Dortoir [Filles]

Euh... eh bien j'aurais un.... service à te demander... je voudrais que tu.... obtiennes des informations sur quelqu'un pour moi.... ne me demande pas pourquoi, mais saches que c'est d'une importance primordiale pour moi.... en échange, je ferai tous ce que tu voudras.

La verte et argent s'assied sur son lit l'air très intéressé. Elle s'était vraiment adressé à la bonne personne. Un sourire malicieux s'afficha sur son visage. Elle ne savait pas encore sur qui elle devrait chercher des informations mais, ce qui était sûre c'est que c'était totalement son domaine. Elle était une manipulatrice hors pairs et elle arrivait toujours à avoir les informations voulus sans grande difficulté. Ça allait être un jeu d'enfant. Il faudrait d'ailleurs qu'elle pense à demander à se faire rémunérer. Ce n'était pas la première fois qu'on lui demandait ses services et la brunette serait vraiment gagnante si ça continuait de cette manière là. Elle releva ses cheveux en une sorte de chignon au dessus de sa tête avant d'accorder toute son attention à la Serpentard qui sollicitait ses services. Une phrase résonnait dans sa tête " Je ferai tout ce que tu voudras ".. Elle ne savait vraiment pas à qui elle avait à faire, c'était comme signer un pacte avec le diable. Elle allait se faire un malin plaisir à lui demander toute sorte de chose et la jeune fille serait obligé d'accepter. C'était vicieux mais, Nikki était plutôt ravie. Il y'avait enfin quelques choses qui égayait sa journée.

Pas de problème, je suis la personne qu'il te faut. Bon alors, quelle genre d'information et surtout à quelle personne ?

Et oui, il lui fallait tout de même un minimum de renseignement. Elle ne pouvait pas partir à l'aveuglette comme ça, il fallait qu'elle ait une base et surtout qu'elle genre d'information elle devait chercher. Ça concernait forcément un élève de Poudlard et la verte et argent espérait que ça soit un Gryffondor. Cela serait encore plus drôle d'aller fouiner du côté des rouges et ors.

Nikki me regarda avec un petit sourire malucieux, et s'assis en tailleur sur son lit à baldaquins, tout en ramenant ses longs cheveux bruns en un chignon. Je commençais à regretter mes dernières paroles, redoutant ce que le "tout ce que tu voudras" engendrerait... enfin bon, je connaissais la réputation de ma camarade pour trouver rapidement des informations sur tout et n'importe quoi, et je savais que j'avais bien fait d'aller la voir. Elle me dit, une lueur d'intérêt dans le regard :
" Pas de problème, je suis la personne qu'il te faut
Bon alors. quel genre d'informations, et surtout, quelle personne ?"
Je poussai un petit soupir de soulagement, heureuse qu'elle accepte. Je répondit, d'une petite voix :
" La personne que je voudrais que tu observes est un gryffondor, de cinquième année il me semble. Il est assez grand, blond, et se rend souvent sous le gros tilleul en fleurs du parc du château avec son groupe d'amis. Je ne connais ni son prénom, ni son nom, et je voudrais dans la mesure du possible que tu les trouve pour moi, ainsi que le nom de ses parents, leur profession, l'origine de son sang et.... la composition de sa baguette... si tu peux trouver d'autres renseignements, je suis preneuse, mais ces derniers sont les seuls dont je puisse avoir réellement besoin... "
J'espérais sincèrement que la verte et argent ne me demanderait pas plus de renseignements, étant donné que toute cette histoire était (encore) liée à mon (satané) père, qui, pour une raison qui m'était inconnue, m'avait envoyé une photographie de cet élève de gryffondor en me demandant de lui donner tous ces (étranges) renseignements le plus rapidement possible.
Je lançai un regard à Nikki, me demandant si elle connaissait ce garçon et si elle savait ce qu'il avait de si spécial...

La verte et argent écouta la réponse de la Serpentard. C'était mince comme indice, très mince. Elle ne connaissait pas son nom ni son prénom et en partant simplement sur la base qu'il était blond et de Gryffondor cela serait assez dur de trouver de quel personne elle pouvait bien vouloir parler. Elle fouilla dans ses souvenirs essayant de voir qu'elle était le groupe qui étaient souvent installé sous le tilleul du parc. C'est vrai qu'à plusieurs reprises elle y avait vu des Gryffondor mais, elle n'avait jamais vraiment fait attention aux personnes en détail. A moins que Asthartée parles de James.. En tout cas, il correspondait à sa recherche et si c'était bien lui, elle avait déjà toutes les informations. Une amie à elle avait complètement flashé sur lui et Nikki avait déjà du mener sa petite enquète. Elle poussa un soupir, ravie que les choses soient aussi facile. D'ailleurs, son amie l'avait tellement baratiné au sujet de ce rouge et or qu'elle avait l'impression de le connaitre par coeur. Par contre il y'avait quelques renseignement qu'elle n'avait pas encore, il faudrait qu'elle se renseigne un peu plus mais, cela allait vraiment être fait rapidement.

Pas de problème. Je pense que d'ici demain tu auras toutes tes réponses mais, je peux déjà te dire qu'il s'appelle James Colins et que c'est un sang-pur.

Nikki se releva et ramassa quelques affaires. Il lui restaient encore un peu de temps avant que le repas commence, autant aller chercher des infos directement. Il faisait plutôt beau et le jeune homme devait sûrement se trouver dans le parc, en usant un peu de ses charmes elle lui soutireraient les informations voulu et au pire elle iraient directement les chercher chez le directeur des Gryffondors. Depuis que cet idiot de Hugh en avait prit la direction les choses étaient beaucoup plus facile. C'était tellement simple de lui faire croire n'importe quoi que jeter un coup d'oeil au dossier du blond allait être un jeu d'enfant.

N'oublies pas.. Si j'ai ces informations tu devras faire absolument tout ce que je veux.

Nikki me lança un regard intrigué avant de se plonger dans ses réflexions. J'espérais vraiment qu'elle arrive à trouver qui c'était !
J'inspirai profondément, sentant mon coeur battre frénétiquement dans ma poitrine.

