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'Dé 4 faces' :

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'Pile ou Face' :

C'était après des heures de train que Ludmila avait rejoint le village de Loutry Ste Chaspoule. Les températures hivernales étaient au rendez-vous et un léger manteau blanc recouvrait les jardins des habitants. Elle était vétue de son habituelle écharpe aux couleurs de la maison des Serdaigles, et d'une grosse veste d'hiver de couleur bleue.
C'était les vacances de Noël et la jeune fille les passait habituellement dans la demeure de sa mère, en Suisse. Mais cette année elle avait décider de lui faire faux bon et de se rendre dans le Devon afin d'y visiter une maison. Elle allait bientôt être majeur et d'ici une année, elle allait devoir quitter Poudlard. Mais son père, chez qui elle vivait, avait emménager au coeur de Londres et Ludmila qui était aimait le calme et la tranquillité ne supportait pas la capital et la trouvait bien trop animée. Elle avait donc réussit a persuadé son grand frère de quitter le cocon familial et de prendre son indépendance en sa compagnie. Leur scolarité décalée à Poudlard les avait quelque peu éloigné et rien que l'idée d'habiter avec lui la réjouissait, même s'il fallait attendre la fin de ses études avant qu'elle emménage définitivement. C'est toute seule qu'elle visita cette dite maison, son frère ne pouvant être présent à cause de soucis professionels et c'est avec surprise que les locataires actuels l'accueillèrent. Du haut de ses 16 ans, Ludmila paraissait souvent plus jeune, mais elle ne pretta pas attention à la remarque que les habitants fient sur son âge.
En ressortant de cette visite, la jeune fille avait un énorme sourire. Cette maison lui rappelait celle dans laquelle elle avait habité au temps ou ses parents formaient encore un couple. Elle était somptueuse, sur deux étages et un grand jardin l'entourait. Elle avait tellement hâte d'en parler à son frère et de lui montrer les photos qu'elle avait fait de l'intérieur de celle-ci. Elle s'arrêta alors devant le panneau d'affichage d'une agence immobliaire et se rendit compte que plusieurs maisons et appartement étaient à remettre dans les alentours et vue qu'elle était dans le coin elle allait surement en profiter pour en visiter d'autre. Totalement omnubilée par les pensées et ses rêves de futur vie, elle oublia le fait qu'elle était au milieu d'une rue de passage et se mis à parler à haute voix.

"Celle-ci m'a l'air pas mal ! Il faut que je l'appelle... Oh ! Mais celle-ci, le jardin est énoooorme ! On pourra y faire des Barbecue !..."

Les gens ne prettaient guerre attention à la jeune fille, les moldus préféraient généralement ne pas faire attention et éviter tout ce qui semblait suspect ou "bizarre", peut-être même qu'ils la croyaient malade, qui sait ?

L'attention de la jeune fille était monopolisée par le panneau d'affichage, ses annonces et les rêves qui l'emportaient. Elle ne remarqua même pas la présence de de l'autre jeune fille blonde qui était à ses cotés. Elle aussi regardait le panneau d'affichage et semblait intéressée à se loger dans les environs. Ludmila était en plein euphorie, une vraie gamine ! Il n'y avait pourtant rien de sûr dans ses démarches et elle faisait seulement du "repérage", mais elle avait l'idée de quitter Londres depuis tellement longtemps en tête que la moindre progression à ce sujet l'a rendait d'humeur festive.

- Je ne serais pas contre un Barbecue pour réchauffer mes pauvres doigts ! Personnellement, j'y verrais plus une belle volière...

La fillette sursauta et se retourna brusquement, fixant la jeune femme. Avait-elle encore une fois parler à haute voix ? Apparemment, c'était le cas et, fait étonnant, quelqu'un lui répondit cette fois. Au premier abord, elle fût très étonnée, puis elle eut un large sourire.

- Je vous avoue que je ne serais pas contre un Barbecue actuellement, moi aussi ! Elle marqua une courte pause puis ajouta en pointant une des nombreuses annonces du doigt. Je vous parie que dans ce jardin-ci, il est possible d'avoir une volière ET un coin Barbecue.

Ses yeux se posèrent alors sur les vêtements que portait l'inconnue. Elle était élégante, bien habillée - quoi que sa tenu n'avait pas l'air d'être l'idéal pour un jour aussi froid - Puis son attention se porta sur son insigne. Elle fronça les sourcils, intriguée. La jeune femme avait l'air bien trop mature pour n'avoir que dix-sept ans et être scolarisé à Poudlard, elle devait donc surement être une ancienne élève. Elle n'était pas vraiment sûre de pouvoir posé un âge sur son visage et en temps normal, elle n'aurait pas osé continuer la conversation mais, aujourd'hui était un jour spécial et Ludmila était d'humeur spécial. C'était quelque chose de rare mais cela faisait quand même partie de son caractère. Elle pointa alors malhonnêtement l'insigne du doigt et la questionna avec hésitation.

- Vous êtes... Elève... à Poudlard ?

En l'entendant soupirer, la jeune fille haussa alors les sourcils. Elle se rendit compte que son geste était déplacé, elle cacha alors d'un air gêné sa main, dont le doigt était tendu, dans sa poche. En l'entendant lui répondre d'un air enjouée, le malaise qu'avait rescentit la jeune élève s'estompa: l'inconnue n'avait pas l'air d'avoir mal pris son geste et ne lui en voulait donc pas. Serdaigle ? Mais alors, elles avaient déjà du se croiser ! Malgré que la jeune femme faisait plus agé qu'un élève de 17 ans, ses années de cours dans la célèbre école de magie n'avaient pas l'air de dâter d'aussi loin que ça. Malgré tout, son visage ne lui rappelait aucun des visages que la jeune fille semblait avoir croisé et à en croire les dires d'Elena, elle n'avait aucun souvenir d'elle non plus. Ce n'était pas une chose banale, les murs de Poudlard accueillaient grand nombre d'élève et il était impossible de tous les connaître.

