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[Habitation] Manoir de Lanxorre
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Élius Askin
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Élius Askin, le  Sam 17 Nov - 11:18

RP précèdent : Pool Party




Bouleversé par l'été qui s'achève si brusquement, à nouveau le ciel éclate en sanglots. Sa plainte dévale les fenêtres impassibles, assombrissant la pièce d'un théâtre sans fin. L'enfant qui aimait les roses - encore une fois, vient de se piquer aux épines de sa préférée. Mais n'est pas jardinier qui veut, et je ne suis même plus danseur. Marionnette de Dame Démangeaisons, ma bouche exécute un sourire déformé lorsque la vôtre se froisse. Grotesque, burlesque, extravagant ; ce que vous voudrez, tant qu'on parle de moi. Malsain jusqu'au bout des ongles, je savoure la réflexion et l'index enfoncé au creux de l'épiderme tandis qu'un changement d'acte s'amorce devant mes pupilles attentives. Suivant votre reptation, mon regard se déplace dans le décor sclérosé d'orgueil. L'amoncellement d'une richesse passée - lentement essorée, bousculée par vos hanches lascives, ne me laisse pas indifférent. Certains endroits me font penser au cabaret et celui-ci en est un.


Quoi de plus réconfortant qu'une odeur luxurieuse encadrée de moulures patinées pour qui a grandi dans un tel établissement ? Précieusement installé sur ce trône velouté, ne manque que la couronne lorsque vous tendez le cadeau. Une vue plongeante s'ajoute en cerise au sommet d'un gâteau déjà bien appétissant. Sans pouvoir contenir ma commissure, je complète le sourire en m'avançant à mon tour. Inutile d’espérer un remerciement formulé, ça n'appartient pas à mon vocabulaire. Saisissant la boîte et vos prunelles, l'idée que c'est toujours trop facile ternit ma posture. Alors, pour satisfaire l'insatiable esprit joueur qui coule dans mes veines, je décide de ne pas l'ouvrir - l'emballage. Pas tout de suite, pas avant d'avoir convaincu vos lèvres de dévoiler leur désir pour mon écrin du jour. Paquet abandonné sur l'accoudoir, mes bottines vernies foulent le tapis à la manière des filles avec lesquelles j'ai grandi. Démarche féline jusqu'au buffet de chêne, et toujours ce rire fluet d'amusement, parce que, je les aime, ces situations suspendues !
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Cara De Lanxorre, le  Dim 16 Déc - 15:35


    Les doigts s’effleurent avant que tes griffes ne se referment sur le présent. Ingrat, que tu es, en plus d’être grotesque, pas un mot pour celle qui connaît de toi jusqu’à ton anniversaire. Pincées, les lèvres, devant l’affront, orgueil doublement blessé quand les yeux s’attardent sur l’accoudoir. Elle avait tant intrigué, manœuvré, pour que tu puisses l’avoir, ce badge. Et tu ne daignes pas lui donner l’excitation, ou la reconnaissance. Agacement, un peu, flou, entremêlé dans la toile de sentiments tissée autour de toi. Car il a aussi l’amusement, de te voir ainsi, indomptable. Le désir aussi, de te contrôler. La tendresse, enfin, sur ta silhouette indisciplinée près du buffet.

    Un temps, flottement. Vos yeux qui s’accrochent – aimants. Hésiter sur la conduite à adopter, songer à t’ignorer. Et parce qu’elle n’a jamais vraiment su te résister, doucement se lever, resserrer sa main sur le cadeau délaissé. Et c’est dans tes pas qu’elle se dirige vers toi, a le temps de saisir la réjouissance dans ton regard désobéissant. Evidemment, que la scène te plait. C’est tout l’intérêt de votre relation, n’est-ce pas ? T’amuser. Et évidemment, qu’elle aime ça chez toi, le tourbillon, ouragan, que tu apportes – bousculer sa vie.

    T’effleurer. Vos corps qui se frôlent, et le cadeau qui roule sur le buffet. Les mains de Cara ne te touchent pas, presque, cramponnées au meuble. A ta gauche, ta droite, t’encercler. Ton parfum qui s'accroche, odeur reconnue, souvenirs suspendus. « Ouvrez-le » qu’elle te murmure sans te regarder, tête tournée vers le cadeau empaqueté.
Élius Askin
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Élius Askin, le  Lun 28 Jan - 4:30

RP précèdent : Pool Party
Contenu explicite


L'inlassable fleuve Tango n'a pas fini de s'écouler entre la rose et le jardinier. Il sillonne mes fossettes creusées par seize années d'insolence, auréole mon front de vanité, lorsque vous approchez. Cristal est bonne mais définitivement moins distrayante que nos danses endiablées. Sentez-vous la tension déformer vos omoplates en deux couteaux tranchants lorsque je laisse un tiède silence s'installer ? Chaque exquis centimètre de désir à peine enfoui sous une couche d'amour maternel peuvent bien frissonner. Ce buffet deviendra potence s'il le faut - d'ailleurs, vous y voici déjà attachée. À la corde battante de votre jugulaire je pendrai mon ennui et ça ne saurait tarder.


Comme le peintre esquisse son œuvre, mon regard clair croque ce profil familier. Depuis l'agacement de vos sourcils, aux pétales entrouvertes sous votre nez, je savoure l'impatient bruissement. L'excitation aura vite remplacé les démangeaisons - même si elle n'en effacera pas les traces dévastant ma peau de bébé. Mais bien décidé à profiter du sursis, j'organise la distraction en collant mon front sur votre tempe attentive avant de susurrer l'attendu oui Madame. Ce moment que choisissent mes doigts expérimentés pour trouver l'extrémité du ruban satiné. Tout de suite, Madame ; car la provocation est trop délicieuse de tirer sur le nœud pour effectivement l'ouvrir, cette robe de chambre tentatrice. C'est ainsi que la guillotine tombe et le cordon au sol, dévoilant à la manière des tenues de tango, une fente couleur chair jusqu'aux lèvres de la Rose.
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Cara De Lanxorre, le  Mar 29 Jan - 0:09


    Jeu de dupes, feinte, tu avances tes pions en endormant l’attention. Elle ferme les yeux à ton contact, parce que peut-être que ça l’apaise, de te sentir ainsi contre elle. Ou ce sont peut-être tes mots, Oui Madame, docile. À quoi ressemblez-vous, ainsi figés ? Vous êtes un tableau, des silhouettes dessinées sur une toile imbibée d'une peinture étalée. Toi penché sur elle, elle légèrement détournée, et le cadeau toujours emballé, délaissé. Si ce moment suspendu avait un titre, il parlerait de conciliabule, de pouvoir et de désir.

    Que penserait un spectateur incongru, vorace de situations volées, voyeur ? Saurait-il que tu es l’élève, saurait-il qu’elle est celle qui dirige ? Les rôles sont brouillés, même davantage, inversés. L’ascendance, elle l’a laissée filer, glisser, en même temps que ses vêtements, la première fois. Elle s’en était rendu compte plus tard, ne le percute vraiment que maintenant. Maintenant qu’elle comprend l’effet que lui font tes doigts sur le vêtement, le cordon qui glisse sur son ventre, serpent de soie. Le cœur bat trop vite pour avoir l’avantage.

