Exploration des lieux, recherche...

Beth voulait voir comment était la bibliothèque, les livres. Elle était une mordue de livres sans jusqu'au temps être toujours plongé dedans.

Elle rentra à la bibliothèque et vit que à peine elle était rentrée à Poudlard que la bibliothèque était pleine à craquer. Des Serpentards, des Griffondors, des Serdaigles et des gens de sa maison étaient autour des étagères. Certains aidaient les autres.

Elle prit un livre situé dans la catégorie 'Célébrités du monde magique' et se mit à lire tout en observant autour d'elle. Assis à côté d'elle se trouvaient deux personnes. Une Griffondor et un Serpentard pouvait elle en conclure d'après leur insigne qui indiquait leur maison. Ils se parlaient. Attendez, un Griffondor qui parle à un Serpentard, c'est impossible. Son père lui avait toujours dit que tout le monde détestait les Serpentards et que les Serpentards détestaient tout le monde. Ce qu'elle voyait là allait à l'encontre de ce que lui avait dit son père. Bizarre...

Elle se replongea dans sa lecture en pensant qu'elle ne s'était toujours pas fait d'ami..

Quand le Serpentard prit place à ses côtés, la stupeur de Gloire ne connut plus de limite. Se retenant toutefois de rester bouche bée, elle comprit instinctivement qu'il ne valait peut-être mieux pas en rajouter. Elle lui fit donc un peu de place à côté d'elle et lui montra son parchemin.

Elle avait choisi de travailler sur la Passiflore et son devoir était presque terminée. Elle avait toujours eu des facilités à apprendre mais étant donné qu'elle était nouvelle, un coup d'oeil venant d'un "ancien" ne ferait pas de mal, pensait-elle. Lui jetant un regard, elle en conclut qu'il l'écoutait, aussi prenant les devants, elle commença à lui lire ce qu'elle avait écrit : "La Passiflore est une plante connue pour son action anxiolytique et sédative..." puis s'arrêta. Son compagnon n'avait pas bronché. Hésitante, elle attendit qu'il lui fasse signe.

Elle remarqua alors qu'une jeune fille les observait d'un air presqu'aussi ahuri que celui qu'elle avait eu quelques instants plus tôt. Malgré elle, elle sourit. Elle imaginait très bien ce qu'elle devait se dire : un Gryffondor et un Serpentard ensemble ? Wenna, son amie, n'aurait probablement pas eu cet air. Au contraire, elle aurait probablement tiré une tête digne d'une mère poule.

Reportant son attention sur le jeune homme à ses côtés, elle osa enfin le questionner :

Vous devez trouver mon devoir médiocre n'est-ce pas ? Mais il ne faut pas m'en vouloir, je n'y connais pas grand chose encore. Au fait, moi c'est Gloire. Gloire LeComte, dit-elle dans un sourire aux yeux pétillants. Et vous ?

Prenant son rôle de mentor très à coeur, Lestat se mit à lire patiemment le devoir de Gloire. Il craignait que dans sa volonté de bien faire, Gloire fasse une nouvelle fois preuve de maladresse mais à son grand étonnement, elle resta silencieuse. Il acheva sa lecture sans un mot. Cette manière d'écrire, la façon dont elle attachait ces lettres, tout lui semblait repoussant et pathétiquement guilleret. Néanmoins, c'était un bon devoir. Enfin, Lestat n'était pas professeur mais il pouvait se targuer d'avoir un peu plus d'expérience magique que la jeune Gryffondor.

Il ne dit rien néanmoins, préférant garder son jugement pour lui et se contenta de murmurer :

" Si j'étais vous, je l'accompagnerai d'une illustration. C'est toujours du meilleur effet. "

Lestat remarqua qu'il n'était plus tout à fait le seul centre d'attention de Gloire et cela le dérangeait vivement. Il détourna le regard et croisa celui de Beth.

* Beuh... Une Poufsouffle. Encore une mioche.*

" Vous voulez ma photo, petite sotte ? "

Il reporta son attention sur gloire

" Oh ! Une petite française. C'est ce que j'avais cru entendre en cours d'Enchantements. "

Il s'en voulut immédiatement d'avoir évoqué le cours où il s'était humilié.

