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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Pré-au-Lard ~¤~ :: Rues de Pré-au-Lard :: Les Trois Balais
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La Cuisine
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Shae L. Keats
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Shae L. Keats, le  Jeu 4 Aoû - 23:55



Les Trois Balais
La Cuisine



Réservée aux employés des Trois Balais, la cuisine est un lieu de vie où ils aiment discuter, boire un coup entre deux commandes. Elle ne dort jamais vraiment, alterne entre des périodes creuses et d'autres de rush intensif où il faut tout préparer en même temps. Elle est lieu de tous les drama entre collègues, les disputes, les fous-rire. Les déchéances parfois aussi (et surtout).

Dans le même ton que le reste de l'auberge, elle est majoritairement en bois et fonctionnelle, tout est fait pour aller vite, enchaîner, mais aussi pour s'y sentir à l'aise. Elle est équipée de tout ce qu'il faut pour écouter de la musique pendant le travail, de toutes les protections nécessaires contre les incendies et surtout surtout, elle est inaccessible à quiconque ne fait pas partie du Staff. Elle dispose également d'un garde-manger conséquent et d'un accès direct a l’étage par son propre escalier.



©Etc



Dernière édition par Shae L. Keats le Sam 30 Déc - 0:28, édité 3 fois
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Re: La Cuisine
Invité, le  Ven 5 Aoû - 22:49

Archibald haussa les sourcils. Ce gamin savait très bien qu'il ne pourrait rien lui faire, il en profitait donc. Sa main s'était glissée dans son manteau, sûrement pour vérifier que le portefeuille du sorcier y était encore. Celle du sorcier, elle, pendait toujours dans le vide, dans l'attente de recevoir ses Gallions. Il la laissa alors retomber le long de son corps et hocha la tête. C’est alors qu'il se souvint de quelque chose.

Plus tôt dans la journée, entre deux plats, son patron lui avait soufflé en étant presque trop sérieux qu'il apprécierait bien avoir quelqu'un sur qui se défouler de temps en temps. A son tour, Archibald releva le menton en observant quelques instant son interlocuteur. Celui-ci semblait très fière de son petit numéro. Puis l'anglais souri. Un sourire mauvais. Sa main se releva pour cette fois-ci se poser sur l'épaule du jeune homme. Il la pressa un instant puis...

CRAC


Il transplana en emportant avec lui l'objet de ses soucis. Tout deux furent comme aspirés à travers un trou trop petit. Puis ils volèrent, tournèrent en tout sens sans que le sorcier lâche le garçon, il avait fini par empoigner sa veste, ne souhaitant tout d emême pas le laisser se désartibuler en mille et un morceaux.. Tout deux semblaient tomber dans le vide, comme s'il ne toucherait jamais un quelconque sol.  Mais O'Graham était habitué, peut-être pas le voleur. Pendant quelques instants tout deux tournèrent encore et encore. Ils furent de nouveau aspiré avec la sensation désagréable de laisser tout leurs organes derrière eux.

CRAC

Les voilà arrivé. Le britannique lâche finalement le garçon, se passe une main dans les cheveux et effleura son nez : vieux réflexe.

" Re-bonsoir ! Je me suis surpris à avoir une pensée compatissante envers mon supérieur si généreux avec ses employés. J'apporte la personne sur qui vous pourrez vous défouler, ça vous rendra peut-être de meilleure humeur. "

Tous les trois se trouvaient dans une vieille cuisine, des casseroles pendaient du plafond, de gros récipients étaient empilés par-ci par-là. Des ampoules à nues sortaient du plafond pour éclairer la pièce d'une lumière jaunâtre. Mais les odeurs qui régnaient étaient plutôt agréables, tout portait à croire que Kats était en train de préparer un plat constitué de citron. Toujours est-il qu’Archibald alla s'asseoir sur un vieux tabouret et croisa les bras :

" Bienvenue aux Trois Balais, jeune homme. "

Il jeta un œil à son patron qui tenait une bouteille. Le sorcier arqua un sourcil. Mais peut lui importait. Il pointa du doigt le voleur en s'adressant au cuisinier :

" Je n'ai pas attrapé ce garçon dans la rue juste pour vous l'amener, je ne suis pas cinglé. Il m'a simplement volé mon portefeuille."


Tout ce que voulait O'Graham, c'était se venger du garçon et faire plus ou moins connaissance avec son boss.
Azaël Peverell
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Re: La Cuisine
Azaël Peverell, le  Sam 6 Aoû - 0:14

Azaël n'avait pas eu le temps de réagir. Pourtant, le sourire du sorcier ne lui avait pas vraiment plu. Mais il lui empoigna l'épaule avant que l'adolescent ne puisse sortir sa baguette. Et un craquement qu'il connaissait bien retentit. Il se retrouva à tournoyer dans le vide alors que le type ne le lâchait pas. Sa capuche se rabaissa sous l'effet du tourbillon. Ils transplanaient. Il détestait cette sensation, bien que son père l'ait souvent fait transplaner avec lui. D'ailleurs, si le risque d'être désartibulé n'était pas si grand, il ne se serait pas laissé faire comme un gentil garçon. Le type ne perdait rien pour attendre, une fois qu'ils seraient arrivés là où il voulait l'emmener, il lui ferait payer. Rien que le fait qu'il lui touche l'épaule sans son autorisation le débectait. Il avait horreur des contacts lorsqu'il n'avait pas donné son accord. Son corps était le sien, il était le seul à pouvoir en disposer, personne d'autre n'avait de droit sur lui.

Il finit par sentir le sol sous ses jambes. Enfin du dur. Ils étaient arrivés. Azaël s'écarta aussitôt du sorcier et épousseta l'épaule qu'il avait attrapé pour transplaner d'un geste de main nonchalant. Histoire de retirer la saleté que l'autre avait obligatoirement déposée sur lui. S'il détestait ce moyen de transport, avec son père, il n'avait pas eu d'autre choix que d'apprendre à en ressortir comme si de rien n'était, comme le digne sorcier qu'il était. Il regarda alors enfin autour de lui. Ils étaient dans une cuisine, et un autre type était là, bouteille à la main. Il n'avait pas l'air de s'attendre à recevoir de la visite. En même temps, lui même n'avait pas spécialement prévu de se retrouver là. Il haussa un sourcil en entendant les explications du plus vieux. Une personne sur qui se défouler, vraiment ? Il s'était planté d'adresse là, ferait mieux de trouver un autre cobaye celui-là.

Azaël sortit sa baguette de sa poche, méfiant. Il sentait cependant une légère excitation monter en lui. De l'action se profilait à l'horizon, il allait faire en sorte que sa soirée ne soit pas complètement fichue. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il devrait sans doute être impressionné, ou au moins un peu effrayé, mais non. Il avait envie de voir la suite des événements. Il espérait seulement ne pas avoir à se servir de sa baguette à cause de la trace. Il regarda le vieux s'asseoir sur un tabouret dans le plus grand des calmes.

- Bienvenue aux Trois Balais, jeune homme.

Merci, vieux croûton. Il haussa un sourcil lorsqu'il s'adressa à l'autre. D'après ce qu'il avait compris juste avant, c'était son chef. Donc il bossait ici, aux Trois Balais. Dommage, il paraissait que c'était sympa comme truc, mais il risquait de faire mauvaise impression devant le personnel vu comment c'était parti. Il lâcha un léger soupir. Pas cinglé… Ca restait à voir comme truc. Tout le monde ramenait pas le voleur de son porte-feuille à son boss non plus. Azaël passa sa main dans ses cheveux, les ébouriffant plus encore qu'ils ne l'étaient déjà, tandis que son autre main ne lâchait pas sa baguette. Il finit par lâcher, d'un ton impassible :

- Et du coup j'ai l'droit à un verre gratos ?

