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La Cuisine
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Azaël Peverell
Serpentard
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Re: La Cuisine
Azaël Peverell, le  Jeu 14 Juin - 15:58

Les clients sont chiants aujourd'hui. Enfin, ils le sont tous les jours, mais aujourd'hui, ils détiennent sûrement la palme pour certains. Toi, t'es un pro des cocktails et de tout ce qu'on peut servir à boire. Tout ça, tu maîtrises parfaitement. Mais ton niveau en cuisine est tout simplement pitoyable. Alors pourquoi ils viennent tous te commander des plats à la con ? Tu commences à en avoir ras-le-bol de devoir toujours attendre que tes collègues daignent cuisiner pour leur voler leur préparation. Oui, tu pourrais aussi leur demander, mais faudrait leur LA, donc c'est compliqué. Bref.

Tout ça pour dire que tu te retrouves à nouveau à devoir faire un aller-retour à la cuisine. Mais comme ça te les brise vraiment menues, t'y vas avec une bouteille de Pur feu à la main pour te donner du courage. Une gorgée par-ci par-là et le travail paraît bien plus sympa. Mais étrangement, la cuisine n'est pas si vide qu'habituellement. Tu bloques un instant sur le pas de la porte. Quatre personnes s'y trouvent déjà. C'est sûrement un record pour cette pièce. Bon, Leo et Lïnwe bossent ici aussi, donc ça peut se comprendre. Mais tes sourcils se froncent en voyant les deux gosses sur le plan de travail.

Tu entres dans la pièce en refermant la porte et tu hausses un sourcil interrogateur en direction de Leo.

- Pourquoi tu les amènes ici ? Y'a personne à la Crèche ?

Il aurait pu te filer ta journée, tu les aurais gardé. Limite ils sont moins chiants que tous ces abrutis de clients. Tu t'approches des deux gamins en approchant ton visage juste devant eux. Un léger sourire.

- Salut les Monstres.

Tu crois que tu les aimes bien ces deux machins. Surtout Enzo. Tim, c'est la pièce rapportée, donc tu l'aimes moins, c'est la base. Mais voilà, Leo a décidé qu'il était son gosse aussi alors t'as pas le choix pour le babysitting. C'est les deux. Et puis il n'est pas si inutile que ça ce gosse. T'es sûr que d'ici quelques années, les deux seront de parfaits petits anges, dressés à aller te chercher un verre de whisky quand tu en auras besoin. Oui, c'est là la pierre que tu amènes à leur éducation. Chacun travaille à son niveau.
Lïnwe Felagünd
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Re: La Cuisine
Lïnwe Felagünd, le  Lun 18 Juin - 22:45

C'est marrant, ils avaient tous les deux une sale petite tronche de boursouflet. Cancres avant l'heure, sûrement, tenant ça de leur... père-mère parent ? Ils étaient assis là, deux bouts de chou, sur le bois rugueux de la table. Et le cul plein d'échardes. De son avis, c'est pour cette raison qu'ils portent des couches. Une cuisine bien vite remplie, avec l'arrivée du collègue. Pas le temps de gazouiller avec les loupiots, il y en avait d'autres à écouter. Apparemment, c'avait l'air d'une petite réunion — organisée ou non, il n'avait pas été tenu au courant.

Et le plus étrange dans cette scène, qu'on relève presque comme un élément incohérent, c'est le sourire de Peverell en les voyant. pu*ain, ça c'était aussi rare que le talent de Lockhart ! Yo. Il était venu pour quoi, déjà ? Ah ouais : la soupe au vinaigre. Manipulations tendancieuses avant de prendre la parole. Eh, Daddy. Faudrait que j'te parle d'un truc, genre de partenariat avec une association étudiante... tout le blabla, c'pourrait être intéressant pour les deux partis. Et... j'suis le président. Comme si c'était la raison qui justifierait son choix.

- S'appellent comment les laiderons ?
verser le vinaigre
pwah, ça puait. Nez défoncé.

Shae L. Keats
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Re: La Cuisine
Shae L. Keats, le  Dim 1 Juil - 19:52

Ça râle, ça chie, ça pleure, ça mange, ça crie, ça hurle, mais y a un truc, dans les tripes, qui fait fondre la colère lorsqu'ils sont tous les deux là, assis sagement les grands yeux rivés sur toi, sur le lieux encore inconnus où ils passeront désormais la majorité de leur temps.
Y ales odeurs rustiques, le parquet pas assez entretenu de la cuisine, les rires et la décadence(-han) de l'autre côté de la porte et pourtant j'les vois pas grandir ailleurs
Faudra que les autres se fassent aux gosses entre les pattes, faire gaffe à pas trop laisser les couteaux traîner, surtout lorsqu'on connait la manie d'Aza à déplacer les meubles. T'espères d'ailleurs toujours lui trouver une cure pour l'aider à guérir de ce toc.

Et voilà la porte qui grince, le fils, l'autre qui entre. Le faux, le pas-beau, mais qui va devoir se faire à l'idée de plus être le fils unique de Shae même si il reste le seul lien que l'ombre s'autorisera. puis voilà l'autre qui rentre, qui les connait déjà. Parce Aza s'improvise Nounou à ses heures perdues. Bon plan au final, y a pas besoin de le payer beaucoup. Mais t'ignore ses questions parce que y a le fils qui parle et qu'il faut répondre à tout, pas évident pour un cerveau monotâche qui se contente pour l'instant de faire descendre Enzo du plan de travail. Le laissant tanguer ça et là.

