Cours n°1 d'Enchantement : Le Patronus Corporel Messager

Les élèves se mirent en ligne dans des foulées plus au moins précipitées.

Violaine Corrigan: La première élève fut une petite rousse avec de grands yeux marrons. Elle devait pas avoir plus de douze ans vu sa petite frimousse toute ronde. Elle ferma les yeux dans une semblable concentration et prononça le formule distinctement. Un mince filet s'échappa de sa baguette et s'évapora telle une fumée de cigare...
-C'est pas vraiment une réussite... Dit-elle, affichant une petite mine dépitée.
Je lui fis un sourire qui se voulait rassurant. Même s'il devait ressembler à un de mes fameux rictus faux comme la plupart du temps. Mais face à son jeune âge, je ne pouvais m'empêcher d'avoir de la compassion face à son échec rationnel.
-C'est pas grave. Tu as déjà réussi à sortir un filet argenté. C'est déjà bien! Des plus vieux n'arrivent même pas à franchir cette étape...

Evangeline Flynn: Ce fut au tour de la jeune serdaigle de tout à l'heure. Elle semblait prise en flagrant délit. Avec son air quelque peu paniqué, j'avais presque l'impression qu'elle avait peur de moi... Mais c'était génial! Je faisais peur maintenant, ils allaient plus me faire les quatre cents coups comme ça...
-Spero Patronum...
Ses paroles me firent sortir de ma torpeur, et je pus admirer alors une ravissante biche argentée faire quelques pas avant de s'évaporer dans un nuage blanchâtre...
Je balançais mes pieds satisfaite, telle une gamine qui venait de voir que son projet de potion avait marché! J'affichai un sourire satisfait et m'exclamai toute guillerette.
-Bravo Mlle Flynn! C'est très bien!

Ethan Wood: Le suivant était un jeune serdaigle. Le même qui avait grignoté mes nouvelles courgettes! Bouhouhou que j'étais triste! Au moins il marchait la tête haute, malgré la honte qu'il venait de se prendre, et la possibilité très probable qu'on bêlera à chaque fois qu'on le verra... Peut-être que ce n'était pas une tête haute qu'il dévoilait, mais un manque flagrant de dignité...
-Spero Patronum!
Un tigre blanc assez opaque surgit de sa baguette. Le p'tit lilliputien le caressa, avec une mine assez réjouie et à la fois hautaine. Ce n'était pas contre lui, mais sa face me donnait une particulière envie de lui écraser mon poing dessus...
-Super! M'écriai-je faussement enjouée.
"Casse-toi maintenant!"

Alicie Jedusor: La jeune fille d'après qui s'avança avait de longs cheveux marrons et un arborait un blason des serpentards. Tiens tiens! Un petite rusée! La première du lot! Je l'observai amusée, les bras croisés sur mon ventre. La jeune serpy semblait quand même contrariée pour je ne sais quelle raison. Peut-être qu'elle s'était souvenue de sa première fois sur un balai et que ça avait été catastrophique? Ou non, en fait je m'enfichais...
-Spero Patronum!
Une forme transparente apparut ressemblant à une sorte de piaf mal-membrée. Mais pour un début, c'était quand même pas mal!
-Bien pour un commencement! Mais tente un autre souvenir, tu auras sans doute beaucoup plus de résultats. Avec ton niveau, tu ne devrais pas avoir beaucoup de mal...

Heather Wells: Ce fut à nouveau le tour d'une serpy. Brune ténébreuse, au regard douteux, décidément elles étaient toutes pareilles ces serpents! Elle s'avança distraite, les yeux dans le vide. Sans doute se concentrait-elle? Mon doute se confirma lorsque je vis son air déçu lorsqu'elle n'arriva à sortir qu’une simple brume argentée...
-Ce n'est que ta première tentative! Rien ne dit que tu n'y arriveras pas la semaine prochaine! Continue de t'entraîner... Lui dis-je enthousiaste d’un ton encourageant.
C'était vrai! La seule fois où j'avais réussi un patronus parfait, c'était quand j'avais dix-sept ans! De toute façon c'étaient tous des élèves. Non des surdoués de la magie!