Après quelques minutes, la serpentarde se tourna vers moi, un sourire satisfait aux lèvres, et me dit :
" Pas de problème. Je pense que d'ici demain tu auras toutes tes réponses mais, je peux déjà te dire qu'il s'appelle James Colins et que c'est un sang-pur. "

James Colins et sang pur... très bien... je m'empresserai de communiquer la nouvelle à mon père, même si je me demandais pourquoi tenait-il à obtenir ces informations... bof, il valait mieux ne pas chercher...

Je souris à ma camarade et lui dis d'un air joyeux :
Merci beaucoup pour ton aide ! C'est très... gentil... " je savais très bien que Nikki ne faisait pas ça par gentillesse, mais par intérêt , mais je fis néanmoins référence à sa pseudo-gentillesse afin de lui faire peut-être oublié que je lui étais redevable...

Hélas, cette dernière rétorqua avec un petit sourire effrayant :
N'oublies pas.. Si j'ai ces informations tu devras faire absolument tout ce que je veux. "

Ce à quoi je répondis, sentant la peur s'installer au creux de mon ventre :
" Très bien, je t'accorderai un service en échange du tien... dès que j'aurai eu toute les informations possibles sur Colin..."

Je tournai les talons, et retournai sur mon lit à baldaquin, redoutant avec angoisse ce que Nikki me demanderai...

[PV Rose Goyle]

Voilà qui avait été une journée plutôt éprouvante. Je m’étais une nouvelle fois pris la tête avec Axelle. Comment pouvait-elle encore et encore me demander le plus innocemment possible pourquoi je passais ma vie à l’esquiver, alors qu’on n’était plus capables de passer une fraction de seconde sans s’énerver l’une contre l’autre ? Pour des idioties, en plus. Dire qu’on était si proches il n’y avait pas si longtemps que ça.. J’avais l’impression qu’il y avait des années qu’on jouait à ce jeu malsain du chat et de la souris. A vrai dire, je n’avais même jamais autant tenu à quelqu’un, et c’était probablement la raison pour laquelle tout était parti en vrille. Je refusais d’y penser. Je voulais juste m’éloigner, et oublier cette fille. Pourtant, chaque fois que je me retrouvais face à elle, j’étais partagée entre un sentiment de haine et un sentiment d’euphorie.. Une vraie schyzo. Bref, j’avais essayé tant bien que mal de me changer les idées, mais rien n’y avait fait.

J’étais allée voir un ami. LE mec que j’allais voir chaque fois que j’avais besoin de m’évader, de fuir la routine et les problèmes. Je ne connaissais même pas son nom. A vrai dire, je n’en avais rien à faire. Généralement, c’était le seul à toujours savoir quoi faire et/ou quoi dire pour me remonter le moral. Pourtant, cette fois-ci, ça n’avait pas marché. Visiblement, il n’était pas au mieux de sa forme non plus. Et lui, pour le remettre d’aplomb, une seule chose fonctionne : le sexe, évidemment. C’est donc ce que nous avions fait une bonne partie de l’après-midi. Et c’était loin de m’avoir aidée à trouver des réponses à mes questions. J’arrivais de moins en moins à apprécier les contacts physiques. Du moins, avec des hommes. Non. Pas encore ces pensées idiotes.. Je devais à tout prix arrêter ces crises existentielles qui me détruisaient. Non, je ne pouvais pas aimer les femmes. Je n’aimais personne, voilà tout. La vie d’ermite solitaire, c’était pas si mal..
Désespéré de ne pas réussir à m’aider, il m’avait invitée au restaurant, puis dans un bar. Appétit d’oiseau oblige, je n’avais pas beaucoup mangé. Je n’avais même pas fini mon plat. Les lasagnes, c’est bourratif comme plat. Après seulement quelques bouchées, je lui avais tendu mon plat, et il l’avait fini sans broncher. Il ne me fallut pas longtemps pour finir complètement torchée au bar. L’estomac vide, c’est fatal quand on mélange les alcools. Avant de partir dans un sale bad trip, j’avais décidée de rentrer.

J’étais donc de nouveau dans l’enceinte de Poudlard. Il était aux environs de vingt-deux heures, et les couloirs étaient déserts. Je n’avais croisé que quelques sorciers. Du moins, jusqu’aux dortoirs, où toutes les filles de Serpentards se retrouvaient pour blablater sur leurs vies misérables. Elles ne savaient parler que de fringues et de mecs, pitoyable. Sans leur prêter attention, je me dirigeai vers mon propre lit, et m’y étalai, fixant le plafond. Les discussions des autres étudiantes se mêlaient et provoquait un fond sonore qui m’exaspérait, mais je ne pouvais pas y faire grand-chose. Je n’allais pas leur crier de fermer leurs grandes gueules alors qu’elles ne faisaient que discuter.. Quoi que. Ce n’était pas l’envie qui manquait. Tout à coup, une voix se distingua de celle des autres, comme si c’était à moi qu’elle s’adressait..

Étrangement, ces cris avaient un nom et même un visage, qui aurait pu imaginer, qu'une jeune fille qui n'était que depuis peu pourrait déjà foutre un tel bordel dans cette maison? Pourtant, oui, Rose Goyle était bien à l'origine de tous ces cris.

Rose était assis sur les lits à côté, mais Kimberly avait toutes faut, elle ne hurlait pas sur elle, mais bien sûr les autres filles, qui hurlait à tout bout de champ pour un oui ou pour un non. D'un coup, elle se leva, regardent les gens se trouvant autour d'elle, les filles, avaient toute arrêté de hurler, elle regardait Rose outrer de ce qu'elle venait de faire, elle n'en croie pas leurs yeux, comment une nouvelle pouvait s'imposer de la sorte?

Rose attrapa alors doucement son sac de cuir noir, de sa main frêle et douce, avant de lâcher d'un coup sec sur son lit. Tout le monde se demandait ce qu'elle allait faire, le monde c'était comme arrêter autour d'elle, elles étaient toutes tétaniser. Mais, elle sortit juste son pyjama, qu'elle déposa doucement sur les lits avant d'envoyer son oreiller dans la tête à Kimberly et des partire se changer.

