.
Décidément, Rose a de plus en plus l'impression de manquer totalement de savoir-vivre. Elle regarde sa main avant de la serrer.

-Rose, Ravie de faire ta connaissance.

Elle sourit. Peux-être qu'il est sympa finalement. Bon ne jugeons pas trop vite. Peux-être que c'est juste une de ces personnes bizarres qui ont l'air cool au premier abord. Enfin bref, Rose ne préfère pas lui faire trop vite confiance... On ne sait jamais. Mais bon, il a fait l'effort de se présenter alors autant essayer d'avoir l'air sociable.

Lui en tout cas à l'air de l'être. En le regardant plus attentivement, elle a l'impression de l'avoir déjà vu... Surement qu'elle l'a déjà croisé dans couloirs de l'école. Enfin c'est évident qu'elle l'a déjà croisé, elle doit bien avoir vu tous élèves de l'école. En y réfléchissant, elle se souvient qu'éventuellement elle avait vu un petit blond qui s'appelait Morgan à la répartition en 1ère année. Son arrivée à Poudlard l'avait tellement marquée qu'elle se souvenait de quasiment tout de la soirée.

-Tu es en 5ème année non ?

NOON ! pense-t-elle, deux secondes après avoir dit ça. Maintenant elle allait avoir l'air d'une stalker. Il allait la prendre pour une cinglée à coup sur... Elle le regarda d'un air épouvanté, convaincue d'avoir maintenant l'air d'une folle.

Pour le coup, son "talent" sembla foirer. Elle l'avait regardé assez bizarrement tandis qu'il répondait à sa question. P't'être bien qu'il avait un peu poussé le truc trop loin, enfin, tant pis. Ensuite, elle sembla hésiter un instant avant de prendre sa main et de se présenter à son tour, sans doute la gêne encore présente, ou le choc sur la tête qui lui fait avoir un temps de latence...

-Rose, Ravie de faire ta connaissance.

Et elle compléta le tout d'un sourire. Bon, c'était un point positif ça. Peut-être qu'elle était pas aussi coincée que ça... Cependant, elle le défigura un bon moment sans rien dire, probablement en train de réfléchir à on ne sait quoi... Enfin, ça en devenait presque gênant de rester dans ce silence, mais elle finit par poser une question qui éclaircit la raison de cette longue réflexion.

-Tu es en 5ème année non ?

Et là, d'un coup, elle pâlit comme pas possible. Vraiment, Morgan avait jamais vu quelqu'un d'aussi terrifié, c'était vraiment bizarre. Il fronça légèrement un sourcil et se gratta la nuque, tentant de déceler le pourquoi d'une telle crispation soudaine, en vain. Ahlalala... La mentalité des filles, c'est quelque chose d'incompréhensible... Il prit quand même la peine de répondre, forçant un sourire gêné pour la fin.

-Ouaip... Toi aussi, je présume?

Il le pensait en tout cas. Mais il ne se souvenait pas l'avoir vu, ou peut-être dans un vague et lointain souvenir, et comme il avait une mémoire qui laissait à désirer, il n'arrivait pas à placer d'images dessus. Sans doute dans un couloir, ou à un cour, une fois... Enfin, peu importe, peut-être qu'elle lui donnerait la réponse d'elle-même.

-Et sinon t'es de..., il dévisagea un instant sa robe de sorcière pour déceler l'écusson qui se cachait dessus, Serdaigle?

À question débile, réponse débile. Il s'attendait au pire... Mais bon, en même temps, pourquoi demander ça alors qu'il savait pertinemment la réponse? Quel con des fois... Quand on dit "Remuer sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler", c'est pas pour des prunes. Il garda tout de même un léger sourire amical pour accompagner sa question, qui passerait sans doute mieux ainsi. Enfin, il l'espérait en tout cas.

-Ouaip... Toi aussi, je présume?
-Euh... Ouai.
Rose respire un grand coup. OUF ! Il ne s'est pas rendu compte du bizarre de sa question. Quoique car il sourit de façon un peu étrange. Rose a l'impression qu'une gêne s'installe peu à peu. Le silence est un peu embarrassant mais elle a beau se creuser la tête elle ne trouve rien pour continuer la conversation. Mais... Une minute, il regarde quoi là ? Il a les yeux baissé sur la poitrine de Rose! Elle est à deux doigts de lui coller une torgnole quand il relève la tête et dit :

-Et sinon t'es de...Serdaigle?