    L’air, l’air froid sur la langue de peau révélée, chair de poule comme bouclier. Et le désir qui pointe, encore dissimulé, pourtant facile à deviner. Ce sont bien les seules trahisons à la statue qu’elle est devenue. Immobile, souffle coupé, ventre tordu d’un désir ravivé – mais plutôt crever que de te le montrer. Les yeux ne semblent plus vouloir s’ouvrir, clos, ton souffle à toi comme seul guide. Comprendre soudainement le cadeau que tu veux vraiment, et l’accepter, s’y résigner immédiatement ; ce sera elle.
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Élius Askin, le  Mar 16 Avr - 10:54

RP précèdent : Pool Party
Contenu explicite


À la manière de mille plaintes avalées par la gouttière ; les larmes d'automne lèchent l'obscurité naissante, ruissellent le long du toit et étranglent la moralité. Chaque soupir détrempe le ciel qui dégouline sur les vitres du manoir, drapant nos perversions. Pourtant il n'y a rien d'anormal pour un adolescent que d's'amuser, n'est-ce pas ? Alors, mon jeune museau dévale votre dévers maxillaire en l'effleurant à peine, comme on écume du bouillon frémissant. L'odeur moite des draps froisse mes narines sensibles, ça suinte le troisième ou quatrième service ici.


Glissant contre l'excitante pente salée de la déviance, ma bouche garde une distance habile, contrôlée grâce à un peu d'équilibre et beaucoup de chêne. Les nervures du meuble épousent celles de mon dos qui se laisse aller vers le sol, faisant défiler la soie, la peau, sous ma truffe à la manière d'un rail de coke. Centimètre après centimètre, j'avale l'effluve d'excitation, entraînant vos dernières bonnes mœurs - s'il y en avait encore - dans un silence pernicieux. Mais croire qu'une telle chute secrétera assez d'adrénaline pour me contenter est illusoire, vous commencez à le savoir...


C'est à nouveau devenu trop facile, presque frustrant de se trouver face à votre servilité, aussi attirante soit-elle. Ainsi, d'une main j'attrape le ruban satiné tandis que l'autre repousse le parquet jusqu'à faire me faire doucement remonter. Soyez pas dérangée par ce sourire malsain accroché à vos yeux et la ceinture autour de mon cou, c'est qu'l'idée qu'vous auriez sûrement envie d'm'étrangler vient d'me traverser... Sans autre forme d'explication je me retourne, contourne votre frustration et détourne mon attention sur le cadeau. Alors, y'a quoi là-d'dans ?
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Cara De Lanxorre, le  Jeu 5 Déc - 19:23

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Ce RP mentionne du contenu sensible :

Erotisme






    Les lèvres sèches appellent le baiser, le corps tendu appelle l’étreinte. Et pourtant, elle n’a pas plus que ton souffle sur sa peau, torture mesurée, sadiquement infligée. Elle ne bouge toujours pas, déglutit juste, sent la salive glisser dans l’œsophage en même temps que tu glisses sur son corps. Brulante, désormais, la peau découverte, se consumer d’envie, s’en mordre la lèvre pour réprimer le gémissement de défaite. Lever les yeux vers le plafond, ne surtout pas les baisser sur toi, au risque de ne plus pouvoir retenir le bruit sourd contenu dans la bouche. Et ce serait un tel aveu de faiblesse que de te le demander, de la toucher, et comme c’est difficile de ne pas s’y abaisser à mesure que tu glisses près d’elle. Et c’est impossible que tu ne le voies pas, ce corps tremblant, frissonnant, qui t’appelle et te supplie.

    Sur le meuble, les jointures des mains sont blanches de trop s’y agripper.

    Et tout se termine. Tu es de nouveau devant elle, et elle devant toi, empêtrée dans son désir intact. Elle pose ses yeux sur toi, te fixe – et c’est presque de la haine, au fond du regard, à vouloir t’étrangler de frustration. Tu facilites les choses, Élius, à te passer toi-même la corde au cou. Elle laisse trainer les doigts, ankylosés de s’être tant accrochés, sur les bords du ruban de soie. « Votre insigne de préfet » sèche réponse à ta question, écraser le mystère. Tu le mérites, de te voir voler l’excitation du déballage – c’est exactement ce que tu viens de faire. « Et maintenant que le mystère est levé » voix rauque, c’est qu’elle peut à peine se contrôler. Le corps s’est avancé, les mains se sont refermées sur le bout de la ceinture. « Remerciez-moi ». Tirer à soi l’adolescent enrubanné, geste sec pour te faire chanceler, t’agenouiller. Et refermer encore davantage les doigts sur le ruban, s’assurer de la docilité du cadeau qu’il entoure.



Dernière édition par Cara De Lanxorre le Ven 27 Déc - 18:32, édité 2 fois
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Élius Askin, le  Jeu 12 Déc - 23:51

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Erotisme





RP précèdent : Pool Party




Maman faisait un délicieux Médovik à la crème quand j'étais petit ; deux biscuits au miel posés l'un sur l'autre, fourrés d'une épaisse chantilly. En portion individuelle, mes préférés. C'est si excitant, en vérité, de sentir votre contrariété se resserrer autour de mon cou. Ma gorge est sanglée, mais votre voix est étranglée - soumise à cette malicieuse impatience qui l'encercle, comme on ceint la chienne aboyant fort. Mais vous feignez, Professeure - mal, et je vous ai démasquée. L'insigne de Préfet. Est-ce que j'attendais autre chose de celle qui m'a déjà presque tout donné ?


Il n'existait qu'une manière de les manger : pincer le gâteau entre le pouce et l'index, le basculer, pour l'amener à ses lèvres, sans trop le serrer. En appuyant juste assez, la pommade vanillée ressortait, coulait presque un peu ; un véritable appel à toutes les gourmandises. Parce qu'il ne demeure que la gloire, finalement, le succès ; cette ascension sociale silencieusement promise depuis notre premier cours particulier. Mon sourcil se lève, formant l'encoche de la case validée, avant que l'autre de le rejoigne, de surprise, quand la sentence tombe. Sérieusement, vous remer-quoi ?


