Cours N°9 - Miroir du Monde

Bon... C'était peut être pas la meilleure idée du monde que de foutre la tête d'Arty dans le gelée. Disons que ça aurait pu fonctionner si il ne s'était pas mis à lancer des sorts de tous les côtés. Et malgré une certaine angoisse qui commence à monter en toi en voyant à quoi ressemble le cours de Lival à cause de vous deux, tu ne peux t'empêcher de souligner l'inventivité de ton pote lorsqu'il s'agit de faire chier le monde. D'ailleurs, Wilder est la première à réagir. Elle t'énerve avec ses airs de petite fille bien sérieuse qui veut toujours que tout se déroule dans le calme le plus complet. C'est insupportable d'être autant dans la bien-pensance. Y'a même une autre Pouffy qui en profite pour insulter Arty sous prétexte qu'elle a de la gelée sur la tronche. Elle devrait le remercier, au contraire, ça lui donne l'air un peu moins chi*nte. Tu lances un regard noir à Jade.

- Ferme-la et casse-toi, ça te regarde pas. Il fait c'qu'il veut.

Y'a l'autre débile de Gryffondor qui s'y colle aussi. Mais étrangement, il essaie de calmer les choses. L'est débile, mais gentil. Voilà, c'est un bon gryffy. Il est bien brave quoi. Il mériterait presque un patpat. Presque. Il peut toujours courir pour l'avoir. Tu te demandes vaguement si tu peux lui jeter un bâton pour voir si il le rapporte, mais tu chasses vite cette idée de ton esprit en te rendant compte que tu commences à divaguer sérieusement. Sans doute la peur latente de savoir que Lival finira bien par intervenir à son tour. En attendant, tu te dois de prendre la défense d'Arty. Après tout, c'est de ta faute tout ça, c'est toi qui lui a collé la tête dans la gelée. Alors tu laisses Ulysse gérer la préfète dans un italien cliché.

Surtout que t'as d'autres chats à fouetter. Du style la blondasse de ta maison qui te les brise menues à chaque fois qu'elle l'ouvre. Tu lui lances un regard des plus blasé en entendant sa remarque. Tu ne prends même pas la peine de lui répondre quoi que ce soit. Elle n'en vaut pas la peine. Qu'elle voit simplement l'étendue de ton indifférence à son égard, et elle trouvera la réponse toute seule. Une réponse qui ressemblerait fortement à "Parle à mon cul". T'as royalement ignoré la réponse de la préfète aussi. Juste un haussement d'épaules. Pour qu'elle comprenne bien que ça ne te touche pas. Et que tu lui renvoies la réplique. D'ailleurs, t'as visiblement bien fait puisqu'elle est maintenant morte de rire avec Ulysse. Comme quoi, entre simple d'esprit, les connexions se font rapidement.

Il ne te reste plus qu'à libérer ton pote d'un simple sort. Sauf que ce serait trop facile qu'il en reste là lui aussi. Faut qu'il réponde à tout le monde. Tu retiens un soupir. Tu ne dis rien. Tu le laisses faire. De toute façon, quoi qu'il arrive, ça te retombe toujours dessus. Comme si Arty n'était pas foutu d'avoir ses mauvaises idées tout seul. Toi, tu te contentes d'être un vrai pote et de le soutenir. Mais c'est toi qui prend. Il finit quand même son petit speech en disant à tout le monde de partir. Là, tu ne peux qu'approuver.

- Il a raison, cassez-vous, vous gâchez l'paysage.

Allez, dégagez la voie pour que Lival puisse en rajouter une couche. Tu flippes vraiment de sa réaction. Mais tu fais mine de rien. T'es toujours aussi blasé, indifférent.

____________________

Les pieds dans de la gelée rouge collante, Megan évita en se pliant admirablement bien les lancés de gelés des deux débiles du devant. Et que ça allait finir en bataille de gelée, cette affaire ! Pourtant, le problème n'était pas là pour la brunette. A force de fixer la gelée, d'essayer en vain de jeter un finite incantatem et de paniquer, elle commençait à changer de forme. V'savez, son truc de métamorphomagie intempestive, là. Oui, ça. Eh bien plus elle paniquait plus ses cheveux, se coloraient en rouge. Ses cheveux ! que dis-je ! Son corps, lentement mais surement devenait aussi écarlate qu'un coquelicot ! Dans quelques instants, il serait impossible pour elle d'être différenciée d'une tomate trop mure.

Meg, se contenrsionna pour se tourner vers Holly mais avec le capharnaum que faisait les deux abrutis du devant, son amie ne l'entendit pas. Ohlala, cette fois même ses ongles viraient au rouge... Bon bah quand il y a pas le choix.

« - Monsieur... ? Professeur... ? » je suis une métamorphomage qui se contrôle pas aidezzz moi je veux pas devenir rouggggggge. Nooon, au lieu de ça : « je suis coincée. »

Bienvenue dans le monde fabuleux de Megan où tous les cours se transforment en enfer sur mesure. Un accio ? Elle se prends le livre dans la tête. Un modificateur de matière ? Elle ne parvient à rien. Un gelata ? Qui c'est qui devient aussi rouge que la gelée gluante dans laquelle elle est enfoncée ?

HRP : Hum, je suis - très légèrement - en retard... Les fêtes toussa Razz

Et désolé pour la fuc*ing cohérence, mais avec le bordel d'Arty (...) et les conséquences décrites par chacun, c'était juste impossible x) Du coup désolé si j'ai pas mentionné toutes les actions de chacun, entre les sorts, le bordel et les actions post bordel... C'était déprimant... Soit, je démissionne après ce cours...

LA de Megan, de Mered... Et de Arty pour le tuer...

~

Nouveau sortilège, nouveau ballet d'exercices qui défilaient sous tes yeux. Megan que tu avais encouragé plus tôt, ne mit pas longtemps à inaugurer le sortilège. Tu la voyais essayer de se concentrer, mais sa première tentative fut un échec. Alors que la seconde, transforma une partie du sol à ses pieds en gélatine. Il lui manquait clairement un petit quelque chose de concentration pour arriver à faire les choses correctement.

Tu remarquais Azaël en fond de classe qui s'exerça sur la table de ton plus grand ami, et réussit d'ailleurs parfaitement à transformer la surface de cette dernière en gelée. La suite te plait moins, tu vois Aza qui enfonce la tête d'Arty dans sa propre table histoire de le coller dedans. Tu étais partagé entre sourire à l'image ou déjà fulminer intérieurement contre ce qui pouvait s'apparenter à une nouvelle connerie du duo number one de Poudlard.

C'est à ce moment qu'une élève arrive, la dernière que tu attendais, Alicia, qui eut pour effet à son arrivée d'émoustiller particulièrement le jeune Ethan... La demoiselle s'excusa pour son retard et tu la gratifiais d'un sourire en lui indiquant de s'asseoir, ce qu'elle fit. Se plongeant directement dans les exercices, tu la vis s'essayer au premier sortilège sur un médiator qu'elle avait extirpé de son sac. Ce dernier se métamorphosa en une jolie bague qui reposait au creux de sa main. Elle s'essaya ensuite au Gelata. Et si son premier essai ne fut que partiellement réussi, son second lui fut total et tu n'avais pas besoin de beaucoup te déplacer pour le voir. Tu offrais un bref sourire à l'élève, satisfait de ses exercices.

Ton regard se porta ensuite sur Elhiya qui, comme Aza plus tôt, réussit parfaitement son premier sortilège, transformant totalement sa table en une gelée mouvante qui pencha dangereusement. La remettant en sa consistance d'origine ensuite, tu écoutais sa question à laquelle tu répondis dans la foulée.

« On s'en dépatouille comme vous dites, avec le Finite Incantatem justement ! C'est le meilleur moyen. Après, gesticuler et vous reculer de cette prison peut aussi faire son effet suivant à quel point vous êtes à son contact ! »

Katerina de son côté, s'était fort bien débrouillée avec le premier sortilège qu'elle exécuta convenablement plusieurs fois. Pour le Gelata, si sa première tentative ne donna rien de concluant, les suivantes lui apportèrent davantage satisfaction. Une partie de sa table était très bien métamorphosée. Tu lui donnas quelques félicitations bien venues pour ses efforts.

La préfète rouge, Loredana, eut rapidement des essais concluant. Si son premier n'était pas irréprochable, son second fut un franc succès. A tel point que lorsqu'elle aventura sa main pour vérifier la nouvelle texture de sa table, elle dut y aller par deux fois et fortement pour arriver à s'en défaire. A tel point qu'elle eut un mouvement de recul, provoqué par les aléas du sortilège.

