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Fraicheur locale
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Fraicheur locale
Invité, le  Sam 25 Mar - 0:32


You’re not going to die, not on my watch
(with John McGrath)


J’ai l’autorisation de Lizzie Bennet pour ouvrir le sujet

Je ne savais toujours pas ce qui m’avait pris de venir passer mes nerfs en Russie. Même si je n’avais généralement aucun mal avec le froid, là, c’en était peut-être un peu trop pour moi. Enfin… La température à elle seule n’aurait pas été si infernale (-20 degrés, c’était quand même encore supportable), mais le vent et l’humidité qui allaient avec me glaçaient littéralement le sang. Si je restais dehors plus d’une dizaine de minutes, je sentais mes jeans me coller à la peau (et pas dans le bon sens du terme) malgré les trois couches de collants et de leggings que j’avais en dessous. Ouais, j’avais l’air d’un vrai bibendum, mais peu importe. Au moins j’étais à peu près au chaud. Et puis, se concentrer sur le fait de continuer à avancer si je ne voulais pas mourir était plutôt efficace, comme moyen de me changer les idées.

Cette après-midi-là, j’avais une rencontre de prévue. Pas une rencontre amicale avec de parfaits innocents, non, loin de là. C’était un meeting pour décider de si, oui ou non, il fallait partir en guerre contre la concurrence. Je soupirai légèrement à cette pensée. Non mais sérieusement, qu’est-ce qui m’avait pris de me laisser embrigader dans un cartel? Cela faisait maintenant plusieurs semaines que je travaillais pour les Zviaguintsev, et non, je n’étais toujours pas capable de prononcer leur nom correctement. Heureusement pour moi, j’étais plutôt douée pour contourner le problème et éviter de les appeler directement par leur patronyme.

La planque se trouvait au beau milieu d’une forêt, camouflée derrière un amas d’arbres sans feuilles. Les environs faisaient à peu près aussi peur que la famille en elle-même, mais j’étais déjà venue un nombre incalculable de fois et savais donc qu’il ne m’arriverait rien – hormis peut-être quelques engelures. Après une bonne heure de marche à laquelle je crus ne pas survivre, je finis par arriver sur les lieux. Tout le monde était déjà là et me dévisageait comme si… Ah Mer**. Effectivement, j’étais en retard. Je m’excusai platement en anglais, même si j’avais pleinement conscience que la moitié de mes interlocuteurs ne comprendraient pas un mot de ce que je disais.

Visiblement, ils avaient déjà pris la décision sans moi. Le chef de meute, Anatoly, me résuma la situation : le clan Brigada (rien que le nom laissait sous-entendre qu’ils faisaient des trucs illégaux, mais au moins c’était un peu plus facile à prononcer) leur avait volé plusieurs cargaisons d’armes et autres. En gros, ils venaient de perdre un sacré pactole (et probablement un peu de leur réputation de gros durs), et la décision avait donc été unanime : on était officiellement en guerre. Super. Tuer des inconnus pour me défouler ne me dérangeait pas, mais je n’appréciais pas vraiment me faire ordonner de massacrer quelqu’un. Il allait pourtant falloir que je joue le jeu si je ne voulais pas faire exploser ma couverture – et me faire exploser avec, pour le coup…
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Re: Fraicheur locale
John McGrath, le  Dim 26 Mar - 18:05

La Russie. Ce n'était pas la première fois que John et Filip se rendaient dans ce pays. En effet, le père du jeune homme y avait un ami. Un certain N'golo Traoré, sorcier africain ayant épousé une sorcière russe. Filip et N'golo s'étaient connu aux Etats-Unis et partageaient la même passion : Le combat contre les forces obscures de ce Monde. Alors ils se réunissaient une fois tous les six mois pour mettre leurs dossiers en commun. John appréciait évidemment ces moments lui aussi, bien qu'il n'avait pas le droit d'assister à ces petites réunions.

Mais, N'golo avait un fils : Cheick. Cheick était donc un métisse à la peau assez claire, bien que ses origines africaines paraissaient évidentes. De plus, John et lui avaient quasiment le même âge. Les deux garçons adoraient partager les anecdotes de Poudlard et Koldovstoretz. De discuter de Quidditch, étant deux mordus de ce sport. De faire des tours en balais ou en... Tronc d'arbre, puisque les camarades russes avaient des troncs en guise de moyen de transport. Mais leur activité principale était évidemment : espionner leurs pères respectifs. Il était important pour eux de les suivre, sans se faire voir. Sans quoi, ils risquaient gros tous les deux. N'golo et Filip étaient deux hommes emplis de zèle et pouvaient bien se montrer effrayants, même avec leurs fils.

Cheick et John. John et Cheick, ces deux grands dadets étaient pourtant bien différents l'un de l'autre. Si le premier semblait continuellement agacé, voire énervé, l'autre avait l'allure d'un clown. L'un sérieux et appliqué, l'autre détendu et facile à vivre. A regarder ces deux jeunes gens, la première idée nous viendrait "le Bon et le Méchant flic." Et nous n'aurions pas tort. Cette amitié forgée entre les deux jeunes gens se reposait seulement sur l'envie de faire quelque chose de bien. Leurs méthodes étaient pourtant complètement différentes.

Un beau froid, à l'aube splendide. Tu rêves encore, ma belle candide. Ma mie, il faut donc t'éveiller. Ouvrir tes douces paupières tremblantes. Comme l'étoile du Nord, charmante. Devant l'Aurore te présenter. (Alexandr Pouchkine, Matin d'Hiver)

Et l'Irlandais adorait ce pays. Surtout en cette saison. Le tout si blanc, si grand, si infini. Il n'y avait pas plus beau décor qu'une beauté glacée qu'offrait les forêts russes. La famille Traoré vivait au coeur de la forêt de Zvenigorod. La ville moldu étaient entourée d'une immense forêt et bien qu'assez mal famée, le sortilège d'illusion gardait la petite famille dans un calme certain.

Et McGrath fils, avait besoin d'exercices ce matin. Aucune envie de rester au chaud, avec la tasse de café avec les autres. Non, le voilà équipé pour le froid, avec une belle chapka et des valenki. Le froid mordant, une fois dehors. Il aimait ça par dessus tout. Le genre de froid qui glace l'intérieur de votre nez en un souffle. Qui fait piquer vos joues.

Alors le voilà, entouré de bouleaux blancs et sapins glacés, à braver les grandes mottes de neige. Objectif du jour : Rejoindre la ville Moldu.
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Re: Fraicheur locale
Invité, le  Mar 28 Mar - 2:33


À en juger par les regards assassins qu’ils avaient, tous autant qu’ils étaient, j’avais intérêt à faire ce qu’ils me demandaient sans poser de question. J’étais déjà arrivée en retard alors que la ponctualité faisait partie de leurs valeurs les plus importantes, il valait mieux pour moi que je ne les énerve pas encore plus. Sans dire un mot, je les suivis donc à l’extérieur, prête à exécuter le moindre de leurs ordres. Je commençais à en avoir un peu marre, d’ailleurs, de sans cesse recevoir des instructions sans rien pouvoir contrôler moi-même. J’aurais dû fonder mon propre cartel plutôt que de m’immiscer dans l’un de ceux qui existaient déjà, rendu là. Avant de sortir, je jetai un bref coup d’œil aux alentours : personne ne semblait prêter attention à moi. Je m’emparai donc subtilement (du moins je pensais que ça avait été subtil) d’une liasse de billet, décidée à me sortir de cette gang de mafieux.

Il me fallut plusieurs longues secondes avant de réaliser que mes employeurs, qui parlaient généralement anglais en ma présence, avaient tous recommencé à parler en russe. Quelque chose clochait. Je n’étais pas là depuis assez longtemps pour comprendre ce qu’ils se disaient, mais le simple fait de savoir qu’ils ne désiraient pas que je comprenne leurs échanges faisait sonner l’alarme – et quelle alarme. Lentement (je ne voulais tout de même pas qu’ils sentent à quel point je me sentais soudain menacée), je relevai les yeux et plongeai mon regard dans celui d’Anatoly. Ce dernier semblait sonder mon âme, comme s’il avait finalement réalisé que j’allais finir par lui faire faux-bond. Cet échange de regard me parut durer des heures. Un claquement de doigts plus tard et je me retrouvai avec une dizaine de pistolets pointés sur moi. Je haussai légèrement les sourcils. On se calme, les gars. Une main en l’air, l’autre dans ma proche, autour de ma baguette, j’étais parée à toute éventualité.