Dans le pire des cas il pourrait peut être s'en payer un avec l'argent du vieux qui l'avait amené ici. Sa réaction risquait d'être plutôt drôle. Et là, sa soirée serait rentabilisée pour sûr. Idée à soumettre si le verre gratuit était refusé.
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Re: La Cuisine
Shae L. Keats, le  Sam 6 Aoû - 4:34

Je m’excuse déjà pour son comportement Archi,
Mais comme tu le sais,
Il n'est pas connu pour son respect de l'autre Ange

La bouteille toujours en main,
Ton regard qui va de ton employé quasi-préhistorique au jeune homme qui l'accompagne
-Interroga-quisiteur.
Enfin, c'est tout de même ton auberge.
Ta cuisine,
Et voilà que ton nouveau serveur se plait à ramener des gens,
Comme si de rien était.
Tu t'interroges, calmement,
Prenant plus de temps pour dévisager l'un et l'autre, leur dégaine, leur posture,
Désinvolte pour l'un,
Détendu pour l'autre.
Le beau jeune homme, et le décrépi. (Sorry Capaldi, ily)
On se croirait dans un mauvais Yaoi.
Alors tu attends, sans bouger, que l'un daigne s'expliquer,
Sans ôter ta vinasse de ta main,
À quoi bon s'en cacher ?
De toute façon, ils t'ont vu.
Alors qu'en plus t'essayer d'être raisonnable, une fois n'est pas coutume.
Tant pis pour la raison ce soir, t'auras essayé au moins.


" Re-bonsoir ! Je me suis surpris à avoir une pensée compatissante envers mon supérieur si généreux avec ses employés. J'apporte la personne sur qui vous pourrez vous défouler, ça vous rendra peut-être de meilleure humeur. "

Je ne sais pas trop comment prendre cela...
Mais l'intention est là.
Un signe de tête en guise de remerciement à l’intention de O'Graham,
Avant que ce dernier aille s'asseoir sur un tabouret, sûrement par peur de perdre sa prothèse de hanche.
Oui je sais, je suis mauvais.
En même temps, j'ai mes raisons.
L'esquisse de mouvement de l'autre ne m'échappa pas,
Mais malheureusement, sa baguette ne lui serait d'aucun recours.
Haussement d'épaules avant que Archibald s'adresse au nouveau venu.

- Bienvenue aux Trois Balais, jeune homme.

Tu soupires, encore trop gentil lui.
Il t'offre un jeune homme en pâture, on ne va peut-être pas l'accueillir à bras ouvert non ?
Enfin, vu son joli minois, ça n'est pas comme si cela te dérangeait...
Stop. Pense à la blonde de l'autre jour.
Celle qui a fait rater un battement au truc qui te sert de cœur.
Voilà.
Ton cerveau qui turbine, à la recherche d'une idée.

" Je n'ai pas attrapé ce garçon dans la rue juste pour vous l'amener, je ne suis pas cinglé. Il m'a simplement volé mon portefeuille."

Encore heureux,
Il y a assez d'un taré dans cette enseigne.
Je pense que tes employés ont eu l’occasion de le voir d'ailleurs,
Dans tes multiples crises d'alcoolémie compulsive,
De nerfs,
Parce que même si toi, tu n'en branles pas une,
Tu n'en restes pas moins exigeant.
Cependant tu arrives encore à contrôler ta bête.
Espérons que ce soit toujours le cas ce soir.
Un voleur de portefeuille, c'est original.

- Et du coup j'ai l'droit à un verre gratos ?

Une désinvolture que tu sais apprécier, qui te tire un sourire en coin,
T'étais comme ça.
Tu l'es toujours un peu.
Le jeune Gryffon l'était aussi...
Un regard amusé posé sur l'inconnu.

- Dans l'idée, je n'suis pas contre. J'ai quelques potions à tester. Du menton, tu désignes sa baguette. Ça ne te servira à rien, je n'ai pas l'intention de t'agresser.

Hésitation,
Tu ne sais pas encore quoi faire.
Te ranger du côté de ton employé semble plus judicieux, mais nettement moins distrayant.
Soupir, t'es censé être adulte rappelle toi.

- Tu dois quand même avoir fort peu d'amour propre pour t'en prendre à un grand-père croulant sous le poids des années, puis à O'Graham, Avec tout mon respect, bien entendu.

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Re: La Cuisine
Invité, le  Mer 10 Aoû - 22:39

Heureusement qu’Archibald était quelqu'un de patient, sinon, il aurait pété la gueule au gamin. Mais non, il se contenta de soupirer face à tant d'audace. Son patron semblait apprécier ce courage. Il lui signala qu'il avait bien quelque chose à lui donner, peut-être pas la boisson espérée. Malgré tout, Archibald, qui restait impassible, commençait à se demander si Kats n'allait pas se ranger du coté du voleur. Si ça se produisait, qui sait ce qu'il adviendrait dans ces cuisines ? La collègue d'Archibald retrouverait-elle les trois protagonistes, assommés ? Ou pire ? Ou rien de tout ça, n'allons pas aussi loin.

C'est alors que le cuisinier attaqua la fierté du gamin, mais pour cela, il fallait qu'il rabaisse son employé à l'état de vieillard décrépi. Celui-ci tiqua et fixa Léo qui ne manqua pas de souligner le respect qu'il avait pour son serveur. Respect qu'il lui démontrait à longueur de journée. Mais le serveur, justement, préféra ne pas souligner ça. Si en plus du voleur, les deux des Trois Balais commençait à s'embrouiller, ça serait mal parti. De toute façon, venant d'un alcoolique acariâtre, Archie ne pouvait le prendre mal (On est quitte Wink). Il espérait juste que cette insulte n'était qu'un stratagème destiné à blesser le voleur mais il en doutait.

Toujours est-il qu’Archibald en avait un peu marre de laisser le jeune inconnu faire le beau. Il sortit alors sa baguette de la poche, elle était faite d'un bois sombre et quelques runes savaient été gravées dessus. Sans tarder et sans parler, il attira la baguette du jeune inconnu vers lui (Accio). Mais ! Car il y a toujours un mais. La cible fit un pas de coté : simple mais efficace. O'Graham haussa un sourcil, étonné de la réactivité du jeune homme. Mais à nouveau, il lança un Accio informulé, et cette fois-ci, malgré une honorable tentative de parer, Archibald se montra plus rapide. Ses doigts se refermèrent sur elle et il la rangea dans sa poche. Puis rangea la sienne dans l'autre.

" Je vais la garder, tu n'as peut-être pas appris à t'en servir correctement et je ne voudrais pas que tu te blesses avec. "


Il fit un sourire à son interlocuteur puis se tourna vers Léo. Celui-ci semblait avoir une idée. Mais avant cela, Archibald se réserva le droit de récupérer son dû. Il reprit sa baguette et dans un autre mouvement rapide, fit sortir son cher portefeuille et l'attrapa au vol (Accio) puis la rangea. Archibald observa ensuite l'inconnu qui était à présent dépouillé. O'Graham avait tout de même eut la gentillesse de lui laisser l'argent du moldu. Après tout, le type n'avait qu'à courir plus vite ! Croisant à nouveau les bras, le serveur s'adressa encore une fois à l'inconnu :

" Je récupères quand même mon argent, histoire que tu gagnes pas en une minute ce que je gagne en un mois, même si c'est pas grand chose, fit Archibald avec un regard appuyé vers Léo. "

Au fond, le maigre salaire ne le gênait pas tant que ça. Il aurait pu continuer à vivre sans travailler pendant encore quelques temps.
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Re: La Cuisine
Azaël Peverell, le  Lun 15 Aoû - 16:25

Azaël haussa légèrement les épaules à la réponse du propriétaire des lieux. Tentative de verre offert avortée visiblement. Dommage, ça aurait été sympa. Boire un coup c'est toujours sympa, et c'était encore mieux quand c'était gratuit. Manque flagrant de générosité, après tout, ça pouvait aider à fidéliser une clientèle, non ? Non pas qu'il comptait revenir ici sachant qu'il avait volé le porte feuille du serveur, mais quand même.

- Ouais, bah ça dépend ce qu'elles font vos potions.

Peut être que l'une d'elles faisait planer ? Ca aussi ça pourrait être cool. Mais c'était sans doute pas vraiment le moment. Quant à sa baguette… Il préférait largement la garder. C'était une sécurité, même s'il ne ferait probablement pas le poids face à deux sorciers adultes. Et il aimait la sensation du bois de sa baguette contre sa paume. C'était une amie, une vraie. Sans doute la seule qu'il avait. En tous cas, elle ne l'avait jamais laissé tomber. Et ça, c'était un bon point pour elle. En plus du fait qu'elle était discrète et pas bruyante. Rien à dire, sa baguette faisait parti du peu de choses qui avaient un attrait à ses yeux. Alors que l'autre en face veuille ou non l'agresser, il n'allait pas la ranger si facilement. Voilà qu'il reprenait justement la parole.

- Tu dois quand même avoir fort peu d'amour propre pour t'en prendre à un grand-père croulant sous le poids des années. Avec tout mon respect, bien entendu.