Si t'en es le président c'est bon toujours ce même favoritisme dont tu ne t'es jamais caché.e, puis tu pointes du doigts les gosses un par un Enzo et Timothy. Ca s'est fait, et parce qu'il n'y a pas quatre chemins à emprunter. Lïn, j'cherche un parrain pour eux, choisi celui qu'tu veux.
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Re: La Cuisine
Lïnwe Felagünd, le  Jeu 5 Juil - 21:44

Tourner la vinaigrette version grand-mère, avec ses mains machines, en demandant - non mentionnant l'existence de son association. La création était l'une des plus belles choses sur Terre. L'une des plus belles reconnaissances pour l'humain. Il n'avait suffit que de quelques mots alignés pour conclure un partenariat qu'il restait à définir dans les termes du contrat. Il voulait faire ça bien, pas de bavure, pas de manie douteuse, d'affaire trompeuse. Une entente à l'amiable, dans les règles de l'art - il n'avait jamais aussi respecté la loi avec L.E.G.I.T., d'où son nom d'ailleurs. M'enfin, l'habit ne fait pas le moine...

Il était ravi de pouvoir faire affaire si facilement avec son ami.e. C'était cool de pouvoir compter sur Les Trois Balais. Et puis s'en viennent les deux prénoms. Enzo et Timothy. Il ne sait pas trop si il aime bien ou pas. Le doute flatteur qui parcourt le silence gênant. En soi, comme surnom y'en a pas des masses... Zozo et Titi. Lequel est le plus ringard ? Drôle de question, quand on sait qu'il deviendra parrain de l'un d'entre eux. Choc facial. Qu'il en fait presque un malaise. Sur le coup, il lâche sa cuillère en bois. Il retrouverait presque la même émotion que la dernière fois, avec le Lockhart au fond du pub. Je vais... j'vais devenir parrain ?!! Répéter le mot une ou deux autres fois de suite, pour être bien certain des sonorités uniques.

Ouais, ça résonne longtemps dans son esprit.
Avant de prendre enfin une décision, le plus beau évidemment.

Comme une bête qu'on mène à l'abattoir
- Enzo, alors.

Merci Daddy. Merci.
C'est... sans doute... une forme de pardon.
Mais qu'il accepte sans rechigner.

Parrain bordel !

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Re: La Cuisine
Azaël Peverell, le  Mar 17 Juil - 15:59

C'est bizarre. Quand le blondinet est là, c'est comme si t'étais invisible. Ou plus du tout important. Peut être que tu ne l'as jamais été. T'as rien contre le Felagünd, au contraire, tu l'apprécies même un peu. Mais il est le préféré de Leo. Et ça, t'as du mal. Surtout que ça crève les yeux, l'autre cède à tous ses caprices sans même poser de question. Et toi, t'existes pas. Si t'étais pas là, ce serait pareil. Ils sont comme cul et chemise.

Le gamin va être parrain, il choisit. Toi, t'as juste le droit d'être la nounou. Celui qu'on appelle quand on sait pas quoi foutre des gosses. Mais t'as surtout le droit de la fermer visiblement. Même pas un sourire désolé, que dalle. Juste une jolie ignorance. T'en as marre. D'ailleurs, il est grand temps d'le montrer.

- J'me casse. J'bosse plus ici.

T'es même pas agressif. Tu ne l'as même pas dit si fort que ça. Ta voix est restée posée, mais t'es bel et bien résigné. Voilà ta démission en bonne et due forme. Et tu t'en vas sans un regard en arrière. T'as pas envie de discuter. De toute façon, ils sont bien trop contents de discuter parrainage.


Départ d'Aza, des :kiss: pour vous
Shae L. Keats
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Re: La Cuisine
Shae L. Keats, le  Mar 24 Juil - 0:28

Je m'en fous un peu du quel tu veux, j'suis leur seul·e parent·e actuel·le, pas d'avis à demander pour l'un ni pour l'autre, alors fais toi plaisir, t'es aussi frère que parrain je crois. J'te passe peut-être encore plus de choses qu'à mes vrais gosses. J'les laisse pas picoler en douce les soirs d'été eux. après c'est peut-être parce qu'ils ont même pas six ans à eux deux, ça doit sûrement jouer. Mais quand bien même. Ne pense pas que je suis doute, les signes je les connais, l'autre moi fait attention, sans dire, garder une certaine crédibilité dans mon rôle de combustible.

T'as l'air content, ça fait plaisir, c'est des responsabilités, d'éduquer un bambin, mais bon, tu peux sûrement pas faire pire que moi, j'élève des gosses dans un bar, j'encourage les péchés dont je cherche à les préserver, je crois que je suis un peu trop paradoxal·e pour élever des gosses seul·e. Le soir me fait rentrer toujours plus tard, les corps endormis blotti dans les bras, et l'autre tiré par la mains les yeux embués de sommeil, j'veux pouvoir compter sur toi pour les garder pendant les services-suicides où le corps se consume sur le bar.
Et tu choisis le gosse -pâquerette dont le physique s'éparpille en pétales.

J'voulais fêter ça, mais faut que l'autre pète son câble, crise de jalousie existentielle, ou encore un moyen d'attirer l'attention sur sa petite personne, j'en sais rien. Je sais seulement que je lui en veux de m'en vouloir, de chercher des prétextes à longueur de temps pour me rappeler sa rancœur. si Pius n'était pas là pour m'en empêcher, j'le refouterais certainement pour l'éternité au crochet. Ça l’empêcherait déjà de déplacer les meubles, les gosses et Hodor dans son sommeil. J'ai encore retrouvé le clebs dans la douche ce matin, et j'en ai plus que marre de supporter ça en plus de sa mine renfrognée permanente. Ses piques.

