Cours n°15: La possession: mieux la connaître, et s'en prémunir.

La voix de Valens la sortit de sa contemplation.
- Oh!
Rilla réalisa alors qu'elle s'étaiit trompé sur le ses des paroles de Valens. Cela la rassura. Elle s'adressa alors à son amie sur le même ton bas de la confidence qu'il avait employé.
- Ce n'est pas impossible...Si tel est vraiment le cas, alors ce cours tombe à pont nommé. Nous ferions mieux d'y être particulièrement attentif. Il nous sera peut être d'un grand secours tout à l'heure.

La voix de la serdaigle avait légèrement tremblé lorsqu'elle avait prononcé ces derniers mots. Elle avait beau faire en sorte de ne pas le montrer et d'essayer de se convaincre du contraire, l'enquête qu'elle avait décidé de mener l'angoissait profondément. Toutefois Rilla s'interdisait de reculer. Elle mettait sa décision sur le compte de la curiosité, mais au fond d'elle, elle savait qu'il n'en était rien. Elle ignorait seulement s'il s'agissait pour elle d'un moyen de protéger ses amis ou tout simplement de se mettre en danger. Peut être était ce après tout un peu des deux.

Un voile sombre traversersa le regard de Rilla, qui frémit peu après lorsque Valens laissa échapper ce qu'elle redoutait le plus. Bien évidemment Eléna ne pouvait pas comprendre le sens véritable de ses paroles, mais Rilla elle avait compris.
Spontanément elle posa sa main sur celle de Valens. Elle essaya de sourire mais son sourire était crispé.

- Ne dites pas cela Valens, s'il vous plait, ne dites pas cela. Vous serez à l'heure! Vous avez d'ailleurs plus de chance d'être celui qui ne sera pas empêché à cette heure là.

La jeune fille ne précisa aps davantage sa pensée. Elle n'avait pas besoin de préciser que pour le moment seul Ahlys et elle avaient réagi au phénomène. La serdaigle pâlit légèrement, elle réussissait à se faire peur sans le vouloir.
Comme pour chasser la sombre vérité qui se cachait derrière ses paroles, elle ajouta sur un ton faussement enjoué à l'attention de la pousouffle:

- Et puis Valens est bien trop gentleman pour faire attendre une jeune fille.

Elle fit un clin d'oeil à Elena qu'elle avait déjà eu l'occasion de croiser en dehors des cours.
Elle allait se renfermer dans d'effrayantes pensées lorsqu'Ahlys arriva. La visage de Rilla se fondit d"un chaleureux sourire. Elle était ravie de voir son amie et surtout de voir qu'elle avait assez bien récupérer de leur épisode nocturne.
- Bonjour Ahlys. Heureuse de vous voir en cours. Je craignais que vous ne soyez trop...épuisée pour y assister.

L'arrivée de sa cadette avait retiré un peu du poids qui pesait sur les épaules de la serdaigle et lui avait redonné la force nécessaire pour aller au bout de ce qu'elle avait décidé. Si Ahlys était debout alors il était possible de vaincre. Elle saurait ce qui se passait dans l'obscure forêt et elle avait une chance d'en revenir si ce n'est saine au moins sauve.
Rilla se replongea dans ses pensées. Elle remettait de l'ordre dans ses idées. Elle tenait à agir avec méthode lorsque midi sonnerait. Lentement mais surement la détermination montait dans le coeur de la jeune fille.