Plus qu'à sortir la langue pour la glisser entre les biscuits, et récupérer la ganache sucrée, de haut en bas, lentement. Savourer. Recommencer. Au fur et à mesure, le bourgeon s'enfonce plus loin, plus vite aussi, alors qu'une certaine voracité emporte les joues rosies du goûteur. Nan, Madame, vous me ferez pas croire, à moi - l'adolescent agenouillé, le museau déjà mouillé - que l'ascendance est une question de position, encore moins de dégustation. Car difficile de dire, en fait, à mes doigts crispés sur vos cuisses, lequel de nous deux est le plus en train de se régaler...
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Cara De Lanxorre, le  Ven 27 Déc - 1:43

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Erotisme






    Elle t’a regardé t’agenouiller. Les yeux se sont baissés en même temps que ton corps, mais au premier grincement de tes genoux sur le plancher, elle a relevé la tête. Car elle sait. Des mois, des années d’entrainement, vraiment, pour en arriver là. Tu te bonifies avec l’âge, Askin. Exécution parfaite, right to the point*. Immédiatement la faire se cambrer, lâcher la ceinture et laisser enfin passer entre les dents le cri si longtemps retenu dans la gorge. Quoi de mieux qu’un gémissement bruyant ? Un gémissement bruyant dans le salon des parents.

    Aucun doute quant à vos activités ; le son de la satisfaction résonne dans le bâtiment entier. Les minutes d’attente ont exacerbé les sens – les ont gonflés. Plus aucune décence Cara ; une main accrochée au meuble, l’autre dans tes cheveux (les tirer), et le cœur qui tape, s’emballe. Vouloir profiter mais se laisser emporter, trop vite à son goût, céder, I'm trying to explain, baby, the best way I can, I melt in your mouth girl*. Ultime soubresaut et les yeux qui s’ouvrent sur le plafond, réaliser qu’elle s’est juchée sur la pointe des pieds, redescendre. Et desserrer les doigts des cheveux, secouer la main douloureuse de s’être trop agrippée.

    « Je pourrais vous nommer Directeur de Serpentard rien que pour ça » voix légère – rassasiée. Elle se baisse à ta hauteur, sourire en coin et air badin ; Madame est satisfaite. La pulpe de son pouce sur tes lèvres encore brulantes, les presser à les déformer. Se faisant, te regarder.

    Et puis se relever, te laissant à terre sans esquisser le moindre geste pour t’aider. Te tournant le dos, elle se dirige vers le fauteuil précédemment délaissé. Et s’y laissant tomber, le bout du pouce humide de l’histoire passée dans sa bouche, elle demande « Vous veniez me voir pour autre chose ? Ou on a fait le tour ? »

    *Droit au but.
    *J'essaie d'expliquer du mieux que je peux, je fonds dans ta bouche chérie.


Kathleen Gold
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Kathleen Gold, le  Jeu 2 Jan - 23:43

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Erotisme,  Autre : Addiction, Tabagisme






PV Cara - Elius




L’océan berce sous les dos ondulant de formes
De draps, de sommeil. De vagues sensations qui parcourent le corps, l’amoncellement de fourmis dans les jambes et d’épaules entre les omoplates, un tas grouillant de perles salées.
La marée est un soupir, l’unisson de chœur au
Seins
De poitrines endormies. L’eau câline en rêve de doux recouvrements, d’écume mousseuse qui tatoue le corps.
Un tableau digne des plus grands peintres, la Belle sur bois branlant de lattes, gondolées de rosée matinale. Une main liée de ronces brunes encadrant de beaux yeux bleus, pour la première fois à l’endroit dans le cadre depuis des heures.
Glorieux.

L’océan ralentit. Il cesse, et avec lui, chavire le reste de rêve.

Il faut revenir.
Revenir aux soupirs, aux extases et aux peines. Le sommeil
Une nuit ou mille songes, il semble presque que les histoires de ce seul soir sont autant de conteuses pour rendre la nuit plus longue. Les jours sont trop longs, la nuit accompagnée rallonge les crises somnolentes. La funambule
Somnambule.
Les yeux entrouverts signifient une lumière aveuglante, de nouveau. Peut-être que cela ne sera pas aussi difficile que les autres jours.

La mer est partie, elle s’est égarée à huit heures du matin, asséchée de poisse sur le ventre. Les premiers rivages qui s’éclatent au regard sont ceux de monts insolents, sur lesquels on a traîné soupir et caresse. Certaines obstruent le souffle, renversantes de beauté mais écrasant la poitrine.
Se redresser, et une plainte retenue tord les lèvres rougies d’exercice. Le dos se cambre dans une imitation de la veille,
Courbes battues, qui hurlent en s’étirant.
Les langueurs suivant l’amour s’alourdissent de lassitude.
Les yeux fuient vers les allant git échoués, passent d’un visage à l’autre quand le monticule peut encore se permettre d’être ainsi humanisé.

Les souvenirs défilent comme tes passages sur elles.
L’une embrasait d’exquises langues de flammes, l’autre rafraîchissait de ses mains toujours étrangement froides les peaux en ébullition, et ainsi continue la valse des passades, rond-de-jambe et autres
Entre Chats.

Et la maîtresse des lieux trône au centre de tout ce beau monde.
Sa peau de satin, seule familière dans le panier d’étoffes, le taffetas de ses cheveux et sa présence qui enrobait les mannequins.
Partie fine piquée d’un extraordinaire défilé. Toutes des beautés onctueuses impatientes de se faire une place dans la lumière et dans son lit. Elle a effectué un travail remarquable d’agencement de jeunes talents au placement de talons impressionnant et de port de tête parfaitement mains tenues à l’ouvrage.
Quelle hôtesse.
Elle t’apprécierai moins si tu ne te moquais pas un peu.
Il faudra que tu te rappelles de la remercier de l’invitation, et de son coup de pouce apprécié.

Sortir du lit sans réveiller personne est une épreuve, les efforts sont considérables.
C’est pourquoi tu ne les fais pas.
Grâce naturelle ou non, tu t’extirpes. Tu ne vas pas rester, tu pars donc, tant pis pour le grognement et le temporaire éveil de l’une de tes compagnes.
Tu veux une cigarette,
Il n’y avait pas assez de pipes la veille.

Tu récupères la tenue prévue la veille, et prends un instant pour apprécier la texture de la mousseline. Plus délicat que tout ce qui a pu t’effleurer dans ces dernières heures, c’est un soin apprécié sur les douleurs qui punissent les excès récents.
Un passage en salle d’eau s’impose cependant. Les croûtes sèches sont peut-être acceptables sur des pièces de basses-étages – ou peu exigeantes comme Madame – mais les chef-d’œuvre demande plus de raffinement. Et un canevas n’a pas besoin d’être vierge pour se faire peindre, mais les tâches sont mieux effacées que recouvertes.
Surtout si tu dois te faire croquer par cette charmante teinte de Rose plus tard dans l’après-midi.
Tu t’introduis dans la pièce, non sans avoir ouvert plusieurs portes sans la trouver. Tu n’as pas fouillé outre mesure : les bonnes manières ne sont pas de mises qu’à table. Tu sais respecter la demeure, mais tu ne fais pas d’arabesques de préciosité.

Lorsque tu trouves un coin du manoir qui te plait bien, tu ouvres la fenêtres et entame ta cigarette. Pourquoi sortir et prendre froid avec cette température, dans cette tenue ?
Cara a bien prouvé qu’elle était partageuse, tu peux bien emprunter quelques mètres carrés pour tes besoins essentiels.