Alors je l'ai pas pris au sérieux sur le coup, jusqu'à ce que la porte claque comme un ouragan qui passait sur nous et toute la m*rde qui s'en suit, j'ai cherché tes ,yeux d'un regard incrédule, la scène est connue, trop de démission dans ces murs, à croire que je suis pas foutu.e de garder un employé longtemps.
À part Kohane qui tient encore plus les murs des lieux que moi.

Il a du pisser sur ses pompes j'vois que ça pour expliquer sa mauvaise humeur. J'en reparlerai avec lui, les démissions se posent plus clairement, avec des mots, il me doit au moins ça, bordel, j'lui ai offert un job, une famille qui a volé en éclats. Pshit Pshit les Rageux. Va pour Enzo alors.  
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Re: La Cuisine
Lïnwe Felagünd, le  Mar 24 Juil - 14:17

C'était, en réalité, l'un des plus beaux jours de sa vie. En même temps, ces derniers temps, c'était pas si compliqué que ça. Y'avait pas de concurrence avec le Bonheur. Il est là, sous un chêne derrière la fenêtre et dès qu'on se décide à l'ouvrir, une grande bourrasque de vent l'emporte - fuyant à travers champs fanés de graines émiettées. Ça, c'est la vie trépidante. L'ennui. Qui guette sur la barque. Le sourire franc aux lèvres, il commence déjà avec les papouilles - histoire d'établir un premier contact, de voir ses réactions et de lui faire sentir son odeur. Les bébés, les hommes, ça marchent comme les bêtes.  

En parlant de bébé, y'en a un qui est jaloux juste à côté. Et c'est pas Timothy. C'est le collègue qui a plus d'ancienneté que lui mais qui se fait toujours autant bizuter. L'art de l'injustice ne s'apprend pas, il est naturel. Un regard en biais, qu'est-ce qui lui prenait à celui-là ? Sourcils levés, il avait rien contre Aza. Il était même plutôt sympa comme mec. Mais, honnêtement, il avait encore dix ans d'âge mental. J'pense qu'il est jaloux. fit-il après qu'il sorte de la pièce. Jaloux déjà de sa propre beauté. De ses boursouflets. Et de son bébé.

Merci... - c'était vraiment cool
d'être parrain, y'avait un truc en plus là tout de suite
une odeur de brûlé - la soupe qui crame à côté
pour l'occasion
avant de la retirer du feu
et de la servir telle quelle
parce qu'il était
devenu parrain.

Départ de Lïnwe.
:kiss:


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Re: La Cuisine
Kohane W. Underlinden, le  Lun 13 Aoû - 15:38


   
Lïnwe
Musique

   

Vide et silence. D’un bar fermé. Trop grand à porter.
En peu de temps, tout s’est barré. Leo pris dans chacune de ses mains celles de ses enfants pour courir vers de nouveaux horizons. Laissant tout ce qu’iel avait construit jusque-là, nous abandonnant les lieux, confiant.e, peut-être, en nous, en ce que nous pourrons en faire. Il n’empêche. Nous nous retrouvons à deux, Lïnwe et moi, comme deux orphelins perdus qui se confrontent subitement à un monde beaucoup trop grand, beaucoup trop vastes pour leurs petites épaules.
Il n’y a plus rien. Sinon le silence terrifiant. La porte close. Personne ne peut entrer. Personne n’entrera. Bar fermé.
Le vide est si lourd.
Dans le cœur.
Immobile, je contemple la cuisine. Où plus rien ne bouge. Plus rien ne tourne. Autrefois, il y avait de la vie. Les plats qui défilent, les assiettes qui glissent. Le soir, parfois, il fallait aller y repêcher Leo et lui retirer les bouteilles des mains. C’était également le lieu de nombreuses discussions et altercations entre nous. Du temps où tout allait si mal. Les disputes, les angoisses, l’envie d’aller de l’avant sans jamais y arriver... jusqu’au jour où le nœud s’est dénoué. J’ai cru qu’on pourrait repartir ensemble. Mais
Quelle importance, maintenant ?
Iel n’est plus là.
Tout paraît trop vide sans iel. Pesant. Je ne réalise pas. Pas encore. Qu’iel ne repassera plus le seuil des Trois Balais. Qu’on n’entendra plus les babillages de Tim et Enzo, qu’il fallait surveiller de loin.
Tim et Enzo
Eux aussi, me manqueront. Terriblement.
On s’attache vite, à ces petites créatures. Surtout lorsque l’un d’eux est votre filleul. Mais les voilà partis, pour des horizons lointains. En compagnie de leur unique parent.

Appuyée contre le mur, près de l’encadrement de la porte, bras croisés sur la poitrine, je ferme les yeux quelques secondes.
J’entends encore, comme de lointains souvenirs, l’activité emplir le bar.
Plus rien ne sera comme avant. Et j’ai encore du mal à me dire qu’on peut transformer ce changement en un plus, reprendre tout à zéro, donner une nouvelle forme au bar.
Pour l’heure, je suis prisonnière de cette absence.
Les enfants qui rient, qui pleurent, qui se disputent, qui discutent et gazouillent.
Rien. Plus rien. De tout ça.
Leur présence était attachante. Leur présence était une part d’innocence et de vie. J’aimais bien, quand Leo venait avec eux.
Gorge nouée, je me fais la réflexion qu’il ne me faudra plus les attendre. Pourtant, une part de moi reste en suspend, oreille guettant le moindre bruit de pas, la moindre présence tierce. Et si tout ceci n’était qu’un vaste cauchemar ?
Plusieurs fois, je me suis fait cette réflexion.
Mais je ne me suis jamais réveillée. Alors c’est que ce devait être vrai.
Et vous connaissez l’effet domino ? Vous en poussez un. Tout le reste s’écroule. Parfois, dans la vie, ça arrive. Quand vous tombez. Vous pensez que ça ne peut pas être pire. Et finalement, si. Vous ne vouliez juste pas le voir, pas l’envisager. Et un jour. Le pire frappe à votre porte. Généralement, c’est peu de temps après.



