Préparation de la potion : post 3


Le temps avançait, pourtant Alice n'en avait absolument pas l'impression. Les secondes paraissaient des minutes et les minutes des heures. C'était extrêmement frustrant, plus le temps avançait, plus elle attendait, plus elle se sentait inutile. Complètement idiote, à attendre bêtement devant son chaudron, même si elle savait qu'elle n'était pas la seule à le faire. Bon, quand est ce que on peut continuer la potion ? Regard jeté vers sa montre, seul cinq petites minutes étaient passées. La lionne soupira, fort, très fort, puis continua d'attendre tout en observant ses camarades, plus ou moins avancés dans la préparation de leur potion d'enflure; certains avaient finie sans pour autant l'avoir réussie, d'autres l'avaient à peine commencé.

La sang- pur, elle, s'estimait dans les temps, et les quinze minutes qu'elle passait à attendre lui permettait d'évaluer à l'œil nu la qualité de sa potion, même si, il était impossible de le savoir sans l'avoir fini. Pour s'occuper durant les longues minutes qui s'écoulaient lentement, elle lisait et re-lisait la page de son manuel de potion. Ce n'était pas la meilleure occupation, mais ça lui convenait.

Elle regarda sa montre, plus que trois petites minutes, il fallait attendre, encore, encore. Lorsqu'elle eut relu sa page de manuel de potion huit fois, elle jeta un coup d'œil rapide à sa montre, ENFIN ! Plus qu'à finir la potion maintenant.

Isolde se pencha au-dessus de son chaudron. Cela ne servit pas à grand-chose puisque la deuxième année n'avait absolument aucune idée de l'aspect que devait avoir la mixture à ce stade de la préparation. Elle se reporta donc à son grimoire et entreprit de lire la suite de la recette. Il s'agissait à présent de couper les racines d'orties et de les mélanger aux yeux de poisson avant de les mettre de côté. Elle fit un tour rapide dans la classe, à la recherche d'un petit bol. Son récipient trouvé, elle revint à sa place.

La lionçonne était en train de couper les deux racines lorsqu'un mouvement brusque attira son attention. Elle leva la tête et fusilla du regard l'un des clones qui s'était temporairement converti en baby-sitter. L'enfant à sa charge se mit à pleurer sans raison apparente et Isolde émit le soupir le plus audible possible afin de faire comprendre au geignard qu'il avait intérêt à se taire s'il ne voulait pas passer un mauvais quart d'heure.
— Aïe !

Elle venait de se tailler une partie du pouce gauche. De la coupure s'écoulèrent quelques gouttes de sang. Isolde attrapa un mouchoir et stoppa le faible saignement. Quittant son poste – tant pis si sa potion était ratée –, elle se dirigea vers Underlinden et planta ses iris sombres dans celles, bleu-vert, de l'enseignant. D'une voix ferme et assurée, elle l'interpella :
— Professeur ? Vous pensez pas qu'on devrait mettre les enfants ailleurs ? Ils peuvent renverser des trucs et déconcentrer les gens, c'est dangereux.

À vrai dire, Isolde se fichait totalement de la sécurité des deux marmots ; mais elle avait jugé plus malin de mettre cet argument en avant plutôt que de dire que ces saletés de morveux lui tapaient sur le système et qu'elle avait bien envie de plonger la tête du petit dans sa potion.

Quand elle retourna à sa paillasse, le chaudron avait commencé à refroidir. Elle le réchauffa à nouveau, en vain probablement, et acheva de couper finement les racines d'ortie sans penser à les rincer afin d'évacuer les légère projections de sang. Elle les fit glisser dans le bol et entreprit ensuite de mesurer la poudre qui recouvrit le tas foncé.

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'Pile ou Face' :

Il restait à la jeune lionne quelques étapes avant d'achever son TP de potions : ajouter à la mixture la poudre de corne de crapaud, laisser cuire, puis verser le contenu de son bol ainsi que les pustules dans le chaudron avant de mélanger jusqu'à obtention de la texture souhaitée. Isolde se doutait qu'elle faisait un peu n'importe quoi, facilement distraite par les mouvements autour d'elle, laissant sans cesse refroidir son chaudron. Les autres élèves semblaient au contraire être confrontés à un problème de surchauffe de leurs préparations.