Le sourire moqueur de l'adolescent s'étira légèrement. Tu parles d'un respect envers son employé… Quant à son amour propre… Il ne voyait pas vraiment à quoi ça pouvait bien servir dans ce genre de situation. Si quelqu'un est assez stupide pour se faire voler si facilement son porte feuille, que ce soit un vieux ou un gosse, c'était tant pis pour lui. Après tout, il avait besoin d'argent, comme tout le monde, et le vol était une façon de s'en procurer comme une autre. Il prit alors un air faussement étonné.

- Amour quoi ?

Au moins ça posait les bases, il risquait pas de le faire culpabiliser avec si peu. D'autant plus que la victime de son larcin n'était pas non plus si vieille que ça. Il le vit justement sortir sa baguette de sa poche du coin de l'oeil. Il fronça légèrement les sourcils, et se décala d'un pas sur le côté, se doutant qu'il tenterait un sort informulé. Esquive réussie. Sourire de plus en plus ironique. Sauf que l'autre ne s'avoue pas vaincu, et à peine une seconde plus tard, sa baguette lui échappait. Il regarda l'homme la mettre dans sa poche en serrant légèrement la mâchoire. A se demander qui était réellement le voleur…

- Je vais la garder, tu n'as peut-être pas appris à t'en servir correctement et je ne voudrais pas que tu te blesses avec.

Azaël leva les yeux au ciel, toujours aussi impassible. Si un éclair de colère était passé dans ses yeux au moment où sa baguette lui était dérobée, il l'avait rapidement dissimulé derrière son masque habituel de je m'en foutiste moqueur. Et voilà que le porte feuille qu'il avait volé retournait à son propriétaire original. Pas de chance, la richesse attendra pour cette fois. Il laissa quand même échapper un léger soupir.

- Je récupères quand même mon argent, histoire que tu gagnes pas en une minute ce que je gagne en un mois, même si c'est pas grand-chose.

Drôle d'excuse. Ca ressemblait plus à un règlement de compte avec son patron qu'autre chose. Et ce n'était pas franchement le genre de trucs qu'il trouvait intéressant. Si c'était pour assister à une scène de ménage entre ces deux-là, l'ennui risquait de très rapidement repointer le bout de son nez. D'ailleurs, vu l'heure, les étoiles ne tarderaient pas à apparaître dans le ciel. Les regarder serait bien plus appréciable. Les étoiles… Deuxième chose qui avait un attrait pour lui. Il pouvait les regarder pendant des heures dans le silence et l'immobilisme le plus total sans jamais éprouver le besoin de faire autre chose. Il renfonça ses mains dans ses poches, en s'appuyant nonchalamment contre l'un des murs de la cuisine, les observant à tour de rôle. Apparemment, il n'était toujours pas impressionné. Peut être un peu curieux cependant de savoir pourquoi le vieux l'avait amené ici.

- Bon, c'est pas que je m'ennuie, mais j'pourrai facilement trouver mieux à faire que d'rester ici. Quitte à m'faire chier, j'aime autant que ce soit dehors. Alors si vous pouviez me dire ce que j'fous là, plus vite on en aura fini mieux j'me porterai.
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Re: La Cuisine
Shae L. Keats, le  Mer 17 Aoû - 0:51

" Amour quoi ? "

Tu sais Keats,
Ce truc étrange,
Que parfois tu fais exprès de chercher,
Une chose dans le regard des jeunes gens,
Un peu comme un défi, une envie de résister,
Une généreuse folie qui, malheureusement, s'effrite rapidement.
Rejoint le firmament.
C'est cette rébellion que tu aimerais retrouver,
Provoquer les choses, sans attendre qu'elles viennent.
Courir après le vent, sans savoir si on sera en mesure de l'attraper,
Mais en y croyant dur comme fer,
Parce que c'est cette insouciance qui laisse croire que tout est possible,
Qu'il suffit d'être nombreux, de se laisser porter pour que tout fonctionne.
C'est aussi elle qui brise les rêves plus tard, lorsqu'on se rend compte que tout ça n'était beau que dans les illusions fougueuses.
Mais que maintenant "il faut grandir".
Même si on en a pas envie,
Sinon on devient un paumé,
Un Peter
-PAN.
Les rêves d'enfants brûlés au bûcher.
Et la spontanéité de cette flamme rebelle qui s’éteint.   


C'est un peu ce que tu retrouves dans la désinvolture du jeune homme,
Quelque chose qui te fait penser à toi un peu,
Mais y a longtemps.
Avant tes dix-sept ans,
Avant l'oubliette.
Avant ton bouc-emissaire,
Avant l'alcool aussi.
Tu sais ce Keats qui semblait bout-en-train,
Alors qu'en fait il était juste perdu,
Moins que maintenant, certes,
Mais un peu quand même.
Désinvolture.

Du coin de l’œil, je vois Archibald attraper sa baguette,
Je l'interroge du regard, sans trop m'inquiéter,
Après tout, je doute qu'il fasse quelque chose de stupide.
Il est sûrement le plus sain d'esprit d'entre nous.
Le plus dans la réalité aussi.
Responsable.
Le jeune voleur qui parvient à esquiver le premier sort,
Mais ton serveur qui ne désespère pas,
Et récupère la baguette du jeune homme dès le deuxième essai.
Je suis un peu partagé.
Un côté puéril qui me pousse à me ranger du gamin,
Parce que voler un portefeuille n'est pas très grave en soit.
D'autant plus quand on peut y être poussé par des raisons valables,
J'ai bien envisagé de cambrioler Gringotts.
J'me dis que je suis mal placé pour juger les comportements des autres.
D'un autre côté, c'est l'occasion rêvée d'me comporter en adulte,
D'prendre des responsabilités, de sanctionner les écarts de comportement d'un gosse qui eut encore rattraper.
"Alors tu fais quoi Keats ?"
Tiens, t'es là toi ?
J'te croirais disparue en même temps que l'innocence de Kathleen.
Dans les bois.
Tu m'avais presque manqué.
"Ravie d'te revoir."
Ma vieille compagne en tête,
Je laisse le temps aux deux autres d'échanger un peu,
Cherchant la position à adopter.

" Je vais la garder, tu n'as peut-être pas appris à t'en servir correctement et je ne voudrais pas que tu te blesses avec."

Le prendre un peu de haut n'est pas forcément la meilleure solution,
Mais bon, je n'ai pas de leçon à faire,
Cette situation m'énerve, je ne sais pas quoi faire,
Je n'aime pas les évènements qui brise le quotidien, ça fait sortir de sa coquille,
Et se montrer vulnérable.
Je prends une gorgée rapide à la bouteille avant de l'abandonner sur le plan de travail,
Regardant le porte-feuille s'envoler jusqu'à la main de O'Graham.

- Je récupères quand même mon argent, histoire que tu gagnes pas en une minute ce que je gagne en un mois, même si c'est pas grand-chose.

Attends quoi ? D'où il se permet ?
Tu te payes une mornille pour pouvoir payer tes employés,
Tu trimes parce que ton salaire de directeur n'est pas des plus élevés,
T'en arrives même à te foutre dans une Mer** financière sans nom.
Quel gouffre ce bar.

- Vous avez accepté le poste, vous prenez les inconvénients avec, Archibald.

Tu observes le jeune homme s'appuyer contre le mur,
Nonchalamment, alors que tes yeux se lèvent au ciel,
Qu'on en finisse et vite.
Tu sais que tu as dit vouloir quelqu'un sur qui te défouler,
Mais pas un ado perdu en manque de fric,
Ça te rappelle trop quelqu'un.

- Bon, c'est pas que je m'ennuie, mais j'pourrai facilement trouver mieux à faire que d'rester ici. Quitte à m'faire chier, j'aime autant que ce soit dehors. Alors si vous pouviez me dire ce que j'fous là, plus vite on en aura fini mieux j'me porterai.

Vous êtes visiblement d'accord sur ce point...
Normalement tu devrais lui rappeler que tout ceci est de sa faute,
Qu'il vous doit le respect tout ça tout ça...
Au lieux de ça, tu attrapes ta bouteille et trois verres, que tu remplies à moitié, on va pas non plus te demander de te montre trop généreux.
Tu en files un à ton employé,
L'autre au jeune homme.

- Bon, comme on a l'air coincés là un moment, autant se détendre comme il se doit. Je sais pas trop ce que tu fais là, j'ai dit que je voulais quelqu'un pour me passer les nerfs, mais je n'pensais pas qu'on me prendrait au mot. J'veux dire, ça n'est pas te faute si quelqu'un n'est pas capable de se défendre tout seul face à un gamin.

