La respiration régulière et rapide. Le pouls déchaîné. La poitrine en feu. Lla gorge sèche et irritée. Le vent qui s'engouffre dans les cheveux. L'oxygène qui brûle les poumons. Le manque d'air qui meurtrit les muscles. Les pensées bloquées. Le regard déterminé. L'impression de vide grandissante. Et pourtant ce poids sur le coeur. Atana foulait le sol comme si elle cherchait à fuir, comme si sa vie en dépendait. Elle courait sans s'arrêter. Elle courait à perdre haleine. Chaque frappe sur le sol lui semblait insuffisante. Il lui en fallait encore et toujours plus. Pas après pas. Espoirs après déception. Ne pas s'arrêter. Fuir. Fuir comme si c'était la meilleure des solutions, comme si il n'y avait d'autre choix. Evincant l'affrontement. Repoussant la confrontation. Ignorant l'appel que lui criait sa raison. Elle n'écoutait que ses sentiments, donnant raison à sa peine, accordant le bénéfice du doute à sa douleur. Claquant la porte au nez de la logique et de ce qui semblerait le mieux pour elle... mais qui semblait tellement insurmontable. Quelle douleur étai-elle la plus pénible ? Une douleur physique ou psychique ? Quelle lassitude était le plus harassante ? Fatigue physique ou fatigue moral ? Fatiguer son corps pour fatiguer l'esprit et l'empêcher de vagabonder, de ressasser, d'imaginer, de se remémorer. Courir pour oublier.

Le soir tombait doucement sur la campagnes de Londres. Un soleil more doré brillait encore en s'engouffrant lentement parmi les arbre. Il disparaissait et glissait doucement poursuivant sa course imperturbable à l'agitation autour de lui. Ne se fixant qu'un seul objectif qu'il s'obligeait à réaliser. A l'inverse des hommes, il savait que rien ne pourrait perturber son travail ... Atana fournissait des efforts de plus en plus important, elle poussait sur ses jambes pour la faire avancer, l'emmener toujours plus loin. Espérant que dans sa course elle pourrait de délester de ce poids. Que plus elle irait vite et plus elle arriverait à semer tout ce qui l'oppressait derrière elle ... Elle voyait les arbres défiler dans sa course, entrer et ressortir de son champs de vision tout aussi rapidement que le vent se faisait pressentir. Dans sa fuite effrénée Atana ressentit une douleur vive à la cuisse. Elle ne pu que se laisser tomber sur le bord de la route et crispa sa main autour de sa jambe. Une simple crampe qui passerait d'ici quelques instants. Elle se frotta le cuisse espérant chasser le douleur rapidement bien que celle-ci soit encore tolérable. Ces arrêt brutal se fit ressentir dans son corps qui criait à l'infamie. Son souffle devint saccadé et coupé. Son coeur battit encore plus furieusement dans sa poitrine. Ses veines bouillait et ses tempes frémissait au rythme de ses pulsassions. le visage crisper par l'effort elle était appuyée contre un arbre le souffle court. Elle se tenait la tête de sa main droite, et de sa main gauche effectuait de petits cercles sur sa cuisse endolorie.

Atana regardait devant elle tout en reprenant une respiration normal, elle revoyait des images, des visages qu'elle voulait oublier une bonne fois pour toute. Et comme si ce n'était pas assez elle vint se titiller les nerfs avec l'image d'Evan un rictus mauvais aux lèvres... Dans un petit cri rageur Atana se releva n'écoutant aps les protestation de sa cuisse. Elle se remit à courir mais du bien avouer qu'elle ne pourrait revenir jusqu'au QG ainsi. Tout en continuant sa course elle transplanna devant la grande bâtisse et ralentit son pas une fois devant la porte. Elle entra dans le bâtiment silencieux. Seule le bruit de ses pas retentir. Elle resta planté au milieu du hall, le souffle haletant et un léger filet de sueur lui glissant lentement dans le creux des reins. Elle détacha ses cheveux et se passa une main apaisante sur le visage. une main fraiche mais toutefois légèrement tremblante. Le QG était vire, ou presque. Elle savait qu'à l'étage Mione était encore dans le coma. elle s'en sortirait sans doute pas. A cette idée un grognement sortit de la bouche d'Atana. Elle se mordit les lèvres et la langue. Un goût de sang envahit sa bouche qu'elle ne remarqua pas tout de suite. Elle ôta sa polaire et se dirigea vers les escaliers qui menait au sous sol.

Elle laissa tomber son polaire et poussa la porte. Elle regarda autour d'elle et laissa échapper un soupir d'aise. Au lieux d'aller prendre une douche relaxante elle préférais s'épuiser encore davantage... Elle entra dans la petite pièce relativement sombre et foula un sol terreux. Elle ôta ses chaussures et les balança à l'autre bout de la pièce. De ses orteils elle joua doucement avec la terre du sol. Elle remonta son t-shirt pour l'attacher au niveau de la taille et resserra le cordon de son short en coton. Elle s'avança dans la pièce et sortit sa baguette. Elle fit couler un mince filet d'eau dans sa main et s'aspergea le visage et le nuque. Elle rattacha ses cheveux et se faisant craquer le cou. Elle s'étira pour ne pas se blesser à la cuisse et si elle ne pouvait réellement se fatiguer physiquement elle se fatiguerait magiquement ... Atana attrapa un long bout de bois qui faisait à peu près sa taille et le fit tourner doucement entre ses deux mains. Elle aimait pratiquer l'ancienne magie. celle qui demandait une concentration et un travaille sur soi même important ... Elle s'assit en lotus sur le sol et posa ses deux mains, paumes vers le ciel, sur ses cuisses, le bâton calé au centre. Elle referma plusieurs fois le bâton entre ses doigts comme pour sentir sa texture, sa rugosité et une certaine douceur malgré tout.

Atana ferma les yeux et se concentra. Elle fit le vide dans son esprit. Eliminant tour à tour ce qui pouvait entraver à son calme. Elle trouva un souffle régulier. Et chercha à sentir son flux magique en elle. Sentir sa chaleur se déverser dans ses veines, sentir son magnétisme jusque dans les recoins les plus cachés de son corps et de son esprit. Sentir sa vibration dans le tréfonds de ses membres. Atana ressentait cette douce chaleur l'envahir, mêlant à ça ses origines Vélanes un doux son s'échappa de ses lèvres. Un son mélodieux et envoûtant. La jeune femme rejeta la tête en arrière alors que le bâton, conducteur de son flux, vibrait entre ses mains. Il s'éleva doucement au dessus de ses paumes alors qu'Atana murmurait une longue et complexe incantation. Elle entr'ouvrit la bouche et laissa son souffle se caler au rythme de l'émotion qui la submergeait. La jeune femme saisit alors le bâton à deux mains et se releva sans en prendre vraiment conscience. Atana se laissa engloutir par la puissance de son flux magique qu'elle laissait couler à flot. Elle tournoya sur elle même et fit tourner son bâton en sens inverse. Elle frappait l'air, abattait son arme avec précision dans un sifflement. Elle n'était plus la jeune professeur d'enchantement mais la jeune fille passionnée de combats anciens et d'ethnies différentes où la magie n'a lieu d'être et où seul la vitesse, la force, la précision, l'anticipation est de mise... Atana sentait la température de son corps augmenter au fur et à mesure que le flux se libérait en elle. Ses propres cheveux lui fouettaient le visage, ses propres mains battaient l'air. Son coeur ne battait qu'au rythme de ses vibrations et pour la première fois depuis longtemps la jeune femme se sentait libre. Sans contrainte. Aucune pensée ne la submergeait. Elle contrôlait tout, oubliait tout, était libérée de tout ...

Toutefois utiliser cette magie avait un prix. Seul les sorciers les plus expérimenté savait la contrôler parfaitement. Atana en était encore au stade du "je le sens mais ne le contrôle pas assez". Elle savait qu'elle devrait encore s'entraîner des années avant de pouvoir enfin prétendre utiliser de la magie ancienne, enfin tout ça pour dire que sa chaleur corporel augmentait bien vite et qu'il fallait qu'elle arrête avant de se vider complétement. Elle finit par abattre le bâton sur le sol et celui-ci se cassa en deux. Atana déséquilibré tomba au sol et roula dans le peu de poussière qui ornait le sol. Elle n'eut pas la force de se relever. Lasse et épuisé. Ses yeux lui brûlait et quand la calme revint tout ce pourquoi elle avait fait ces effort pour tenter de les oublier lui revint tel un boomerang. La rage et la douleur la surprit et elle ne put retenir un gémissement. Elle roula en boule sur elle même et posa son visage à même le sol qui se macula légèrement de terre. Elle était essoufflée et l'esprit embrumé. Elle ne savais pas combien de temps elle était ici ni même combien de temps elle resterait encore. Une chose était certaines, elle avait encore cet arrière goût de liberté et de paix dans la bouche ... Un léger rire franc lui vint. Sans savoir pourquoi, pour quel motif ou encore comment lui venait-il. Elle riait tout simplement. Un trop plein de tension qui se relâchait. Un trop plein de tout. Mais qui sait si dans deux secondes la jeune fille ne serait pas de nouveaux en proie à sa propre colère et à ses doutes ... Elle restait donc allongée sur le sol, face contre terre, les cheveux éparses et le souffle court .

GKCalquant sa respiration sur les prononciations syllabiques de son mantra, Gyaltsen, assis dans la position du lotus sur son lit, ses mains sur ses genoux, son index et son pouce de chaque main se liant l'un à l'autre et refermant ainsi le cycle éternel de l'esprit, son regard était vide, presque tourné vers le néant. Des images aux reflets de mirages s'imprimaient dans son esprit. Eau calme et limpide, feuille plane et verte de Lotus, pétales blancs et pures de Lotus, pistils féconds et jaunes de Lotus et enfin, Lotus insouciant et épanoui dévoilant sa floraison des plus majestueuses où se renfermait le joyaux de sagesse tant recherché par Gyaltsen.

GK* Salut à toi, ô joyau caché dans le Lotus. Puisses-tu me guider vers le Bodhisattva que je recherche et ainsi écourter mon chemin vers la sagesse qui m'attend... *




GKNouvelle incantation et faisant de nouveau le vide dans son esprit, un nouveau voyage spirituel lui tendit la main. Émergeant alors des flammes qui selon la légende provenaient du temple qu'elle se décida de protéger de la crémation et qui la conduisirent ainsi au gouffre de la mort, lui ouvrant de ce fait les portes du paradis, apparut à ses yeux Avalokiteshvara, la déité féminine aux quatre bras, qui par compassion pour les hommes, refusa son envol vers l'éternité afin de venir en aide aux âmes en détresse et leur servir d'émissaire auprès des Bouddhas.