Rose rebaisse la main qu'elle avait commencé à lever et sourit de sa ridicule présomption. Elle hésite de lui répondre qu'elle a tabassé une serdaigle et lui a volé son uniforme mais c'est peux-être un peu dangereux avec une nouvelle connaissance. Elle est déjà passée au bord du désastre alors il ne vaut mieux pas trop tenter le sort. Il serait trop risqué qu'il ne perçoive pas l'ironie.
-Oui, bien vu Sherlock.
Elle répond en riant.

-Euh... Ouai.

Comme prévu. Et là, parfait, elle sembla soulagée. La raison pour laquelle elle était mal resta toujours inconnue à Morgan mais bon, tant pis, l'important était que ça passe mieux. Mais d'un coup, elle le regardait bizarrement, et sa main commençait à bouger frénétiquement pour se lever légèrement, avant qu'il ne pose sa deuxième question... Et lorsque ce fut fait, tout redevint normal, et un sourire assez étrange se dessina sur ses lèvres. Elle croyait quand même pas qu'il était en train de la mater, si? C'est vrai qu'avec certaines filles, c'était assez tentant, mais là, il fallait dire que la robe de sorcier n'était pas forcément un atout pour la gente féminine...

Elle sembla hésiter un instant sur la réponse qu'elle donnerait, mais fini par opter par ceci:

-Oui, bien vu Sherlock.

Carrément... Sherlock. Ca faisait longtemps qu'on lui avait pas sorti un truc pareil, et visiblement, ça la faisait marrer. Mer**, c'était tellement con qu'il se mit à rire aussi... Comment c'était possible de dire un truc pareil?! Cette fille était définitivement bizarre, mais positivement parlant. Il écrasa une larme de rire sur sa pommette et reprit son souffle avant de se remettre à parler.

-C'est bien, comme maison? 'Fin, bonne ambiance, tout ça?

C'était une question qu'il posait rarement, mais là, ça l'intriguait de savoir si les gens de cette maison étaient tous comme elle ou si c'était juste une exception... Imaginez, le choixpeau qui classe toutes les personnes avec des expressions étranges chez les Serdaigles, une vraie tranche de rire quand on écoute leurs conversations dans la Grande Salle! Mais bon, c'était probablement pas le cas, dommage... Il sourit quand même tout seul rien que d'y penser, à ces braves étudiants en train de manger tout en débitant un flot de conneries tordantes.... Énorme.

Il cligna rapidement des yeux pour sortir de ses pensées et fixa Rose en attendant qu'elle réponde, en souriant franchement, pour une fois...

-C'est bien, comme maison? 'Fin, bonne ambiance, tout ça?

A nouveau, elle était un peu empruntée par rapport à quoi répondre. Pensait-il vraiment qu'elle allait dénigrer sa maison comme ça ?

-Ouai, on s'amuse bien enfin comme dans les autres maisons je pense...

Il souriait différemment, remarqua-t-elle, qu'avant. Son sourire paraissait plus vrai que son sourire "pub". Rose essaya de sourire en retour.

-Et gryffondor pas trop pourri ?

Elle rit tout en essayant de mettre beaucoup d'ironie dans son ton. On sait jamais, certaines personnes perçoivent l'ironie avec difficulté. Elle se creusa la tête pour trouver autre chose à dire. Elle pensa à ses petits frères. Elle se rappela qu'ils étaient en pleine période de passion pour le Quidditch.

-Vous avez une bonne équipe de Quidditch ?

Ses questions sautaient un peu du coq à l'âne mais bon... D'ailleurs, elle savait par expérience que la plupart des garçons adoraient parler de quidditch alors avec un peu de chance Morgan était un fan avec lui. Elle espérait juste qu'il n'était pas un fan du club de Flaquemare.

Encore une fois, Rose sembla un peu étonnée de sa question. Soit elle se doutait qu'il se foutait de sa poire, soit elle ne comprenait pas le sens de sa phrase. Il ne pouvait s'empêcher d'espérer de tout son cœur que la deuxième question était la bonne...

-Ouai, on s'amuse bien enfin comme dans les autres maisons je pense...

Fiou, elle ne s'était pas rendue compte... Au contraire, elle lui rendit même son sourire, c'était plus qu'espéré ça! Ca le rassura énormément sur la probable haine qu'elle éprouverait envers lui en ce moment même, vu la situation... Mais non, rien.