Dix minutes plus tard, Rose était revenue, toutes les filles étaient coucher sous leur couette et dormaient paisiblement, toutes sauves Kimberly, qui elle, n'avait pas bougé d'un poil depuis qu'elle était arrivé. Elle tourna la tête doucement, c'était la première fois qu'elle était gentille avec une personne autre que Louise et Avalon, elle souria alors, avant de se coucher, elle hésita alors qu'elle que instant, elle ne savait pas si elle devait aborder cette jeune fille, car les hurlement qu'elle avait produit toute à l'heure lui donnerait peut être moins envie de lui parler, mais au fond, qui ne tant rien n'a rien.

-Et, tu dors pas?...

Murmura alors la jeune sorcière en regarde Kimberly qui était surement trop occupé dans se penser pour l'entendre. Rose soupira alors, avant de poser délicatement sa tête sur son oreiller, ses cheveux boucler s'étendaient sur tout le long, elle avait les yeux perdus dans le plafond qui au fond, n'avait rien de spécial.Elle attendait une réponse, qu'elle n'aurait s'en doute jamais, mais elle préférait rêver à attendre que de ne rien avoir prononcer, elle attendait alors, elle aurait pue attendre des heures, elle était tous de même pas fatigué, mais elle voulait quand même savoir, savoir qui elle était.

Un flash back lui viens alors en tête, elle se rapela d'un cout de son enfance difficile, de ses problème à cause de sa folie meurtrière dont elle souffrait depuis toute petite déjà, elle secoua alors sa tête avant de poser sa mains sur son front, essayant de supprimer tous cela de sa tête.

Et bien. Je n’avais peut-être pas assez de cran (ou pas assez de force, plutôt) pour pousser ma gueulante au beau milieu des dortoirs, mais une autre petite sorcière, visiblement aussi désespérée que moi à l’idée de devoir écouter toutes ces discussions inintéressantes au possible, elle, n’avait eu aucun mal à leur demander d’une façon peu orthodoxe de fermer leurs grandes gueules. Soulagée, je me tournai vers la source de cet ordre : une jolie blondinette, avec de magnifiques yeux bleus. Il ne me semblait pas l’avoir déjà croisée à Poudlard, pourtant elle devait facilement avoir seize, voire six-sept ans. Peu importe, cette fille avait du caractère, c’était le plus important. Je l’observai faire son petit numéro. En réalité, je n’étais pas la seule : tous les regards étaient désormais tournés vers elle, et les dortoirs étaient de nouveau silencieux. Plus personne n’osait dire un mot, et bon sang, c’était bien plus agréable que je ne l’aurais imaginé. Je soupirai. Enfin un peu de calme. Malheureusement, ça n’allait pas durer bien longtemps.

Je m’apprêtais à remercier la belle inconnue d’avoir sauvé mes tympans, lorsqu’elle me prit par surprise et me balança son oreiller en pleine figure, avant d’aller le plus naturellement du monde se changer. Quoi, sérieusement ? Qu’est-ce que j’avais fait pour mériter ça, encore ? J’en étais presque arrivée à apprécier la jeune femme, que je commençais maintenant à mépriser. Je haussai les sourcils, puis ramassai l’oreiller et le reposai à côté du mien. Au moins, si je ne le lui renvoyais pas, elle ne pourrait plus sournoisement m’attaquer avec. J’étais sure et certaine que, si elle avait décidé de me prendre la tête, elle ne tarderait pas à trouver un autre moyen d’y parvenir, mais au moins je gardais l’une de ses armes avec moi. Je savais qu’elle serait vite de retour et, tandis que les autres filles s’étaient assoupies une à une en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je savais pertinemment que je n’arriverais pas à m’endormir tout de suite, et fixai donc de nouveau le plafond. Très intéressant comme planning, mais au moins je n’avais plus à supporter le bruit de fond insoutenable provoqué par les conversations mêlées de toute la maisonnée.
L’inconnue refit alors surface, et me souris avant de s’allonger dans son lit, à seulement quelques mètres du mien. Sa question me décrocha un petit rictus. Je ne lui répondis pas tout de suite. Et pour cause, j’avais peur qu’elle ne veuille plus me lâcher si je commençais à lui parler. Enfin, peu importe, c’était ça ou passer les prochaines heures à tourner en rond sans réussir à fermer l’œil, alors autant dire quelque chose. Avec un peu de chance, elle ne me prendrait pas trop la tête.

Kimberly – Ca s’voit pas ? Le sommeil c’est pour les faibles.

Non, on ne pouvait pas faire plus cliché, mais c’était la première réplique qui m’était passée par la tête. Je n’avais pas parlé très fort, de façon à ne pas risquer de réveiller les autres, qui étaient bien mieux dans les bras de Morphée qu’éveillées. Au moins, elles faisaient moins de bruit. Je me tournai vers mon interlocutrice qui, elle non plus, n’avait pas l’air décidée à dormir.

Kimberly – Plus sérieusement.. Je suis insomniaque, donc si tu veux me regarder dormir, faudra repasser dans quelques années.

Ce n’était pas beaucoup plus sérieux, dans le fond, mais c’était la vérité. Cela faisait maintenant des mois que je mettais plusieurs heures avant de m’endormir, et que je me réveillais après seulement deux ou trois heures. Pas très réparateur, comme sommeil, mais c’était le mieux que je puisse m’offrir. Je passais mes nuits à réfléchir, bien qu’incapable d’aligner deux pensées cohérentes. Sauf que d’ordinaire, personne n’y prêtait attention, chacun étant bien trop occupé avec ses propres problèmes existentiels. Je reportai donc mon attention sur mon interlocutrice.

Kimberly – Et toi, pourquoi est-ce que tu ne dors pas ?