- ...De quelle maisons es-tu ?

La jeune femme lui répondit en la tutoyant, elle était familière, ce qui plaisait à Ludmila. Malgré l'éducation de ses parents qui lui avaient appris à vouvoyer tout inconnu, la jeune fille ne comprenait pas vraiment cette règle et n'avait aucun mal à tutoyer autrui. Son large sourire ne la quittait desormais plus. Ludmila tira alors sur l'écharpe aux couleurs bleues et ors qu'elle avait autour du cou afin que la jeune femme la remarque.

- Je suis aussi chez les Aigles ! On a surement dû se croiser... Tu as quitter Poudlard en quelle année ?

La jeune fille hocha la tête en l'entendant parler du directeur. Il est vrai que le règlement de Poudlard était des plus strictes, mais Ludmila n'était pas du genre à se rebeller et se pliait facilement aux règles de communautés. Elle trouvait même que c'était un mal pour un bien. Avant de rejoindre Poudlard, elle vivait seule avec son père qui travaillait beaucoup. Malgré le fait que l'éducation de ses enfants faisait partie de ses propriétés, il ne pouvait pas être tout le temps derrière eux pour les remettre sur le droit chemin. Rien que le fait d'imaginer faire sa crises d'adolescence - bien qu'elle fût très légère - dans un entourage absent l'angoissait. Ce qui était sûr, c'est que jamais elle n'aurait été celle qu'elle était maintenant: une élève ambitieuse et studieuse qui, même si elle n'avait aucun projet concrêt à sa sortie de Poudlard, savait tout de même ce qu'elle se voulait.

- ...Quel âge as-tu ? .. Oh et pardon, je m'appelle Elena, enchantée de croiser une Serdaigle dans un coin pareil.

Le large sourire était fixé sur le visage de la jeune élève. C'était de tout évidence une très bonne journée et rien ne pourrai faire descendre la jeune fille de son petit nuage. Elena avait l'air d'être une bonne personne, gentille et pragmatique aux premiers abords. Ludmila appréciait les gens qui n'avaient pas peur de dire ce qu'ils pensent et Elena avait l'air d'en être une. Après, il était possible que la jeune fille se trompe, elle n'était pas très douée pour cerner les gens et ses premières impressions étaient souvent fausses.

- Enchanté Elena, moi c'est Ludmila. Je suis en sixième année !

Puis elle se tourna vers le panneau d'affichage. La jeune femme était apparemment interessée par l'aquisition d'une demeure dans les alentours. Histoire de faire la convesation, elle se lança.

- Tu comptes acheter une maison par ici alors ?

Le permi de transplanage, voilà quelque chose que Ludmila devait songer à faire. Mais la jeune fille avait quelques appréhensions envers ce moyen de déplacement. A plusieurs reprises, elle eut l'occasion de voyager ainsi avec son père ou son grand frère et les effets secondaires ne lui plaisaient absolument pas. Déjà qu'elle avait le mal des transports dans une simple voiture moldue, le transplanage était quelque chose de bien plus intense et elle savait que, malgré le permis, elle priviligerait les moyens de transports habituels, à savoir le train, le balais, le bus... En effet, Loutry Ste Chaspoule n'était pas un lieu très desservit en transport en commun, mais le jeune Serdaigle n'en avait que faire. Elle voulait avant tout trouver un joli village où habiter, où elle pourrait s'intégrer, saluer ses voisins le matin sur le chemin du travail ou encore inviter et se faire inviter chez ces potentiels amis. Cela peut paraître bête, mais du haut de ses seizes hivers, Ludmila aspirait à ce genre de vie qui pouvait être qualifiée, pour certains, de "trucs de vieux".
Elle n'avait jamais été du genre très fêtarde -elle était bien trop timide- et il est vrai que souvent les gens la trouvaient ennuyeuse, à cause de son calme et de son manque d'enthousiame envers tout ce qui était de son âge. Actuellement, elle n'avait rien d'une jeune fille calme et mature, elle était toujours autant surexitée et ne voulait absolument pas descendre de son petit nuage. On pouvait croire qu'elle était dans une période de maturité où elle était encore entre l'adolescente immature et la jeune adulte qu'elle voulait tellement être. L'insouciance enfantine qui l'avait gagné en visitant cette maison pourrait en faire rire plus d'un.

-... Et toi ? Ça fait jeune pour acheter une maison non ?

Elle fixa la jeune femme et leva un sourcil. Non pas parce qu'elle avait mal pris sa refléxion -Il est vrai qu'elle faisait jeune- mais à chaque fois qu'elle parlait d'une éventuelle visite d'appartement, tout le monde pointait du doigt son âge. Même si, à son avis, elle était tout à fait capable de vivre indépendament de sa famille à sa majorité, il est vrai que notre génération avait beaucoup de peine à sauter le pat et restait tout de même vivre de plus en plus longtemps chez les parents. Mais en effet ! Elena avait bien raison: Ludmila était trop jeune pour que quiconque est confiance en elle au point de lui louer une maison.

- Je jette un coup d'oeil pour emménager avec mon frère. Actuellement on vit chez notre père au coeur de Londres, mais on est pas vraiment fan de la vie citadine.

Ne voulant pas s'étendre sur le sujet et de nature curieuse, elle retorqua:

- Tu travailles à Pré-au-lard ? Dans une boutique, un restaurant, un bar... ?