Une nuit, débutée du un baiser.

Vous dire que dormir a été chose aisée serait vous mentir car… Non j’déconne, j’suis tombé comme une masse. J’suis passé de debout, à allongé, et d’allongé au mode comas. Heureusement que j’étais déjà en pyjamas. Du coup quand je me suis levé j’me sentais bien.  

Une bonne douche, préparation et je m’habillais en décontracté le temps de prendre le déjeuner. Pourquoi ? Parce que je suis tellement doué que j’pourrais m’en reverser de partout, bref, j’évite de gâcher une tenue correcte quoi. Bon au final, rien de renversé et j’avais même le temps d’aller me mettre un sweat et un pantalon noire avant de redescendre pour le début du cours.

Un bonjour à violet lorsque je viens l'embrasser, le tout accompagné d’un sourire. Pas le temps de faire plus les cours commençait. Une situation, une enquête. Génial !

J’écoute les informations, mais une manquait. Une énorme information manquait. Une information qu’il allait falloir que je contourne le plus subtilement possible. Les suspects, ce sont des moldu, ou des sorciers ? Non parce que ça change tout. Bon. Bon. Bon.

Je regarde les uns et les autres partir interroger les gens, sur des questions plus ou moins subtile. Plus ou moins logique aussi. J’écoutais particulièrement la réponse de Mr Feyr à la Serpentarde très, très, très proche d’Elhiya. Puis je constate que les soupçons se tournent plus vers Mme Delaure et Mr Garnier. Logique en même temps, le truc est présenté pour.

Mais ça me chafouine quand même. Si Mme Delaure est montée à l’étage, et si elle est la voleuse, alors elle a procédé de manière moldu. Enfin je pense.

- Mme Delaure, si je vais fouiller maintenant dans votre chambre, est-ce que j’y trouverais des gants ?

Ok à priorit ma question n’a pas trop de sens m’enfin. Je fais ce que peux hein. Du coup je me tourne vers notre fumeur en herbe. Je part du principe qu’on ne sait pas s’ils sont moldu ou pas.

- Mr Reeves, votre cigarette était-elle la seule baguette que vous aviez sur vous lorsque vous êtes partis fumer ?

Oui. La subtilité. Magnifique, génial vraiment. Mais bon normalement un Moldu devrais penser à un truc genre de l’herbe ou quoi. Ou juste me prendre pour un fou. Un sorcier comprendra. Je crois. Ou pas. On s’en fiche. Le tout est de savoir s’il n’a pas lancé un Wingardium Leviosa ou un Accio, depuis dehors.

Dragomir A-D-O-R-A-I-T ce genre de jeu. Même si ici en définitive il s'agissait plutôt d'un travail à faire. Tout le monde se pressait déjà pour poser des questions. Le garçon pris son temps. Ce n'était sans doute pas pour rien que leur enseignant leur avait fait faire un cours sur le théâtre avant celui ci. Dans un enquête la gestuelle aidait beaucoup. Le garçon claudiqua jusque devant M Feyr avec un demi sourire.

M Feyr... Saviez vous précisément ou se trouvait cette statuette. Et vous? L'auriez vous mises à cet endroit?

Dragomir se plaisait à ce petit jeu, il se retourna et cala sa canne contre sa hanche (oui oui à la Dr House) pour fixer intensément l'infirmère.

Madame. Y a t'il des fenêtres donnant sur le jardin depuis les chambres du haut?

Repas. Coucher. Dodo. Lever. Et on écoute le prof. Il est vraiment... atypique, celui-là. C'est quoi, son délire, cette fois ? Une espèce de jeu d'enquête géant. Ça va, ça te plaît pas mal, c'est assez drôle.

Pendant que les autres élèves posent leurs questions aux professeurs-suspects, tu réfléchis à celles que tu vas poser, toi. Ouais mais toutes les questions que t'avais en tête au début ont déjà été prises.

Du coup, les tiennes sont pas vraiment géniales. Mais bon.

Mr Garnier, seriez-vous capable de subtiliser une statuette pour les beaux yeux de Miss Delaure ?

Tu le fixes droit dans les yeux, arborant un demi-sourire amusé. Puis tu te tournes vers le suspect suivant que tu vas interroger.

Miss Delaure, êtes-vous déjà entrée dans la chambre de Mme Costa ?

Tu inclines légèrement la tête sur le côté, dans la peau du personnage.

Alors ? Pas vraiment élémentaire, tout ça, mon cher Watson...

