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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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Une Ville Anglaise
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Vanille Fleury
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Re: Une Ville Anglaise
Vanille Fleury, le  Dim 8 Oct - 12:32

Gna gna gna

Un parfum de mort. la vie qui doucement quitte le corps. une poitrine qui peine encore à ce soulever
mais la cruauté du geste lui laisse encore le temps, bien trop long de penser ... elle mettra des heures à succomber
sa main, la mienne et comme une poupée je la serre, le corps de la marionnette qui pend tristement entre mes bras
cassé, les fils ont été coupés et maintenant cette odeur de peur et de douleur qui m’écœure

je saute. dans le vide. un plongeons vers l'infini cette nuit le temps ne s'arrêtera pas.
allongée sur le toit je m’accroupis à ses côtés
pantin aux larmes de rouge mes yeux l'observent penchant la tête sur le côté
tu veux qu'on arrête de jouer ?

les doigts ne tremblent plus, même l'aiguille s'est arrêtée peut-être que ce soir c'est dans ma peau qu'il aurait fallu la planter
la tête tourne et tourne encore de questions pour mille et une pensées qui s'entremêlent dans un vacarme assourdissant
stop le néant soudain, comme enfin l'absence de mélodie dans mon esprit
il était une fois, il était une fin. la fin d'un petit oisillon qui n'a jamais su voler

alors à ses côtés j'attends dans l’éphémère alors que ma tête vide fait échos à ces dernières paroles
j'crois que j'étais vraiment moi des mensonges encore, j'en ai tellement entendu qu'ils résonnement maintenant comme la seule vérité jamais comprise, je préfère fermer les yeux même si ce soir j'en suis incapable
pour qu'elle revienne j'crois que j'étais vraiment moi pour la retrouver j'crois que j'étais vraiment moi
tu n'es pas celle que je connais, je veux à nouveau la voir, l'aider, changer et être pardonnée
comme un unique objectif à présent que mes yeux vibrent de l'attente, je t'en supplie reviens me voir
laisse les morts et passe de l'autre côté du miroir

flash.
et si...
pause.
morte ?
non.

le cœur ratte un battement alors que l'enfer me gagne, je ne résonne plus et les doigts se remettent à trembler comme s'ils ne pouvaient s'arrêter, perdue entre les fils noires d'une existence macabre il m'oblige à nouveau à danser
et tourne. tourne. tourne. plus lin, plus vite, plus fort
erreur, fuis, envole toi, ce sang sur tes doigts, ton cœur et ce malheur
la mort entre mes bras qui s'apprête à prendre le souffle de cet être de soie, une simple enveloppe sans contenu qui vit pourtant comme moi, comme nous et ce eux que je ne comprend toujours pas

l'oubli un peu plus je m'enfonce dans cette frayeur du monde et des fils qui nous lie, je ne se plus assassine mais victime
que des perdants, la baguette se lève pour une dernière chance, un espoir qui s'envole devant l'impuissance
je n'ai pas, plus jamais eu le choix... destin tracé route empruntée, je ne suis pas capable de tuer
la forme argentée s'envole et le cœur lourd qui crie comme elle a pu crier Arty ! S'il te plait ! L'usurpatrice de Mary est entrain de mourir ! il file, vole, dans l'obscurité et je tombe à genou
attrapant sa tête entre mes doigts résiste encore je t'en prie

le pas qui doucement se trace entre la volonté et les actes
parles qui coulent doucement sur les joues, se perdent, me perdent, je ne vois plus
s'il pouvait arriver ce premier être à qui j'ai pensé, dans l'urgence peut-être une chance
cours, petit cavalier, file pour venir m'arrêter
plus rien ne compte, plus rien que la douleur du moment qui bloque mes pensées sans se soucier de mes larmes

et ce sentiment d'être vide, si vide
une dernière bouffée, lutter pour ne pas perdre pied...
Artemis Wildsmith
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Re: Une Ville Anglaise
Artemis Wildsmith, le  Lun 9 Oct - 17:16

Autorisation de Mary & Ellana pour poster.

C’est pas tous les jours qu’on voit un fennec prononcer son prénom d’une voix paniquée, complètement. Ce n’est pas non plus tous les jours qu’un patronus vient nous avertir à l’aide de mots qui ne veulent rien dire et qui percutent comme un sceau de glaçons dans la gueule. Parce qu’il n’avait absolument rien compris, sur le coup, mais peut-être qu’il n’avait pas eu besoin, de vraiment dénouer les liens du sens de ce message argenté. Il savait juste qu’il devait y aller, sans hésiter, avec les cheveux qui volent au vent et le cœur qui essaie de sortir de la poitrine pour tenter d’aller encore plus vite.
Parce que c’est bien le cœur qui est arrivé le premier, pas le cerveau, lui était en retard, à la traîne. Il avait suivi la lumière brillante et l’animal et maintenant s’était mis en pause devant le spectacle. Peut-être juste une ou deux secondes. Tenter d’analyser la situation, la bouche entrouverte, plus de reflets dans le regard. Les organes qui tambourinent à l’intérieur parce qu’il est à bout de souffle. Jamais il n’avait cru à une blague, mais là, c’était pire que la réalité, ç ale transperce d’un coup. Émotion mimétique par rapport à ce que vivait Mary, là, douloureusement.

Ses yeux s’ouvrent, plus grands encore qu’avant.
Il aimerait bien crier d’un coup comme ça, que ça réveille même les pierres des murs et que les scarabées sortent de leur nuit de sommeil. Parce qu’il sait qu’il faut que lui aussi, il se réveille, qu’il ne reste pas là, les bras ballants dont un prolongé par prudence avec Odette. Il sent qu’il ne peut pas l’arrêter, maintenant, le flux de peur, d’effroi et de terreur mais qu’il allait bien falloir qu’il fasse effectivement quelque chose avant que ça n’explose de partout. Avant que ça ne soit trop tard.
Il voit bien les deux figures qui se détachent, non loin de lui, Ellana et Mary. Par réflexe tout de même, il se pince le bras, sait-on jamais. Des fois que. Faire en sorte que cette terrible image s’évapore en fumée, comme ça, devant lui.
Mais ça aurait été un bien drôle de rêve. Un bien mauvais en réalité.

Alors il se réveille, l’instant de surprise a assez duré. Il accourt à leurs côtés, il remarque bien qu’il n’y a pas que la peur, et ça le terrifie davantage. Autre chose le dévore, tellement qu’il n’ose jeter un regard sur la Serpentard, il ne le fera pas. Il en a déjà assez de la sentir elle aussi au-dessus de Mary. Pas besoin de fixer des yeux la lame qu’elle tient dans les mains, il l’a très bien vue. Mais il évite, parce qu’il sait qu’il va lui foutre sur la gueule s’il s’attarde sur ça et qu’il ne peut pas, que ce n’est certainement pas le moment. Il y penserait plus tard, quand le sang serait parti, partout, même sur les rétines. Et parce qu’il faut bien un geste héroïque, brusquement il jette sa baguette pour retirer sa veste, la mettre en boule, la coller au ventre de Mary, appuyer fort, gestes de séries moldues qu’il a vues et revues. Il ne pense pas tout de suite à la magie, d’abord à arrêter l’hémorragie, si c’est possible, si c’est ce qu’il faut. Sa propre voix s’étrangle dans sa gorge, il n’y arrive pas juste des Non, non, non, non, non, non. Qui se répètent, sans arrêt. Il secoue la tête, il ne sait pas, son sang tape à petits coups dans ses tempes.

De son autre main il caresse les cheveux bruns de la mourante, mais il ne peut pas sourire, il faut faire autre chose. Elle va finir par y passer, c’est évident. Put*in Ellana dis moi qu’c’est pas toi qui as fait ça, dis moi qu’c’est arrivé là comme ça, que c’est pas grave, que t’as pas appelé que moi, que ça va aller. F*ck ! Sa voix s’élève, il commence à crier mais ne la regarde toujours pas, jamais il n’avait été là comme ça, devant cet abysse de terreur et la rage qui pointe son nez. Il y pense alors soudainement, à Odette laissée de côté, peut-être qu’elle pourrait. Éventuellement. Avec sa main libre, il s’en empare. Il essaie de se calmer, de parler à Mary, pour lui dire qu’il était là, maintenant, et qu’il ferait tout pour que ça s’arrête. Agrémentées de sanglots, ses paroles : Hey, Mary, qu’est-ce que tu. J'suis là. Tu restes hein. En même temps, ce n’est pas comme si elle allait se relever et partir en sautillant. On va. On va trouver quelque chose. Un truc. On va. C’était qui le on exactement, lui et l’autre là, avec son couteau maudit dans la main ? Quelle fine équipe. Finalement il se tourne, jamais il n’avait regardé quelqu’un ainsi. Ce n’est même pas un regard noir, juste du froid. Trouve quelque chose là ! Il devait bien y avoir des sorts qui pourraient leur servir sur l’instant et qui aideraient, d’une manière ou d’une autre.