*Mode reconstituer le bordel sans nom ON*

Et voilà le festival Arty volume 2, celui que personne ne voulait voir et qui pourtant fini par surgir quand même comme si la poisse elle-même se foutait de vous. Pour se défaire de la mauvaise blague d'Azaël qui avait l'air plutôt content de l'avoir engélifié (la version entarté du Gelata quoi...), il n'eut pour seule réelle réaction que de balancer des Gelata à tout va en brandissant sa baguette au-dessus de lui comme un bouffon. Le sol, les murs, le plafond, les chaises, les élèves, tout y passa. Un te frôla même la tronche et vînt s'encastrer dans ton tableau, que tu t'empressas de remettre à la normale. Aube et crépuscule regardèrent, inquiets, ce déluge affligeant et échappèrent de peu au carnage. D'un geste de la main, tu leur intimais de ne pas se lever au sinon Arty risquait de crever plus vite que son ombre.

Tu était abasourdi par tant de bêtise dans un seul être humain, te disant l'espace d'un instant que la connerie elle-même avait dû se fendre la gueule à la naissance de l'énergumène en le privant volontairement de toute étincelle d'intelligence jusqu'à la fin de sa vie... Une envie de dégager les deux de ton cours te passa par la tête, comme une envie de les trucider sur place au milieu de tous les autres élèves pour qu'il n'y en ait plus aucun qui ose dire ou faire la moindre connerie à l'avenir...

Mais tu chassais tes pensées de meurtre, en entendant la voix de Jade qui perfora l'illusion de silence. Elle alla tout simplement jusqu'à son collègue et lui gueula dessus à tel point que l'espace d'un instant, tu croyais que c'était elle la prof de ce cours. Elle méritait clairement quelques dizaines de points en moins c'était certain. Et elle n'y échapperait pas. Alicia elle aussi, s'énerva après Artemis en se levant de sa chaise, touchée au visage par de la gelée. En attendant, tu te contentais de faire disparaître la plupart des sorts envoyer par l'autre crétin dont le cerveau était parti en vacances à peine fut-il né. Ethan faisant de même. Tu vois Marjorie, qui après s'être essayé au sortilège, venait de se casser la gueule et étrangement tu devinais qu'elle aussi avait du être victime d'un des sorts de l'écervelé. Et elle ne tarda pas à appeler à l'aide.

Se mêlant à tout ce joyeux bordel que tu te voyais déjà calmer à coup d'un Bombarda complètement démesuré, tu voyais Ulysse qui n'était pas sur son 31 (admirez la blague foireuse...), se lever en emportant sa chaise avec lui... Et aller se mêler de la conversation qui avait lieu entre Jade, Aza, et Arty. Si autant tu pipais pas un mot d'Italien, d'ailleurs s'en était pas, ton narrateur avait réussi à tout décrypter juste en lisant, du coup il décida que tu avais pigé grâce à la prononciation. Soit, le rouge essayait de calmer les choses, et accessoirement tes nerfs, prêts à rompre et à déverser un carnage sans nom. Jade, après s'être esclaffée, délivra le Gryffondor de sa prison de gélatine. Autre Gryffondor, Loredana elle aussi s'était retrouvée en situation inconfortable, mais avait réussi à s'en extirper.

Constatant les dégâts un peu partout, ton regard se posa sur... Mered et Anna. Tu te demandais si la rousse avait profité du bordel général pour alpaguer la brune et si les deux espéraient réellement commencer une approche sexuelle au premier rang de ta salle de classe. Ton regard, une nouvelle fois, s'emparait de dépit et tu avais envie de distribuer des beignes par paquet de douze. Tu choisissais de calmer les deux lesbiennes avec un Finite Incantatem que tu leur balançais dessus pour que la salle retrouve un peu de pudeur, te promettant de revenir à elles plus tard.

*Mode reconstituer le bordel sans nom OFF*

Autre Serdialge, Ethan, le garçon obnubilé par la dernière arrivée à s'en décrocher les rétines et, accessoirement, celui qui t'avait aidé à nettoyer une partie de la débilité profonde d'Arty. Lui semblait avoir plus ou moins réussi de ce que tu avais vu avant que des sortilèges volent un peu partout. Même s'il lui avait fallu plusieurs essais pour cela.

Reprenant le cours anormal de ce cours, tu regardais Lorelaï. Avec tes conseils, l'élève était arrivé à finalement surpasser ses émotions pour réussir la première transformation que tu avais demandée. Tu avais entendu l'élève t'appeler avant le bordel survenu plus tôt, aussi tu allais à elle pour écouter sa question.

« Ce sort ne repose pas essentiellement sur un aspect visuel ! C'est la formule qui est le plus importante. Si vous êtes sûre de vous, vous n'avez pas besoin de penser à de la gelée pour que votre table en prenne la consistance, ça le fera naturellement ! Bien sûr, cela peut aider au début ! »

Elhiya s'était occupée de délivrer Marjorie, avant d'elle aussi s'adresser à Aza pour qu'il musèle Arty, ce que tu te voyais bien faire en lui encastrant sa boîte à meuh où il fallait... Le règlement de compte continuait, avec Azaël justement, qui avait un peu trop violemment réprimander Jade qui avait répliqué tout aussi gentiment. Tu sentais cette petite voix qui se faisait de plus en plus insistante en toi et qui te disait que non seulement les Poufsouffle allaient finir dans le négatif, mais qu'il y aurait bien des élèves qui ne verraient pas la fin de ce cours, probablement plusieurs pour cause de décès prématuré...

Arty, fraichement libéré par Aza, envoya bouler tout le monde, suivi par Aza, et tu regardais la scène avec des éclairs foudroyants dans les yeux (parce qu'avec des éclairs au chocolat ça serait pas pareil...). Galway y alla aussi de son grain de sel, essayant de calmer tout le petit monde que tu allais très bientôt calmer à ta façon. Le genre avec des flaques de sang à repeindre les murs. Tu vis ton préfet qui s'exerça alors au sortilège, et tu ne savais pas s'il avait été déconcentré par les récents événements, mais il eut plusieurs échecs consécutifs en essayant de lancer le sort sur sa table. Finalement, il dut se résigner à viser son étui à baguette pour pouvoir le réussir.

Puis tu captais un cri de détresse, rien à voir avec ceux des abrutis peu avant, Megan, que tu voyais changer de couleur, littéralement. Et tu connaissais suffisamment bien la métamorphose pour savoir de quoi il s'agissait. Alors tu vas vers elle posant tes mains sur ses épaules et lui parlant « Hey Megan ! Regarde moi ! Ça va aller, tout va bien ! Souffle un bon coup ! Tu n'as rien à craindre ! Attends » Tu visais à ses pieds pour faire disparaître le Gelata au sol. « Voilà, respire, lentement, oublie le reste... »

Tu attendais que l'élève reprenne un peu son calme, avant de la laisser avec un sourire compatissant et de retourner près de ton bureau en tapant dessus avec un violent coup de poing qui résonna dans toute la salle pour attirer l'attention.

Tu lançais un regard vers Mered et Anna que tu avais décollés... Vers Marjorie, Ulysse, Alicia, Jade, Azaël, Arty, presque tout le monde en fait. Avec une énorme envie de te transformer en huitième cercle des Enfers et d'envoyer tout ce joli monde dans un brasier de fureur. Tu soufflais longuement, le regard vers le sol, essayant de calmer tes envies de massacre et de donner certaines de leur carcasse à tes loups pour qu'ils jouent avec leurs organes et leurs os à en redécorer la salle de classe.

« Bon... Bon... Si je pensais que la débilité avait atteint ses limites, j'avais juste momentanément oublié que certains étaient nés ou pour repousser ces limites, ou pour me pourrir très sérieusement l'existence... Je suis partagé entre l'envie d'une exclusion et d'un fort retrait de points pour plusieurs d'entre vous qui ont un peu trop oublié ce que signifie le mot Respect, ou qui ont un peu trop jouer avec mes nerfs... »

Moment de silence. Un regard vers Mered et Anna.

« Je préfère ne même pas savoir comment est arrivé ce que j'ai vu... Mais si je ne revois ne serait-ce qu'un regard en coin, ou une main baladeuse, je m'occuperais personnellement de faire en sorte que cela n'arrive plus jamais... ! Maintenant, les autres... »

Regard insistant sur Jade, Azaël et Artemis.