LA Eury

Ca avait bavassé un moment, pour au final nous dire d’aller nous coucher les filles dans une pièce, les garçons dans l’autre, façon camping. De toute façon, vu l’état de fatigue, impossible de rechigner. Un ébouriffage de la tête brune d’Elius accompagné d’un sourire à sa bouille ensommeillé, puis un bisou à mon Rouge & Or, et j’avais trottiné derrière Eurydice pour pouvoir me caller à côté d’elle pour dormir. C’était un peu comme à la maison, les draps en moins au-dessus de notre tête, et une fois la tête posée sur l’oreiller après lui avoir souhaité bonne nuit, j’avais disparue directement. Même pas eu le temps de papoter dans le noir.

Un mouvement de ma Verte avait fini par me réveiller au matin, d’un bonjour endormi et d’un bâillement je m’étais levée à mon tour et l’avait suivi vers la salle de petit déjeuner sans lui demander si elle avait bien dormi, cerveau encore en veille. Et c’était encore toute baillante que je me retrouver à écouter les consignes d’un jeu auquel nous ne pouvions nous soustraire. 4 suspects, un vol, et des apprentis enqueteurs.

J’écoutais le scénario, ainsi que les premiers élèves en pleine investigation. Regard azurs glissant de sur les quatres potentiels coupables, je rejoignais la personne jouant le rôle du collectionneur.

–Mr Feyr, selon vous l’objet volé était-il digne d’être un objet de collection à vos yeux ?

Sait-on jamais. Si ca se trouvait cette statuette était de la camelote et avait un intérêt autre que celui auquel on pensait dès le début.

Puis, comme j’avais le droit de poser deux questions, je me tournais vers le fumeur. Il semblait bien distingué et trop clean pour être lavé de tout soupçon.

–Mr Reeves, que faisiez-vous avant de sortir fumer pour que l’envie d’emplir vos poumons vous gagne soudainement?

Ca n’avait peut-être pas de sens, sauf que j’estimais que consommer des doses de nicotine –ou autre- avait tendance à déstresser, ca collerait après un vol.

T'avais envie de faire plein de conneries durant la nuit. Mais il se trouve que, finalement, le voyage t'as un peu crevé. Et donc tu t'es endormi comme une masse. Au moins, t'étais déjà en pyjama, gain de temps total. Par contre, ce délire de dortoir commun, pas ton truc. Trop de gens. Hors de question pour toi de dormir dans le même lit qu'un autre mec. Alors tu t'es simplement enroulé dans une couverture sur le sol, et adieu le monde réel, bonjour celui des rêves. Enfin des cauchemars plutôt, parce que la nuit n'a jamais été très clémente avec toi. Le bon côté des choses, c'est que tu ne le montres pas plus que ça. Tu ne fais pas parti de ces gens qui hurlent pendant leur sommeil ou qui se tournent dans tous les sens parce que leur rêve ne leur plaît pas. Non, toi, tu te retrouves face à tes plus grandes peur, et tout est parfaitement intériorisé. Comme d'hab en fait.

Le lendemain, la partie pratique commence. T'as un peu la tête dans les vapes, malgré la douche. Tu écoutes quand même ce qu'il se passe. Faut poser des questions pour trouver le coupable d'un vol. Pourquoi pas, ça peut être amusant. Mais tout le monde semble de cette avis, et les questions volent de tous les côtés. T'as carrément du mal à suivre. Mais soit. T'en viens même à noter les réponses des intervenants au fur et à mesure. Tes camarades se chargent du boulot. Enfin lorsqu'ils posent des questions un minimum intéressantes. A toi d'entrer en jeu.

- Mr Reeves, vous maîtrisez la manumagie ?

Bah oui, s'il fumait son chibouk dehors sans baguette, c'est pas pour cela qu'il n'est pas capable de commettre un vol grâce à la magie. C'est du bon sens. Tu te tournes maintenant Lefebvre.

- Et vous, Mr Ganier, pouvez développer cette histoire de miaulement de chat ? Parce que c'pas hyper clair.

On te la fait pas à toi. T'aimes pas les gens qui se font prier pour répondre entièrement aux questions. Ceux qu'il faut toujours pousser pour obtenir les détails. Au bout d'un moment, faut être clair dans la vie.

Ils purent enfin rejoindre le dortoir. Ils étaient 10 à partager la même chambre, et Galway n’avait pas suffisamment d’affinités avec ses camarades de chambre pour veiller avec eux. A part peut-être Liskuvo qu’il appréciait mais il décida finalement que le sommeil était plus important. Il avait l’impression que ce weekend leur demanderait pas mal de ressources, et il mit peu de temps à s’endormir.

Le lendemain, après un petit-déjeuner français copieux, le professeur les accueillit avec une autre tenue excentrique, un lapin rose. Il leur expliqua la tâche du jour. Un vol avait été commis et les élèves devaient interroger les suspects, représentés par le personnel encadrant. C’était assez difficile, ils ne pouvaient pas utiliser la magie ni les technologies moldues pour résoudre l’enquête. Il fallait simplement se baser sur les déclarations des suspects.