Isolde s'empara de la petite balance, plaça deux poids faisant chacun deux onces dans l'un des deux plateaux et disposa sans enthousiasme dans l'autre la poudre de crapaud cornu. Elle se recula pour vérifier son dosage. Estimant qu'elle ne s'était pas trop mal débrouillée, elle versa le nouvel ingrédient dans sa mixture tiédasse. Elle pointa sa baguette vers le chaudron et tenta de maintenir à coups de #Calda une température idéale, ni froide, ni fumante. Il fallait rester ainsi quinze trèèèèèèèèès longues minutes. C'était une véritable torture pour la petite sorcière qui peinait à se concentrer et se tortillait nerveusement sur sa chaise. Elle jetait un regard impatient à la petite horloge toutes les cinq secondes. Au bout de trois minutes et dix secondes, elle tenta de s'occuper en feuilletant son grimoire. La rouge et or ne lisait pas les différentes instructions qui défilaient sous ses yeux ; tripoter convulsivement le manuel lui permettait de canaliser son énergie débordante – au contraire de sa potion qui avait l'allure d'une soupe réchauffée trop peu de temps au micro-ondes.

Fañch Guivarch rp numéro 238 tw :

Fañch retourna à sa paillasse, ingrédient en mains et les posa sur la table. Il plaça ensuites élément dans l’ordre dans lequel il en aurait besoin.

le serpentard commença à préparer sa potion livre juste à côté pour suivre les étapes correctement. Il était hors de question de se foirer et de faire quoique ce soit qui puisse arriver aux oreilles de la directrice-adjointe.

"Le négatif" : et un gamin qui chiale c’est bien casse-co*lle.

“Le positif” : c’est qu’un bébé tu peux pas lui en vouloir.

“Le juge” : c’est pas le mieux pour la concentration mais on a pas le choix.

Première étapes faire bouillir l'eau, relecture rapide de la recette pour voir que ça partait déjà mal puisque il ne fallait pas que l'eau atteigne ébullition. Le géant baissa alors la température de son chaudron et relut une n-iéme fois la recette.

post 4/5

Les plaintes du petit bonhomme montent vite dans les aiguës et je sens bien que des regards noirs sont lancés dans ma direction. Un bébé ça pleure, je n'y suis pour rien moi ! Justement je fais de mon mieux pour régler la situation ! Je berce le petit calé dans mes bras, lui parlant pour essayer de le raisonner tout en faisant les cent pas. « Shhh Shhh ça va aller, hé regarde moi, tout va bieeen, shhh » Mais la détresse de ce petit être ne semble pas être sensible à mes paroles. À voir son visage si crispé et inondé de larmes je sens ma propre gorge se serrée de sanglots que je retiens de toutes mes forces. Ma voix se brise et j'ai du mal à articuler alors j'essaie de changer d'approche. De lové entre mes bras je me prends contre mon torse, tenant bien sa tête dans le creux de mon épaule, sans m'arrêter de tourner doucement en rond. Peut-être il en avait marre de rester coucher ? Peut-être il en avait marre de ne plus voir son parent, tout simplement ? En tout cas ça valait le coup de le tenter, même si ça se solde par un échec.

Un échec cuisant puisqu'il se met réellement à hurler. Et moi je me mets réellement à paniquer ! Je fais quoi ??? Je fais quoi ????
Perdu pour perdu je m'assois et le couche à nouveau pour qu'il soit face à moi. J'attrape doucement ses minuscule petites mains entre mes doigts « Shhhh Shhhh allez calme toi, tout va bien, qu'est-ce qui se passe ? Shhh là là shhh » Comment font les adultes pour gérer ça ? Est-ce que je pleurais comme ça aussi quand j'étais petit ? Maman m'a toujours dit que -
Souvenir fugace d'une histoire amusante.