Oui, tu as besoin de regarder le soleil ce matin. L’azur, la beauté sur le givre. Quand tu peux sortir du lit, même si tu y retournes aussitôt après, c’est une vision qui apaise, et attriste.
Il est des choses trop belles pour ne pas être remarquées, cela reste de l’exception.
Mais cela est-il si exceptionnel quand le reste est si fade ? N’est-ce pas de l’ordinaire
Surmontant le médiocre ?
La nuit est terminée, les étoiles-amies sont parties, et pourtant la mauvaise nouvelle est annoncée par une fanfare de magnificence.
Une ironie dont tu ne peux détourner les yeux, c’est affligeant
D’être bouleversée par tant de banalité.
Bientôt, tu seras sortie. Au diable Cara et la politesse, tu ne te sens pas de prendre congés. Rose pourra passer à ton propre manoir un jour prochain, mais tu te sens trop lasse pour rester.
Un lit, beaucoup de sommeil, et un verre de vin feront de bon compagnons, et le plus beau, c’est qu’ils seront en effectif toujours plus réduits que ce que tu as vu passer cette nuit.

Un bruit étrange venant de l’entrée coupe ta mélancolie. Tu te demandes si l’une de tes compagnes est déjà débout, parce que tu n’aspires qu’à redevenir horizontale, que cela soit pour être de nouveau redressée ou endormie.
Tu écrases ta cigarette et la jette dehors, avant de descendre.

Tu pourrais détailler le décor, mais à quoi bon faire semblant de t’intéresser ? Tu doutes de ton retour prochain, et tu es plus intéressée par les habitants que par les pierres.
C’est donc rapidement que tu te retrouves nez-à-nez avec
Quelqu’un ?
Tu as déjà vu des êtres qui lui ressemblaient  par le passé, c’est donc assez peu étonnée que tu abordes ta nouvelle rencontre. Mais tout de même.
Plus que son apparence déroutante, c’est le jeune âge qui surprend.
A peine sorti de l’école, peut-être ? Tu en as la confirmation quand l’attitude conquérante, l’air mutin
Finit d’attirer ta sympathie.
Et pour la première fois depuis un bon moment
- Cette jeune personne aux liens inconnus (mais les hypothèses pulsent déjà entre deux réminiscences orgiaques) avec ton amante, son apparence, ses manières – quelle assurance si précoce ! -
Attise ta curiosité.
Qui êtes-vous ?

Tu n’as le temps d’échanger que quelque mot, quand l’hôtesse elle-même daigne vous honorer de sa présence.
Tu l’accueilles avec un sourire amusé, et pétillent les yeux baladeurs qui n’ont plus rien à explorer.
Madame est lève-tard ? L’oisive indolence fait son œuvre. A quoi pense-tu donc, « chère » Cara, la tête dans les nuages ou bien encore entre nos draps ?
Le regard qu’elle dirige vers l’autre sollicitation te fait comprendre que tu n’es pas l’objet de douces rêveries.
Oh.
Je vois.

Eh bien, tu ne l’aurais pas cru aimant les à peine diplômés. Parce que tu refuses de croire qu’elle puisse céder à ce vice trop discutable de la jeunesse. Mais, toi,
Amère, tu sais pourtant bien que directeur et étudiant ne sont pas séparés par la chasteté.
Un coup d’œil vers Cara te rappelle également que ce dernier mot n’existe pas entre ses jupes qu’elle ne porte pas.
Tu leur laisses leur moment dans ce cas. Tu es toute disposée à ne pas t’attarder sur ce nouveau mystère, aussi tentant que cela soit. Comme d’ordinaire, l’enthousiasme retombe bien vite, et la perspective de ton lit et de ta bouteille recommence à te séduire.
Mais tu n’as pas atteint la fin du couloir – peut-être marchais-tu excessivement lentement ? – que des sons bien connus s’élèvent de la pièce que tu viens de quitter.
Un rictus moqueur – peux-tu seulement arborer un autre visage quand il s’agit de cette femme ? – déforme ton visage. Tu as suffisamment entendu cette voix accouplée à ces bruits pour ne pas avoir à réfléchir à ce qu’il se passe à quelques pas de toi.
Même sans le concert de cette nuit, il est impossible de se tromper d’idée.

Tu reviens sur tes pas. Tu ne sais pas pourquoi. Peut-être te convaincs-tu que c’est dans l’unique but d’agacer de nouveau ton « amie ». Ou est-ce la curiosité qu’éveille l’inconnu qu’elle a accueilli si cavalièrement.
Avant même de voir la tête posée là où tu as eu la tienne une bonne partie de la nuit, de te retrouver spectatrice d’un étalage luxueux de concupiscence – il manque cependant des dorures – l’inconscient a déjà sa réponse.
Tu épies sans t’embarrasser de te cacher, tu observes sans perdre un instant
Tu sens les prémisses de lents frissons se former, les premiers signes discrets qu’ils pourraient déceler sans tes bras croisés, toi adossée au mur.
Pour la même raison que la veille, pour la même raison pour laquelle tu avais accepté cette invitation, que tu souhaitais inviter la fleur
Tu ne veux pas dormir
Tu veux tromper l’ennui.
Et Cara et son jouet sont la nouvelle éclipse de la matinée : une petite nuit
Pour sa petite mort.


Dernière édition par Kathleen Gold le Lun 24 Fév - 23:12, édité 1 fois
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Élius Askin, le  Mar 7 Jan - 3:07

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Ce RP mentionne du contenu sensible :

Erotisme





RP précèdent : Pool Party
L.A. de Kath


Arrosant votre fleur d'un bain de lait chaud, je la sens éclore, se gorger de sève sous mon bourgeon affamé - jardinier appliqué. D'ailleurs, pour en avoir déjà mangé mille fois, une seconde me suffit à y déceler d'autres salives, des parfums de femmes collés à vos cuisses tendues, des traces de rouge carmin - même pas effacées. Faut-il vraiment préciser que c'est loin de me déplaire ? Il y a un genre d'ivresse à se nourrir de cet hydromel brassé par d'autres commissures. C'est comme rencontrer leurs lèvres à travers les vôtres ; entrevue clandestine au creux de chairs hantées. J'pourrais ne pas m'arrêter, là, les yeux fermés, le menton trempé, d'imaginer des chevelures qui vont avec des goûts, pendant que vous torturez la mienne, de plus en plus - quand je m'accroche aussi, refuse qu'on m'arrache le Médovik comme ça.


