LA de Nyx et d'Evan

La recrue était talentueuse, c’était indéniable. Elle se sortait avec brio du nuage toxique provoquait par le masqué. Les mâchoires de l’auror étaient toujours serrées, comme si elles refusaient de se desserrer avant la fin du duel. Et Spero ne mit pas longtemps à répliquer, sans prendre le temps d’une quelconque discussion. Elle avait vraiment compris le petit cours du matin, voilà qui rassurait la jeune femme sur les capacités de l’auror nouvellement nommée.

Elly, tout en simulant une quelconque recherche de sa baguette magique, regardait d’un œil le combat qu’offrait les deux protagonistes. Ne lâchant pas des yeux la bulle d’eau que venait de crée Spero. Le cœur de l’auror manqua un battement quand elle vit l’eau prendre possession de l’être qu’elle chérissait plus que tout, et elle dut se mordre la langue pour éviter d’intervenir. Cela serait compliqué à expliquer par la suite, davantage encore à une recrue tout juste arrivée.

Quoiqu’il en soit, Elly fut rapidement rassurée en voyant l’homme qu’elle aimait se relever. Néanmoins, quelque chose lui disait qu’il n’allait pas se laisser faire par Spero et qu’il allait forcément vouloir se venger. En tout état de cause il ne fallait pas oublier qu’il était mangemort, ce n’était pas un enfant de chœur. Lorsque l’auror vit la rapidité avec laquelle son masqué tenait en joue Spero, il ne fallut pas longtemps à Elly pour attraper sa baguette magique et pour murmurer l’un des sortilèges qu’elle n’affectionnait pas vraiment tout en tenant son regard droit et fixe sur sa recrue.

- Commutatio Loco

Echanger leurs places n’était peut-être pas la meilleure idée qu’ait pu avoir Elly jusqu’à présent. Elle connaissait bien le niveau de magie du sorcier en face d’elle. Après tout, elle avait failli mourir sous ses sortilèges. Quoiqu’il en soit, elle était rendue à la place de Nyx, et Nyx était à la place qu’Elly occupait précédemment, et cette pensée avait suffi à rassurer l’auror. Assurance qui fut de courte durée.

L’écho du sortilège formulé se propageait entre les containers à mesure que les flèches filaient droit sur elle. Si deux d’entre elles eurent le déplaisir de ne pas goûter à ses chairs, la troisième néanmoins eut une saveur de réussite en se plantant dans le corps de l’auror, juste sous son bassin. Sous le coup, la jeune femme ne put retenir le cri de surprise mêlée à la douleur qui venait de percuter son être tout entier. Avant de rapidement se reprendre, arrachant de colère la pointe de la flèche qui avait touché son corps et la jetant rageusement à terre, laissant se répandre quelques gouttes de sang qui suivirent le même chemin. Quelque centimètre à côté et l’artère aurait été touchée, pour une fois l’auror avait eu de la chance.  Un regard à celui qui rythmait sa vie, comme pour lui dire de ne pas s’inquiétait, que cela allait. Et un regard à la recrue, pour lui dire sensiblement la même chose, étonnamment.

Elle ne pouvait pas rester ainsi en position d’attente. Cela allait poser quelques questions dans l’esprit de sa recrue et elle devrait avoir à s’expliquer, ce qu’elle ne souhaitait pas vraiment. Pas maintenant en tout cas. La jeune femme leva sa baguette face à sa recrue, avant de formuler un Protego Horribilis à sa destination, histoire de s’assurer qu’elle puisse au moins avoir le temps de fuir.

Le regard de la jeune femme se reporta alors sur l’homme de sa vie. Elle déglutit rapidement face à ce qu’elle était en train de faire, mais elle n’avait pas vraiment le choix désormais. Quoiqu’il en soit le sortilège était faiblement dosé, ce n’était pas l’un des plus apprécié de l’auror. Le temps semblait s’être arrêté à mesure que la jeune femme prenait sa décision avant de murmurer, calmement Sphaera ignis. Espérant que son sortilège n’atteigne jamais sa cible, ce qui était beaucoup plus facile à expliquer au vu de la douleur ressentie, qu’une absence d’attaque.