Merit Sullivan: Une jeune gryffy apparut juste derrière elle. Ah ! Nan… Une des lilliputiennes qui avait rigolé plus fort que les autres. Mon visage devint alors renfrogné lorsqu’elle s’approcha avec sa baguette levée. J'avais presque envie de faire de même pour des raisons un peu moins convenables que de faire la démonstration d'un patronus... Mais la magnifique loutre qu'elle fit germer effaça les soudaines amertumes à son égard. C'était en effet un patronus éclatant, et parfaitement exécuté. Le genre de sortilège qui bluffait les jurés aux épreuves de BUSE. Aussi bien que celui de Wood. Elle le fit même gambader à travers la classe!
-Bravo!! C'est un très beau patronus! La félicitai-je avec un sourire sincère.

Laura Greyss: La jeune blonde d'honeydukes était à présent la suivante. J'avouai éprouver une certaine sympathie envers elle. D'une certaine manière, elle me rappelait ma soeur avec son innocence, et son air angélique qui la caractérisait. Même que j'étais presque sûre qu'elles avaient les mêmes yeux. Je l'observai la tête penchée, me demandant si c'était le même nez que celui de ma mère lorsqu'elle avait son âge, ou si c'était juste moi qui était folle. Finalement elle lança le sortilège et je pus admirer son oeuvre illustré par un magnifique pingouin opaque. Elle avait semblé un peu galérer sur les bords, mais le résultat final en était très satisfaisant.
-Super Mlle Greyss! Ne perdez pas votre concentration et tout sera parfait. Au suivant!

Harel Chaitan: Une jeune fille aux traits asiatique s'avança, un blason des serpentards gravé elle aussi sur le torse. Tel une invitation à une secte particulièrement flippante. Je lâchai un petit rire discret. Comme si les serpentards étaient des témoins de Jéhovah déguisé en vert et argent. Sa baguette en l'air, une sorte de soufflement noir sortit, et je fus grandement étonnée même que j'en sursautai sur place.
-Mais Mlle Chaitan! Qu'est-ce qui vous arrive? Dis-je d'un ton qui se voulait adulte et surpris. Si vous pensez à un souvenir coléreux ou triste, c'est sûr que ça ne va pas marcher.
Je n'avais jamais vu de ça de ma vie! Une brume noire sortir à la place d'un filament argenté. Peut-être conseille un psy pour cette gamine car cela faisait quand même peur...

Catherine Holmes: -Spero Patronum! Prononça la jeune brune suivante.
Une sorte de chien croisé à un renard qui lui même croisé avec un cheval fit son apparition. Je jetai un coup d'oeil à l'auteur de ce désastre, et je vis une expression assurée voire arrogante. La gryffondor s'imaginait sans doute un souvenir de sa gouvernante la féliciter d'avoir réussi à s'élever sur deux mètres de hauteur avec son balai. Elle me faisait presque de la peine. Peut-être même pitié! Avec son regard qui disait "D'façon je suis la meilleure, la plus belle et j'suis trop une rebelle han!" Je détestais ce genre d'élèves...
-Voilà ce qui se passe lorsqu'on ne ce concentre pas assez! Suivant!