Les genoux relevé, l'enfant bien calé sur mes jambes, je sors ma baguette « Hé tu veux voir quelque chose de marrant ? » Ce n'est pas un sort bien compliqué alors je prends une grande inspiration et #Periculum Minima « Youpla ! regarde ! Hop ! » Rouge, vert, rouge, vert. De fines étincelles de couleurs éclatent à quelques centimètres du bout de ma baguette. Devant la danse des lumières les cris du bébé ralentissent et s'allongent. Rouge, vert, vert, rouge. Puis enfin un bref instant de silence, passager et entrecoupé de hoquets, mais un silence quand même. Un de ces calmes qui soulagent les tympans et les nerfs d'une pression sans nom, on se rend compte seulement quand ça s'arrête à quel point on était tendu une seconde plus tôt. Les hoquets virent rapidement aux exclamations de surprises et enfin la plus douce des mélodies du monde s'envole. Un rire. Un vrai rire. Pur et innocent, tout droit sorti du cœur !

« Oui voilàà, tu vois, tout va bien, y a pas de raison de pleurer ! » ce qui valait aussi bien pour lui que pour moi, mais je ne l'admettrais sans doute jamais. Absorbé par les étincelles j'en profite pour essuyer délicatement les traces salées laissées par les larmes sur ses petites joues potelées absolument adorables. La joie prend la place du chagrin et je ne veux pas prendre le risque de gâcher ce moment. Alors puisque la magie semble me sourire aujourd'hui je tente un #Wingardium Leviosa pour ajouter le dernier ingrédient à ma potion. Entreprise hasardeuse et comme le bébé commence à protester de cet entracte dans le spectacle de lumière je ne prends pas trop le temps de m'appliquer avant de revenir à mes Periculums.

Enfin ! La préparation de la potion d'enflure – ou une mixture s'en approchant – arrivait à son terme. Isolde venait de passer les quinze minutes les plus longues de sa vie et il était temps de procéder à l'étape suivante. L'heure tournait, il ne restait que quelques minutes  avant la fin du cours. La préadolescente posa son doigt ganté sur le passage indiquant la marche à suivre : il fallait à présent ajouter son mélange de poudre de poisson fumeur et de racines d'ortie, puis deux pustules séchées de clabbert dont le nom seul suffit à lui donner un léger haut-le-cœur. Elle jeta les pustules, un air dégoûté sur le visage. Elles flottèrent quelques instants au-dessus de la potion, tels des croûtons agrémentant une soupe, puis sombrèrent au fond du chaudron. Isolde s'empara d'une spatule et entreprit de touiller. Le livre disait qu'il fallait procéder ainsi jusqu'à obtention d'une couleur bleu-vert. La Gryffondor soupira : cela pouvait durer dix secondes comme deux heures – voire ne jamais se produire du tout.

Maggi Maggi :

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'Dé 6 faces' :

Préparation : post n°3


À force de persévérance de ma part, les bulles menaçantes de l’eau bouillante s’étaient dégonflées. Elle avaient laissé place à un léger frémissement, seul témoin pacifique de l’affolement aqueux qui venait de se produire. Il n’y avait plus qu’à le maintenir ainsi, calme et maîtrisé, cuillère en main histoire de mater ses nouveaux débordements. Bien. L’avantage, avec le bébé qui continuait de pleurer, c’était qu’au moins on ne risquait plus de sursauter.
Je passai le dos de ma main sur mon front moite et rejetai en arrière mes cheveux humides de condensation. En espérant qu’aucun d’eux ne s’était glissé dans le chaudron pendant que j’étais penchée au-dessus. Mais ne soyons pas pessimistes, il y avait d’autres choses à penser. Comme la suite de la préparation, éventuellement.

Nouveau coup d’œil au livre, à la recherche de la prochaine étape. Mes yeux tombèrent, avec toute l'ingénuité d'une lecture peu attentive, sur l’intitulé précaution. Ah, des gants. Ça semblait un peu tard pour le remarquer. Je lançai un regard à la ronde, pour constater que je n’étais pas seule à avoir gardé les mains nues. Bon, de toute façon, c’est juste un conseil, hein ? Je préférai rattraper mon retard que perdre du temps à en chercher une paire.
La suite, donc. J’ajoutai les quatre onces de poudre de crapaud cornu, en saupoudrant petit à petit au-dessus de la surface. Juste pour voir les particules se disperser dans l’eau et se soustraire à ma vision. Ensuite, il fallait attendre. Quinze minutes. Désespérément lent. Avec un soupir, je m’accoudai à mon bureau, et je restai à l’affût de la moindre tentative de l’eau de se remettre à bouillir.