Il fallait que j’agisse en premier. L’instinct de survie prit bien vite le dessus et je marmonnai un #Protego… Avant de prendre mes jambes à mon cou. Peu importe la direction, je devais juste fuir les balles. Le sortilège de protection allait peut-être faire la job pendant un petit bout, mais il n’allait pas tenir bien longtemps, vu la quantité de plomb qui m’arrivait droit dessus. Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’avais eu ce que j’étais venue chercher : le meilleur moyen de se sentir en vie, c’est de la risquer. L’adrénaline coulait maintenant à flots dans mes veines et je ne pensais plus à rien d’autre que de trouver un moyen de me sortir de là. Malheureusement pour moi, même si je commençais à connaître le trajet jusqu’à la planque par cœur, mes poursuivants étaient là depuis bien plus longtemps que moi et avaient un net avantage. Sans même prendre le temps d’y réfléchir plus que ça, je zigzaguai donc entre les arbres en espérant les semer.

Je suivais la lumière, comme on dit. Il semblait y avoir une clairière à quelques centaines de mètres de distance, et je n’avais pas vraiment d’autre choix que de prier pour y trouver quelque chose d’utile à mon évasion. C’est que j’avais quand même bien bousillé mon cardio, à fumer depuis des années, et je n’allais pas tenir très longtemps. Une silhouette se dessina peu à peu devant moi. Avec un peu de chance, ce serait quelqu’un qui pourrait m’aider. Rassurée, je m’élançai donc dans sa direction, pour découvrir que ce n’était autre que John McGrath, ce fameux Gryffondor qui m’avait tant énervée il y a quelques années. Il avait un peu vieilli, mais pas vraiment changé. Visiblement loin d’être alarmé par les coups de feu, il restait planté là, comme s’il attendait quelqu’un. Décidément, pas très futé, le rouge et or. Je me ruai donc vers lui et, sans même prendre la peine de l’avertir, m’emparai de sa main et le traînai avec moi dans ma course. Les Zviaguintsev se rapprochaient et on allait pas tarder à se faire exploser.

« Reste pas là! »
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Re: Fraicheur locale
John McGrath, le  Jeu 30 Mar - 19:26

Qu'est-ce qu'il aimait en venant chez les Traoré ? Le calme de la forêt russe de Zvenigorod aux abords de laquelle ils vivaient. Il n'y avait généralement pas âme qui vive et s'enfoncer au coeur de la forêt pour y voir des élans, ou des cerfs se promener, c'était déjà toute une aventure. Soleil, neige, nature. Et ce silence qu'il ne pouvait jamais avoir à Londres ou à Poudlard. Il aimait le groove et quand les choses bougeaient, mais un peu de calme, ne faisait pas de mal non plus !

Soudain, cette paisible balade fut interrompue. La détonation d'un coup de feu et son écho. L'envol de certains oiseaux d'hivers. Un silence de quelques secondes alors que John avait instinctivement rentré la tête dans les épaules. Puis de nouveaux tirs. Se rapprochant dangereusement. Il eut à peine le temps de se retourner, d'ouvrir de grands yeux bien ronds en manquant s'écrouler dans une motte de neige.

Des moldus. Criminels sans doute. Qui pouvaient-ils être d'autre ? Mais là n'était pas la raison de son véritable étonnement. Non. A la tête de ce remue ménage bien dangereux, il avait Nya. Une vague connaissance de son enfance qui courait à toute allure. Il n'y avait aucun doute, elle était traquée et poursuivie par ces gens à l'allure de taulards cliché. Des cols roulés, des costards et trois-quarts. La Mafia russe, à n'en point douter.

Elle court, elle court, la mala... Ah non, juste cette pauvre O'Neal. Pris de court, John ne savait apparemment pas comment réagir, ni que faire. Sortir la baguette face aux Moldus, mauvaise idée. Essayer de retourner chez les Traoré avec Nya ? Tout aussi nul, si ces criminels découvraient la maison, remplie de choses magiques, ça allait barder aussi. La main de Nya l'arracha de ses pensées, voilà qu'il était forcé de la suivre, de courir à sa suite, sous le bruit des balles. Danser dans la neige pour pas se faire trouer le cuir, comme on dit.

Les poumons en feu à cause de l'air glacé, difficilement hapé, John avait fini par entrainer Nya sur la droite, il avait une vague certitude que Zvenigorod était dans cette direction là. Des minutes qui paraissaient être des heures. Des cris derrière eux, ne cessant de les harceler. Quelques coups de feu, bien que plus rares. Il fallait garder les balles !


- А ну ! Вернись бл* ! Чуваки, они бегут к сараю !!

Fort heureusement, John avait plus de notions du russe que son ex-camarade.

- Il y a quelque chose par là ! Dépêche toi !!

Finalement, les deux Lions venaient de tomber sur une vieille cabane en bois croulant sous la neige. Mais ô miracle ! A côté de cette cabane à l'abandon il y avait un véritable tas de feraille, lui aussi recouvert de neige gêlée. Il s'agissait en vérité d'un hélicoptère. Ne perdant pas de temps à savoir si c'était une bonne idée ou non, John fonçait vers l'antique Mi-1, lointain héros de l'URSS.
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Re: Fraicheur locale
Invité, le  Ven 31 Mar - 22:25


Je te vole ton LA, Skype-moi si tu veux que j'édite.

Visiblement, le jeune homme était tout aussi surpris que moi qu’on se retrouve tous les deux en Russie au même moment, dans cette forêt en particulier. Faut avouer que les probabilités jouaient contre nous et que c’était tout de même un sacré hasard – dont il se serait probablement passer, je dois dire. Personnellement, j’étais bien contente de lui être tombé dessus. Avec un peu de chance, il connaissait les environs mieux que moi et aurait peut-être une idée de génie pour me (nous?) sortir de là. Une chose était sure : si on restait plantés au milieu du bois sans bouger, on allait se faire cribler de plomb.

Comme s’il avait compris ce que criaient mes agresseurs, John me fit dévier de ma direction purement aléatoire et m’affirma qu’on y trouverait un moyen de fuir. Je le laissai donc prendre la tête de la course et le suivis jusqu’à une cabane en bois, complètement délabrée et enterrée sous la neige. Elle devait être abandonnée depuis plusieurs années. À bout de souffle, je jetai un bref coup d’œil dans sa direction. Si on entrait dans la fameuse bâtisse, on était finis. On était légèrement en sous-nombre, et s’enfermer dans un abri sans issue était loin d’être une bonne idée. J’espérais sincèrement qu’il avait quelque chose d’un peu plus utile derrière la tête, parce que je n’étais pas en état de courir encore bien longtemps, d’autant plus que le cartel se rapprochait dangereusement de nous.

Plutôt que de se ruer à l’intérieur de la cabane, ce qui aurait signer notre arrêt de mort, mon ancien camarade se dirigea vers le tas de ferraille qui se trouvait non loin de là. Désespérée, je haussai les sourcils. On était définitivement cuits. Certes, on avait un hélicoptère à disposition, mais à en juger par l’état de ce dernier, je doutais fort qu’il soit encore en état de marche. Quoi qu’il en soit, on n’avait pas vraiment le choix. On avait plus qu’à prier pour réussir à le déneiger avant que les autres nous rattrapent… Et pour trouver un moyen de faire voler l’engin. Je ne savais pas pour le rouge et or, mais personnellement, je n’avais pas la moindre idée de comment piloter un tel appareil.

De toute façon, avant de penser à comment manœuvrer un hélico, il fallait qu’on réussisse à y entrer. Et pour ça, on avait du pelletage à faire. Sans perdre une seconde de plus, je marmonnai un #Inanimatus Apparitus pelles et lançai une des deux en direction du russe. Quitte à user de la magie, j’aurais pu me contenter d’utiliser un sortilège pour faire fondre le mélange de glace et de neige qui nous empêchait d’avancer, mais je préférais tout de même éviter de trop en dévoiler à d’éventuels regards indiscrets. Motivés par l’instinct de survie, il ne nous fallut pas bien longtemps pour en venir à bout, de toute façon. Les tirs se rapprochaient et on n’avait plus de temps à perdre.

J’invitai donc le lion à entrer dans la machine et le suivis le plus rapidement possible. Les bad guys étaient là – et ils avaient visiblement encore bien assez de munitions. J’étais presque montée dans l’hélicoptère quand l’une d’elles me frôla. C’était bien trop proche pour moi ça. Baguette en main, je scandai plusieurs #Deflectere pour dévier la trajectoire des balles qui me fonçaient droit dessus. Tant pis pour l’exposition du monde magique à des moldus, je n’avais pas particulièrement envie de mourir ici. Je finis par refermer la porte de l’engin… Légèrement trop tard.