-Et Gryffondor, pas trop pourri?

C'était ironique, bien sûr. Enfin, vu le ton qu'elle avait pris, ça devait l'être. Et en plus de ça, elle rit. Comme si on aurait pu penser un jour que Gryffondor était pourri... Bonne blague quand même. Il tenta de rire un peu, même si ce n'était pas le genre d'humour qu'il appréciait, il se serait senti mal de la laisser toute seul à se marrer comme une débile.

-On s'en remet...

Répondit-il, avec un petit sourire aux lèvres. Décidément, elle avait un humour plus que curieux... Enfin, chacun son délire quoi... Bon, 'faut dire que lui aussi avait un peu abusé avec ses idées farfelues sur la véritable identité des Serdaigles, mais ça, personne ne le saurait jamais, c'était les trips qu'il se tapait tout seul, et heureusement pour les autres!

-Vous avez une bonne équipe de Quidditch?

Il réfléchit un instant... C'était rare qu'une fille commence à parler de Quidditch, sans doute désirait-elle garder encore un peu la conversation, et pour ça, elle lançait un sujet qui ne l'intéressait pas mais qui était plus sensible de plaire à un gars. Intéressante technique, y'a pas à dire. Et puis, il aurait bien ressassé la défaite cuisante de Serdaigles face aux Gryffondors, mais si elle était une fane, elle l'aurait détesté. Dur choix à faire...

-Meilleure que la vôtre, en tout cas!

Il rigola de bon cœur, ayant décidé de jouer le risque, car cela pourrait être bien comique à débattre sur qui est la meilleure équipe des deux, bien que le match l'avait clairement démontré.

-Tu suis les matchs, toi?

Il espérait que oui, ainsi, ils pourraient discuter de manière animée du sujet, mais ça n'est jamais vraiment très distractif de parler de quelque chose à quelqu'un qui n'y connait rien... Lui qui voulait devenir batteur, c'était un sujet de conversation qui le mettait à l'aise, mais elle... Enfin, on ne sait jamais, seul l'avenir nous le dira.

-Meilleure que la vôtre, en tout cas!

Dit-il en riant. Bon elle lui avait tendu la perche en même temps pensa-t-elle pour calmer les envies meurtrières qui montaient en elle. Elle renonça avec regret de lui flanquer son poing dans la figure malgré l'envie. Elle s'était promis d'être gentille... A la première rencontre en tout cas. Néanmoins le souvenir de la dernière défaite de sa maison face au gryffondors la tentait de suivre son instinct.

-Tu suis les matchs, toi?

Oui parler d'autres choses, bonne idée. Cependant elle n'était pas sur de devoir répondre positivement ; les discussions sur quidditch finissaient rarement dans la quiétude avec elle.

-Plutôt les matchs professionnels. Je suis supporter des Vagabonds de Wigtown. Les matchs scolaires sont d'un ennui !

Elle avait dit ça sans réfléchir...à nouveau l'incident diplomatique lui pendait au nez. Elle espérait qu'il n'était pas joueur dans l'équipe. Bon si il l'était, toute amitié était impossible toute façon. Impossible qu'elle fraternise avec l'ennemi. Même si elle n'aimait que modérément les matchs, les serdaigles avaient une certaine fierté.

Retrouvailles inattendues - [PV avec Violaine Corrigan.]

Errant dans les couloirs sans véritables but, mis à part faire passer le temps peut-être, je n'avais de cesses de me retourner le cerveau en me questionnant moi-même sur énormément de choses. Comme quoi, une fois de plus, l'ennuie venait apparemment de me gagner et je tentais de me libérer de son emprise en... faisant tout et n'importe quoi... après tout, on se "distrait" comme on le peut ! J'aurais pu aller voir des amis peut-être, mais le soucis était bien là... qui pouvais-je qualifier "d'ami" actuellement ? Ils étaient si peu nombreux qu'ils se comptaient facilement sur les doigts d'une seule main... pourtant, fut une époque où j'en avais bien plus... je m'en souviens d'ailleurs comme si c'était hier... mais le destin souhaitait apparemment me retirer cela en plus de mes parents apparemment... d'autant plus que chaque cas était différent. Quelques-uns étaient à l'orphelinat avec moi, mais on eu la chance d'être adopté, eux et étant donné qu'il s'agissait de moldus, je n'avais pas la moindre chances de les croiser à Poudlard. Pour d'autres, c'était bien plus simple, l'amitié que je leurs portais avec soit explosé en plein vol, soit pris fin, comme ça, sans aucune raison apparente... et pour le dernier cas, le moins joyeux de tous... il s'agissait d'un ami de l'orphelinat encore une fois qui avait eu un destin assez tragique lorsque j'avais quatorze ans... et ma présence lors de cet évènement explique parfaitement le fait que je puisse voir les Sombrals d'ailleurs. Mais au fond de moi, j'avais l'impression qu'il manquait quelqu'un... une personne dont je ne parvenais pas à me remémorer... et ce n'était pas la première fois que j'avais cette impression-là d'ailleurs... mais comment aurais-je pu oublier une personne si celle-ci était importante pour moi ? Ce n'était techniquement pas possible... et pourtant...

