La serdaigle arpentait les couloirs labyrinthiques du château, espérant arriver à la destination souhaitée. Son allure était tranquille, ses pas résonnaient à intervalle régulier sur le sol dallé depuis des centaines d'années. Elle avait pris de la marge pour ne pas être en retard à son dernier cours de la journée qui prenait place dans un endroit inédit. Comme à chacun des cours avec cet enseignant d’ailleurs. Il leur permettait de quitter les salles de classes pour respirer au grand air, celui du parc ou de la ville. La jeune fille se demandait, curieuse, ce qui l’attendait cette fois. Elle avait beau redouter les situations de cours, certains camarades n'étant pas des plus aimables, elle se rendait à celui-ci le cœur relativement léger. Au cours d'Etude des Moldus. Une matière qu’elle appréciait grandement, car elle jouissait d'une certaine facilité à appréhender les concepts Non-Majs, comme elle vivait au milieu d’eux malgré son sang-pur. En effet, sa sœur étant une cracmole, les Phoenix résidait au milieu des non sorciers et n’y voyait aucun inconvénient, bien loin de racisme assumé de certains de leur congénères sorciers. Gabrielle trouva enfin la salle sur Demande. Contrairement à bien des élèves, elle se doutait que beaucoup gardaient secretes leurs visites en ce lieu, elle ne s’y était jamais rendue. Lorsqu’elle recherchait le calme, le château était bien assez grand pour lui offrir des coins recelés où trouver du répit. Elle eu donc besoin d'un instant afin de parvenir à dévoiler l’entrée. Elle poussa la porte le cœur battant, dans la hâte de découvrir l'aménagement de ce lieu mystérieux.

Un théâtre ! L'érudite ouvrit de grands yeux, enchantée par l’endroit orné de rouge et doré. L’aspect moderne de la salle était en total rupture avec celui le château qui l’abritait. La froideur des pierres s’opposait à la chaleur de l'atmosphère, nimbée de lumière. L’éclairage antique des torches était remplacé par l’artificialité des néons. La scène était découverte, pas de doute que tous les étudiants allaient s’y produire dans quelques instants. A moins que la vanité de leur professeur ne les oblige à assister seulement au one-man show de ce dernier. D’ailleurs elle le remarqua quelques pas plus loin, grimé comme un certain dramaturge anglais. La Canadienne sourit amusée devant son extravagance qui n’en finissait pas de la surprendre. Alors que le fantasque n’était pas dans sa nature, elle commençait à y prendre gout. Elle n’était plus stupéfaite devant l'originalité du personnage, tombant  même en admiration devant sa témérité à assumer son image. La serdaigle faisait de petits progrès de ce côté, ses cours de pyjamie n’y étaient pas pour rien. Elle apprenait à faire fis du regard des autres, et ce cours ne pouvait que l’aider à progresser. Elle s'approcha de la figure d'autorité pour la saluer d'un ton enjoué, et tout autant respectueux. Salut que l'adulte lui rendit. Elle reconnu la brunette (Temperence) qui s'entretenait avec lui et la gratifia d'un salut cordial avant de reporter son attention sur les spectateurs.

A sa grande surprise, bien des élèves étaient déjà installés, alors qu’elle arrivait toujours dans les premiers. Bah ça n’était d’aucune importance pour une fois, elle n’était pas en retard pour autant. Tous ou presque étaient de dos ce qui compromettait leur identification. Gabrielle ne saurait dire si elle connaissait quelques têtes déjà présentes avant de la remarquer. Une chevelure blonde sans pareil qu'elle ne pourrait jamais oublier. Elle se dirigea d’un pas sûr vers sa camarade isolée, s’enfilant dans la rangée de fauteuil qui la mènerait jusqu'à elle.

- Ellana, salut !

