.....Fleur était de retour dans son pays natal pour rentre visite à ses parents. Ils lui manquaient tant! C'est ce qui était fou à Poudlard, on n'avait la possibilité de voir ses proches que deux fois l'an. Comme dans les pensionnats moldus. Au moins à Pouldard on s'amusait. La jeune fille était vraiment heureuse de rentrer au pays pour quelques jours. C'était comme un autre monde. Enfin, c'était un autre monde. La vie y était différente, même si ses pouvoirs ne cessaient de la suivre. Elle vivait autrement. Deux jours après son retour en Irlande, ils lui avaient annoncé qu'ils avaient réussi à s'offrir des vacances. Des vacances pour eux trois. Fleur était vraiment heureuse pour eux, ca faisait si longtemps qu'ils n'y avaient pas eu droit. Pourtant, des personnes aussi acharnées dans le travail, des personnes qui aiment ce qu'ils font mériteraient au moins une fois par année de se reposer quelques jours, loin leur quotidien. Le soir même ils prirent l'avion direction la Finlande. Un pays qu'aucun d'eux ne connaissaient. Ca serait certainement fantastique!
.....Il était arrivés hier soir tard dans la soirée. Heureusement, la proximité du pays ne leur imposait aucun décalage horaire. Ils mangèrent un Karjalanpiirakka chacun,plat typique finlandais d'après le serveur du pub. Rapidement, il rejoignirent la résidence dans laquelle ils avaient loué un meublé pour se glisser sous des couvertures bien chaudes.

.....Fleur se leva de bonne heure. Elle alla chercher du pain et du lait pour que ses parents puissent avoir un petit déjeuné décent, digne d'une première matinée de vacances. Un fois revenue, elle dressa une jolie table. Après quelques minutes, elle se dit qu'elle n'allait pas les attendre. Elle prit donc son petit déjeuné seule, s'arrangeant pour qu'ils aient toujours une belle table à leur réveil. Elle écrivit un mot qu'elle leur glissa entre deux pots de confitures avant de partir se promener dans le plat pays.
.....La jeune fille marchait depuis une bonne heure déjà. Elle s'était égarée, sans s'inquiéter, près d'une vieille maison qui trônait au milieux d'un champs. Il y avait un lac juste à côté. Fleur aperçut une jeune fille pousser la porte. Elle alla à sa rencontre afin de lui demander son aide pour se retrouver. Il lui semblait la connaître, mais elle n'en était pas certaine. Elle vit la porte tomber. Fleur se mit à marcher plus vite.
.....Arrivée à l'entrée, Fleur tendit l'oreille mais n'entendit rien. Inquiète, un mauvais pressentiment au coin de l'esprit, elle sortit sa baguette. La jeune fille avança dans la maison, baguette en avant. L'endroit était vieux, sale et délabré. Personne n'y habitait. Mais que faisait donc cette jeune blonde ici ? Fleur décida de se mettre à la recherche de la silhouette qu'elle avait entrevue. Elle vit un escalier, se dit que si personne ne se trouvait au rez de chaussé, elle devait être en haut. Fleur monta. Elle crut ouïr une voix. Une vois triste et sombre. Fleur se dépêcha de grimper. Elle vit qu'une des porte de l'étage était entre-ouverte. Elle la poussa. Fleur alla alors poser délicatement sa main sur l'épaule de la jeune blonde qui était dos à elle. Face aux deux jeunes femmes se trouvait un homme. Il était dans un état pitoyable. A l'image de la vieille maison. Fleur ne savait quoi faire, elle voulait dire à la jeune fille de partir, mais alors quelle serait la réaction du pauvre homme ? Aurait - il la force de les retenir ? Toutes les deux, probablement pas. Mais il semblait fou, il était effrayant. La main de Fleur glissa vers celle de la blonde.

Viens.

.....Dit - elle. Espérant que la jeune fille la suivrait. Elle remarqua, à regret, une résistance de sa part. Elle ajouta maladroitement :

Viens, on va parler toutes les deux. On reste ici, mais on va parler dans une autre pièce.

.....La jeune fille lâcha la main de Fleur. Elle prit un temps, observa l'homme, puis quitta la pièce. Fleur s'empressa alors de la suivre. L'homme, quant à lui, avait à peine réagit.