Il y a cette jeune fille, dans votre manoir, Cara - blouse de satin blanc, jupette plissée, chaussettes remontée jusqu'aux genoux et souliers vernis - qui est en train de suspendre votre voix au lustre et son sourire sous votre ventre, impertinente. D'ailleurs, vous l'avez remarqué, l'avez souligné, d'un index, appuyant dessus, une fois redescendue. Alors c'est inutile, maintenant, de jouer à garder le contrôle, quand il est perdu depuis déjà trop longtemps. Envisageant presque d'être Directeur de Serpentard dès mes seize ans, je me redresse, frotte mes jambes mais n'essuie pas mon museau, fixant la silhouette diaphane adossée à la tapisserie chargée du salon. Et puisque vous posez la question, si sûre de tout maîtriser ici, avec vos mots bien choisis, votre posture bien droite ; sachez que :


— Non Madame. Pas tout à fait. Pas quand "faire le tour" inclus une troisième personne, désormais. Mes bottines claquent, excitées, sur le vieux parquet, tandis qu'elles se dirigent vers les pieds nus de la Maîtresse de ma Professeure, que je prends par la nuque, sans plus de préambule, pour l'embrasser. Entre nos langues, la cigarette froide s'acoquine immédiatement avec l'essence de mon goûter ; saveurs mélangées. Pourtant, rien n'a l'air plus naturel que ce baiser, après que nos bouches aient dégusté la même peau à quelques minutes d'intervalles peut-être. Mes boucles foncées s'écrasent contre le front clair de l'inconnue avant de se tourner vers celle qui pense dominer la situation, avec une pointe de provocation, un haussement d'épaule, et mon habituelle insolence :


— Voilà. Est-ce que ça suffira ?
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Invité, le  Jeu 16 Jan - 11:47


BAM : Livraison pour Cara De Lanxorre


Autorisation de Cara pour poster & LA de son PNJ
Post Unique
Saison XXX
Hiver


Vous aviez reçu une lettre à la Boutique ... Et quelle lettre ! Jamais Lara n'avait reçu de courrier aussi désagréable. Encore que certains se croient supérieurs aux autres, cela la faisait sourire mais c'était la dernière partie qui la faisait tiquer. « Peu importe si vous choisissez un animal bavard, nous avons l’habitude de couper les langues nous-mêmes. » Bien bien, on prendra un elfe peu bavard et on lui fera les recommandations d'usage. Il fallait le dire, cela embêtait (pour ne pas dire autre chose) énormément Lara de vendre un elfe de maison à une telle personne mais ... Il n'y avait pas de réelles contre-indications, à part que l'expéditrice de la lettre avait l'air d'être une vraie mégère sang-pure. Autant dire le genre de personnes que la vétérinaire magique avait en horreur et elle était bien décidée à la faire tourner en bourrique.

Une fois l'elfe sélectionné, pas trop bavard, robuste et obéissant pour lui permettre une durée de vie à peu près convenable, ils transplanèrent à l'adresse indiquée. Oh oui, très bel endroit. Ça puait l'aristocratie à plein nez dis donc et qui dit « aristocratie » dit « personnes à éviter à tout prix » : on allait donc pas s'éterniser. Tenant toujours la main du petit elfe qui semblait impressionné par la beauté des lieux, la jeune femme contourna le lac avant de voir apparaître le manoir, à l'image de tout le reste. Gravissant alors les quelques marches jusqu'au perron, Lara asséna trois petits coups à la porte, attendant qu'on vienne lui ouvrir.

Comme elle le pensait, la propriétaire de la bâtisse était à l'image du reste. Propriétaire qui tira une sale tête en voyant la couleur de cheveux de Lara ainsi que sa tenue. Alors, Madame De Lanxorre ? Choquée ? Il fallait avouer que les cheveux bleus et les pantalons déchirés, ce n'était pas tellement à la mode chez les aristos. Un petit sourire carnassier naquit sur le visage de Lara qui, bien qu'elle s'amusait de la réaction de son interlocutrice, voulait mettre fin à cette livraison au plus vite. « Madame De Lanxorre ? Voici votre elfe de maison : peu bavard pour éviter de vous salir les mains, serviable et robuste. Cela fera donc 25 Gallions je vous prie » Aussitôt dit, aussitôt fait. La vieille lui balança 25 Gallions à la figure avant de prendre l'elfe à l'intérieur et de claquer la porte au nez. Eh bah au moins... Fallait revoir son éducation. Levant les yeux au ciel, la vétérinaire magique ne s'offusqua pas plus que cela avant de transplaner, en priant pour que l'elfe vive... Ne serait-ce que quelques temps.
Cara De Lanxorre
Cara De Lanxorre
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Cara De Lanxorre, le  Ven 17 Jan - 23:24


    Le pouce sort brutalement de la bouche quand Cara avise la troisième participante. Incompréhension totale, verbalisée par les paumes tournées vers le plafond, doigts tendus ; qu’est-ce-que-tu-fous-là ? Et toi, Askin, à quoi tu joues ? Le visage de la Directrice transpire la stupéfaction, bouche entrouverte qui s’ouvre, de plus en plus grand, à mesure que tu t’approches de Kathleen. Et c'est au tour des lèvres ; elles se déforment en une grimace horrifiée, quand ce sont vos bouches, à vous, qui se percutent. En quel honneur ?

    Effacée, la douce sidération après l’orgasme. Le corps de Cara se tend, et elle se redresse sur le fauteuil. Fini, la posture affaissée, alanguie par le plaisir tout juste reçu. Les jambes sont raides, collées l’une à l’autre, le buste est droit, légèrement incliné vers le couple improbable. Devoir regarder, impuissante, le spectacle obscène offert à elle – représentation gratuite, celle-ci. Et tu as le culot d’en rajouter, Askin, avec ta bouche encore luisante, gluante. Est-ce que ça suffira ?

    La voix est froide. Elle pourrait vous taillader, tant elle est coupante – taillader le semblant de lien, de rien que vous croyez commencer à créer. « Ne la touchez pas. » Les yeux rivés sur toi – refuser de croiser le regard de l’Amante.
Kathleen Gold
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Kathleen Gold, le  Mer 22 Jan - 19:45

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Erotisme





Il y a quelque chose de délicieusement délicat dans l'imprévu. Un assemblage d'improbables fracassement de l'univers pour arriver à une situation-improvisation. Les masques ne tiennent à un rien, un peu de mouvement, peut-être un battement d'elle
De hanches et d'accroches plus ou moins accidentelles.

Le délicat est aujourd'hui des lèvres.

Tu n'avais pas prévu l'acte entre deux respirations sur l'écume. La mer était montée sans ses lourdeurs, sans étouffer. La veille se déformait de visages, contre ce mur.
La pièce n'est plus si tragique dans la matinée. Tout était pourtant simple comme situation, sans être évident :
Un ébat et une spectatrice, une facilité déconcertante.

Des échanges aux saveurs désormais contre ta langue, quand ils auraient dû être privés.

La rapidité des retournements, tables et soupirs soulevés - l'Inconnu s'était si brusquement présenté. Le délicat est gracile, gracieux
Il tourne autour de toi, quelque part, il envahit sans rencontrer d'obstacle, seulement ta bouche.
Quand elle s'abat sur toi, sans surprise et pourtant tu trouves le moyen d'être étonnée,
Il n'y a plus que le goût.