" Mon père était français lui aussi; il résidait néanmoins au Luxembourg où je suis né. "

Lestat s'était plus révélé en un instant, que dans toute une vie.

" Bref, je m'appelle Lestat. Lestat Delioncour. Je t'avoue que ça m'enchante de me dire qu'une personne, enfin, pourra prononcer mon nom français correctement ! "

Et oui, il venait de la tutoyer. Mais il y a fort à parier que ce sera la seule personne dans ce château qui aura le droit à ce signe de proximité relative.

La jeune Griffondor l'avait regardée et lui avait souri. Beth fit de même. La Griffondor se replongea dans son travail avec le Serpentard mais entre-temps il s'était retourné pour voir à qui la jeune fille avait souri. Beth avait croisé le regard du Serpentard. Et visiblement, il avait l'air méprisant.

Citation :

"Excuse moi, je ne crois pas qu'il y est dans le règlement une loi qui interdit de regarder les autres", lui avait elle dit d'une façon arrogante.

Lui qui ne la connaissait même pas avait eu la maladresse de l'appeler 'Petite sotte'. Il ne connaissait rien de son histoire, rien du tout. Ce qui était sur c'est qu'elle n'aura jamais d'amis Serpentard. Elle lui lança un regard noir et se replongea dans sa lecture.

*Si il me répond, je sens que je vais lui parler mal *

Dans son livre, on parlait des 3 amis qui avaient vaincu le plus grand mage noir de tout les temps. Elle sourit malgré elle. Cette complicité, elle l'avait vécu autrefois avec ses amis qui étaient morts en allant vivre en Islande. Là, ce n'était plus un sourire qui s'affichait sur son visage mais une larme qui coulait silencieusement. Elle l'essuya vite en espérant que personne ne l'avait vu verser une petite larme.

Apparemment, celui qui venait de se présenter comme Lestat Delioncour avait lui-aussi remarqué qu'une élève les avait vu... et il ne s'était pas gêné pour lui parler tel qu'il l'avait toujours été du peu que Gloire le connaisse. Elle lui tira donc doucement le bras pour attirer son attention, qu'il n'aille pas "effrayer" les autres élèves. Elle, elle se considérait un peu comme déjà "habituée" maintenant. Aussi adressa-t-elle comme un sourire d'excuse à la jeune fille qui les regardait avant de dire :

Voilà, j'ai marqué votre remarque pour illustrer mon devoir. Je n'y avais pas pensé. Merci... Lestat Delioncour... Oui, j'entends la connotation française. Vous êtes donc né du côté de Luxembourg ! Moi, je suis née à Lyon car ma mère y vivait à l'époque.

A l'évocation de sa mère, ses yeux s'assombrirent quelque peu mais elle reprit vite son sourire et continua :

A sa mort, mon père et moi nous sommes installés en Bretagne. Nous aimons tous les deux ce petit coin de France. Mon père y avait acheté un bateau et nous avons commencé à voyager. C'est d'ailleurs pendant un de ces voyages que j'ai appris que j'étais admise à Poudlard et que je devais venir immédiatement. Mon père a eu beaucoup de mal à me laisser venir et je vous avoue qu'il me manque beaucoup.

Elle eut un petit sourire triste, son regard se perdit soudain dans ses souvenirs. A cet instant, elle aurait tout donné pour entendre sa voix, son rire et sentir ses bras protecteurs l'embrasser. Mais, courageuse, elle revint à la réalité et haussa les épaules :

Enfin... ça passera. J'ai rencontré des tonnes de gens c'est vrai, de tous horizons... mais je n'ai réellement connu que lui. Et vous ? Avez-vous déjà connu ce sentiment ? Celui de voir en quelqu'un son port d'attache, son repère, quelqu'un qui a nous un amour inconditionnel ?

A moitié caché par la faible lueur des chandelles, elle ne put voir son expression aussi se tut-elle, de peur de l'avoir encore énervé.