Elle lui adressa un sourire radieux, ravie à l’idée de passer ce cours en sa compagnie, tout en déposant une main sur le dossier du fauteuil à côté d’elle. Ce simple contact raviva bien des souvenirs. Ses doigts reconnurent l'étoffe rouge, moelleuse, pareille à toutes les salles du monde. L'adolescente effleura du pouce le numéro cousu de fils d’or au sommet du dossier. Un sorte de rituel dès qu’elle prenait place dans une salle de spectacle, un brin de superstition pour le bon déroulé de la représentation.

Tu te pointes à l'heure en cours d'Etudes des Moldus. Parce que c'est loin d'être le pire cours auquel tu assistes. Le prof est complètement taré, mais pas dans le genre torture d'élèves comme la majorité de ses collègues. Non, il était juste un peu... Excentrique ? Ouais, bon, c'est difficile à décrire le Lefebvre. Il vit peut être pas tout à fait dans le même monde. Mais ça a l'air de le rendre enthousiaste. Tu secoues légèrement la tête. Parce que essayer de se faire la psychologie de son prof en traversant les couloirs, c'est légèrement flippant. D'autant plus que ça ne t'intéresse pas une seule seconde. Arrivé à l'étage de la Salle sur Demande, tu te diriges vers celle-ci. Pour trouver justement Lefebvre et quelques élèves qui lui parlent (ou pas, j'ai pas tout lu). Tu le salues avec un léger sourire, moqueur ou amusé selon comme les gens veulent le prendre.

- Bonjour Professeur. Belle couleur !

Ton regard dévie un instant pour désigner les cheveux rouges du professeur, et tu n'attends pas davantage. Tu balayes la pièce du regard. Les rangées de sièges, la scène. Tout cela risque d'être soit très long, soit très amusant. Tu vas devoir trouver un moyen pour la deuxième hypothèse soit la bonne. Tu t'assois sur la rangée du fond, à l'écart des autres élèves déjà installés. Il te faut du calme pour réfléchir à ce que tu pourrais bien faire. Mais il faudrait déjà que tu saches exactement en quoi va consister le cours du jour. Tu t'affales donc sur ton siège en attendant qu'il débute, sac sur le siège d'à côté et un air impassible sur le visage.

La réponse du professeur fit naître un sourire sur les lèvres de la brunette. Il avait l’air vraiment décalé ce professeur. un peu tordu sur les bords avec un soupçon de folie pour compléter le tableau professoral. Il devait faire son petit effet lors des conseils de discipline, Temperence l’imaginait venir avec des cheveux couleur gazon, un sourire collé sur le visage. Une allure désarmante pour ses collègues à l’allure plus stricte. L’homme se tenait droit, le torse bombé. Tel un coq il crânait, montrant son beau plumage à chaque regard se posant sur son être. Un véritable phénomène qui méritait qu’on lui montre un intérêt particulier.

Ainsi l’homme incarnait Shakespeare. Un Shakespeare aux cheveux flamboyant mais un Shakespeare tout de même. Le professeur déguisé passa ensuite à un autre élève lui demandant son attention. Temperence choisit alors de disparaître, de se trouver une place dans la salle. Une place lui permettant de voir la pièce sans être vue. Une place où elle pourrait voir sans avoir à se tortiller sur son siège à cause d’une personne trop grande devant elle.

La brunette scruta la salle du regard. Elle cherchait cette place, la place parfaite pour assouvir ses besoins de discrétions. Ce fut à ce moment là qu’elle l’aperçut. Elle vit la blonde passer à ses côtés et s’installer dans un coin discret. La rejoindre ? Ne pas la rejoindre ? Un choix cornélien. Temperence balaya la salle du regard, embrassant les fauteuils rouges, scrutant les strapontins vides. Elle fit un quart de tour pour se trouver face à son professeur afin de lui souffler quelques mots.