GK* Avalokiteshvara, toi qui es considérée comme celle " Qui considère les appels ", entends le mien et guide-moi vers mon octuple sentier en me libérant de ma haine... *




GKNouvelle introspection, sa respiration se faisait lente ; son esprit se purifiait au fil de ses pensées. Le chemin vers l'Eveil serait encore long et parsemé d'embuches, il le savait, mais avec bienséance il s'y emploierait. Puis alors, Gyaltsen cligna de nouveau des yeux, son évasion spirituelle prit fin. Comme à son habitude, il éprouvait après chaque méditation une forte envie de canaliser sa concentration dans une séance de tir à l'arc sous les dernières lueurs d'un soleil couchant, discipline qui lui était si chère quant à ses origines zodiacales et son appartenance à la maison du Sagittaire qu'il affectionnait comme une seconde nature.

GKSe relevant alors, pieds nus et simplement vêtu d'un pantalon de lin noir, il descendit l'escalier pour se rendre au rez-de-chaussé et enfin emprunter celui du sous-sol qui le conduirait jusqu'à la salle d'entraînement et sa réserve d'armes. Mais arrivé devant la porte déjà entrebâillée, un détail l'intrigua. Un vêtement gisait à terre. Gyaltsen s'en saisit, il s'agissait d'un polaire. Les myriades d'effluves prenant en otage son odorat lui imposèrent bien malgré lui de porter l'habit jusqu'à son nez. Grande inspiration et bientôt les fragrances d'Atana embuèrent avec délice son esprit. Cette dernière se trouvait certainement derrière cette porte. Si seulement elle savait à quel point elle pouvait lui rappeler Arwen lorsqu'il la regardait, se perdre dans son regard émeraude aux éclats d'azur lui faisaient oublier tous soucis et mélancolie... Mais ces moments-là étaient rares, il ne croisait que rarement la jeune professeur et jamais il n'eut de véritable conversation intime avec elle. L'un des seuls détails qu'il connaissait à son sujet était qu'elle possédait des origines Vélanes. A la fois si proche et si loin, cela ne faisait qu'embellir ses sentiments à son égard.

GKLe voile d'illusion s'estompant, il recouvra ce pourquoi il était venu ici. Entrant alors dans la pièce le vêtement à la main, il y jeta un rapide coup d'œil, observa quelques instants Atana et se dirigea en direction du mur lui faisant face, là où était accrochée une variété d'armes. S'emparant de l'arc, il se retourna alors vers la jeune femme. Cette dernière n'avait pas réagi depuis son entrée, allongée sur le ventre, sa tête toujours face contre terre. Se focalisant sur le plus urgent, Gyaltsen reposa son arme et vint s'asseoir aux côtés d'Atana, repliant ses genoux contre lui, ses bras les entourant après être allé rechercher ses chaussures dispersées dans un coin et les avoir déposées devant leur propriétaire.

GK- Quelque chose ne va pas ?

GK- Si... répondit-elle près s'être assise avant d'hausser les épaules. J'ai seulement fait un peu d'ancienne magie...

GK- Ah oui, de quelle sorte ? lui demanda-t-il intéressé.

GK- Du Sahdus... utilisé par les indiens mélangé à l'ésotérisme tibétain.

GK- Je ne connaissais pas. Mais en parlant d'ésotérisme tibétain, tu m'intéresses. Cela consistait en quoi exactement ? Retour sur soi et méditation ?

GK- Une sorte de méditation effectivement - pause - ... de ma vision des choses, le monde est fait d'énergies, diverses et complexes, pures et natures. Opposées ou complètes. Mélangé du Sadhus à l'enseignement tibétain permet de contrôler la force et l'énergie que nous possédons en tant que sorcier... Ca permet de - nouvelle pause - ... enfin je ne veux pas t'encombrer d'explications qui te semblent sans doute inutiles, mais oui c'est une une forme de méditation.

GK- Oui, je comprends ce que tu veux dire. Alors comme ça, tu pratiques toi aussi la méditation ? Fabuleux moyen d'apprivoiser et dompter notre magie n'est-ce pas ? lui déclara-t-il, se noyant dans son regard.

GK- Tu pratiques aussi ? lui répondit-elle surprise. Peu de sorciers cherchent à comprendre d'où leur vient cette magie... Ce qui est dommage... On utilise plus facilement la puissance de notre corps en contrôlant et augmentant la puissance de notre esprit... Quelle méditation pratiques-tu ?

GK- Oui je pratique, celles bouddhistes notamment ; communément appelées Samatha et Vipassana. Et tu as tout à fait raison au passage...

GK- J'ai vaguement entendu parler de ces deux formes mais je ne les pratique pas, lui déclara-t-elle avec un sourire. Je n'ai pas voulu trop me diversifier. Je préfère acquérir totalement une forme de méditation et la contrôler parfaitement, que d'en pratiquer plusieurs pour au final... Rien du tout...

GK- Sage décision effectivement. Cela fait longtemps que tu pratiques ?

GK- Depuis que je suis à Poudlard... Soit un peu plus de quatre ans environ. Mais la bibliothèque de Durmstrang regorgeait d'œuvres à propos de ce sujet... étonnement d'ailleurs...

GK- Tu dois être fatiguée non ?

GKEn guise de réponse, Gyaltsen n'eut droit qu'à un silence et un sourire las qui lui en dirent long sur l'état de la jeune femme.

GK- Cela te dirait de continuer notre conversation dans ma chambre à l'étage ? Le confort y sera meilleur qu'ici.

GK- Si tu me laisses prendre une douche pourquoi pas... Je pense avoir assez mangé de terre pour aujourd'hui...

GK- Bien sûr, lui dit-il en passant délicatement un revers de main sur l'une des joues parsemée de terre d'Atana avant de quitter le premier la pièce.

GKMaintenant dans sa chambre, allongé sur son lit, des senteurs d'encens virevoltant dans les airs sous forme de légers filets de fumée où venaient se perdre les derniers rayons du soleil traversant encore la fenêtre, Gyaltsen lisait un recueil de mythologie sous des airs de Song of Ocarina. Bientôt, les bruits d'eau martelant les tuyauteries cessèrent...

Atana reprenait son souffle et, allongée sur le sol, ressentait chacun de ses muscles se détendre après l'effort qu'elle leur avait demandé. La température de son corps sembla retrouver un C° normal. Même si la position et l'endroit n'était pas des plus confortable Atana était bien, la fatigue de son esprit et de son corps l'engourdissait. Elle aimait se sentir, comme faible dans ces moments là. Elle n'entendit pas que quelqu'un entrait dans la salle ni même le bruits de ses pas mais perçu le léger feulement que provoqua le glissement de l'arme emparé par cet inconnu. Elle ne bougea pas, ne chercha pas à savoir qui cela pouvait être même si les suspects sur sa liste étaient bien réduits. Elle redescendait peu à peu sur terre, reprenait contact avec la réalité, sortait doucement des limbes de son brouillard intérieur. Espérant sans doute que l'importun continu sa route Atana ne bougea toujours pas. Et puis elle ne se sentait pas la force de se redresser. Toute fois lorsque la voix si particulière de Gyaltsen s'éleva dans la salle un léger sourire naquit sur les lèvres de la jeune professeur qu'elle s'empressa d'effacer. Il lui demanda si ça allait. *On ne peut mieux* pensa Atana sans la moindre trace d'ironie. Elle trouva tout de même la force en elle de s'asseoir et répondit du bout des lèvres. S'en suivit alors une sorte de ... discussion. Atana sans doute encouragée par l'air intéressé de Gyaltsen elle laissa les mots s'échapper de ses lèvres. Cherchant les mots justes sur ses impressions, sur ce qu'elle faisait, sur ce qu'elle pratiquait ... Et pour son plus grand plaisir elle vit que le jeune homme la comprenait parfaitement, pratiquant lui même une sorte de méditation. Agréablement surprise elle lui adressa alors un sourire.

Elle détailla le visage de Gyaltsen. Il avait les traits du visage fins, des yeux d'une couleur marron qu'on aurait pu qualifier de banal sans cette vie que leur donnait leur propriétaire. Elle ne l'avait que rarement vu sourire, elle n'aurait pu donner son avis. Mais sa bouche était délicatement dessinée sur un bas de visage arrondit. Mais ce que préférait Atana chez Gyaltsen c'était sans aucun doute ses cheveux, et surtout sa mèche rebelle. A cette pensée la jeune fille sourit intérieurement. En somme le jeune homme possédait un réel charme qui ne laissait pas Atana indifférente mais de là à dire qu'elle irait "lui faire la cours" sans doute pas. Enfin surtout parce qu'Atana n'osait pas aller vers les autres. Si les autres venaient à elle soit elle paraissait aimable soit elle paraissait froide et distante. Un caractère à double tranchant. Ce qu'elle savait du jeune homme était qu'il s'entendait très bien avec son frère, et qu'ils devaient se ressembler beaucoup l'un comme l'autre. Gyaltsen semblait quelqu'un de calme et... sain d'esprit. Quand Atana était en sa présence elle se sentait réellement bien, libéré de toute pression et tensions. Comme si le membre de l'ordre possédait le don de calmer les esprits l'entourant. Un plus sans aucun doute !

Atana semblait pouvoir se livrer facilement au jeune homme, émanait de lui une confiance et un intérêt qui plaisait à l'ex-serpy. Elle ne savait pas si tout le monde se sentait comme ça en sa présence mais sur elle, il semblait avoir un pouvoir et ce pour ne pas lui en déplaire. Gyaltsen lui proposa alors de poursuivre la conversation dans sa chambre pour plus de confort. Ce qui soulagea la jeune fille qui était tout à coup très fatiguée. Elle accepta l'invitation dans un sourire et se leva alors que le jeune homme quittait la pièce après lui avoir caresser le visage. Geste qui surprit Atana mais qui ne la gêna pas plus que ça, elle apprécia même ce geste rassurant. Elle ramassa les chaussures que le phénix avait déposé à côté, délicate attention. Atana soupira d'avance devant les marches qu'elle devaient gravir pour monter jusque dans sa salle de bain. Pour un peu elle appellerait Amadeus pour qu'il la fasse transplanner mais prenant son courage à deux mains elle monta quatre à quatre les marches et poussa la porte de la chambre qui lui était réservée et se laissa tomber littéralement sous l'eau. Elle frissonnait de sentir l'eau brûlante sur son corps et un fin soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Elle sentait son esprit beaucoup plus léger comme incapable de penser... et pourtant ... pourtant ... l'image de Valentin s'imposa à elle avec une force brutale, une pointe sourde au coeur s'enfonça. Comme brûlé au fer chaud. Atana referma brutalement et l'eau et ses yeux. Elle s'appuya contre le mur et étouffa un juron entre ses lèvres.