« Artemis... J'ignore complètement ce qui peut se passer dans votre cervelle de batracien pour à un seul moment donné avoir cru que c'était une bonne idée ce que vous venez de faire ! Je suis... Abasourdi ! Par cette connerie si grande qui émane de vous et qui éclabousse tout au point que je me demande sérieusement s'il vous arrive de réfléchir ou si vous n'êtes qu'une âme dépourvue de toute forme de réflexion... J'ai une sérieuse envie de vous donner une punition exemplaire avec une perte de points si astronomique que vous auriez toutes les paires de chaussures de Miss Wilder graver sur votre cul rougi d'avoir pris tant de coups de pieds... Et à côté de ça, j'ai peine à croire que ça puisse sauver votre stupidité sans limite qui est une insulte à votre rôle de préfet... Mais devant le fait que je vous avais prévenu et que vous saviez très bien à quoi vous en tenir, et devant, visiblement, votre incapacité récurrente à démontrer que vous pouvez être autre chose qu'un emmerdeur profond... Vous pouvez faire vos affaires... Vous êtes exclu de ce cours et je retire 50 points à Poufsouffle. Et n'essayez surtout pas de vous justifier. Faites juste vos affaires, et dégagez, simplement, je ne veux plus vous voir dans ma salle de classe. »

Tu fixais un instant le gamin droit dans les yeux, pour qu'il comprenne bien qu'il avait été beaucoup trop loin pour toi.

« Après... Je ne tolère pas non plus les insultes entre vous, quand bien même vos positions à chacun de préfet ou de faux copain model. Par conséquent, je retire aussi 30 points à Serpentard pour votre comportement Azaël, et 20 points supplémentaire à Poufsouffle pour le votre Miss Wilder. Et veillez à ce que cela ne se reproduise pas... »

Tu retournais à ton bureau, le regard lourd en espérant qu'aucun d'eux n'essaierait de la ramener. Ou ce ne serait pas des points qui partiraient des sabliers mais des membres qui disparaitraient de Poudlard et du forum... Tu reprenais.

« Bon, pour la suite, si ça dégénère une nouvelle fois, vous avez compris que ça fera très mal... Maintenant, nous allons passer au dernier sort pour aujourd'hui... Numen arma ! »

Tu avais prononcé l'incantation avec ta baguette à la main, la transformant en une magnifique épée qui ressemblait légèrement à celle de Gryffondor, et tu fendais l'air de quelques coups devant toi. Puis ta baguette retrouvait sa forme initiale alors que l'incantation se posait au tableau.

« Le Numen Arma donc, ou la possibilité de transformer votre baguette en arme ! Si vous pouvez évidemment obtenir une très grande variété d'armes selon votre volonté, sa solidité dépendra de votre puissance. Et si vous veniez à briser votre arme, votre baguette s'en retrouverait elle aussi brisée ! Il faut savoir que vous pouvez toujours lancer un sortilège avec votre baguette/arme, mais que le faire rend immédiatement son apparence initiale à votre baguette ! Compte tenu des trop nombreux débordements survenus pendant ce cours... J'interdis quiconque de faire apparaître une arme tranchante, sous peine de gagner une expulsion éclair ! Libre à vous cependant d'essayer d'obtenir un revolver moldu, un arc, ou quoi que ce soit d'autre, du moment que ça reste inoffensif entre vos mains... La moindre personne qui menacerait un de ses camarades prendrait également la porte... »

HRP : Bon, je vous avoue que je suis passé par un torrent d'émotions à lecture de vos rp's et pour arriver à mettre un semblant d'ordre dans ce que je considère le pire bordel que j'aie eu à lire dans un de mes cours à m'en filer un mal de crâne. Soit, j'ai longuement (très sincèrement hein) hésité à accorder un peu de clémence quant à ma décision et j'y ai de très longues minutes réfléchi. Ma fin était même totalement différente de ce que vous venez de lire, et j'ai finalement tout changer pour appliquer à la lettre les avertissements que j'avais donnés dans le formulaire d'inscription de ce cours.

Du coup :

- Artemis est exclu du cours et fait perdre 50 points à Poufsouffle (Libre à toi de poster ton départ, tu as mon LA si besoin du moment que tu fais pas une connerie à Evan Wink

)

- Jade fait perdre 20 points à Poufsouffle.

- Azaël fait perdre 30 points à Serpentard.

- Megan, Azaël, Alicia, Elhiya, Loredana, Artemis, Jade, Mered, Ethan, Lorelaï, Ulysse et Marjorie gagnent chacun 10 points.

- Katerina gagne 15 points (les 10 + 5 pour avoir rattrapé son retard)

- Galway ne gagne que 5 points pour avoir répondu hors délai initialement prévu.

- Anna fait perdre 10 points à Serdaigle pour ne pas avoir posté du tout, mais pourra en rattraper 5 si elle fait l'exercice en même temps que le suivant.

- Holly était en absence et m'avait prévenu, elle ne fait donc pas perdre de points à Gryffondor.

Il y aura des points bonus octroyés pour la participation de certains au milieu de tout ce cirque, ils seront dévoilés à la fin quand je posterais les points.

Vous avez jusqu'à samedi soir de la semaine prochaine pour faire cet exercice, histoire de digérer un peu les fêtes. Jusqu'au 6 janvier donc.

Sincèrement, à l'heure où je vous narre cette histoire, je n'ai pas le courage de reprendre chaque élément de l'histoire. Je vous renvoie donc à ce que Monsieur Lival a si bien décrit, et je vous dis simplement que Lorelaï était restée abasourdie durant toute la prise de parole de son enseignant. Surtout quand il a utilisé le mot « emmerdeur. »

La jeune femme était donc les yeux grands ouverts, à regarder le prof devenir noir de colère contre le ver luisant. Il l'avait mérité, mais quand même, jamais Lorelaï aurait souhaité rencontrer un regard aussi noir. L'enseignant était terrifiant. Elle se fit toute petite, le cœur battant à toute allure. Monsieur Lival retira des points aux élèves qui avaient chahuté, et exclu le pauvre préfet. Regardant son camarade d'école se faire exclure, Lorelaï eut un pincement au cœur, et elle se reposa encore une fois la question qui était maintenant devenue récurrente. ~~Comment avait-il fait pour devenir préfet ?~~ Que se passait-il dans la vie de ce jeune homme pour qu'il en arrive là ?

Pas le temps de chercher la réponse, le professeur avait reprit le cours, il s'agissait d'utiliser Numen Arma, Lorelaï connaissait bien ce sort, il était en réalité assez facile à réaliser. Elle se demanda si l'enseignant avait changé son cours, inspiré par son envie de tuer le préfet ou s'il avait réellement prévu de leur enseigner ce sort depuis le début. Quoi qu'il en soit, la jeune femme était contente de se ré-entrainer à ce sort. Au cours de Monsieur Benbow, elle avait réalisé un coup de poing américain, qu'allait-elle réaliser à présent ?

L'épée qu'avait fait apparaître Monsieur Lival était franchement impressionnante, mais l'étudiante ne se sentait pas à l'aise avec une amre aussi élaborée. Elle fit la moue, la tête penchée sur le côté. Peut-être une batte de baseball ?

Lorelaï regarda autour d'elle afin de trouver un objet qui ressemblait déjà vaguement à une batte et elle se repéra près du tableau noir, une longue règle en bois. Haussant les sourcils, contente, elle se dirigea vers le tableau mais fut frappée par une douleur lancinante dans sa cuisse. Le mouvement vers l'avant avait réveillé sa douleur qui criait, la maintenant sur place une seconde. Elle s'arrêta et ferma les yeux, déglutissant et respirant profondément. Ne penser à rien. Faire abstraction disait Monsieur Lival. Vider son esprit. Sortir l'image qui la hantait de sa tête. Ulysse et Artemis, enlacés, s'embrassant au milieu de la foule. Chasser l'image de sa tête, la jeter au loin, et essuyer la larme qui s'était glissée sur sa joue. Serrant les dents, s'avancer en niant la douleur, la douleur physique, la douleur de l'être aussi, celle qui bouscule à l'intérieur.

Elle prit la règle et retourna à sa table, fixant longuement l'objet déposé sur le banc, l'esprit complètement bloqué sur le néant. Une pensée et tout pouvait basculer. Elle retenait presque sa respiration.