Valiné Whisky passa donc. J'avouai être assez curieuse de ce qu'elle allait me préparer... Qui sait? Peut-être qu'elle allait m'étonner cette gamine? Comme tout à l'heure avec sa réponse particulièrement bien dite... J'avais une certaine confiance en elle en ce moment là. Même que je regrettai presque de l'avoir mis une heure de colle, elle et sa copine Bobbins. J'y réfléchissai... Nan!! C'était trop marrant de mettre des heures de colle! Avec leurs regards emplis de remords ou de dégoûts, leurs lèvres pincées qui leur faisaient ressembler à des crapauds.... Je rigolai à cette pensée absurde.
-Spero Patronum... Murmura-t-elle, dans une cogitation intense.
Mais cela paya! Un cygne argenté s'éleva, et vola au-dessus de nos têtes dans une traîne blanchâtre... J'en fus subjuguée! Qui sait? Peut-être que Whisky allait devenir ma chouchoute? Pas comme l'autre gryffy là...
-Eh Sherlock! M'adressai-je à Holmes. Voilà à quoi doit ressembler un vrai patronus!
Elle ne devait même pas avoir compris la blague... "Ah je vous jure ces sangs-purs!"
Je me retournai vers Valiné, et lui adressai un sourire empli de fierté.
-Magnifique ton patronus.

Jessica Soyer: Une autre gryffondor prit le pas... Montrant à son tour un patronus parfaitement exécuté, ressemblant à un chiot gambadant à travers les tables. Eh bien! Ils étaient de bonnes vaines aujourd'hui!
-Parfait Soyer!
C'était une petite blonde, qui me regardait les yeux remplis d'espoir. Et ce fut avec joie que je lui fis un sourire radieux pour la récompenser de son travail. Tiens! Enfin une élève qui ne me prenait pas pour une folle... Cela changeait de mon quotidien! Je laimais déjà. Allez c'était décidé! Je ne la martyriserais pas au prochain cours!

Seung-Jin Zhao: Un serdaigle passa juste après Jessica. Oh non pas lui! Le genre d'élève dédaigneux, insolent, méprisant. Le genre d'élève qui répondait lorsqu'on lui donnait une heure de colle. Le genre d'élève qui n'avait pas peur de la folle de Poudlard qui pouvait lui faire vivre un enfer.... Le genre d'élève complètement ahuri qui mériterait qu'une chose, c'était une belle paire de baffes. Et dieu sait que j'en avais envie avec son expression orgeuilleuse!
-Spero patronum. S'exclama-t-il avec une certaine conviction.
Une sorte de mini-tourbillons argenté qui ne ressemblait à rien. Je ne pus m'empêcher de lâcher une exclamation condescendante.
-Spero patronum!
Cette fois-ci une sorte d'ours croisée à une hyène surgit. Cela était beaucoup plus concluant.
-Pas mal! Lui dis-je distraitement. Suivant!

Liam Riu: Ah!! Le suivant!! Mon préféré... Le seul qui n'avait pas une tête de lilliputien désabusé parmi tous ses élèves... Enfin! Si. Peut-être un peu quand même, mais lui c'était sûr je l'aimais bien! Parce qu'il était mon frère d'arme? Sans doute que pour ça. Mais là, j'avais pu voir que son but premier n'était pas de gérer la fougère en faisant des bêtises, mais que c'était bel et bien un adolescent éduqué qui devenait un adulte. Je n'aurais jamais cru ça d'un enfant de Poudlard! Fallait peut-être que j'arrête de tous les mettre dans le même panier.
-Spero patronum. Prononça-t-il les yeux dans le vagues.
Je l'observai sans surprise. Il accomplis un patronus blanchâtre, à la forme d'un élan qui se dressa sur ses pattes arrières. Je pus m'empêcher d'étirer mes lèvres dans un énorme sourire quand je vis le patronus disparaître après avoir galopé à travers les tables et les élèves. D'un sorcier tel que Liam, cela m'étonnait guerre mais je lançai quand même avec un semblant de clin d'oeil.
-Magnifique Riu! Je ne m'attendais pas à un patronus aussi éclatant. Bravo!

J'attendis qu'un autre élève vienne pour tenter le coup, mais personne parmi les vingt autres élèves levèrent le pas.
-Quoi? Qu'est-ce qui se passe?! Allez au suivant! Et n'oubliez pas que vous êtes sensés faire parler votre patronus! Ceci étant le but du cours!