Son choix fait, Jade retourna finalement à sa place. Elle était à peu près sûre de ses ingrédients, ce qui n'était pas un luxe. Déjà que les Potions ne l'aimaient pas beaucoup, mieux valait qu'elle évite de se foirer à la toute première étape, d'autant plus que le professeur de Potions avait bien souligné que la qualité des ingrédients était importante. Forcément, cela aurait une incidence sur la suite de la préparation. Qui sait, il avait peut-être glissé des feuilles pourries dans sa réserve rien que pour les induire en erreur. Plus qu'à espérer donc, qu'elle ait fait les bons choix. De toute façon, elle ne tarderait pas à le savoir.

Une fois son chaudron en place, la blondinette le remplit d'eau et alluma le feu pour débuter sa préparation. Elle allait devoir attendre un peu, peut-être aurait-il été plus malin de faire ça avant qu'elle n'aille chercher les ingrédients. Pour gagner du temps quoi. Heureusement, ils semblaient avoir le temps nécessaire à la préparation de leurs potions et ce malgré sa recherche un peu longue dans les armoires. Ça aurait tout de même été dommage de se retrouver avec une potion à moitié achevée à la fin du cours. Son retard n'était donc pas dramatique, pas encore, mais pas question de trainer pour autant. Elle aurait bien de quoi s'occuper pendant que l'eau chauffait. Notamment préparer ses ingrédients. Bien sûr, sa première préoccupation fut de vérifier qu'elle avait bien tout ce qui lui fallait. Sa mémoire était bonne mais tout de même, on ne sait jamais. Heureusement qu'elle y pensait d'ailleurs, car si elle avait en effet tous ses ingrédients ainsi que le matériel nécessaire à portée de main, il lui manquait encore ses gants. Elle avait oublié de les prendre finalement, trop concentrée sur une éventuelle date de péremption. Levant les yeux au ciel, l'Italienne recula doucement les différents éléments pour qu'ils ne puissent pas être atteints par d'éventuelles petites mains curieuses. Car oui, les enfants étaient toujours dans la pièce. Osvald - enfin, un des deux Osvald - s'acharnait à le garder dans ses bras tout en faisant sa préparation. Il n'avait pas peur franchement. Elle aurait eu bien trop peur que le petit avec qui elle discutait puisse avaler quelque chose, dans une salle comme celle-ci, tout pouvait arriver. L'intoxication alimentaire n'est jamais loin. Ou à défaut, un petit qui vomit, c'est jamais agréable. Bref, elle espérait que Shae les feraient sortir assez vite, histoire qu'ils soient en sécurité.

D'un geste, Jade récupéra finalement une paire de gants. Ils n'étaient pas de première qualité, mais protègeraient ce qu'il y avait à protéger. C'était bien ce qu'on leur demandait après tout. Elle profita d'ailleurs de ce petit moment avant le rush de sa potion, où elle se savait concentrée avant même d'avoir débuté, pour repérer le plus âgé des petits bouts. Tant qu'il ne s'approchait pas des armoires ou des chaudrons brûlants, ça devrait aller après tout. Un coup d'oeil également vers Cassandra, qui semblait avoir bien avancé sa préparation. Terminé même ? Oula elle était à la bourre la blonde !

Accélérant le pas, elle rejoignit sa table, enfilant au passage ses gants. Bon, elle pouvait vraiment commencer cette fois-ci. Pas précaution, elle rapprocha légèrement son livre de Potions avec la préparation sous les yeux. Au moins si elle se trompait, elle ne pourrait s'en prendre qu'à elle-même. L'eau dans son chaudron commençait à être bien chaude, il était temps de commencer. Les feuilles d'Ambroisie étaient la première étape. Il en fallait 6, ce qu'elle n'avait pas retenu et en avait finalement pris plus. Pas de soucis, elle reposerait le surplus dans l'armoire, au moins elle pouvait faire son choix plus au calme. Évidemment, elle choisit les plus belles pour sa potion, elle voulait vraiment réussir pour une fois. Les glissant dans l'eau désormais bien chaude, Jade commença à remuer sa préparation. Ce n'était que le début, il lui restait encore beaucoup à faire.