Son regard passe au-dessus du corps de Mary, il s’embrouille lui-même en fait. Parce que finalement, il ne peut compter que sur la main assassine.
Vanille Fleury
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Re: Une Ville Anglaise
Vanille Fleury, le  Jeu 19 Oct - 17:15

Lalalaaa
fuis pas Arty !

Un peu flou, un peu fou
comme si brusquement le monde perdait ses accents de vérité pour virer au cauchemar
mais n'était-ce donc pas déjà le cas ? depuis bien trop longtemps...
les cœurs battent un peu, à mes oreilles j'entends le sien ralentir dans une illusion
ne sachant que faire, comment réagir, je laisse la déraison m'emporter dans une attente insupportable
la mine boudeuse d'un pourquoi qui ne trouve pas de réponse
.
.
tic tac
.
.
tic tac
.
.

l’étincelle arrive, je sens le murmure de sa respiration qui a perdu son souffle
ses poumons vident qui tente comme ils peuvent de faire entrer la vie
et un doux sourire se dessine sur mes lèvres alors que mes doigts repoussent une mèche de ses cheveux
tu vas vivre la peur qui avait frôlé s'envole repoussée par la rationalité
tu ne peux passer de l'autre côté puisqu'il arrive

folie dans le regard, je recule un peu alors que l'innocence perdue de ses yeux découvrent la scène macabre comme un éternelle mirage qui ne veut pas se plier aux lois de l’éphémère
alors la panique monte en flèche dans le lieu sombre de nuit
degré élevé par la chaleur qui s’échappe de son cœur, je le sens battre à mille à l'heure pour l'usurpatrice couchée sur le sol souillé de sang, les larmes rouges, le cœur si lent
pas un geste, une réaction
juste ce sourire en demi lune qui scintille au clair des astres d'une cruautés folle
si, si, si pour compléter sa négativité
elle sera mieux de l'autre côté

il crie et je recule, trop de bruit, peu d'envie
moue ennuyée sur le sourire, la volonté manque un peu trop dans mon âme emprisonnée
c'est moi et il n'y a que toi - soupir -
moins amusant que ce que j'aurais pu penser, il tente de faire je ne sais quoi
peut-être de lui parler et un éclat de rire retenti avant que je ne comprenne qu'il s'agit du mien
elle va pas répondre

jouant avec l'arme entre les mains et la tête qui penche de gauche à droite en essayant de comprendre pourquoi le monde à décidé soudainement de ne plus être tous droit j'ai pas envie de droite à gauche
un regard sans expression pour le presque cadavre à ses côtés. déjà morte. stupidités.
- haussement d'épaules - t'es pas sorcier ? paroles rendues difficilement déchiffrable par la présence du pouce entre mes lèvres, un goût de sang alors que je ferme un instant les yeux pour savourer le liquide rouge sans savoir à qui il appartient vraiment
balancement régulier, d'avant, d'arrière, de gauche, de droite et stop. pause. un échange de regard puis le pouce en bouche, les paroles offerte Vulnera Sanentur d'une voix chantante mais sans envie d'appliquer moi même le sort de guérison il faut qu'elle soit près des rêves pour "Plaginit" à toi de jouer
ce soir je suis spectatrice et je compte bien en profiter
les yeux brillants, le sourire plus grand et cette joie écœurante de la victime perdue

mais soudain une main sur la sienne tu es sûr de vouloir la sauver ?
la tête secouée ce n'est pas la vraie tu sais, elle est morte, si tu sauve l'usurpatrice elle ne reviendra jamais, c'est elle l’assassine... la lame tournois entre mes mains fragiles j'ai essayé de la sauver regard dans le vide je crois que c'est un échec je le lâche plus simple de l'oublier comme elle m'a oubliée mon regard dans le sien. un choix... qu'est-ce que tu ferras ? la folie sa bat contre ma raison et je regarde l'oisillon déchu, elle mettra du temps approbation du visage avant de se vider de tout son sang.
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Re: Une Ville Anglaise
Artemis Wildsmith, le  Sam 28 Oct - 0:02

Un lama en combinaison spatiale aurait fait largement l’affaire. En réalité, n’importe quoi, n’importe qui sauf elle, sans aucun doute. L’animal lui aurait apporté plus d’aide que la Préfète verte, c’était désespérant. Et il sentait le liquide chaud d’évaporer – enfin couler – du ventre de la Serdaigle. Ça commençait sérieusement à urger, question de vie ou de mort, et en l’occurrence, plutôt de mort ici. Il ne pouvait pas lever les yeux au ciel, ou laisser échapper un rire fou mais qu’est-ce que ça le démangeait. De dire tant pis. Basta. C’est pas pour moi tout ça. Mais il ne pouvait pas la laisser là, pas avec elle. Vraiment, un lama en combinaison spatiale, il arrive quand ? Parce qu’il n’y avait que lui & elle, et on courrait au cataclysme. Lui qui n’était pas doué et elle qui était…

Elle va pas répondre. Cette phrase qui coupe, qui transperce. « Sans blague ? T’en as d’autres des élans de perspicacité comme ça ? » Non parce qu’effectivement il avait bien remarqué que Mary était plus ou moins dans un état second et il n’avait pas besoin de la voix décalée de la blonde pour lui rappeler l’échéance funeste qui ne tarderait plus.
Cette situation était catastrophique, il ne pensait qu’à lui, lui et sa maladresse, son don pour faire des conneries, ne jamais prendre de décisions trop importantes, trop adultes. Ainsi, ce moment n’était pas pour lui, il n’était pas le mieux placé pour agir. D’un autre côté, avec l’autre là, qui délirait complètement, ils n’étaient pas sortis de l’auberge. Vraiment. Catastrophe. Il la regarde les yeux écarquillés, elle avait un visage de cinglée. Elle était en train de goûter du sang ? Il ne peut pas se cacher les yeux d’exaspération, trop occupé à faire pression sur la plaie de Mary, mais l’envie y est. Tout comme l’envie de l’étrangler, là, comme ça. Mais c’est qu’elle pouvait encore servir, la preuve, elle lui balançait des sorts, puisqu’elle ne voulait pas le faire elle-même. Il rageait entre ses dents, oui il était un sorcier et oui il crevait de ne pouvoir prendre la blonde par les épaules et de la secouer jusqu’à ce qu’elle redevienne … quelque chose d’à peu près normal. Quelqu’un. Une véritable personne.

Il secoue la tête. Non non, elle disait n'importe quoi. Sa bouche s'était envenimée toute seule de bêtises. Incroyables bêtises. « Mais t’es complètement cinglée ma pauvre ! L’usurpatrice ? Mais réveille-toi un peu ! C’est Mary qui est en train de crever là. C’pas une usurpation ou je ne sais quoi ! ELLANA ! » Envie de la réveiller. De lui hurler dans les oreilles. Hého. Redescends sur Terre. C’est comme s’il avait deux victimes sur le dos le pauvre Arty, Mary qui se vidait de son sang, et l’autre de son bon sens. La scène devait paraître particulièrement comique vue de l’extérieur, à faire peur. Le pire c’est qu’elle avançait l’idée selon laquelle elle avait essayé de la sauver, non mais vraiment, il ne pouvait en entendre davantage. Sauver quelqu’un en le poignardant. Mais oui bien sûr. Elle avait complètement disjoncté. Il fallait les ramener toutes les deux à l’hôpital.

Alors il regarde le ciel, un instant, prendre une bouffée d’air, essayer de faire une pause. Marquer l’instant décisif. Il retire sa veste de la plaie trop sanglante. Odette la regarde, concentrée elle aussi. Jamais il n’avait lancé un sortilège aussi important que maintenant, c’est que ça mettait un peu la pression aussi, juste un peu. Parce que sa vie était en jeu. #Vulnera Sanentur ! Faire le vide, glisser la formule et attendre, pas longtemps. Il a l’impression qu’il se passe quelque chose, ça remue, peut-être. Il regarde la blonde, dans le doute, regard interrogatif comme jamais. Mais ça ne suffit pas, visiblement. Il recommence. « Ça fonctionne ! J’crois que ça fonctionne ! » Sa voix se brise, c’est que l’adrénaline commençait à chuter, parce qu’elle ne pouvait plus s’élever davantage. Alors il réitère la formule, complètement vidé, épuisé mais les yeux toujours rivés sur la plaie qui semblait se refermer, plutôt mal mais l’hémorragie devait être ralentie, grandement. Lui qui pensait ne pas savoir réagir dans les situations extrêmes, quand c’était quelqu’un qu’il aimait un peu plus de beaucoup, il se révélait. Pas si étonnant. « Mary ? »

Il tente une main sur sa joue, lui procurer une chaleur qu’elle aurait pu ne jamais ressentir.
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Re: Une Ville Anglaise
Gaëlle Panyella, le  Dim 5 Nov - 11:33