Quand celle-ci lui demanda alors pourquoi elle ne dormait pas, elle eut un sourire un peu bête, avant de hausser doucement les épaules, c'est vrai que sans coussin, elle aurait un peu de mal à dormir, mais elle ne répondit guère, elle attendait, personne ormit Louise n'aimait la compagnie de Rose c’était une fille, bien trop imposante, alors, elle se contant de reprendre son coussin qui était sur le lit de Kimberly, avant de tourner la tête vers les escaliers.

Le temps commençait à s'écouler, et il fessait toujours aussi calme que tout à l'heure, les mains de rose étaient pressées contre sa poitrine, doucement, ses yeux bleus azur commençaient à se fermer, elle dormait, en tout cas on l'aurait crue, mais non, le temps passait doucement, elle attendait.

Cela fessait trente minutes maintenant, elle jeta un oeil dans le dortoir, elle crue que tout le monde dormait, elle se leva alors, enfila doucement ces pantoufles. elle attrapa alors son sac, dû qu'elle elle sortie une paire de chaussures, toujours dans les tons noir, il portait des talons, mais pas très petit, un short en jeans, assez court, elle sortit également un t-shirt moulant, à fine bretelle, elle partit alors se changer.

Dix minutes avait passé, elle revint alors doucement, de léger "claqclaq" se fit attendre à cause de ces chaussures, elle revint alors, attrapant son sac qu'elle avait oublié, elle était coiffée d'un chignon haut, avec quelque mèche rebelle qui était dispersée par si, par là.

Pour elle, tout le monde dormait, elle attrapa doucement son sac, puis en se tournant, elle remarqua que Kimberly ne dormait pas, elle sursauta alors, fessant de gros yeux, elle hésita à partir, mais bon, elle était rebelle jusqu'au bout, elle la regarda alors.

-Si on te demande, tu ma pas vue, heiin?

Elle pris alors un mouchoirs, pour essuyer le surplus de maquillages sur son visages, il faut dire que comme toujours, elle était habiller et coiffer vulgairement.Elle attendait une réponse de Kimberly, elle espérait juste qu'elle allias se taire, car elle avait tous saufs envie de rester ici, elle attendait, elle voyait bien que celle-ci hésitait.

Et bien, la belle inconnue n’avait pas l’air décidée à me répondre. Elle se contenta d’esquisser un léger sourire et de hausser les épaules, mais elle ne dit pas un mot. Bon, j’avais pas mal éludé la question aussi, je ne pouvais pas me permettre d’insister. Après tout, je ne la connaissais pour ainsi dire pas du tout. La seule chose que je savais d’elle, je l’avais déduite de son comportement : elle avait l’air plutôt rebelle, et savait se faire entendre. Quoi qu’il en soit, je n’avais pas à fouiner dans sa tête. Si elle avait besoin de parler, elle ne s’en priverait probablement pas, au vu de son caractère bien trempé.
La blondinette ne tarda pas à se lever et à s’approcher de mon lit. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien me vouloir ? Je me passai rapidement en revue tous les scénarios possibles et inimaginables, intriguée. Finalement, je ne pus m’empêcher de sourire en réalisant ma bêtise. Effectivement, elle ne risquait pas de dormir si je ne lui rendais pas son oreiller. L’adolescente retourna donc à son lit, et s’allongea sur le dos, les mains contre la poitrine. L’espace d’un instant, je la crus presque endormie. Si ça avait été le cas, je l’aurais certainement haïe, et pas mal enviée de s’assoupir ainsi en une demi-seconde.

Pourtant, une bonne demi-heure plus tard, elle se releva et, me pensant sans doute finalement avec les autres jeunes femmes dans les bras de Morphée, elle farfouilla dans son sac. Dans la noirceur des dortoirs, j’avais du mal à distinguer précisément ce qu’elle faisait, mais je m’étonnai que personne ne se réveille. Elle n’était pas particulièrement discrète. L’inconnue sortit de la pièce quelques minutes, puis elle revint chercher son sac, et réalisa enfin que j’avais les yeux grands ouverts, braqués sur elle.

Kimberly – Ca dépend, qu’est-ce que j’y gagne, moi ? Qu’est-ce que tu as à m’offrir contre mon silence ?

Nan mais qu’est-ce qu’elle s’imaginait ? Je n’étais pas du genre à la dénoncer, et pour cause, elle aurait certainement à me couvrir bien plus souvent que je n’aurais à le faire pour elle, mais ça, elle n’en savait absolument rien, alors autant en profiter. Je lui adressai un petit sourire sournois, et la laissai mariner ainsi quelques instants. J’étais impatiente de voir ce qu’elle trouverait à me proposer. Quoi qu’il arrive, je ne comptais bien évidemment pas accepter, mais c’était plutôt amusant de voir sa réaction.

Kimberly – Si tu n’as rien de mieux, je peux toujours t’accompagner.

Bien sûr, si elle acceptait ma compagnie –ce dont je doutais fortement-, je n’aurais plus aucun intérêt à la balancer, puisque je m’attirerais les mêmes ennuis si l’on était découvertes. Je m’assis sur mon lit en attendant sa réponse. Je n’avais même pas pris la peine de me mettre en pyjama, puisque j’étais quasiment sure de ressortir. Toutefois, je faillis pousser un cri affolé en m’approchant un peu plus de ma camarade et en apercevant son allure. Ses talons hauts expliquaient clairement la source de tout le boucan qu’elle avait provoqué. Mais ce n’était pas tout : un minishort en jean à moitié déchiré et un t-shirt on ne peut plus moulant, sans oublier la quantité délirante de maquillage qui dégoulinait de partout tellement il y en avait trop. On aurait dit qu’elle venait de pleurer toutes les larmes de son corps et que son déguisement de clown avait coulé.

Kimberly – Woooow, c’est quoi cet accoutrement-là ? Tu comptes aller faire le trottoir ?

Là, s'en était trop, Rose était sur le point de péter les plombs, mais, elle essaya de rester calme et leva les yeux au plafond. Devait-elle lui répondre ? Elle la regarda alors, ne sachant guère quoi faire. Mais, la phrase de Kimberly avait fortement touché Rose, elle détestait entendre des gens dire qu'elle fessait les trottoirs. Elle souffla alors avant de se retourner vers elle.