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Re: La Cuisine
Invité, le  Dim 28 Aoû - 12:33

A vrai dire, Archibald commençait à se demander s'il n'aurait pas du simplement récupérer son portefeuille et laisser le gamin partir sans faire d'histoire. Il avait espéré en apprendre plus sur ce patron en lui amenant le voleur. Mais celui-ci se contentait de le rabaisser à l'aide de petites phrase disséminées dans chacune de ses réponses. De nature patiente, son serveur n'avait toujours pas réellement répliqué, ne voulant pas non plus transformer les cuisines en salle de règlement de compte. Néanmoins, la petite pique qu'il avait lancé concernant son salaire avait touché dans le mille, il savait que le cuisinier devait sacrifier une partie de son propre salaire pour ceux de ses serveurs, et c'était tout à son honneur.

Le jeune annonça qu'il commençait à être ennuyé par tout ça, ennui présent chez ses deux interlocuteurs. En réaction, Leo attrapa de quoi boire et offrit - quelle générosité - un verre à son serveur et au garçon. Archibald le remercia d'un signe de tête bref.

" Bon, comme on a l'air coincés là un moment, autant se détendre comme il se doit. Je sais pas trop ce que tu fais là, j'ai dit que je voulais quelqu'un pour me passer les nerfs, mais je n'pensais pas qu'on me prendrait au mot. J'veux dire, ça n'est pas te faute si quelqu'un n'est pas capable de se défendre tout seul face à un gamin. "

Là, il avait peut-être franchi la limite. Non pas celle qui allait briser le sang-froid mémorable de son serveur. Juste l’agacer encore plus qu'il ne l'est déjà. Mais... Mais pas question d'y aller trop fort. Le licenciement est aussi valable chez les sorciers. Néanmoins, ces piques constantes cela ne pouvait plus durer. Archibald but une gorgée, le temps de préparer ses mots, des mots qui piqueront au vif son interlocuteur, le genre de discours qu'O'Graham ne sort qu'après savoir un minimum cerné la personne en face de lui.

" Leo... Quand je l'ai amené, je pensais que j'allais enfin me confronter à cet homme dont tout les gens du coin parle. Le type qui n'arrête pas de râler, mais peut aller jusqu'au bout. Qui n'hésite pas. Et là, tout ce que je vois, c'est un alcoolique. Quelqu'un qui se reconnaît dans ce gamin, qui essaie d'avoir la reconnaissance de celui-ci en me rabaissant. Vous ne savez même pas comment réagir correctement dans cette situation. Vous savez, vous n'avez plus son âge, vous ne l'aurez plus jamais et ce n'est pas en essayant de rentrer dans son jeu que ça ira mieux. "


Sur ces mots, Archibald but une autre gorgée de son verre et attendit une réaction de la part de Keats. Quelque dans sa tête lui disait que ces paroles ne seraient pas sans conséquences, mais tant pis. Eh ! A un moment, il faut savoir y aller. Mais pour Archibald, ces paroles étaient justes, depuis le début.
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Re: La Cuisine
Azaël Peverell, le  Lun 29 Aoû - 22:42

Voilà que le proprio se mettait à servir trois verres de la bouteille qu'il tenait à la main. D'un côté c'était sympa, le verre gratuit arrivait enfin. Mais de l'autre, ça voulait dire qu'il était pas prêt de pouvoir se tirer de là où il se trouvait. Ennui profond. Qu'est ce qu'il foutait là, déjà ? Il voulait juste se faire un peu d'argent à la base, et voilà qu'il se retrouvait à Pré-au-Lard, sans baguette magique. Pas facile de rentrer à Londres par ses propres moyens dans ces conditions. Il ne savait pas transplaner, et voilà qu'il ne pouvait même pas appeler le Magicobus. Il poussa un léger soupir.

- Bon, comme on a l'air coincés là un moment, autant se détendre comme il se doit. Je sais pas trop ce que tu fais là, j'ai dit que je voulais quelqu'un pour me passer les nerfs, mais je n'pensais pas qu'on me prendrait au mot. J'veux dire, ça n'est pas ta faute si quelqu'un n'est pas capable de se défendre tout seul face à un gamin.

Azaël prit le verre qu'on lui tendait d'une main, laissant l'autre dans sa poche. Il se contenta d'un regard pour remercier le type. Il se décolla alors du mur pour attraper un tabouret, posant le verre sur la table devant lui comme si c'était tout à fait normal et qu'il était ici chez lui. Il avait dit qu'il fallait se détendre, alors autant faire ça bien. Il avala une gorgée du breuvage. Ainsi donc il cherchait vraiment quelqu'un pour se défouler. Ca doit être sympa d'avoir un serveur prêt à amener le premier venu pour rendre ce service. Mais apparemment, il ne remplissait pas les conditions requises pour servir d’exutoire. C'était peut être pas plus mal. Ou alors il ratait un truc intéressant. Difficile de savoir.

La petite pique lancée à son serveur étira un nouveau sourire moqueur à l'adolescent. Ca avait vraiment pas l'air d'être la joie entre ces deux-là. Par contre, le traiter de gamin c'était peut être un peu abusé. Il s'en foutait au fond, la fierté et l'arrogance qui le caractérisaient n'étaient destinées qu'aux autres. Mais il portait ce masque depuis tellement longtemps qu'un regard noir partit tout de même en direction du propriétaire des Trois Balais à la fin de sa phrase. Mais il garda le silence. Il avait envie de voir la réaction du vieux.

" Leo... Quand je l'ai amené, je pensais que j'allais enfin me confronter à cet homme dont tout les gens du coin parle. Le type qui n'arrête pas de râler, mais peut aller jusqu'au bout. Qui n'hésite pas. Et là, tout ce que je vois, c'est un alcoolique. Quelqu'un qui se reconnaît dans ce gamin, qui essaie d'avoir la reconnaissance de celui-ci en me rabaissant. Vous ne savez même pas comment réagir correctement dans cette situation. Vous savez, vous n'avez plus son âge, vous ne l'aurez plus jamais et ce n'est pas en essayant de rentrer dans son jeu que ça ira mieux. "


C'était dit plutôt calmement, et ça avait le mérite de mettre les choses au clair. Un alcoolique alors ? Bah, ça arrivait à tout le monde. Boire un coup c'était sympa. Se prendre une murge encore plus. Il avait déjà remarqué que quand il était alcoolisé, les gens autour de lui lui semblaient beaucoup moins chi*nts. Peut être parce que son cerveau embrumé ne cherchait pas à comprendre quoi que ce soit. Peut être aussi parce que chaque fois qu'il s'était retrouvé complètement ivre y'avait pas grand monde autour. Pas facile de savoir. Il détailla un peu plus le dénommé Leo sans chercher à s'en cacher. Il ne savait pas ce qu'il devait en penser. Il venait quand même de prendre sa défense. Ca faisait un bout de temps que c'était pas arrivé un truc pareil. Neuf ans en fait.

Mais il en fallait plus pour obtenir sa reconnaissance, fallait pas déconner. C'était une chose que personne n'avait jamais eu. Il n'allait pas la filer au premier inconnu croisé parce qu'il n'a pas été un parfait crétin. Nouvelle gorgée. Puis il fit tourner le liquide dans son verre en l'observant d'un air distrait. Il se retrouvait coincé ici parce que le serveur voulait connaître son patron, sérieusement ? Il avait rien trouver de mieux pour engager la conversation avec lui ? C'était un peu tordu comme solution, et apparemment ça fonctionnait pas super bien… Il termina son verre d'une traite avant de le reposer sur la table. Il y posa également son coude pour appuyer sa tête sur sa main, visiblement toujours aussi peu intéressé par ce qu'il se passait autour de lui.

- Quand vous aurez fini votre scène de ménage vous m'prévenez. Et si vous pouviez m'ramener à Londres avant d'aller vous réconcilier sur l'oreiller ça m'arrangerait aussi.
Shae L. Keats
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Re: La Cuisine
Shae L. Keats, le  Dim 30 Oct - 14:52

C'est un fil invisible, comme tracer sur le sol,
Un fil auquel on doit faire attention parce que les conséquences de son franchissement ne sont jamais agréables.
T'en oublies souvent l'existence toi, parce que pour ce qui est de quand tu travaillais encore au château,
Les gens semblaient trop de te craindre pour te renvoyer le bâton, mais ici tu avais oublié que la victime de tes piques était elle aussi adulte. Plus âgée que toi même.
Grave erreur, on dit souvent que les anciens savent mieux cerner les gens,
Et si tu t'es fait d'O'Graham l'image d'un vieillard croulant sous les années,
Tu doutes fortement avoir raison.
L'homme est mystérieux.
Apprendre à conaître sa victime avant de l'attaquer, voilà qui pourrait être pas mal.
Tu notes cela dans un petit coin de ta tête alors que tu regardes encore le jeune sans te douter de ce qui va suivre
-Innocemment.