Paouf sorry

Une, deux, trois marches sur une ribambelle d'escaliers qui ne s'arrêtent pas, ils tournent et pourtant c'est étroit, le tournis prend conscience de sa présence et sa tête balance. Elle ne s'arrête pas, ne sachant pas vraiment quoi faire. Elle se sent vide, n'a plus qu'un objectif : c'est d'arriver à bout de ces marches interminables. Ce n'est pas difficile, ses seuls obstacles sont l'ennui et la maladresse. Elle ne ressent pas de douleur ou d'épuisement, n'a juste que ça à faire. Elle pourrait aussi prendre le voie rapide, c'est à dire tomber dans le trou que toutes ces briques forment, au moins elle aurait un allé simple pour la fin. Mais l'envie ne lui vient pas, pas encore. Ce n'est pas le moment. Mary veut juste montrer quelque part qu'elle peut aller au bout de quelque chose. Son coeur est-il chamade ? Non, il n'y est plus. Comme une certitude dérangeante. Sa main dérive jusqu'à la place, y cherche des battements mais ne tombe que sur du néant. C'est impossible, il y a peu de temps encore il y était. Affolée, elle dévale de plus en plus vite, cherchant autre chose que des briques grises. Puis elle essaie de voir, sa jambe, sa main, quelque chose qui ferait partie d'elle, mais ne voit rien. Se donner une impression de douleur est tout aussi inutile, ce qui aurait dû la tuer ne fait simplement rien. Une conscience dans une prison.

brisée elle s'adosse même si au fond c'est un peu compliqué quand on est rien
rien du tout
ça fait mal de penser qu'on est plus, et qu'en plus ce soit vrai
si elle le pouvait, sa tête serait prise entre l'étau de ses mains
presque morte
presque plus

et des voix, un peu, des flashs qui s'imposent
peu à peu elle sent
d'abord agréable
puis douleur
partout
et elle crie même si il n'y a personne pour l'entendre
les briques commencent à se détacher
la tour se dégrade
tout va se casser
finalement elle saute quand même
veut pouvoir décider au moins l'une des fois où elle se sent tuée

Yeux ouverts. Douleur constante. Ce qu'elle faisait là où elle était devient réalité. Un cri. Puis un autre. Et encore. Elle n'arrête pas, comme si elle ne peut plus faire que ça. Au final elle se tait. Trop mal pour bouger ou faire quoi que ce soit. Puis en ouvrant les yeux elle le voit lui, mais n'arrive même pas à sourire, trop occupée à souffrir. Parler c'est encore pire. De nouveaux morceaux d'elle sont partis alors qu'elle est ensanglantée. Mary cligne des yeux, une fois, histoire qu'il voit qu'elle n'est pas partie pour toujours puis retourne dans le noir. C'est moins réconfortant mais c'est la seule chose qu'elle peut se permettre pour le moment. Il y a de nouveau du vide. Dans un dernier élan de force elle déplace sa main pour vérifier. Si ça bat. Là en dessous. On sait jamais qu'elle soit encore dans la tour.
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Re: Une Ville Anglaise
Vanille Fleury, le  Mar 21 Nov - 6:54

Devant mes yeux brillants d'amusement ou de fièvre ? le petit héro de l'histoire soigne la belle poupée cassée en mille morceau
une plaie béant qu'il essaie de recoller comme il peu d'une ou deux formules jetées dans le vide__ pathétique mais nul autre acteur sous la main pour prendre le rôle du gentil nimbé de lumière, cet enfant c'était une innocente et amusante pureté aussi adorable qu’exaspérante et malgré tout ce qu'il pourrait bien faire son visage d'ange garderais ce côté immaculé d'innocence qui me faisait le haïr et l'aimer en même temps, qui m'avait poussée à l'appeler lui plutôt qu'un autre et elle

faible créature collée contre le sol
gisante, cadavre blanc si proche des portes de l'enfer
un gâchis, un problème
mais le cœur ne parviens pas à trouver la cruauté de la détruire à jamais
comme si au fond restait une part d'humanité
enfouie si loin et si proche à la fois.

Il crie et mes mains rejoignent mes oreilles à la vitesse d'un éclair, tant pis pour l'aide je ne dirais plus rien
les éclats de voix je n'aime de toute façon pas du tout ça - soupire - une chanson fredonnée dans la tête qui se penche à droite puis à gauche ses lèvres bougent et je retrouve mon ouïe en une fraction de seconde la tentation au final trop forte de comprendre ce qu'il peut bien vouloir me dire. Heureux de sa réussite je lui jette un regard ennuyé avant de le tourner vers la jeune aigle en mauvais état - haussement d'épaules - faut féliciter ? - les yeux au cieux - les yeux de la folie ouvert, refermés je ne sais plus quoi penser f*ck opération réussie ou ratée dans les deux cas je n'ai pas eu ce que je voulais, une moue dépitée vient garnir mes lèvres échec. échec. échec.

Mais qu'espèrerais-je donc ?

En moi deux folies s'empoignent avec violence faisant tomber mon esprit dans le gouffre sans fin de la déraison,
ne sachant réellement ce que je veux ce qu'il semblerait logique de vouloir comme si au fond il y avait une convention sociale à connaître, des réflexes à avoir mais la subjective normalité pose un doigts sur mes lèvres et mes pensées se freinent

lui devrait avoir peur
elle crier entre deux pleurs
impassible j'observe
déroulement opérationnel
battement froid
le cœur qui se cherche
__lui aussi

un désir perdu qui ne compte plus
sans connaitre le fond de mes désirs
et cette peur d'oublier
de faillir oublier d'exister
mais deux ondes s'entrechoquent
et je perds pied

dans le néant les ombres m'emprisonnent
il faudrait se battre, je suis trop loin
il n'a pas tord au final, l'innocent enfant
combien de gens me verraient-ils donc
sur un lit blanc, les mains liées
inoffensive ?

Mais le serpent venimeux est encore et toujours laissé en liberté
une lame dans les mains, la haine dans le cœur
pensant faire un mal qui fait du bien, un bien qui fait du mal
leurré et détournée de la vérité par ses propres folies
cette nuit c'était deux adultes et une arme - deux enfant et un jeu....
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Re: Une Ville Anglaise
Artemis Wildsmith, le  Dim 7 Jan - 16:54

Désolée du retard ?  Ange
LA de Mary


Un instant vacillant il ignore réellement si cela ramènera Mary. Le silence mené par les propres battements de son cœur, qui attend, attend que quelque chose se passe. D'un coup, ça le fait sursauter, il crie, un peu, accompagne l'Aiglonne qui hurle. Il a envie de la calmer, lui dire chut, ça va aller, t'inquiète pas j'suis là, arrêter de crier. Parce que ça lui lacère les tympans et le fait paniquer plus qu'autre chose. Il ne réalise pas tout de suite que cela signifie qu'elle est encore en vie. Il croise alors son regard, une seconde suspendue avant qu'elle ne retombe, inconsciente. Bon. Ce n’était pas tout à fait ce qu’il cherchait en lançant des sorts jusqu’ici inconnus, mais après tout, pourquoi pas, disons que c’était pas un mauvais début. « Elle est en vie ! » Oui, oui, merci de nous le souligner. Il balance ses yeux éclatants à Ellana, qui elle pour le coup, n’avait pas l’air absolument ravie. En même temps, c’était sa tentative d’assassinat qui se soldait par un échec.

C’est là que l’absurdité de la situation le frappe, brutalement, qu’est-ce qu’elle faisait encore là, la Préfète de Serpentard ? Pourquoi ne fuyait-elle pas ? Arty ne croyait pas à ses regrets, comme le confirmait son regard dévisageant la jeune blonde. Au pire, elle était déçue, ce qui, éventuellement, pouvait se comprendre. Pourtant, le Blaireautin ne la craint pas, étrange, il devrait avoir envie de prendre ses jambes à son cou devant l’horreur qu’elle venait – littéralement – de répandre. Mais non, même pas il lui cassait la gueule.
Secouage de mèches folles. Il fallait faire quelque chose, bouger, ne pas rester là, Mary était toujours dans un état second et il ne pouvait pas faire grand-chose de plus pour elle. Après tout, il avait apporté les premiers secours, mais elle en aurait besoin de bien d’autres. « Allez, on y va ! » Comme pour se donner du courage, comme si l’autre aussi allait se mettre sur ses deux pieds avec un élan d’enthousiasme. Pourtant, il remarque tout de même. « Et range-moi ça toi ! » C'est vrai, elle était toujours avec son couteau à la main, effrayante. Lever d’yeux vers le ciel, exaspéré.