J’ai tenté de ne pas m’écrouler après l’envol de Leo, tout ce qu’iel nous laissait sur les bras -surtout des souvenirs et un bar trop grand. J’ai tenté de rester forte. Pour Lïnwe. Pour les Trois Balais. Parce qu’on était toujours là, nous. Parce qu’on pouvait encore agir. Ensemble. D’une certaine façon, sa présence me rassurait et me faisait tenir debout.
J’ai cru que j’arriverais à survivre.
Mais le pire était encore à venir.
Incompréhensible, inexplicable.
Allez savoir par quelle force du destin ou de la vie un beau jour, Asclépius n’est pas rentré. Il n’y avait rien. Pas de mot sur le frigo, comme il en avait l’habitude. Pas de signe. Juste du vide. Encore plus pesant que celui des Trois Balais.
Le rien qui a empli chaque centimètre carré de Thermidor, qui est venu se frotter à ma peau avant de s’immiscer dans l’âme.
J’ai tremblé.
Je suis tombée.
Il n’y avait rien ni personne pour me rattraper. En même temps. La personne la mieux placée pour me rattraper, qui m’a toujours relevée dans le noir, m’a toujours accompagnée lorsque je trébuchais venait de s’envoler sans explications.
Titubante et trébuchante, je n’ai pas su, cette fois, me redresser.
J’ai l’impression qu’à mesure que les jours passent, je m’enfonce un peu plus.

Il y a un bar vide, trop grand pour deux, trop plein de souvenirs lointains.
Il y a un chalet empli de rien, trop silencieux pour moi, en même temps trop plein, lui aussi, de souvenirs lointains. Que je conserve comme les biens les plus précieux.
Appuyée contre le mur de la cuisine, bras croisés comme une ultime protection face à la vie, je sens l’enclume au fond de l’âme s’alourdir encore. Encore.
J’ai presque plus de larmes à pleurer.
Même si, en fait, on dirait que le corps humain arrive à en produire à quantité illimitée.
Mais à cet instant, je n’ai plus de larmes qui me viennent. Ni pour les 3B, ni pour Thermidor. Ni pour Leo, ni pour Asclépius. Seulement l’angoisse qui revient à grand galop, l’impression de tomber et, surtout, de rester seule.
Peur panique de l’abandon.

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Re: La Cuisine
Lïnwe Felagünd, le  Dim 23 Sep - 15:51

LA PORTE...
— pv. Koko.

Lïnwe se trouvait dans la pièce principale, à passer le balai pour la cinquième fois - histoire de s'occuper et d'oublier. Mais c'est comme s'offrir la peste enrubannée dans un papier cadeau. La main crispée sur le manche en bois rugueux, il regarde la porte. Cette pu*ain de porte juste en face de lui. La porte... la porte vide, comme une coquille. Elle est scellée. Les verrous enclenchés. Derrière cette porte, il y a tout - et il y a rien. Les passants qui s'interrogent sur la fermeture temporaire de l'établissement. Les ragots. Les souvenirs. La nostalgie qui revient comme une mer fracassant les bords de la falaise. Malaise.

La porte... C'est une entrée. Une sortie. Un accueil. Et un adieu. Celui des proches qui partent trop loin pour qu'on puisse les revoir. La poignée, serrure cadenassée par les remords d'un temps insuffisant.

La porte... qui sépare. Qui divise. Éloigne. S'intensifie dans les vents de l'indifférence.
Un vide immense.

La porte... qui s'ouvre un instant — l'illusion d'un utopiste au mauvais karma.
L'ignorance, affichée par les clés gardiennes.

La porte... du pub qui sourit terriblement devant cet employé pour qui plus rien n'existe. Entendre mourir et remourir un chant lointain : ce même refrain qui vient et revient. Inlassablement. Indubitablement. Indéniablement - la rosée du matin qui parcourt ses joues cireuses.

La porte... sans écho. Sans espoir ni tiroir dans lequel on range ses craintes. Pas de vitre. Ni de buée. Ils étaient partis. Et c'est  tout.

Iel. Puis lui.
Ou lui, puis iel.

Comme s'ils s'étaient concertés en petit comité - organisant leur départ.
Maintenant, il s'retrouvait seul avec Kohane. Et il n'imaginait même pas la souffrance de la dame.

En plus d'un.e ami.e et du propriétaire des Trois Balais, elle avait perdu son mari. De quoi craquer ses dernières allumettes d'une seule traite. — La rejoindre dans les cuisines où quelques semaines plus tôt - il y voyait encore Tim et Enzo. Enzo. Son filleul. Disparu par une envie cruciale de fuir les autres, fuir le monde. Shae était de l'un.e de ses fous à lier qui concrétisaient ses projets.

Elle était là, debout entre casseroles et poêles odorantes. Abandonnée comme jamais. Lui tenir la main. Et espérer, en petit comité - comme ils avaient fait. On va s'en sortir.