-Les trottoirs ? Nah, mais tu es sérieuse là .

Elle soupira alors, avant de poser son pied sur son lit et d'attacher sa chaussure comme il le faut. Elle souria alors à Kimberly, elle l'insultait de p*te et voulait venir avec elle . Rose hésita, elle ne savait pas, mais après tout ça pourrait être marrant. Elle s'approcha alors d'elle, avant de s'asseoir.
-Si ça te fait plaisir de te promener avec une p*te, je suis d'accord.
Elle leva alors les yeux au ciel, ne sachant pas quoi dire d'autres, elle la regarda alors, se demande ce qu'elle allait encore demander. Elle ne savait pas quoi faire, alors elle partit en direction de la porte.

-Tu viens ou pas?

Voyant qu'elle ne bougeait pas, Rose s'assit sur une des marche de l’escalier, se demandant se qu'elle fessait.Elle posa alors ses deux mains sur ces jambes, avant de regarder Kimberly, qui prenait un temps fou à venir.Rose enleva délicatement la pince qu'elle avait mit dans ses cheveux, avant de sourire, elle se sentait bien mieux comme cela.Elle sifflota alors, pendant un moments, elle avait juste envie de partir sans Kimberly, qui était encore pire qu'un escargot.

-Tu compte me faire sécher la longtemps?

Répliqua Rose à voix basse en espèrent que celle-ci l'ai entendue.Elle leva les yeux au plafond, avant de regarder par la fenêtre, il fessai déjà nuit, mais Kimberly était tellement lente, que à cette allure là, elle n'était pas prête d'arriver.Elle se leva alors, un sourire mesquin sur le visage.Elle se leva, avant d'aller se planter devant Kim'.

-J'te laisse dix seconde, après la p*te comme tu dit, elle se casse.

Elle se pinça alors les lèvres, sachant qu'elle aurait pue dire n'importe quoi, Kimberly ne se dépêcherait pas.Elle regarda alors ses ongles, qui était vernis, mais de quel couleurs?Et bien, du noir, bien évidemment.Elle souffla alors tranquillement, avant de se mettre à fredonner, bref, elle essayait absolument de faire en sorte que Kimberly se bouge, car sinon, elle partirait seule, mais, elle l'avait déjà avertie.

Visiblement, j’avais touché un point sensible. Ma remarque ne semblait pas avoir fait plaisir à mon interlocutrice, qui commençait à s’énerver. Personnellement, ça me faisait bien marrer. Si elle ne supportait pas qu’on lui dise ses quatre vérités en face, fallait faire en sorte de ne pas ressembler à une péripatéticienne, mais là.. C’était vraiment flagrant. Soit elle n’avait pas pris la peine d’allumer la lumière et s’était littéralement tartiné le visage, soit elle ne savait pas comment se maquiller sans ressembler à une Barbie déguisée par une gamine de six ans. Dans un cas comme dans l’autre, elle aurait mieux fait de s’abstenir. L’inconnue soupira, désespérée. Elle devait être légèrement surprise : pour une fois, quelqu’un osait soutenir son regard et être encore plus effrontée qu’elle. Et oui, elle aurait bien du mal à me battre à ce jeu-là. La jolie blonde décida finalement de venir s’assoir à mes côtés le temps d’attacher ses chaussures – avec lesquelles je n’aurais jamais été capable de marcher, soit dit en passant. Elle m’adressa un léger sourire qui me parut sincère, puis accepta mon invitation. Enjouée, je lui répondis du tac au tac.

Kimberly – Parfait ! Je serai donc ton maquereau pour la soirée ! Tu me laisses gérer les tarifs.

Je lui adressai un clin d’œil, amusée, prête à me prendre une gifle bien méritée. A la place, la jeune femme me relança et m’intima de me dépêcher, avant de sortir m’attendre en haut des escaliers. Déjà parfaitement habillée, je pris juste le temps de la faire patienter un peu avant de la rejoindre : il faut toujours savoir se faire attendre. Et là voilà à nouveau plantée devant moi, à me réclamer d'aller plus vite. J’enfilai mes bottes, attrapai ma veste en cuir et mon sac, et la rejoignis. Elle s’était lâché les cheveux qui, pas coiffés, retombaient négligemment sur ses épaules, électriques et bourrés de nœuds. Voilà qui rendait les choses encore plus amusantes. Elle ressemblait vraiment à une prostituée.

Kimberly – Décidément, tu prends ton rôle drôlement au sérieux. Et puis t'as l'feu aux fesses ou quoi ? On se calme.

Sans même prendre le temps d’écouter sa réponse, je pris les devants et me dirigeai d’un pas vif et assuré vers la sortie du château, rapidement suivie par ma camarade. A peine sortie, je farfouillai dans mon sac et en sortis une clope, que je bloquai entre mon index et mon majeur. Je l’allumai rapidement, et inspirait profondément, avant de laisser s’échapper la fumée emprisonnée dans ma bouche. Pfiou, ça faisait un moment que je l’attendais celle-là, j’allais la savourer.

Kimberly – Alors dis-moi, où est-ce que tu comptes aller dans cette tenue ?

Je la regardai de haut en bas, avant de porter toute mon attention sur son regard d’un bleu azur resplendissant. Quel gâchis. Avec des yeux pareils, ma vis-à-vis n’avait même pas besoin d’une once de maquillage. Elle n’avait aucune impureté sur le visage, et la tonne de fond de teint qu’elle avait mis foutait en l’air tout son charisme naturel. Y’a des filles comme ça, qui s’enlaidissent en essayant de se faire belles, faut pas chercher.. Tant pis pour elles après tout.

Kimberly – Au fait, moi c’est Kim’, et toi ?

Je continuai à marcher, sans réellement savoir où j’allais, en attendant que la Serpentarde qui se trouvait à mes côtés me dise ce qu’elle comptait faire de sa soirée, qui était maintenant bien avancée.