En fait les deux autres abrutis bien trop fiers d’eux en train de nous envoyer paitre m’avait arraché un soupire exaspéré. Quant à Galway, j’avais bien eu envie de lui dire qu’il était pas étonnant qu’il n’ait aucun poids sur les élèves de sa maison s’il en venait à ne même pas savoir qui était en tort dans ce genre de situation. J’avais haussé les yeux au ciel avant d’aller m’enquérir de Marjorie, les chutes n’avaient jamais rien de bien agréables.

Lival avait de toute façon prit soin de mettre un terme à cette mascarade et avait trouvé le moyen de ne pas figer des paires des claques ou des doloris à la foulée. Self-contrôl impressionnant. Fallait quand même bien l’avouer, il se contentait d’aboyer... Ayant repris place à mon bureau, le coude appuyé dessus, la tête callée sur la main, j’écoutais le florilège de points en moins distribués, les mises en garde et la suite du cours. C’était à se demander comment le prof arrivait à poursuivre aussi tranquillement, un peu comme ses loups, ils n’avaient pas bougé les bestiaux. Même pas une tentative de machouillage d’élèves dans la panique. Ça aussi c’était impressionnant quand même.

Enfin bref, voilà qu’on devait s’amuser à transformer notre baguette en arme maintenant, franchement…. Quand un carnage pouvait être fait avec de la gelée, pourquoi voulait-il qu’on s’arme désormais ? juste pour voir si y’avait moyen de perdre quelques élèves en cours de route ? Vu qu’il avait exclu Arty, il y’avait peu de chance que quelqu’un ne désire passer ses nerfs subitement. Enfin, logiquement… En tout cas, l’épée qu’il nous montrait était vraiment réussi, je doutais pouvoir faire de même, n’étant peu à l’aise avec les armes blanches.

Je réfléchissais à ce que je pouvais reproduire qui ne soit pas contondant quand du mouvement sur ma droite m’arracha à mes pauvres réflexions non fleurissantes. Lorelaï avait décidé de se lever pour aller chercher quelque chose mais ses jambes ne semblaient pas vouloir suivre correctement. Tout du moins une d’entre elle la faisant s’arrêter un instant comme une douleur lancinante empoignant un muscle endolori. Surprise, je la suivais des yeux jusqu’à ce qu’elle revienne avec sa règle en bois, les dents de toute évidence serrées.

Depuis le début du cours, cette fille en semblait pas aller bien, non pas que les autres fois où je l’avais vu elle rayonnait, mais là, c’était pire. Suffisait de la regarder, sa grimace contenue, la bouille limite perdu dans le vide… je me penchais vers elle pour chuchoter doucement « Tu t’es fait mal ? ça semble vraiment pas aller » Je lui aurai bien proposé un sortilège de soulagement, mais je ne voyais rien de spécial sur elle qui nécessitait quelque soin spécifique. Pour les douleurs psychologiques, là je savais pas faire, je pensais même pas qu’il y’avait une réelle solution. Et de toute façon, j’étais bien trop sobre pour jouer les psys de comptoir qui tentait, à coup de palabre et de câlin, de réconforter les moues mélancoliques

Je lui adressais un léger sourire quand même, rentant à l’écoute de sa réponse et me redressais sur ma chaise pour m’occuper de mon exercice. J’y connaissais pas grand-chose en armes moldues, ça ne m’avait jamais intéressée. A part les basiques couteaux, épées, ou dagues, et ce que j’avais vu dans les jeux videos que Lucy pratiquait, je n’avais pas beaucoup d’idées. Pas le droit à quelque chose de tranchant, restait plus que tout ce qui possédait des munitions ou les objets en bois. Du coup, je m’essayais à un supposé classique pistolet Walther, aperçu dans quelques films que mon amie d’enfance m’avait forcé à regarder. Un « #Numen Arma » franchement pas convaincu prononcé et je regardais ma baguette changer de forme progressivement sur la paume de ma main.

Déjà c’était noir, c’était un bon départ, le bois se réduisait en longueur, gagnait en épaisseur pour finalement ressembler à un jouer en plastique pour enfant. Forme arrondie, finitions bancale, j’aurai bien besoin de revoir un James Bond, faire un arrêt sur image pour regarder plus attentivement à quoi l’arme ressemblait. En tout cas, j’avais la certitude que la crédibilité de l’agent secret britannique serait franchement mis à mal avec ce genre de réplique…. Je soupirais, esquissait un sourire en coin déçue, et me concentrait sur quelque chose de plus accessible

Alicia avait été surprise, sursautant sur sa chaise. L’enseignant avait réagi, heureusement, mais bon sang… Elle était heureuse de la tournure des choses, certes, mais voilà, Ali n’aimait pas particulièrement les gens qui hurlait ou se montrait un peu trop intimidant. Elle finit cependant par reprendre son calme, tranquillement. Oubliant presque que Mr. Evan était terrifiant… Presque.
Puis comme si rien y était, il reprit le cours, tout bonnement avec un sortilège à pratiquer encore plus dangereux que le second qui disons-le, n’était pas sensé l’être. Heureusement, Artémis devait quitter la classe, pourvu que personne d’autre n’ai de drôle d’idée, car Alicia n’avait pas envie de se faire tuer par une arme. Légèrement inquiète de la suite des choses, elle était heureuse d’être plus ou moins bien entourée au fond. Il y avait peu de chance qu’elle meurt aujourd’hui… Sans coute.
L’idée de pratiquer ce sort ne lui plaisait pas réellement à vrai dire. Après tout, Alicia était loin d’être la jeune femme qui adorait les armes, au contraire même. Toute forme de violence la rendait mal à l’aise, alors du coup c’était pas très agréable comme fin de cours. Cependant, elle allait faire comme tous le monde et essayer de son mieux.

Alicia fit donc sa première tentative, incertaine et peu motivée. « Numen arma... » … Rien… Rien du tout. En fait, non, elle avait cru sentir quelques choses vibrés dans sa main, à moins que ce ne soit elle qui tremblait plutôt? Peu importe. Alicia soupira, visiblement mal à l’aise à l’idée de devoir créer une arme… Peut-être que si elle trouvait une idée d’arme peut dangereuse… Est-ce que s’était possible ?? Une arme moldue peut-être ??

Rapidement dans son esprit, elle pensa de toute ses forces. Est-ce que ses grands parents avaient déjà parler d’armes quelconque ? Ou montrer peut-être? Rapidement une conversation lui revint à l’esprit. Voilà, elle avait son idée en tête!

Plutôt heureuse de trouver quelque chose de peut dangereux, elle se concentra un peu plus à présent. Cette fois, elle avait son arme en tête, elle ferait une matraque. C’est ce qu’utilise les policiers moldus là où vivent ses grands-parents, le Canada.

« Numen arma! » Avec toute la concentration et l’assurance du monde, elle prononça ce sortilège, convaincue que cela allait fonctionner. Ce fut le cas, sa baguette devint presque aussitôt une matraque noire de policier. « Ah… et bien voilà. Suffisait de penser à grand-papa… » murmura la blondinette un peu à elle-même.

____________________

OK. Respire. Le prof est là, elle doit souffler. Elle finit par se calmer, se roule en boule sur sa chaise et l'écoute démonter savamment et avec une répartie brillante les débiles de devant. Comment elle aimerait leur péter le crâne, à ceux là ! Et comme elle est nulle avec sa baguette, elle ferait ça avec une des bouteilles de vin bas prix qu'on trouve dans les méandres des bars. Ouais, juste là. Raaah. Elle aimerait souffler mais sa couleur ne change pas. Elle est condamnée à être rouge jusqu'à ce que ça aille mieux et c'est pas un exercice supplémentaire qui va aider la machine à se calmer. Elle en a marre, de Poudlard. Marre des ados attardés, marre des salles de cours, des devoirs, des examens, des ressorts de son lit à baldaquin. Elle veut retourner se terrer dans sa petite auberge londonienne et fumer jusqu'à l'aube. Ok. On redémarre.

Le prof est gentil, hein, mais il est taré. Après une baston générale, il demande à ses élèves de transformer leurs baguettes en armes. Déjà, Meg, elle voit mal comment elle pourrait réussir un tel acte de magie. Ensuite niveau armes... bah à part le vieux revolver planqué dans le bureau de son grand-père mort avant sa naissance, elle voit rien... Elle veut bien essayer mais à quoi bon ? D'après le prof elle manque déjà de concentration. Dans son état nerveux et la peau écarlate, elle se ent pas trop d'attaque. Elle bafouille la formule, deux-trois fois, et puis elle sent la colère monter.