Hésitation n'a pas eu sa place - ou l'a-t-elle ?
Soutiendra qui voudra qu'un instant, Confusion a marqué ton visage, avant qu'abandon
Ne dévore le sien.

Musqué.
Cette une violence assassine qui t'assaille -
Le goût se répand entre tes
vos
bouches, entre les dents
Mordre l'Inférieur-e.
Les cendres entres les deux
Trois
Lèvres
Se raniment. Celles qui ont remonté les jambes le soir d'avant et qui s'écrase désormais sur la mousseline.
La mer a changé d'image, elle est une saveur qui se déguste à même le menton. Inconnu qui conquiert tous les passages, là où les sens se sont empressés de s'apposer.

L'effervescence, un champagne qui pétille de souvenir à chaque bulle,
A chaque venue des papilles, s'envole
Tu embrasses un peu deux personnes.
Grisée doré, elle contre toi, un reviens-y, retour, re
Prise  
Encore et encore.

Violence qui tape contre les tempes et la gorge en nœud
Coulant.
C'est presque trop, trop de goût, trop trop
De sucre dans la mer.

L'insoutenable s'accentue pourtant - toujours
Le seul enivrement n'aurait pas été suffisant après tant de beuverie contre le même goulot.
Cela va au-delà des marées connues.

Presque imperceptible entre les affres sirupeux
Pourtant, pourtant Inconnu se fait sentir,
Dans une courbe, une caresse
Que tu mords à grande force de cajolerie.

Le temps d'un baiser, excitation est seule embarcadère - un jeu dangereux
Lui, eux,
Qui commence à te tenter.

"Est-ce que cela suffira ?"

"Ne la touchez pas."


- dont tu es le trophée.
Encore.


Quelques instants pour te plonger la tête de nouveau dans l'eau quand l'ivresse ne touche plus. Les mêmes distractions qui se transforment le temps de leur existence en vagues.

Il n'y a pas vous, eux, elle.
Il y a leur jeu.
- Au moins ce fut plaisant
Tu interfères.

Il faut une respiration de plus pour voir leurs visages, réjoui et pincé, qui se croisent sans te traverser.
Evidemment. Il y avait trop de dangereuses altérations.

Se vouloir indifférente, mélange savamment travaillé d'enjouée et de froideur après les élans
Masquerade...
Le trouble masqué - tragédie, souviens-toi.

-Voulez-vous que je vous laisse ?

Quand la mer noie.
Élius Askin
Élius Askin
Serpentard
Serpentard
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Matière optionnelle : Divination

Spécialité(s) : Métamorphomage


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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Élius Askin, le  Lun 3 Fév - 3:19

RP précèdent : Pool Party
L.A. de Kath


C'est un autre regard, une autre mer, que ces deux yeux clairs, sur lesquels embarquer Narcisse et mon reflet. J'en mourrais, de sentir l'émoi de l'inconnue face à mon baiser - insatiable jardinier. Une douce agonie, une chute vertigineuse, libre, puis finalement retenue ; amortie par le lit de clous - ou plutôt de jalousie, de ma Directrice de Maison. Quatre mots retenant mon attention. Mais vous pouvez toujours essayer, Madame, de me faire obéir, comme si c'était encore possible, après toutes ces années d'emberlificotage à en perdre la raison. Car ce museau moite, essuyé d'un revers de bras, pour y laisser un sourire beaucoup trop pernicieux, n'attendait que ça depuis le début de l'été - une spectatrice ou deux. Alors je lève les mains, faussement innocent, et recule de quelques pas...:


— Nan, reste. Un, deux, trois lames de parquet enjambées en direction du fauteuil, quand je me mets finalement de côté pour interpeller les deux femmes, parfaitement au centre de la pièce, au milieu de la scène ; l'endroit qui me fait vibrer. Et si ma peau est abîmée par plusieurs longues semaines d'une métamorphomagie en préparation que je ne soupçonne encore même pas, ça ne me perturbe qu'à peine, quand je joue de mes cuisses, l'une contre l'autre, sous la jupette plissée en regardant la blonde au parfum de cigarette et de rose mêlée. Car, il faut le dire, sans hésitation, que je sais jouer de mon corps à la perfection, et minauder, encore un peu, les doigts dans mon cou, dévalant le bustier de soie, jouant avec les boutons, la bouche en cœur avant d'expliquer :


— Elle pense que j'suis ridicule comme ça. T'aimes bien, toi ?

[Rp Abandonné]
Antonius R. De Lanxorre
Antonius R. De Lanxorre
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Re: [Habitation] Manoir de Lanxorre
Antonius R. De Lanxorre, le  Mar 13 Oct - 17:20

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Erotisme,  Insultes/Vulgarité,  Autre : Vocabulaire choquant







Saison 32, automne
RP Unique, Antonius & Elisabeth
Autorisation perpétuelle de Cara pour poster ici



C’était une soirée d’automne comme il était permis d’en admirer fréquemment en Angleterre. La Lune avait trouvé refuge derrière une épaisse couche de nuages noirs et une pluie battante résonnait sur les fenêtres de la salle à manger du Manoir de Lanxorre. Le feu crépitait dans l’âtre ; partenaire privilégié d’une imposante table en bois recouverte par une nappe blanche ouvragée aux motifs floraux. Ici-bas, deux êtres s’opposaient : la première était une femme aux traits tirés par l’âge, la fatigue et l’alcool. Ses doigts noueux étaient couverts de bagues dorées réhaussées de pierres précieuses. Un seul et unique doigt portait le stigmate d’une union passée et aujourd’hui renouvelée. Engoncée dans son linceul blanc et sa jupe noire, elle dégustait son repas sans un bruit. Le second était un homme à l’âge tout aussi vénérable, fermement protégé par un costume sombre aux fines rayures grises. La fixité de ses traits était au diapason de la lenteur de ses mouvements. Précis, fluides, mais lents. Si lents. Comme si le temps lui-même avait décidé de ne pas s’écouler de la même manière d’un côté et de l’autre de la table.

Au centre, deux chandeliers en argent gardaient un surtout de table napoléonien accueillant l’allégorie de la fidélité et de la vérité. Si l’ironie avait eu la chance de comporter une représentation gréco-latine propre, elle aurait très certainement eu sa place sur cette dispendieuse décoration. Les deux créatures au sang froid semblaient être en train de déguster diverses pâtisseries au moment où nous les observions : macarons, madeleines, financiers, choux à la crème, marbré … tout dans cette scène nous évoquait le dédain, le snobisme et l’hypocrisie de la bonne bourgeoisie sorcière. Mais c’était sans compter sur la première intervention vocale de la soirée ; intervention qui vint briser quatre heures d’un silence religieusement observé.

- J’ai besoin d’un verre. Un bourbon.

La femme n’avait pas quitté son assiette du regard. Elle avait prononcé ces mots comme on prononce une banalité. L’homme placé à l’autre bout de la table tamponna le bord de ses lèvres du coin de sa serviette et, dans un geste assuré de baguette, fit léviter un verre magiquement rempli vers la commanditaire. Le liquide ambré brillait et divisait les éclats de lumière chauds provenant du feu de cheminée. L’homme, ayant terminé son repas, posa sa serviette à la droite de son assiette, légèrement froissée. D’une voix lasse, il annonça.