« Ah mais ça fait un mal de chien, cette affaire-là! »

J’avais visiblement mal calculé mes affaires, puisqu’une balle était venue se loger en plein dans mon bras droit. Ça limitait un peu les possibilités quant à savoir qui allait devoir prendre les manettes. Par réflexe, je retirai mon manteau et ma veste et enroulai cette derrière autour du membre meurtri, serrant le plus fort possible. La belle était encore là, mais je n’avais vraiment pas les outils pour la retirer maintenant, ni vraiment le temps d’y penser, à vrai dire. Les balles ricochaient sur le métal et l’appareil n’allait probablement pas tenir bien longtemps. Je me tournai donc vers John qui était déjà aux commandes.

« Allez, montre-moi ce que tu sais faire! »
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Re: Fraicheur locale
John McGrath, le  Mar 4 Avr - 0:35

La paix était brisée. Le calme tant adoré tout autant. Le chaos avait gagné cette belle forêt d'hiver. Deux âmes à fuir. A cavaler pour leur vie. Vous connaissez tous ce genre de situation, où vous auriez adoré rester dans votre lit le matin. Dans la tête de John il était exactement question de ça. Il regrettait de ne pas être resté auprès des Traoré et de son père à attendre le déjeuner à base de borsch et pelmenis de la mère de Cheick.

Non, il était en pleine course devant cette cabane pourrie et cet antique hélicoptère abandonné. Fort heureusement, leurs jeunes jambes leur ont fait gagner un peu d'avance et ce temps précieux avait été donné à déneiger l'engin pouvant leur servir de seule échappatoire. Evidemment qu'il hésitait et qu'il n'était certain de rien. S'il savait conduire ce machin ? Vous voulez rire. Certes, il était un demi-sang. Mais de là à savoir conduire un hélico... Il ne fallait tout de même pas miser là-dessus.

Mais la peur et l'adrénaline ont des vertus incroyables. L'instinct de survie, avait donné à ce duo de rouges des ailes... Ou plutôt des bras de vrais déménageurs, c'est en une vitesse folle que leur oiseau mécanique avait été déneigé ! Arrachant à moitié la porte de la cabine, John avait bondit à l'intérieur. Suivi par Nya... Seulement, les coups de feu avaient repris. Et une balle vicieuse avait atteint la rousse. Les yeux écarquillés, son camarade fixait son bras ballant, devenu inerte et inutile sur l'instant. Au moins, elle avait la vitesse de réfléxion, elle aussi. Serrant son bras du manteau qu'elle portait, la O'Neal avait fait un rapide garrot.

Multitude de boutons, de petites lampes. Un tableau de bord digne d'une partie d'échec pour un enfant de trois ans. En une autre situation, il aurait sans doute trouvé ça rigolo... Mais là, à un poil de la mort... John n'avait pas le temps d'émettre le moindre son. La blessure de Nya l'avait placé sur le devant de la scène pour les sortir de là.


- Allez, montre-moi ce que tu sais faire!

Bien sûr. Du talent. Quoi d'autre ?

- Ouaiiiis ! Deux secondes... Non, touche pas ce machin ! Attends... Oui, je sais !

Appuyant au hasard. Levant de petits léviers tout autant au pif, sans grands effet, John commençait à paniquer. Que faire ? Que dire ? Non, il ne voulait pas que sa vie s'achève ici. Mais voilà que les mafieux s'approchaient. Plus qu'une trentaine de pas.

Ô désespoir. C'est lui, votre plus grand allié dans ce genre de situations. Et la chance. Ne l'oublions pas, cette amie de fortune. Les poings du jeune irlandais venaient de s'écraser sur le tableau de bord et... Miracle ! Des clignotants se mirent à... Clignoter, oui. Une seconde. Et le bruit des hélices rouillés était parvenu à leurs oreilles où le sang battait la chamade. Le Mi-1 marchait !

Brutal et pas patient, John se saisit des commandes, les tirant vers le haut... Lent. Crissant, au bord de l'effort l'engin commençait à se tirer vers le haut à une vitesse de limace ayant la grippe. Les poursuivants de Nya étaient déjà là. Essayant de s'accrocher aux portes alors que leur hélicoptère décollait doucement...


- Bloody hell, on décolle ! T'entends, on décolle ! Faut les décrocher !

Il ne le croyait pas lui même. Mais une note de joie avait percé dans son ton paniqué.

Leur fuite venait de prendre une toute autre allure... Mais leurs vies, elles, n'étaient pas encore sauves, loin de là.
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Re: Fraicheur locale
Invité, le  Mer 5 Avr - 3:59


LA accordé

On était finalement à l’abri dans l’hélicoptère! Enfin… À l’abri, fallait le dire vite. On était des proies un peu moins faciles pour la nuée de balles qui nous fonçaient droit dessus, mettons. J’avais quand même réussi à m’en prendre une à quelques millisecondes d’avoir totalement refermé la porte. Fallait pas trop pousser la chance non plus. L’adrénaline m’empêchait d’en ressentir vraiment les effets, mais quelque chose me disait que je n’allais pas tarder à souffrir le martyr. Au moins, j’étais rassurée de savoir que c’était moi qui me l’étais mangée et non John, qui n’avait absolument rien à voir dans l’histoire. Quoi que si on ne s’envolait pas dans les plus brefs délais, on allait probablement tous les deux finir criblés de balles dans un banc de neige. Quelle idée aussi, d’extorquer de l’argent à la mafia russe?! J’avais vraiment des idées stupides, parfois… Ce qui est fait est fait, comme on dit. Il était un peu trop tard pour faire marche-arrière. De toute façon, l’argent que j’avais volé en valait la peine. Je n’aurais plus besoin de travailler pendant un petit bout, avec ça.

Mais revenons-en à nos moutons… Pressant le plus fort possible sur mon bras pour arrêter l’hémorragie, je me souvins de ma session d’entraînement avec Jean au heurtoir. Les choses auraient pu être tellement plus simples si la balle avait purement et simplement traversé mon bras… J’aurais pu cautériser la plaie d’un banal sortilège plutôt que de devoir le faire à la moldue, maintenant que les Zviaguintsev étaient hors de mon champ de vision. L’ennui, c’est que je ne voulais pas garder le fameux projectile à l’intérieur. Résignée (puisque je savais pertinemment que ce ne serait pas une partie de plaisir), je marmonnai un #Accio en direction de la balle, qui se fraya un chemin jusqu’à l’air libre. Durant la manouvre, je me mordis la langue histoire de ne pas hurler au meurtre, puis m’empressai d’enchaîner avec un #Vulnera Sanentur. Même si aucun son ne sortait de ma bouche, la grimace bien ancrée sur mon visage en disait long…

Je finis toutefois par regarder en direction du rouge et or. On n’était pas encore sortis d’affaire, loin de là. Yup, l’horrible carcasse nous protégeait du plomb, pour le moment, mais si l’une des balles atteignait les hélices, on allait avoir bien du mal à faire voler l’engin – déjà qu’il semblait dater du Moyen-âge et que ni mon camarade, ni moi ne savions comment le piloter… Assise dans un coin, j’observai mon cadet pianoter un peu au hasard sur les boutons du tableau de bord, priant pour que la chance continue à nous sourire. Il semblait vraiment commencer à paniquer, le pauvre bougre… Après plusieurs vaines tentatives, l’engin émit toutefois un bruit digne du tas de ferraille qu’il était et s’éleva lentement dans les airs. Plus j’y pensais, plus je me disais qu’il n’y avait absolument aucune chance qu’on s’en sorte en un seul morceau…

« Good job! Continue d’appuyer sur tous les boutons, je m’en charge! »

Plus facile à dire qu’à faire, mais peu importe. John était aux commandes, je ne pouvais pas en plus lui demander de se débarrasser des deux/trois mafieux qui s’accrochaient à l’oiseau de fer… Fallait quand même être suicidaire pour ne pas lâcher prise après avoir vu l’enfin quitter le sol. Après quelques secondes d’hésitation, je finis par ouvrir légèrement la porte de l’appareil, y faire pointer ma baguette et scandai un #Ango Nubes à peine audible. Mon but n’était pas réellement de les asphyxier, simplement de leur bloquer assez la vue pour qu’ils lâchent prise. Je me fichais donc éperdument de la trajectoire que la fumée allait prendre et me contentai de refermer la porte aussi vite que je l’avais ouverte… Juste à temps, d’ailleurs.

John était loin d’être un pilote exemplaire. Déjà que les hélicoptères étaient réputés pour ne pas être très stables, là c’était du grand n’importe quoi. J’avais à peine eu le temps d’enclencher le processus de fermeture que je me retrouvais projetée plusieurs mètres plus loin, l’engin ayant bifurqué assez brutalement sur la droite. Bien sûr, il avait fallu que je me cogne en plein sur ma plaie encore à moitié ouverte, me décrochant cette fois-ci un bon gros cri de douleur.

« Eh! Fais attention là! »
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Re: Fraicheur locale
Elenna Benson, le  Lun 22 Mai - 19:16

Rp privé avec Azphel

Etre seul, c’est s’entraîner à la mort.