Elle sortit rapidement de sa cabine de douche et se sécha les cheveux énergiquement. Elle passa une grande chemise et finit de sécher complétement ses cheveux. La gorges toujours serré elle se dirigea vers le chambre de Gyaltsen. Elle foula le sol de ses pieds nus avec de petits pas rapide. arriver devant la porte en bois une douce musique apaisante lui vint. Elle hésita un instant à toquer puis leva le bras. Elle entr'ouvrit la porte et passa la tête pour demander dans un sourire :

Je te dérange pas ?

Non pas du tout.

Dit-il en relevant soudain la tête de son livre avec sourire. Atana entra dans la pièce et referma doucement la porte. Cette chambre était à l'image de la personnalité de Gyaltsen. Une légère fumée d'encens flottait dans l'air, et le soleil diffusait une douce lumière. Atana en fit rapidement le tour du regard. Elle tourna la tête vers le jeune homme assis sur son lit et lui dit :

Jolie chambre ... Je peux ?

Demanda-t-elle en désignant une chaise.

Merci. Oui vas-y, je t'en prie.

Un petit silence flottait dans la pièce sans qu'il soit pour autant gênant. Atana regardait par la fenêtre l'esprit ailleurs. Elle avait les yeux dans le vagues et légèrement brillant. Le soleil lui caressait le visage et lui réchauffait. Un rayon de soleil vint s'amuser à sautiller sur ses quelques tâches de rousseurs. Puis comme sortant d'un songe Atana lui demanda en penchant légèrement la tête pour lire le titre du livre.

Tu lis quoi ? De la Mythologie ? Intéressant ... qu'elle Mythologie préfères-tu ?

La mythologie Grecque, la plus raffinée à mon goût.

Un sourire satisfait vint orner les lèvres de la jeune fille comme si la réponse était évidente. C'était celle aussi préféré d'Atana. Elle pouvait passer des heures à lire les histoires concernant ces Dieux, ces demi Dieux, ces êtres plus exceptionnels les uns que les autres. Pour toutes réponses elle acquiesça et lui accorda un demi sourire avant de se tourner vers la fenêtre et de contempler les paysages perdus dans ses pensées. Le calme du lieux la berça et ses yeux devinrent lourd. Elle poussa un faible soupir de fatigue et s'affaissa un peu plus contre sa chaise tout en savourant la lumière du soleil qui traversait la vitre pour venir se poser sur elle. La voix de Gyaltsen la tira de sa léthargie:

Comment te sens-tu à présent ?

Atana se redressa et se tourna vers lui. Elle croisa les jambes et passa une main dans ses cheveux.

Ca va.

Elle le regarda un instant et baissa les yeux avant de se mordre la lèvre inférieur. Elle avait et faisait encore le point sur sa vie. Elle la sentait vide. Sans vrai but. La cause de l'ordre lui semblait être un échapatoir un moyen de se prouver que sa vie valait quelque chose. Elle enchaînait les multitudes de petits boulots, professeur, vendeuse à ses heures perdues et membre active de l'ordre... Elle semblait vouloir sombrer dans un tourbillon qui ne lui laissait aucun répit. Ne pas penser. Ne pas voir le vide. Devoir le combler pour tous les moyens ... Atana se leva et se dirigea vers le lit, elle s'assit au bord et cala ses mains sous ses cuisses. Elle regardait le pointe de ses pieds tracer de petits cercles sur le sol. De profil à Gyaltsen elle lui murmura :

Tu n'as pas l'impression parfois que ... ta vie n'a pas d'intérêt ... de te jeter corps et âme dans la cause de l'ordre pour te prouver que tu vaux quelque chose ? Que ...

Atana laissa sa phrase en suspend et releva la tête pour plongé un regard légèrement perdu et troublé dans ce du jeune homme. Pourquoi venait-elle lui poser cette question ? Elle se sentait en confiance avec lui elle pouvait se livrer facilement et prenant conscience de ca la jeune fille eut un frisson de plaisir et de colère. Elle pouvait parler trop facilement en sa présence. Pourquoi ? Elle n'en savait rien, elle se sentait juste inexplicablement attiré à lui comme un aimant. Etrange sensation. Troublante. Mais ce regard semblait refermer tous les mystères du monde et trouver une réponses à chacune de ses interrogations. Atana comprenait enfin pourquoi Peyton était si attaché au jeune homme, pourquoi son frère l'aimait bien. Le jeune homme dégageait un magnétisme et Atana savait pertinemment qu'elle n'y échapperait pas. Mais le voulait-elle vraiment ? Et ce magnétisme touchait-il vraiment tout le monde ou cherchait-elle juste à s'en convaincre ? Atana se noya dans son regard et perdit toute notion d'espace temps, de réalité, d'émotions ... Juste ces deux portes ouvertes à ses questions et ... et ...

GKSe délaissant alors de son livre, Gyaltsen vint s'asseoir à hauteur d'Atana dans une position semi-allongée, les jambes repliées sur le côté. Posant une main de réconfort sur son poignet, il lui demanda :

GK- Pourquoi dis-tu cela Atana... ?

GKCette dernière descendit alors doucement son regard sur la main de Gyaltsen, sa chaleur lui procurait de doux frissons. Elle ferma les yeux et détourna sa tête avant de rire, comme pour se moquer d'elle-même.

GK- Non, rien... des bêtises...

GKA la suite de quoi, Atana se dégagea et se leva, croisant les bras à hauteur de sa poitrine. Elle s'approcha doucement de la fenêtre. Se doutant du mal-être de la jeune femme, Gyaltsen tenta tout de même de lui apporter un élément de réponse :

GK- Je n'ai plus rien à me prouver Atana. La cause de l'Ordre fait désormais partie intégrante de ma vie. Cette dernière a subi trop d'altérations... Dis-moi ce qui ne va pas...

GKAtana laissa flotter un léger silence avant de répondre à Gyaltsen. Elle cherchait ses mots, avait peur d'être confuse. Elle préféra rester dos à lui, les mots sortiraient sans doute plus facilement... Elle inspira doucement puis lui dit :

GK- J'ai parfois l'impression que l'Ordre me permet juste de survivre... Que rien ne me raccroche à - silence - ... Je ne trouve aucun intérêt à ce que je fais... Enfin je veux dire par là que... Je n'ai aucune utilité, que tout est faux... Que je fais semblant... Qu'il n'y a rien d'autre à part l'Ordre dans ma vie... Tout me semble... futile...

GKTouché par sa détresse, Gyaltsen resta silencieux un léger instant, cherchant ses mots...

GK- Pourtant, en te voyant, je me doutais du contraire... Une jeune femme élégante, pleine de vie... N'es-tu pas professeur à Poudlard et membre de l'Ordre du Phénix Atana ? Crois-tu que cela s'acquiert par n'importe qui ? Si tu en es arrivée là, ce n'est que grâce à toi, grâce à ce que tu es et non pas grâce à des artefacts de vérité. Ici, beaucoup de personnes ont besoin de toi. Pense aux générations futures de sorciers que tu es en train de former ! Eux qui sans doute continueront la lutte que nous menons ensemble aujourd'hui ! finit-il en élevant légèrement la voix, donnant ainsi l'intonation nécessaire pour toucher au mieux la jeune femme qui lui tournait le dos.

GKAtana laissa entrer chacune des paroles que prononçait Gyal'. Elle avait envie d'y croire, elle en avait besoin. Pourtant, tout cela résonnait faux à ses oreilles. Elle aurait voulu se convaincre du contraire... Elle fit alors face à Gyaltsen et eut un léger rire ironique.

GK- Élégante et pleine de vie ne sont pas des adjectifs qui me conviennent Gyaltsen... Je suis aigrie de la vie à seulement dix-neuf ans... Regarde-toi, tu as su trouver la bonne voie qui te guide dans la vie, tu sembles complet et sans doute comblé... Mais je te l'accorde j'aime enseigner, j'aime propager mon savoir, mais je me sens étrangère à tout ça ! Je n'y ai pas ma place... Tu dis que des gens ont besoin de moi, cite-moi des noms ! Si je venais à partir, ça ferait sans doute de la peine à mon frère ou à Clicli, mais ils s'en remettraient. Je ne sais pas comment t'expliquer ce que je ressens... Depuis que Valen... enfin je ne sais plus où est ma place vois-tu ? Quand je regarde autour de moi, tout le monde semble à l'aise et semble trouver son équilibre...

GK- Si tu n'y as pas ta place, tu es toujours libre d'arrêter. Nous avons toujours le choix... Complet, sans doute le suis-je à tes yeux, comblé, non. Au fond de moi, quelque chose semble ne pas avoir retrouvé son équilibre... Si vraiment tu désires des noms, Gyaltsen a besoin de toi...

GKAtana secoua la tête et regarda Gyaltsen tristement.

GK- Je suis ton amie Gyaltsen, enfin je le crois et ça veut dire beaucoup. Mais dans quelques années, tu repenseras à la jeune fille torturée que je suis avec sans doute nostalgie, car c'était le bon vieux temps... Je suis idiote de te parler de ça... Tout le monde doit être dans le même cas n'est-ce pas ? Je ne suis pas la seule à ne pas trouver mon chemin ? Et puis... je ne peux pas arrêter l'Ordre... et ce égoïstement... J'ai besoin de l'Ordre, besoin d'avoir un but dans ma vie... Tout me semble si sombre... J'en peux plus Gyal'...

GKLa jeune fille se détourna et appuya son front sur la vitre en se mordant la lèvre inférieure. Pourquoi les larmes montaient-elles maintenant ? A trop remuer les émotions, elles finissaient toujours par éclater... Au son de sa voix, se doutant que les premières lueurs de tristesse allaient bientôt glisser sur le visage d'Atana, Gyaltsen se leva et s'avança vers elle. Posant délicatement sa main sur l'épaule de la jeune femme, d'une légère pression il la fit se retourner vers lui. L'enlaçant alors, à son oreille il lui murmura :

GK- Rares sont les personnes qui ne doutent jamais... Laisse-moi t'aider à trouver ton chemin...

GKAtana plongea son regard brillant dans les yeux de Gyaltsen et se laissa aller contre lui. Elle posa son front sur son épaule et poussa un léger soupir qui se brisa. Elle répondit à son tour dans un souffle :

GK- Je déteste me sentir comme ça... Je suis désolée de t'imposer ça...

GKElle releva les yeux et regarda le visage du jeune homme. Combien de chance y avait-il dans le monde pour qu'elle trouve quelqu'un d'aussi gentil et d'attentionné ? Atana avait besoin de sa tendresse, même si elle était juste amicale... Gyal' était si présent pour elle, elle pouvait le considérer comme un véritable ami... Un ami... un ami ?