.....L’homme s’appelait Erick. Il parlait fort et semblait insulter la jeune femme. Il disait des choses horribles, mais Fleur se sentait dans l’incapacité de partir. Une fois hors de la pièce, la blonde regarda la serdaigle de la tête au pieds puis reparti dans la chambre. Fleur n’osa pas la suivre. Elle entendit un fraca, comme une énorme gifle. C’était sûrement ça d’ailleurs. La jeune blonde réapparut et descendit les escaliers. Fleur la suivit.

.....Les deux jeunes filles s’étaient arrêtée dans ce qui semblait être l’ancien salon de la maison. Fleur sourit, attendant la réponse de la jeune femme.

Quelques jours plus tôt, la Garde-Chasse avait rencontré un problème de taille avec de nombreux individus d'une population de Botruc dans la Forêt Interdite. Ils étaient d'une agressivité étonnante envers elle. Elle avait tenté de régler le problème elle-même, mais il semblait que celui-ci dépasse ses compétences. Elle en avait donc informé la directrice de Poudlard qui, pour une fois, s'était avérée utile. Elle avait réussit à lui dégoter le nom et l'adresse d'une consœur en Finlande et celle-ci se trouvait être spécialisée dans ce genre de créatures. Après une correspondance assez soutenue, les deux femmes avaient convenue que le plus simple était qu'elles se rencontrent. Elles avaient donc convenu d'un rendez-vous.

Heather était arrivée la veille, son elfe Crogher tout nouvellement acquis l'ayant fait transplaner dans le pays Scandinave. Elle avait passé une nuit dans l'hôtel majoritairement fréquenté par des sorciers que sa contact lui avait chaleureusement recommandé. Le matin, elle avait fait une grasse matinée, mais peu habituée, elle se réveilla néanmoins à neuf heures et quelques. Pour tuer le temps jusqu'à l'heure du rendez-vous, elle s'était chaudement habillée puis avait décidé de braver le froid et la neige afin de visiter un peu le coin. Désormais, la jeune femme commençait à avoir faim mais n'avait pas pensé à prendre d'argent moldu. D'ailleurs, elle ne savait même pas où s'en procurer. Du coup, elle était condamnée à mourir de faim, sauf si elle rencontrait un restaurant pour sorcier. Elle fit ensuite demi-tour, se dirigeant vers l'hôtel, le gérant devrant être en mesure de la dépanner.

J'avais obtenu des congés, enfin ! J'étais donc en vacances pour une petite semaine, ce qui était très agréable. Pas que j'avais besoin de m'éloigner du ministère, mais disons que trier des dossiers et faire de la paperasse ce n'était pas tellement mon truc. N'ayant absolument aucune idée d'endroit où aller pour profiter de ces quelques jours de repos, j'avais fini par tirer aux dés. Voilà pourquoi je me trouvais dans une rue, en Finlande, emmitouflé dans un épais caban noir, une écharpe autour du cou, un chapeau sur la tête et les mains dans les poches. Il ne s'agissait pas vraiment de la meilleure idée que j'ai jamais eu. Loin de là.

La cloche d'une église résonna au loin. Il devait être dans les alentours de midi, si j'avais bien compté. Voilà pourquoi mon ventre commençait à protester. Je décidai donc de rebrousser chemin et de rentrer à l'hotel afin d'aller grignoter un petit quelque chose. La visite de la ville pourrait bien attendre quelques heures, elle n'allait certainement pas disparaître d'un coup, le temps d'un repas.

Alors que je n'étais plus qu'à quelques mètres de la porte de l'établissement, je remarquai avec stupeur qu'une silhouette familière, de l'autre coté de la rue, se dirigeait exactement au même endroit que moi. Mais qu'est ce qu'elle fichait là ? Sans me poser plus de questions, je traversai vivement la route et interpellai Heather, puisque c'était bien elle.

- Heather ?!

Alors que la jeune femme n'était plus qu'à une dizaine de mètres de son hôtel, elle entendit quelqu'un l'appeler par son prénom. Étonnant sachant qu'elle ne connaissait personne qui habitait les environs et que quelqu'un porte son prénom dans cette même rue était une coïncidence pratiquement impossible. Elle se retourna donc et découvrit nul autre personne que Luke face à elle. Pendant quelques secondes, elle ne bougea pas, se contentant de le regarder avec étonnement.