« Merci pour votre réponse Mr. Lefebvre ou plutôt Mr. Shakespeare devrais-je dire. » Temperence lui offrit un sourire. Le genre de petit sourire qui faisait naître des fossettes et des ridules aux coins des yeux. « Sachez tout de même que cette interprétation de Shakespeare vous convient à merveille. La noblesse du dramaturge, la prestance du professeur et votre touche personnel à travers cette chevelure de feu. »

Puis elle lui tourna le dos à l’homme, enclenchant le premier pas qui la guiderait vers la place qu’elle ferait sienne dans les cinq prochaines minutes. Un pas... Deux pas... Trois pas.. Elle retrouve la strapontin où reposait ses affaires, affaires qu’elle prit dans ses bras avant de disparaître du rang pour s’installer non loin d’Ellana. Pas à côté d’elle mais juste devant. La brunette posa ses affaires sur le strapontin libre à côté d’elle et fit volte-face pour saluer la blonde avec un « bonjour » joyeux et un sourire.

Quatre de l'aprem'
EDM.
Petit sourire en coin.

Finalement, j'aime bien ce cours. Le prof est super bizarre, mais il est relativement sympa. Et puis c'est cours, c'est de la bombe. Le thème du jour...? J'ai hâte de savoir...

Quand j'entre dans la salle, je remarque d'abord, eh bien, l'endroit quoi. Et quel endroit... Ça pète !
Et puis, je vois le prof. mon sourire s'élargit. Celui-là, il changera jamais. Comme nous tous, j'ai envie de dire ! Mais, lui... Cheveux écarlates, tenue shakespearienne... Ça s'améliore pas, et c'est vachement cool !

- Bonjour, m'sieur ! C'est quoi, le thème du jour ? Le théâtre au temps de Shakespeare, c'est ça ?

Si c'est ça, je me réjouis d'avance. On va bien rigoler. Et puis... Du théâtre, quoi !

Je cherche une petite place pour qui veule bien m'accueillir à ses côtés... Je vais pas m'asseoir toute seule ! Y a de la place, OK, mais c'est pas une raison !

Je cherche des yeux une connaissance, quelqu'un avec qui faire la paire, l'espace d'une heure dramaturge, quelqu'un avec qui rigoler un bon coup. Qui est déjà arrivé ?
Un Serdaigle que j'ai jamais vu. Bon, c'est pas contre lui, il a l'air sympa mais... Non.
Un Poufsouffle que j'ai vaguement déjà vu une ou deux fois sans jamais lui adresser la parole. Non plus.
Une Serpentard inconnue. Rayée de la liste aussi.
Une Serdaigle qui a l'air sympa... Peut-être...
Et puis... Ma sœur de rêves ! Un gros sourire explose sur ma face de jaune.
Là-bas, un jaune un peu bizarre, jamais parlé...
Ici, un rouge inconnu aussi...
Une bleue déjà croisée mais sans plus...
Oh ! Loredana ! Une compagne de voyage, ça peut être cool...
Et là. une fille, une verte, un fantôme, presque. Mais un visage... Aux traits familiers. Déjà vu. Un visage important. Dans le noir...Une... Une étoile...
Elle vient de sa faire saluer par Gabrielle, la fille aux airs d'ange qui a organisé " Action ou Véritaigle ".
Je vois aussi un vert déjà vu en cours.

Bon. Mon choix se porte donc vers... Qui ? Une sœur, une voyageuse ou une étoile ? Hésitation. Et puis, la balance bascule.
Je gratifie Loredana d'un sourire, je frôle ma soeur de songes, lui glissant un bout de parchemin dans la main...

Papier pour Temperence:

... Et je rejoins la lueur nocturne.
Quand je parviens à ses côtés, j'affiche un petit sourire. Va-t-elle me reconnaître ?
Je lance cette phrase si symbolique, comme un signe de ralliement, un code secret, cette phrase qu'elle-même m'a offerte, la première qu'on s'est échangée :

- Es-tu une fille des étoiles ?