Souuuuuffle. Pas de colère. Pas ici, pas comme ça. Rappelle toi Megan, la colère ça a rien de positif. C'est une émotion de ces pourris d'humains. Finalement, elle crache le sortilège.

Sa baguette se rigidifie, les cristaux d'or disparaissent... puis réapparaissent.

- #Numen Arma.

Rien. Rien, rien, rien. Et puis elle en a marre. Ses cheveux continuent de pousser et sa peau passe tranquillement du rouge tomate au noir charbon. Elle t'en foutrait, elle, des armes !

Risque de contenu sensible.

Lorelaï fixait la longue règle de bois posée devant elle, les pensées dans le vague, des lancements incessants dans sa jambe droite. Faire abstraction disait Monsieur Lival. Peut-être aurait-elle dû apprendre à faire abstraction autrement qu'en s'enfonçant des objets dans la chair. Pourtant, l'efficacité était là. Elle ne pensait plus à Ulysse. Sauf à cet instant.

Une douce voix attira son attention, la jolie blonde lui demandait si elle s'était fait mal. Lorelaï tenta un vague sourire.
Que pouvait-elle répondre ? Elle ne pouvait pas lever sa jupe et révéler ses multiples cicatrices. Oui, elle s'était littéralement fait mal. délibérément d'ailleurs. Pour ne plus percevoir cette douleur qu'elle ne contrôlait pas. Cette douleur qui venait de l'intérieur. Envahissante. Qu'il fallait éteindre ou retenir à tout prix.
- Ça va, juste une crampe, répondit la jeune femme.

Elle ne voulait pas être soignée. Elle avait trop besoin de cette douleur.
Regardant la règle face à elle, elle pointa sa baguette prononça la formule, concentrant toute son attention sur la douleur qui émanait de sa jambe, vidant son esprit, projetant l'image d'une batte américaine sur la règle.

L'objet se modifia lentement, elle devait se concentrer, fixer son attention, encore plus, encore mieux.
Elle inspira grandement et la règle se transforma finalement, prenant la forme d'un bâton plus épais, vaguement arrondit.

Il y avait de la place pour l'amélioration, mais l'idée était là.

Scotchée au sol alors que tout le monde criait dans tous les sens, Elhi finit par me porter secours. Elle s'accroupit à côté de moi et analyse l'étendu des dégâts. J'essaie de me lever, afin qu'elle y voie un peut mieux. Je ne fais pas si cela l'aide réellement, quoi qu'il en soit, elle finit par jeter le sort. Je sens mon dos se décoller. Je roule sur le côté et me relève enfin. Ma chaise semble on ne peut plus normal. Difficile d'imaginer qu'il y a quelques secondes, elle n'était qu'une masse collante.

Jade a fini de crier, faut croire que le JarJar langage d'Ulysse a fonctionné. Et puis le prof intervient et les points tombent, nom de diou, -70 points en un claquement de doigts, et par nos Préfets en plus, je pense que le jour où je ferais une petite bêtise, ils ne pourront pas m'en vouloir après le coup d'aujourd'hui. Bon après ce n'est pas prévu au programme de me faire engueuler.

Une fois le calme revenu, le cours se poursuit avec un nouveau sort changeant notre baguette en arme. Mais pas d'arme tranchante pour aujourd’hui. Par contre les armes à feu sont autorisées. Il manquait plus que ça... Mais enfin bon... Il est temps pour moi de me lancer.

- #Numen Arma

Ma baguette se transforme en une superbe épée double tranchant option pointe ultra acérée. Non non je rigole Evan ! Je rigole ! Ça marche pas. Encore une fois. Mais là c'est parce que je suis pas concentrée. Alors je recommence et répète à nouveau la formule. C'est mieux. En même temps, j'ai imaginé un objet simple, un gourdin. Il est un peu tordu d'ailleurs. C'est pas grave, on a qu'à dire que c'est un gourdin de troll.

- Regardez Elhi et Lore ! Je suis une cro-mignonne !

Bon à droite ça avait une supposée crampe, je grimaçais faiblement à la réponse en haussant les épaules, et regardais mon œuvre digne d’une réplique d’un cosplayeur débutant ayant tenté désespérément de ne pas se coller les doigts à la néoprène, mais qui avait fini par en mettre tellement partout ça ressemblait à tout sauf à ce qui était attendu. Du coup, bah, autant tenter un arc, ca c’était facile à imaginer, et puis vu que les flèches ne pouvaient pas apparaitre en même temps je devais, potentiellement y arriver.

Par contre sur ma gauche, on m’extirpait de mon choix d’arme pour indien pour me montrer…. Une matraque préhistorique. Je pouffais au jeu de mot stupide, étant bon publique avec Marjorie et lui souriais doucement. « Les bosses au bout ça fait plus réel, on pourrait croire que tu viens tout juste de t’exercer » bah quoi… à nous mettre des choses pour taper entre les mains, normal que ça me vienne à l’esprit, surtout avec ce qui s’était passé quelques minutes auparavant..

Bref, moi et mon arc, fallait que je m’y remette car ça n’allait pas se faire tout seul. Les mains posées sur mon semblant de pistolet je lançais un simple #lumos suivit d’un #nox pour rendre à ma baguette sa forme originale. Pas sure ce que ce fusse la méthode la plus simple mais tant pis. Cette fois, je me concentrais sur mon fameux arc, machin en bois, courbure douce et arrondie, ficelle, enfin élastique, enfin corde (ma narratrice a eu la flemme de vérifier) de bout en bout, pièce en bois au centre pour une bonne tenue et avoir un repose flèche. Facile à visualiser en fait. Un nouveau » - #Numen Arma » non hésitant cette fois-ci et je recupérais entre mes doigts l’objet en question.

Bon plus qu’à trouver une plume à me coller dans les cheveux et on pagne en peau de bête pour Marjorie et on pouvait aller jouer dehors...

Contenu potentiellement sensible: propos violents.

Exaspérant. Il n'y avait pas d'autre mot pour qualifier Artemis. A part peut-être en le traitant d'imbécile dégénéré, ce que Jade n'hésitait pas à faire, dans sa tête. Elle s'était déjà bien trop énervée pour sa propre santé et malheureusement, elle doutait que les choses s'arrangent. Rien ne s'arrangerait tant que cet idiot n'aurait pas comprit à quel point il pouvait être bête. A quel point il dérangeait tout le monde autour de lui.

Même sa réponse fut exaspérante. Il se croyait vraiment au dessus de tout et même au dessus du respect d'autrui. Bon nombre d'élèves lui faisaient part de leur mécontentement et tout ce qu'il trouvait à répondre c'était... "Restez souple". Idiot. Si elle s'était écoutée, si elle ne s'était pas retenue, Jade lui aurait tout simplement arraché les yeux. Du moins dans sa tête, c'était ce qu'elle imaginait. Ce dont elle rêvait secrètement. Pourtant, elle n'avait rien de violent hein, pas du tout. Mais Artemis allait beaucoup trop loin et la patience de Jade avait ses limites. Ce n'est pas parce-qu'elle était une élève modèle à l'apparence calme qu'elle n'avait pas son caractère. Et bon sang ce que ce gamin pouvait l'exaspérer ! Le plus pathétique, c'était son idiot de pote. Azaël, malgré son côté têtu semblait pourtant intelligent. Et pourtant, il ne cessait de défendre son pote comme au péril de sa vie. Une vraie nounou ! Et pour le coup, Jade le pensait plus mature que ça. Bah non, il se contentait de donner raison à son imbécile d'ami sans réfléchir un seul instant. Finalement, il ne devait pas être si intelligent que ça. N'importe qui pouvait voir à quel point le préfet jaune était irresponsable à la limite du dangers public. Pas lui. Imbécile. Les poings serrés, Jade résistait à l'envie de balancer n'importe quel objet sur les deux responsables de cette pagaille générale. Juste pour les faire taire, enfin. Ils ne semblaient avoir aucune limite, défiant l'autorité en permanence, c'était... rhaaaaa !

Evan dans tout ça avait fait son possible pour limiter les dégâts. Néanmoins quand il posa le regard sur le groupe, Jade su qu'elle allait aussi en avoir pour sa pomme. Sa rage n'en fut que plus grande, tout ce qu'elle voulait c'était éviter une catastrophe. Bordel de Mer**, que quelqu'un dise enfin à ce gamin ses quatre vérités pour une fois ! Mais non, tout le monde restait incroyablement stoïque, comme si c'était tout à fait normal. Dans une école moldue, il aurait été viré depuis bien longtemps, pourquoi est-ce que cela continuait ainsi sans que personne ne se bouge ??? Sans surprise, le sermon débuta.