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Re: La Cuisine
Kohane W. Underlinden, le  Lun 15 Oct - 15:33

Linou

Le vide, c'est comme une bête vicieuse. Minuscule. On ne la voit pas. Elle se plante en nous, discrète, rikiki. On ne la sent pas. Puis elle creuse des galeries. Petit à petit. Y'a des trous qui commencent à se former à l'intérieur. Alors on commence à se faire la remarque que ça démange. Un peu. Rien de bien alarmant. Juste désagréable. Ca va passer. Mais la bête continue son travail. Les galeries s'approfondissent. On se sent plus léger-ère tout en ayant le cœur plus lourd. Etrange sensation en contradiction.  La bête progresse. Y'a des courants d'air qui se forment. On a froid. Et soudainement, on sent, avec certitude et conviction, qu'il manque un truc. Une chose que l'on n'arrive pas à identifier. Mais ce n'est plus comme avant, quand on riait sincèrement, quand on souriait tendrement.
Et
C'est le vide.
Qui s'est installé.
Sans crier gare.
Comment s'en débarrasser ?
Certain-es diraient qu'il faut reboucher les trous, les galeries. Enfermer la bête dans l'un des boyaux qu'elle a elle-même creusé. Combler.
En vérité, je n'sais pas. Je crois que, même si on rebouche, la bête demeure et ne meurt pas. Parfois, on la sent encore s'agiter. Et le vide, bien qu'évacué en apparence, est toujours là.

Tout à coup, une main glissée dans la mienne.
Je tourne la tête, découvre Lïnwe, qui vient d'arriver dans la cuisine. Lui aussi, est seul. Lui aussi, a été abandonné.
On a tous deux été abandonnés.
Shae, qui veillait sur nous -ou sur qui on veillait, c'était souvent plus dans ce sens. Et les deux bambins, qu'on aimait. Le cœur vivant des Trois Balais, trouver réconfort dans leurs sourires innocents, comme une famille étrange que nous formions, un peu bancale, un peu maladroite, pas moins aimante.
Asclé, c'était son ami, à lui aussi. Ils avaient l'air de s'entendre plutôt bien, sur la même longueur d'onde dandy-attitude. Puis apparemment, Spouik et Morphées s'étaient bien trouvés aussi.

-On va s'en sortir.

Qu'il dit.
En soi, c'est sans doute vrai.
Je ne le regarde pas, me contente de fixer le mur opposé, là, au fond de la cuisine. Le mur vide, sans âme. Tout est vide. Sans âme.
Il n'y a que nos cœurs, nos deux cœurs pour battre encore aujourd'hui dans ce bar.
Je déglutis un peu. Referme doucement mes doigts sur les siens.

-Sans doute. Mais. Ca fait mal. J'ai l'impression... d'être abandonnée. Pas toi ?


Arty (+ libre si d'autres du staff veulent venir)

J'ai rien compris à l'histoire. Mais ce que je sais, c'est que : primo, Arty s'est fait virer du ministère, deuxio, il a candidaté pour la place vacante de gérant, tertio, il a été pris.
Et me voilà. Derrière le comptoir, contre le mur, près de la porte de la cuisine. J'ai dit à Arty de passer plus tôt pour son premier jour de travail. Histoire de le briefer, lui faire visiter les lieux -qu'il connaît bien quand même.
Bras croisés sur la poitrine, étouffée un bâillement, regarder l'heure. Tout juste neuf heures. Le bar est censé ouvrir dans une heure et demie. Le temps de mettre de l'ordre partout, accueillir Arty comme il se doit, puis accessoirement aussi, essayer de comprendre l'histoire de ce qu'il s'est passé au ministère. Comment il a échoué ici. Lui qui rêvait tellement, autrefois, d'être Auror.
Boh, j'vais pas me plaindre, hein.
Parce qu'Arty, c'est plutôt un chouette type.
C'est surtout un espion. Violet. A paillettes.
Rien que pour ça, il est chouette, méga chouette. Deux espions violets à paillettes à la tête d'un bar, ça en jette. Puis comme ça, si jamais y'a un-e assassin-e de pancakes qui se pointe aux 3B, on sera deux pour l'intercepter !

Tic _ Tac
Tic _ Tac
Tic
Tourne l'heure, doucement, tout doucement.
La porte menant à la terrasse est ouverte, laissant l'air frais du matin entrer dans la salle. Histoire d'aérer un peu le bar, qui respire encore la nuit, l'alcool de la veille, les clients gros tas qui n'ont pas voulu décoller du comptoir...
Tranquille et patiente, j'attends donc la nouvelle recrue.
Le reste de l'équipe devrait se pointer un peu plus tard. Il est rare de venir avec une heure et demie d'avance sur l'heure d'ouverture. D'autant qu'ils sont p't'être en cours, les petits.
Ah, les cours.
La belle époque.
Ca me paraît loin, les mois où je voguais entre les salles de classe et les 3B. Mes propres débuts aux 3B... si loin que j'ai oublié.
Y'avait qu'Ailyne et moi, à l'époque.
Enfin, surtout que moi, Ailyne étant devenue assez rapidement fantôme. Me demande encore comment j'ai réussi à tenir le bar presque toute seule pendant de nombreux mois. Un mystère que la cohérence ne saurait éclaircir.
Puis y'a eu Leo.
Puis y'a eu des va-et-vients d'autres personnes. Mon frère étoilé, Alice, Archibald, re-Ailyne qui est réapparue...
Et maintenant, ça change encore.
Mais j'suis toujours là.

Waiting for Go... Arty
Artemis Wildsmith
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Re: La Cuisine
Artemis Wildsmith, le  Mer 17 Oct - 15:31

Kohane


Il y avait autre chose aujourd’hui. Autre chose que la colère qui avait fini par se retrancher là quelque part, derrière la culpabilité et la lucidité d’avoir fait une gigantesque bêtise. Il s’en était voulu, avait passé des jours et des jours sous la couette en grommelant que personne ne l’aimait de doute façon, parce qu’évidemment, c’était tout d’abord la certitude que le monde, l’univers et mêmes les cailloux étaient contre lui, avaient tout fait pour lui retirer ce badge dont il était si fier. Mais une petite lumière violette et pailletée avait fait son apparition sur l’horizon de son avenir incertain, Kohane, ou la partenaire idéale qui lui avait offert l’opportunité de voir qu’il y avait autre chose après les Aurors. Alors terminé de bouder, le gamin – qui n’en était plus vraiment un – s’était levé avec une boule inconnue aux creux de la poitrine : l’inquiétude de mal faire, de ne pas être à la hauteur, de décevoir Koko. C’est peut-être pour ça qu’il avait hésité, longtemps, à l’extérieur, de l’autre côté de la rue. A se demander, les pensées toutes entortillées, s’il était bien la personne qui conviendrait à l’ancienne Gryffondor. Si tout ça n’avait pas été qu’une terrible idée et caprice.

