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Fa la la la la, la la la la ! Munie de ton bonnet avec un petit pompon blanc en laine, tu te rendais en sautillant au cours de Dame Wildsmith. Jeune professeure qui t'avais donné le plaisir de participer à l'un de ses cours d'enchantement. Par ailleurs, tu l'avais beaucoup apprécié.
Chantonnant sur la chanson de saison que tu avais en tête, une petite boule dorée que tu avais accroché sur ton uniforme tintait au rythme de tes pas. De bonne humeur tu étais oh ça oui, cela faisait même bien longtemps que ta narratrice ne t'avait pas vu aussi en forme. Alors il fallait se dépêcher vite vite, de se rendre dans cette salle de cours. Les cours d'enchantement faisaient partis de tes cours préférés, que dis-je... Tous les cours sans exception tu les adorais. Tu souriais aux écoliers que tu croisais, ça pouvait même être énervant pour certains.
Mais l'approche de Noël ne te rendait que plus heureuse, et les idées éclaircies dans ton esprit te permettaient de pouvoir enfin rire et chanter sans avoir ce poids lourd dans ta poitrine, cette peur de l'inconnu.
Alors tu tapais doucement à la porte avant d'entrer dans la salle, voyant que deux élèves étaient déjà présent ainsi que la professeure.

- Bonjour Miss Wildsmith ! Ravie de vous revoir !

Avançant tranquillement dans la salle tu gardais les lèvres étirées et choisissais une place au premier rang en bonne pouffy que tu étais. Tu poses tes affaires et t'assois en attendant les prochains arrivant, observant les détails de la salle. Des verres d'eaux sur les tables... Hm mais que nous prépare-t-elle...

Theya est assise à la table E

L'hiver se fait déjà ressentir au sein du château et j'en suis presque ravi. Bon, je n'aime pas trop le froid, mais là, c'est surtout parce que Noël approche et que je suis toujours dans une ambiance de fêtes à ce moment-là, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde. Je prend le temps de bien me réveiller et d'aller m'habiller convenablement. J'espère que je vais croiser le beau Jackson aujourd'hui. J'ai déjà une idée de cadeau pour lui. Même si on se connait depuis peu, ben... je suis déjà attaché à lui et j'ai envie de lui faire plaisir. Je veux le voir des étoiles dans ses yeux d'un vert émeraude. Puis j'adore le voire sourire, il est tellement craquant. J'ai eu la chance de passer mon week-end avec lui et c'était tellement bien. Mais il faut aussi que je me concentre sur mes cours : je crois avoir cours avec Elly Wildsmith, ce qui m'enchante tellement. J'adore les cours de sortilèges.

Pendant le petit déjeuner, après que le beau gosse et moi nous soyons rejoint, on voit qu'on a le même cours tous les deux. En partant de la Grande Salle, il me prend la main et je serre la sienne, ce qui me procure une sensation de chaleur. On se dirige alors vers la salle de classe pour être à l'heure. Je n'aime pas être en retard, c'est malpoli. Quand on arrive, la porte est déjà ouverte. Je vois que des verres d'eau sont placés sur les tables des élèves. Je me demande ce qu'on va étudier comme sortilège aujourd'hui. Il me lâche la main et on s'avance tous les deux au premier rang. Je l'entend dire :

- Bonjour Madame Wildsmith, comment allez-vous ?

A mon tour, je dis :

- Bonjour professeure. Je suis vraiment content d'assister à votre cours.

En sortant une plume de mon sac, je laisse ma baguette magique à côté du verre d'eau.

Aujourd’hui se passe un grand évènement. Non, j’ai pas obtenu une superbe note en cours. Je vous arrête de suite. C’est encore plus fou. Je porte des chaussures ! Si si j’vous jure ! L’hiver a eu raison de ma volonté. J’ai eu deux choix : devenir statut de glace ou me civiliser le temps d’une saison. Même trois en considérant rester sous ma couette. L’option me plait. Beaucoup moins à l’école. Tristesse. Mes doigts sont pas épargnés non plus. Le froid tente de me les geler. S’il croit me voir sortir une paire de moufles, il peut se brosser ! Impossible de peindre avec des gants. Il m’enlève déjà le contact direct avec la Terre. Je couperai pas celui du Ciel.

Les mains bien au chaud dans les poches de ma veste, j’avance en direction du prochain cours. Le dernier de la matinée. Ma démarche est pitoyable. J’ressemble à un bambin faisant ses premiers pas. A chaque instant, le déséquilibre me guette. Écharpe et bonnet complète ma tenue de ninja. Seules mes noisettes sont visibles sur mon visage. En plus de la déco, l’isolation du château est vraiment à revoir. J’ai dirai deux mots à la directrice. Voire à cette récente prof, Miss Wildsmith. Je sais pas grand-chose d’elle. J’ai pas encore eu la chance de la côtoyer. Elle va découvrir ma concentration. A tout instant, elle est à l’image de la température : proche de zéro voire négative. J’l’espère plus douée que sa prédécesseure pour le comprendre.