Temperence était assise à sa place, le buste légèrement tourné vers Ellana. Depuis qu’elles avaient partagé ce cours de DCFM, la brunette ressentait cette chose pour la blonde. C’était un sentiment inexplicable. Ce n’était pas de l’amour, non ce sentiment faisait bien plus mal aux tripes. Ce qu’elle ressentait pour elle était plus doux, plus pure, plus sincère.... un sentiment protecteur.

« Temp' ! T'es cheveux sont magnifiques ! »

Une main passa entre ses longueurs brunes. Cette réaction amusa Temperence qui sourit en toute sincérité à la blonde. La dernière fois que quelqu’un avait laissé courir ses  doigts dans la jungle de ses cheveux châtain remontait à si longtemps qu’elle n’était même pas certaine que ce souvenir existe encore dans sa mémoire. Sa mère lui touchait bien les cheveux pour la coiffer, s’amuser à lui faire des tresses malgré le fait que Temperence soit âgée de 17 ans mais ce n’était pas la même chose.

« Et sinon tu vas bien ? »

Question banale. Le genre de chose qu’on demandait lors d’un moment de gêne, lorsque la discussion venait à manquer entre deux êtres.

« Je vais toujours bien... » Mensonge. Cette réponse n’était que mensonge. Personne n’allait bien tous les jours, tout le monde connaissait un moment où rien n’allait comme il le fallait. Eccedentésiaste. « Et toi, tu vas bien ? Tu vas mieux que lors du cours de DCFM où les choses n’allaient pas fort ? »

Question débile, question idiote. Elle n’allait pas bien, elle ne semblait pas avoir retrouvé la joie dans toute sa totalité.

Une lueur rousse puis un papier vint se nicher entre ses doigts. Avant de jeter un œil vers la main qui lui avait offert ce morceau de parchemin, elle déplia l’objet qui révéla une petite annotation à son regard. « Pas de geôlier cette nuit. La liberté. Le vide. ». Sœur. C’était sa petite sœur. La douce inconnue aux cheveux de feu qui partageait ses songes. Enfin, pas cette nuit là.

La rousse vint à s’installer juste derrière, avec Ellana qu’elle surnomma fille des étoiles. Ainsi, il était de coutume pour elle d’appeler ses amis par des surnoms poétique. Un acte rare révélant un véritable caractère rêveur et romantique. Sans attendre, Temperence tira une petit feuille bleue qui était coincée entre ses manuels. En quelques mouvement, la feuille plane devint une étoile.

L’étoile faite, la brune attrapa une plume et écrit quelques mots par pli sur la petite étoile pas plus grande qu’un coquelicot. « Bonheur. Le mien. A disparu. Mais s’amuse. A revenir. Sous. D’autres. Formes. Emprise. Insatiable. ». Temperence tendit la main et dépose l’étoile au creux de la paume de sa petite sœur de songe avant de se retourner et de fixer la scène vide. Le rideau était baissé et le balais d’acteur n’avait pas commencé et n’aurait peut-être pas lieu. Qui savait ce que le professeur cachait sous son costume du jour ?

To Maddi:

Petit Ange. Gabrielle était à chaque fois saisie d'entendre Ellana la surnommer ainsi. Seule, elle n'avait jamais fait de corrélation entre ce statut céleste et son prénom. A son grand plaisir, la blondinette l’invita à prendre place à ces côtés. Gabrielle s’installa donc dans le fauteuil voisin. Elle resta droite dans son assise un instant, puis comprenant que le cours n’était pas prêt de démarrer, elle laissa tout son corps se relâcher. Elle inspira profondément se sentant bien installée et en bonne compagnie, mais ce soulagement fut de courte durée. Une autre serpentarde, qu’elle avait salué il y a encore quelques instants déboula devant elles, l’air de vouloir converser. La serdaigle se mura dans le silence tandis que les deux camarades discutaient. Une rouquine à l’air juvénile apparue presqu’aussitôt dans son champ de vision. La brunette sur rétracta légèrement en s’enfonçant davantage dans son fauteuil, la matière veloutée vint épouser plus fidèlement ses formes pour la contenir. Alors qu’elle était ravie d’être seule avec son amie, un peu en retrait, elle comprit qu'elle n’avait finalement pas choisi l’endroit lui garantissait la quiétude attendue. Tant pis. Elle observa en biais les interactions s’initier, les relations se nouer, par un geste frivole, une parole banale. Ne voulant pas sembler inquisitrice, elle se perdit alors dans la contemplation du, ou plus précisément des plafonds.