Réussite critique (1-10) : Malgré tous les efforts de la jeune femme, la sphère de feu se dirige droit vers l’être qui rythme sa vie. Pitié, de la pluie, maintenant ? Le cœur de l’auror se serre et son corps se tend, comme pour retenir le feu de se répandre …
Réussite (11 - 32) : Décidément, la chance ne vient que lorsque l’on n’en a pas besoin. La sphère flamboyante se dirige droit sur 08 mais réduit de moitié une fois arrivée face à lui, finalement ce n’est plus qu’une partie de son corps qui est touché.
Echec (32 - 95) : Pffiou, voilà le son que les 3 ont pu entendre dans les docks. Genre le feu qu’on allume et qu’on noie aussitôt. Au moins, ce n’était pas de sa faute si le temps n’était pas de la partie.
Echec critique (96 - 100) : La boule se forme, et puis se déforme, encore et encore. L’auror regarde le sortilège lui échappé avant de se le prendre de plein fouet. Mayday, mayday, nous avons une blessée.

Tout s'enchaina rapidement comme la mauvaise fin d'un film moldu qui laissait un goût tristement amer envelopper tout le corps. Je regardais mes flèches qui fondaient sous la pluie en direction de Nyx, avant de voir Elly qui échangea sa place avec elle.

Pourquoi avait-elle fait ça ? J'assiste médusé à une de mes flèches qui la heurte, m'arrachant un cri de stupéfaction qui se perdit dans la nuit, tendant l'espace d'une seconde ma main libre devant moi comme pour retirer cette maudite flèche qui venait de heurter ma compagne.

Pourquoi ? Je me revoyais quelques mois en arrière, dans le centre commercial, sous les effusions d'eau. Le même sort que j'avais lancé en sa direction, sans que je sache à l'époque qui elle était. Je la revoyais étendue par terre à baigner dans son sang. Je me revoyais allant l'achever et...

Un frisson me glaça tout le sang, offrant à mon corps un tremblement que je ne pus contenir. Malgré ce sentiment qui m'envahissait, et une envie irrépressible qui me prenait d'aller me jeter près d'elle si nous n'avions pas nous-mêmes élaboré ce plan, j'arrivais à me calmer un peu en la voyant extirper la flèche qui s'était plantée sous son bassin. La blessure n'était donc pas très grave.

Je perçus le regard qu'elle m'envoya, comme voulant me rassurer, ce qui eut l'effet escompté, même si dorénavant elle se trouvait entre Nyx et moi. Et que notre plan tombait à l'eau. Ou je partais soudainement ce qui n'aurait pas de sens, ou elle allait devoir m'affronter elle aussi. Nous le savions tous les deux. Je la vis qui s'enquit de sa recrue, avant de reporter son attention vers moi.

Comme un moment de silence s'installa entre elle et moi. Deux amoureux qui refusaient de se faire du mal et prêts à tout pour se protéger qui allaient devoir se faire face pour un plan qu'ils avaient organisé. Face à face. Sous mon masque et la pluie qui doublait d'intensité mon regard lui implorait de m'attaquer. Qu'elle essaie au moins.

Je vis alors son sortilège sortir de sa baguette, qui se dissipa très rapidement sous l'effet de la pluie. La boule de feu avait à peine eut le temps d'apparaître qu'elle s'était éteinte. Je ne savais pas si elle l'avait fait exprès ou non, mais j'étais rassuré.

Et je vis Nyx qui, évidemment, ne laissa pas couler l'histoire ainsi. Je la vis lancer deux sorts vers Elly, que j'imaginais curatif, là où je me serais volontiers occupé moi d'en prendre soin et de veiller sur elle. Et voilà qu'elle aussi réplique, m'envoyant un filet de métal qui passa au-dessus de moi. D'ailleurs je pus prendre le temps de l'observer avec un léger sourire devant ce fail monumental.

Je me devais de répliquer, je n'allais pas fuir comme cela. Pour autant je ne me voyais pas l'attaquer. Mais je ne pouvais pas viser que Nyx non plus. Je crispais ma mâchoire machinalement, tiraillé au plus profond de moi. Ma compagne... Je fermais les yeux un bref instant. Les Pour, les Contre... Puis j'enchainais deux sortilèges coup sur coup.

- Aresto Momentum ! en visant entre les deux femmes. Séismus Maxima !