J’arrive devant la salle de classe. J’entre. J’fais vraiment attention aux présent.e.s. J’ai qu’une envie : poser mes fesses et détendre mes pieds. J’attrape la chaise la plus proche de la porte (place H). Je tombe lourdement dessus. Je fais un vacarme monstre en sortant mes affaires. Notez mes efforts, j’essaye de faire l’étudiante modèle. J’lance même un « Bonjour Miss Wildwith ! » à la brune. Puis c’est le début de la fin. Comme d’hab, il a suffi d’un détail. Mon regard remarque un verre d’eau. Mon index tournoie dans le récipient. J’suis déjà partie dans ma bulle. Je reviens dans le monde réel que quand un bruit de casse arrive à mes oreilles. A jouer avec, j’ai fait tomber le verre. Belle entrée en matière. N’ayant pas fini de rêver, je vole celui de mon.ma futur.e voisin.e.

Réveil en douceur. La première chose que je vois en me levant, c’est la neige qui recouvre le parc et les collines environnantes. Un grand sourire s’affiche sur mon visage encore endormi. J’adore cette période. C’est la seule de l’année pendant laquelle je peux passer un peu de temps avec ma famille. Mon père a beau être un gros lâche devant ses parents, quand il s’agit de Noël, il a toujours fait en sorte que je sois présente à ses côtés. Avant que l’on ne s’installe à Londres, il me rapatriait le plus souvent d’Afrique et on passait un bon moment, tous réunis pour l’occasion. Le séjour était toujours bref, mais très agréable.

Après la contemplation approfondie du paysage, vient l’habillage. Les autres filles du dortoir se mettent à chanter des chansons de Noël. Ça me gonfle un peu. Mais je prends sur moi et ne dis rien. Je ne suis pas méchante au point de gâcher le plaisir des fêtes de fin d’année de quelqu’un...

Dans le château, mes yeux ne savent plus où regarder. Les décorations de Noël sont juste splendides. Même les personnages des tableaux ont donné de leur personne. Les ogres ont troqué leur tutu contre des caleçons et des bonnets de Père Noël. J’explose de rire en les voyant. Ils sont tellement ridicules !

Rapide passage dans la grande salle pour le petit déjeuner, puis je m’élance dans les couloirs à la recherche de la salle du cours d’enchantement. Je prie pour que la prof n’ait pas encore la brillante idée de nous faire cours dehors. Ça a beau être le deuxième hivers que je passe à Poudlard, je ne parviens pas à m’habituer au climat. Comparé au climat tropical d’Afrique où j’ai grandi, celui d’Ecosse est juste horrible. Je suis passée depuis un bon mois en mode hibernation. Je ne sors du château que si c’est vraiment indispensable et j’évite de traîner trop longtemps dans les couloirs plein de courants d’air. Pour le plus grand plaisir des plus petits car j’ai beaucoup moins d’occasions de les brutaliser du coup.

Je trouve enfin la salle. Pas d’éciteau, pas d’elfe de maison... c’est plutôt de bonne augure non ? Le bruit d’un objet en verre qui se brise se fait entendre pile au moment où je pousse la porte. Sur le coup, j’ai peur d’en être responsable et d’avoir fait une grosse connerie. J’aurai préféré faire une entrée plus discrète.

Puis je comprends que je ne suis pas responsable des dégâts. Il y a un verre brisé au sol, devant la première table et je vois l’élève qui y est assise chopper un verre situé sur la place voisine. Ok. Je ne regarde pas la prof. Je ne préfère pas. J’imagine, la connaissant, qu’elle est furieuse et qu’elle s’apprête à lancer une de ses piques cinglantes comme elle sait si bien les faire.

Je traverse la salle au pas de course, les yeux sur mes Docs. Je lance un rapide et discret « Bonjour professeure » apeuré et choisis une place près de la fenêtre (la place A s’il vous plaît ! ^.^) depuis laquelle je pourrai regarder le beau paysage enneigé.

Alors que je sors mes affaires, mes yeux se posent sur le verre d’eau. Puis sur la grosse bassine. Et m*rde... encore de l’eau ? Sérieux ?

Mes yeux se posent sur le verre brisé. Je m’improvise devin. Je fixe la flaque d’eau étendue au sol. J’essaye de décrypter le message. Les éclats forment un je ne sais quoi. Je me concentre. J’affine ma vision. J’en distingue une toile d’araignée. Sans la terrifiante bestiole. Ouf. Le liquide s’écoule entre ce tissage. Incolore de base, il se teinte à la lueur de la pièce. L’ensemble s’entremêle. Je souris. Il prend vie. J'ai de la chance de pouvoir observer ça. Le rien se transforme en tout. En un miroir aux mille reflets montrant l'ambiance de la salle. Ce cours me plait déjà. Puis la réalité reprend ses droits. La Mort frappe. Ma professeure est intervenue. Elle a tout cassé. Tout est redevenue comme avant. Si terne. Mon regard la toise. Sa remarque me plait pas. Elle m’a sorti de mon rêve. Ce n’est pas très gentil. Faut pas s’étonner de mon amabilité. Marre des ignorant.e.s.