GKEffleurant de sa main l'une des joues d'Atana, estompant ainsi momentanément une larme qui s'y échappait, il lui murmura avant de poser un baiser sur son front :

GK- Ne soit pas désolée...

GKLeurs fronts maintenant l'un contre l'autre, il pouvait ressentir avec plus d'intensité le souffle d'Atana, la chaleur qui émanait d'elle et dans un dernier chuchotement :

GK- Il n'y a rien de plus humain...

GKAtana se laissa aller... perdant le contact avec la réalité. Elle ferma les yeux, ne se focalisant que sur le souffle chaud de Gyaltsen qui lui caressait les lèvres. Elle frissonna et appuya un peu plus longuement la caresse du jeune homme sur sa joue. Oh que oui elle avait besoin de sa chaleur. Elle avait besoin de se sentir utile, besoin de sentir, de croire que Gyal' avait besoin d'elle comme il lui avait dit ; qu'elle était importante pour lui. Elle avait besoin de se sentir vivre... Et ses bras semblaient l'endroit le plus adapté. Ils semblaient le remède le plus efficace à ses maux. Ils étaient surtout l'unique lieu où voulait se trouver Atana à cet instant ... Les yeux toujours fermés, elle posa ses deux mains à plat sur son torse nu et lui caressa doucement la peau. Elle murmura alors :

GK- Il n'y a rien de plus humain...

GKPuis sans comprendre pourquoi ou plutôt sans vouloir comprendre pourquoi, Atana se releva doucement sur la pointe des pieds et plongeant son regard dans celui de Gyaltsen, elle combla l'espace qui la séparait des lèvres du jeune homme. Elle posa d'abord délicatement ses lèvres sur celles du Phénix puis exerça une légère pression avant de se reculer légèrement et de nouveau capturer les lèvres du jeune homme avec plus d'assurance... Elle porta une main à son visage et du bout des doigts lui caressa la joue aussi délicatement que si elle effleurait la chose la plus fragile qui lui était donnée d'avoir au monde.

GKRépondant à l'offrande, se jouant avec délice des lèvres de celle qui avait plus d'importance dans son cœur qu'elle n'y croyait, d'une main douce, Gyaltsen vint la caresser dans la nuque, ses doigts se noyant alors dans ses longs cheveux sombres et soyeux. Lentement, il détacha son visage de celui d'Atana pour mieux le laisser se perdre dans son cou d'où il pouvait sentir et goûter de ses lèvres les voluptueuses fragrances qui en émanaient. Doucement, tandis que leurs lèvres se retrouvèrent enfin, du col de la chemise de sa Vélane il se saisit et un à un les boutons se défirent, révélant toujours un peu plus à ses yeux le teint délicat de sa peau.

GKOubliant tout ce qui l'entourait pour se concentrer uniquement sur le jeune homme, Atana se laissa aller à son étreinte. Elle pencha légèrement la tête sur le côté pour offrir son cou à Gyal'. Ses baisers la faisaient frémir. Elle fermait les yeux pour mieux savourer le contact électrisant des lèvres du jeune homme sur sa peau. Elle passa une main dans ses cheveux et se pressa contre lui avant de sentir ses boutons un à un se défaire. Elle ne fit aucun geste pour repousser, arrêter ou ralentir son Phénix. Elle le laissa lui ôter délicatement sa chemise, la faisant glisser sur ses épaules frêles.

GKAtana plongea son regard azur et brillant d'une nouvelle lueur dans ceux de Gyal' et porta l'une des mains de ce dernier à ses lèvres pour y déposer un baiser avant de la caler dans le creux de ses reins, se rapprochant ainsi de la chaleur de son corps. Elle déposait des baisers sur ses épaules et lui caressait doucement le dos, savourant cette étreinte...

GKAvec sensualité, ses doigts glissèrent le long des bras d'Atana jusqu'à ce qu'ils rencontrent enfin ceux de leur moitié avec lesquels ils se croisèrent, ne formant plus qu'un. Sans savoir lequel des deux guidait l'autre, le couple de Phénix se dirigea vers le lit. En proies aux effluves de l'amour, ils se révélèrent leurs nudités partagées. Tantôt dominant et dominé, se jouant l'un de l'autre, de ses formes, de sa douceur, leurs corps chantaient en chœur leur désir, ne faisant plus qu'un. Alors que l'intensité venait prendre son envol, vint le moment où celle-ci devint divine, plaisir intime créateur de vie...


GKLe regard paisible, une main caressant avec légèreté le visage de son élue endormie à ses côtés, accompagné par les premiers scintillement de la voûte étoilée, Gyaltsen se laissa à son tour accompagner par Morphée...

Atana se laisser sombrer dans les bras de Gyal. Chaque baiser qu'il lui donnait, chaque caresse qui frôlait son corps, chaque souffle échangeait semblait être une bougie de son existence qui s'éteignait. Une à une. La plongeant dans le noir. Seulement guidée pas Gyaltsen. Seulement guidée par ses sens et ses envies profondes et non plus sa raison et ses convictions... Juste une part d'elle qui ne demandait qu'à sortir qui prend enfin le dessus sur le reste. Atana offrit bien plus qu'une simple nuit à Gyal. Elle lui donna une part d'elle, lui offrit son cœur à mots demi avoués. La jeune brune laissa son corps ne faire plus qu'un, le faisant onduler au rythme de celui de Gyal. Collant sa peau contre la sienne, laissant chaque empreinte du corps de Gyal la marquer au fer rouge. Elle savourait la douceur que lui procuraient les baisers du jeune homme, elle frissonnait sous les caresses et les mains du phénix qui épousait son corps à la perfection. Elle se laissait bercer par le rythme imposé par leurs deux cœurs. Chaque regard échangé, chaque baiser donné, chaque effluve de parfum qui lui parvenait la plongeait dans un monde à part. Comme si un léger souffle éteignait une à une les bougies qui la guidait, l’enveloppant d’une obscurité familière. Elle n’avait pas peur, car elle sentait sa présence. Elle sentait sa main dans la sienne, elle sentait ses lèvres contre les siennes, elle sentait les battements de son battre au même rythme que le sien… Gyal était là pour la guidé, son phénix lui montrait le voie elle n’avait plus qu’à suivre. Elle se sentait vibrer et se laissait envahir par les émotions. Elle s’offrait à Gyal entièrement, laissant tomber les barrières unes à unes, laissant son cœur prendre la commande. Quittant la réalité pour glisser vers un monde de rêve et de fiction. Un monde créé pour elle et son phénix, un monde créé par eux. Reflétant leur besoin, leur envie, un monde de tendresse et de sentiments trop longtemps refoulés. Atana se sentit perdre pied et se laissa sombrer avec une joie imperceptible et avec délice. Vouloir, pouvoir, avoir ce que l’on veut rien qu’une nuit sans penser aux conséquences, à l’après, au réveil brutale, à la réalité douloureuse. Savourer l’instant présent, le carpe diem d’une vie. Atana vibrante des dernières vagues de plaisir se laissa tomber contre le corps de Gyal. Un sourire aux lèvres et le cœur encore fou. Haletante et le souffle rauque Atana sentit la fatigue l’envahir d’un coup. Et les paupières alourdies de sommeil se fermèrent avant même qu’Atana n’est prit conscience de ce qu’il venait de se passer. Elle perçut seulement la main de Gyal dans ses cheveux et son corps brûlant contre le sien.

La nuit enveloppait doucement les deux amants, le soleil les laissant seul continuant sa cours de l’autre côté du globe. Témoin seul du temps. Les minutes défilaient les unes après les autres tels le schéma classique. Faisant et défaisant ces créations. S’alliant à la nature pour créer, évoluer, faire grandir, murir. Faisant apparaître de nouvelles lumières, de nouvelles couleurs, de nouveaux parfums. Donnant à la vie un nouveau sens, donnant à la vie une nouvelle chance de prouver sa force … Et pourtant la jeune brune étrangère à cette agitation, inconsciente des milliers de choses qui se déroulaient dans le monde, dans son monde, se réveilla en sursaut. La première chose qu’elle sentit fut cette crampe au ventre. Un pique la prit et le regard apeuré, prenant conscience de ce qui l’entourait. Puis ce fut un froid qui lui semblait glaciale qui l’enveloppa, elle qui quelques secondes auparavant se trouvait dans un cocon chaud. Elle ferma les yeux à s’en fendre les paupières puis les rouvrit espérant que le corps encore endormi de Gyaltsen n’était qu’une illusion. Sans comprendre les sentiments contradictoires qui l’envahissaient Atana regarda effarée le jeune brun. Elle rabattit promptement le drap sur sa nudité et attrapa son soutient gorges qu’elle passa en toute hâte avant de se lever d’un bond du lit les yeux déjà embué de larmes. Elle ne trouvait pas sa chemise, son regarda allait ici et là sans réussir à se poser. Elle n’arrivait pas à avoir de pensée cohérente, perdue dans cette chambre elle ne cherchait même pas à se faire discrète. Une seule chose la poussait à agir : fuir. Elle tremblait comme une feuille sachant pertinemment qu’il ne s’agissait pas du froid… Mais que lui était-il passé par la tête ? Comment avait-elle pu se laisser aller comme ca ? Maintenant elle allait en payer le prix, avoir gâché son amitié avec Gyal était la dernière chose qu’elle aurait du faire. Elle savait très bien que les choses allaient désormais être différentes. Ne serait-ce que pour Atana. Elle ne pourrait plus le regarder en face, le voir sourire comme un ami, le voir au bras d’une autre fille sans ressentir ce qu’il lui avait fait ressentir cette nuit la… A cette pensée la gorge d’Atana se serra et u sanglot lui échappa des lèvres. Elle trouva enfin sa chemise, elle se jeta dessus et ne prit pas la peine d’attacher les boutons qu’elle courait déjà vers la porte. Alors qu’elle avait la main sur la poignet et le battant déjà entr’ouvert elle sentit la porte lui échapper des mains pour se refermer brutalement. Elle ferma les yeux mais pivota tout de même le regard qui aurait voulut être détaché et distant mais qui reflétait le désespoir de la jeune fille …

Elle fit face à Gyal et ne put affronter bien longtemps son regard. Elle se sentait honteuse et perdue. Elle détourna le visage et referma contre elle sa chemise qu’elle maintenait d’une main tremblante. Elle se mordillait la lèvre alors qu’un léger blanc régnait, un blanc d’incompréhension et empli de questions … Atana ne se sentait pas la force de parler, pas la force de demander à Gyal de la laisser partir. Elle sentait que toutes ces émotions se bousculaient une à une contre son barrage et qu’elle allait craquer au moindre geste… ce fut pour son soulagement ou à son grand regret, Gyal qui prit la parole le premier :

Atana, où vas-tu dans cet état ? Pourquoi pleures-tu ?