Pardonnez-moi. Mon père m'a toujours dit que je parlais souvent trop. Il dit que c'est parce que je suis trop... naïve alors je fais confiance à tout le monde. Elle rit en repensant à cette remarque. En même temps, si je devais me méfier de tout le monde, je me sentirais tellement seule, et moi j'ai besoin de me sentir vivre alors peu m'importe ! s'exclama-t-elle, laissant transparaître toute son innocence.

Tout en disant cela, son regard avait cru voir la jeune Poufsouffle essuyer son visage. Pleurait-elle ? Gloire se promit de lui parler seule à seule quand elle aurait un peu de temps. Elle n'aimait pas savoir que les autres souffraient... ou elle en souffrait aussi.

Beth sentit que quelqu'un la regardait à côté d'elle. Elle tourna la tête et vit que la Griffondor la regardait. L'avait t-elle vu pleurer ? Elle espérait que non. Elle se leva et décida d'explorer la bibliothèque. Elle reposa le livre là où elle l'avait pris et regarda les étagères. Des étagères remplis de livres de sorcellerie ou d'histoire sur la magie. Elle raffolait de ça. Déjà dès son enfance, elle allait piquer les livres de ses ainés, ce qui parlaient de magie. Elle se perdit dans ses pensées.

Elle en fut très vite sortit quand quelqu'un avait fait tomber un livre. Elle le regarda et sourit. Elle continua sa visite dans la bibliothèque.

* Si seulement, je n'étais pas seul* pensa t-elle. Elle aimerait tellement avoir des amis ici. Mais intégré une école en cours de scolarité était difficile. Parce que les gens allaient difficilement vers les nouveaux. Mais ce n'était pas tout à fait la faute des autres, c'était quand même un peu de la faute d'elle même. Depuis qu'elle avait perdu ses amis, elle ne voulait pas trop s'attacher aux autres de peur de souffrir encore. Une larme coula encore sur son visage..

*J'en ai marre de pleurer. Soit forte Beth ! Tu dois l'être pour que ta famille soit fière de toi, si seulement...*

Quelqu'un l'interrompit. Cette personne avait une voix de fille.

Lestat ne fit plus le moins du monde attention à la Poufsouffle. Qu'elle ait osé répliquer le tétanisait ! Une Né-Moldue, certainement. Elle ne connait ni les usages, ni le respect qu'elle devait avoir pour les anciens. Il fulminait mais en se plongeant dans les yeux de Gloire, il oublia un peu toute cette tension. C'était comme ce chat qu'il avait eu. Il était noir et blanc, très mignon, espiègle, curieux. Quand Lestat rageait, il se posait sur sa poitrine et l'apaisait. Et oui, il comparait Gloire à un chat.

En jetant un coup d'oeil à Beth pour la dernière fois, il comprit que c'était Gloire qui était spéciale et pas la plupart des gens, comme il aurait pu le déduire : en effet, sa première rencontre avait été son coup de coeur (si tant est qu'il en ait un). Il aurait donc été possible qu'en réalité, la majeure partie des élèves soit aussi interessante que Gloire. Il venait de comprendre que la plupart était bête, sans intêrét, et ridiculement vindicatif, comme la Poufsouffle qu'il venait de voir. Dieu bénisse les ignorants !

" Votre père a raison - Lestat ne savait plus sur quel pied danser et avait repris le vouvoiement. -, vous parlez trop."

"Moi, je me méfie de tout le monde et je m'en porte très bien, vous savez ? Pas de déception, pas de trahison. C'est beaucoup plus reposant."

* Ah bon ? Tu t'en portes bien, Lestat ? *

" Pour répondre à votre question -mais n'en prenez pas l'habitude, je n'aime pas parler de moi-, je n'ai aucun port d'attache et je sens que quelque chose, ou quelqu'un m'attend quelque part. Bien-sûr, ma mère m'aime comme ce n'est pas permis. Elle a toujours tout fait pour moi, vous savez ? "

Le visage de Lestat s'illumait lorsqu'il parlait de Gabrielle

" J'ai perdu mon père lorsque j'avais cinq ans. Un peu comme vous d'ailleurs, j'ai forgé avec ma mère une relation que je n'aurai plus avec personne, je le sais. Mais il n'empêche que quelque chose, ou quelqu'un m'attend. "

Lestat reporta alors son attention sur Gloire.