Il y en avait un premier assez bas, rouge sang, un peu oppressant. Il s’agissait du dessous de la mezzanine qui surplombait le parterre où la classe se trouvait. L’autre plafond était bien plus haut, avec un revêtement marbré semblable aux murs qui les cloîtraient. Elle observa les loges de part et d'autre des rangées de fauteuils sur lesquelles les jeunes sorciers siégeaient. Elle n'avait jamais vraiment compris si ces places étaient privilégiées ou non, elle avait toujours songé que l'on devait moins bien voir la scène et les comédiens qui s'y représentaient, en étant sur le côté. Cependant, elle jugeait sans connaitre, elle n'avait jamais expérimenté cette position. Elle se rappela, gamine, de ses venues au théâtre, de combien elle aimait jouer avec les strapontins les ouvrir, les fermer, s'y asseoir éventuellement. La Canadienne se remémora les longues minutes d'attentes qui précédaient les spectacles, qu'elle passait toujours penchée au dessus de la fosse, son frère sur les pointes de pieds à ses côtés. Ils contemplaient émerveillés les musiciens qui entraient, se saluaient les uns les autres chaleureusement, puis qui s'installaient pour accorder leurs instruments. Certains frottaient délicatement leur archet, d'autres travaillaient leur souffle avant de le projeter dans leur instrument. Chacun triturait sa partition afin de retrouver un passage bien particulier. C'était un autre monde qui les absorbait complètement, et faisait passer le temps durant lesquels ils ne se souciaient plus de toutes les grandes personnes qui s'agitaient et jacassaient en attendant le lever du rideau.

Le défilé se poursuit. Distrayant et amusant pour le Français. Les compliments à son encontre s’enchaînent et laissent flotter un air de béatitude presque inapproprié sur son visage. Il suffit d'un rien pour le rendre toute chose ! D'une part, il est très surpris de la présence d'élèves qui lui sont familiers. D'autre part, il est ravi de voir de nouvelles têtes. De futurs élèves à mater selon lui ! À l’instar de quelques petits Sorciers, il fait le tour de la salle, les mains derrière le dos. Il observe avec minutie le décor qu'il a imaginé. Il peut être fier de lui, car la salle est magnifique.

Veuillez vous installez s'il vous plait ! Le cours va débuter. Annonce-t-il alors qu'il se place devant ses élèves. - Ce cours qui est plus une animation sera porté sur le théâtre. Comme certains d'autre vous le savent ou s'en doute, celui-ci est très important pour les Moldus. C'est un moyen d'expression, d’échange et de partage qui n'a cessé d'évoluer. Il leur épargne toutes les explications, car comme tout sujet, il pourrait en parler durant des heures et en piètre pédagogue qu'il est -du moins sur ce domaine- cela risque de devenir rébarbatif. Alors, il explique le programme du cours : - Nous allons faire deux exercices. Il y aura très peu de théorie.

Il se dirige ensuite vers un espace aménagé et retire le drap noir qui laisse apparaître une table sur laquelle est disposée diverses fiches et une urne dans laquelle il y a des bouts de papiers où sont inscrits plusieurs noms. - Le premier exercice consiste à être l'un de ses personnage de Walt Disney. Vous avez le doit de trouver cela étrange voire très stupide, mais on peut faire ainsi le rapprochement avec le théâtre : exprimer vos sentiments. Cela est une première approche qui peut vous aider pour la suite du cours, car nous allons transformer l'univers de Shakespeare !  L'univers de Walt Disney n'est qu'un moyen de constater que le théâtre est certes régit par certains codes mais qui ne sont pas intangibles. Vous comprenez par la suite. Vous devez tout d'abord piocher un nom dans l'urne puis prendre la fiche correspondante. N'oubliez pas d'inscrire vos rôles et personnages sur le tableau. Dit-il en désignant le dit tableau à côté de la table.