Du bout des lèvres, puisant dans des forces inconnues de la jeune fille elle murmura :

Gyaltsen, laisses moi …

Atana, je t'en prie, explique-moi !

La jeune fille ferma les yeux et posa une main sur le torse du jeune homme pour le repousser faiblement. Un frisson la parcourus, sa peau si douce … Atana se gifla mentalement et raffermissant sa poigne repoussa Gyal.

Gyaltsen je t'ai dit de me laisser passer !! Laisses moi bon sang... Laisses moi !

Sa voix qui se voulait sur et déterminée termina sa phrase dans un bruit de sanglots cassé.

Très bien... Je respecte ton choix. Dans ce cas, je vais rester seul, l'esprit torturé, ne sachant pas pourquoi tu vas si mal...

Dit-il en s’écartant de la porte. Ses paroles fut plus douloureuse à Atana que la situation elle-même. Qu’était-elle en train de faire ? Lorsqu’on son regard croisa celui du jeune brun, elle retint in extrémiste un gémissement. Avec un geste qui se voulait sur Atana sortit dans le couloir et claqua la porte derrière elle. *C’est mieux ainsi !* Elle tenta de faire quelques pas, essuyant ses larmes et trébuchant maladroitement sur le tapis. Combler les quelques mètres qui la séparait de sa chambre lui semblait insurmontable. Pourtant elle n'avait pas fait un mètre qu’elle se stoppa et mu par une volonté aussi soudaine et qu’incompréhensible Atana rouvrit la porte et se rapprocha de Gyaltsen tenant d'une main sa chemise entrouverte. Une légère colère dans la voix elle le questionna rudement :

C'était quoi pour toi cette nuit Gyaltsen ? Une nuit de folie ? Pour t'amuser ? Tu as vu que J'étais pas bien et tu en as profité c'est ca ? Ca t'a plu ? Je suis comment au lit ? Les Vélanes sont mieux que les autres ? Tu as pensée à ce que je pouvais ressentir ?

Le flot de paroles qui se déversaient d’entre ses lèvres était incontrôlable. Elle n’arrivait pas à maîtrisée ce qu’elle ressentait et ce qu’elle pensait. Gyaltsen décontenancé, se passa une main sur le visage comme pour effacer le cauchemar qui émergeait sous ses yeux. Les yeux embués il répondit :

Pourquoi dis-tu cela Atana ? Au grand jamais je n'aurai pensé abuser de toi. Si tu veux vraiment le savoir, cette nuit fut une révélation...

Il se rapprocha de la jeune fille qui se sentit faiblir. Qui se sentit envoûtée et dans un murmure elle l’entendit murmurer alors qui posait délicatement sa main sur sa joue :

Je t’aime …

Même si atana aurait voulu croire ses paroles elle était dans un état second, entendant mais ne comprenant pas le sens de ses paroles. Elle repoussa doucement la jeune homme et essuya ses larmes là où seulement quelques instant auparavant la main chaude et douce de Gyal reposait. Si elle avait pu accorder une attention particulière à ses mots elle aurait prit peur, comprenant le sens et la valeur qu’ils représentaient ... Alors pour se couvrir Atana aurait tout simplement dit les paroles qu’elle murmura à Gyaltsen. Armure oblige.

Tu peux pas m'aimer ... tu ne me connais pas ... et je ne veux pas ... je ne veux pas te faire souffrir et je ne veux pas avoir mal... comme les autres un jour tu verras qui je suis et comme les autres un jour tu vas partir ... crois moi Gyal je ne suis pas celle qu'il te faut ... et tu ne m'aimes pas ...

Comme si elle était aussi sur des sentiments de Gyal à son égard que le jeune était sur d’avoir. Atana détourna le regard des yeux embué de Gyal et serra ses bras autour de son corps come si elle avait froid mais les frissons qui lui parcourais le corps n'était sans doute pas du à la température de la chambre.

Pourquoi me ferais-tu souffrir ?

Parce que je fais souffrir tout le monde ... Atana plongea ses yeux dans ce de Gyal et murmura tristement, rien que ton regard à cet instant ...

Non, au contraire, ton amour me ferait renaître...

La force de conviction du jeune homme aurait pu faire sourire Atana dans d’autres circonstances mais elle se sentit perdue à cet instant :

C’est ce que tu crois ... Gyal ..., Atana s'approcha du jeune homme et vint lui caresser la joue. Si on accorde une importance à cette nuit cela changera tout entre nous, notre amitié sera finit ... j'ai toujours eut besoin de me protéger des gens, je n'arrive pas à donner ma confiance aux autres... et j'ai toujours eut raison de le faire ... Atana baissa la tête et souffla comme pour elle, et pourtant ca me semblerait si facile avec toi ...

Tellement de Paradoxe. Tellement de sentiments contraires qui combattaient en elle. Elle sentit la main de Gyaltsen se glisser dans le sienne :

Je ne veux rien imposer à ton coeur, mais saches que tu n'auras jamais à remettre en doute la confiance que tu as déjà pu m'accorder pour notre amitié.

Gyal ...

Atana se mit à laisser courir les larmes sur ses joues et enfouit sa tête dans le creux du cou du jeune homme. Malgré ses craintes et ses doutes, la chaleur et la douceur de la peau du jeune homme l'apaisa. Elle releva légèrement la tête, fixant sa mâchoire ne pouvant plonger son regard dans le sien :

Gyal je ne suis pas parfaite, j'ai un sale caractère, je m'emporte facilement j'ai facilement peur malgré les apparences et je n'ai pas un passé rose ... je ne suis pas sur de mes propres réactions et je peux très bien te faire souffrir sans le vouloir ... Tu ne connais qu'un tiers de ma vie je veux que tu saches qui je suis réellement avant de me laisser accepter ton coeur ... Gyal j'ai confiance en toi ... ma raison me l'interdit mais mon coeur me le cri et s'époumone ... mais tout sera tellement différent ... je n'aime pas le changement ...

Que dois-je savoir d'autre encore pour que ta raison te l'autorise ? Le jeune homme esquissa un sourire. Il me semble que tu ais tout dit, d'après ce que j'ai pu moi-même observer. Atana, sans arrêt, je ne cesse d'y repenser, nous sommes trop semblables pour que cela soit un hasard... Mais... En même temps, tant d'autres choses nous séparent... Je vois en toi ce que je ne serai jamais et cela me plaît. La vie n'est qu'impermanence et changement, il faut savoir vivre avec Atana...

J'ai envie de calme et de routine est-ce trop demander ? Enfin ... il me semble que la routine ma lasserait bien plus ... Gyal, Atana releva la tête et lui dis, promet moi de ne jamais me faire souffrir ... mon coeur ne le supporterait pas ...

Promettre serait un mensonge de l'esprit. Mais de mon vivant, mon coeur et mon âme s'y efforceront de leur mieux...

Atana ne s'était pas attendu à cette réponse mais la sincérité de celle-ci la toucha... Elle leva son visage vers Gyal et le souvenir de cette nuit lui revint en mémoire, elle rosit légèrement même si son regard se voila. Elle se blottit un peu plus contre le jeune homme et lui murmura :

Et maintenant ?

Construisons notre avenir... lui murmura-t-il en posant ses lèvres sur son front et passant délicatement une main sur ses cheveux.

Ca semble si simple à tes côtés Gyal ... Où trouves tu cette force ? lui murmura-t-elle en lui caressant doucement la peau du torse.

Je ne sais pas...

Répondit-il dans un murmure alors qu'une perle, invisible des yeux de la jeune femme, commençait à caresser sa joue, son esprit tourné vers toutes les souffrances qu'il avait endurées jusque là... Le sortilège d'Endoloris qui a jamais le marquera, les visages d'Arwen et d'Octavia qu'il revoyait sans cesse, les atroces combats dont il fut le témoin au Tibet...
Atana ferma les yeux pour faire cesser ce flot de larmes qui l'accablait, elle essuya un de ses larmes qui coulait doucement sur la clavicule du jeune homme.

Elle l’effaça de l'index et murmura :

J'apprendrais à aimer dans ce cas ... je serais forte ... parce que tu le mérites ...

Atana n'avait jamais pleuré ainsi devant quiconque, elle se mordit la lèvre inférieur et posa son front sur l'épaule de Gyal où elle déposa un baiser. Son étreinte lui suffisait à cette instant. Même si en elle avait débuté un combat cornélien, chaque ombre de son passé que sa mémoire avait gardé en tête lui revenait par vague. Il fallait accepter ce que l'on était et le combattre, s’il le fallait Atana était prête à changer ce qu'elle était. A ces mots, Gyaltsen ne put y apporter aucune réponse. Il se contenta simplement de resserrer son étreinte, sentir le corps d'Atana vivre entre ses bras, effacer ce souvenir où au contraire, Octavia gisait morte et inerte entre les siens... Rien qu'à cette pensée, il fit en sorte de se rapprocher et de se raccrocher encore un peu plus à celle qu'il aimait et sentir sa chaleur le pénétrait telle un songe de vie et retrouver cette confiance qui depuis longtemps il avait perdue, celle de pouvoir protéger ceux qu'il aime... Elfric Lufkin n'était plus ; plus fort, plus sage, Gyaltsen Kunkhyab retrouvait foi en la vie, prêt à faire en sorte que les erreurs du passé ne surviennent plus... Sentant le désespoir de cette étreinte Atana y répondit avec fiévreux. Faisait-elle bien de lui accorder son cœur ? Avait raison de se laisser aller ? Elle n’en doutait pas vraiment à cet instant. A vrai dire ce n’était pas avec Gyal qu’elle avait peur de vivre, c’était avec ses démons intérieurs.

Elle glissa sa main dans celle du jeune homme et après avoir ôté sa chemise attira le jeune homme à elle pour les diriger vers le grand lit qui avait vu leur amour naître. Elle s’allongea et se blottit contre le corps du jeune homme. Gardant les yeux ouverts certaines de pouvoir y voir s’y refléter ses fantômes. Mais chacun avait sa part de passé contre laquelle lutté. Atana cueillit du bout des lèvres la larme qui roula sur la joue du jeune homme et se promit d’être celle qu’il fallait à Gyaltsen. Se promit de ne pas laissé son passé lui entraver son futur, se promit d’être là pour lui … Elle déposa ses lèvres contre les sienne et lui murmura posant son souffle chaud sur ses lèvres :

Merci ….