- Je dois bien reconnaître que j’ignore totalement ce qui me dégoute le plus. Ta compagnie ou ce repas infame que tu as fait servir. Vols au vent trop gras, cuissot de chevreuil trop cuit et ces madeleines … probablement aussi rachitiques que toi, mon épouse. Je m’abstiendrais évidemment de tout commentaire sur ce marbré. J’ai connu des parchemins moins insipides au Ministère. On ne devrait jamais quitter l’Ecosse.

- Fais. Je ne te retiens pas. Retourne patauger dans la boue de te province et t’amuser avec tes petites plantes, mon pitoyable époux. Que dis-je. Mon ingrat d’époux, contraint de venir mendier un repas à Londres. Pourquoi au juste ? Parcequ’il a une réunion au Ministère tôt demain matin. A croire que les cheminées écossaises sont à l’image de leurs propriétaires : vieilles, décrépites et seulement bonnes à embaumer la pièce d’une odeur suffocante.

L’homme ne répondit pas immédiatement aux provocations à peine persifflées. Il demeurait là, las, à caresser du dos de la main un pli récalcitrant sur la nappe. Comment une famille aussi respectable pouvait laisser passer une telle incartade ? C’était intolérable.

- J’ai besoin d’un verre. Un scotch.


------------------


Le petit salon était à l’image du reste de la demeure. Impressionnant de vieilleries et de souvenirs d’une gloire somme toute fanée des grandes familles françaises. L’homme était assis dans un grand canapé, jambes croisées, verre dans la main gauche et dossier dans la droite. Il semblait parcourir avec un vague intérêt les informations compilées. L’échappement d’une horloge dorée était le seul convive à animer cette partie de la soirée. Petit à petit, le souffle de l’homme adopta la mesure donnée par ce tintement régulier. Inconsciemment, il rentra dans le rang. Il prit la forme de la pièce entière au point d’en devenir une composante à part entière. A moins que ce ne fut l’inverse. A moins que ce ne fut la pièce qui décida d’accorder son souffle à celui de l’homme. A ses gestes lents, si lents. A son regard dur. A sa droiture, sa stabilité d’apparence inébranlables.

Le bruit des talons de la femme percutant rythmiquement le plancher n’attira pas un seul instant l’attention de l’homme, assis, jambes croisées. Il semblait ailleurs. Il semblait aussi être plus qu’attentif au moindre détail, à la moindre ondulation de l’air qui l’entourait. Il était tout à la fois l’être le plus présent et le plus absent des lieux. La femme, quant à elle, avait pris un soin tout particulier à s’asseoir de l’autre côté du canapé occupé par l’homme. Le soin qu’elle prit en ouvrant bruyamment son journal animé fut tout aussi grand. Profondément agacé par l’attitude de sa compagnonne de cellule infernale, l’homme avala une petite lampée de scotch en signe de désapprobation. Le visage de la maîtresse – de maison, la maîtresse – se fendit d’un sourire fin à peine perceptible. Invisible au regard de l’homme, c’était certain. Seules rescapées du moment, quelques secondes d’un silence annonciateur de cataclysme. Fracas du journal sur les cuisses, ongles enfoncés dans le papier comme des griffes dans la chair encore chaude d’une proie chassée.

- Ca ne te suffisais pas de m’imposer ta présence détestable ici ? Il fallait aussi que tu t’entiches de ce journaliste médiocre de la Gazette ? Tu es pathétique, Ravental. Pathétique ! Et cet article …

- Tu me le dis de plus en plus souvent ces derniers temps. Fais attention, le stress donne une mine affreuse. Si tant est que tu puisses l’être davantage, cela va sans dire.

Profondément agacée, la femme roula le journal avec vigueur et le plaqua sur le dossier parcouru par l’homme. Telle une maîtresse à danser, elle toisait le visage fatigué qui lui faisait face.

- Même après toutes ces années, tu restes le même. Charognard, pourriture. Tu te venges sur ce nom prestigieux que tu n’as pas pu porter plus tôt. C’est ton petit égo pusillanime qui t’a poussé à leur accorder cette interview dégradante. As-tu seulement la moindre idée des conséquences que cela va avoir ? Non, bien sûr. Je dois encore une fois penser à ta place.

D’un geste ferme de la main, l’homme repoussa le journal et jeta le dossier sur la table basse. Le tampon couleur de sang « Confidentiel » tranchait avec la blancheur du marbre de Carrare ici employé. Il saisit la Gazette des mains de la femme avec la même détermination et l’ouvrit à son tour pour le parcourir.

- Encore une fois, tu mords comme la chienne qui ne reconnait même plus la main de son maître. As-tu seulement lu le titre de cette section ? Non, bien entendu. Les détails échappent à ta compréhension pictée au flacon. Regarde ce qui est inscrit, là : « Familles influentes ». Une première dans la Gazette, et c’est nous qui avons monopolisé cet honneur. Nous. D’autres familles auraient pu avoir leur place dans cet encart. Alors avant de montrer tes crocs cariés, pense au sacrifice que j’ai dû faire en parlant de ce pitoyable John et en lui présentant des respects qu’il mérite seulement depuis son trépas.

Le cou de la femme se contracta immédiatement, comme serré par une main invisible composée des seuls mots de l’homme. D’un geste vif, elle se saisit à nouveau de la Gazette. Mais que serait cette histoire s’il n’y avait qu’un échange de mots et de journaux ? Observez avec attention cette scène. Au moment où la femme allait pour arracher de nouveau le document de la discorde, un contact se produisit. La pulpe de ses doigts rencontra le dos de la main de l’homme. Les deux êtres furent frappés par l’effroi, à ce geste involontaire. Elle sentit la chaleur de la peau de l’écossais irradier ses membres un à un. Il sentit l’inconsciente caresse de son pouce faire frissonner son corps jusque dans ses extrémités. Une seconde s’écoula. Une petite éternité avant que leurs regards ne se figent l’un dans l’autre. Que leurs cœurs se mettent à accélérer, en dehors de tout contrôle. A chaque fois, c’était ainsi. Il suffisait d’une étincelle pour allumer en eux un brasier plus que décennal. L’homme se racla la gorge et tout en reposant le journal sur la table basse, il dit.

- Il est tard. Je vais me coucher.


------------------


L’homme se trouvait déjà dans le lit. Il était torse-nu, la chaleur ambiante ne lui ayant accordé qu’un bas de pyjama en soie bleu nuit. Il parcourait d’un regard exercé les lignes d’un ouvrage ancien. Sur la couverture, on pouvait lire « Portrait d'un homme heureux : André Le Nôtre 1613-1700 ». Dans la salle de bain attenante, on entendait l’eau couler et les produits cosmétiques s’entrechoquer. Sombres diktats d’une société aux normes bien trop hermétiques. Si hermétiques ? Le fait est que l’homme avait déjà terminé de se servir de ses propres produits cosmétiques à cette heure de la nuit.