Ç
a me semblait faire une éternité que je n’avais pas mis les pieds en Norvège. Et pourtant. J’y venais souvent, j’étais comme happée pour l’énergie qui régnait ici. C’était un souffle nouveau à chaque venue, comme une bouffée d’air frais qui nettoyait mon corps et mon esprit de toutes les choses horribles que j’avais vu, de toutes les choses horribles que l’on m’avait faites et que j’avais eu envie de faire. Ce pays, c’était l’endroit rêvé pour tous ceux qui adoraient hurler à la lune leurs chagrins, ceux qui partageaient une malédiction qui était devenue don. Une patrie tout entière remplie de loups-garous. Un endroit où les gens ne te regardaient pas de travers lorsque tu annonçais qu’une bête vivait en toi. Au contraire, c’était comme une religion ici, comme ce que certains appellent la « normalité ». J’avais même surpris une forme de racisme envers les personnes qui n’étaient pas atteintes de lycanthropie. Etonnant n’est-ce pas ? Comme l’homme se plaisait à toujours vivre dans la méfiance, à toujours haïr la différence. Ici, ce n’était pas la couleur de peau ou les capacités (magiques ou non) qui te distinguaient des autres, c’était tes occupations les soirs de pleine lune.

Chaque année, j’étais venue, plusieurs fois même. Et si Alexander m’avait quelques fois accompagné, je savais, tout comme lui, qu’il n’était pas à sa place ici comme je pouvais l’être. Alors je venais seule. Ou avec Dwayne. Mais il avait disparu, n’avait plus donné signe de vie. La perte de sa bien-aimée et la découverte de ce masque noir qui cachait son si doux visage l’avaient anéanti. Il avait perdu tout espoir et j’en avais perdu un frère. Il m’arrivait souvent de penser à mon petit brun, à son rire, à son sourire, à ses propos déplacés et son humour classé moins de dix-huit ans, à son charme et ses regards enjôleurs qui en avaient fait craquer plus d’une. Oui, je pensais à lui, mais lui, pensait-il à moi ? Le temps filait et j’en doutais de plus en plus. J’avais vécu tant de choses, j’avais frôlé la mort, j’avais voulu me maudire, j’avais pansé mes plaies et j’avais été demandé en mariage. Tant de choses auxquelles il n’avait pas assisté et n’assisterait pas. Son absence était réussie avec brio, comme la plupart des choses qu’il avait entreprises d’ailleurs. Et la Norvège. C’était notre endroit fétiche, c’était comme un retour aux sources. Sans le vouloir, j’avais fait de Dwayne un loup-garou mais aussi l’un de mes plus fidèles amis et si j’avais pendant longtemps regretté mon geste incontrôlable, ce n’avait plus été le cas avec le temps, avec l’amour fraternel qui nous avait lié.

Aujourd’hui, j’étais seule, sans mon fiancé, sans mon frère mais j’en avais besoin. Tafjord. Ouais, le nom était pas hyper classe mais ça donnait de suite le rythme. Je ne parvenais pas à me souvenir comment j’étais arrivée jusqu’ici mais ce petit village, perdu au fin fond d’une vallée, c’était comme un coin de paradis. Sac à dos sur l’épaule, je m’étais seulement vêtue d’un legging noir moulant, d’une paire de Dock Martens et d’un gros sweat noir. Une casquette à l’effigie de la maison Poufsouffle dissimulait mon visage. Je n’étais pas venue depuis plusieurs mois, le temps de me remettre ce qui m’était arrivée et aussi, mes amis ne connaissaient pas ma nouvelle couleur de cheveux. Ils étaient encore habitués à cette tignasse de la même couleur que mon pelage immaculé. Mes chaussures tapaient sur le sol terreux et je sentais peu à peu les regards se poser sur ma silhouette. Ma blague ne durerait pas bien longtemps, je serais trahie par mon parfum et je le savais. Le village n’était pas bien grand alors je traversais la rue principale, tenant fermement d’une main pour sac sur mon épaule avant d’arriver devant une petite maison blanche qui m’était bien trop familière. La porte s’ouvrit sans que je n’aie à relever ma tête ou sonner. Il y eut seulement deux secondes de silence avant qu’un rire fuse.

" Elenna ! "

La grande blonde descendit le perron à toute allure, venant me percuter de plein fouet pour me prendre dans ses bras. Théa m’encercla de ses grands bras alors que son compagnon, Jonas, nous attrapait toutes les deux pour nous porter dans un câlin groupé qui me broya les côtes. J’avais rencontré le jeune couple quelques années auparavant et depuis, je savais que si j’avais besoin d’espace, ils m’accueilleraient à bras ouverts.

" Salut demi-portion ! Ça fait un bail qu’on t’a pas vu, t’es même pas passée pour ton anniv ! "

" Salut les gars… Ouais je sais désolée, j’ai eu quelques soucis mais j’me soigne promis ! "

Je riais alors que Théa me prenait par la main pour m’attirer à l’intérieur, prête à entendre tous les détails et les ragots les plus croustillants. Elle, c’était ce genre de nana qu’on voyait dans tous les magazines, grande, belle, blonde, aux jambes plus longues que son buste. Lui, vous voyez le style bûcheron ? C’était un peu ça, un grand gaillard baraqué à la barbe brune et aux cheveux qui lui tombent devant les yeux. Je savais que j’en avais pour plusieurs heures à devoir tout leur raconter, tout ce que j’avais fait depuis ma dernière venue. Discrets, je savais qu’il n’aborderait pas le sujet Dwayne, c’était aussi pour cela que je les appréciais. Une fois les retrouvailles fêtées, nous irions nous dépenser, comme toujours. Et j’attendais ce moment avec impatience.


---------------------------

Le repas du soir passé, après avoir mangé un bout et déposé mes quelques affaires, Théa, Jonas et moi quittèrent leur petit havre de paix pour gagner un endroit que je connaissais encore mieux que leur chez eux.  La particularité de ce petit village était le passe-temps que partageaient tous ses habitants. Nous étions tous loups-garous et surtout, nous étions tous adeptes de l’entrainement. Il n’y avait pas une seule journée sans que de la sueur s’écoule sur un front et j’étais aussi venue pour cela. Nous marchâmes vers la frontière de la ville pour plonger dans une forêt épaisse. Je faisais de mon mieux pour éviter les branches et les pieds du bûcheron qui s’amusaient à essayer de me faire tomber. Il lâcha l’affaire lorsque je le pris en traitre et le fit tomber à ma place. Après plusieurs minutes de marche, le sentier déboucha sur une petite clairière au sol déjà foulé. Des petits groupes étaient déjà formés, riant et esquivant les assauts des ennemis.

La nuit n’était pas encore tombée et je savais que dès que celle-ci serait accompagnée par son amie la lune, les duels prendraient une autre allure. Pour le moment, nous étions justes des humains qui faisaient fonctionner leurs biscotos. Bientôt, nous serions des loups-garous en plein combat. Théa fila s’asseoir sur un tronc d’arbre, sirotant l’une des bières qu’elle avait amené dans son sac, m’abandonnant au colosse. Je connaissais ce regard et ce sourire qu’il me faisait, je l’avais déjà affronté un millier de fois.

" Allé demi-portion, montre-moi de quoi tu es capable. "

" Arrête un peu ton cinéma, je m’en voudrais de te battre encore une fois… Ça fait quoi au fait de se faire laminer par un petit bout de femme deux fois moins grand que toi ? "

Son rire gras résonnait alors qu’il s’élançait sur moi, j’esquivais, le faisant tomber dans la poussière la tête la première. Je riais à mon tour, retirant rapidement ma paire de chaussures et chaussettes ainsi que mon sweat. Mes pieds nus ne firent qu’un avec la terre en l’espace de quelques secondes alors que je sentais le vent frais caresser mon petit ventre plat, dévoilé par la simple brassière de sport que je portais. Amusée, je fis quelques sauts sur moi-même, remuant mes petits poings pour imiter un célèbre boxeur américain, grimaçant comme une véritable actrice de cinéma. Pour terminer le spectacle, je me tournais et remuais mes fesses devant le nez de Jonas pour le narguer avant de filer en courant et riant. Je saluais de la main quelques sourires que je connaissais bien. J’avais passé tellement de temps ici que chaque visage m’était familier et d’ailleurs, chaque personne présente savait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Si d’apparence je ressemblais à une petite chose fragile et avais la taille d’une adolescente, j’étais une redoutable combattante et nombreux étaient les mecs trop confiants qui s’en étaient rendus compte après m’avoir défié.