" Leo... Quand je l'ai amené, je pensais que j'allais enfin me confronter à cet homme dont tout les gens du coin parle. Le type qui n'arrête pas de râler, mais peut aller jusqu'au bout. Qui n'hésite pas. Et là, tout ce que je vois, c'est un alcoolique. Quelqu'un qui se reconnaît dans ce gamin, qui essaie d'avoir la reconnaissance de celui-ci en me rabaissant. Vous ne savez même pas comment réagir correctement dans cette situation. Vous savez, vous n'avez plus son âge, vous ne l'aurez plus jamais et ce n'est pas en essayant de rentrer dans son jeu que ça ira mieux. "

Outch.
Ca
Tu ne l'avais
Pas vu venir.
T'étais encore en plein travail là dessus, l'emprunte encore récente de ta rencontre avec la blonde,
Ta cuisse qui continuait à cicatrisait douloureusement.
Le moment était fort mal choisi.
Ce n'est pas son âge que tu veux.
Tu veux juste arrêter
De
Penser.
Recommencer à t'émerveiller de tout et rien,
De t'en foutre du paraître,
De jouer la provocation
-Sans te soucier des conséquences.
Alors Archibald,
Laisse le en paix.
C'est pas toujours facile tu sais.
Il te respecte, l'air de rien,
Et il t'Emm*rde.

- Quand vous aurez fini votre scène de ménage vous m'prévenez. Et si vous pouviez m'ramener à Londres avant d'aller vous réconcilier sur l'oreiller ça m'arrangerait aussi.


Je souris malgré tout,
Prendre les choses à la rigolade, voilà qui pourrait être une bonne idée.
Un peu moins violentes que celles qui t'avaient déjà traversée l'esprit.
Alors tu reprends ta contenance,
Rapidement.


- Sur l'oreiller ? J'aurais bien trop peur de le casser. C'est pas aussi souple qu'on le pense, les prothèses de hanche. Quant à vous Monsieur O'Graham, je vous prierai de ne pas oublier qui vous donne votre chèque en fin de mois... Au risque de ne plus rien recevoir du tout. Ne vous inquiétez pas pour cette fois, on a qu'à mettre ça sur le compte de votre ménopause tardive.
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Re: La Cuisine
Invité, le  Dim 20 Nov - 19:27

Toujours assis, à l'écoute, Archibald attend la réponse. Une réponse qui ne devrait pas tarder venant de Léo. L'autre avait apparemment dit quelque chose, mais Archibald ne l'écoutait plus, il voulait juste savoir ce qu'allait dire le cuisinier. Et tout ce qu'il trouve à faire, c’est continuer sur sa lancée d'insolence infantile ? D'un autre coté, qui ne cherche pas à retourner en enfance ? Cette période où les soucis disparaissaient après un simple sourire, cette période où la mort, la violence, la solitude ne sont que de vague idées...

Mais. Certes. Garder son sang-froid est une chose, le garder en oubliant son amour propre en est une autre. Tout en hochant la tête pour lui-même, pour confirmer ses dires, Archibald continua :

" Keats, vôtre chèque, vous pouvez le garder, au vue de ce qu'il y a dessus, c'est pas ça qui va changer ma vie. Je suis fragile donc ? Qu'est-ce que vous préférez entre un vieil homme fragile mais censé, et un jeune homme fort, dont l'esprit est pourri par ses propres erreurs ? "

Le sorcier se leva et appuya ses mains sur la table.

" Et puis, vous êtes bien gentil, Keats, mais moi, je veux que vous me gueuliez dessus, ça passe, vous avez des problèmes. Mais ça ne vous est pas passé par l'esprit que la vie des autres n'était pas toute rose non plus ? Que les autres ont d'autres choses à faire que de se soucier de vôtre petite personne ? "


L'anglais indique la porte arrière de la cuisine :

" Ça vous fait quoi, d'être ramassée comme un chiffon par Kohanne. C'est devenu une habitude pour elle, quand elle parle de vous, ça se voit : vous êtes une cause perdue Keats. "


Ce qu'il venait de le dire, Archibald ne le pensait pas. Un grand mage, si ce n’est le plus grand, avait toujours cru qu'en chacun, il y a une part de bien. O'Graham croyait fermement en cela. Keats n'était certainement pas une exception.

" Et puis j'en marre de faire le moralisateur à deux sous. Faites-ce que vous voulez. "


Sur ces mots, Archibald fit glisser son verre à moitié plein vers Léo et le fixa. Puis il transplana. Quelque chose tomba lourdement par terre, à l'endroit où avait disparu le sorcier : la baguette du jeune homme.
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Re: La Cuisine
Kohane W. Underlinden, le  Lun 21 Nov - 19:24




Intervention de super-Kohane sur demande de Leo amour


La journée est lente. Bien trop lente.
D'autant que je me retrouve toute seule dans cette foutue salle. A faire des allers-retours, table, comptoir, comptoir, table.
Il parait -je dis bien il parait- que Leo s'est décidé à mettre la main à la pâte.
Pff... il doit être surtout en train de descendre une bouteille, tranquillement installé dans son coin de la cuisine.
Comment Lyne a pu... laisser le bar entre les mains d'un type pareil ? Personnellement, ça me dépasse. Complètement.
Des fois, j'me dis que je ferais mieux de partir.
Je trouverais quoi faire ailleurs. D'autant que pour l'heure, je suis toujours étudiante.
Mais...
En même temps, les 3B, c'est toute ma vie.
Les bons et le mauvais souvenirs.
Les 3B, c'est ce qui m'a relevée. Après l'attaque du Mangemort dans sa salle principale.
J'ai cru que plus jamais je ne pourrais y retourner. Et pourtant, je l'ai fait. Je suis revenue. Parce que ma candidature, envoyée quelques jours plus tôt, avait été acceptée. Pas le choix : je devais y aller. Alors j'ai compris. Que je pouvais passer outre ce traumatisme. Que j'étais sans doute plus forte à l'intérieur que ce que je croyais.
Une fois revenue ici, j'y ai passé mes journées. Dans la douce chaleur.
J'y ai passé mes journées, voguer entre les clients, accueillir leurs sourires, leurs rires, leurs anecdotes et leurs blagues.
Accueillir leur vie, tout simplement.
Juste ça.

Alors, même si y'a Leo, je ne veux pas partir. Je ne le peux pas.
Ce bar est devenu mon dernier refuge contre l'adversité. Le refuge du jour, là où je me planque -derrière mon comptoir.
La nuit, c'est différent. Parce que je dois affronter d'autres types de monstres. Donc me trouver d'autres refuges.
Il y a la marche, éternelle et routinière.
Quitter le bar, déambuler, tituber. Dans l'espoir que les démons me perdront de vue ; que la souffrance s'atténuera.
Quitter le bar et courir. Vers le tout et le nulle part.
Vers le feu et les astres.
Tout à la fois.
Le feu, parce qu'il est chaud. Destructeur. Plein de force. De vitalité. Parce qu'il brille dans la Nuit.
Les astres parce qu'ils dansent. Chantent. Le bonheur. Les étoiles tintinnabulent pour qui sait les écouter. Elles ouvrent leurs bras pour qui sait accueillir leur présence.
Alors, la nuit, je cours. A la conquête des deux. Ceux qui illuminent les Ténèbres.