" Donc, vos parents n'étaient pas des sorciers ? ça a dû faire un choc à votre père de l'apprendre, non ? "

Gloire rougit à peine quand Lestat lui dit qu'elle parlait trop. Inconsciemment, elle avait probablement pris l'habitude de sa manière d'être. Elle l'écouta attentivement et comprit au fond d'elle-même que la relation entre Lestat et sa mère ressemblait beaucoup à celle qu'elle entretenait elle-même avec son père.

Il ne s'en rend peut-être pas compte mais au fond, nous nous ressemblons un peu...

Un bruit résonna derrière eux. Elle tourna la tête et vit la jeune Poufsouffle regarder quelqu'un d'autre ramasser un livre tombé. Elle semblait vraiment se sentir mal. Elle posa la main sur Lestat et lui murmura :

Attendez-moi voulez-vous ?

Elle repoussa doucement sa chaise, se leva et alla jusqu'à l'élève de Poufsouffle. Arrivée devant elle, elle lui dit :

Bonsoir, excusez-moi mais j'ai vu que tu n'allais pas bien. J'aimerai vraiment pouvoir t'aider mais là je suis en train de travailler. Elle montra d'un signe de la tête Lestat qui l'attendait.

Si tu veux bien, on se retrouve demain auprès du lac. Le printemps pointe son nez et peut-être fera-t-il assez doux pour que l'on puisse vraiment faire connaissance.

Gloire lui sourit gentiment pour l'encourager, lui serra doucement l'épaule et s'en retourna vers Lestat.

Pardonnez-moi Lestat. Je n'ai pas pu m'en empêcher. Je n'aime pas voir les gens souffrir.

Lestat eut soudain le souffle court.

Elle l'avait tout simplement délesté pour aller aider cette Poufsouffle, élève répartie dans la maison des blaireaux, plus idiote que le plus brutal des trolls. C'était beaucoup trop pour lui. D'abord, elle le voyait se ridiculiser en Enchantements. Soit. Elle babillait sans cesse. Soit. Elle manquait atrocement de tout rudiment de bonnes manières ou de convenances. Soit. Elle lui posait des questions sur sa vie, auquelles il avait pris la peine de répondre, et elle, jouvencelle qu'il ne connaissait que depuis une demi-heure tout au plus, elle le trahissait ?

C'était pour ça que Lestat détestait les relations humaines. Il se leva en silence, ramassa ses affaires et attendit que Gloire revienne à leur table.

"Vous êtes encore plus stupide que ce que je pensais, sombre idiote. A vouloir aider tout le monde, on se retrouve seule. Allez donc rejoindre votre père sur son navire minable. Au plaisir."

Et Lestat se dirigea vers la sortie, bien décidé à mettre le plus de distance entre lui et la Gryffondor. Même ses yeux avaient perdu toute importance.

La jeune fille fut délaissée. Aussi ahurie que lorsqu'il s'était assis avec elle, puis à ses côtés, elle le regarda partir aussi promptement.

Décidément ! on dirait qu'il est encore plus gâté que moi ! se dit-elle. Ramassant vite ses affaires, elle fit son sac en s'enfuit à sa poursuite.

Lestat ! dit-elle d'une voix basse pour ne pas déranger. Mais il continua son chemin comme si elle n'existait pas.

Quel goujat ! pesta-t-elle. Elle le vit passer la porte et le suivit.

Lestat ! cria-t-elle cette fois-ci une fois sortie dans le couloir. Leste et rapide, elle le rattrapa rapidement, s'accrocha à son bras, l'obligeant à s'arrêter.

Vous ai-je déplu pour avoir un coeur ? Vous ai-je déplu pour avoir voulu rassurer quelqu'un ?
Vous donnez peut-être l'impression de ne jamais rien ressentir mais pourtant je ne puis croire qu'il n'y a rien qui batte sous cette froideur ! Et si vous êtes assez sot pour ne pas vouloir le reconnaître, ne serait-ce qu'à vous-même et bien tant pis !