Rapidement, il s’étire avant de prendre Mary dans ses bras. La soulever le plus délicatement mais fermement possible. Ne pas la laisser tomber. C’est pas qu’il est particulièrement musclé mais l’Aiglonne est, elle, particulièrement maigre. Assez facilement il se remet donc debout. Ses rétines cherchent une direction, une échappatoire. Il ne sait même pas où il est. Derrière son épaule, il lui lance, ou plutôt lui crache. « Allez viens, tu vas pas rester bronzer là de toute façon ! » Il fait nuit, il n'y a pas de soleil. Comme si, aussi, avec les premiers hurlements de Mary, la haine d’Arty s’était momentanément évaporée. Enfin, extérieurement parlant. Pour l’instant il préfère voir tout ça comme une erreur de parcours, un bref moment de folie. Il concentrerait son énergie à essayer de mettre la Serdaigle en sécurité. Soigner les blessures provoquées par l’autre cinglée. Il reviendrait sur cette soirée plus tard, au calme, éventuellement chercherait à se venger pour tout ce qu’il avait éprouvé à cause d’elle. Puis surtout, pour ce qu’elle avait fait à Mary.

Fin du RP pour tout le monde, merci amour
Meredith Goldsmith
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Re: Une Ville Anglaise
Meredith Goldsmith, le  Lun 19 Fév - 1:05

PV Madilyn Nebulo


Les pelouses de Parade Gardens grouillaient d'invités en tenues élégantes qui se pressaient autour des mariés pour les féliciter ou formaient de petits groupes de discussion éparpillés. Quelques rires fusaient parmi le brouhaha des conversations et le son cristallin des verres qui s'entrechoquaient se mêlait aux voix des convives. C'était une belle après-midi d'été, temps idéal pour un mariage dans le cadre idyllique de ces charmants jardins de Bath.
Pour ma part, je me tenais un peu en retrait. J'avais perdu mes parents dans la foule après m'être pliée à l'exercice des photos de groupe. Ma mère était sans doute allé rejoindre la mariée, une de ses amies et consœurs, suivie par mon père qui faisait de son mieux pour avoir l'air à l'aise dans cet événement exclusivement moldu. Ne connaissant personne parmi les invités, je me contentais de vagabonder entre les groupes, prêtant une oreille distraite aux bribes de conversations que je pouvais capter, attrapant çà et là des petits-fours dès qu'un plateau se trouvait à portée de main. A l'occasion, je m'improvisais critique de mode, me moquant intérieurement de la tenue de certaines personnes, qui frôlaient parfois le ridicule. Pourtant, même ce petit jeu finit par me lasser. Une moquerie est tout de suite beaucoup moins drôle quand on n'a personne avec qui la partager.

Au bout d'un moment, je fus fatiguée de mon petit manège. Marcher sur du gazon avec des talons était particulièrement pénible, mes pieds me faisaient souffrir et je m'ennuyais ferme. La cérémonie avait déjà été assommante et la réception l'était malheureusement tout autant. Un des témoins annonça alors d'une voix forte que les activités allaient commencer et pria ceux qui souhaitaient participer de se rassembler. Curieuse, je m'approchai un peu, avec le maigre espoir que les choses deviennent enfin intéressantes. Elles le furent, en un sens. La première de ces activités était un jeu qui s'apparentait à une traversée d'obstacles, rendue particulièrement périlleuse par les tenues des dames qui causèrent quelques chutes spectaculaires. Les jeunes mariés s'y prêtèrent en premiers, imités par quelques invités, sous les rires et les applaudissements du reste de l'assistance. Consternant. Et en extérieur en plus... C'était ça les divertissements moldus ? Je peinais à croire que cela puisse sincèrement amuser qui que ce soit de participer à ce genre de bouffonneries. Je n'hésitai pas longtemps avant de filer en douce : je préférais ne pas courir le risque de me faire embarquer dans ce genre de divertissements grotesques. Avec un peu de chance, mes parents ne remarqueraient même pas mon absence.

Je m'éloignai donc prestement, chaussures à la main, savourant le contact frais de l'herbe sous mes pieds endoloris. Je sortis de la zone privatisée du parc et déambulai d'un pas tranquille dans les allées qui serpentaient entre les pelouses et les massifs de fleurs. Ma tenue sophistiquée m'attira le regard étonné de quelques promeneurs mais je n'y prêtai pas vraiment attention. En m'enfonçant dans le parc je finis par trouver un endroit plus calme, un tapis d'herbe bordé par l'Avon sur lequel se prélassaient quelques personnes. Dans le ciel, quelques mouettes rôdaient à l’affût du moindre bout de pain jeté ou abandonné par les pique-niqueurs, poussant de temps à autres leur cri strident. Je m'avançai, toujours pieds nus, jusqu'au garde-corps qui longeait la rivière et m'accoudai au rebord métallique. Enfin un peu de tranquillité... J'étais bien là, loin de la noce et de ses distractions navrantes. Le soleil chauffait agréablement mon visage ; je m'absorbai dans la contemplation de l'eau qui défilait lentement sous mes yeux. Un air folklorique se glissa dans ma tête et je me mis à le fredonner doucement, un léger sourire aux lèvres, profitant de la relative quiétude du lieu.
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Re: Une Ville Anglaise
Madilyn Nebulo, le  Sam 24 Fév - 19:57

C’était les vacances d’été, le bonheur, le soleil etcætera.
Seulement voilà. T’étais énervée, t’avais pris le mauvais train, t’étais arrivée dans cette ville inconnue, et le prochain train pour l’Ecosse était pour demain soir. Une ville moldue en plus. Tu connaissais pas, tu trouvais pas d’hôtel. Bref t’étais pas dans la mouise.
Et en plus de tout ça... bah il faisait sacrément chaud mine de rien. Alors le col roulé et le jean, c’était pas vraiment approprié. T’avais fouillé dans ton sac, point d’habits chauds, t’avais été obligée de sortir une petite robe verte un peu trop courte à ton goût, c’était horrible comme sensation. Tu sentais tes joues qui te cuisaient, comme si t’étais pas déjà assez grillée. Ça devait faire à peu près deux heures que tu errais dans la ville, cherchant un hôtel où quelque chose susceptible de t’accueillir pour la nuit. T’avais vraiment pas envie de dormir dehors avec cette chaleur. Franchement, t’en pouvais plus. T’étais assoiffée, échevelée, sûrement couverte de coups de soleil et à moitié déshabillée. T’en avais assez de traîner ton sac et t’étais complètement perdue.

Alors t’as décidé de faire une pause. Trouver un point d’eau, te poser un peu et réfléchir au lieu de continuer à marcher sans savoir où tu étais. Tu pourrais demander renseignement et au pire des cas tu trouverais un endroit où passer la nuit à l’extérieur.
T’as vite été attirée par cette rivière, ce parc, ce gazon frais. En plus avec tout ce monde tu trouverais forcément un moldu qui éclairerait ta lanterne.
Marchant sur l’herbe étonnamment fraîche, t’as comme la sensation de revivre. Et puis t’arrives enfin à la rivière. Tu plonges ta tête dans l’eau avec un bonheur sans nom. Le délice de l’eau froide sous la canicule, quel luxe ! Quand tu sors ta tête de l’eau, tu aperçois ton reflet, et tu t’arranges un peu la coiffure. Oh, finalement, c’est pas si mal cette robe... Et puis t’as pas vraiment de coup de soleil... Tu t’apprêtes à t’adonner au plaisir maximal, c’est à dire assouvir enfin cette soif qui te torture depuis de longues heures, et puis au moment de plonger tes lèvres dans le liquide limpide et de boire à grandes goulées, tu hésites. Et si elle était pas potable ? Alors là, ce serait le comble ! Mais bon, on ne sait jamais... Faudrait pas que tu sois malade en plus de tout ce qui t’arrive... Tes lèvres et ta gorge asséchées ne trompent pas : tu es complètement déshydratée. Mais... Comment savoir ?

Tu cherches du regard une personne pas loin, quelqu’un. Ah ben tiens... comme par hasard, plus un chat ! Fin sauf là-haut, sur la rambarde. Y a une jeune fille sacrément bien habillée, aux pieds nus tranchant avec sa coiffure élaborée. Une jeune fille...très jolie d’ailleurs, tu ne peux t’empêcher de le penser. Elle a un... un truc. Quelque chose dans ce regard, de rêveur, de...beau. En marchant vers elle, elle te voit pas mais toi tu la vois de plus en plus près. T’es...confuse. Et ça s’entend.

Euh... l’eau... elle... hehe... elle est... hum... elle est potable ?

Eh ben. Sexy comme tout.
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Re: Une Ville Anglaise
Meredith Goldsmith, le  Mer 28 Fév - 1:33

Je ne l'avais pas entendue arriver. Ce fut sa voix, timide, hésitante, qui rompit ma solitude.

- Euh... l’eau... elle... hehe... elle est... hum... elle est potable ?