Quelques déglutitions et ébouriffages de boucles pour se donner du courage, traverser la série de pavés parcourue par des sorciers pas tout à fait réveillés. Pardon excusez-moi et le voici faisant sonner la cloche inexistante de la porte d’entrée du fameux bar. C’est l’Histoire de l’enseigne qui le rattrape alors que ses rétines rieuses accostent la photographie d’Aza affichée là-bas, c’est vrai qu’il avait travaillé ici, un temps, avant avant, qu’il devienne adulte sûrement. L’attention du Louveteau est alors épinglée par la silhouette qui se dessine au-delà du comptoir, petit salut de la main, et il sillonne, accompagné d'une douce jovialité, la salle principale encore plongée dans la poussière silencieuse de l’avant-journée. Il prétend ne pas être du tout angoissé par ce premier jour - masque du Confiant – alors que son ignorance baresque – comment tenir un bar - le frappe de plein fouet quand il avise la présence présidentielle du comptoir juste là, faisant paniquer son nez inquiet. Il s’approche de la brune, incline la tête. Salut. Avant de se détourner rapidement, désigner du menton la salle vide. C’est marrant, sans personne ici. Pas désagréable pourtant, au contraire. Il y avait dans le mobilier boisé quelque chose de confortablement très rassurant. Il sourit, penchant les boucles vers le parquet affectueux, presque gêné pour chuchoter un tout bas merci, de, enfin tu vois, merci. De faire confiance aussi, à ce pyromane fou.
Lïnwe Felagünd
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Re: La Cuisine
Lïnwe Felagünd, le  Sam 20 Oct - 17:26

LA PORTE...
— pv. Koko.

Main dans la main et regarder ce mur beaucoup trop stable, trop propre et trop neutre pour être analysé. Ce mur trop froid. Trop sec. Trop dur avec lui-même. — Attendez : parle-t-on du mur ? ou du garçon ? La perfection est une utopie intouchable et pourtant valable. Détermination maladive qui vient s'ajouter aux couleurs argentées d'une casserole sale posée sur le plan de travail.

Ça, c'est son âme. Amaigrie, abîmée, tachetée.
Cette impression de décadence interne, quand on rayonne un peu trop à l'extérieur.

L'art de se comparer à des objets du quotidien. Les retourner
dans tous les sens. L'absurde.

L'impression de l'abandon sur la table. Une fourchette et un fouet entrecroisés.
Les pics de la vie, monstre. Et la foi. De pouvoir renaître ensemble.

- Si... faut qu'on se serve de notre malheur instantané
pour y forger notre avenir plus heureux.
Ou comment modeler les espoirs de son âme

avec, pour résumer : un mur, une casserole, une fourchette et un fouet.

- Moi... je suis la fourchette. Il aime bien piquer, douceur de l'arête. Double faciès, personnalités.
Et toi... t'es le fouet sans aucun doute.


HRP : j'arrive bientôt pour le RP avec Arty, histoire de cohérence temporelle (l'est trop tôt pour Lin mdr). :3


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Re: La Cuisine
Invité, le  Lun 22 Oct - 23:26

Koko, Arty et plus si affinité


Je me réveille tranquillement dans le dortoir des pouffys. Du jaune, du noir, c'est beau, c'est chaud. Et pourtant, c'est octobre et bien que les journées sont agréables, faut dire que la nuit ça caille. Alors en cette début de matinée, enroulée de 10 tours dans ma couette, j'arrive pas à me réchauffer. Une fois réveillée, impossible de se rendormir, j'ai les orteils gelés, que j'ai beau gigoter, rien n'y fait. Un frisson même, qui me décide à me lever. Je serais toujours mieux à me bouger avec un gros pull enfilé plutôt que de rester dans mon lit, à savoir combien de temps je suis conservée.

Je bosse aux 3B aujourd'hui, joie de ne pas enfiler cet uniforme, je peux mettre ce que je veux : pull, grosses chaussettes, mais surtout une grosse écharpe dans laquelle cachée mon nez. Je file prendre mon petit déjeuner, seul instant ou j'accepte de retirer mon écharpe en laine, le temps de boire un chocolat chaud, avant de vite retrouver la chaleur du tissu. Je remonte rapidement attraper mon manteau, et ainsi équipée, je peux affronter la température fraîche de la matinée.

Pré-au-Lard bien vite atteint, le petit bar apparaît, c'est qu'on ne peut pas le manquer, tout le monde le connait. Alors je pousse la porte, me frottant les mains pour les réchauffer.

- Salut salut ! Je suis un peu en avance, je me les pelais à l'école !


Et puis mon regard croise le sien. Bordel j'avais complètement oublié. Arty Wildsmith à qui je devais trop manquer, qui avait décidé de postuler pour gérer les 3B. Le pire dans tout ça c'est que ça avait été acceptée. Génial de travailler avec lui, si au moindre verre cassé je me fais insultée...