HRPG: Je vous laisse jusqu'au samedi 25 janvier pour répondre. Je rappelle à tous ceux qui n'ont encore rien poster, que vous risquez de faire perdre des points si je ne vois aucun message de vous depuis le début du cours. Voilà plus d'un mois que le cours traîne. Donc je viens ici pour faire un dernier rappel.
Bonne fin de semaine!

Voilà ce qui se passe lorsqu'on ne ce concentre pas assez!

Oh, toi, ça va bien! Tu veux m'apprendre quoi que ce soit? Ah, mais j'oubliais; tu ne sais pas enseigner pauvre tache!

Eh Sherlock! Voilà à quoi doit ressembler un vrai Patronus!

Waouw, elle m'impressionnait, la pédagogue là... Nan mais sérieux, elle croyait quoi, qu'on me l'avait jamais faite, cette blague pourrie?! Des dizaines, non, des centaines de fois que je l'avais entendue celle-là!

J'avais l'impression que la prof m'en voulait particulièrement, comme si elle avait pu lire mon mépris sur mon visage. Elle avait fait des commentaires constructifs à tous les autres, mais moi, j'étais une pauvre sous-m*rde qui ne méritait rien d'autre que ses blagues pourries, c'était ça? Ooh, mais très bien, très bien...
Elle devait sûrement penser que je réagirais, de je ne sais trop quelle façon; eh bien elle avait tort. J'avais déjà enduré bien pire que ça. Les enfants d'écoles privées peuvent être aussi odieux que les autres, voire même plus. Et les paroles moldues pouvaient tout autant blesser que celles des sorciers. Et je savais d'expérience que le silence était la meilleure réaction face à la crétinerie profonde.

J'aurais bien voulu réessayer, mais je me refusai à le faire devant elle. Parce que je savais que, si les moqueries m'atteignaient aussi facilement, c'était parce que j'étais déjà en colère contre moi-même de ne pas avoir su réussir ce sort. Enfin, en colère, honteuse, ces deux mots auraient pu me décrire à cet instant aussi bien l'un que l'autre.
Je me contentai d'un silence et d'un hochement de tête à la prof. Elle ne savait pas la moitié de ce que j'avais enduré, alors je pouvais comprendre sa réaction. Même si j'aurais largement préféré qu'elle s'en prenne aux élèves qui avaient mis le b*rdel dans son cours. Parce que ça, elle ne pouvait pas me le reprocher.

Il fallait avouer que la fille aux cheveux particulièrement rouges était assez fière d'elle et remercia la prof. Pour une fois qu'on la félicitait ! Elle se demandait combien de temps ce sentiment persisterait en elle, pas longtemps mais elle recommencerai. Passée juste avant elle, Catherine n'avait pas obtenu l'effet désiré et avait reçu les réprimandes du professeur, Miss Warren. Elle avait été assez dure mais ne préférait pas s'en mêler et aussitôt se mit à côté d'elle pour l'encourager. Elle lui fit un sourire en coin et lui tapota l'épaule gentiment. Il fallait savoir se relever de ses échecs ou rester à genoux et se faire broyer les os... Charmante, comme expression dis donc. Mais ça en m'étonnes pas en fait. Elle se serait bien gifler mais pas devant tout le monde, alors elle serra les poings et se tourna vers Holmes.

- Hey, Kate, si tu veux mon avis, tu ne te concentres pas assez fort sur un souvenir heureux... Je pense que c'est un exercice extrêmement dur et je me demande combien de temps je peux encore, enfin bref je sais que tu peux le faire.

Elle lui sourit puis fit revenir son patronus pour essayer de lui parler. Elle n'avait pas choisit un excellent souvenir car elle n'était pas seule mais c'était aussi éphémère que son sourire alors qu'elle savait que, plus tard, face à son destin, elle était toute seule. Tu plaisantes, tu n'as aucun ami. Ce n'était pas le moment, vraiment pas et elle ne devait pas gaspiller inutilement son énergie a essayé de faire taire cette "voix" dans sa tête, alors elle décida de l'ignorer même si cela ne servait complètement à rien. Tu faiblis, ressaisis-toi c'est un exercice très difficile, trop pour toi... Pourquoi à chaque fois fallait-il en venir à ça ? C'est "pour le plus grand bien". Elle se demanda pourquoi elle se tourmentait tellement et essayait de s'établir du contact, purement symbolique, pour dire qu'elle était en vie, rien de plus.