Drôle d'idée. Drôle de question. Un peu prise au dépourvu par cette entrée en matière, je me tourne pour faire face à la jeune fille qui vient de m'aborder. Curieux, mes yeux se promènent rapidement sur ses cheveux roux mouillés par endroits, sur son visage rosi par le soleil et s'attardent, rien qu'une seconde, sur ses lèvres pleines, un peu crispées.
Prenant conscience de l'impolitesse dont je devais faire preuve à la dévisager ainsi, la bouche entrouverte et sans même lui répondre, je détache mon regard d'elle pour le poser à nouveau sur la rivière. Soucieuse de trouver une réponse à sa question, je me mets à scruter l'eau, attentivement, comme si sa couleur pouvait me donner un indice sur sa potabilité. Mais non, évidemment que non...
Sans trop savoir quoi dire, je me tourne de nouveau vers elle, éprouvant une étrange satisfaction à l'idée de pouvoir la regarder encore, sans que ça soit bizarre cette fois.

- Euh, j'... bah j'en sais rien en fait. Je m'étais jamais posé la question...

En revanche, je me demande bien comment elle en est venue à se la poser, cette question. Ça m'embête un peu de ne pas pouvoir lui répondre plus précisément. Je sais pas pourquoi, je la connais pas pourtant cette fille. Malgré ça, j'ai envie de l'aider, de rester un peu avec elle. Elle a l'air perdue et ça suffit à me la rendre sympathique... mais pas seulement. J'aurais du mal à décrire l'impression qu'elle me fait. C'est pas la première fois que je trouve une fille jolie, loin de là et pourtant... Le mélange de délicatesse et de singularité de ses traits a pour moi quelque chose de fascinant. Je me sens stupide, empotée, ça me ressemble pas...

Il faut que je brise la glace, que je continue à lui parler, c'est plus fort que moi, comme toujours. Peut-être que ça fera partir la gêne. Je ne peux pas la renseigner sur la qualité de l'eau de l'Avon mais je peux l'aider autrement. Puis peut-être qu'on peut sympathiser, essayer en tout cas, même pour une soirée. Je me suis isolée de mon propre chef mais le sentiment de solitude commence à me peser. Au pire, elle refuse et quoi ? Je  passerai pour une fille un peu bizarre et j'ai déjà l'impression d'être pas loin du compte, de toute façon.

J'adresse donc à la jeune inconnue un sourire chaleureux avant de poursuivre :

- Enfin si j'étais toi je me risquerais pas à boire là-dedans...  Mais si tu veux de l'eau potable, je sais où trouver des bouteilles d'eau. Tu me suis ?  

Je n'avais pas prévu de retourner au mariage de si tôt, mais bon, si c'est pour la bonne cause, je peux bien y faire un saut.
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Re: Une Ville Anglaise
Madilyn Nebulo, le  Mer 14 Mar - 18:41

Elle se retourne, ça fait bouger ses cheveux, c'est joli. Ses grands yeux qui se promènent sur toi, hésitants, cherchant un point où se poser, ça te fait tout drôle mais c'est assez agréable. Ses lèvres laissant apparaître un peu de ses dents, et son regard qui se laisse attraper un fragment de seconde par ta bouche à toi. Puis elle fuit ton regard et fixe l'eau, avant de s'en détourner avec frénésie pour laisser posé le sien sur toi, encore une fois. Œillades et jeux de regard. On s'amuse au chat et à la souris. C'est maladroit, c'est gauche.

- Euh, j'... bah j'en sais rien en fait. Je m'étais jamais posé la question...

Un sourire immédiat et un petit gloussement, sans doute trop fort, sans doute idiot, que tu ne parviens pas à refréner. Aaaah tu te sens bête, que t'arrive-t-il ? Mes tes yeux sont captés par ce visage angélique dont tu ne veux plus te détacher. Elle est belle... Au fond tu le sais, quel est ce picotement qui te démange, ce trouble, cette chose, mais tu as envie de te laisser porter, surprendre...
Son sourire chaud répond au tien, le sien est doux et délicat, quand le tien était stupide et ridicule. Tu te sens une poussière portée par le vent, un grain de sable dans l'infinité de l'océan. Un petit rien devant un grand tout. Risible, et idiot.


- Enfin si j'étais toi je me risquerais pas à boire là-dedans...  Mais si tu veux de l'eau potable, je sais où trouver des bouteilles d'eau. Tu me suis ?  

Une pulsation qui s'envole, le cœur comme un papillon qui bat des ailes. Une invitation, un rayon de soleil, une main tendue. Je te suivrais n'importe où. Guide-moi.
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Re: Une Ville Anglaise
Kohane W. Underlinden, le  Ven 23 Mar - 22:21


   
Autorisation pour faire un post unique ici
Merci ♥
Suite logique de ce rp


   

Le coffre est ouvert sur les vents du souvenir. Une valse de sons invisibles qui projettent tous dans le passé. C'est un coffre de bois comme coffre à jouets, tout simple et plus banal que le banal. Un coffre dans lequel on entasse à chaque année qui passe des babioles et choses en tout genre. Se promettant que l'année d'après, on trie. Et on ne le fait jamais. Puis arrive un jour. Où, oui, faut vraiment s'y mettre.
Alors on prend la journée. Des fois. Ou trois. Pour tout regarder, tout retrouver, tout classer dans des p'tites boîtes bien rangées. Paraît que c'est comme ça qu'il faut faire.
Pour ma part, je me contente surtout de sortir des objets de leur écrin. De les regarder, leur sourire, me rappeler si je peux me rappeler. Avant de passer au suivant.
C'est ma mère, qui m'a conseillé de passer un jour par Bristol et faire un crochet chez ma grand-mère. Parce qu'elle a tout un tas de trucs qui sont à moi, qui date du temps où j'étais haute comme trois pommes et que je venais chez elle certains jours, parfois pour une durée de plusieurs nuits. C'était il y a bien longtemps. J'ai peu à peu perdu de vue Esther et Arthur Gloria. Depuis que je suis entrée en école de sorcellerie, en fait. Où j'ai davantage été chez mes autres grands-parents. Il y avait les réunions de famille, les fêtes pour se voir. Mais plus avec la même régularité qu'avant. Ca nous allait, cependant. Ils étaient souvent en vadrouille ; j'étais peu en Angleterre.

Sur les conseils de ma mère, donc, j'ai fait un tour par Bristol. Un samedi, pour pouvoir y rester toute la journée si besoin. Pas le dimanche, parce que le dimanche, c'est Peter. Et donc j'peux pas rater le déjeuner à Thermidor.
Je suis arrivée en un beau transplanage même pas raté.
Et mes grands-parents m'ont accueillie avec un large sourire. Tenus au courant quelques jours plus tôt par Mirta Express de ma venue, ils avaient tout préparé. Tout était entreposé au grenier.

-Il y a un peu de bazar mais ce qui te concerne a été mis en entrant à gauche.

Parole de grand-mère !
Une matinée à explorer les sacs et les caisses. Retrouver les balais miniatures avec lesquels j'ai pu jouer, étant gosse. La figurine Harry Potter qui appartenait à Sarah et qu'elle m'a un jour léguée -oui, les produits dérivés d'êtres légendaires, ça fonctionne plutôt bien. Des livres d'images. J'ai le vague souvenir de mon grand-père me lisant chaque matin un livre de mon choix lorsque je venais passer plusieurs jours chez eux.
J'ai sorti tous les objets des caisses.
Les ai regardés avec attention.
Plongée dans le silence poussiéreux du grenier.
A l'unique haute fenêtre, le soleil venait taper doucement. Un soleil printanier. C'est qu'on commence à sortir de l'hiver. Autour de Thermidor, l'herbe commence à se vêtir de ses plus beaux apparats, tout vert tout frais.
J'ai travaillé toute la matinée, à regarder ce que je ramènerai bien, ce qui devient inutile, ce qui peut rester ici, ce qui pourrait être donné à Lisa, la fille de Sarah. Plein de petites piles. Et même dans les choses que je souhaite ramener avec moi, il y a des sous-catégories ! Le casier " chez Papa Maman ", le casier " Yin Yang " et le casier " Thermidor ". Ca fait beaucoup de cases, tout ça.

Une pause pour le déjeuner. Retrouver l'ambiance d'autrefois, entre mes grands-parents, pour un repas convivial et détendu.
Du banal comme je n'en ai plus l'habitude. Et demander si j'ai trouvé des choses intéressantes. Des souvenirs qui me sont chers. Parler des vieux objets et effectuer ensemble une petite course dans le passé.
Tu te rappelles, la fois où
Mais oui, tu jouais souvent avec ça !
Oh, ce livre, qu'est-ce que je te l'ai lu
Tiens, d'ailleurs, une fois, Jessy et Sarah sont venues et vous

Voilà que toute la pelote se déroule et on ne les arrête plus. Volant de souvenir en souvenir comme le papillon ou l'abeille va de fleur en fleur.
Une fois la table débarrassée, retour aux choses sérieuses ! Et me voilà, de nouveau, enfermée dans le grenier, entre sacs et malles. Je me sens bien ici. Comme dans une bulle qui ne serait qu'à moi. Une bulle toute personnelle dans cet univers qui sent le renfermé et poussiéreux. Le rayon de soleil qui tombe sur le plancher accorde encore plus un aspect cocon, à mon goût. Je me blottirais bien dans cette rai de lumière, allongée sur le sol, au milieu de la poussière qui fait tousser et éternuer. Mais j'ai encore des choses à faire. Des objets à trier.
Après avoir vidé les caisses en plastique, j'attaque donc la malle en bois. Beau coffre à jouets. Que je crois revoir vaguement dans la chambre que j'occupais ici, lorsque je venais.
Le couvercle s'ouvre sans difficulté et révèle tout un tas d'objets hétéroclites qui ne sont pas là suivant une typologie précise. Non, on les a mis là les uns après les autres, suivant le fil du temps, sans grande logique. Il est temps, alors, de dépoussiérer tout ça.