Elle ne répondit guère, elle ne fit aucun geste, à l'exception de remettre sa mèche de cheveux en place, elle esquiva un léger sourire avant de regarder Kimberly, elle ne savait guère si elle devait donner son prénom ou son surnom, elle était si mystérieuse. Elle baissa alors son regard azur vers le sol, avant de redescendre doucement son short qui remontait fortement, elle releva les yeux, avant de croiser les bras.

-Écoute trésor, j'aime pas parler de ma vie à de totales inconnues. Tu peux me prendre pour une p*te, pense ce que tu veux, je suis une fille comme ça. Sinon moi c'est Rose enfin Rosalie, mais appel moi Rose, si tu tiens à toi.

Elle souffla alors sur ses cheveux, avant d'avancer doucement, elle regarda Kimberly ne sachant guère quoi faire, elle l'aurait voulue, elle l'aurait déjà tué sur place, mais cette fille lui plaisait bien, elle n'était pas si dérangeante que sa, finalement. Elle ne savait guère quoi faire, alors, elle fit chemin inverse avant de se jeter sur son lit et de poser ses deux mains sur sa tête en soufflant légèrement.

Elle ferma alors lentement les yeux, perdue dans ses diverses penser. Elle les ré-ouvra lentement, avant de s'asseoir, et de poser son coussin contre sa poitrine avant de le serrer cotre son corps frêle. Elle attrapa alors un gilet qui se trouvait à coté d'elle et l'enfila. Elle ne voulait pas croiser son regard. Pendant un moment, elle voulut partir, partir loin d'elle, se faire et qui sait, peut être se faire exclure de Poudlard. Mais la voix de la raison qui n'était pas très fréquente chez elle-la rappela à l'ordre. Rien que le fait de croiser son regard, la pétrifiait.

-Kimberly, reste loin de moi, s'il te plaît.

Sans même attendre sa réponse, elle se leva et pari s'enferme dans les toilettes, en pleurs. Mais pourquoi pleurait-elle? Personne ne le savait, sauf elle. Elle se laissa glisser le long de la paroi de toilettes, avant de poser délicatement sa tête sur ses genoux, avant de hurler, une bonne fois pour toutes son mécontentement.

D'un coup, elle ouvrit la porte, ses cheveux étaient en petard, puis elle s'approcha d'un miroir. Son mascaras avait totalement coulé, elle posa alors ses mains dessus, avant de les refermer et de taper violemment, ce qui fit qu'il vola alors en éclats. Elle regarda alors ses mains, qui commençait doucement à ses recouvrir de sang, elle posa alors ses mains dans sa chevelure blonde qui commençait doucement à devenir rougeâtre à cause du sang.Dans des moments pareils, tu veux juste en finir, et tu pries pour que personne ne te voie.

Lentement, elle s'approcha de l'évier, avant d'y faire couler de l'eau, pour enlever le sang qui se propageait sur ses mains, elle regarda alors ses cheveux, dans une fraction de miroir, quel gauchit avait-elle fait. Rose était condamné, elle devait être vue, c'est comme ça, la vie en avait décidé ainsi, elle voulait qu'elle soit là, enfermer dans cette pièce, seule. D'un coup, la poignée se tourna lentement.

-N'entrer pas.

Hurla la jeune sorcière, mais ce hurlement n'était pas méchant, c'était plutôt un message de détresse. Elle courut alors se placer devant la porte. Mais, la fatigue commençait doucement à prendre le dessus, elle se laissa alors glisser vers les sols et ferma les yeux. Elle était comme morte, sauf qu'elle ne l'était pas, elle était juste très fatiguée et surtout perdue. Elle se mit alors à rêver, que tout ceci sois faux, qu'elle était juste confortablement installer dans son lit. Mais non, elle était bien couchée sur le sol, les mains recouvertes de sang.

Nan mais qu’est-ce que c’étaient que ces menaces, maintenant ? Pour un simple prénom.. Elle ne devait pas aimer Rosalie, et préférait que l’on utilise son diminutif. Quoi qu’il en soit, me dire de ne pas faire quelque chose était le meilleur moyen de me pousser à le faire. Après tout, tout le monde est attiré par l’interdit, et j’étais loin d’être une exception à cette règle. Les menaces en l’air de cette gamine ne m’effrayaient pas le moins du monde. Oh, et le surnom qu’elle venait de me donner ne me plaisait pas des masses non plus. Comme elle l’avait si bien souligné, on ne se connaissait pas le moins du monde, alors autant oublier ce genre de familiarités – au moins pour le moment.

Kimberly – Okay, on va mettre un truc au clair : je ne t’appelles pas Rosalie, mais tu ne m’appelles pas ‘mon trésor’. Tes p’tits surnoms affectifs, tu peux t’les garder.

Voilà qui était dit. J’avais tout de même pris soin de dire son vrai prénom au moins une fois, histoire de l’énerver un peu. La reine des provocatrices que j’étais ne pouvait tout de même pas manquer une occasion pareille. La jeune femme qui, seulement quelques minutes auparavant avait l’air de parfaitement savoir ce qu’elle voulait et même d’être plutôt pressée de se rendre je-ne-sais-où, semblait maintenant complètement dépaysée. Elle faisait les quatre cents pas dans les escaliers, perdue dans ses pensées. Sans m’en formaliser, j’attendis patiemment qu’elle prenne sa décision. Elle avait peut-être juste changé de programme parce qu’elle n’était plus seule et que je m’étais incrustée à sa petite escapade nocturne, comme toute peste qui se respecte. Je croisai les bras et soupirai, légèrement blasée. Moi qui pensait que j’allais finalement avoir droit à un peu d’action.. Visiblement, c’était foutu.