- Ce n'est pas le moment... souffla-t-elle pour elle-même. Allez, il faut que je te fasse parler hum... Il ne lui vint qu'une seule idée. Elle s'éclaircit la gorge et chanta une partie du refrain de Hijo de la luna. Lune tu veux être mère, tu ne trouves pas l'amour qui exauce ta prière, dis-moi lune d'argent, toi qui n'as pas de bras, comment bercer l'enfant ?

Elle se concentra et elle ne mit pas longtemps à comprendre le principe. Au bout de quelques minutes, le cygne voletait dans la pièce, chantant à tue-tête, en boucla la chanson. Heureusement qu'elle avait quelques notions, ils auraient été moins arrangés s'il devait pleuvoir ! Elle espérait que cela suffirait, même si c'était déjà beaucoup lui demander et qu'elle était à deux doigts de s'effondrer sur le sol. Allez, courage, il faut tenir tout le cours, et puis il ne durerait plus très longtemps, le premier quart d'heure devait déjà être passé et elle se retint à sa table. Elle ne pouvait générer de sentiments heureux trop longtemps et son cygne était un miracle qu'elle se croyait incapable de produire. C'est ça, ton défaut, tu es une incapable. Elle étouffa un grognement et contempla son patronus toujours exténuée.

- Je n'en peux plus... Cela se révèle beaucoup plus compliqué que je ne le pensais.

C'est vrai que la nature humaine a rarement connu pire, ajouta la voix d'un ton enjoué, carrément amusé. Elle se frappa discrètement la tête contre son livre en surveillant son oiseau, il ne faudrait pas qu'il disparaisse, pourrait-elle le reproduire une deuxième fois ? Elle connaissait la réponse mais une fois de plus, se tut. Non.

La sixième année se sentit si honteuse de ne pas avoir réussi. Même les encouragements de l'enseignante ne réussirent pas à lui remonter le moral.

- Ce n'est que ta première tentative! Rien ne dit que tu n'y arriveras pas la semaine prochaine! Continue de t'entraîner...

Cela faisait longtemps que la jeune femme n'avait pas raté un sortilège et ce sentiment d'intense nullité de l'avait pas manqué le moins du monde. Le pire pour elle, fut de voir d'autres élèves, certain bien plus jeune qu'elle, réussir. Le cygne particulièrement bien réussi d'une Gryffondor vola à travers la pièce, chantant une chanson que Heather ne connaissait pas. Elle soupira, dégoûtée.

Elle aurait tant aimé réussir et pour ça, il fallait s’entraîner encore et encore, elle le savait. Mais comment pouvait-elle réussir ce Sortilège alors que le souvenir le plus heureux de sa vie n'était parvenu qu'à créer une brume translucide. Dépitée, la verte et argent se rassit sur son siège, se délectant de chaque personne échouant. Elle se promit, à elle même, une fois qu'elle aura trouvé un souvenir encore plus heureux, de retenter le coup. Elle était également curieuse de savoir quel était son patronus, elle l'espérait imposant !