Elle esquissa un sourire et sécha complètement ses larmes, faisant disparaître leur sillon. Elle posa sa tête sur le torse du jeune homme et enroula ses bras sur lui alors qu’il rabattait le drap sur eux.

[ Finiiiiiiit Poutoux Mon Phénix D'Amour <3 ]

Beaucoup de choses avaient changé en peu de temps. Atana Markoff, l’Ancienne Chef de l’Ordre du Phénix, avait quitté l’Ordre du Phénix pour des causes personnelles et l’Ordre, se retrouvant sans Chef,… Il fallait trouver une solution. Après un vote entre Akshay Lecter et Nathalie, la majorité était pour elle et elle était donc la nouvelle Chef de l’Ordre du Phénix. Peu après, elle reçut un courrier du Ministère lui annonçant qu’elle pouvait avoir le poste de Magenmage après le départ de Nymphadora Lupin, qui avait eu quelques voies de plus que Nathalie. En résumé, en une semaine même pas, Nathalie était devenue Chef de l’Ordre du Phénix et Magenmage. Elle n’avait donc pas cessé de bouger cette semaine, recrutant de nouveaux membres pour l’Ordre qui devenait fragile et allant également au Ministère pour assurer son poste. Elle avait fait le ménage à l’Ordre, organisant des entraînements, sachant qui allait entraîner qui. Au final, ils avaient 4 recrues à entraîner et Nathalie s’était portée volontaire pour le faire.

Elle ne savait pas du tout comment s’y prendre, n’ayant jamais fait ça par le passé. N’était-ce pas trop en une semaine ? Elle avait peur de décevoir les autres, même s’ils lui avaient tout garanti avoir confiance en elle. Après tout, ils avaient voté pour Nathalie, alors elle ne devait pas douter. Mais c’était si… Bizarre. Etrange. Tous les mots étaient bons pour définir cette situation. En attendant, elle devait se rendre au QG pour assurer l’entraînement d’Aris Felicie. Sachant qu’elle n’aurait pas le temps de le croiser une nouvelle fois avant l’heure choisie, elle lui avait envoyé un hibou lui communiquant l’heure de l’entraînement ainsi que le lieu, à savoir : La salle d’entraînement. Le jardin était réservé pour Eurora et la Zone d’entraînement, pour Clicli. Il y aurait d’office deux personnes dans un même lieu, mais il fallait faire avec car en créer un nouveau prendrait trop de temps et ils avaient tous autre chose à faire. Nathalie se dirigeait, en ce moment, vers le QG pour pouvoir réserver quelques « surprises » à Aris avant son entraînement, préparer la salle en quelques sortes.

Après une heure de trajet, elle arriva au QG de l’Ordre du Phénix et se dirigea vers la salle d’entraînement sans plus tarder. Là, elle commença ses manipulations en remerciant intérieurement Jaren et tous ces maîtres en enchantements qu’avait connu l’Ordre, car elle avait appris un ou deux trucs avec eux. Tout cela lui prit une bonne demi-heure et il lui restait à présent une vingtaine de minutes avant que n’arrive Aris, le temps de prendre un verre d’eau et de s’asseoir un peu. Elle réfléchissait à tout ce qu’elle devait lui enseigner, les règles primordiales, les répétait pour être sûre de ne pas commettre d’erreurs pendant l’entraînement. Si jamais il arrivait quoique ce soit à l’un des membres de l’Ordre du Phénix, anciens ou nouveaux, elle se sentirait coupable, beaucoup plus qu’avant. Pourquoi ? Car elle en était responsable, elle savait qu’elle ne pourrait pas s’empêcher de penser ça sur le moment. Surtout avec les risques qu’ils couraient tous avec cet avis de recherche… Un bruit interrompit le cours des pensées de Nathalie. Aris était arrivé et avait poussé la porte de la salle, elle n’avait pas vu le temps passer. Sans plus attendre, elle se leva et lui sourit pour détendre un peu l’atmosphère, il devait sans doute être stressé.

- Nathalie - Bonjour, Aris. Je vois que tu as reçu mon message. Désolée de n’être pas venue te transmettre l’information, mais j’ai eu beaucoup de travail ces jours-ci. Enfin, bref. Tu es ici pour ton entraînement mais avant, j’espère que tu sais dans quoi tu t’engages en entrant ici. Tu as vu l’avis de recherche qu’a déposé le Ministère et tu connais les mangemorts de réputation, sans aucun doute.

Nathalie marqua une pause, pour qu’Aris puisse digérer toutes les informations qu’elle venait de lui donner ou qu’il réalise bien ce dans quoi il allait s’engager. Elle ne voulait en aucun cas que les « nouveaux » viennent sans savoir ce qui les attend, ressortent gravement blessés de simples duels, voire pire encore. Elle reprit :

- Nathalie - Ce qui m’amène à mon premier conseil. Lors des duels, il faut que tu observes tout ce qui t’entoures, aussi bien ce qui pourrait t’être utile que ce qui ne le sera pas. Pourquoi ? Parce que tu vas devoir te servir des éléments, c’est la meilleure technique à utiliser. Tout objet, la terre, un morceau de bois, n’importe quoi, peut servir d’arme. De riposte. Et, plus important encore, tu dois bien faire attention à où tu mets les pieds ou encore, où tu te trouves. Ne pas te faire prendre au piège bêtement et masquer tes faiblesses aussi longtemps que possible.

Nouvelle pause pour le laisser emmagasiner toutes ces informations. Il devait absolument retenir ces principes, ces règles. Elles étaient vitales, primordiales et pouvaient sauver la vie en cas de difficultés lors d’un combat. Le moindre petit bout de papier, un caillou, n’importe quel objet pouvait tirer d’un mauvais pas ou faire gagner du temps. Bien sûr, il y avait encore d’autres choses à lui dire, mais peut-être allait-il les découvrir par lui-même. Ne pas tout lui mâcher. A présent, le « duel » pouvait commencer. Mais faire simple au début. Elle ne lui dit rien, mais ses gestes lui montraient que l’entraînement allait commencer d’un moment à l’autre. Les mangemorts ne prévenaient pas quand ils lançaient un sort, alors faire comme ça était un bon moyen de l’y habituer. Elle leva sa baguette et prononça :

- Nathalie - Avis ! Amplificatum !

Peut-être trop simple ? Une pluie d’oiseaux plus gros que nature fonçait droit sur Aris. Non, ça ne l’était peut-être pas. S’il n’avait pas l’habitude, rien que ça pouvait le surprendre. Nathalie n’avait pas pour habitude d’envoyer des sorts directs mais elle se réservait encore, histoire de voir ce qu’il connaissait.


[HJ : A toi de répondre pour riposter ^^. C'est pas plus de trois sorts pas post. Pour la suite, on verra =) Sinon, passe quand même lire ça : ici.]

Aris marchait dans les rues de Londres depuis une bonne demie-heure maintenant. Les moldus grouillaient de partout et voila pourquoi Aris n’avait put prendre son Phénix comme moyen de locomotion ce qui lui aurait prit beaucoup moins de temps, il avait donc prit un train comme les autres et n’avait prit que le nécessaire avec lui, sa baguette, un valise remplit de vêtements et des documents divers que Aris étudiait pour diverses raisons. Aujourd’hui était un jour important et sûrement décisif pour lui et il le savait pertinemment. Tant de changements étaient venus bouleverser sa vie en si peu de temps que Aris était quelque peu perdu lui même. Averti par un hibou voyageur, Aris apprit qu’aujourd’hui se déroulait son premier entraînement et rituel d'adhésion et que tous cela se déroulerait dans le QG de l’Ordre du Phénix, son entraîneur se nommait Nathalie et semblait visiblement être le chef de l’Ordre. Il avait la peur au ventre et aussi beaucoup de stress, cela venait sûrement du fait que cet entraînement serait sûrement capital pour que Aris puisse prouver sa valeur.

Voila donc Aris qui cherchait le nom de la rue qui abritait le Qg cherchant et cherchant encore sans pouvoir mettre la main sur cette maudite rue. Il scrutait autour de lui tentant d’apercevoir le nom sur une pancarte et la comme par miracle « Squarre Grimmauld» se tenait dans la rue en face. Il se tenait en face d’un petit parc d’enfants. Aris traversa rapidement la route -se faisant claque-sonner au passage par des taxis jaunes typiques de Londres- et arriva quelques pas plus loin en face du grande bâtiment. Aris s’approcha de l'entrée ( qu’il reconnut par description dans la lettre de Nathalie) et fit volte-face a une porte de bois ou un serpent d’argent y était accroché. Aris prit un grande inspiration et poussa la porte dans un grincement offrant a Aris l’ensemble de l'entrée. Il y avait un porte manteau en bois noir contre un mur juste a sa droite se trouvait une table ou des décorations y étaient posées. Un tapis rouge et bleu couvrait le sol et le papier-peint était blanc/rose. A première vue il n’y avait personne et Aris n’entendait aucun bruit, cela semblait normal puisque le jour de son entraînement se déroulait en même temps que celui des autres nouvelles recrues. Dans sa lettre, Nathalie avait donnée des informations légères sur l’endroit ou la salle se trouvait mais cela suffit a Aris qui s’engouffra au travers d’une porte qui se trouvait sur sa gauche et marcha le long d’un couloir ou de nombreuses portes fermées s’offraient a lui. Si ses informations étaient exactes, la porte qui le concernait devait être la noire et Aris n'hésita pas, il marcha jusqu'à elle et poussa la poignée. Une femme se tenait devant lui et Aris comprit de qui il s’agissait, il se présenta poliment et attendit une réaction de la femme:



-Bonjour, Aris. Je vois que tu as reçu mon message. Désolée de n’être pas venue te transmettre l’information, mais j’ai eu beaucoup de travail ces jours-ci. Enfin, bref. Tu es ici pour ton entraînement mais avant, j’espère que tu sais dans quoi tu t’engages en entrant ici. Tu as vu l’avis de recherche qu’a déposé le Ministère et tu connais les mangemorts de réputation, sans aucun doute.


Aris garda le silence, il savait pertinemment ce qui l'attendait en s'engageant dans l'Ordre, des sacrifices, des pertes d'êtres et peut-être . . . La mort. Aris le savait et avait réfléchit longuement sur ce sujet et il était venu a dire que "Pour ce battre pour une juste cause, il faut être prêt a prendre des risques . . . Aris était prêt a prendre ce risque pour un jour peut-être venger ses parents et débarrasser avec l'aide de l'Ordre, les Mangemorts de cette planète. C'était un grand défi mais Aris n'avait pas peur, loin de la . . . Il laissa alors Nathalie poursuivre:

-Ce qui m’amène à mon premier conseil. Lors des duels, il faut que tu observes tout ce qui t’entoures, aussi bien ce qui pourrait t’être utile que ce qui ne le sera pas. Pourquoi ? Parce que tu vas devoir te servir des éléments, c’est la meilleure technique à utiliser. Tout objet, la terre, un morceau de bois, n’importe quoi, peut servir d’arme. De riposte. Et, plus important encore, tu dois bien faire attention à où tu mets les pieds ou encore, où tu te trouves. Ne pas te faire prendre au piège bêtement et masquer tes faiblesses aussi longtemps que possible.