« DAMIEN EALES »
Attends voir...

Après tout, un oubli n'était pas si improbable que cela... après tout, il était vrai que mes souvenirs datant d'avant la mort de mes parents étaient totalement confus et n'étaient présents que par bribes. C'était sans doute causé par le traumatisme de la mort de mes parents d'ailleurs... Avais-je oublier des passages importants de ma vie ? Est-ce qu'il était possible d'avoir oublier... des membres de ma famille peut-être ? Non, bien sûr que non... concernant ma famille, je pense que c'est tout simplement impossible... et puis ma mère avait peut-être une raison de me "cacher" les membres de sa famille au final... légèrement déçu, j'entrepris donc de rentrer dans la salle commune des Gryffondors, mais une pensée me fit me stopper. C'est vrai... si je traînais ici, à la base, c'était pour envoyer une lettre à l'orphelinat afin qu'ils la transmettent à l'un de mes amis qui n'était plus là-bas, mais j'imagine aisément qu'ils savent où le trouver de toutes façons. En tout cas, pour envoyer cette lettre, je n'avais pas d'autres choix que de me rendre à la volière étant donner que je ne possédais pas mon propre hiboux - chose que je devrais peut-être corriger dès que j'aurais l'occasion de me rendre sur le chemin de traverse d'ailleurs - lâchant un profond soupir, je fis donc demi-tour, prêt à me rendre au lieu désirer. Fort heureusement pour moi, la volière n'était pas très loin de ma position et quelques petites minutes suffirent donc amplement pour me rendre là-bas. Mais alors que je montais les escaliers, je m'arrêtais brusquement... sans que je ne sache comme ni encore pourquoi... certains souvenirs m'étaient rapidement revenu... cette personne qu'il me semblait avoir connu avant le meurtre de mes parents... il s'agissait d'une fille... une fille plus jeune que moi... alors ainsi, je ne l'avais pas imaginé ? J'avais bien perdu la trace d'une amie, allant même jusqu'à l'oublier suite au traumatisme que fut la mort de mes parents ? Désireux d'en savoir plus, je restais là, sans bouger, fermant les yeux pour me concentrer d'avantages tout en pensant très fort :

« DAMIEN EALES »
Je peux le faire... si j'ai réussi à me souvenir de cela, le reste peut me revenir !

Néanmoins, il semblait pourtant que c'était tout ce dont je me souviendrais pour le moment... mais je ne souhaitais pas abandonner en si bon chemin, il en était hors de question ! Même en admettant que je ne retrouve jamais cette personne - vu que les chances qu'elle soit une moldue étaient très importantes - je devais au moins me souvenir d'elle, ne serais-ce que par principes après tout ! Mais ma concentration fut troublée par des bruits de pas venant des escaliers... c'est vrai, j'avais presque totalement oublié que je me trouvais en ce moment même dans les escaliers menant à la volière... d'après l'origine de ces bruits, quelqu'un était en train de descendre ceux-ci actuellement. Haussant les épaules, je poursuivis donc mon ascension des escaliers. Après tout, si des bribes de souvenirs m'étaient revenues aussi simplement, d'autres pouvaient ressurgir n'importe quand. C'est donc sur cette note positive que je pressais le pas pour me rendre au plus vite au lieu où je devais me rendre tout en faisant attention de ne pas aller trop vite tout de même... histoire de ne pas foncer totalement dans la personne qui, à en juger les bruits de pas de plus en plus proche, n'allait pas tarder à se retrouver nez à nez avec moi.

DAMIEN J. EALES.--------

Allez, Allez ouste !