" Viens grand dadais, que je te mette la pâtée encore une fois ! "

Je rigolais avant d’entamer le combat avec mon ami, esquivant ses gros points qui s’abattaient vers moi, lui en assénant dans les côtes. C’était une danse mortelle, soulevant la poussière avec mes pieds nus. Nous avions tous les deux une façon différente de combattre. Lui était massif et destructeur, moi j’étais agile et dangereuse… Un grizzli contre une tigresse.
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Re: Fraicheur locale
Devon Starck, le  Jeu 25 Mai - 12:08

PV Elenna

Etre seul, c’est s’entraîner à la mort.


Tuer un innocent le soir où j'avais appris le départ de Tina était une erreur. Expier ma souffrance dans la délectation de la mort d'un autre était quelque chose que je n'aurais pas du faire. En soi, c'était complètement idiot d'avoir fait ça, même si cela avait sustenté à mes larmes. En ayant fui l'Angleterre pendant cinq ans pour maîtriser ma malédiction, je m'étais promis de ne pas tuer impunément. J'avais mordu depuis cette période, bien sûr, et transmis cette horreur à mon tour, mais tuer était quelque chose que je m'étais interdit. Et pourtant j'avais flanché, à un moment de ma vie où tout me donnait l'impression de foutre le camp. J'avais du accepter que Tina était de l'histoire ancienne du jour au lendemain. J'entrevoyais encore partiellement Aya. Comme une ombre. La mienne. En partie gamine, en partie amie, en partie femme, en partie plus. Notre relation se compléxifiait et j'étais pas certain d'où elle nous amènerait. Mes sentiments pour elle étaient réels et profonds, mais il y avait en moi un cri que je n'arrivais pas à faire taire : Je la garderai dans ma vie comme mon ombre ou la perdrai ; j'en étais certain.

La deuxième option risquait de me plonger dans un état de fureur incontrôlable que j'avais entraperçu à Gordic's Hollow. Je risquais de faire énormément de mauvaises choses et ce qui me faisait le plus peur n'était pas tant de commettre ces actes ignobles, mais plutôt d'en arriver à un point où il n'y aurait plus moyen de sauver mon âme. Il n'y avait que le visage de Aya qui me sauvait encore de ces ténèbres totales. Pourtant, je restais en équilibre sur un fil invisible, proche du précipice. Je ne pouvais pas fermer les yeux sur le meurtre que j'avais commis et je savais que j'étais aujourd'hui un danger pour moi-même. Alors j'avais réfléchi à mes options, en attente d'un rapprochement éventuel avec ma protégée.

La Norvège.
Le murmure d'une légende, les chuchotements de coin de bars et les échos de suppositions fantasmées m'avaient attiré vers ce pays. J'avais entendu depuis des années parler d'un village peu commun, où des maudits comme moi vivaient presque dans l'insouciance, s'entraînant, se battant aux pleines lunes. De ce que j'en savais, on disait que c'était une communauté soudée qui acceptait tout le monde. On ne posait pas trop de questions et me concernant, il valait mieux que personne ne sache rien de mon histoire, des raisons qui me poussait à venir me perdre ici. Les murmures disaient que les soirs de pleines lunes, ces bêtes se battaient l'une contre l'autre.
Je reconnais, dit comme cela il était difficile de se faire une idée de ce que pouvait être cette légende urbaine dans les faits. Pourtant je l'avais envisagée comme une solution dès le lendemain de mon meurtre et je m'étais dit pourquoi pas tenter. Je me foutais éperdument de rencontrer des semblables, des agneaux ou des méchants loups, je ne voulais pas d'amis de la sorte. Mais je voulais le voir, voulais les confronter, voulais les combattre. Avec l'espoir et l'envie d'en prendre plein la gueule quitte à en revenir rincé et affaibli. Ce que je méritais. J'espérais bien qu'un lycanthrope beaucoup plus grand et fort que moi me lacère la peau, frappe les cotes, ne me brise les os même ; et qu'on ne me les réparerait pas de magie.

J'étais en quête de ma souffrance et de ma rédemption. J'avais gagné le pays avec le strict minimum d'affaires, habillé en moldu, sombre engeance de noir vêtue et dans un sac rien d'autre que ma colère, rien en rapport avec mon passé. Le seul objet qui faisait exception à la règle était une photo d'Aya, souriante, à un moment de sa vie où sa vengeance ne lui avait pas coupé son éclat. Je ne savais plus d'où je l'avais récupérée, mais elle était soigneusement gardée avec moi, toujours. Je ne crois même pas qu'elle savait que je la possédais.

Dès les abords du village mes sens s'étaient mis en alerte, pupilles dilatées et extrêmement concentrées sur tout ce que je voyais. Mon odorat m'indiquait un parfum tout particulier dans ce lieu, un mélange de tranquillité et d'hostilité frappant. Quelque chose régnait ici sans aucun doute, quant à assurer que c'était bel et bien une communauté entière de loups-garou, je n'en aurais pas encore mis la patte à couper. Mes pas m'emmenèrent au delà de la ville, dans la direction qu'évoquaient les bribes de discussions que j'avais entendues. S'il y avait des choses sérieuses qui se passaient dans le coin, c'était dans la forêt et quand j'arrivais à l'orée des premiers arbres, je sus tout de suite dans quelle direction m'orienter. Le sol avait été foulé de multiples fois, des branches écrasées, feuilles aplaties. Ma vue orientait mon corps à la suite de tous ces indices et je m'enfonçais rapidement dans l'épaisse végétation, bien éloigné des sentiers de marche. Je décelais de plus en plus de marques, pas seulement des empreintes humaines, mais aussi des foulées de pattes puissantes... Je sentais mon coeur s'emballer quand le sifflement du vent dans les arbres laissa sa place à des échos de voix.

Je me redressais alors et avançais dans la direction des voix d'un pas assuré. Ça parlait, gueulait, se provoquait. c'était clairement pas une famille en train de se promener à la recherche de baies et quand j'émergeais des arbres sur la clairière, je restais un moment immobile à détailler ce que j'avais devant les yeux. Plusieurs petits groupes de personnes, hommes et femmes confondus, occupés à discuter bruyamment, boire de l'alcool, et.... se battre en se rendant coup pour coup. Je sortais du couvert pour m'avancer dans l'arène, en profane mais désireux d'être là, de voir plus, de sentir plus. Me dirigeant vers une nana gringalette en train de taper sur un type beaucoup plus haut et carré que elle, avec l'envie dans mon corps de prendre quelques coups, de cracher quelques dents.
Mon instinct me trompait rarement et je savais que les personnes présentes autour de moi partageaient la même particularité : elles étaient des loups-garou, comme moi. Et ceux qui posaient leur regard sur cet étranger que j'étais, devaient le sentir tout de suite en me voyant.

Je ne m'attardais pas sur les regards des inconnus qui me dévisageaient et je continuais mon chemin jusqu'au bout de femme qui frappait le colosse en face d'elle avec une agilité déconcertante. Déposant mon sac non loin je regardais en silence la fin de leur duel, les bras croisés, le regard sombre, mes émeraudes évaluant les capacités de chacun, les menaces, les faiblesses. Je m'imaginais, avec un frisson d'excitation, que le plus beau, le plus violent, le plus sanglant, restait à venir. Quand la lune serait là, j'exulterais. Et peut-être alors que la douleur serait suffisante pour que j'oublie.

- Plutôt douée pour ton gabarit, lancais-je à l'intention de la fille. Je serais curireux de voir ton opposition face à un adversaire un peu plus... Je jaugeais du regard la montagne barbue qui lui faisait face, souple, disons. Sans vouloir te faire offense, ajoutais-je à l'intention de l'homme qui pourrait surement me briser la mâchoire d'un coup de poing.
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Re: Fraicheur locale
Elenna Benson, le  Lun 5 Juin - 5:42



J
e ne comptais plus mes jours et mes nuits en Norvège. J’y avais passé tellement de temps que je me sentais ici comme chez moi. A vrai dire, si je ne connaissais rien de mes origines, moi qui n’étais même pas certaine d’être née en Angleterre, j’avais trouvé ici une véritable maison, comme si ce pays n’existait que pour assurer ma survie. Lui qui m’avait permis de souffler quand mon coeur était prêt à exploser, qui m’avait permis de réfléchir quand mes pensées étaient assaillies par bien des démons. Aujourd’hui, c’était encore le cas et c’était cette raison même qui m’avait poussé à venir poser mes quelques bagages ici. Je laissais derrière moi ma petite famille composée d’Alexander et d’Eden ainsi que de mes oiseaux de feu pour quelques jours, le temps de souffler. J’étais presque passée à autre chose, je n’avais plus la peau marquée par les lames et les sortilèges mais mon âme portait encore un hématome qui prendrait du temps à se résorber. Ces mages noirs m’avaient détruite mais ce qu’ils ne savaient pas, c’était aussi qu’il m’avait rendu encore plus forte. Je mangeais de nouveau à ma faim, mes joues creusées avaient presque disparu et mes cernes bleues n’existaient plus. Et en cette douce soirée, j’allais recommencer les entraînements, muscler de nouveau mon corps endolori par la douleur.