- Salut Luke. Qu'est ce que tu fais là ? demanda-t-elle par pure curiosité.

Soudain, son ventre se mit à gargouiller assez bruyamment ce qui était relativement gênant. Elle ajouta donc, pas particulièrement sûre d'elle, d'autant plus que le jeune homme ne le portait pas beaucoup dans son cœur :

- Dis, t'aurais pas un peu de monnaie moldu, j'ai pas pensé à en prendre et je crève de faim. Je t'échange contre des gallions.

Non, je ne rêvais pas. Wells en chair et en os se tenait bel et bien devant moi, aussi incroyable que cela puisse parler. Quelle drôle de coïncidence ! S'il y avait bien un endroit où je n'aurais jamais pensé croiser la jeune femme, c'était dans une contrée polaire, à l'étranger. Je la croyais plutôt casanière, mais apparemment non. La Serpentard me contempla pendant quelques secondes, encore plus surprise que moi. Je savais que question physique je n'avais rien à envier de personne, mais je trouvais le comportement de l'ex-préfète un peu abusif. Oui, j'étais en Finlande, juste à coté d'elle, pas la peine d'exagérer autant. Elle sortit enfin de sa torpeur et me demanda ce que je faisais là.

- Je suis en congé, répondis-je sans plus développer, avant de lui retourner sa question. Et toi ?

Un bruit peu distingué me parvint alors aux oreilles. Pas étonnant pour une garde-chasse. Il ne fallait pas être réputé pour la finesse ou beaucoup tenir à son élégance pour occuper un tel poste. Je commençais déjà à regretter d'avoir interpellé Heather, j'allais maintenant devoir me la coltiner. Avec un peu de chance, elle avait changé depuis sa "visite" imprévue chez moi, sinon je n'hésiterai pas à l'envoyer balader afin de rester tranquille. Celle-ci me demanda alors si je n'avais pas de l'argent pour elle. Autant mon visage n'exprimait rien depuis tout à l'heure, autant intérieurement, je commençais à doucement m'énerver. La rencontre était mal partie pour l'instant.

- Non, je n'utiliserai jamais cette monnaie. Tu te rends compte, payer avec du papier ? Je préfère largement nos gallions, qui ont une vraie valeur. Pourquoi tu voulais de l'argent moldu d'ailleurs ? Il y a un endroit pour manger au rez-de-chaussée de l'hotel.

A priori, l'étonnement était réciproque, Belt ne semblait pas non plus s'attendre à croiser la garde chasse aussi loin du Royaume Uni. Il expliqua tout simplement être en congé. Drôle d'idée de vacances, y'avait mieux sur Terre.

- Moi c'est pour le boulot.

L'auror expliqua ensuite ne pas comprendre pourquoi elle voulait payer avec du papier et avec de l'argent moldu tout cours, d'autant plus que, d'après lui, l'hôtel possédait un restaurant. Un vrai petit puritain ce mec-là. La jeune femme posa un regard étonné sur lui avant secouer la tête de gauche à droite.

- Euh nan, y'a pas de restaurant dans l'hôtel, j'me ferais pas autant ch*er sinon. Et si tu parles de là où t'as mangé ce matin, ils servent que les petits-déjeuners, rien d'autre. Je sais pas si t'as faim, mais moi je vais voir s'ils ont du change à la réception parce que je meurs de faim là.

Elle laissa l'homme derrière lui et continua vers l'hôtel. Elle ne savait pas s'il allait la suivre, surtout qu'il n'avait pas l'air plus enjoué que ça de la voir.

La jeune femme me répondit qu'elle était là pour le boulot, ce que je trouvais étonnant. Depuis quand les Garde-Chasse ça voyageait ? Il faut dire que l'idée que je me faisais de ce métier n'était pas des plus valorisante. Pour moi, ça consistait à crécher dans une cabane au beau milieu du parc et à faire de temps en temps des sales besognes dont personne d'autre ne voulait s'occuper. Or un voyage en Finlande ne rentrait dans aucune de ces cases.