Sur fort bon conseil Aris jeta son regard au 4 coins de la salle. Il y avait des chaises, des tables et des armoires et elles étaient reparties de façon proportionnel dans l’espace de la pièce, Aris savait qu’il saurait en faire bon usage lors du combat. Il acquiesça alors que Nathalie gardait le silence et ne parlait plus . . . Aris ne sut pourquoi, mais alors il se décompressa et il reprit confiance, a présent il savait ce qu’il pouvait faire et il comptait bien lui montrer. Alors plus vite que l'éclair Nathalie sortit sa baguette, la secoua et dit:

-Avis ! Amplificatum !

Une horde de oiseaux de moyenne taille sortirent de la baguette de Nathalie et foncèrent droit sur Aris. Le premier reflex qui vint a Aris fut de sortir sa baguette et dans un geste rapide de dire:

- Extéo Stattiga

Trois flèches sortirent comme des balles de fusils et transpercèrent 3 des 7 oiseaux, ceux-ci poussèrent un petit cri et tombèrent sur le sol. Aris enchaîna alors avec un sort apprit avec Atana Markoff:

-Flamme bleue !

Quelques étincelles jaillirent de sa baguette puis se transformèrent en une vague moyenne qui s'écrasa sur les oiseaux restants qui se dissipèrent en cendres fines, Aris fit un autre geste de baguette et la vague se dirigea alors sur Nathalie a une vitesse impressionnante, Aris pendant ce temps renversa une des tables sur le coté et se cacha derrière gardant un oeil attentif sur Nathalie.

Nathalie observa Aris contrer son sort sans trop de difficulté. Il avait été surpris par sa vitesse de réaction mais ne s’était pas laissé déstabiliser pour autant. Déjà un bon point. Maintenant, il fallait voir comment Aris allait se débrouiller en combat, car c’était une chose de pouvoir contrer un simple sort comme ça, mais c’en était une autre d’en contrer plusieurs plus compliqués. Il avait tué trois oiseaux en lançant un sortilège de fléchettes et se débarrassa des oiseaux restants grâce au sortilège de la Flamme Bleue. Pourquoi pas ? Par contre, Nathalie se méfiait de cette flamme. Il allait sûrement s’en servir pour l’attaquer et c’était prévisible, pour un débutant. Aris avait regardé autour de lui mais avait commencé simple comme Nathalie. Elle comptait lui montrer son erreur avec un sort tout aussi simple mais dangereux, pointant alors sa baguette, elle dit :

- Nathalie - Reversus Euelb emmalf !

La vague de feu se retourna instantanément vers Aris, avec plus de force dû au bouclier contre lequel elle s’était retrouvée. A présent, la vague se dirigeait à toute allure vers Aris et il n’avait pas d’autre choix que d’arrêter son sort : d’après les souvenirs de Nathalie, ce sort ne pouvait être arrêté que par son « producteur », mais peut-être que sa mémoire lui jouait des tours. Elle devait bien se l’avouer, elle n’utilisait plus de sorts basiques comme ça… D’un côté, les entraînements avaient du bon, en fait. Elle pouvait revoir les sorts appris à Poudlard de cette façon, et se tenir au courant par la même occasion. Attendant qu’Aris ne contre son propre sort, Nathalie lui dit :

- Nathalie - Ne lance pas de sorts directs comme ça, on peut facilement les contrer même si on ne connaît pas le sort qui l’annule. Et il est renvoyé au « propriétaire » en plus fort et plus dangereux.

Et elle allait le lui prouver maintenant. Elle dirigea sa baguette vers le sol et lança, en informulé, Terra Soluenta. Le sol, transformé en terre lors des préparations – détail que n’avait pas relevé Aris – se transforma alors immédiatement en sable mouvant. Aris ne l’avait sans doute pas remarqué et ne s’en rendrait compte que lorsqu’il s’enfoncerait. Sauf s’il était déjà bien attentif, mais il y avait peu de chances pour ça au début de l’entraînement. Grâce à cette erreur réalisée, Nathalie allait pouvoir lui montrer à quel point il était important de ne pas lancer de sort directement, mais patience.

[HJ : Et voilà. Par contre, petit détail : nous ne sommes plus au Square Grimmaurd, l’adresse est modifiée dans le titre du sous-forum. Et… Ici, si on est logique, ton perso’ ne constatera pas directement le sable mouvant, trop occupé et déstabilisé par ce retour de sort (chose normale pour tout débutant) ^^]

Aris regardait sa vague de feu bleu qui fonçait droit vers Nathalie, il savait pertinemment que ce sort basique ne parviendrait pas a pouvoir faire une égratignure a Nathalie et il s’attendait donc a une réplique. Nathalie fit un geste de baguette alors et dit:

-Reversus Euelb emmalf !

La vague de Aris se retourna brusquement et fonçait sur lui avec plus de vitesse et de force. Aris réfléchit rapidement et en faisant un saut en arrière, sortit de derrière la table qui se brisa en deux sous le choc de la flamme et prit feu tandis que la vague de feu bleu continua son chemin et s'écrasa contre un mur en pierre le recouvrant entièrement. Nathalie lanca alors:

-Ne lance pas de sorts directs comme ça, on peut facilement les contrer même si on ne connaît pas le sort qui l’annule. Et il est renvoyé au « propriétaire » en plus fort et plus dangereux.

Aris avait perdu quelques secondes de concentration et malheureusement n’avait put entendre le sort de sable mouvant que Nathalie avait utiliser. Il ne se rendait pas encore compte que le sol devenait de plus en plus mou. Son premier réflexe fut de courir pour se mettre derrière une armoire. Il tendait l’oreille pour percevoir si Nathalie s’approchait et en même temps il cherchait rapidement un nouveau plan d'attaque. Une lumière vint a Aris. Il sortit alors de sa cachette se présentant devant Nathalie et aux dangers potentiels. Il secoua sa baguette et s'apprêtait a dire la formule lorsque d’un coup il sentit que son pied s'était enfoncé de 10 centimètres dans le sol, il posa alors ses yeux sur le sol et s'aperçut terreur qu’il était sur du sable mouvant et il continuait a s’enfoncer dangereusement. Il garda alors son calme mais son cerveau cherchait des solutions aussi vite qu’un ordinateur. Il leva alors les yeux aux ciel et vit le plafond de pierre. il eut une idée folle mais se lança, de toute façon dans la situation ou il se trouvait il n’avait rien a perdre. Il pointa alors sa baguette vers le haut et murmura:

-Plasticinum . . .


Il imagina alors les effets qu’il souhaitait et alors, un poigne de pierre sortit du mur et s'arrêta au niveau de sa main. Aris agrippa cette poignée et avec toute sa force, se hissa de ce sable et se tenait dans le vide d’une main, il secoua alors sa baguette qu’il pointait vers le sol et cria:

-Aguamenti !

Aris avait mit tant de volonté dans ce sort qu’une grande vague sortit de sa baguette, une grande partit fut imbibée par le sable et lorsque celui-ci ne pouvait plus absorbé d’eau, celle-ci recouvrit alors le sol de la pièce et atteint les pieds de Nathalie et passa derrière elle jusqu’au mur. Aris secoua sa baguette et murmura pour que Nathalie de puisse l’entendre:

-Electrocorpus . . .

Alors un éclair sortit de sa baguette et toucha l’eau, maintenant le terrain devenait dangereux Aris devait faire attention de ne pas mettre les pieds dans l’eau sous peine de mort immédiate, Nathalie elle n’avait qu’une poignée de secondes pour réagir. Aris se balança alors d’avant en arrière pour atteindre une table de bois qui se tenait devant lui a 2 mètres, il se lança alors et atterrit sur la table qui vacilla dangereusement, Aris lui dansait sur un pied tentant de reprendre son équilibre, il se stabilisa et chercha alors un moyen de déplacement au dessus de l’eau tandis que Nathalie devait réagir a l’attaque de Aris . . . . .

Nathalie vit Aris courir derrière un obstacle pour se cacher et pour éviter de s’enfoncer dans le sable mouvant. Petit détail qu’il ignorait : tout le sol deviendrait comme ça, jusqu’à une certaine limite du moins. En tout cas, Aris allait être dans la zone des sables mouvants même à l’endroit de sa cachette – qui n’en était pas une. Pendant ce temps, Nathalie cherchait déjà un autre obstacle à lui envoyer, il commençait à maîtriser ce qu’elle lui avait conseillé mais il ne se servait pas de ce qui l’entourait. Pas assez. Mais attendons de voir la riposte d’Aris avant d’agir, histoire de voir si elle pouvait se servir de ça pour le retourner contre lui. Apparemment, il ne prit pas longtemps à découvrir qu’il était toujours dans les sables mouvants et il s’enfonçait déjà à vue d’œil, il chercha un moyen de s’en sortir et mit en pratique ce que Nathalie lui avait conseillé. Faisant apparaître une sorte de levier pour se sortir de ce sable mouvant, il s’en tira sans trop de problème.

* Nathalie * Pas mal… Je n’aurais jamais fait ça, mais il utilise ce qui l’entoure. Espérons seulement qu’il réussira à s’en tirer dans d’autres conditions, si jamais un mangemort utilise ce sort dans une prairie…

A peine eut-elle pensé ça qu’un énorme jet d’eau s’échappa de la baguette d’Aris. S’il comptait sur l’eau pour pouvoir mettre les pieds sur l’endroit des sables mouvants, il se faisait des illusions. Il n’y avait pas assez d’eau pour saturer toute la terre, les sables mouvants étant très profonds. Il ne fallut qu’une minute pour que l’eau atteigne les pieds de Nathalie, mais les sables mouvants étaient toujours présents, comme prédit. Cependant, avant qu’elle réfléchisse plus loin, elle avait compris qu’il préparait quelque chose. Un éclair fusa de sa baguette vers le sol et Nathalie eut un mauvais pressentiment. Cela ne présageait rien de bon, alors elle opta pour la solution la plus simple, mais la plus sûre. Pointant à son tour sa baguette vers le sol en dessinant une limite devant elle, elle prononça :

- Nathalie - Exherminum pufus !