Le mode automatique est enclenché, aujourd'hui.
J'aimerais bien dormir un peu. Tout est trop dur en ce moment.
Où est Archie ?! Et Leo, qui était censé s'être mis au boulot...
Bah on n'en voit pas encore les fruits, de son boulot !
Un type qui réclame une énième bièraubeurre. Alors que les demoiselles de douze ans au fond de la salle demandent, en gloussant, une gaufre au chocolat chacune. Pourquoi elles gloussent, d'abord ? Ah, Ok, le beau gars taciturne, là-bas, la vingtaine et sirotant un verre de whisky.
Et puis la femme, cinquante ans, les traits tirés de trop de chirurgie ou je-ne-sais-quoi, superficielle au possible qui me réclame, en minaudant, un petit jus de pomme. Je ne bois jamais d'alcool, moi. Très mauvais pour la santé, vous savez ? Quel âge avez-vous ? Vous êtes sans doute encore étudiante. J'espère que vous non plus, vous n'en buvez pas ! Oh, voyez tous ces Moldus de Londres qui font la manche dans les rues : que des ivrognes. Si vous ne voulez pas finir comme eux je vous conseille de...
Mais tais-toi, pauvre c*nne ! D'où tu me fais la morale ? J'ai compris : tu veux un jus de pomme. Maintenant, la ferme !
Serrer les dents.
Ne pas craquer.
Quand la fatigue est là, trop présente, qu'elle prend presque le pas sur le corps, tout est sujet à faire exploser. Les nerfs.
Je ne dors plus, j'ai peur dans le noir, tout se délite autour de moi.
Et toi, toi tu me parles des ivrognes de Londres ?! Mais qu'est-ce que j'en ai à faire, moi ?

Et Leo... Leo... au lieu de crécher en cuisines sous prétexte de... bah cuisiner il ferait mieux de mettre le nez ici. De rappliquer et porter un plateau, des verres et des gaufres. Il serait plus utile !
Ah, mais j'espère qu'il ne s'est pas enfilé une bouteille de whisky entre deux découpages superbes de tomates !
Excédée, je décide d'aller jeter un coup d'oeil. Et pourquoi pas le ramener par la peau du cou ici, qu'il prépare des cocktails ou lieu de salades -pour l'heure, ça m'aiderait plus.
D'un geste violent, je pose la chope de bièraubeurre devant le type et tourne les talons pour aller voir en cuisines.
-Et mon jus de pomme, mademoiselle ? minaude l'autre pimbêche.
-Pressez vous-même vos pommes ! je réponds rageusement en m'éloignant.



La porte. Est là.
Je vais me précipiter à l'intérieur mais une voix -bien connue- interrompt mon élan.
-Ça vous fait quoi, d'être ramassée comme un chiffon par Kohane. C'est devenu une habitude pour elle, quand elle parle de vous, ça se voit : vous êtes une cause perdue Keats.
Archibald ?
Archibald ?!
Mais il est ici ?!
Et alors, quoi ? Pourquoi il est pas dans la salle, cet abruti ?
-Et puis j'en marre de faire le moralisateur à deux sous. Faites-ce que vous voulez.
Puis le très significatif CRAC. C'est pas vrai. Cet abruti m'abandonne...
Puis d'abord, qu'est-ce qu'il foutait en cuisines avec Leo ?
J'espère que Keats ne l'a pas converti aux éternels alcooliques...

Sans plus attendre, je fais irruption dans les cuisines.
-Leo ! Tu...
Je m'interrompt. Il n'est pas seul.
Et l'autre...
Un... gosse ?
Bah
Et...?
C'est qui, d'abord ?
Et puis
qu'est-ce qu'il fiche avec Leo ?!

D'un seul coup, toute ma colère retombe. Ne pas éclater face à un inconnu. Un étudiant, je suppose. Paraît trop jeune pour être déjà sorti des quatre murs de l'école.
Un étudiant, donc. Pas envie de m'énerver devant lui ; lui que je risque de recroiser plus tard, en cours, dans les couloirs.
Faire bonne impression.
Rester professionnelle.
Je règlerai mes comptes avec Leo plus tard.
Mes poings se décrispent un peu. Mes bras se détendent. Ma mâchoire aussi.
J'oublie presque pourquoi je suis venue ici.



Je fais un pas sur le côté. Reporte mon attention sur Leo.
Interrogation dans le regard.
Pourquoi Archie s'est-il fait la malle ? Pourquoi tout le monde me laisse toute seule, bon sang d'bonsoir ?!
Et lui, pourquoi est-il là ? Et comment ça se fait, que je ne l'ai pas vu rentrer par la porte d'entrée, comme tout le monde ?
Trop de questions.
Et pourquoi cette tension ?
On est tous trop tendus... pour diverses raisons.
Oui, merci, j'le sais bien, ça.

Je soupire longuement, regardant alternativement l'ancien Gryffon et lui, le gamin surgit de nulle part. Apparu dans la cuisine. Plouf, une cigogne qui a déchargé son paquet sur nous -grand et gros, son paquet, à croire que celle-ci ne sait pas faire la différence entre un bébé et un adolescent.
-Euh... il se passe quoi, ici ? Et Archie, il a déserté ou quoi ?
Un court silence. Tensions, tensions...
-Et sinon, juste pour savoir, est-ce que quelqu'un a l'intention de venir m'aider de l'autre côté ?
"L'autre me gave avec son jus de pomme et son non-alcool, idéal de vie".

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Re: La Cuisine
Azaël Peverell, le  Lun 28 Nov - 15:35

Le propriétaire du bar sourit à ta répartie. Il a l'air d'apprécier ta façon de prendre les choses. En même temps, vu comment tu t'ennuies ici, t'as pas grand chose d'autre à faire que de te moquer d'eux. Il te répond alors sur le même ton qu'il risquerait de le casser. Ce qui, vu l'âge de l'autre ne semble pas forcément abusé. Il n'est pas encore croulant, mais clairement, il s'en approche. Alors ton sourire moqueur s'élargit un peu, sans que tu ne cherches pour autant à en rajouter une couche. Parce qu'ils ont visiblement des trucs à se dire, et qu'en plus de ne pas t'intéresser, ça ne te regarde pas.

Alors t'attends, en mode planté comme un piquet sur ton tabouret, à regarder ton verre vide comme s'il allait se remplir par la pensée. Ou par magie. Chose possible si l'autre vieillard ne t'avait pas pris ta baguette. Tu relèves les yeux vers lui d'un air mauvais. Il a plutôt intérêt à te rendre ta baguette vite fait, parce que ça risque de très vite t'énerver si tu te sens trop vulnérable. Après tout, t'es t'en une pièce avec deux inconnus, alors même s'ils n'ont pas l'air franchement violents à première vue, t'aimes autant pouvoir te protéger si t'en as besoin.

Et puis, alors même que tu ne cherches pas à écouter, et que tu préférerais t'en aller et t'évader, t'entends les mots du plus vieux des deux. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il fonce dans le tas en appuyant bien là où ça fait mal. En tout cas, toi tu le prendrais mal de recevoir tout ça en pleine face. D'un coup en plus, sans prévenir. Esprit pourri, égoïste, alcoolique. A croire que le type ne se rend même pas compte du poids des mots qu'il utilise, et de la douleur qu'ils peuvent apporter. Tout le mépris dont il fait preuve te fait presque peur. Il dégouline de jugement envers quelqu'un qu'il ne connaît pas depuis très longtemps d'après ce que t'as compris.

Les mots blessent. Toi, tu le sais. Les mots t'ont détruit autant que les coups et les sortilèges, si ce n'est plus. Pourtant, t'as toujours fait comme si tu pouvais les encaisser. Comme s'ils pouvaient te passer au dessus. Et là, on ne parle pas de toi. Alors tu fais comme si de rien n'était. Le type transplane, et ta baguette tombe au sol. Tu te lèves directement pour aller la ramasser. T'es rassuré de la retrouver, elle t'avait clairement manqué.

Et voilà une nouvelle silhouette qui débarque. A croire que t'es en train de rencontrer tous ceux qui bossent aux Trois Balais alors que c'est la première fois que t'y mets les pieds, et que t'as rien demandé. Tu la dévisages un instant. Elle a l'air plutôt jeune, quoique plus vieille que toi, et elle vient de remarquer ta présence aussi. Tu te rappelles d'ailleurs que ce n'est pas normal que tu sois là, et que tu vas carrément galérer à rentrer chez toi. Tu pousses un profond soupir.

-Euh... il se passe quoi, ici ? Et Archie, il a déserté ou quoi ?

C'est vraiment pas une mauvaise question. Il se passe quoi, ici ? Non, parce que même toi, t'as toujours pas vraiment compris le pourquoi du comment t'avais atterri là. Tu hausses donc les épaules pour seule et unique réponse. Et voilà une deuxième question qui arrive. C'est qu'elle est pleine d'énergie la nouvelle venue.

-Et sinon, juste pour savoir, est-ce que quelqu'un a l'intention de venir m'aider de l'autre côté ?