Du balai, l'oiseau ! Vas-y, voles.
Violaine ne cessait de pousser le hibou de l'école du doigt. Il faut dire que c'était le plus paresseux qui restait, tous les autres volatiles étaient déjà en mission. Pendant qu'elle attachait son message à l'aide d'une petite lanière de cuir, il avait calé sa tête sous son aille et s'était assoupi en respirant profondément. Ça ne serait pas une mince affaire que de le faire décoller : après ça, elle recevra surement une médaille pour "service rendu à l'école" c'était indéniable !
Non pas que sa lettre était d'une importance capitale, il ne s'agissait que d'une banale commande de livres. Bien sûr, elle serait assez contrarié de voir son bon d'achat se perdre en route, après tout elle n'avait qu'à faire comme tout le monde : se bouger jusqu'au Chemin de Traverse et aller acheter ses fournitures elle-même. Mais depuis sa nomination au poste de Préfète, la rousse était assez débordée et s'était découverte une flemme plus tenace qu'elle ne l'aurait cru. Alors, elle faisait sa Diva et demandait à se faire livrer.

D'un autre côté, ça lui faisait un peu de courrier. Car on ne peut pas dire qu'elle en reçoive souvent, des lettres. Personne ne lui écrivait, ou alors assez rarement de manière ponctuelle. Elle n'entretenait pas de correspondance régulière, les seuls amis qu'elle avait se trouvaient tous à Poudlard. A quoi bon gaspiller du papier quand on pouvait se croiser au détour d'un couloir ?
De sa famille Moldue elle n'avait gardé aucun contact et avait coupé les ponts. Quand à ses camarades de là-bas...elle ne savait tout bonnement pas ce qu'ils étaient devenus. Pourtant, il y en avait bien deux ou trois avec qui elle s'entendait particulièrement bien, notamment Damien, un garçon de deux ans plus vieux qu'elle. Depuis son placement en orphelinat, après la tragédie qu'il avait vécu (Violaine s'en souvenait très bien, le jour où il était venu lui annoncer son départ) , elle ne l'avait plus jamais revu...

Sortant subitement de sa rêverie éveillée, la jeune femme poussa une énième fois le rapace vers le bord de la fenêtre. Celui-ci consenti enfin à ouvrir ses yeux en forme de soucoupe et lui lança un regard réprobateur avant de s’envoler paresseusement. Il fit une chute de plusieurs mètres avant de remonter progressivement et s'en aller droit devant.

Hé ! Attends, je t'ai même pas dit où tu devais aller ! cria la préfète.
Quel boulet cet oiseau ! Aucune chance que son parchemin arrive à destination après ça ! Mince, elle qui voulait faire illusion au petit-déjeuner lors de l'arrivée quotidienne des animaux à plumes...

Passablement contrariée, elle tourna les talons et descendit les escaliers en colimaçon, le nez dans une page du Chicaneur qui traînait là, elle lança un -"Salut" machinal à la silhouette qui lui faisait face et s'arrêta brusquement quelques marches en dessous.
Et si c'était un professeur ? On ne lance pas des "coucou" comme ça au personnel de l'école !

Se retournant vivement, elle vérifia l'identité de l'inconnu.

-Ah ! Pardon Damien, je n'avais pas fait attention !
C'était bien là, l'un des avantage d'être préfète : connaître absolument tout le monde, enfin...les personnes de sa maison en tout cas. Pliant la page du Chicaneur "Les Bav'boules sont-elles nocives pour nos amis les êtres de l'eau ?", Violaine lui accorda un franc sourire. Elle ne connaissait pas très bien le garçon en face d'elle mais elle l'avait toujours trouvé très gentil, le peu qu'ils avaient parlé ensemble. Il était en septième année, et devait passer ses ASPICS en juin. Une lourde charge de travail, qu'elle était bien loin d'envier.

Remarquant un léger sourire sur le visage du Gryffondor, elle lança :

-Tu as un bien grand sourire pour une heure si matinale, dis-moi....tu vas bien ?

Peu de gens se levaient aussi tôt et si ils le faisaient, ils restaient en général entre amis à traînasser dans la Salle commune, bâillant à demi. Bon c'est vrai, elle baillait à demi aussi, mais elle préférait envoyer son courrier de bonne heure pour que personne ne se rende compte de sa mascarade. Peut-être Damien en faisait-il autant ?

C'était un secret qu'elle devait éclaircir....