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Re: La Cuisine
Kohane W. Underlinden, le  Lun 3 Déc - 17:45

Arty + Marjo + Lïnwe

La porte s'ouvre, silhouette familière, aux bouclettes folles qui chuchotent parfois entre elles. Arty vient de passer le seuil des 3B, tout en énergie, fidèle à lui-même.
Il me fait un signe de main que je lui rends, m'avance un peu dans sa direction, il vient vers moi, deux éléments qui s'attirent et se retrouvent. C'est étrange de le voir ici, avant l'ouverture du bar. Avant l'arrivée des clients. Il est là, de l'autre côté de la barrière, désormais. De l'autre côté du comptoir. C'est lui l'chef ! (oui, l'expression le client est roi n'est que moyennement vrai). Enfin, il n'est pas complètement le chef non plus, hein. Faudra pas qu'il fasse n'importe quoi. Lui et sans grands penchants pyromanes, je sens qu'il va falloir le surveiller. Histoire qu'il fasse pas tout péter ici.

-Ouais, le bar n'est pas pareil, quand y'a personne, je lui réponds, en retour à sa remarque.

Mes yeux s'attardent, se perdent un peu, sur la salle principale déserte. La terrasse vide. Le silence ambiant qui bourdonne aux oreilles.
Ce n'est plus la même âme, la même vie, si tôt le matin. Lorsque les 3B commencent à peine à s'éveiller, à s'agiter.
Mon attention quitte la contemplation de la salle pour revenir sur Arty. Lequel me remercie. Pour. Enfin. Voilà. Merci.

-Faudra quand même que je sache ce qui t'est arrivé au Ministère, je prononce, dans une moue un peu dubitative.

Merci, oui.
Mais je ne le lâche pas comme ça, tout seul, dans la vaste nature des 3B. Suis pas folle, non plus ! Eh, oh, je tiens à mon bar, moi.
Je m'apprête à lui proposer de faire un petit tour des lieux -qu'il connaît, mais les revoir, du point de vue du staff, c'est pas la même chose. Néanmoins, la porte qui s'ouvre de nouveau m'interrompt dans mon élan.
Marjorie fait son apparition. J'affiche un air surpris : il est tôt, normalement, il ne lui est pas demandé d'arriver avant une demie-heure une heure. A croire qu'elle s'ennuyait au fond de son lit ce matin.
Lorsqu'elle nous lancer son explication, j'ai un sourire amusé :

-Poudlard n'investit pas assez de budget dans les cheminées et autres formes de chauffages ? Va falloir faire une lettre à la direction !

Heureusement, ici, il fait plutôt bon. Le bonheur des bars.

-Eh bien, puisque tu es là, Marjo, tu refais une petite balade visite avec nous ?

Elle aussi, a eu droit à sa découverte des lieux, lorsqu'elle a débarqué ici. Pas qu'on puisse se perdre, aux 3B. Mais c'est intéressant de montrer l'environnement de travail. Histoire que le personnel puisse prendre ses marques.
Faisant signe aux deux pimpins de me suivre, je me rends, en premier, dans la cuisine. Ce sanctuaire où tout membre du staff pourra venir se réfugier. Entre les odeurs de friture, de sauces et de soupes. Le coin parfait, loin des regards, là où on fait un peu ce qu'on veut. Où on cache aussi un peu ce qu'on veut. Comme les corps dans les congélos. Mais chuuuut.

-Ici, c'est un peu le QG. Avec l'arrière du comptoir. C'est la cuisine, ce lieu sacré où sont, non seulement, préparés les plats mais également là où le staff peut se retrouver en toute intimité. Y'a plein de trucs, des spatules hyper pratiques pour frapper les gens -des poêles pouvant remplir la même fonction- la réserve d'alcool qui n'a pas bougé depuis Leo, des tas de trucs cachés.

Me tournant vers Arty, je le dévisage un court instant avant d'ajouter :

-Interdit d'y allumer un feu de camp, hein. On fait rien exploser ici !

Puis regard pour Marjo. L'air de dire : t'as un truc en particulier à montrer, ici ?

___________________________

Lïnwe

Y'a comme un sentiment qui rassure
A sentir, au creux de la main, cette autre main. Etre abandonnée de ceux qui comptaient tellement. Mais savoir qu'il y a encore des présences, qui tiennent à coeur, et qui demeurent.
On est deux
Presque désabusés
Face au vide et à l'imminence du néant.
Deux, pourtant, à tenir debout, face au mur muet de la salle silencieuse. Les oreilles emplies des bruits d'autrefois qui se superposent au rien d'aujourd'hui.

J'écoute Lïnwe parler ; les leçons de maintenant, l'avenir de demain. Ce qui ne tue pas nous rend plus fort. Vrai ? Allons-nous devenir plus forts, plus solides, après ça ? Et si on s'écroulait avant ?
Et il continue
Les Métaphores
Et je ris
Je ris, un peu nerveux, un peu fatigué, un peu touchée, beaucoup attendrie, par ce garçon perdu qui continue de se tenir droit face aux aléas, ce garçon insaisissable qui avant, sans rien demander à personne, et qui, pourtant, est là quand on a besoin de lui. Je ne sais pas s'il est très fort. Je ne sais pas quel poids peuvent supporter ses épaules. Mais il est là. A essayer d'aller de l'avant.

-Tu es une chouette fourchette.

Retirer ma main de la sienne, la passer sur sa nuque, ses cheveux, étreinte maternelle affectueuse. Les 3B, c'est comme une famille. On se soutient. On avance. Ensemble.

-Fourchette et fouet... des armes de combat. C'est comme ça, qu'on doit marcher vers l'Avenir ?
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Re: La Cuisine
Lïnwe Felagünd, le  Ven 7 Déc - 13:17

UNE FAMILLE AU COMPLÈTE
— pv. Koko, Arty, Marjo.