Heather me fit ensuite passer pour un imbécile devant tout le monde, en m'expliquant qu'il n'y avait pas de restaurant à l’hôtel. Son ton m'énervait particulièrement, on aurait dit qu'elle parlait à un gamin de cinq ans ayant fait une bêtise. Cela m'agaçait d'autant plus qu'entre nous deux, c'était moi l’aîné et c'était moi qui avait réussi dans la vie, contrairement à elle. Toujours sur le même ton, elle m'expliqua que le lieu où j'avais petit déjeuner ne proposait pas le déjeuner ou le dîner.

Sur ce, elle me laissa en plan et se dirigea vers l’hôtel. Ne souhaitant tout de même pas achever la rencontre sur cette réplique, je décidai de suivre la jeune femme, même si mon ego en prenait un léger coup. Je la rattrapais rapidement et entrais avec elle dans l'établissement bondé. Je trouvais cela quelque peu étrange pour un restaurant où l'on ne pouvait manger le midi... Je laissais donc la serpentard au niveau de l'accueil, pour qu'elle puisse échanger ses gallions contre de l'argent moldu et avançais vers l'entrée de la salle de restauration. Là, j'attrapais une carte, qui heureusement comportait des traductions anglaises, afin d'avoir le coeur net.

La vert et argent n'était décidément qu'une imbécile. La soupe à la citrouille et la côte de boeuf c'était pas vraiment pour le petit déjeuner...

- Euh... Tu sais lire ou ça se passe comment ? En semaine c'est ouvert le resto... Lançais-je d'un ton dédaigneux, après être revenu aux cotés de la jeune femme.

La garde chasse ne se retourna qu'une seule fois pour regarder derrière elle et savoir s'il l'avait suivit, ce qui était le cas. Mais tandis qu'elle s'approchait du comptoir, l'auror se dirigea vers la partie restaurant très bien, qu'il n'en fasse qu'à sa tête cet imbécile, il se rendrait compte qu'il avait tord ! Elle demanda du change à l'employé qui lui échangea non sans très certainement l'arnaquer au passage. Tant pis.

Heather se dirigea ensuite vers l'autre débile qui tenait une carte du restaurant dans les main, un air de vainqueur sur les lèvres. Il lui pointa une phrase qui expliquait que le restaurant était ouvert en semaine. Elle lui lança un regard désespéré avant de lui répondre :

- Si t'avais lu la carte jusqu'à bout, t'aurais vu que juste en dessous, elle pointa du doigt la phrase, c'est écrit que la seule monnaie autorisée est l'euro, donc pas de gallion. J'me suis renseignée avant de partir, je suis pas c*nne tu sais, ça c'est la partie moldu de l'hôtel.

Quoi ? D'où on devait payer avec de l'argent nommé euro ? Et puis d'abord c'était quoi cette monnaie ? Je n'en avais jamais entendu parler. En même temps, c'est pas comme si avoir de la culture moldue avait de l'importance, on s'en fichait un peu. Un peu complètement. Un peu vexé par la remarque d'Heather, même si je l'avais un peu cherché, je décidai de mettre fin à la rencontre. Je sentais que la serpentard allait complètement gâcher mes vacances si cela continuait ainsi. Surtout qu'apparemment, on logeait dans le même hôtel... La honte quoi. Je dormais dans le même hôtel qu'une garde chasse alors que mes moyens financiers étaient largement supérieurs aux siens. Clairement, ça craignait.

Etant cependant incapable d'admettre que la vert et argent avait eu raison, au final, je décidai d'occulter complètement cela. Peu importe la monnaie exigée, il y avait un restaurant, donc moi aussi j'avais raison. Heather s'était donc contredit toute seule, comme une grande !

- Non mais laisse tomber... Galère bien toute seule avec ton argent moldu en papier de pacotille.

Sur cette phrase, je tournais le dos à la jeune femme et sortis de l'établissement, désireux de m'éloigner au plus vite de cette incapable.

Luke n'avait pas particulièrement apprécié qu'elle détienne la vérité, tant pis pour lui. Il finit par rager dans son coin, prendre ses petites jambes et disparaître de la vue de la Garde Chasse. Elle qui avait apprécié voir une tête connue dans une contrée si lointaine de chez elle, elle le regrettait désormais. Levant les yeux au ciel, elle traversa le restaurant avant de prendre place à l'écart du monde, à une table seule et collée à la vitre. Elle prit un des menus que l'auror tenait auparavant et se mit à lire. Il n'y avait que des plats bizarres et pas forcément ragoutant. Ça ne donnait pas envie de manger mais l'Irlandaise avait faim, elle n'avait pas le choix. Elle finit par prendre un met au hasard et attendit un serveur pour lui donner sa commande.