Réussite critique (1-10) : Le Séisme est puissant et secoue tout sur son passage. Les deux femmes se retrouvent projeter lourdement à terre, comme 08 qui subit lui aussi les effets.
Réussite (11 - 20) : Le séisme est réussit et provoque une secousse renversant les deux femmes un court instant.
Echec (21 - 95) : Probablement dans son envie de ne pas faire de mal à sa compagne, le sortilège est si faible qu'absolument rien ne se ressent dans le sol.
Echec critique (96-100) : Alors là, si le but était d'épargner Elly c'est réussi ! Tu as flanché en la visant c'est ça ? Parce que bon, envoyer le sortilège à ses pieds et se retrouver tout seul projeter au sol lourdement, c'est un peu la lose non ?

Un regard échangé, à l’orée du masque. De son masque. Une boule au ventre, suppliant tous les sorciers de l’univers que leurs magies ne se croisent pas, que leurs sortilèges échouent, s’effondre sur au pied de leur amour. Comme si leurs sentiments pouvaient empêcher la magie d’agir, de fendre les airs, de détruire les chairs. D’un côté un mangemort, SON mangemort , de l’autre une recrue, SA recrue . Un choix impossible à faire, un dilemme de vie dont elle reprend subitement conscience. Comme si elle avait voulu échappé, durant toutes ses semaines, à l’ironie de leur situation.

La douleur à sa hanche est là, présente, latente. Rappelant la nuit où tout avait basculé entre eux. La recrue est efficace, tout du moins ses sortilèges curatifs le sont et soulagent quelques instants l’auror. Serrant les dents, elle assiste, impuissante, à l’échange de leurs sortilèges. Avant qu’un sourire narquois ne vienne orner ses lèvres. Le sort joue visiblement dans le camp de l’amour. Les sortilèges échouent lamentablement, tant d’un côté que de l’autre, et l’auror prépare sereinement la fuite. De qui, elle ne le sait pas encore.

Et puis tout s’accélère, la recrue, non blessée, est plus vive et rapide qu’elle. Elly n’a pas le temps de prononcer le moindre mot, le moindre ordre, que déjà Spero a lancé un stupefix. Se mordant la langue rageusement de n’avoir pu réagir à temps, l’auror constate le succès du sortilège, qui atteint sa cible. Fort heureusement, le sortilège semblait plutôt faible, sans doute l’auror nouvellement nommée commençait à fatigué de ce duel qui s’éternisait.

Dans un sourire, l’auror voulait laisser une chance au masqué de s’enfuir. N’importe lequel de ses « frères d’arme » aurait été à sa place qu’elle se serait fait un plaisir de le capturer, le torturer, le tuer peut être même. Mais là, il n’en était pas question. Rapidement, elle lança un « Bombarda », à la volée, faisant explosé quelque containers sur son passage.

- Spero, retrouvez-moi le cadavre de cet imbécile !

Pas un sourire, pas un compliment. Alors que la jeune femme avait fait preuve d’un grand talent en cette soirée à la couleur de l’encre. Nuit noire, nuit profonde. Elly espérait surtout que dans le temps qu’avait duré l’explosion, le masqué ait transplané en lieu sûr. Genre euh leur appartement de Londres par exemple ?

La douleur lançait le corps de la jeune femme et elle espérait être rapidement de retour au ministère pour que les médicomages soignent à nouveau sa jambe. Peut-être aurait-elle encore le droit à des regards réprobateurs. Comme s’il était facile de ne pas se blesser en tant qu’auror. Déjà que la dernière fois, ils n’avaient pas pu réparer les chairs brûlées de son avant-bras. Si les traces de la brûlure étaient moins « marqués », l’on voyait clairement que l’avant-bras de l’auror avait souffert.

Bon, niveau maitrise de sortilège, pour pas avoir l'air d'un guignol devant Nyx, faudra repasser. Certainement que ça aurait été différent si ma compagne n'avait pas été dans les parages. Pas besoin de me maitriser, d'essayer qu'il ne lui arrive rien.

Car là clairement j'y arrivais très bien, à faire en sorte qu'il ne lui arrive rien. Mon Séisme fut tellement faible que le sol trembla même pas. Genre j'avais pris une baguette en plastique d'un magasin moldu et j'avais juste mimé un sort. Un vrai Loser niveau crédibilité. Mais c'était pas grave, au moins je savais qu'elle n'avait rien. Rien de plus que la blessure reçue plus tôt par la flèche.