« J’ai besoin que d’un pinceau pour exprimer ma magie Miss Wildsmith… » Référence à ma passion. Meilleure arme qu'une baguette. Même si j'ai besoin d'elle pour donner des effets. Ma main pousse le récipient fraîchement réparé. Le doux son du fracas provient à mes oreilles. Le spectacle est différent. Jamais la nature rejoue la même scène deux fois. Elle se réinvente à chaque fois. Si le corps professoral pouvait la copier. « La matière reste la même. Seule sa nature change... Vous n'êtes pas d'accord ? » Je lui désigne du menton le paysage étalé par terre. Ma question est réelle. Je la teste. Est-elle capable de voir avec son cœur ?

Ah, quel plaisir que d'apprendre que le prochain cours d'Enchantements n'aurait pas lieu dans le parc de Poudlard ! Pas de lac, pas de maillots et pas de sorts incertains. Enfin ce dernier point restait encore à prouver, tout comme les autres en fait puisqu'il restait une possibilité que la classe bouge à l'extérieur au bout d'un moment. Mais pour commencer, le cours aurait bien lieu dans la salle de classe habituelle, comme prévu. Sauf changement de dernière minute, ce qui était encore possible. Avec les professeurs de l'école de magie, il fallait s'attendre à tout. Jade était donc plutôt méfiante en allant en cours ce jour là. La dernière fois, elle n'avait pas été exceptionnelle, bien au contraire. Son niveau de magie s'était encore avéré peu louable et une sorte de honte l'habitait. Que devait penser Miss Wildsmith face à une élève aussi nulle ? Sûrement pas de belles choses... Pourtant, la préfète n'avait pu se résoudre à éviter ce nouveau cours puisque mine de rien, le dernier lui avait plu. Il avait fallut une sacrée introspection pour en arriver à cette conclusion mais c'était vrai. Dommage qu'elle ait tout gâché en étant aussi médiocre. Il n'y avait bien qu'Ethan pour croire qu'elle valait quelque chose après tout ça. Acharnée, la Poufsouffle s'était tout de même inscrite. Le cours allait répondre à cette question qui ne cessait de la tarauder: était-ce vraiment une bonne idée ?

Un peu trop tard pour douter désormais. Elle n'était pas du genre à sécher, même avec des doutes pleins la tête. C'est un drôle de spectacle qui l'attendait dans la salle de classe. Au niveau de son arrivée, tout allait bien. Elle n'était pas première, ce qui était terrible rien que de l'envisager, ni dernière, encore pire. Le summum de l'horrible aurait été qu'elle soit en retard mais ce n'était pas le cas, rien de plus.

Par contre, tous ces verres réunis là, ça servait à quoi ? Une métaphore sur la vie, genre voir qui avait l'esprit positif ou pas en disant si le verre était à moitié vide ou à moitié plein ? Pourquoi pas après tout, c'était une possibilité qui ne l'étonnerait pas. Plusieurs professeurs se servaient de métaphores pour leurs cours, pourquoi pas Miss Wildsmith ? Enfin, tout n'était pas dit et elle ne connaitrait la réponse qu'en assistant au cours. Alors, petite inspiration et un pas en avant pour rentrer totalement et observer qui était présent. Des visages connus dans tous les cas, certains un peu moins que d'autres tout de même mais ça pouvait encore se résoudre. La professeure était là elle aussi et ce fut la première à recevoir un sourire de la part de l'Italienne, sourire visiblement stressé néanmoins. Faites qu'elle ne la prenne pas pour une incapable par pitié...

- Bonjour professeure...

Elle ne savait pas trop quoi dire pour le coup. Il y avait pourtant beaucoup à dire, mais peu qu'elle oserait formuler. Alors, il valait mieux se contenter de ça, c'était déjà bien après tout. Encore quelques pas, et des yeux qui cherchent une place convenable. Premier rang, bien entendu. Au moins son esprit de bonne élève ne s'était pas évaporé et elle voulait bien faire, même si elle avait peur du contraire. Deux places lui faisaient de l'oeil, une à côté de Theya, l'autre à côté d'une Gryffondor à qui elle n'avait jamais parlé... Charlotte ? Oui voilà. Jade connaissait mieux la Poufsouffle, c'est donc tout naturellement qu'elle posa ses affaires sur la chaise aux côtés de celle-ci. Ça pouvait paraitre un peu sectaire mais... tant pis.

- Salut Theya... Ça t'embête si je viens m'asseoir à côté de toi ?

Sait-on jamais, la Poufsouffle avait de nombreux admirateurs, vraiment appréciée dans le château. Peut-être qu'elle attendait quelqu'un et si c'était le cas, Jade préférait prévoir le coup et changer de place tout de suite. Bref, elle verrait bien.


HRPG: Jade s'assied donc à côté de Theya, à la place F.