Cassie arriva, la robe mise à l'envers. Son premier cours à Poudlard.
"Ca commence bien, se dit-elle". Aucune table n'était libre. Ah, si. Une table à l'ombre, près du tableau, luisait à la lumière de la classe. Cassie s'avanca d'un pas léger, le coeur lourd. Le coeur rempli d'excitation.
Elle regarda les autres élèves. Tout paraissait calme, l'ambiance était feutrée. Trop calme.
"Bon, je ne vais pas faire des crasses maintenant."
Cassie s'asseya. Personne, en la voyant, n'aurait su qu'elle explosait de joie. Cassie sortit de son vieux sac son cahier, avec un immense bohneur. Elle l'ouvrit d'un air béat. Elle sortit sa plume et griffona avec son écriture droite et élancée le titre du cours:
"Cours n°7: La possession: mieux la connaître, et s'en prémunir. "
Elle frissonna en regardant le mot "posséder". Un sortilège Impardonnable. Posséder quelqu'un d'autre. Cassie se mit à écrire compulsivement le mot "posséder" sur la feuille.
Quelques minutes plus tard, la feuille était noire d'encre. Le prof avait la tête tournée. Parfait.
Cassie déchira la feuille et en fit un avion en papier. Elle souffla dessus et l'avion alla se poser sur le bord du tableau.
"Zut."
Cassie s'étira, mit les mains derrière sa tête et regarda les autres élèves avec plus d'attention...

Eléna acquiesça au risque que le serpentard avait énoncé. Elle lui assura que cela lui convenait, qu'il n'y avait pas de problèmes. Mais ne voulant pas que ses paroles ne paraissent alarmistes, il ajouta avec un sourire.

Mais bien entendu, je ferai mon possible pour être là et à l'heure au rendez vous.

Tout son possible pour s'en sortir sans trop de dommages, ça c'était certain. Quant à effectivement réussir à le faire, l'avenir seul pouvait le lui dire.

Ahlys entra sur ces entrefaits et salua Valens qui lui rendit son salut avec un franc sourire. Ce sourire se ternit quelque peu quand il constata à quel point cette fameuse nuit l'avait marquée. Elle ne semblait pas dans son assiette et portait des marques évidentes d'épuisement. Il était temps qu'ils règlent ce fameux problème. Le vert et argent essaya d'aborder un autre sujet pour détendre l'atmosphère.

Mes salutation chère amie, je suis agréablement surpris de vous voir ici. Vous avez décidé de diversifier vos cours? Je ne peux qu'approuver, surtout si vous ne voulez pas porter des échasses...

Lui indiqua-t-il en référence à leur discussion sur le poste de garde chasse. Il espérait que cette touche d'humour puisse lui réchauffer un peu le coeur à défaut de lui réchauffer le corps. Elle lui indiqua que cette fois, elle avait pris la peine de le saluer. Faussement indigné, il lui répondit dans une parodie d'exclamation.

Mais fort heureusement, fort heureusement! Sinon je me serais vu contraint de vous pourchasser et de vous traquer de manière inéluctable dans tous les couloirs, hantant vos pas jusqu'à vous avoir poussée à réparer cette indignité! Allant même jusqu'à vous chatouiller jusqu'à ce que mort s'ensuive!

Il n'y avait rien de sérieux dans ces assertions, mais encore une fois, il avait l'impression qu'elle avait besoin en ce moment même de pensées plus gaies et qu'un rappel de leur situation actuelle n'aurait eu que des effets désastreux et contre productifs.

Rilla pour sa part, comprit d'une meilleure manière les paroles de Valens une fois que l'élève se fut mieux expliqué, dans des termes plus précis. Elle fut cette fois d'accord avec lui sur le fait que la moindre information pouvait leur être utile. Mais son sous-entendu sur le danger qu'il prenait la perturba quelque peu et elle lui assura afin de le rassurer qu'il était celui qui avait le plus de chance de "revenir à l'heure". Elle assura même à Eléna que par galanterie il ne pourrait que arriver à l'heure. Si seulement sa galanterie avait été gage de toujours s'en sortir...

Il parvint à esquisser un sourire à cette idée et ajouta à Eléna une phrase à la limite de la caricature dont le sens était davantage destiné à Rilla.

Bien entendu, nulle tempête, nulle malédiction, nul dragon ne m'empêcheront ma galanterie de s'exprimer. Et gare à ceux qui tenteront de m'en empêcher, ma fureur retentira jusque dans les cieux. Tel un preux chevalier, j'escaladerai la princesse, pourfendrai la tour et épouserai le dragon... Ou quelque chose dans ce goût là.