Melinda vit tous ses camarades se mettre au travail et fit de même. Les élèves défilaient un par un. Contrairement à d'habitude, la jeune fille était un peu stressée. C'était la première fois qu'elle avait peur de ne pas réussir quelque chose. Était-ce parce-qu'il y avait beaucoup de monde autour d'elle ? Melinda ne compris pas ce qui lui arrivait. Elle avait toujours réussit ce qu'elle entreprenait, même devant les autres ! Surtout devant les autres !
La jolie blonde prenant son courage à deux mains se porta volontaire. Elle replaça une mèche de ses longs cheveux dorés d'un geste de la mains, inspira un grand coup et s'avança sous le regards des autres élèves.
*Tu peux le faire Mel' ! se dit-elle*
Elle jeta un coup d’œil autour d'elle, tout le monde l'attendait. Elle sortit sa baguette, la tendit et ferma les yeux. Elle chercha au plus profond d'elle. Elle repensa à ce moment si joyeux ! Probablement le plus beau jour de sa vie: le jour de son 8ème anniversaire où sa grand mère lui avait montrait pour la toute première fois ses pouvoirs et où elle lui apprit qu'elle était une sorcière à son tour. Elle repensa à ce moment précis où elle lui avait sauté dans les bras en criant "Je suis comme toi !".
La serpentard sentit le sourire lui monter aux lèvres. Elle ouvrit les yeux et cria
"Spero Patronum !" tout en restant concentrée, elle regarda jaillir de sa baguette une magnifique lueur argentée qui commençait à prendre la forme des dauphin. Mais celle-ci disparut lorsqu'une larme coula de la joue de la jeune fille.
Melinda regarda autour d'elle et d'un geste de la mains essuya très vite sa joue. Elle sourit à son professeur, gênée.
"Excusez-moi Mademoiselle !"

Après que son Patronus se soit envoler, Alice se retourna vers la prof'.

- Bien pour un commencement! Mais tente un autre souvenir, tu auras sans doute beaucoup plus de résultats. Avec ton niveau, tu ne devrais pas avoir beaucoup de mal...

Tss, elle était très drôle celle-là ! Un autre souvenir ? Heureux en plus de ça ? Il fallait qu'Alice trouve un bon souvenir puis s'entraîner jusqu'à ce que son Patronus reste assez longtemps pour pouvoir la protéger en cas d'attaque de Détraqueur.
Alice ne répondit rien et retourna s'asseoir à sa place pour regarder les autres passer. Il y en a qui avait des commentaires positif de la prof' mais où on voyait le sarcasme et d 'autres où la prof' ne faisait que se moquer mais subtilement ce qui était quand même assez marrant pour la Serpentarde mais pas tellement pour ceux qui sont visés.

Après m'être réveiller en catastrophe, je réalisai que j'étais en retard pour mon premier cours d'enchantement. Quel misère! Paniqué, qu'aussi-tôt j'étais partie pour mon cours, livres en main. Je courus dans tout le château pour me rendre à mon cours. À quelques pas de la porte, je m'arrêta, pris une grande respiration et entra dans la classe, le plus silencieusement possible.

Je me dépêcha de gagner ma place et profondément gêner, je marmonna quelques excuses au professeur, la mine basse. J'ouvrai mon volume et comme les autres, suivi le cours en mettant une nette attention sur la méthode. Je me mit à chercher un excellent souvenir de mon enfance pour réussir mon patronus et je trouva. Lors de mon concert de fin d'année, j’interprétais un classique de Beethoven, La 9e Symphonie, et lorsque j'eu terminer, j'ai reçus une ovation levée. Avec cette image en tête, je m’avança.
-Spero Patronum, murmurai-je.
Un voile argenté sorti de ma baguette et petit colibri s’élança dans les airs en virevoltant gracieusement.

C'est pas grave. Tu as déjà réussi à sortir un filet argenté. C'est déjà bien! Des plus vieux n'arrivent même pas à franchir cette étape...

La réponse de la professeur rassura quelque peu la petite, même si cela n'enleva pas le sentiment d’échec cuisant qu'elle ressentait. Bien sûr, elle n'était pas la seule à avoir raté l'exercice mais elle ne pouvait s'empêcher de remarquer que tous les Rouges et Ors avaient réussi à faire apparaître un semblant d'animal.
Pendant que la professeur faisait un tour de classe, la salle se transforma en une sorte de Zoo fantomatique : cygne, tigre, pingouin...une vrai ménagerie magique !
L'afflux de patronus avait également un autre côté positif, outre le fait de divertir les élèves. L'air semblait plus chaud, et l'ambiance était beaucoup moins pesante qu'à leur arrivée. Tout le monde (ou presque) semblait content d'être là, comme si les sortilèges influençaient positivement le moral des élèves. C'était peut-être le cas, après tout.