- Bon... Bon... Si je pensais que la débilité avait atteint ses limites, j'avais juste momentanément oublié que certains étaient nés ou pour repousser ces limites, ou pour me pourrir très sérieusement l'existence... Je suis partagé entre l'envie d'une exclusion et d'un fort retrait de points pour plusieurs d'entre vous qui ont un peu trop oublié ce que signifie le mot Respect, ou qui ont un peu trop jouer avec mes nerfs... Je préfère ne même pas savoir comment est arrivé ce que j'ai vu... Mais si je ne revois ne serait-ce qu'un regard en coin, ou une main baladeuse, je m'occuperais personnellement de faire en sorte que cela n'arrive plus jamais... ! Maintenant, les autres...6665 Artemis... J'ignore complètement ce qui peut se passer dans votre cervelle de batracien pour à un seul moment donné avoir cru que c'était une bonne idée ce que vous venez de faire ! Je suis... Abasourdi ! Par cette connerie si grande qui émane de vous et qui éclabousse tout au point que je me demande sérieusement s'il vous arrive de réfléchir ou si vous n'êtes qu'une âme dépourvue de toute forme de réflexion... J'ai une sérieuse envie de vous donner une punition exemplaire avec une perte de points si astronomique que vous auriez toutes les paires de chaussures de Miss Wilder graver sur votre cul rougi d'avoir pris tant de coups de pieds... Et à côté de ça, j'ai peine à croire que ça puisse sauver votre stupidité sans limite qui est une insulte à votre rôle de préfet... Mais devant le fait que je vous avais prévenu et que vous saviez très bien à quoi vous en tenir, et devant, visiblement, votre incapacité récurrente à démontrer que vous pouvez être autre chose qu'un emmerdeur profond... Vous pouvez faire vos affaires... Vous êtes exclu de ce cours et je retire 50 points à Poufsouffle. Et n'essayez surtout pas de vous justifier. Faites juste vos affaires, et dégagez, simplement, je ne veux plus vous voir dans ma salle de classe.

EN-FIN. Si elle n'était pas si dépitée, Jade en aurait presque sauté de joie. Enfin quelqu'un virait cet imbécile, lui donnait un minimum ce qu'il méritait. Malgré la menace de remontrances planant dans la salle, la jeune fille ne pouvait qu'être heureuse de ce qu'elle venait d'entendre. Si seulement cela servait à quelque chose... Malheureusement elle savait très bien que ce ne serait pas le cas. Artemis était idiot, il ne comprenait pas un mot de ce qu'on lui disait. A ses yeux, foutre le bordel était normal et le pire était qu'il en était récompensé. C'était un comble. Malheureusement, là aussi c'était prévisible, sa propre réaction ne tarda pas à être jugée.

- Après... Je ne tolère pas non plus les insultes entre vous, quand bien même vos positions à chacun de préfet ou de faux copain model. Par conséquent, je retire aussi 30 points à Serpentard pour votre comportement Azaël, et 20 points supplémentaire à Poufsouffle pour le votre Miss Wilder. Et veillez à ce que cela ne se reproduise pas...

Ok. Cette fois, c'était allé trop loin. Jade passait son temps à être une élève modèle, à tout faire du mieux qu'elle le pouvait. Et à cause de cet imbécile, tout son travail venait d'être brisé. Ce n'était peut-être que quelques points en moins, mais pour elle ça signifiait bien pire que ça en fait. Elle comprenait ce qu'elle avait fait de mal, mais voyait aussi ce qu'elle avait fait de bien. Folle de rage, Jade lança un regard noir à son soi-disant collègue avant de rejoindre sa place, retenant des larmes de colère. Il allait le lui payer, elle pouvait le jurer. Sans un regard pour qui que ce soit, elle s'efforça de calmer la fureur et la déception grandissante qui menaçaient toutes deux d'exploser. Hurler un bon coup, pleurer de rage, bon sang que ça lui aurait fait du bien. Malheureusement, elle ne pouvait pas.

Elle n'avait qu'à peine écouté Evan qui expliquait la suite de son cours. Canaliser ses émotions s'avérait incroyablement difficile et c'était quelque chose qu'elle ne parvenait pas à faire en public. Elle avait besoin de s'isoler pour ça, de cacher ce qui n'allait pas, de cacher qu'elle avait des faiblesses. Bordel, pour qui passait-elle là ? Une préfète irresponsable, faisant perdre des points à sa maison. Elle était furieuse, hors d'elle et déçue. Déjà, elle savait qu'il lui serait impossible de laisser passer cet épisode. La gentille qui ne dit jamais rien, c'était terminé.

-... La moindre personne qui menacerait un de ses camarades prendrait également la porte...

Au moins un point positif à l'exclusion d'Artemis. Il aurait pu tuer quelqu'un avec ses bêtises. Secouant la tête, Jade tentait de reprendre ses esprits, alors qu'elle n'y était pas du tout. Déçue, triste, honteuse, furieuse, trop de choses se bousculaient dans sa tête. Les yeux humides, sans pour autant qu'elle le montre à qui que ce soit. Qu'elle le veuille ou non, ce cours continuait et elle devait essayer de se concentrer, de continuer. Elle avait déjà bien assez de difficultés comme ça. Et pourtant, tout ça ne voulait pas sortir de sa tête, ne voulait pas la laisser en paix. Inspirant profondément, la blondinette prit sa baguette, au moins faire comme les autres lui permettrait de masquer le fait qu'elle perdait pied.

Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir transformer ? Elle n'en avait aucune idée. Aucun moyen de se concentrer correctement. Un coup d'oeil autour, des jouets, une matraque... et une fille changeant d'apparence. Avec tout le bazar qui était arrivé, Jade ne l'avait même pas remarquée. Un souvenir lui revint, de cet homme changeant d'apparence sous ses yeux. Peut-être qu'elle était métamorphomage elle aussi ? Jade ne voyait pas d'autre explication en tout cas. C'était assez impressionnant, d'autant que la Serpentard en question n'avait pas l'air de tout contrôler. La pauvre...

Détournant le regard pour tâcher de se concentrer, Jade décida de mettre en pratique les propos d'Evan. Un arc. Elle connaissait bien les arcs, elle avait pratiqué pendant un temps. Elle faisait de son mieux pour visualiser l'objet dans sa tête, en espérant que sa baguette deviendrait ce qu'elle souhaitait. Paupières closes pour tenter d'imaginer, et pour se cacher, et enfin...

- Numen Arma.

Sans même rouvrir les yeux, Jade su qu'elle avait échoué. Elle ne sentait aucun changement dans sa paume, juste... sa baguette, toujours. Respirant profondément, le souffle tremblant, Jade retenta l'exercice à plusieurs reprises. Rien n'y faisait, elle n'y arrivait pas. Ses mains tremblaient tant les émotions se bousculaient dans sa tête, jusqu'à ce qu'elle pose sa baguette sur son bureau et ne prenne la tête entre ses mains, la tête baissée. Elle ne voulait pas craquer, elle n'en avait pas le droit. Mais si elle était incapable de contrôler ses émotions, qu'est-ce qu'elle foutait là ?

L'objet avait été transformé, mais pas pour longtemps. Il reprit rapidement sa forme initiale, laissant une Lorelaï plus que dépitée, en plan devant sa table.

La tension dans sa poitrine ne s'était pas calmée le moins du monde, son cœur commençait à battre très fort et la douleur à sa cuisse s'atténuait beaucoup trop vite. Elle regarda autour d'elle, impossible de réitérer l'acte sans se faire voir, surtout avec Elhiya qui semblait veiller au grain. Elle était bien gentille, mais ça n'arrangeait pas du tout la blonde qui aurait préféré se cacher aux toilettes pour faire des choses qui nécessiteraient un message d'avertissement au début de ce post.

Elle inspira grandement, et aperçu, deux bancs devant elle, Jade, complètement déprimée aussi. Lorelaï eut un pincement au cœur pour la préfète. La pauvre passait son temps a réparer les erreurs de son collègue. Elle avait dû être contente de le voir exclu, et en même temps, complètement démolie par la perte de points qu'elle avait induit en s'énervant. Pour une fois qu'elle s'énervait. L'ascenseur émotionnel qu'elle avait dû vivre.
Lorelaï ne se souvenait pas de l'avoir vu en colère une seule fois face au ver luisant, et pourtant ils avaient eu pas mal de cours ensemble.