Gloire n'avait pas l'habitude d'être autant en colère aussi ses yeux s'étaient-ils remplis de larmes mais rien ne coula. Elle savait se retenir. Tremblante, elle réajusta son sac et reprit d'une voix triste :

Je vous remercie de m'avoir aidé et je vous promets que le peu que vous m'avez dit ne sera jamais divulgué. Je vous promets également de ne plus vous importuner avec mes niaiseries.

Dignement, elle essuya les larmes qui menaçaient de couler et s'en fut vers l'escalier qui menait aux étages, bien décidée à rentrer à Gryffondor.

Wena sortit de son Cours de Potions et se dirigea immédiatement ,vers la Bibliothèque pour faire son devoir. Le jeune fille adorait cette matière, ce fut pourquoi elle marchait d'un pas rapide, escaladant les marches du cachot qui menaient à la Bibliothèque. Arrivée devant le couloir du lieu dit, Wena s'arrêta net. Elle entendit une voie qu'elle reconnu tout de suite.
Gloire ! pensa-t-elle, aussitôt sur le qui-vive.

Elle couru à travers le couloir pour finalement trouver son amie en compagnie d'un Serpentard qu'elle reconnu sans peine. Si jamais il lui fait quelque chose, je jure qu'il le regrettera amèrement, pensa Wena en son for intérieur, la main crispée sur sa baguette magique. Elle se plaqua contre un mur pour entendre sans être vue, et attendit la suite des évènements.

Vous ai-je déplu pour avoir un coeur ? Vous ai-je déplu pour avoir voulu rassurer quelqu'un ?
Vous donnez peut-être l'impression de ne jamais rien ressentir mais pourtant je ne puis croire qu'il n'y a rien qui batte sous cette froideur ! Et si vous êtes assez sot pour ne pas vouloir le reconnaître, ne serait-ce qu'à vous-même et bien tant pis !
Je vous remercie de m'avoir aidé et je vous promets que le peu que vous m'avez dit ne sera jamais divulgué. Je vous promets également de ne plus vous importuner avec mes niaiseries.

Tout ses sens en alerte, la Rouge et Or attendit la réponse de Lestat qui ne semblait venir. De toute manière, il n'eut pas le temps de répliquer quoi que se soit, car Gloire fonçait déjà dans le couloir en direction de Wena. La gryffy se prépara. Si le serpy tentait quoi que se soit, elle serait prête pour protéger son amie. Mais cela, il ne le savait pas. S'il se passait quelque chose, elle pourrait ainsi profiter de l'effet de surprise.

Lestat fut tout bonnement interloqué. Jamais encore quelqu'un ne lui avait courru après, avait essayé de le retenir. Les larmes qui commençaient à perler dans les yeux de Gloire lui déchirèrent le coeur.
Ses yeux émeraudes semblaient avoir perdu de leur joie et le petit pétillement qu'il avait tant aimé avait soudain disparu. Il voulut la retenir, il murmura un "Gloire" à peine audible.

Il la vit s'éloigner de lui et se rendit compte que sa foutue fierté avait tout gâché. Il la regarda partir, ne sachant quoi faire pour la retenir. Lestat resta totalement désemparé, à regarder cette jeune Gryffondor s'échapper, son sac à dos se balançant au rythme de ses pas.

Gloire était passé sans la voir. Le Serpentard n'avait rien fait pour attaquer Gloire, et Wena se détendit un peu. Sortant de sa cachette, elle l'observa un instant avant de s'approcher de lui. Il avait l'air assez désemparé, et l'air hautain qu'il avait affiché durant le cours de Potions avait littéralement disparu. Elle marcha jusqu'à lui, ses bras se balançant au rythme de sa marche. En le scrutant un peu mieux, Wena se rendit compte qu'il était assez grand et mince. Elle arrivait par derrière et se posta dans son dos, ne sachant trop comment l'aborder. D'un côté, elle devait s'en méfier car il était à Serpentard, et d'un autre côté, l'expression qu'il affichait maintenant était assez déroutante compte tenu de son habituelle fierté qu'il ne dissimulait d'aucune façon.

-Monsieur Delioncour, s'il vous plait ? Je connais Gloire, c'est pourquoi... Voudriez-vous me laisser une chance de vous apporter mon aide ?