Mais voilà, c'était sans compter sur Nyx qui, elle, avait l'air de bien vouloir me faire mal, ou me neutraliser. J'aurais dû lui mettre une baffe quand elle était encore mon élève tien ! Elle me balance un Stupéfix et avec une réaction digne d'un escargot aveugle, le sortilège atteint mon bras gauche et me paralyse en partie. Super, bravo ducon ! Essaye de fermer les yeux la prochaine fois aussi ! Ou de tourner le dos ! Ca fera un tournedos !

Me maudissant, sentant tout le côté gauche de mon corps complètement paralysé, je me reculais légèrement et pointais ma baguette en informulant un #Enervatum contre mon côté paralysé. En quelques secondes, je retrouvais mes fonctions motrices.

Mon regard se reporta sur ma belle, je la voyais, souriante. Puis, je vis son geste, j'entendis l'incantation. Aussitôt je reculais, voyant les containers sur ma droite qui volèrent dangereusement dans ma direction. Je courrais. Évitant de justesse un fracas de métal assourdissant qui manqua de peu de m'écraser.

Il y avait un bordel monstre partout, des boîtes de matériel vidéo en pagaille, à tel point que j'avais une pyramide de bordel qui me faisait maintenant face, me coupant des deux Aurors. J'entendis la voix de ma belle de l'autre côté, qui ordonnait à Nyx de retrouver mon cadavre. J'imaginais pour le coup, que le dernier mot de sa phrase, "Imbécile", était un synonyme pour "Apollon"...

Soit, c'était le signe pour moi, que je parte de ce duel. Puis avec ma belle obligée de me combattre pour garder le masque face au masqué que j'étais, je devais partir. Peut-être recroiserais-je Nyx un autre jour pour un duel cette fois plus musclé, je ne savais pas. Ma compagne elle, je la reverrais bientôt. On débrieferait de ce petit entrainement improvisé, autour de nos blessures, et peut-être d'un verre bien venu. Je transplanais près de notre domicile londonien, pour retrouver le calme loin de ce petit entrainement qui n'avait pas vraiment tourné comme nous l'avions prévu...

Départ de 08.

LA de Nyx

Spero avait changé. Lorsque les deux jeunes femmes s’étaient rencontrés, quelques années plutôt, il ne fait nul doute qu’au ton employé par l’auror, l’adolescente que Nyx était lui aurait sauté au cou. Là, elle exécutait les ordres sans poser de questions, quand bien même le ton de sa responsable était potentiellement irrespectueux. Elly laissa un sourire naître au coin de ses lèvres, la douleur qu’elle ressentait lui arracha un rictus malsain, ce qui fait qu’elle ne devait pas ressembler à grand-chose, là  en cet instant.

La recrue était revenue, bredouille, forcément. Et tant mieux. Elly n’aurais pas vraiment supporté mentalement que la jeune femme lui répondent « L’imbécile est ici ». Retenant un soupir de soulagement, Elly fixait la jeune recrue. Elle avait dû potentiel, c’était indéniable. L’auror avait vu, dans ses yeux, la flamme de l’adrénaline, le pouvoir du combat. Comment ce dernier avait pris possession de Nyx avant même qu’elle-même ne se rende compte probablement. Etait-ce son premier vrai combat ? Elly en doutait, au vu du comportement que sa recrue arborait quand elle était adolescente.

- Tu es douée, mais cesse de m’appeler Wildsmith, j’ai l’impression d’être aigrie et vieille lorsque tu me dis ça.

Que faisait-elle maintenant ? Telle était la nouvelle question de la jeune femme. Remettre en ordre, de préférence. Effacer le passage de la violence, de la tornade que représentait son compagnon. Soupire. Regards alentours, baguette en main et réponse dans un murmure

- On remet en place, histoire que les moldus ne s’inquiètent pas vraiment …

Et les deux jeunes femmes, baguettes en main, remis les containers en place, certains été cabossés mais ce n’était pas le plus grave. Des sortilèges par ci et par-là qui firent disparaitre les vêtements et jouets éparpillés à terre. La mousse des peluches était sortie, on aurait dit qu’un chien géant s’était amusé à tout déchiqueter.

- Nous allons pouvoir y aller, es-tu blessée ?