Il fallait donc faire preuve à la fois d’esprit logique mais aussi d’une très bonne analyse des comportements humains. Si Galway était doué pour la logique, il serait bien incapable de dire si les suspects mentaient ou non en observant leurs gestes ou en écoutant leur voix. Il se contenta de prendre des notes sur les questions des élèves et les réponses des enseignants. Au bout d’un moment il remarqua quelque chose de bizarre dans les déclarations d’Asclépius, renommé en Mr. Reeves, et décida de lui poser la question.

-Mr. Reeves, votre métier doit être terriblement stressant pour que vous ayez besoin de faire cinq pauses d’une heure chaque jour pour fumer. Pouvez vous me dire quel métier vous exercez ?

Il saute du lit. Petit chaton joueur tout à fait prêt. Il attache sa lueur d’espièglerie et d’effronterie sur son visage, parce que ça le rend plus adorable, bien que non, ne vous inquiétez pas, ce n’était pas la seule chose qu’il portait aujourd’hui, avant de suivre avec ses grands yeux de félin attendrissant, son pote. Aucune originalité, il était l’ombre d’Azaël, en beaucoup moins furtif évidemment, parce qu’on ne pouvait pas le louper.
Installation rapide dans cette fameuse salle où le professeur – très élégant aujourd’hui il fallait le souligner le rose lui allait vraiment à merveille – leur explique l’activité du jour. L’enthousiasme d’Arty s’effaçe un petit peu. Les consignes de Lefebvre étaient bien trop longues pour ses oreilles. Sachant qu’il avait le temps de concentration d’un poisson rouge, plus ou moins trente secondes paraît-il, il n’avait pas tout entendu, tout écouté.

Ses yeux étaient passés sur les différents protagonistes du jour. Un jeu de rôle. Après tout pourquoi pas, mais cette histoire d’enquête lui avait retourné le cerveau, il ne voyait pas l’intérêt d’avoir une telle statue, encore moins celui de le voler, mais soit, admettons. En fait, en réalité, je dois vous le dire, il n’avait aucune idée de ce que pouvait être une statue de jade. Alors il hausse les épaules. Quand même, ils auraient pu partir à la recherche de plans secrets pour attaquer une base d’espions ennemie, c’eût été largement plus rigolo.

Pourtant l’ensemble des élèves a l’air vraiment à dedans, ils n’hésitent pas, accourent, posent des questions, même Aza s’y met, c’en est véritablement surprenant. Non vraiment, Arty n’était pas connu pour sa perspicacité, loin de là. Mais le gamin était malin, véritable diablotin en réalité. Pourtant, ça ne devrait pas être une surprise. Alors il se contente d’observer la scène, sagement, écouter d’une oreille qu’il essaie de faire attentive.
Finalement, ça l’ennuie davantage alors il s’approche et va se placer directement au côté de Lefebvre. Au moins il s’amuserait un petit peu. Il était visiblement question de miaulement de chat. Très intéressant.

- Pourquoi vous n’aimez pas les chats ? C’est votre chat qui a volé la statue ? C’est un chat voleur ? Non ! Un chat ninja ? Vous lui avez mis un p’tit sac à dos ?

Et bien oui pour transporter la marchandise. Quelle idée. Alors effectivement il avait posé beaucoup de trop questions, et ses petits neurones commençaient doucement à s’entremêler de confusion mais ça le fait rire, beaucoup. En fait son enthousiasme ne se traduisait pas par une implication hors norme dans l’enquête, juste dans l’amusement. Comme d’habitude en réalité. Alors il décide de ne pas bouger. De rester là, jusqu’à ce que cette histoire de chat soit tirée au clair. Après tout, c’était là le plus important. Le diable est dans les détails, paraît-il.

La réponse que me donne l’écrivain me laisse croire qu’il n’est effectivement pas sorcier. Chose que le vert emo (Azael) n’a apparemment pas compris, vu la question sur la manumagie. J’évite de me frapper le front avec la main tellement c’est stupide. Après tout nous sommes en étude des moldu, normal qu’il y ait des moldu dans l’histoire. J’écoute attentivement les réponses sur la cigarette. Bon ce n’est déjà pas mal, ça fait cinq fois plus de chances de récolter une empreinte. Un sourire. Je repose une question à Mr Reeves, déjà posée mais pas grave, c'était pas à lui à la base.

- Une dernière question monsieur et je vous laisse tranquille. Si je vais fouiller dans votre chambre maintenant, est-ce que je risque d’y trouver des gants.