Quoi que. Sans dire un mot, la dénommée Rose, ou peu importe comment elle voulait se faire appeler, fit demi-tour, rentra dans les dortoirs et se jeta sur son lit, visiblement assez mal en point. Je haussai les sourcils. Quoi encore ? Soit mes remarques avaient fini par la vexer, soit elle était vraiment dérangée. Un peu surprise par cette réaction légèrement disproportionnée, je rentrai à mon tour tranquillement dans les dortoirs, et observai la scène, impuissante. L’adolescente s’était finalement assise sur son lit, son coussin dans les bras. Elle avait enfilé une veste, et son regard était perdu dans le vide. Je ne comprenais plus rien. Je ne pouvais pas l’avoir mise dans cet état-là, il devait y avoir bien plus que ça. Ce spectacle affligeant me déconcertait quelque peu, je dois bien l'avouer.

Elle m’intima alors de rester loin d’elle. Une seconde.. Elle venait de m’appeler par mon prénom complet, alors que je ne lui avais donné que mon diminutif.. Bon, c'est vrau qu’il n’est pas compliqué de déduire ‘Kimberly’ à partir de ‘Kim’. Je n’eus de toute façon pas le temps de me pencher plus sur la question, puisque la vert et argent se leva d’un bond et partit s’enfermer dans les toilettes après avoir explosé en sanglots. Quelques secondes plus tard, elle se mit à hurler. Pour le coup, je commençais à paniquer pour de bon. Je n’avais aucune idée de ce que j’étais censée faire : peut-être aller chercher l’infirmière, ou n’importe quel membre du personnel qui serait en mesure de la calmer ? Qu’est-ce qui pouvait bien lui passer par la tête ? J’aurais aimé pouvoir faire quelque chose, mais sans avoir aucun indice sur ce qui était en train de se passer, j’allais avoir du mal à faire quoi que ce soit. Je jetai un bref coup d’œil à droite à gauche : à mon plus grand soulagement, tout le monde semblait toujours au pays des songes. Certains commençaient à s’agiter dans leur sommeil, alertés par le bruit, mais personne n’avait l’air décidé à ouvrir les yeux. Tant mieux. Enfin.. Quoi que, j’aurais bien eu besoin d’un peu d’aide, à ce moment précis.

Kimberly – Rose, calme-toi ! Tu vas réveiller tout l’monde..

Je commençais à perdre mon sang-froid. Ce n’était probablement pas la meilleure chose à dire, mais c’était tout ce qui m’était passé par la tête. Je n’avais pas envie de me faire accuser à tort d’avoir fait disjoncter cette fille complètement tarée. En guise de réponse, cette dernière ouvrit violemment la porte, et explosa un miroir à l’aide de ses mains. Décidément, cette fille avait vraiment besoin de soins. Pour changer d’humeur en aussi peu de temps, elle devait être bipolaire. Je n’osais pas la rejoindre. Je risquais de me prendre un sale coup si je prenais une telle initiative, j’en avais parfaitement conscience, et je n’étais pas assez stupide pour ça. Je savais me défendre, là n’était pas le problème. Mais ce genre de crise change totalement une personne : la Serpentarde ne maîtrisait plus sa force et, vu la facilité déconcertante avec laquelle elle était réduit le miroir en morceaux, elle ne devait plus du tout craindre la douleur. Bien.. J’avais vraiment besoin d’aide, je ne pourrais pas la contenir seule. J’entendis finalement de l’eau couler dans l’évier. Elle devait s’être blessée. De l’autre côté de la porte, je ne pouvais absolument rien tenter. Je décidai donc d’entrer.

Kimberly – T’en fais pas, ce n’est que moi.

Je n’étais pas certaine que ces quelques mots la rassureraient, mais je ne pouvais pas la laisser dans cet état-là. La non-assistance à personne en danger, bien que parfaitement dans mes cordes, n'était pas tout à fait à l'ordre du jour. Lorsque je réussis enfin à ouvrir la porte, Rose était étalée de tout son long sur le sol. On aurait cru une mauvaise blague un soir d’Halloween. Elle avait les mains couvertes de sang, et plusieurs mèches de cheveux en étaient aussi imbibées. Je m’accroupis pour être à peu près à sa hauteur, la soulevai et déposai délicatement sa tête sur mes genoux. Épuisée comme elle l’était, je doutais fort qu’elle puisse me faire du mal. Heureusement que je n’étais pas facilement déconcertée et que le sang ne me faisait pas peur, parce qu’il y en avait vraiment partout. Je passai délicatement ma main dans les cheveux de ma camarade et lui fis des papouilles dans l’espoir de la calmer. J’étais un peu dépassée par les événements, mais je ne devais surtout pas lui montrer. Exposer ses craintes à quelqu’un de torturé comme ça ne pouvait qu’empirer les choses.

Kimberly – Je suis là, tout va bien..

Je ne me reconnaissais pas. D’ordinaire, j’aurais probablement appelé quelqu’un d’un peu plus qualifié que moi pour ce genre de situation, et me serais contentée de fuir cette folle à lier, mais l’adrénaline qui coulait dans mes veines me dictait autre chose. J’étais donc assise à ses côtés, à lui caresser les cheveux et à la rassurer du mieux que je pouvais.. Finalement, j’avais eu ma dose de sensations fortes. Peut-être pas tout à fait comme je l’imaginais, et je préférais lorsque je ne mettais que ma propre vie en jeu, mais je ne pouvais plus m’extirper de là maintenant.
Je ne savais pas si Rose avait besoin de parler, et je n’osais pas le lui demander. J’avais peur de la faire repartir dans son délire alors qu’elle était à peu près calmée. De toute façon, si elle voulait me dire quelque chose, elle ne s’en priverait probablement pas. Et puis, une parfaite inconnue n’est pas forcément la personne idéale pour ce genre de choses. Raconter des traumatismes assez puissants pour provoquer de telles crises n’était pas des plus simples, bien qu'il soit parfois plus simple de se confier à quelqu'un qui n'a aucun lien avec ledit traumatisme. J’avais vraiment de la peine pour cette fille, même si je ne réalisais toujours pas ce qui venait de se passer.

Kimberly – Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas surtout, hein..