Regardant sa longue règle sur sa table, Lorelaï haussa les épaules. De toutes façons elle n'arrivait à rien.

Elle prit un crayon, le jeta par terre et lança faiblement un sortilège qui poussa le crayon jusqu'aux pieds de la jaune.
Prenant un air surpris, Lorelaï se déplaça jusqu'à elle et ramassa son crayon, en profitant pour lui dire doucement quelques mots.
- Eh, ça va toi ? Je vois que t'arrive pas plus à faire l'exercice que moi...

Ce cours devenait vraiment du n'importe quoi. Entre les élèves qui se disputaient entre eux, ceux qui criaient à l'aide et ceux qui essayer de se défaire seuls de la situation dans laquelle ils avaient été mis par leur camarade préfet des jaunes et noirs. Il avait ignorer la remarque que la jeune femme lui avait fait, mais après tout, elle s'en fichait aussi. Elle n'était pas du genre à faire la moral aux autres ou du moins, pas quand ça ne la touchait pas immédiatement. Et puis, ses camarades parvenaient à se défendre seuls, ce qui était plutôt une bonne chose finalement.

Ses yeux tombèrent sur son professeur qui n'allait pas tarder à prendre la parole pour mettre fin à ce calvaire. Loredana se demandait ce qu'Artemis allait bien pouvoir avoir comme punition cette fois-ci. Si ce n'était pas l'exclusion, ça allait sûrement être une punition lourde quand on connaissait Lival, on savait qu'il pouvait être dur parfois, mais pour le coup, on ne pouvait que comprendre ses intentions. Après tout, c'était vraiment la catastrophe aujourd'hui. Il tenta de mettre fin à tout ce carnage et de libérer les élèves coincés en lançant un finite incantatem.

Après cela, elle était temps de passer aux choses sérieux, autrement dit au remontage de bretelles. Il commença par s'adresser à toute la classe, montrant sa déception et sa colère face à la stupidité des élèves de cette classe. Entre exclusions et retraits de points, les punitions allaient bientôt tomber et à vrai dire, la Gryffondor ne se sentait pas spécialement concernée par tout ça bien qu'elle préférerait que les élèves énervés ne prennent pas pour Artemis qui avait déclenché tout ce bordel. Il s'adressa ensuite à deux élèves de Serdaigle qui s'étaient malencontreusement retrouvées collées l'une à l'autre, ce qui avait déclenché la colère d'Evan qui avait pris tout cela pour du tripotage en public. Aucune punition pour les deux sorcières, ce qui semblait juste puisque, selon Loredana, c'était sans doute un malentendu dû au sort du Poufsouffle.
Par la suite, il s'adressa à Artemis, le cerveau qui avait déclenché tout ce carnage. Il commença par lui faire la moral, lui rappelant à quel point ce qu'il avait fait était absurde. Tout cela ce termina par 50 points en moins pour les jaunes et une exclusions pour le préfet. Aïe, ça fait mal pour les Poufsouffle. Et ce n'était pas fini, Jade Wilder fit également perdre 20 points à sa maison pour avoir insulté son collègue, une fille pourtant si calme habituellement. De même, Azaël perdit 30 points pour les Serpentard à cause de son comportement.
Et c'était tout pour le moment. Avec Artemis hors du cours, tout allait être plus calme désormais.

Il était temps de reprendre le cours. Evan retrouva son calme et expliqua la suite. Il s'agissait de lancer le sortilège Numem Arma pour transformer sa baguette en arme. Il lança le sort et sa baguette changea de forme et devint une jolie épée. Loredana ne connaissait pas ce sort et était clairement intéressée par le résultat de celui-ci. Ecoutant les consignes du professeur, elle comprit qu'il était impossible de changer sa baguette, en une épée ou en un couteau. Tant pis, elle se contenterait de transformer sa baguette en un revolver comme conseillé par Lival. Les élèves commencèrent l'exercice. Lore remarqua que Jade semblait vraiment.... Furieuse et qu'elle était prête à exploser à un moment ou un autre. La Gryffondor lança un regard à sa voisine qui venait de parvenir à jeter son sort au bout du deuxième coup.

Loredana se concentra. Ce sort, elle ne le connaissait pas alors elle n'était pas vraiment confiance de ce côté là. Elle essaya malgré tout de faire au mieux, de ne pas s'y reprendre à dix fois avant de réussir le sortilège. Elle plaça sa baguette au creux de sa main et prononça l'incantation

#Numen Arma

Elle regarda le résultat. Rien. Il allait lui falloir un peu d'entraînement avant d'y parvenir. Elle n'était pas un robot. Il fallait qu'elle s'entraîne avant de pouvoir y parvenir, mais elle n'allait pas abandonner. Avec davantage de concentration, elle allait finir par y arriver.

Alicia semblait s'être pris quelque chose au visage lors du chaos qu'avait créé le préfet des jaunes. Le coeur d'Ethan avait fait un bon dans sa poitrine, mais le jeune homme n'avait pas été suffisamment réactif pour porter assistance à sa bien-aimée avant qu'elle ne prenne elle-même sa situation en main. L'enseignant avait ensuite repris le contrôle du cours assez rapidement, et avait fait savoir à la totalité des étudiants présents à quel point il en avait ras-le-bol de toutes les conneries et interruptions qui avaient lieu dans son cours. Il avait d'ailleurs expulsé le fauteur de troubles numéro un, au grand soulagement du bleu et bronze, qui trouva la salle de classe tout de suite beaucoup plus calme et propice à l'apprentissage.

Des points avaient été retirés en quantité astronomique aux poufsouffle, puis le cours avait repris les rails alors qu'Evan leur dévoilait le dernier sortilège à l'étude pour aujourd'hui : le Moment Arma. Ah et bien du coup, c'était vachement mieux que le préfet des jaunes ne soit plus là, parce que considérant sa capacité de réflexion quasi nul, avec ne serait-ce que la plus innoffensive arme blanche entre les mains, il aurait bien été capable de gravement blesser quelqu'un.

Ethan, qui était de retour sur sa chaise depuis un moment déjà, lança un léger regard vers le fond de la classe, à l'endroit d'Alicia, pour voir comment elle se portait après ce qui venait de lui arriver. Celle-ci semblait s'être tout de même bien remise, alors qu'elle tentait de transformer sa baguette en arme pour la première fois, tentative qui fut malheureusement infructueuse. Le jeune homme lui sourit, avant de se retourner face à son propre bureau, et de brandir sa baguette afin de faire lui-même l'exercice demandé.

#Numen Arma

Rien. En fait, il avait été tellement ébranlé par ce qui venait de se produire qu'il ne s'était même pas donné la peine de s'imaginer une quelconque arme, il avait simplement prononcé la formule de façon robotique. D'ailleurs, en quoi il pourrait bien la transformer, sa baguette, comme les directives de Monsieur Lival étaient tout de même assez restrictives face au choix de l'arme? Une arme à feu semblait être une réalisation particulièrement complexe, comme elle comprenait bon nombre de mécanismes complètements inconnus du jeune homme. Un arc à flèche était assez compliqué également, bien que beaucoup moins, mais s'il fallait que celui-ci soit bandé d'une corde, cela impliquait déjà une certaine difficulté, en plus de divers notions d'élasticité et de tension dans le bois. Non, pour une première fois, il ferait quelque chose de simple. Il avait en tête une arme typiquement australienne, un boomerang en bois. Bon, il ne connaissait pas suffisamment les lois de l'aérodynamisme pour arriver à créer un boomerang qui arrive à revenir à lui après l'avoir lancé, mais c'était tout de même intéressant d'essayer. Concentration... il suffit d'imaginer l'arme, puis de prononcer... #Numen Arma!

La baguette du bleu et bronze avait pris l'aspect d'un bout de bois plat et légèrement tordu. Ça se rapprochait de l'objectif, mais ce n'était toujours pas ça... Puis il entendit une certaine demoiselle derrière lui utiliser un Lumos/Nox afin de redonner son aspect initial à sa baguette. Jugeant qu'il s'agissait d'une idée simple et efficace, le bleu fit de même, avant de retrouver sa concentration pour une troisième tentative. Il avait déjà vu cette arme arborigène lors d'une visite au musée britannique de londre, et tenta de se concentrer sur se souvenir alors qu'il incantait, d'une voix claire et précise : #Numen Arma!