Cette dernière hocha la tête, Elly ne savant pas trop si elle avait mangé sa langue ou si elle était fatiguée. Les deux probablement. Quoiqu’il en soit, les deux jeunes femmes s’éloignèrent rapidement des docks, et finirent par transplaner devant le Ministère. A charge pour chacune de faire ce qu’elles avaient à faire.

L’auror ne savait pas vraiment ce qui l’avait poussé à sortir ce soir, à quitter le cocon familial qu’elle était en train de crée avec Evan. Quelque chose, dans leur histoire idyllique, restait coincé en travers de la gorge de la jeune femme. Elle avait eu besoin de s’échapper un instant, et n’avait pas hésité à revêtir sa forme animagus pour quitter son appartement londonien.

Il était forcément rare de voir se balader un renard de Magellan dans les rues de Londres, mais Elly savait les endroits où elle pouvait se cacher des regards, où elle pouvait marché sous sa forme d’animal sans avoir à subir les interrogations des moldus. Elle s’était alors dirigé vers les docks. Là où, le soir de l’arrivée de Spero au Ministère, elles avaient combattu un masqué, son masqué.

Déglutissant à cette idée, l’auror s’était posée sur plusieurs caisses en bois qui venaient probablement d’être déchargés des cargos. L’animal perdait son regard dans l’immensité de la mer, humant les embrums apportés par celle-ci. Respirant l’air frais comme elle aurait aimé pouvoir respirer dans sa vie de tous les jours.

Alors qu’elle s’apprêtait à bondir sur une nouvelle caisse, ses pattes arrière glissèrent de l’endroit où elles se trouvaient initialement et l’animal s’étendit sur le sol. Elle entendait, comme un bruit lointain, un pas boitillant se rapprocher, et elle ne put s’éloigner avant que le bipède ne pousse la caisse qui les séparait.

Le renard faisait face à l’adolescent, et ni l’un ni l’autre ne s’échappait de ce regard. L’auror se demandant comment un jeune garçon pouvait boiter à son âge, l’adolescent se demandant, sans doute, ce que pouvait bien faire un renard sur un dock Londonien. En tout cas, il rangeait sa baguette tandis qu’il disait que le renard n’avait pas de raison d’avoir peur. Ce qui fit sourire intérieurement l’auror. Peut-être que lui aurait dû avoir peur ?

Quoiqu’il en soit, elle savait désormais que c’était un jeune sorcier, elle n’avait donc pas à s’inquiéter d’un éventuel moldu ayant vu un renard des déserts en climat tempéré. Cela aurait clairement fait les titres des journaux moldus et Elly comptait bien s’éviter cela. Une question simplement lancée de la part du jeune homme à laquelle Elly n’allait pas tarder à répondre.

Un rapide regard alentours lui assura qu’hormis le garçon, il n’y avait personne. La transformation pourrait donc se faire sans soucis. Le renard inspira calmement, l’auror se visualisa récupérer son propre corps. Un fracassement d’os plus tard, la jeune femme aux cheveux d’or avait repris forme face au jeune garçon. Reprenant ses propres mots, elle lui lança, sourire narquois aux lèvres

- Bonjour mon petit, que fais-tu donc ici ?

Craquement étrange. Quelques secondes plus tard, Dragomir se retrouva devant une magnifique jeune femme aux cheveux blond et aux yeux rieurs. Le garçon hoqueta suffoqué. Une animagus! Immédiatement il ressortit sa baguette, fébrile. Quel idiot mais quel idiot! Ça allais lui apprendre à marcher seul le soir dans un quartier sombre. Ils l'avaient retrouvé. Il ignorait comment mais c'était un fait. Ses deux bourreaux avaient retrouvés sa trace et l'un d'entre eux se tenait devant lui maintenant, pour terminer son travail. D'un certain coté Dragomir éprouvait du soulagement, après tout la mort apporte théoriquement le repos. Il se redressa, canne dans une main, baguette dans l'autre et regarda la femme d'un regard noir.

"Et bien nous y voilà. C'était vous n'est ce pas? C'était vous ce soir là? Avec votre taré de compagnon. Vous êtes venu terminer de jouer avec moi? "

Ô douce délivrance tu arrive enfin
Retire moi la douleur montre moi le chemin
Que les pensées obscures de mon esprits voilé
S'envole et disparaissent comme un orage d'été