Informations sur le premier exercice:

Je conçois que ce soit un peu difficile à comprendre (comme vous savez peut-être je suis nul en explications), alors vous avez jusqu'à dimanche au plus tard, car je serai en absence complète, pour me poser vos questions par MP.

Vous avez jusqu'au 4 juillet minuit pour poster.

EDIT :

Les élèves s'enchaînèrent et bientôt, la salle fut pleine et agitée, chacun discutant avec les autres. Enfin, au bout de longues minutes, le professeur se posta devant sa classe. Aysha trépignait d'impatience. Il tira un drap noir déposé sur une table, dévoilant une urne, et donna ses explications. Il leur dit qu'ils devront piocher un papier leur indiquant leur personnage : un personnage de Disney ! Aysha était ravie : si son père était un sorcier, sa mère, elle, était une moldue. La jeune fille avait donc été élevée dans cette double culture et connaissait bien sûr Disney sur le bout des doigts. Ils devraient donc jouer le personnage qu'ils piocheraient. Impatiente, Aysha se leva d'un bond et rejoignit les autres devant l'urne. Quand ce fut à son tour, elle plongea la main dans la boîte en en sortit un papier. Tremblante d'excitation à l'idée de découvrir son personnage, elle le déplia. Buzz l'Éclair. Quoi ? Bien sûr, le dessin animé Toy Story avait toujours fasciné Aysha, mais jouer Buzz n'était pas forcément chose facile, et ce personnage ne lui correspondait pas le moins du monde ! Au moins, ce serait plutôt drôle ! Aysha se retourna donc vers le tableau où elle inscrivit :

Numéro de rôle : 4
Personnage : Buzz l'Éclair ( Toy Story )

Alors, Aysha commença à improviser, relisant une dernière fois sa fiche personnage et son plongeant dans son histoire ...

La démarche plutôt lourde ( porter une combinaison spatiale n'était pas très confortable ), Buzz regarda autour de lui. Il se désespérait de voir tant de haine entre les méchants et les gentils. D'ailleurs, les méchants ne pouvaient pas être foncièrement méchants, c'était évident. Ils avaient une histoire, un passé, mais quelque chose de bienveillant sommeillait en chacun, Buzz le savait. Il aurait tant rêvé de voir un gentil et un méchant faire la paix. Sa marier, même ! Car oui, Buzz était un grand romantique dans l'âme. Et si lui ne trouvait pas l'amour pour le moment, il fallait qu'il s'arrange pour que deux âmes soeurs le trouvent, elles. Un méchant et un gentil, qui seraient enfin unis, dans l'amour et la paix.

Il alla alors trouver le personnage joué par Temperence, qui faisait partie des méchants :

- Dis-moi, je ne te connais pas, mais regarde moi. Regarde autour de toi. Tout ne serait-il pas mieux si chancun faisait la paix ? Tu n'es pas d'accord ? Je sais que tu as un passé difficile, mais la méchanceté n'est pas un refuge. Il faut que tu laisses parler le gentil qui est en toi, tu serais tellement plus heureux. Crois-moi, ce n'est pas une fatalité. Si tu crois en toi, tu peux t'en sortir.

Buzz releva son casque avec un sourire bienveillant. Il pensait réellement ce qu'il disait.

Aysha attendit la réponse du personnage de sa collègue Temperence, se disant que décidément, ce cours était très amusant.

Bon, Aysha, avait dit qu’elle adorait le théâtre, son trépignement sur son fauteuil rouge était donc tout justifié, enfin... surement. Elhiya écoutait avec attention les consignes de leur professeur. Se mettre dans la peau d’un autre pourquoi pas, ce pouvait être marrant. Le jouer devant tout le monde en s’acquittant d’un but précis, pourquoi pas aussi. Restait juste à espérer que les roles ne soient pas trop bizarre.