Jason ressemblait à un géant, du moins de mon point de vue. Ce mastodonte pouvait en effrayer plus d’un juste en claquant des mains, de ses paumes puissantes et aussi larges que mon visage. Je songeais à tous ces petits sorciers cachés derrière leur magie, ceux qui se sentaient plus forts, plus purs, parce qu’ils avaient en leur possession un bout de bois qui leur permettaient de ne pas utiliser leurs poings. Devant le norvégien, ils ne feraient pas les fiers, j’en étais certaine. Ici, si la magie était présente partout, elle n’était pas très utilisée, seuls les sortilèges importants et parfois vitaux. J’étais sevrée de cette facilité de vie quand la Norvège m’ouvrait ses bras. Mais je ne dirais pas non à un petit sortilège pour soulager mes maux après la nuit en prévision. Cela faisait fort longtemps que je n’avais pas jouer de mes poings et Jason semblait persuadé que cette petite pause lui permettrait d’avoir le dessus. Son sourire carnassier me faisait face alors qu’il m’imitait, se moquant de mes petits signes de mains et de ma souplesse qu’il voyait comme un déhanchement provoquant.

" Allé copine, shopping ? "

" Je t’emm*rde Jason. "

Ce fut les seuls mots échangés durant le combat. Si je donnais l’impression de voler au dessus du sol, le molosse lui faisait trembler la terre, des nuages de poussière encerclant notre échange de coups. Il plongeait sur moi, j’esquivais avec agilité. Il envoyait sa poing en direction de mon visage, je glissais sous lui pour lui asséner un coup dans les côtes. Nos regards avaient changé, ils étaient d’un noir déconcertant, trahissant la concentration qui avait pris toute la place dans nos esprits. Un inconnu aurait pu penser assister à une bagarre entre deux ennemis vu la rapidité avec laquelle nous enchainions les coups et prévoyions les futurs à venir. Ce n’était pas la première ni la dernière fois que je me retrouvais face à mon ami et nous avions fini par apprendre à nous battre l’un contre l’autre, nos styles n’ayant plus de secrets l’un pour l’autre. Une fois l’habitude reprit, le combat fut plus rapide, plus intense. Je sautillais presque autour de lui alors qu’il m’attrapait à la volée, m’applatisant au sol dans une chute qui me coupa la respiration. J’enroulais mes jambes autour de sa nuque, serrant mes cuisses pour le faire lâcher prise, ses bras broyant mes côtes. Il poussa un grognement, faisant écho au mien avant de desserrer son étreinte. Je filais sans attendre mon reste. Pendant plusieurs minutes, il attaquait, j’esquivais, un échange puissance, une danse mortelle. Je surpris les autres loups-garous qui avaient décidé de faire une pause, admirant notre duel. Théa cria plusieurs fois, encourageant son gros nounours et se moquant quand il mangeait la poussière. Je commençais à sentir mes muscles qui se fatiguaient, mon énergie faiblir doucement. C’en était assez, il fallait terminer en beauté. De grosses perles de sueur glissaient sur le front du grand brun et son souffle bruyant me motiva encore plus à asséner le coup fatal. Dans un dernier élan d’espoir, il fonça sur moi comme un rugbyman le ferait pour plaquer son adversaire. Je ne bougeais pas, glissant au dernier moment sur le côté de son corps pour escalader la montagne de muscles, venant étreindre ses flancs de mes jambes et mes bras s’enroulèrent autour de sa nuque dans une prise mortelle.

Un craquement de plus et je lui brisais le cou. Epuisé, il se laissa tomber sur les genoux, le petit koala que j’étais toujours sur son dos. Mes yeux noirs ne lâchaient pas ma proie et je sentis l’inquiétude remplir l’atmosphère. Je relevais mon regard vers Théa qui me regardait bizarrement, un sourcil haussé sur son front, prête à bondir vers moi comme si j’allais tuer l’amour de sa vie. C’était peut-être le cas. Je fermais rapidement les yeux, détachant ma prise autour de Jason et retrouvant mon sourire, abandonnant mon air de guerrière. Je tendais ma main pour aider mon ami à me relever, lui offrant une petite moue d’excuse. Théa nous rejoignia rapidement, prenant la main de Jason sans que lui ne comprenne ce qui avait inquiété sa dulcinée. Elle me regarda l’air surprise.

" Je ne t’avais jamais vu comme ça… Ce regard… Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? "

J’ouvris la bouche pour répondre avant de sentir une odeur inconnue. Je me retournais pour regarder l’étranger qui s’approchait de nous. Je ne semblais pas être la seule à ne l’avoir jamais vu. L’arrivée d’un nouveau loup ne dérangeait jamais personne ici mais la curiosité prenait parfois le dessus. Je surpris les quelques regards sur lui, ceux-là mêmes qui ne semblait pas le déranger. Je passais mon avant-bras sur mon front pour l’éponger grossièrement et je lançais un sourire à mon amie comme pour lui dire que tout allait bien, que j’étais toujours la même. Le gars s'adressa directement à moi, n'accordant pas d'importance aux curieux.

" Plutôt douée pour ton gabarit. Je serais cuireux de voir ton opposition face à un adversaire un peu plus... souple, disons. Sans vouloir te faire offense. "

Jason, qui avait déjà oublié la raclée mémorable qu’il venait de se prendre ne put s’empêcher de rire avec la joie qui le caractérisait.

" Vas-y mon gars, mais tu viendras pas te plaindre quand elle t’aura casser un bras. On a des platres à la maison, au cas où, pour quand elle vient la louve blanche ! "

Je grimaçais et tirais la langue vers les norvégiens qui riaient ensemble et de bon coeur, ayant déjà oublié ce qu’il venait de se passer. J’attrapais une bière des mains de Théa pour en boire une gorgée avant de tendre la main vers mon nouvel adversaire.

" Avec plaisir, peut-être que j'aurai un vrai challenge cette fois-ci ! Elenna, enchantée… "

Je connaissais déjà la réponse à cette question mais j’avais les lèvres de mille questions à poser à cet inconnu à l’accent anglais. Voilà un loup-garou qui venait du même endroit que moi, pour oublier lui aussi ? Que faisait-il ici ? Contrôlait-il déjà sa transformation ? Ce qui était sûr, c’était sa nature. Je pouvais le sentir à des kilomètres à la ronde, ce fumet animal qui suintait dans chacun de ses mouvements, cette chaleur parfumée que j’adorais. Je buvais une dernière gorgée avant de l’inviter d’un geste de la main à s’avancer dans la clairière.

" C’est la première fois que tu viens ici ? "

J’attendais sa réponse avant de commencer le combat, me postant devant lui et remuant le bout de son nez, tic que j’avais depuis mon enfance. Je craquais mes mains et faisait rouler ma tête sur mes épaules pour soulager mes muscles déjà fatigués. Cela faisait trop longtemps que je n’avais pas user d’autre chose que ma baguette magique. La dernière fois c’était il y avait quelques semaines, lorsque j’avais provoqué une mage noire que j’avais réussi à capturer avant de la faire accoucher. J’étais folle, folle à lier. J’hôchais doucement la tête vers mon nouvel ennemi pour lui dire que j’étais prête. Je faisais un dernier sourire avant de retrouver mon regard de tueuse.



Merci de laisser le sujet libre, Azphel va répondre dans les jours à venir.
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Re: Fraicheur locale
Devon Starck, le  Mar 1 Aoû - 14:19

PV Elenna
L.A accordés



Je regardais la suite du combat entre la gringalette et la montagne de muscles avec intérêt. Autour de moi d'autres spectateurs s'étaient joints pour voir la fin de cette joute spectaculaire. En regardant les deux s’affronter, aux morphologies et manières de se battre très différentes l'une de l'autre, j'avais l'impression d'assister à une véritable partie d'échec.
Il était évident que ces deux-là se connaissaient par coeur, ou alors leurs sens ultre-développés leur permettait d'anticiper tous les mouvements adverses, mais il me semblait évident qu'aucun adversaire aux sens "normalement développés" ne pourrait avoir une chance contre l'un d'eux. Tous les deux faisaient preuve d'une agilité et d'une souplesse si impressionnante qu'ils paraissaient être rompus aux arts de différents sports de combat, qu'ils maîtrisaient en tous points.