Il avait désormais en main un boomerang qui se rapprochait assez fidèlement de l'exemplaire qu'il avait vu au musée, possédant même les quelques marques de peintures faites sur l'original lors de sa fabrication. L'arme, utilisée autrefois comme massue de lancé, était étonnamment légère. L'étudiant observa sa création pendant quelques secondes, histoire de s'assurer qu'elle ne comportait pas de défauts majeurs, puis commença à regarder autour de lui, cherchant des yeux les réalisations des autres élèves.

Ouch j'ai loupé beaucoup de truc, désolée si ça va pas

Evan m'avait félicité pour ce que j'avais fait, mes joues avaient rosi et j'avais caché mon sourire en baissant la tête, gardant cette joie éphémère dans mes cheveux. Le professeur avait continué sa route, voguant à travers les tables pour apprécier les divers efforts de ses élèves. Mon regard se tournait vers ma voisine, son regard enchanteur était toujours là. Je lui fis un sourire d'encouragement, elle aussi avait réussi l'exercice. Sa question m'avait laissé pensive. J'ignorais si elle avait lu le titre sur le dessus, mais je taisais la vérité. Je lui donnais alors comme réponse juste un sourire énigmatique.

La deuxième partie de cours avait commencé, nul le temps pour d'autres échanges de regards mystérieux ou envieux. Le sort me laissait perplexe, connaissant la maturité peu exemplaire des élèves de Poudlard, il était facile de prévoir les écarts et les conséquences de laisser de la gelée entre leurs mains. J'étais plus sage, surtout dans ce cours. Ma baguette à la main, je transformais mon livre grâce à la formule notée sur le tableau.

« J'espère réussir du premier coup cette fois. » chuchotais-je « #Gelata »

Le livre se transforma dans la seconde, un mélange étrange entre de la gelée et du papier apparu entre les deux couvertures. Pensive j'approchais mes doigts de la mixture pour constater alors que mes phalanges s'étaient figées entre elles. Me voilà bien. Pas le temps pour un contre-sort que je m'étais retrouvé avec cette même substance immonde sur mon chemiser et mon bras. Levant la tête un instant pour trouver un éventuel coupable, mais ma voisine, protectrice qui voyait la seconde partie de l'attaque arriver s'était précipité sur moi pour nous mettre à terre.

« Mais il se passe qu.. »

Une sensation étrange, une présence tactile étrangère. Mes yeux descendaient le long de mon corps pour y trouver la main de la rousse sur ma poitrine. Ma respiration s'accélérait légèrement et je sentis immédiatement mes joues prendre une teinte rouge. Mon regard n'osant pas se poser la demoiselle, ses mots brisèrent le silence pour venir éclaircir cette situation des plus gênantes.

« Euh n’y voit rien de pervers Anna, je l’ai pas fait exprès. Si je retire mes mains dans ces conditions, collées comme elles sont je vais t’arracher ton uniforme, ça va pas le faire. T’as une idée ? »

Effectivement, au vu de la matière il ne valait mieux pas qu'elle enlève sa main. Ma baguette était parti dans le mouvement, ses deux mains étaient visiblement incapables de faire quoi que ce soi. Je ne voulais pas prendre le risque de me lever. Cette situation était déjà bien trop inconfortable. Enfin, inconfortable, bien que la gelée et mes habits séparaient sa main de ma peau, je pouvais tout de même sentir la chaleur. Mes yeux se posaient sur la belle.

« Euh.. il vaut mieux attendre le professeur je crois. Je n'ai plus ma baguette et toi non plus, je ne veux pas qu'on nous voit dans cette position. C'est trop... intime. »

Je passais ma langue nerveusement sur mes lèvres. Je regardais ses mèches tombant sur sa poitrine, son cou féminin qui s'en dégageait, ses lèvres, ses yeux.. elle était belle oui. Peut-être finirais-je par m'habituer à cette sensation finalement. Ma tête s'écarta brusquement.*Stupides hormones* – pensais-je. Les joues toujours aussi rouges, je n'avais jamais trouvé le temps aussi long qu'à ce moment, dans le bon ou le mauvais sens.

#Finite Incantatem

Le sauveur était enfin apparu, mais son regard ne semblait croire le hasard d'une telle situation. Les mots qui suivirent me le confirmèrent. Il était vrai que peloter quelqu'un avec de la gelée était un fantasme que tout sorcier aimerait faire ! Mais trop gênée par cette remarque publique, j'abaissais simplement mon regard de honte. Evan continuait de crier, chacun en prenait pour son grade, une avalanche de reproches s'écoulait de la bouche du seul adulte de la salle.
S'était à prévoir...

Gardant mon silence et n'osant plus regarder ma voisine, j'avais ramassé ma baguette avant de réinstaller mon bureau. Je ne voulais pas prendre le risque de déchaîner les enfers, je savais ce dont il était capable. Je ne regrattais pas mon geste, mais notre relation en était sortie changé et je ne souhaitais cette sensation à personne.
Levant ma baguette suffisamment loin de moi pour éviter toute blessure, je tentais la formule. #Numen Arma. Je sentis ma baguette se changer, se déformer, prendre une couleur bleue puis jaune et rosée. Les yeux grands ouverts sur ce que je tenais dans la main, je n'arrivais pas à définir si mon sort avait échoué où s'était là que se trouvaient toutes mes capacités magiques. Posant l'arme entre gros guillemets sur la table en soufflant, elle émit un très léger "pouêt". Un jouet moldu pour les moins de cinq ans, quel déshonneur. Je regardais le marteau quelques secondes avant de murmurer un #Finite Incantatem.

Quel foutoir ! Même le narrateur du professeur avait galéré à comprendre l’ensemble de la scène, alors comprenez bien que celui de la simple élève rouquine risquait de faire quelques boulettes. Anna avait le gryffondor aux joues par la situation. J’étais bien tenté d’essayer de bouger mes doigts du coussinet mais je me retins. Dans ce corps-à-corps improvisé, mes émeraudes se baladèrent sur les courbes de ma mangeuse d’yeux. Vue le spectacle, j’allais remercier au moins dix fois le.la responsable de cette pluie de Gelata. Enfin, une fois libérée de cette position, c’est-à-dire pas trop tôt s’il vous plait. Lival en décida autrement, malheureusement…

L’emprise terminée, je me relevai pour identifier la personne à gratifier. Ma joie fut très courte quand je m’aperçus que cette œuvre provenait d’Artemis. Il n’en ratait pas une ce blaireau ! Il avait énervé plusieurs camarades et les reproches pleuvaient. Ah mais en fait il avait même dépassé les limites du prof, exclusion de cours ! Il en fallait pas plus pour me redonner le sourire. Bravo Monsieur, vous vous assumiez votre statut de responsable de classe, ça changeait de vos collègues trop cléments à l’égard de ce clown. Par contre, la remarque sur moi et Anna vous pouviez la garder. C’était un accident je vous le rappelle hein. Espèce d’esprit mal placé !

Et voilà, à cause de lui, la brune n’osait plus me regarder. D’un côté je la comprenais, il venait de nous démontrer sa sévérité et j’avais pas envie de jouer avec ses directives. Dommage, même si je ressentais encore des drôles de sensations traversant mon corps. Ce fut court mais intense et nous étions en public et habillée ! Je n’osais pas imaginer dans un autre contexte plus intime ce que ça serait. En fait si, vous vous en doutiez, mais chut. Faites comme si vous croyez à mon innocence de jeune femme qui va simplement continuer avec le nouvel exercice annoncé.

Numen Arma donc. Dans un premier temps j’avais pensé à une épée pour décapiter l’autre abruti néanmoins il venait de se faire virer et le prof avait été clair : pas d’objet tranchant. Bon très bien, alors quoi aussi ? L’autre zouave méritait un châtiment pour sa bêtise. Des coups de fouet tenez ! Ah mais c’était pas si mal comme idée ça. Se reconcentrer et ne plus penser à ma voisine, fermer les yeux, faire le vide, se projeter. J’y étais là, j’espérais…

#Numen Arma

Ma baguette changea de forme, pas trop au niveau du manche, surtout après. Des lanières de cuir relativement petites pendaient dans le vide. Ce n’était pas l’image que j’avais de mon fouet, je le voyais comme celui d’Indiana Jones si vous connaissez les vieux films moldus cultes. Beaucoup plus grand, beaucoup plus imposant, certainement pas comme ça quoi. Je le déposai sur ma table et pouffai de rire intérieurement. Mon inconscient était-il en train de transmettre un message à Anna ou mon narrateur était-il bête ? Je vous laisse méditer là-dessus et sachez que les deux ne sont pas incompatibles.