Plusieurs mottes de terre se soulevèrent alors, d’une profondeur assez conséquente, et allaient suffire à absorber le sort lancé par Aris. Tout autour d’elle pourquoi ? Car l’eau était un bon conducteur et il y avait sans doute une raison à l’eau puis le sort, peu importe sa nature. De cette manière, elle était protégée et Aris se retrouvait seul désavantagé, encore une fois. Elle remarqua néanmoins qu’il s’était réfugié sur une table en bois et qu’il tentait de reprendre son équilibre. Grosse erreur, il était en situation fragile et cela allait donc être profitable à Nathalie. Elle dirigea sa baguette vers la table où se trouvait Aris et dit :

- Nathalie - Diffindo !

Les deux pieds à sa gauche de la table se coupèrent instantanément et Aris devait donc trouver un moyen pour ne pas tomber dans l’eau encore « contaminée » ou dans les sables mouvants. Pour lui compliquer un peu les choses, elle prononça un sort tout en dirigeant sa baguette sur tous les objets en bois se trouvant à proximité d’Aris :

- Nathalie - Fustigeaflamma !

Une fois que tout fut brûlé, Nathalie interrompit le fouet de feu et attendit la riposte d’Aris. Trop gentille peut-être, un mangemort continuerait, mais il fallait y aller progressivement.

Aris tenait vraiment comme un funambule sur cette table qui vacillait dangereusement en tous sens, en aucun cas ses pieds ne devaient être en contact avec l’eau qui recouvrait le sol car si cela advenait, Aris n’en reviendrait sûrement pas. Il gardait tant bien que mal l'équilibre sur cette table et regardait attentivement si sa stratégie marcherait. Le courant se propageait rapidement dans l’eau et il y avait de forte chance pour que Aris gagna la partie. Alors que Nathalie était sur le point de subir l’effet de son stratagème lorsque Nathalie aussi rapide qu’une flèche, secoua sa baguette en disant:

-Exherminum pufus !

Des mottes de terres se soulevèrent et formèrent une barrière entre l’eau contaminée et l’eau pure, Nathalie s’en sortait donc sans aucune égratignures et en ayant déployés des moyens simples. Un nouvel échec pour Aris qui était toujours en équilibre sur cette table. Il regarda alors avec des yeux ronds Nathalie car maintenant qu’elle avait déjouée la tactique de Aris, elle avait tous le loisir de lui lancer des sorts. Elle commença par simple mais extrêmement dangereux pour Aris, elle secoua sa baguette et dit:

-Diffindo

Les 2 pieds droits de la table se brisèrent propulsant Aris en avant. Tous se passa alors très, Aris voyait le sol recouvert d’eau meurtrière et sa baguette en main. Alors il trouva une solution a 200 a l’heure et cria en pointant sa baguette sur le sol:

Transforma agua aera !

Alors comme une onde circulaire se forma au milieu du bassin et s'agrandissait rapidement, lorsqu’elle passait, l’eau disparaissait laissant place au vide et faisant apparaître le sol normal (pas du sable mouvant). Aris souffla rapidement en remerciant le ciel que cette partie ne fut pas toucher par le sortilège des sables mouvants de Nathalie. Aris se trouvait a environ 4 mètres. Aris pointa sa baguette vers Nathalie et cria:

-Stupéfix !

Un jet de couleur rouge sortit de sa baguette et fonça droit sur Nathalie, Aris se retourna et en un geste de baguette, attira le feu qui brûlait sur le mur de pierres et le dissipa en une cinquantaine de petites boules de feux qui fonçaient également sur Nathalie. Aris se releva alors et leva sa baguette si il y avait une riposte de sa part.

Nathalie vit Aris s’en tirer plutôt pas mal pour un débutant. Il avait agit assez rapidement et c’était déjà une bonne amélioration, mais l’entraînement allait encore durer un moment. Il ne se servait pas du décor, du moins, pas assez. Un mangemort n’allait faire qu’une bouchée de lui s’il combattait, il fallait absolument qu’il se détache des sorts, qu’il pense plus loin. Mais comment faire ? Elle tombait à cour d’idées, sauf si la suite de l’entraînement réservait de bonnes surprises. Quoique… Elle entendit le sort lancé par Aris, un simple Stupéfix ? Ah, mais il y avait des boules de feu également. Il essayait d’assimiler ce qu’elle lui avait conseillé, mais un simple « Protego » allait suffire à se débarrasser de cette attaque. Tant mieux, elle allait pouvoir arrêter temporairement l’entraînement pour donner son avis sur les compétences d’Aris jusqu’à présent. Elle pointa donc sa baguette lorsque le sort et les boules de feu n’étaient plus qu’à un mètre d’elle et dit :

- Nathalie - Protego !

Le Stupéfix envoyé s’estompa et les boules de feu firent de même. Aris s’attendait sûrement à une riposte, mais Nathalie en avait décidé autrement. Ils ne faisaient que tourner en rond, même s’il commençait à avoir de bons réflexes. Ce qu’il devait améliorer ? Peut-être se renseigner sur des sorts, essayer d’en apprendre pour ne pas être pris au dépourvu. Et rester ouvert à toute option pouvant l’aider dans ses duels, aussi stupide puisse-t-elle paraître. Mais ça, ça restait encore à assimiler. Aris devait sûrement se douter que Nathalie n’allait pas riposter maintenant, elle aurait renvoyé quelque chose beaucoup plus vite sinon. Elle prit enfin la parole en disant :

- Nathalie - Bon, pause. Un petit bilan pour le moment. Je peux déjà te dire que tu as acquis de bons réflexes et c’est une bonne chose. Par contre, tu restes trop fermé aux options qui s’offrent à toi. Quand tu te bats, tu dois te servir de n’importe quoi, n’importe quel objet peut te tirer d’un mauvais pas. Par exemple, ici, tu pouvais très bien couper les pieds de la table qui restaient et profiter de l’avantage que tu aurais pris pour me lancer quelque chose d’autre. Je t’ai dit d’envisager tout ce qui pouvait te nuire, tu aurais donc pu deviner ce qui allait se passer en observant la situation. Et, dernier petit conseil : essaie de connaître le plus de sorts possible, un sort peut t’aider à te servir d’un objet. Enfin… Tu ne te sers pas assez du décor. Tu essaies, et c’est une bonne chose, mais cherche des trucs compliqués. J’ai pris moins de temps à riposter que toi pour m’attaquer.

Maintenant qu’elle y pensait, n’était-elle pas un peu dure dans ses mots ? Mais non, elle avait dit tout ça d’un ton très calme en gardant quand même un sourire, histoire de détendre l’atmosphère. Elle décida néanmoins de rajouter quelque chose :

- Nathalie - Je ne trouve pas que tu es nul, ne pense surtout pas ça. Tu t’en sors plutôt bien, mis à part ces quelques détails. Bon… On reprend, je te laisse engager, pense à ce que je t’ai dit.

Aris se trouvait a quelques mètres de Nathalie, il avait réussi a faire disparaître l’eau électrique qui quelques minutes auparavant se trouvait sous ses pieds et il s’en sortait avec beaucoup de chance. Les sorts qu’il venait de lancer ricochèrent encore une fois sur un bouclier invisible que Nathalie avait utilisé encore une fois. Aris se rendit alors compte que sa tactique était nulle et qu’il fallait vraiment qu’il se rende compte de ce qui l’entourait comme des meubles qui remplissait des grands vides dans la pièce. Alors que Aris agrippait sa baguette avec plus de vigueur attendant une réplique de Nathalie, celle-ci prit la parole pour faire une sorte de petit compte rendu de ce qu’elle avait vue:

--Bon, pause. Un petit bilan pour le moment. Je peux déjà te dire que tu as acquis de bons réflexes et c’est une bonne chose. Par contre, tu restes trop fermé aux options qui s’offrent à toi. Quand tu te bats, tu dois te servir de n’importe quoi, n’importe quel objet peut te tirer d’un mauvais pas. Par exemple, ici, tu pouvais très bien couper les pieds de la table qui restaient et profiter de l’avantage que tu aurais pris pour me lancer quelque chose d’autre. Je t’ai dit d’envisager tout ce qui pouvait te nuire, tu aurais donc pu deviner ce qui allait se passer en observant la situation. Et, dernier petit conseil : essaie de connaître le plus de sorts possible, un sort peut t’aider à te servir d’un objet. Enfin… Tu ne te sers pas assez du décor. Tu essaies, et c’est une bonne chose, mais cherche des trucs compliqués. J’ai pris moins de temps à riposter que toi pour m’attaquer.

Aris ne savait pas vraiment quoi répondre, une bouffée de chaleur l’envahit et son visage prit une teinte rouge. Pour cacher sa gène, il passa sa main derrière tout en regardant Nathalie. Aris devait faire mieux, de prouver sa valeur, de prendre sa chance . . . Alors qu’il s'apprêtait a se confondre en excuses, Nathalie reprit:


-Je ne trouve pas que tu es nul, ne pense surtout pas ça. Tu t’en sors plutôt bien, mis à part ces quelques détails. Bon… On reprend, je te laisse engager, pense à ce que je t’ai dit.


Aris acquiesça de la tête se redressant rapidement et levant sa baguette regardant ce qui l’entourait et ce qui entourait Nathalie. Deux armoires qui semblaient lourdes reposaient en silence a la droite et a la gauche de Nathalie. A quelques mètres a sa droite, se trouvait un porte manteau. Aris tenta une nouvelle expérience:

-Personnificatum bellicis !

L’armoire qui se trouvait a la gauche de Nathalie bougea une de ses quatres pieds, puis un deuxième, un troisième et un quatrième jusqu'à que les gestes se coordonnent pour que celle-ci puisse se mouvoir d’elle même. Aris montra Nathalie de sa baguette et l’armoire alors commença a charger tous son poids vers celle-ci. Pendant ce temps Aris tourna la tête vers la deuxième armoire et d’un geste souple murmura:

-Wingardium Leviosa . . .

L’armoire se souleva dans les airs. Aris dans un geste sec, secoua sa baguette et alors l’armoire partie dans la direction de Nathalie très rapidement. Aris alors qui se souvint du sort qu’avait utiliser Nathalie quelques dizaines de minutes plus tôt car il avait eut l’occasion d’en lire beaucoup le concernant. Aris secoua sa baguette et cria:

Fustigea Flamma !

Quelque étincelles de feu sortirent de sa baguette mais sans grand succès. Aris maugréa:


-Aller, marche ! Marche !

Il recommença le sort et cette fois-ci un véritable fouet s'échappa de sa baguette. Il était certes moins grand et moins puissant que celui que Nathalie avait utilisé mais il suffirait a l’atteindre. Il jeta son bras en avant et le fouet épousa la forme du geste. Le fouet parti en avant sur elle . . .