Non, ce n'est pas dans tes intentions. A vrai dire, mise à part si on t'offre à boire une nouvelle fois, tu comptes pas vraiment t'éterniser là. Tu lui adresses alors un petit sourire provocateur.

- Si les gens t'ennuient, tu n'as qu'à les envoyer balader. Pour ça, je peux t'aider. Par contre ils risquent de ne plus vouloir revenir par la suite...

Tu lances alors un regard à Leo. Parce qu'il vient de se prendre pas mal de trucs en pleine face, et tu te demandes vaguement comment il va les prendre. Et tu pousses un peu ton verre vers lui, histoire que l'idée de le remplir à nouveau lui passe par l'esprit. Après tout, autant rentabiliser ta présence ici.
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Re: La Cuisine
Shae L. Keats, le  Ven 6 Jan - 13:28

La de Aza



C'est un fil invisible, comme tracé sur le sol,
Un fil auquel on doit faire attention parce que les conséquences de son franchissement ne sont jamais agréables.
T'en oublies souvent l'existence toi, parce que pour ce qui est de quand tu travaillais encore au château,
Les gens semblaient trop de te craindre pour te renvoyer le bâton, mais ici tu avais oublié que la victime de tes piques était elle aussi adulte. Plus âgée que toi même.
Et qu'elle n'avait plus rien à perdre.
Alors tu fais le malin, l'attaque pour essayer de garder un minimum de contenance,
Mais la situation t'échappe tout de même,
Et ce n'est pas quelque chose qui te plait beaucoup,
Ça te met même plutôt mal à l'aise.
Tu sens que ça dérape,
Et à peine as-tu fini ta tirade
Que tu réalises que tu es allé trop loin.
Et que tu auras beau écrasé le frein de toutes tes forces,
Il est déjà trop tard.

" Keats, vôtre chèque, vous pouvez le garder, au vue de ce qu'il y a dessus, c'est pas ça qui va changer ma vie. Je suis fragile donc ? Qu'est-ce que vous préférez entre un vieil homme fragile mais censé, et un jeune homme fort, dont l'esprit est pourri par ses propres erreurs ? "

Le premier coup fait mal,
Genre vraiment,
Ça t'ouvre le ventre en deux.
Ça remue tes tripes, de façon réellement pas agréable.
Ton visage se ferme,
Petit à petit,
Et tes phalanges se crispent autour de ton verre.

" Et puis, vous êtes bien gentil, Keats, mais moi, je veux que vous me gueuliez dessus, ça passe, vous avez des problèmes. Mais ça ne vous est pas passé par l'esprit que la vie des autres n'était pas toute rose non plus ? Que les autres ont d'autres choses à faire que de se soucier de vôtre petite personne ? "


Il n'a pas compris encore ?
Que tu étais irrespectueux à cause de son jugement permanent ?
Que tu ne supportes plus de voir le jugement dans le regard des gens ?
Tes dents se serrent,
Et tu le pires intérieurement de ne pas dépasser les limites
Parce que tu n'es pas sûr
De pouvoir te contenir.  


" Ça vous fait quoi, d'être ramassée comme un chiffon par Kohanne. C'est devenu une habitude pour elle, quand elle parle de vous, ça se voit : vous êtes une cause perdue Keats. "


Tu blémis. Il y a une semaine, tu luttais de toute tes forces, baignant dans tons sang au fond d'un tunnel. En essayant de te convaincre qu'il y a toujours de l'espoir. Et voilà qu'on te balance que ça ne sert plus à rien d'espérer. Que tu n'es rien de plus qu'une cause perdue.Tu as pâli, mais tu es resté silencieux alors que ton serveur déclare:

- Et puis j'en marre de faire le moralisateur à deux sous. Faites-ce que vous voulez.

CRAC.
Que tu n'essaies même pas de retenir.
Ça ne servirait à rien.
On ne te laisse même pas souffler que
La dernière personne que tu avais envie de voir dans un état de faiblesse pareil fait irruption dans la pièce.
Kohane.
Tu n'as pas envie de jouer aux couteaux-tirés pour l'instant,
Les mots ont blessé.
Plus que tu ne veux bien l'admettre.
Mais voilà qu'elle interrompt son cri.
À la vue de l'inconnu,
Grâce à qui tu peux souffler.
Un peu.
Reprendre un minimum de contenance
Et ne pas paraître aussi faible.

- -Euh... il se passe quoi, ici ? Et Archie, il a déserté ou quoi ? Et sinon, juste pour savoir, est-ce que quelqu'un a l'intention de venir m'aider de l'autre côté ?

Tu n'as encore une fois pas le temps de réagir, car déjà la verve du jeune homme est prête à riposter.

- Si les gens t'ennuient, tu n'as qu'à les envoyer balader. Pour ça, je peux t'aider. Par contre ils risquent de ne plus vouloir revenir par la suite...

Tu croise le regard de ce dernier alors qu'il pousse vers toi son verre vide,
Comme pour en redemander.
Sauf que non
Tu ne veux pas aller de l'autre côté,
T'es pas en état de supporter et les jérémiades
Et les jugements de Kohane.
Kohane...
Elle est peut-être tout bêtement là la solution.
Peut-être que t'es arrivé à un moment où tu ne peux plus supporter vos tensions.
Peut-être qu'il serait temps de crever l'abcès...
Avant que toi, tu n'exploses.
Ne réfléchissant pas,
Tu attrape un tablier
Que tu lances au jeune homme,
Avant de lui désigner les plateaux.


- Tiens, tu vas t'en occuper toi même s'il te plait, du moins pour l'instant. Je te paierai bien pour le service, t'inquiète pas.. Et puis si ça fait et que ça t’intéresse... On a toujours une place qui vient de se libérer. Pause. Prends ton courage. Trois éléphants. Kohane, j'aimerais que tu restes s'il te plait. Je crois qu'il est temps qu'on essaie de parler.

Tu attend que l'autre sorte avec un sourire crispé,
Te moquant un peu de l'état dans lequel il peut bien mettre ton bar.
Et d'un geste tu invites Kohane à s'asseoir sur le tabouret alors que tu t'accoudes au comptoir.
Ce que tu vas sortir n'est pas facile.
Que la réaction qui suivra non plus,
Mais tu veux te donner la peine d'essayer,
Car même si les choses risquent d'empirer pour toi,
Tu espères vraiment que
Pour elle,
Tu ne seras plus un fardot au quotidien.
Ou qu'au moins elle comprendra.
C'est la voix muée par le stress que tu te lances.


- Ça vaut ce que ça vaut. Mais je suis désolé.

Je te dois tellement d'excuses Kohane
Que je ne saurais par où commencer.



Kohane W. Underlinden
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Re: La Cuisine
Kohane W. Underlinden, le  Dim 15 Jan - 1:21




Etrange comment subitement les Trois Balais et tout sa clientèle paraissent loin.
La dame agaçante moralisatrice qui veut son petit jus de pomme.
Les autres, éternel ballet d'allers et venues entre les tables, entre les chaises, entre les salles.
Les rires, les voix. Conversations vaines, mots vides de sens mais qu'on déballe. Parce que. Faut combler. Faut meubler. La société a décidé qu'elle avait horreur des silences.
Tout ça ne s'entend plus ici.
Les paroles se sont atténuées jusqu'à s'effacer au moment précis où j'ai passé le seuil de la porte.
Il y a seulement la tension
palpable et insupportable.
Le tension.
Qui émane de Leo. Et de l'autre sans nom apparu par un tour de magie dans les cuisines.
D'ailleurs ce dernier tourne vers moi un sourire provocateur et réplique que les gens, je n'ai qu'à les envoyer ch*er.
Oh, si tu savais à quel point j'en meurs d'envie ! Leur envoyer leurs bonnes manières à la figure. Leur hypocrisie, leur voix faussement mielleuse et leurs paroles qui se veulent sages mais ne sont rien d'autre qu'un ramassis d'idiotie.

Tout envoyer valser.
D'un seul coup de pied.
Tout foutre en l'air.
La vie, la mienne, celle des autres.
Les broyer dans ma propre colère, ma propre terreur, ma propre folie.
Les emmener avec moi, dans mon inexorable chute.

Mais la raison est toujours là.
Elle tente de poser une main apaisante sur mon épaule.
Elle essaie tant bien que mal de me calmer. Ou me rassurer. Me faire rentrer un peu dans les clous. Au moins quand je suis derrière le comptoir, à devoir accueillir les gens. Ce foutu sourire professionnel aux lèvres.
Alors oui, je fais comme si.
Je fais illusion.
Alors que je ne rêve que d'une chose : leur dire m*rde à tous et m'enfuir.