Quelques élèves avaient commencé à se lever pour tirer au sort leur nouvelle identité. Un Poufsouffle commença le premier, dur de dire s’il était ravi ou non de son nouveau role. Toujours était-il qu’il s’adressait de façon très étrange à Artémis. Elhiya esquissa un sourire, amusée. S’en suivit d’Aysha, qui semblait s’être glissé dans le corps de son ranger de l’espace à merveille. Sa vision utopiste était rigolote, surtout que la serdaigle donnait du cœur à l’ouvrage. Un gryffondor, visiblement un peu plus timide s’avança, nota son rôle et le nom de son personnage et se lança à corps perdu dans son personnage.  

Maintenant qu’il avait rejoint sa place, Elhiya se leva, pas forcément à l’aise. Jouer la comédie ce n’était pas son fort, pas besoin de tirer un papier pour le savoir. Mais bon, quitte à être là, autant jouer le jeu. Arrivant devant l’urne la blonde récupéra un morceau de papier, fronça les sourcils un instant , tachant de se rappeler a qui appartenait le nom griffonné. Esméralda… Ses souvenirs de dessins-animés regardés chez son amie d’enfance moldue étaient vague. De mémoire, il lui semblait que c’était une bohémienne espiègle qui n’avait peur de rien. Mais elle n’en était pas bien sûre. Se tournant vers le tableau elle inscrivit le rôle qui lui avait été attribué :

Numéro de rôle : 3
Personnage : Esméralda « Le bossu de Notre Dame »

Du coup, il fallait commencer. Un demi-sourire sur le visage, la blonde soupira. Aller, il fallait se lancer.

Dans une démarche féline, la jeune s’avançait lentement vers John Olivier Connor. Elle ne le lâchait pas des yeux, le fixant comme s’il était la plus belle des choses qu’elle avait vu en ce monde. Il était l’indifférence incarnée, elle devait le séduire, susciter en son personnage une pointe d’intérêt. Elle s’arrêta devant lui, lui sourit tendrement et posa sa main sur l’épaule.

« Vous ne devriez pas rester seul comme ça, dans votre coin. J’aimerai vous tenir compagnie, juste un instant, ou toute la soirée si le cœur vous en dit »

Elle lui adressa un nouveau sourire des plus radieux, prenant place à ses côtés, ne lui lâchant l’épaule qu’une fois assise

Bon, ce n’était pas vraiment parfait, sans parler que niveau séduction Elhiya n’y connaissait rien. Posée sur son fauteuil, elle adressa un sourire gêné à son voisin, elle aurait nettement préféré avoir un rôle différent…

Assise convenablement à sa place, Temperence attendait que le cours débute et l’attente fut rapide. Elle n’eut pas à attendre plus de cinq minutes avant que l’homme ne prenne place devant tous les élèves plus ou moins dissipés. Lentement, il commença à donner les premières directives de ce cours qui promettait d’être intéressant.

« Le premier exercice consiste à être l'un de ses personnage de Walt Disney. Vous avez le doit de trouver cela étrange voire très stupide, mais on peut faire ainsi le rapprochement avec le théâtre : exprimer vos sentiments. Cela est une première approche qui peut vous aider pour la suite du cours, car nous allons transformer l'univers de Shakespeare !  L'univers de Walt Disney n'est qu'un moyen de constater que le théâtre est certes régit par certains codes mais qui ne sont pas intangibles. Vous comprenez par la suite. Vous devez tout d'abord piocher un nom dans l'urne puis prendre la fiche correspondante. N'oubliez pas d'inscrire vos rôles et personnages sur le tableau. »

sans s’en rendre compte, le professeur venait de perdre Temperence. La brunette connaissait des compte mais elle ne connaissait pas tous l’univers de Walt Disney. Elle avait lu dans un quelconque livre sur les moldus que Walt Disney était un dessinateur légendaire à l’origine de beaucoup de film d’animation mais si elle avait lu les livres, elle n’avait jamais vu les films d’animation. La brunette choisit alors de se lever et se suivre ses camarades qui piochèrent des bouts de papiers pour connaître qui ils allaient jouer. Temperence se rassura lorsqu’elle vit des fiches posées sur le côté. Il avait pensé à tout le professeur excentrique.