Encore des bouquins. Qui ne sont pas à moi, ceux-là. Je vois une écriture fine et penchée sur la page de garde de chacun d'eux : Ariana Gloria.
Un sourire.
Les livres de classe de ma mère. Et quelques romans, qui, eux, ne portent pas de nom de propriétaire mais que je suppose être à elle aussi. A moins qu'ils ne soient à sa sœur Jessy. Je les mets de côté, dans un pile " à remettre à ses propriétaires ". Ca l'intéressera peut-être, de retrouver tout ça.
Quelques grandes feuilles A3 et des aplats de couleur. Du rouge, du jaune, du orange, petites touches de vert et léger dégradé de violet. L'oeuvre d'une gamine qui aime sourire au soleil, respirer l'odeur de l'herbe coupée et regarder s'agiter les feuilles de l'arbre dans le vent. Je n'en avais pas beaucoup l'occasion chez mes parents, en plein Londres. Sauf quand nous allions au parc. En revanche, chez mes grands-parents, éloignés du noyau dur urbain, cela était plus accessible. Et j'ai des flashs, vision d'une fillettes assise à une table de jardin sous le soleil, qui griffonne et montre, toute fière, son œuvre à sa grand-mère.
Je répartis les dessins entre la caisse " Yin Yang " et la caisse " Thermidor ". Ca fait toujours un peu de déco de plus pour mes deux chambres.
Je continue de fouiller, d'archiver. Le papier sent souvent le vieux. Mais j'aime bien cette odeur. Ca raconte les années. Ca raconte une vie. Ca raconte quelque chose du temps qui passe.
Derrière certains dessins, une date est écrite. Par calcul, j'arrive à savoir quel âge j'avais lors de sa réalisation. Puis commencent à apparaître les premières écritures. De grands bâton KOHANE un peu maladroits -l'oeuvre est néanmoins signée.

Après encore un bonne heure de plongée dans la malle, je vois arriver le fond. Et sur le fond, il y a des enveloppes soigneusement entassées et ficelées.
Je m'en saisis et me doute bien qu'elles ne sont pas de moi. Vu l'âge que j'avais quand je venais régulièrement chez mes grands-parents...
Quoique
Dans la première, c'est une carte postale du droit venue d'Allemagne. D'après la date, un hiver, j'avais sept ans. Je ne me rappelle pas. Mais je veux bien croire qu'on ait pu passer ce Noël-là chez les Werner. Un petit mot de chacun. Ma mère, mon père. Et moi, écriture maladroite, tout juste débutante.
Joyeux noël ici c'est super il neige et c'est beau.
Tout en simplicité enfantine.
Un sourire. Je remets la carte dans son enveloppe. Je crois que je vais toutes les descendre. Peut-être que mes grands-parents seraient heureux de redécouvrir ces courriers.
Cependant, curieuse comme je suis, je regarde le reste.
Parfois, des lettres de destinataires que je ne connais pas. Je passe sans trop lire. D'autres fois, des cartes, des mots, de Jessy, de Sarah.
Et, parmi tout ça, je tire une lettre comportant une écriture que je reconnais. Celle de ma mère. Un parchemin un peu froissé. Une encore bleue. Un seul paragraphe. Le texte est court, centré.

Maman,
Je pense qu'on va vous confier Kohane pour au moins un ou deux jours, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. Walter passera demain avec elle. Ne t'inquiète pas, rien de grave. Mais ça serait sans doute plus simple tant pour elle que pour nous si elle pouvait rester chez vous.

Je vous embrasse fort.
Ariana


Je fronce les sourcils.
La lettre n'est pas datée. Mais je n'en ai aucun souvenir. Il a l'air de s'être passé quelque chose -rien de grave- mais je ne vois pas de quoi il pourrait s'agir.
Je pourrais peut-être demander à ma grand-mère. Il est possible qu'elle s'en souvienne. Elle a, en règle générale, une bonne mémoire des événements.
La lettre suivante est de la même écriture, même encre.

Bonjour Maman,
J'espère que tout se passe bien avec Kohane et qu'elle ne vous crée pas trop de soucis!


Comme si j'étais une enfant à problèmes, moi.
Non mais.
J'étais un vrai ange, j'vous promets. Mon côté têtu et ch*ant n'est venu qu'en grandissant, oui, oui.

Je dois retourner à l'hôpital ce soir. De ce fait, ce serait bien si Kohane pouvait rester encore un peu chez vous. Si jamais cela vous paraît trop difficile, pour vous ou pour elle, Walter passera à la récupérer.

Je vous embrasse tous les trois,
Ariana


Bon.
Ca a l'air de faire une suite à lettre précédente. Mais impossible de savoir ni la date, ni ce dont il s'agit avec précision. Et mes souvenirs me font défaut. Je suis bien incapable d'associer cela à quelque chose alors que, d'après ce qui y est dit, j'étais bel et bien là. Sans doute trop jeune. Puis je ne devais avoir conscience de rien. Je passais juste quelques tranquilles jours chez mes grands-parents. Voilà.
L'enveloppe suivante dissimule une autre écriture mais toute aussi familière.

Bonjour Esther, bonjour Arthur,
Nous avons senti dans la lettre que vous nous avez renvoyée en suivant hier toute votre inquiétude et votre souci. Mais ne vous en faîtes pas, inutile de vous déplacer. Pas maintenant, en tout cas. Cela ne servirait à rien. Les jours d'Ariana ne sont pas en danger et tout devrait bien se passer. Pour l'heure, elle est toujours à l'hôpital. Je reprendrai contact avec vous d'ici ce soir ou demain matin pour vous tenir au courant.
Pour l'instant, elle comme moi pensons qu'il est mieux pour Kohane qu'elle reste encore au moins cette nuit chez vous. J'espère qu'elle ne nous en veut pas.

Bien à vous,
Walter


Cette lettre là est datée.
Et par calcul, j'estime que j'avais deux ans et des poussières. Normal que je ne me rappelle pas. Faudra que je demande à mes grands-parents. C'est quand même étrange. Il a l'air de s'être passé quelque chose de grave pour que ma mère se retrouve à l'hôpital et que mon père rassure ainsi ses beaux-parents et que moi, je sois tenue éloignée de la maison quelques jours. Mais personne n'en a jamais parlé. Personne n'a jamais raconté.
Curiosité plus qu'éveillée, je regarde la dernière enveloppe, espérant que ce sera une suite. Un indice supplémentaire. Pour comprendre par moi-même.
Je reconnais l'écriture de ma mère.
Mes les lettres tremblent un peu. L'écriture est moins assurée. Sur le coup, je doute même que ce soit une lettre. Elle n'a pas la structure d'une lettre. Plutôt d'un texte, écrit au grès de la plume et de la pensée.

Erwin
Je l'ai senti partir quand ils me l'ont arraché. Le choix n'y était plus, il paraît. Et ce n'était pas de ma faute ni de la faute de personne d'autre, d'ailleurs. Juste la faute de la nature, je suppose. Ou celle du Destin. De toutes les façons, il ne pouvait pas vivre, il paraît. Il fallait qu'il s'en aille. Il fallait qu'il sorte.
Mais tu sais, quand ils l'ont évacué, j'ai presque cru le sentir glisser en moi, j'aurais presque pu voir ses bras et ses jambes et entendre battre son cœur et sentir sa respiration au creux de mon cou. Il avait un nom -Erwin- et il avait sa place.
Que fait-on, quand la place est désormais vide ?
Que fait-on, quand le nom n'est plus rien qu'une coquille vide ?
Pour eux, il n'était rien. Il n'aurait pas pu vivre.
Pour moi, il était tout. Et plus encore. Il était vivant.

Tout est creux et le nom ne porte plus rien.
Parfois, je regarde Kohane et je me dis qu'elle ne saura pas. Ne se doutera pas. De la place laissée vacante. Elle est bien trop petite pour savoir et pour comprendre. Peut-être est-ce mieux ainsi ?
Elle rit et j'aime entendre son rire.
Elle me rappelle qu'elle est là et je la prends dans mes bras. Je la serre fort contre moi et ce sont ses mains que je sens sur mes épaules, son souffle qui vient se loger au creux de mon cou. J'ai l'impression qu'elle vit intensément, à deux cents à l'heure. Peut-être qu'ainsi, elle occupera la place qui avait été préparée et qui est laissée sans locataire.