Voilà que je me transformais en maman pour une parfaite étrangère.. Enfin, je n’avais pas vraiment d’autre choix. Toujours à ses côtés, à faire ce que mon instinct me dictait sans savoir si c’était une bonne idée ou non, je commençais à me demander si elle ne s’était pas assoupie. Elle ne réagissait même plus. Pourvu qu’elle ne soit pas tombée dans les pommes..

Pv : Axl

Aujourd'hui était un grand jour aujourd'hui, Kyara avait pris la décision de savoir tout ce que lui cacher Axelle, sa cousine. La brune voyait bien qu'il y avait anguille sous roche et que la préfète des serpentard faisait tout pour l'éviter. Kyara en avait marre de courir après un fantôme, aussi elle avait changé de tactique. C'était pour cela, qu'elle avait pris la décision d'attendre Axelle dans le dortoir des filles, précisément sur le lit de sa cousine. Impossible qu'elle se défile parce qu'il faudrait qu'elle vienne tôt où tard pour dormir où encore se changer.

Bref, le plan de la serpentard était parfait, même si elle avait complètement zappé le barème temps. Parce que cela faisait déjà cinq heures que Kyara attendait et elle commençait à en avoir marre !! Heureusement elle avait une réserve pour se nourrir, donc ainsi elle n'était pas grognon. Par contre, elle avait du s'absenter deux fois pour aller aux toilettes, oui elle n'était qu'une humaine après tout. Pour s'occuper, elle avait feuilleté ses livres, fait ses devoirs, trier ses chaussettes. Bref, tout ce qu'on pouvait faire dans un dortoir.

A présent, elle commençait à en avoir marre et saturer. Axelle avait intérêt à ramener ses fesses, où elle irait la chercher elle même et cette fois ci elle la trouverait. Sa cousine avait aussi tout intérêt à cracher le morceau sous peine que Kyara ne passe à l'attaque. Assise sur le lit d'Axelle, elle poussa alors pour la centième fois un soupir. Au final, elle allait finir par s'endormir parce qu'elle s'ennuyait ferme là.

S'arrêtant vers la porte menant à son dortoir, la sorcière fixa quelques instants la porte de frêne, la main dans les airs à quelques centimètres de la poignée. Axelle savait pertinemment ce qui se trouvait derrière cette porte, outre son lit moelleux et confortable, il y avait sans doute Kyara qui lui tendait un piège. Non pas qu'elle lisait les pensées de la belle française, mais plutôt cette intuition propre aux Higgs.

Ces derniers jours, la préfète des Serpentards avait prit soin d'éviter sa cousine, n'arrivant que très tard dans son dortoir, afin d'éviter toue question. Sachant qu'elle ne pourrait jouer à ce petit pour le reste de ses jours, Axelle avait décidé d'émerger dans sa salle commune. Elle sentit que tous les regards étaient appuyés sur sa personne, mais ce n'était qu'en fait de la pure paranoïa. Il n'y avait qu'une seule personne qui la regardait de cette façon, en fait, et c'était Kyara.

Pourtant, la française n'était pas dans la salle commune et cela avait titillé la Higgs. Non, Blanche était persévérante et Axelle savait pertinemment que sa cousine ne lâcherait pas l'affaire aussi facilement. C'est donc pourquoi elle était certaine que, derrière cette porte se trouvait Kyara. Prenant une grande inspiration, elle fit tourner lentement la poignée, ne serait-ce que pour titiller la française qui se trouvait sans doute derrière.

Expirant, elle pénétra dans le dortoir et, effectivement, Blanchet était là. Elle s'était même installée sur le lit d'Axelle ! Rien de moins, elle voulait être certaine de ne pas la manquer. L'expression qu'abordait la Serpentard signifiait qu'elle était là depuis un bon moment déjà. À vrai dire, Higgs la verte était prête à parier que la commode de sa cousine était impeccable, comme tout le reste de ses choses, d'ailleurs. Affichant un sourire moqueur, Axelle s'adressa finalement à Kyara :

- Bon, ok. Je ne me défile plus...

Kyara attendait, encore et encore, elle regrettait de ne pas être un animagus avec un flair super développé sinon elle serait partie depuis perpette à la recherche de sa cousine. Ce n'était pas possible cette manie de vouloir s'esquiver. Elles étaient quand même de la même famille, si elles commençaient à se faire des secrets l'une de l'autre cela n'allait pas le faire. Bon d'accord, de base la serpentard mentait à sa préfète, mais c'était pour sa sécurité. Elle ne voulait pour rien au monde qu'il arrive quelque chose aux gens qu'elle aimait. Cela était déjà que trop arrivé à son gout. Lâchant un léger soupir, Kyara se tendit brusquement en entendant la poignée de la porte bouger. Croisant ses bras sur elle en signe de mécontentement, elle prit un regard froid. Kyara savait qu'Axelle se trouvait de l'autre côté de la porte, car une autre fille du dortoir aurait ouvert à grand fracas la porte et ne prendrait pas mille ans comme pour repousser l'inévitable.

La porte s'ouvrit alors et apparu toujours aussi belle, Axelle qui marqua quelques secondes afin d'évaluer la situation. Un petit sourire flottait sur ses lèvres, Kyara elle n'avait pas envie de sourire. Elle avait le défaut d'être curieuse et elle n'aimait pas du tout quand cette dernière n'était pas assouvie. Ce qui était le cas, vu que miss Higgs semblait preféré la fuite plutôt qu'à l'affrontement. Ce n'était pas comme si elle était le grand méchant basilic quand même, ni une armée de Mangemort ! Semblant capitulé, la préfète prit alors la parole.

- Bon, ok. Je ne me défile plus...

Alléluia. Victoire ! Enfin ! Lâchant un soupir d'épuisement, Kyara se laissa tomber sur le dos avant de se relever d'un coup, craignant qu'Axelle n'en profite pour se faire la malle. Tapotant alors le matelas à côté d'elle, la brune invita sa voisine à la rejoindre avant de commencer son interrogatoire.

- Bien bien bien. Premièrement pourquoi tu as passé tout ce temps à me fuir comme la dragoncelle .... ? Ensuite il se passe quoi exactement entre Charli et toi ? Et Flavius dans tout ça ?