Lorsqu’elle eut rejoint l’homme sous les draps, elle regarda d’un œil distrait l’ouvrage qu’il consultait si pieusement. Saisissant son propre livre de chevet, elle glissa sur un ton acide.

- Tu as enfin découvert la littérature d’un pays civilisé. Il était temps. On pourrait presque croire qu’il reste une chance de faire quelque chose de toi.

L’homme souffla longuement par le nez et, tout en passant à la page suivante, il déclara avec sobriété.

- Auriez-vous l’amabilité de dire à ma femme de venir occuper sa place dans ce lit ? J’ai bien peur que vous ayez usurpé sa tenue et sa mauvaise langue.

Il laissa une seconde s’écouler avant de pivoter sa tête vers elle.

- Oh, excuse-moi. Sans ton maquillage, j’eus la sensation fugace d’avoir convié une autre carcasse sans vie dans notre couche. J’ignore encore si cela me rassure ou m’effraie encore plus. Bonne lecture, mon épouse.

La femme pinça les coins de ses lèvres avant de venir donner une tape sèche sur le bras droit de l’homme qui ne démontra aucune réaction particulière.

Tous les deux continuèrent à lire, strictement cantonnés à leur côté du lit. Toujours le même. Les minutes s’écoulèrent. Pas un mot. Le bruit des pages se substitua à l’échappement de l’horloge. Au loin, on entendait le tonnerre et la pluie battante. Si un peintre avait été là à cet instant précis, il aurait pu immortaliser cette scène de la vie quotidienne en l’intitulant « La Trêve » ou « Madame et Monsieur ; la parabole de la passion alitée ». Le bruit de ses pinceaux glissant sur la toile immaculée, souillés par la peinture, accompagnerait sans un mot le concert donné par les pages inanimées. L’artiste donnerait des consignes ponctuelles. Relever le menton, redresser le dos, baisser le regard … Il continuerait volontiers à en donner jusqu’à ce que l’homme abaisse son livre sur la couverture – du lit, la couverture – pour dire, visage tourné vers la femme.

- Et si on baisait ?

Dans un mouvement entendu, les deux êtres nocturnes reposèrent leurs lecture respectives sur leur table de chevet, ne manquant pas de marquer scrupuleusement la page à laquelle ils étaient arrivés. Le peintre, certes imaginaire, fut congédié. Il reviendra à une autre occasion. L’homme observa les yeux de la femme pendant quelques instants. Leurs pupilles étaient légèrement dilatées. La faute à l’obscurité ambiante, certainement. Elle le contempla escalader son corps en posant un instant sa main sur sa joue pour le caresser du pouce, un instant à peine. Ses traits avaient évolué. Ils étaient déterminés. Leurs souffles s’étaient allongés. Considérablement. L’homme glissa le long de l’albâtre afin d’atteindre le delta féminin sacré. Ses gestes étaient lents. Si lents. Terriblement lents. Dans sa course, il effleurait du bout des doigts chaque courbe, chaque voluptés données à son toucher. Elle aimait ça. Elle aimait visiblement ça. Elle aimait ça dans sa chair. Elle aimait l’être qui lui faisait ressentir ces choses, ces caresses, et elle aimait la chaleur qui s’emparait d’elle. Elle aimait aussi être destinatrice de ces caresses-là. Être ainsi honorée.

L’homme pratiquait cet art avec un savoir-faire tout particulier. Teinté d’une profonde maîtrise de lui-même, d’une certaine élégance et d’un sens du rythme exercé. Il aimait goûter au plaisir de découvrir de nouveau les turpitudes hydrologiques données à son appréciation. Il passait et repassait sur les deux bras du Delta ; tels Damiette et Rosette. Il s’attardait au point de rencontre, au sommet. Il appuya, il tirailla, il s’agrippa fermement à la chair voisine. La femme ne tarda pas, quant à telle, à se saisir à pleine main de la chevelure d’argent de l’homme. Le silence de la demeure fut brisé une première fois.

Le plaisir. Le désir. Ces sentiments commandaient à la nuit, à la lune, à la pluie, au tonnerre qui grondait de plus en plus près. La chair s’enflammait. Quelques joyaux perlaient sur les bustes antiques ; luisaient à la lueur tantôt des lustres, tantôt des iris. L’homme avait cessé son office de tantôt et s’affairait maintenant à retirer ce qu’il restait d’étoffe sur son épouse. Elle le laissa pratiquer. Il était doux dans ses gestes, mais prompt à jeter au loin le superflu. Elle lui commanda de se mettre sur le dos. Ce qu’il fit, sans un mot. Elle aussi, ôta ce qu’il restait de sa tenue. Elle aussi, gravit son corps marqué par le temps. Ce temps, qui les enveloppait d’un épais voile d’obscurité. Elle passa ses mains sur son torse. Demeurant assise, dominante. Il sentait ses paumes, ardentes. Il sentait son regard, avide. Elle s’abaissa vers lui. Il déposa ses mains sur ses hanches. Il lui fit reculer son bassin. Elle sentit ce qu’il voulait lui faire sentir. Une profonde inspiration emplit alors sa poitrine tandis qu’elle embrasait la pulpe de leurs lèvres. La pulpe de ses lèvres. Ses lèvres de femme, contre le corps de cet homme. Elle ondulait. Elle ondulait contre cette chair torride, à la recherche d’un trésor partagé. D’une ascension commune. Il l’accompagnait. De ses mains, il donnait la mesure. Elle interprétait la partition de son plaisir.

A mesure que leur quête semblait toucher à sa fin, la femme lia ses lèvres à celles de l’homme. Elle se saisit de ses mains, recherchant son appui, sa force complémentaire, pour partager cela. Transfert. Elle cria. Il cria aussi. Leurs voix percutèrent violemment les murs, les moulures, les toiles et les sculptures. Leurs sons animales – comparables à ceux de nombreuses bêtes naïves – se répandirent dans toute la demeure. Dans les chambres voisines. Jusqu’aux combles. Défier le tonnerre.

Le peintre, qui était resté là, à écouter, avait veillé toute la nuit durant. Il entendit les cris, de plus en plus forts. De plus en plus longs. Il entrebâillât la porte avant de décider de la refermer. Il n’était plus de ce monde-là. Il n’était pas encore un trépassé. Il n’avait pas le droit de se trouver là. Dans ce manoir, dans cet Enfer dans lequel il avait été convié. Et tandis que les tentures, les draps et les natures mortes s’enflammaient devant ses yeux, les cris résonnaient de plus belle. Ainsi se déroulait la vie, derrière les grilles d’acier du Manoir de Lanxorre. Ainsi se déroulait la nuit, derrière les murs du Purgatoire de deux âmes errantes et décrépites, brûlant depuis des décennies d’une passion que même la mort ne saurait éteindre.
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