Lestat, qui vogait de surprise en surprise, sursauta et sortit sa baguette lorsque Wena l'aborda par derrière. Quand il la vit, il l'abaissa immédiatement. Une demi-portion comme elle ne pourrait pas lui faire de mal, surtout qu'il tenait toujours sa baguette dans sa main droite. Il la scruta de plus près. Elle était sans grand intêrét. Seul son écusson retint son attention.

* Encore une Gryffondor, Lestat. Tu les collectionnes, on dirait ! *

Lestat s'en fichait des différentes maisons, comme de la première bataille qui opposa Ronflak le Cornu et Bebilius le Babillard. Mais il trouvait quand même le symbolisme curieux. C'est en entendant les paroles de Wena que Lestat comprit pourquoi elle lui avait adressé la parole.

* Elle ne se rend pas compte que je les méprise tous, tous autant qu'ils sont ? *

Contrairement à son habitude, Lestat décida de faire preuve de diplomatie mais la stupeur dans laquelle il était profondément plongé l'empêcha d'être très loquace.

"Ah, vous êtes une amie de Gloire, Miss... ?"

"Et en quoi voulez-vous m'aider?"

Il essaya d'être poli le plus possible.

Wena remarqua que, à sa vue, Lestat avait retrouvé son habituel air fier. Il la considéra de toute sa hauteur avec une petite moue de dédain à peine masquée. Mais la jeune Gryffy s'en moquait éperdument. Tout ce qu'elle voulait c'était que Gloire soit heureuse, pour pouvoir retrouver son joli sourire qui éclairait son visage lorsqu'elle était contente, ainsi que le scintillement de ses yeux, quand une bonne nouvelle lui était annoncée. Elle ne connaissait pas la jeune fille depuis très longtemps, cependant il lui semblait déjà être un membre de sa famille tellement elle se reconnaissait dans la jeune rouge et or.

Ce fut pourquoi elle guetta avec attention, la réaction de Lestat.

"Ah, vous êtes une amie de Gloire, Miss... ?"

-Horner, fit ja gryffy. Wena Horner.

"Et en quoi voulez-vous m'aider?"

Elle se concentra sur sa réponse en pesant ses mots.

-Et bien... dit-elle lentement. Je n'ai pas pu m'empêche de remarquer votre expression laissant tout entendre le dépit qui devait vous envahir, au moment même où mon amie, Gloire est partie. Je me suis donc demandée si il m'était possible de faire bien dans le but d'arranger les chose, en discutant avec Gloire, afin de la convaincre de ne points être fachée.

Wena faisait bien attention à ce qu'elle disait. Ne pas en dire trop, surtout, pensa-t-elle. Elle essayait d'adapter son langage à celui de son interlocuteur, tout en étant sure d'elle. Ce garçon ne l'impressionnait en aucun cas, et Wena était prête à tout faire pour retrouver l'expression de bonheur sur le visage de Gloire.

Lestat avait une furieuse envie de lui lancer un petit Levicorpus ou un sort similaire pour lui faire perdre l'idée qu'il avait besoin de qui que ce soit. Néanmoins, il se demanda si cela ne pouvait pas être une bonne idée. En effet, il avait fait mal à cette enfant parce qu'il avait craint de ne plus être le centre de son attention. Il avait eu une réaction plus que puéril. Cette Gryffondor insolente et beaucoup trop curieuse qu'était Wena pourrait lui être utile. Elle pourrait lui servir de hibou.

"Et bien chère Miss Horner, votre idée me semble excellente."

Il sortit de sa besace un longue plume argentée, un parchemin et griffonna dessus :

" Pardonnez-moi, jeune Gloire. J'oublie parfois les bonnes manière. J'espère vous revoir bientôt.

Un brin amical,

Lestat T. Delioncour "

Lestat n'était pas vraiment sincère mais ça, elle ne le saurait pas. Il scella le parchemin et le tendit à Wena

"Pourriez-vous lui remettre ceci ? Je suis sûre que Gloire sera enchantée de cette missive."

"Vous m'avez vraiment été... d'un grand secours, Wena."