Je reste silencieuse cependant, ne donne aucune réponse au gamin.
Peut-être comprendra-t-il un jour
Peut-être saura-t-il un jour.
Peut-être était-ce déjà inscrit, qu'il arriverait, mieux que quiconque, à lire en moi. Plus tard. Lorsqu'il m'apparaîtra autrement -seulement une étoile étincelante brillant dans le noir de la nuit.



Un court instant, je suis le jeu de regard.
Leo
et
lui.
Le court moment en suspend.
Plus rien ne bouge, plus rien ne s'agite.
Même les respirations, presque, sont figées.
Le court moment.
Où tout peut basculer.
Le moment charnière. Qui annonce que quelque chose va se passer.
Quoi ?
On n'en sait rien. Pas encore.
Mais encore un dixième de seconde de silence et ça viendra.

Le tablier vole.
Tout s'enchaîne très vite.
Les plateaux, posés dans un coin.
Suffit de déléguer, quand on n'a pas envie d'y aller.
Bien évidemment, promesse d'être payé. Et même plus on dirait... un poste ? Aux Trois Balais ?
Je m'enfonce dans un silence profond quand Leo parle de la place qui vient de se libérer. Archie ne remettra plus les pieds ici. En tout cas, plus en tant que serveur. Petit pincement. J'avais fini par m'habituer au vieil homme -enfin, vieux, tout est relatif.
Un mutisme contrarié qui prend place sur mon visage.
Alors que l'autre finit par s'éloigner, plateau et tablier en main.
La situation commence à se dénouer. Et j'ai gagné une paire de mains en plus.

Je m'apprête à lui emboiter le pas.
Suivre son fil.
Revenir dans ce monde plein d'hypocrites et de faux sourires.
La salle envahie de ces sentiments feints, de ces attitudes surjouées pour plaire à la société.
M'apprête à refaire surface dans cet univers-là. Balancer son jus de pomme à la femme du comptoir.
Mais la voix de Leo m'arrête.
Parce qu'elle s'élève encore alors qu'elle ne devrait pas -qu'a-t-il de plus à ajouter ?
Elle s'élève sur des mots que je ne pensais pas qu'il dirait un jour.

-Kohane, j'aimerais que tu restes s'il te plait. Je crois qu'il est temps qu'on essaie de parler.

C'est un ordre ?
S'adresse-t-il à moi de cette fausse autorité de patron ou bien...
Se débarrasser des illusions sociales qui hiérarchise tout et tout le monde.
Se rappeler ce qu'on a été, l'un pour l'autre.
Se rappeler la destruction de ce qui a été.
Ce que je veux oublier.
Alors...
je suis tentée de lui rire au nez.
Qu'y a-t-il à dire, de toutes les façons ?
Je suis tentée de le laisser planté là. Quitte à revenir dans ce monde d'hypocrites qui se veulent bien penseurs.
Le laisser planté là.
Sans un mot.
Parce que les mots, c'est avant qu'il fallait les avoir.
Maintenant, c'est trop tard.
Rien ne saurait panser la plaie. Et rien ne parvient à l'atténuer. Sinon peut-être le temps. Et encore...!



Cependant, je ne bouge pas.
Curiosité, sans doute. Qui surpasse la rancoeur et la blessure.
Immobile, à regarder Leo s'accouder au comptoir alors qu'il me fait signe de m'asseoir sur le tabouret.
Je ne bouge toujours pas, debout. Les bras croisés sur la poitrine. Attendant. Un froncement de sourcils impatient. Un regard qui semble dire : j'espère que ça vaut la peine.
Une envie de fuir plein les jambes.
Parce que je ne peux plus le regarder en face.
Et même si je m'énerve, parais ne pas hésiter à chercher la confrontation, le réprimander, ramasser l'épave qu'il peut être parfois, malgré tout cela j'ai encore tellement de mal à le regarder yeux dans les yeux.
Le regard fuyant -parce que je revois sans cesse son visage entre folie et perdition de cette nuit-là.
Je n'ai jamais voulu de confrontation directe.
C'est bien plus simple de s'en prendre à celui qui, trop abruti par l'alcool, nous reconnait à peine !

Mais là, debout et raide dans un coin, à attendre la suite, je sais que la confrontation sera frontale.
Le choc peut-être brutal.
Douloureux.
La lutte difficile.
Les bras crispés contre ma poitrine, je me tiens prête. A réagir. Bondir, surgir. Fuir.
Déballe donc ce que tu as à dire !
Qu'on en finisse !

Finalement, c'est une voix non assurée, une voix presque angoissée, stressée qui s'élève à nouveau.
Et des mots...
Presque banals.
Trop banals pour être prononcés ainsi. Pour être prononcés par lui.

- Ça vaut ce que ça vaut. Mais je suis désolé.

Je suis désolé
Voilà l'expression simple qu'on répète à tout bout de champ.
Je suis désolé
On la dit, parce que c'est bien plus simple de s'en sortir ainsi.
Je suis désolé
Même lorsqu'on ne l'est pas.
Je suis désolé
Tout le monde l'utilise tellement, la banalise tellement qu'elle finit par perdre tout son sens. Toute sa valeur.
Et lui ne peut dire que ça.

Je
suis
désolé



Une impression de déjà-vu.
Cette colère face à cette trivialité des phrases et des mots.
Impression de déjà-vu
Dans un passé si lointain !
Ici-même, dans ce bar. De l'autre côté.
Face à face, un comptoir entre nous.
Et les plates excuses pour un mensonge. Et la rage qui a dévoré les tripes, fait vomir les mots, embrasé l'âme, consumé l'esprit.

Ici, maintenant, pareil.
Encore des excuses !
Mais la situation est différente.
Les excuses paraissent encore plus vaines.



Un rire ironique s'échappe de mes lèvres alors que les poings se crispent.
L'air surpris, estomaqué.
Tu m'as retenue pour me dire ça ?
Et où crois-tu que ça va mener ? Des excuses... de plates excuses qui n'ont même pas la saveur qu'elles devraient avoir.
Que répondre à cela ?
Tout déballer ?
M'offrir, coeur ouvert, abîme visible ? Qu'il voie mes propres démons remuer sans cesse en moi ?
Ou, au contraire, rester sur la réserve. Ne rien lui donner de plus. Il pourrait, dans une nouvelle crise, s'emparer de ces choses et les retourner contre moi. Il pourrait agiter mes monstres pour qu'ils me dévorent.

Je ne peux pas.
M'offrir, blessure béante et visible.
A ses yeux.
Je ne peux pas.
Montrer cette faille qu'il sait pertinemment exister.
Lui montrer à quel point elle est grande.

Je ne peux pas.

Alors je continue sur la lancée du sarcasme. Du cynisme.
L'indifférence qu'on aimerait avoir réellement.
Alors qu'en vérité, la Tendresse est toujours tapie, dangereuse. Elle pourrait faire basculer le coeur -s'en remettre au coeur, désormais, c'est plonger droit vers le péril.
Je veux assassiner cette Tendresse, l'exiler. Loin.
Ne laisser transparaître qu'une forme de dédain doublé parfois d'une indifférence feinte.

Je ne peux
ne peux plus
Prendre le risque de m'exposer entièrement.



Alors le rire ironique coule de la gorge,
S'étale dans les cuisines,
Emplit la pièce,
Le silence sans fin.

-Tu es... désolé ?

Incrédulité.

-Désolé pour quoi, au juste ? Pour toutes les bouteilles d'alcool descendues au fin fond de ces cuisines ? Pour toutes les fois où je t'ai ramassé, dans cette même cuisine, où je suis passée derrière toi pour récupéré l'épave que tu étais ? Désolé d'en être venu à un tel état de déchéance ?

Une pause.

-Ou bien tu es désolé pour cette femme qui n'avait rien demandé ?

La dernière bombe est tombée.
Le souvenir douloureux libéré.
Et tout s'agence de nouveau sous ma paupière.
La neige
La rue
Le lampadaire
Le sang
Le corps
Et surtout
Le silence infini
Qui a répercuté le cri étouffé.

Le silence des cuisines.
Et ensuite ? Comment survivre après l'explosion d'une bombe ? Comment marcher, ramper pour tendre la main à la Vie ?
Continuer, boiteux, amputé après la détonation ?
Comment relever la tête
Reprendre la parole.

Mais tu as voulu parler.

Alors
parlons.

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