Fallais que j'me dépêche. On devait monter une armée et vite. Il fallait qu'on soient prêts. Kidnaper des moldus pour les torturer et les tuer après.. mon passe temps préféré ! Mais pas le temps de prendre le risque de me faire chopper ou embêter par ces sales chiens du ministre. Fallait que j'aille à l'étranger. Les pays froids me tentaient bien. Finlande et Norvège, mon choix était fait. Mais j'n'y avais jamais mis les pieds. Me fallait un elfe pour m'y emmener ! Fallait que j'aille revoir 61, même après son pétage de câble je suis sûre qu'il voudrait bien m'aider. Surtout pour torturer des moldus. Après lui avoir rendu visite, je repartais avec Trouduk lui promettant qu'il reviendrait au plus vite. Accrochant la main de l'elfe, je lui ordonnais de m'emmener n'importe où en Finlande.

Après avoir transplané, je me mis à suivre le premier moldu que je croisais. Un bel homme, blond et fort. Il serait un parfait petit soldat obéissant. En plus, il se jetais lui même dans la gueule du loup puisqu'il venait de tourner dans une ruelle pour se rendre je ne sais où. Sortant mon arme fétiche, je l'envoyais valser d'un simple #Expulso vers le mur le plus proche. Great. J'ordonnais à Trouduk de rester là pour le surveiller tandis que j'allais chercher une seconde proie.
La deuxième personne que je croisais était une jeune femme, blonde elle aussi, mais elle était plutôt frêle. Tant pis, elle ferait l'affaire. Attrapant le premier truc qui me tombait sous la main - une vieille planche usée - je m'approchais doucement d'elle. Personne dans la rue. Je frappais un coup fort et précis. Elle tomba comme une mouche. La traînant dans la ruelle, je donnais mes ordres à l'elfe de 61.

" Amènes-moi en Norvège. J'en ai besoin de deux autres. Ensuite, tu reviens rapidement ici et tu les amènes au manoir des mages noirs. Ensuite tu peux rentrer chez ton maître. J'n'ai plus besoin de toi. Compris ? "

L'elfe acquiesça et s'exécuta.

- Nan, laissez-moi, laissez...

- Comment va t-il Docteur ? Dit un grand homme aux yeux d'un bleu saphir et des mirettes dévoilant un éclat encore plus clair que les eaux glacées de la contrée Finnoise.

Le ton haletant du docteur et quelque peu soupe au lait et la courbure de son échine s'impose peu à peu dans une salle semi-éclairée, il lève les yeux et adresse quelques mots maladroits au grand homme. Il se racle la gorge.

- J'ai... bien peur... Humph qu'il ne trépasse bientôt dans l'autre monde, Mr Flint.
- Faîtes tout en votre pouvoir pour que Mr Queen reste dans notre monde et pas l'autre...Imposante silhouette qui ne laisse transparaître aucune émotion, un visage de marbre et l'atmosphère devient pesante, comme si l'air était chargé d'une Aura maléfique. Maléfique ? Vraiment ?

Le vieux Doc regarde la pièce, une légère buée masque sa vue, il enlève ses lunettes et essuie d'un revers de la main, encore tremblotante, sûrement à cause de la carrure qu'il a en face... Sûrement... Il remarque le même lit, la même commode, le même bureau et la même cheminée où il se dirige pour déposer une bûche sur le feu.

- Quand est-ce qu'il se réveillera Docteur ?
Peut-être dans trois semaines, Humph peut-être dans 2 ans, peut-être 9 ans...

Trop de peut-être, peu de certitudes,




J'ère dans un chemin tortueux et je ne perçois plus la ténèbre qui m'a engloutit y'a si peu, je suis redescendu des limbes, mais ce n'est ni l'enfer, ni le paradis. Laissez-moi, laissez-moi ! Où ? Qui ? Quand ?

Le temps se tait quand les indécis chahutent,
Le chaos règne quand l'équilibre est rompu,
La prophétie des astres runiques, Elhaz.
Elhaz.
Hélas.