La main tremblante, le regard concentré et les doigts agiles, Temperence plongeât sa main dans l’urne pour en sortir un petit morceau de papier plié. Le papier en main, elle l’ouvrit et découvrit un nom dessus alors, elle se saisit immédiatement de la fiche correspondante et dégageât le passage pour permettre aux autres de tirer tandis qu’elle allait devoir lire la fiche explicative et s’imprégner de son personnage. Avant de déserter totalement, la brunette prit soin d’attraper le crayon et de noter sur le tableau tout ce qu’il y avait à savoir sur elle et son personnage.

Temperence Black, rôle n°1, Abu

Abu.
Génial, elle se retrouvait avec un rôle de singe. « Ce singe agile, espiègle et kleptomane apprécie aussi bien les bijoux et autres objets de valeur que les pommes ou le pain. Vêtu d'une petite veste et d'une toque, Abu est un compagnon fidèle. » La brunette ferait avec et merlin seul savait ce qu’un esprit comme le sien pouvait bien inventer pour faire en sorte que ce petit singe à l’allure adorable se transforme en véritable méchant.

Numéro de rôle : 1
Personnage : Abu

La fiche lue, Temperence ferma les yeux et essaya de se concentrer pour s’immiscer dans son personnage quand Aysha, son adorable collègue stagiaire chez le vendeur de baguette vint s’attaquer à elle avec conviction.

« Dis-moi, je ne te connais pas, mais regarde moi. Regarde autour de toi. Tout ne serait-il pas mieux si chacun faisait la paix ? Tu n'es pas d'accord ? Je sais que tu as un passé difficile, mais la méchanceté n'est pas un refuge. Il faut que tu laisses parler le gentil qui est en toi, tu serais tellement plus heureux. Crois-moi, ce n'est pas une fatalité. Si tu crois en toi, tu peux t'en sortir. »

Mouvement de recul et sourcil froncé. Le regard teinté d’espièglerie, le femme jouant le singe eut un sourire et porta ses mains à sa veste. D’instinct, il tapota ses poches pour être sûre que personne ne lui avait volé ce qu’il venait de dérober dans une échoppe quelques instant auparavant.

« Laisse moi donc tranquille mon petit robot, ne vois-tu pas que j’ai autre chose à faire que de souffrir de tes lamentations ? Va donc jouer tranquillement pendant que je fais mon travail veux-tu. »

La démarche légèrement chaloupée et sautillante, il s’enfuit à la recherche d’une âme à pervertir au mal quand il eut un moment d’illumination. Il se stoppa dans sa course et un sourire fourbe apparut sur son visage. Il fit demi-tour avec prudence et s’approcha lentement du robot infernal en prenant une moue désolée.

A cet instant, le regard du petit singe brillait avec une lueur de pardon. Un véritable acteur maniant ses sentiments avec dextérité. Ce fut la larme à l’œil qu’il s’approcha du robot étrange.

« Monsieur le robot, j’ai bien réfléchi et... aidez moi... aidez moi à devenir un gentil Abu.. . »

Il baissa alors la tête et le sourire carnassier revint sur son visage. Abu allait devoir jouer avec la manipulation pour faire de ce benêt robot une créature barbare qui marcherait dans ses rangs. Abu releva alors le regard vers Buzz et, avec ses yeux de chien battu aussi faux que le nez rouge des clown, il essaya de charmer le robot pour en faire sa marionnette du mal.