Elle-même se sentait plus à l'aise que quelques minutes auparavant. Peut-être était-ce le moment de retenter l'expérience ?

De nouveau, la première année fit le vide dans son esprit, rejetant tous les souvenirs et réminiscences qu'elle ne voulait momentanément plus voir. Elle avait décidé de garder le même souvenir, celui où elle avait approché et caressé un hypogriffe pour la toute première fois. Elle en gardait une merveilleuse sensation de fierté et de victoire, et elle laissa ces sentiments l'envahir une fois encore.
Elle ferma les yeux, et se força à revivre ce moment comme un vieux film qu'on repassait dans sa tête. Un sourire naquit sur son visage lorsqu'elle se revit la main dans le beau plumage brun et doré du volatile, son regard intelligent mais d'une douceur incroyable et le léger balancement des feuilles alentours, asservie aux caprices du vent. C'était le bon moment. Essayons.

Levant sa baguette une nouvelle fois, Violaine prononça à mi-voix :

-Spero Patronum

Cette fois, elle sentit une petite onde de chaleur parcourir son bras, à peine perceptible mais qui donnait la sensation que la baguette était le prolongement exact d'elle-même et non pas juste un outil magique.
Ouvrant les yeux, elle découvrit un petit animal aux contours à peine esquissés, ce qui rendait son identification très difficile. Au moindre souffle il risquait de se volatiliser tant il semblait fragile et immatériel. C'est ce qui se passa naturellement, après les quelques secondes de vie de son premier patronus. Enfin si on pouvait déjà l'appeler comme tel.
Violaine ne sut dire de quel créature il s'agissait, mais c'était petit, poilu et déjà très mignon. Un ourson ? Une belette ? Non...en fait ça ressemblait plutôt à un renard...

Il ne lui restait plus qu'à s’entraîner davantage pour le découvrir.

Le regard plein d'espoir et tout sourire, elle se tourna vers April Warren pour avoir son verdict.

J'essuyai mon front emprunt de quelques gouttes de sueur. L'atmosphère devenait peu à peu oppressante et j'étouffais littéralement. Tout autour de moi, des patronus gambadaient dans la classe sous les sourires émerveillés de quelques élèves heureux de leur réussite. Mon tigre blanc s'estompa tel un moment de bonheur qui dure trop peu. Je suais à grosses gouttes bien que mes efforts effectués furent minimes, je devais sûrement avoir de la fièvre. Pourtant, j'avais mal. Mal intérieurement, une nouvelle fois ce sentiment d'oppression revint en mon fort intérieur et tirailla mon bras droit qui tremblait étrangement. Essayant tant bien que mal de cacher cette faiblesse, je retournai à ma place alors que Warren siffla entre ses dents un “Super” d'un ton désinvolte. Ma main appuyé contre mon bras pris de convulsions, je murmurai dans ma barbe un “Sale pourrie” qui se fondit dans l'agitation de la salle. Un murmure qui s'éloigne déjà. Parti trop tard.

Je ne faisais pas attention à ceux qui me regardaient. Je n'en avais rien à faire. Pour l'instant, tout ce que je cherchais à faire c'était cacher mon bras qui faiblissait. Jamais je ne m'étais senti aussi mal. Je priais intérieurement pour que personne ne vienne ne me dérange, j'étais en assez mal posture comme ça, je ne voulais pas entamer la discussion sur mon état de santé qui semblait baisser à vue d'oeil. Je me laissai tomber lourdement sur ma chaise en bois qui manqua de s'effondrer sous mon poids. Je voyais trouble. Ma vue baissait petit à petit et je ne voyais plus que quelques points noirs troublant ma cécité.