Mes yeux se détachent du parchemin. Pas de signature. Pas de je vous embrasse. Rien. Le mot finit abruptement comme ça. Si bien que je continue de me demander s'il s'agit vraiment d'une lettre.
Mais plus encore, ces syllabes.
Erwin
Ces lettres et ces sons qui tournent en boucle. Une identité lointaine. Une identité qui ne me dit. Dont on n'a, à priori, pas voulu me parler.
Je mets les lettres de côté.
Bien décidée à demander toute l'histoire à mes parents. La place. Laissée vide. Et ce nom. Erwin. Qui était quelqu'un. Qui était vivant. Alors même qu'il n'était pas au yeux des autres. Mais au yeux de ma mère... aux yeux d'une mère...
Je crois commencer à entrapercevoir quelques fils du canevas.
Mais j'ai besoin. De les entendre dire. Et raconter.
J'ai besoin que ce soit leurs mots. Qui puissent expliquer. Mener aux souvenirs. Et éclairer l'avenir.

Parlez-moi d'Erwin


Suite

[Post unique - Madilyn et Moira reprennent le sujet ♥]
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Re: Une Ville Anglaise
Meredith Goldsmith, le  Mer 4 Avr - 22:33

Je remets mes chaussures et m’engage d’un pas léger sur le chemin que j’avais suivi quelques minutes auparavant. Précaution futile, mais j’ai besoin d’avoir un comportement normal, maintenant que je ne suis plus seule. Après quelques mètres, je me retourne à demi, juste pour vérifier qu’elle m’emboite bien le pas. Un plaisir ridiculement démesuré me traverse à l’idée qu’elle ait accepté ma proposition. Un plaisir qui va au-delà de la simple satisfaction de venir en aide. Le plaisir de rester avec elle, encore un peu, sans savoir pour combien de temps encore.

Je devrais lui parler, tenter de faire connaissance. Mais rien ne me vient à l’esprit, rien que des banalités qui me paraissent fades après son entrée en matière pour le moins originale. Finalement, peu m’importent son nom, son âge ou ce qu’elle fait. Ce qui compte, c’est sa voix, ses yeux qui s’attardent sur mon visage, cette tension que j’identifie à présent mais que je ne parviens pas à expliquer. Alors je me repasse les images de notre échange. Son sourire, son rire gauche, son regard, son silence. Ce silence que j’hésite à briser. Ce silence qui renferme notre gêne candide et tant de suites et de fins possibles à cette rencontre, à cette attirance complètement neuve pour moi.

On approche de la fête, j’entends à nouveau la musique et la rumeur confuse des conversations. J’entraperçois la robe rouge de ma mère au milieu d’un groupe d’invités. Apparemment, mon absence est passée inaperçue, alors autant me faire discrète si je veux pouvoir m’éclipser de nouveau. Je finis par repérer une table sous laquelle est entreposée la réserve de bouteilles d’eau, à moitié dissimulée par une nappe blanche. Je m’approche de la table, faisant mine d’hésiter entre les différents mets qui y sont disposés tout en attrapant prestement une bouteille. Puis je reviens vers la fille, lui fait signe de me suivre à nouveau et l’entraine un peu à l’écart, derrière un massif de fleurs.

- Tiens ! lui dis-je en lui tendant la bouteille avec un petit sourire.

Je m’assois dans l’herbe en prenant soin de ne pas froisser ni salir ma robe. Avec un soupir de bien-être, je relève la tête pour mieux apprécier la caresse des rayons du soleil sur mon visage. Le parfum capiteux des fleurs monte dans la chaleur de l’après-midi et la douce musique du mariage se fait entendre un peu plus loin. Pourtant, notre petit coin me parait être à mille lieues de l’agitation de la noce. Je finis par couler un regard à la fille et me trouve incapable de détacher mon regard d’elle. Le soleil joue dans sa chevelure, mêlant des reflets dorés à ses mèches cuivrées, créant comme une aura lumineuse autour de son ravissant visage.

- C’est joli tes cheveux, avec le soleil…

Les mots se sont échappés de mes lèvres sans même que je pense à les retenir. Et maintenant qu’ils sont lâchés, je me sens idiote, un peu inquiète de sa réaction à une remarque si anodine en apparence mais qui ne l’est pas tant, pour moi. Je reconnais ce mélange d’appréhension et d’espoir qui m’étreint toujours au moment de guetter la réponse de l’autre. Ma bouche est sèche tout à coup, alors, après une légère hésitation, sans trop savoir si je devais rajouter quelque chose après ce que je venais de dire, je tends une main vers elle :

- Je veux bien boire aussi, si tu as fini.
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Re: Une Ville Anglaise
Madilyn Nebulo, le  Mer 9 Mai - 17:25

Elle rhabille ses pieds nus, et ouvre la marche. Tu la suis, et c'est une si douce joie que de la suivre, une si douce joie pour un futile détail si risible. Tu la suis, tu suis sa chevelure brune aux senteurs de noisette, ses grands yeux délicats et son grain de peau encore pâle. Sa robe compliquée et ses escarpins ne parviennent pas à lui ôter ce semblant de liberté et de poésie dans la démarche. Même le gazon semble se pâmer sous ses pas. Attention, Madilyn, tu pars dans des délires romantiques, là. Elle se retourne vers toi, et tu lui souris un peu gauchement. Seul son profil foncé se détache de la lumière en contre-jour, et elle semble être une dryade à la fine silhouette, envoyée du ciel. Ton cœur bat un peu plus vite à chaque seconde, comme s'il voulait s'enfuir loin. T'es en train d'exploser.

C'est étrange à vrai dire. C'est si nouveau, si jeune. Ça vient à peine de naître, et tu as envie de protéger cette pousse qui s'accroît en toi, ce sentiment si chaud, pour qu'il reste pour toujours, là, au creux de ton cœur. C'est tellement inconnu, et il te semble qu'elle aussi, elle explore ce nouveau champ de possibilités. C'est maladroit, un peu, beaucoup. Passionnément, à la folie. Et ce silence. Ce silence que tu aimerais tellement briser, mais comment ? Et puis il laisse résonner tellement d'échos en toi. Maintenant, tu es parvenue à sa hauteur. Vous marchez côte à côte. C'est agréable, de sentir son corps bouger tout près de toi.

Un brouhaha apparaît, d'abord à peine perceptible, avant de s'amplifier en joyeuse cacophonie. Une foule de moldus grimés en invités. Un mariage, probablement. Tu devines que c'est là d'où elle vient. Mais il n'ont pas cette douceur, comme elle. Elle qui a été s'enfuir un instant près de la rivière. Ça renforce en toi cette image que tu te fais d'elle et tu sens ton cœur s'emballer à nouveau, comme un ouragan, comme un cheval qui se cabre. Tu restes à l'écart tandis qu'elle s'avance d'un pas léger entre les corps, et s'empare d'une bouteille sur une table. D'un geste preste, presque félin. Puis elle revient vers toi, avec un semblant de malice dans le regard. Tu suis son signe et lui emboîte le pas derrière un bosquet fleuri aux différentes touches de bleu, de rose et de jaune.

- Tiens !

Un petit sourire comme une étoile solitaire entre les volutes du ciel obscur. Elle s’assoit et tu l'imites, le gazon frais te procurant une agréable sensation. Elle incline la tête vers le soleil. Qu'est-ce qu'elle est belle... Les rayons solaires jouent sur son visages et ses mèches brune luisent comme parsemés de diamants. Tu aimerais tellement capturer ce moment, là, tout de suite, à la manière des moldus. Nouveau battement raté. Tu ne réagis pas très bien à la beauté. Tressautement dans ta chevelure. Le parfum des fleurs se mêle au sien, si délicieusement ambré. La musique met parfaitement en valeur chacun de ses doux gestes. C'est comme une danse... Soudain, il n'y a plus rien, juste vous deux, et les fleurs, et la musique. Vous êtes comme des naufragées, naufragées de l'amour. Ses yeux bruns s'accrochent aux tiens avec intensité, et tu baisses les yeux avec un sourire timide, en te sentant rosir. Puis tu relèves les yeux vers elle, incapable de résister à cet aimant qui lie vos regards.

- C’est joli tes cheveux, avec le soleil…

Tes lèvres s'entrouvrent légèrement, surprise que tu es par ce compliment. Pour toi, il signe définitivement votre attirance mutuelle. Ton sourire s'agrandit encore un peu plus sans que tu ne puisses le retenir. Tu replaces une mèche derrière ton oreille. On t'as déjà fait la remarque, mais jamais elle n'a sonné si intensément. Jamais tu n'avais senti ton cœur s'envoler si loin.

- Je veux bien boire aussi, si tu as fini.

Tu lui tends la bouteille, tes lèvres encore pleines d'eau, et avec un grand sourire. Puis tu es prise d'une impulsion soudaine, et avant que tu ne t'en rendes compte, tu as cueilli une fleur bleue dans le buisson avant de la lui avoir mise dans les cheveux. Tu rougis, et tu ressens cet espèce de trouble qui est né en toi quand tu as vu cette fille... Ta respiration devient plus hachée. Tu ne sais plus quoi dire.