Je sentais posés sur moi quelques regards curieux et il était clair que mon odeur et mon attitude, et ma tête d'étranger, ne passaient pas inaperçu ici. Pourtant je restais concentré sur le spectacle et regardais la petite brune battre sans trop de problème son colossal adversaire, sous les acclamations et applaudissements de leurs congénères. Celle qui devait être la petite amie du gars s'était montré soucieuse, une inquiétude que ne partageait visiblement pas son compagnon qui souriait de sa défaite, bien que la manière dont il avait été mis au sol aurait envoyé à l'hopital n'importe quel être humain normalement constitué.

Ma remarque sur l'adversaire de la jeune femme et l'inégalité entre sa silhouette féline et le tas de muscles qu'elle venait de ridiculiser déclencha quelques rires tout autour. Je compris aussitôt qu'on avait assimilé cette pique comme une provocation de ma part, bien que n'était pas là le but, mais plutôt la supposition que face à une adversaire de taille et carrure similaire à la sienne, ses coups n'auraient peut-être pas eu le même effet... Néanmoins, la masse de muscles m'invita, en quelque sorte, à faire mieux que lui, et même si je n'étais pas habitué aux combats à mains nues, je ne me voyais pas refuser l'invitation. J'étais là pour découvrir cette communauté, sans désir de m'intégrer, je n'avais donc rien à perdre. Si elle m'en mettait une bonne, je serais la risée des monstres spectateurs autour de nous, mais ça me ferait sans doute du bien... Relativiser ma force, mon instinct animal peut-être plus fragile que ce que je croyais.

" Avec plaisir, peut-être que j'aurai un vrai challenge cette fois-ci ! Elenna, enchantée… "
Je serrais la main de la jeune femme qui buvait sa bière à la manière d'un homme. A coté de moi, elle était minusculee et pouvait paraître fragile, mais l'on sentait derrière son apparence fluette et l'impression de vulnérabilité qui se dégageait d'elle que quelque chose de beaucoup plus bestial dormait, une sorte d'évidence que je lisais dans son regard, qui n'avait rien de fragile du tout.
- Azphel... Nouveau dans le coin, oui... Cet endroit a longtemps été l'objet de rumeurs pour moi... et je pense que je suis dans une période de ma vie où j’avais besoin de le trouver...

Mon regard fuyait tout autour, observant la forêt et les bêtes rassemblées là, celles qui avaient arrêté leur occupations pour voir la fin de combat et se passionnaient maintenant pour cet étranger débarqué de nulle part en défiant les capacités d'une - je le supposais - loup-garou aguerrie.
La louve termina sa bière et se positionna à quelques pas de distance de moi, me signifiant qu'elle était prête à faire plus ample connaissance, se préparant en étirant ses muscles et faisant craquer quelques os. Je déposais mon paquetage léger sur le sol et retirais mon manteau. J'adressais un regard rapide à la photo d'Aya qui traînait à l'intérieur, et, sans me questionner plus avant sur mes raisons d'être là, déposais le tout sur le sol avant de faire face à la jeune femme. Je relevais les manches de mon pull au niveau des coudes et serrais les poings. Autour de nous, les spectateurs s'étaient amassés pour voir leur championne foutre la raclée au nouveau venu, surement une façon de me souhaiter la bienvenue.

La louve avança de quelques pas mesurés vers moi, exécuta un mouvement de main vers mon visage qu'elle stoppa, pour finalement décrire une courbe parfaite avec sa jambe gauche. La force et la conviction n'y étaient pas et je parais le coup avec mon avant-bras. Clairement, elle effectuait un round d'observation et testait mes capacité, aussi dans la continuité de parade je balayais assez sèchement sa jambe d'appui. Elle ne put esquiver le coup et mordit la poussière. Quand elle se redressa, le sourire qu'elle m'adressait était ironique et elle fondit sur moi avec une vitesse folle, visant et menaçant ma poitrine, mes bras, de multiples coups de ses pattes agiles. J'en parais la plupart mais elle m'atteignit deux fois à la gorge et une autre au thorax, assez violemment, et je reculais avec un souffle au coeur. Je contre-attaquais quelques secondes plus tard, feintant avec mes pieds des coups portés aux genoux et aux tibias, profitant de sa concentration sur mes menaces au sol pour passer mes deux pattes puissantes autour de ses épaules frêles. Je la serrais fortement au niveau du cou et insistait avec mon pied sur la pliure de son genou pour l'amener à terre, mais la belle contre mon assaut par un coup de coude violent dans le nez. J'avais sous-estimé son agilité et je reculais avec la main sur le visage, essuyant un flot de liquide âpre avant qu'il n'entre dans ma bouche, ce qui déclencha quelques remarques acerbes de l'assistance.



Ulysse Daiklan
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Re: Fraicheur locale
Ulysse Daiklan, le  Lun 30 Oct - 12:56

Catharsis

PV Lully. L.A Mutuel. Suite de ce RP
comme le titre du sujet est vague, je me permet de poster ici.



Querencia.

Arrivée tourbillonnante sur les hauteurs. Une colline. Une nausée, quelques secondes. Je la garde contre moi, le temps que le tournis passe. S’écarter. Se tourner, et voir. Les arbres se balancent au gré du vent sous un ciel parcourut de nuages. Au lion, plusieurs villages, dont un familier. La lune éclaire les lanternes orangées qui habitent Pré-au-lard. Un sentiment de bien-être me prend, une chaleur inconnue. J’aime ce moment, où la lune vous regarde, la terre vous sourient, en vous disant que c’est pas grave. Cet instant mélancolique qui me force à admettre que ma faiblesse n’est pas une fatalité, que peu importe mes échecs, la terre continuera de tourner.

Nefelibata.

J’aimerais tellement me réveiller. Me dire que tout ce qu’il s’est passé, n’était qu’un songe. Un cauchemar, trop long et trop réaliste. Mais quand je tourne la tête, et que je la regarde, je sais que ce n’était pas une illusion. Son costume de mariée funèbre lui sied trop bien pour que ce ne soit qu’un rêve. Mais je peux en créer un. Est-ce que j’en ai envie ? De jouer encore, de dire que tout va bien, va bien se passer. J’en sais rien moi. Vent. Frisson. Froid.

Numinous.

Se retourner, en contre-bas, la forêt. Constater son environnement. Une petite plateforme, en hauteur. Entre pierre et air. Endroit connu, sur lequel je viens parfois, lorsque je veux dessiner. Des branches mortes jonchent le sol. Je me baisse, un simple #accio pour les attraper et les empiler. Mon torse nu a décidé que le froid n’était pas son ami. Un #Incendio vers le tas de bois mort, et je m’en vais m’assoir entre la roche et le feu. Peut-être que je ne peux créer un rêve, juste une simple parenthèse dans la réalité.

- Tu veux parler ?


Nepenthe.

De quoi? Peu importe. Enfance, amours, souffrance. Je ne sais pas, n’importe quoi. Juste qu’on ne reste pas en proie à nos pensées. Ou que je ne reste pas en proie à mes pensées. Quand elle est là, j’ai l’impression que le monde est moins lourd. Je ne veux pas laisser mon esprit gâcher ça. Certains disent qu’il suffit de se demander : Qu’est-ce que je ferais si je n’étais pas effrayé ? Et puis d’aller le faire.

- De ce que tu veux. Ou se taire, comme tu préfères.


Kairos.

Je regarde le feu, une petite pensée. A cet instant, juste avoir quelques chamallow ce serais parfait. Les faire fondre, avant de les manger. Ma salive se ravale, tandis que mes yeux se détournent. Vers elle, je ne peux m’empêcher de plonger mon regard dans le sien. Les yeux sont le miroir de l’âme mais dites-moi.

Comment on fait quand le miroir est brisé ?

Lorelaï Peony
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Serdaigle
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Re: Fraicheur locale
Lorelaï Peony, le  Lun 30 Oct - 23:26

L'eau se fait trouble, le mouvement alentour créé des vagues qui perturbent la bulle éphémère. Une tendresse, une nouvelle, déposée sur sa joue, il lui tend la main, elle se lève, elle se laisse emporter dans le tourbillon. Sensation nouvelle de se décomposer, son ventre qui rentre sur lui-même et l'envole. Perte de contrôle absolue le temps d'une seconde, le sol réapparaît sous ses pieds, ses jambes affaiblies peinent à la porter. Il la serre, juste le temps qu'elle puisse se tenir seule.

La tête qui tourne, elle tente de reconnaître les lieux. Où l'a-t-il amenée? Il s'éloigne, sort sa baguette, allume du feu. Son torse nu. Il a sûrement froid. Elle s'assied par terre et cherche dans son sac. Elle sort ses livres, sa baguette, ses trousses, elle enfonce sa main dedans à la recherche du tissus. Et elle le trouve, enfin, son pull, cinq fois trop grand pour elle, celui qu'elle aime porter pour dormir. Ranger ses affaires, caler la baguette dans sa ceinture.