Fraîcheur matinale qui emplit les narines creuses. Elles se gonflent comme un ballon de baudruche, un ventre buffle. Il fait grisaille. Temps humide. Le début d'un hiver difficile marqué en Écosse. Des feuilles mortes, qui craquent sous les grandes enjambées du garçon ; comme s'il s'engageait à tuer royalement. Lïnwe se dirige jusqu'au Trois Balais. Lieu de travail impensé.

Pousser. Pousser la porte dans un cliquetis familier. Des bribes de voix de l'autre côté. Personne ici. Une grande salle principale vide, creuse, coquille, mollusque. Un temps apaisé. Une lumière saccadée dans les cuisines. Pousser la porte. Grincement sonore et sinistre. Le sixième année entre en scène. Un nouveau dans l'équipe, askip, et pas des moindres.

- Bonjour, tout le monde. — Fouloulou. un temps à part,
son cousin à la tête du pub. Comme les mensonges : plus la bêtise est grande, et plus ça passe crème.



— — —

LA PORTE...
— pv. Koko.

Un instant à deux, uniquement à deux. Un cocon familial, comme on les attend. Il n'y a aucune limite, aucune atteinte. Seulement de l'amour propre et sincère entre les deux sorciers. Il sait qu'il peut compter sur elle. Et elle sur lui. Un échange réciproque et naturel, balayé de toute illusion, de tout artifice. Il n'y a que des nuances de Vérité ici, dans les cuisines.

Une main dans sa nuque, il ne peut s'empêcher d'aller l'étreindre, parce qu'au fond - un câlin vaut bien plus que des mots. La musique, vaut encore plus qu'un câlin - et il aimerait tant danser un moment avec elle. Une étreinte mère-fils presque, fusionnel en tout les cas. Ils se ressemblent, se rassemblent, réciproquement. Réellement. dans l'honnêteté la plus fidèle. Ils s'en sortiront. Une certitude hantée par les souvenirs du lieu. Il faut tout réorganiser. Tout se réapproprier. L'esthétique au fil des pensées. Un amour profond pour sa supérieure. Une mère. Une mère qu'il aimerait avoir eue au plus profond de son être. Jusqu'à la moelle.

FIN ?

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Re: La Cuisine
Artemis Wildsmith, le  Ven 14 Déc - 16:12

Koko - Marjo - Foulou


C’était ainsi qu’il fonctionnait le gamin, à chercher des bras tout doux confortables pour l’entourer, le guider, Kohane était de ceux que le gamin appréciait, aimait pour sa tendresse et sa présence. Le pari fou aussi qu’elle avait fait de l’embaucher, parce qu’il ne lui avait rien dit. A peine maintenant il grognait un oui oui oui tout petit qui va se cacher dans les lames du parquet. Il était à la fois fier de son Feudeymon ours, et honteux surtout d’avoir été pris parce que lancé dans une rue moldue. Stupide erreur que de ne pas s’être enfui en sifflotant. Mais ce n’était pas belle action à mettre dans son curriculum vitae, au contraire, un jour peut-être, lorsqu’il serait question de la puissance magique au pouvoir, et non pas de la restriction des capacités des sorciers. Alors il grimace, espère changer de sujet là tout rapidement bientôt avant qu’il ne dise une bêtise de trop.
Le miracle arrive alors, tintillant c’est une Marjorie Lunas qui apparaît dans l’établissement. Le Louveteau sourit, c’était drôle de voir l’étudiante débarquer, elle qui serait presque sous ses ordres. Il pourrait s’en amuser, noble distraction que d’enquiquiner la serveuse, à coups sûrs. Mais pour le moment il se contente de sourire doucement, simple salut articulé avec délicatesse rieuse, incroyable pour Arty, c’est que la présence de Kohane était d’un bien-fait extraordinaire. Il était sage.

Aussi, il sait très bien la réputation qui était la sienne, ce que les gens chuchoteraient dans son dos de Fripon. Wildsmith gérant des Trois Balais, ce pyromane, ce sale gosse, cet insolent, cet incontrôlable gérer une telle enseigne, on aura tout vu. Alors il devait les faire taire, ces voix horripilantes.
Il suit alors la fabuleuse propriétaire vers la cuisine, laisse traîner consciencieusement ses yeux partout, enregistrer chaque petit mince détail de son nouveau lieu de travail. La cuisine, présentée comme le cœur du bar, il hoche la tête, sérieux. Jusqu’à ce qu’il cligne des rétines, plusieurs fois devant la pique de l’ancienne Gryffondor. Ça le fait grimacer de rire mais pas trop. T’inquiète, j’brûlerai pas le bar. J’crois que j’vais trop l’aimer pour ça. Tenter de la rassurer, lui dire qu’il fera de ce lieu son boursouflet à lui, à dorloter. Il tournicote pour apprécier le décor, marche par-ci par-là, soulève ustensiles, farfouille dans les placards, apprendre absolument où se trouvaient les choses essentielles. Avant qu’il ne se tourne sur le grincement de la porte – à réparer donc – et sourit devant la blanche apparition sur le seuil de la pièce. Son cousin. Les boucles se penchent légèrement pour une petite révérence, il répond, Fouloulou. Ça le fait rire, tellement qu’il se sent obligé de préciser, ça va, j’vous aime bien. Comme s’il s’agissait là d’une condition pour que ça, ici, ce petit attroupement pétillant fonctionne bien comme il faut, avec des rires des pat pat des moqueries et des câlins, éventuellement.

Le voici alors particulièrement pimpant, de voir des visages pas trop agaçants – évidemment qu’il ne tient pas compte de la victoire de son cousin lors de leur légendaire duel. Il trépigne, on va bien s’amuser ! Une pause, les yeux virevoltent, s’inquiètent de la réaction de la sévère propriétaire, et travailler aussi, oui oui oui, on va où ensuite ?
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