- Euh...

Tu la regardes, attendant qu'elle réagisse, observant ce qu'elle va faire. Parle. Parle. Je suis pas douée avec les mots.
Meredith Goldsmith
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Re: Une Ville Anglaise
Meredith Goldsmith, le  Lun 28 Mai - 0:46

Elle semble adorablement surprise par mon compliment. Je vois s’étirer lentement sur ses lèvres un sourire de plus en plus large, timide et spontané, qui irradie jusque dans son regard et éclipse pour un instant l’air perdu, un peu soucieux qu’elle arborait lors de notre rencontre près de la rivière. Un sourire qui me laisse entrevoir quelqu’un de joyeux, passionné derrière ce masque de réserve. Peut être que je me trompe, peut être que je suis tout simplement en train de laisser mes fantasmes prendre le pas sur la réalité, mais je ne peux empêcher mon imagination de s’emballer. Fascinée, je la regarde remettre une mèche rebelle derrière son oreille. Je peux presque sentir la texture soyeuse de ses si beaux cheveux sous mes doigts.

Elle me tend la bouteille à ma demande. Quelques gouttes d’eau perlent encore à ses lèvres qui s’incurvent de nouveau dans un sourire envoûtant et je sens monter en moi une vague de chaleur qui n’a rien à voir avec le soleil estival. Je porte la bouteille à ma bouche et bois quelques gorgées, avec l’idée presque obsédante que ses lèvres étaient au même endroit il y a un instant. Je ne me reconnais pas, je peine à maitriser mes réactions, pour ne pas parler de mes pensées. J’avais passé l’après midi à souhaiter que celui-ci passe le plus vite possible, à présent je voudrais étirer le temps, profiter du moment sans me demander si elle ne va pas devoir partir bientôt, pressée par je ne sais quelle urgence, ou si quelqu’un de la fête ne va pas finir par vouloir me chercher.

Soudain elle bouge, se rapproche, une sensation étrange se déploie dans mon ventre. Elle allonge le bras pour saisir quelque chose derrière moi, se rapproche encore plus, glisse quelque chose dans mes cheveux. Mon cœur cogne si fort dans ma poitrine que c’en est presque douloureux.  Intriguée, je porte la main à ma coiffure pour effleurer du bout des doigts les pétales veloutés d’une fleur.

- Euh…

Son geste naïf, son hésitation, la gêne qui a rosi son visage me font partir d’un petit rire attendri. Décidément, l’après-midi a pris un tour inattendu et j’ai envie d’explorer l’inattendu jusqu’au bout. Enhardie par sa spontanéité , je me penche vers elle pour déposer furtivement un baiser léger, un remerciement tacite, une invitation silencieuse sur sa joue, tout près de la commissure des lèvres. Et puisque j’en suis à suivre mes envies, je réalise que j’ai à peine entendu le son de sa voix depuis notre rencontre au bord de l’eau. J’ai envie de l’entendre encore, de la connaitre finalement, rien qu’un peu. De mettre un nom sur ce visage qui a su provoquer chez moi des émotions si nouvelles. Alors j’essaie de la faire parler. De la mettre à l’aise. Tout en pensant à ce qui pourrait arriver si notre gêne mutuelle s’évanouissait finalement…

- Merci, ehm… Je ne connais pas ton nom, au fait, lui fais-je avec un sourire, portant à nouveau la main à la fleur piquée dans mes cheveux. Moi c’est Moira. Tu avais l’air un peu perdue tout à l’heure, tu n’es pas d’ici, n’est-ce pas ? Il y a quelqu’un avec toi ?

Je prends soudain la mesure de ce qu’une réponse négative de sa part à ces deux questions pouvait impliquer.

- Est-ce que tu as besoin d’aide ? ajoutai-je finalement, d’une voix où perçait une légère inquiétude, avant de me reprendre. Enfin, c’est pas que tu as l’air… juste, si jamais tu as besoin…

Je me tais finalement, sentant que je m’embourbe dans des explications aussi inutiles que brouillonnes. Je n’étais pas obligée de me montrer si prévenante, si inquiète. Mais il faut croire que je ne saurai jamais tenir ma langue.
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Re: Une Ville Anglaise
Madilyn Nebulo, le  Mer 13 Juin - 18:30

Y a de l'émerveillement dans tes yeux, et c'est si beau. C'est si beau parce que t'es comme une fleur effleurée par un rayon de soleil pour la première fois. Légère et fragile, irradiée par la splendeur grandiose. Tu te sens si gauche, ton physique maladroit, le sien l'est pas du tout, ses yeux qui aimantent les tiens, sa peau qui appelle tes caresses, ses courbes qui ondulent en une parfaite harmonie. Ses cheveux qui exhalent des fragrances toutes en fraîcheur, ta petite fleur bleue au milieu des longs fils de soie que tu sais doux rien qu'à les regarder. Que de lumière, que de douceur en un être, t'as jamais vu ça, t'as jamais vu une telle beauté, ressenti une telle beauté. T'es subjuguée par ce mélange, toutes ces petites choses si jolies qui forment... elle. Et le plus beau, c'est qu'elle a l'air subjuguée aussi, presque autant que toi. Toi, si humble, si moyenne. Tu te sens comme un bijou sans valeur illuminé par son écrin.

Elle boit, tu observes le liquide qui s'écoule avec fluidité dans sa gorge. Tout est parfait dans ses mouvements, elle est parfaite. Chaque geste, chaque broutille détient un petit quelque chose d'élégance, de beauté.  Alors, c'est ça...? Tu n'y crois plus. Ce moment. C'est là que tu te dis, que plus tard, tu sais très bien que tu te reprocheras de n'avoir pas fait ceci ou cela. Que tu te souviendras de cet instant comme d'un songe, irréel. Ton corps sur le même gazon qu'elle. La fleur que tu as mise dans ses cheveux. Son regard dans le tien. Cachées derrière un buisson. Toutes les deux. Y a tant de choses que tu aimerais lui offrir. Tant de choses impossibles, parce qu'elle aussi est insaisissable.

Sa confusion, troublée dans son regard, ses doigts qui effleurent la fleur aux pétales sans leurres. La perfection en contact avec la perfection. C'est joli. Tu souris timidement, encore un peu gênée de cette spontanéité fugitive. Et puis... elle rit. Un rire sans moquerie. On dirait l'eau joueuse d'une cascade, qui rebondit sur les roches claires. On dirait un enfant qui vient au monde et découvre la vie. On dirait le chant d'un oiseau, des cloches qui carillonnent. Elle se penche, et mon cœur s'affriole, mes sens s'exultent, comme le froissement des ailes d'un papillon. Ses lèvres. Sur ma joue. Imprimées sur ma peau. Si près, si près de ma bouche. Tes yeux grands ouverts, comme d'immenses fenêtres avec vue sur les siens. A l'intérieur de toi, ça pulse, si fort...

Merci, ehm… Je ne connais pas ton nom, au fait. Ce sourire. Ces doigts. Sur la fleur. Ta fleur. Moi c’est Moira. Tu avais l’air un peu perdue tout à l’heure, tu n’es pas d’ici, n’est-ce pas ? Il y a quelqu’un avec toi ? Cette voix. Tu secoues ta tête de droite à gauche en guise de réponse aux deux questions. Ouais, c'est vrai, t'es perdue. Mais qu'est-ce que tu t'en fous. Est-ce que tu as besoin d’aide ? Là, tu souris, et ton sourire malicieux s'accroît de seconde en seconde. Enfin, c’est pas que tu as l’air… juste, si jamais tu as besoin…

A ton tour de te pencher vers elle, et ton corps reprend son grand opéra exalté. Tu poses ton doigt sur ses lèvres. Chhhht... Tu souris. J'm'appelle Madilyn. C'est joli, Moira. Ton doigt est toujours posé sur sa bouche. T'inquiète pas, tu sais.

Et tes mains glissent sur ses joues pour encercler son visage, et déposer un timide petit baiser sur sa délicate bouche ourlée. Petits feux d'artifice, pétillant partout à l'intérieur de toi. Tu la regardes un instant? Et puis, fougueusement, repose tes lèvres sur les siennes pour l'embrasser avec passion. Grande explosion, c'est le bouquet grandiose. Tu la dévores, et tu l'aimes par les lèvres, langoureusement. C'est sauvage et doux à la fois. C'est parfait. Y a comme des déflagrations en toi, ça fait boum, bam de partout. Quelques mouvements de mâchoire. Tout est nouveau, tu dégustes chaque seconde avec curiosité. Quelques mouvements de mâchoires hasardés. Les yeux qui se rouvrent et s'amourachent entre quelques rangées de cils. Un sourire sans se séparer.

T'étais la fleur qui goûtais au soleil. Maintenant, tu le croques avec fougue.
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