Il est assis près du feu, elle dépose le pull à ses côtés. La luminosité du feu de bois l'aide à tracer les lignes du paysage. Ils sont en hauteur, sur un colline qui surplombe quelques villages, à l'écart des hommes et du bruit.

Dos à lui, elle contemple les lumières au bas de la colline, à quelle distance sont-ils de Pré-au-Lard? De Poudlard? De Londres? De la mort?

Tu veux parler ?

Elle tourne la tête. Elle le regarde. Parler, oui. Pourquoi pas. Elle s'avance près de lui.

De ce que tu veux. Ou se taire, comme tu préfères.

Debout, face à lui, la fatigue l'envahit d'un coup, lourdement, comme un poids qui dévale son corps du haut de son crâne au bout de ses pieds, elle s'allonge au sol, dans l'herbe fraîche de la nuit. Bientôt la rosée du matin. La tête posée dans l'herbe, à quelques centimètre du lion. Elle peut parler.

Je veux parler.

Mais t'es pas obligé de me répondre.

J'ai rien compris de ce qui s'est passé entre toi et Violet ce soir. Vous aviez l'air si bien ensemble... Et j'ai besoin de savoir. Que tu me dises. Je suis désolée si ma question est inappropriée... Tu n'es pas obligé de me répondre. Mais je sens cette question qui flotte depuis le début de la soirée.


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Re: Fraicheur locale
Ulysse Daiklan, le  Mar 31 Oct - 14:50

Lully & Ulysse

L.A Mutuel







Nemophilist .

Le bruit des arbres seulement interrompus par le silence de la nuit. La forêt en contre-bas, une envie de m’y engouffrer. De m’y perdre, m’y réfugier. Personne ne sait qu’il sera là. Et y finira. Nul ne saura ce qu’il est advenu de Personne. Les animaux, boursoufflets et hipoggriffes en seuls compagnons d’un ermite solitaire. Le froissement du tissu, caressant la nuit, comme la lueur d’un feu de joie. Feu destructeur, réconfortant, cataclysme réchauffant. Mes yeux se perdent en contrebas, sur l’étendue qui nous fait face.

Natsukashii

Les arbres, forêts lacs et marrés. Qui saurait dire lesquels j’ai le plus fréquenté. Evidemment, c’est mon inspiration, la muse qui en tout temps fait courir mon crayon. Un pull posé à mes côtés, je regarde celle qui me l’apportait. Quand tout cela s’est produit ? Qu’est-ce qu’ils s’est passé ? Innocence et gaieté. Détruit. Envolé. Des oisillons, perdus dans la jungle qui, de leur branche, sont tombés.

Nunchi.

- Je veux parler. Mais t’es pas obligé de me répondre.

Pause. J’attends. Je ne pensais pas parler de moi mais soit, on va bien voir.

- J’ai rien compris à ce qu’il s’est passé entre toi et Violet ce soir. Vous aviez l’air si bien ensemble… Et j’ai besoin de savoir. Que tu me dises. Je suis désolée si ma question est inappropriée… Tu n’es pas obligé de me répondre. Mais je sens cette question qui flotte depuis le début de la soirée.

Metanoia.

Mon cœur s’alourdis sous le plomb de ses paroles. La facilité serait de lui dire qu’au final, elle n’a posé aucune question. Ce qui en soit ne serait pas faux. Mais je ne peux pas me permettre de faire ça. Un silence tandis que je cherche une réponse appropriée, qui ne me fera pas craquer. Comment lui dire que mon célibat m’a fait exploser? Que j’ai embrassé –agressé– des gens au hasard à cause de ça ? Je suis stupide, débile, c*n. Un bon à rien, un vaurien perdu dans le caniveau. Une part de moi à envie de crier, de hurler qu’au final c’est normal, c’est logique. Qu’en quelques minutes, elle a probablement dû trouver quelqu’un de bien meilleurs que moi, sans soucis !

Mais mon autre ne veut pas. Parler ? Se murer dans le silence. Après tout je ne suis pas obligé de répondre, qu’elle m’a dit. Alors pourquoi me forcer ? Pourquoi ne pas juste rester là, m’allonger, ne plus bouger. Sans rien, jusqu’à ce que le froid de la nature fasse de mon corps le sien.
Je ne peux pas faire ça. Dommage, mais même mourir j’en suis incapable. Il ne me reste plus qu’à répondre. Pour dire quoi ?

Alexithymia.

- J’ai tout gâché. Elle m’a quitté. Rien d’plus, rien de moins.

Cicatrize.

Juste la vérité. Une vérité qui fait mal qui blesse, comme une lame sur votre peau. Une blessure, une ouverture. Au corps. A l’âme. Mais tout disparaitra, peu importe comment. Le temps n’attend autant de temps en laissant le palpitant végétant plus longtemps, préférant l’accoutrement du résistant, à ce muscle larmoyant. Un cycle sans fin. Je peux me replier sur moi-même, me lamenter. Je le ferais. Mais pas ce soir. Ce soir, le Monde nous oublis. Dans les confins de son territoire, la nature nous recueillit.

Suadade

Deux apatrides. Deux âmes, déboussolées. Un plaisir égoïste. Quel pléonasme, un plaisir est toujours égoïste, peu de gens considèrent leur propre plaisir comme un don de soi, un sacrifice. Alors je parasite ce moment d’ataraxie. Parce que quelque part, dans les méandres de tout ce qu’il s’est passé. Entre le sang, les larmes et les drames. Là, sur cette plateforme perdue, sur mon perchoir caché où la fée s’est allongée. Ce soir, j’ai un peu l’impression de la retrouver.

Wabi-sabi

- Et toi ? Raconte-moi ta soirée.

Suis-je prêt ? A entendre ?  Je ne sais pas. Je ne suis même pas sûr qu’elle me réponde. Me dire la vérité, me mentira, je le saurais bien assez vite. Elle ne sait pas ce que je sais, ce que j’ai vu ni ce que j’ai entendu. Elle pourrait me mentir. Et Prétendre. Me dire qu’elle n’est pas prête. Et prétendre. C’est naturel, ça arrive à tous. Même si quelque part, caché, mon cœur me dit l’inverse, ma tête elle,  sait qu’elle n’est pas parfaite. Elle a le droit. De trébucher, de tomber. Je ne demande qu’une chose. Qu’elle me laisse la relever.

Lorelaï Peony
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Re: Fraicheur locale
Lorelaï Peony, le  Mer 1 Nov - 0:26

La hauteur de la colline la rapproche du ciel, si peu et pourtant. Ce soir elle se sent envolée. A cet instant, plus proche que jamais d'une délivrance. Encore quelques centimètres. Et la sensation encore, son corps aspiré dans les entrailles de la Terre quand elle entend ses mots.

J’ai tout gâché. Elle m’a quitté. Rien d’plus, rien de moins.

Raconte-moi ta soirée.


Retourner au sol. Remonter. S'extirper des méandres volcaniques. Gravir la colline de l'intérieur, regagner son corps pour lui répondre.

Ma soirée.

Une bulle pleine, une sphère liquide aux contours impossibles percée par ses mots. La vague qui se déverse dans son ventre, sa poitrine, ses poumons, son foie, ses hanches, ses cuisses et ses bras. Qui gagne ses jambes, son cou, son visage et qui rejoint la terre par ses doigts, l'extrémité de son corps, terre qui l'absorbe et la filtre.

Ma soirée. Je devais rentrer chez moi. Voir mon père. Mais j'avais peur, tellement peur. Je ne sais pas lui mentir. Il aurait vu tout de suite. Il aurait vu mon état, le manque de sommeil, les dégâts de la cigarette et de l'alcool.

J'ai rencontré un aigle noir, qui m'a conduit dans cette taverne.

Et un serpent...


Elle ferme les yeux. Souvenir douloureux, une bulle naissante dans son ventre. L'éclater, ne pas la laisser grandir.

Je l'ai écoutée, je l'ai suivi Ulysse. Je suis désolée. Vraiment. Je sais pas ce qui s'est passé. C'est comme si je n'étais plus là...

Comme si elle ne voulait plus occupé ce corps trop lourd, trop encombrant.

Je sais plus très bien comment mais j'ai lancé un sort de confusion sur un moldu pour lui faire croire que j'étais majeure afin d'acheter quelques bouteilles et surtout des cigarettes.

Les pas qui claquent sur les pierres froides de Londres.

Et au retour au bar, deux personnes. Le clown et l'Aurore. Je ne pouvais plus rentrer. Il m'avait vue. Alors j'ai couru. J'ai fuis. Et je me suis retrouvée à la gare sans moyen de rentrer chez moi ni de rejoindre Poudlard.

Elle se relève difficilement, se met en tailleur, près de lui. Elle caresse les poils doux du pull qu'il porte à présent.

Elle attend sa sentence.
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