Haussement de sourcil, attente de la réponse. Que voulez-vous, on ne peut pas toujours être original. Une fois finis je me retourne et aperçois Mr Ganier en train d’être interroger. Une personne lui pose une question, il parait tout joyeux puis juste après changement total d’attitude. Ok, allons fouiller par là-bas.

- Bonjour. Pourriez-vous me décrire votre relation avec chacune des personnes présentes à ce repas s’il vous plait ?

Je le regarde droit dans les yeux. Comme pour l’intimider. Ok ça ne risque pas de marcher parce qu’au bout d’une seconde je perds mon sérieux, mais quand même. Je garde mon regard entré. Je n’ai pas entendu les dires des autres élèves mais j’ai bien vu qu’il s’agitait toute à l’heure, plongé dans son rôle.

Levé aux aurores, je fais le moins de bruit possible alors que je me faufile entre les lits pour sortir de ce dortoir de fortune. La nuit a été courte mais je ne peux m'empêcher de sautiller en marchant une fois dehors. Le soleil pointe à peine le bout de son nez, perçant timidement l'obscurité de ses fins rayons rouges. Alors que je descends du village pour aller vers la forêt, je m'amuse à ne poser mes pieds que sur les pavés et non sur les lignes. Le petit plaisir que me procure ce jeu est tout aussi enfantin que le jeu lui-même. Tous les volets que je croise sont encore fermés et quelque part ça me soulage. Après tout je ne connais rien de cet endroit... pas même la langue ! J'aurais l'air fin si une personne du village venait me saluer et me poser des questions.

Je passe la matinée avec les arbres et les fleurs. Certaines se tiennent encore fièrement, la tête haute et les pétales colorés déployés, malgré la saison automnale. Des tapis de feuilles aux couleurs enflammées se forment un peu partout sur les petits chemins pavés et craquent tendrement sous mes pas. Une fois le ciel débarrassé de toutes taches sombres, le bleu régnant en maitre à peine interrompu par quelques nuages blancs par-ci par-là, je retourne à l'auberge un peu à contre-cœur. La seule partie de moi réellement ravie de rebrousser chemin est mon estomac qui gronde de mécontentement.

J'entre un petit bouquet de fleurs et plantes sauvages à la main mais je suis clairement en retard ! Tout le monde est déjà rassemblé et des questions fusent dans tous les sens. Je me fais le plus petit possible, espérant ne pas me faire remarquer, et avance à petits pas pour mieux voir et entendre ce qui se passe.

Je suis un peu perdu entre les histoires de cigarettes et de chat ninja...
Je baisse les yeux sur ma modeste cueillette en fronçant les sourcils, et pendant que je réfléchis à ce que ce cours pourrait bien être je réarrange du bout des doigts les composants de mon bouquet. Pendant ce temps d'autres questions sont posées et des réponses sont données. Puis je réalise que ce que j'ai sous les yeux me servaient la réponse sur un plateau d'argent ; des lupins blancs et des branches de thym.

Un jeu !

« Pourquoi avoir volé la statue ? En quoi ne seriez-vous pas le voleur ? »

Un jeu à énigme ! Ça colle parfaitement avec toutes ces questions sur les méthodes d'enquête de la veille !
Donc ; une statue volée, des suspects et nous sommes les détectives ? Amusant !
Je souris avec enthousiasme et concentre mon attention sur tous les joueurs présents dans la pièce. Bon, je ne me fais pas d'illusion, je suis un piètre homme de logique. En vrai je suis même l'inverse d'un homme de logique. Je ne pense pas que je puisse apporter quoi que ce soit à cette « enquête » mais ça reste chouette à suivre.

À moins de trouver la réponse dans mon bouquet de fleurs bien sûr, mais c'est peu probable, ça ne marche pas comme ça l'univers.

Etre candide? Oui bah, ca serait pas la première fois qu' on me le disait. J'avais esquissé une moue reprobatrice tout en écoutant les autres réponses fournies. Ulysse m avait coupé l'herbe sous les pieds lors de son interrogatoire de mr Garnier, cependant, ce que dernier fait précisé m'avait quelque peu interloquee.

M'adressant à notre enseignant, je lui demandais plus de précisions.

"M. Garnier, a quoi est du vôtre haine des collectionneurs? N'auriez vous pas tout intérêt à subtiliser un objet pour mettre à mal l intégrité d un homme qui collectionne des oeuvres diverses?"

Après tout, ca pouvait très bien être une vengeance stupide et pueril cette histoire. Déjà pour voler un vase il fallait pas être bien net quand meme.. quoi que c etait plutôt celle qui se trimballait une statue dans une auberge qui était pas super net. Surtout si c était un objet précieux,  pourquoi l amener dans ses valises? Non après la logique était propre a chacun et en ce qui me concernait, j aurai bien demandé à fouiller toutes les chambres une a une avant de poser des questions a l aveuglette.