En un clignement de cils, tout redevint normal. J'arrivai de nouveau à distinguer mon entourage et mon membre agité semblait s'être calmé. Seulement, j'avais la mauvaise impression que j'allais mal. Quelques gouttes gisaient encore sur mon front rejoignant mes sourcils levés dans un signe d'étonnement. Je ne savais pas ce qui venait de m'arriver et je ne voulais pas le savoir. Je pensais devenir fou. Un jour je perdrai les pédales. Puis, sans me faire prier, je rangeai mes affaires rapidement attendant un quelconque signal extérieur me donnant la permission de sortir d'ici. Quitter cet enfer où je ne pourrai bientôt plus respirer, compressé par le mal qui me rongeait de l'intérieur.

Valiné Whisky: Quelques élèves repassèrent, plusieurs restèrent là où ils étaient d'autres arrivèrent en se planquant au fond de la classe (car elle croyait que je ne l'avais pas vue la Serdaigle ?) Vraiment j'étais parfois vexée qu'on me prenne pour une telle abrutie. Mais je sortis furtivement de mes pensées lorsque Valiné passa à nouveau devant moi. Je la regardais en croisant des bras, la tête haute affichant un air faussement hautain et attendis. Elle réussis à nouveau à faire apparaître son cigne argenté. Mais qu'elle fit chanter cette fois-ci! Enfin une qui arrivait à faire parler son patronus! L'avantage c'était que ce n'était pas pour les détraqueurs, c'était surtout pour leur apprendre à communiquer des messages. Finalement, je l'aimais bien Valiné.
Je lui adressais un énorme sourire et criais d'une voix enthousiaste:
-Au suivant!

Melinda Bobbin :Une seprentard s'avança paisiblement. Elle se mit à jeter des coups d'oeils de partout avant de prononcer l'incantation d'une voix plate, et un patronus aux drôles de formes sortit avant de se matérialiser en dauphin. C'était vraiment pas mal! Et je ne me gênai pour lui faire remarquer:
-Plutôt bien pour ton âge. C'était quelque chose! M'exclamai-je avec un petit sourire. Si tu veux parvenir à un résultat beaucoup plus durable, il faut y rester plus longtemps sur ton souvenir.
-Excusez-moi mademoiselle. Me répondit-elle en essuyant une larme.

Violaine Corrigan:Je la regardais les sourcils froncés, puis me concentrais à nouveau sur la gryffondor qui venait de la remplacer. C'était à nouveau Mademoiselle Corrigan. J'observais curieuse la scène, avec une certaine appréhension qu'elle soit à nouveau déçue. C'était dingue! Cette petite était trop mignonne.
-Spero Patronum. Prononça-t-elle.
Une petite créature craintive et blanchâtre jaillissait dans une volute de fumée. Le genre de petite créature à peine née, comme si c'était un bébé patronus. Je fus subjuguée de la réussite de cette petite. Onze ans déjà, et elle arrivait à produire un tel résultat. Mais le patronus s'effaça dans un souffle, tel un simple amas de poussières.
-C'est très bien Violaine.

Et c'était la dernière! Comme cours d'expérimentation c'était un petit peu la catastrophe mais au moins plusieurs élèves maîtrisaient le patronus. J'avais atteint un certain objectif, même si d'un côté j'avais tout raté. Mais je sentais que j'allais me rattraper au deuxième cours. Déjà, pas plus de quinze élèves, et fallait être plus rapide et moins mou. Parce que là, je ne pouvais m'occuper de tous et tous ne voulaient pas tenter. Tant pis pour eux! Pour les autres les points! Au bout de dix minutes, tout le monde fut parti. Même Zoey Higgs, Charli Proulx, et Peter Ewing avec un simple avertissement. Suspendre des élèves pendant une bonne vingtaine de minutes n'était sans doute pas très pédagogique. Puis je rangeais tout d'un coup de baguette, et partit à moitié déçue et à moitié heureuse de mon tout premier cours.

[Fin du cours]