Il fallait à tout prix qu'il garde en son coeur la force de rester droit. Car une morne force menaçait de le submerger. Cette force de triste résolution n'était l'état d'esprit qui lui donnerait le plus de chances de réussite face à ce phénomène qui captivait ses victimes.

Rilla ne pu s'empêcher de sourire aux paroles de Valens, et contre toute attente cela lui fit beaucoup de bien. Il était tellement facile de se sentir rassuré et en sécurité aux côtés du jeune homme.

Quand elle l'observa elle remarqua cependant que son humour s'arrêtait à ses lèvres, il n'atteignait pas ses yeux. Rilla comprit alors ce qu'il essayait de faire pour Ahlys et elle, et cela la toucha énormément.

Elle voulu lui rendre la pareil mais sa gorga était bien trop nouée pour cela. Elle ne parvenait pas oublier les propos de Valens concernant la possibilité qu'il ne revienne pas, qu'ILS ne reviennent pas. Ils hantaient son esprit.

Seul un faible merci chargé de reconnaissance réussi à franchir la barrière de ses lèvres, avant que la jeune femme se retrouve de nouveau assailli par le tourbillon de ses effrayantes pensées.
La serdaigle comprit alors qu'elle allait avoir besoin de toute sa volonté pour réussir à se concentrer sur son cours. Pourtant elle devait y arriver, il le fallait, elle ferait tout pour cela même si elle devait en avoir la migraine. Si elle y parvenait, non seulement cela l'aiderait dans sa quête à venir, mais en plus cela la soulagerait de toutes ses terribles pensées qui envahissaient son esprit.

Jetant un coup d'oeil en direction de son professeur, elle la pria silencieusement de commencer le cours, tout en puisant davantage de détermination dans la force de ses amis Ahlys et Valens.
Elle ferait ce qu'elle avait à faire, elle ne se défilerait pas quoi qu'il lui en coûte.

Ahlys sortit son matériel, le regard absent. Rilla et Valens lui rendirent son salut dans une bonne humeur qui se voulait communicative, mais qui ne sembla pas atteindre Ahlys. Cette dernière regarda autour d'elle, s'étonnant qu'à une heure aussi proche du début du cours il n'y eût pas grand monde. Tant mieux, c'est toujours du bruit en moins, se dit-elle en vérifiant qu'elle avait suffisamment d'encre.

Pour la seconde fois, elle regarda les inscriptions qui flottaient devant eux. « La possession : mieux la connaître, et s'en prémunir. » Elle regretta vivement de ne pas avoir assisté à un tel cours plus tôt, ce qui lui aurait probablement évité de nombreux ennuis et de frayeurs. Encore sous le choc de sa nuit agitée en compagnie de Rilla et Valens, Ahlys observa ces derniers qui ne semblaient nullement affectés. Pourquoi moi ? pensait-elle amèrement en sachant pertinemment que personne n'aurait la réponse. Elle se rappela toutefois qu'elle n'avait pas été la seule victime du mystérieux et terrifiant phénomène lumineux.

Ahlys tenta de balayer ces pensées en faisant semblant de chercher autre de chose dans son sac. Ceci lui permettrait également d'éviter les regards inquiets que risquaient de lui jeter ses deux amis. Par hasard, sa main finit par toucher un paquet de paracétamol. Se rendant compte qu'elle avait un puissant mal de tête, elle prit un cachet et... constata qu'elle n'avait pas d'eau. Tant pis, elle devrait montrer à ses amis qu'elle ne se sentait pas bien ; elle ne pouvait pas rester ainsi, le cachet amer fondant sur sa langue.
- 'ous auriez 'as 'e 'eau, 'i' 'ous 'aît ? tenta-t-elle d'articuler du mieux qu'elle le pouvait.

'' En retard , pour le premier cours, c'était joli '' pensa Luis ; se lever en retard était assez rare pour lui , mais si il fallait aussi retrouver le chemin de la classe de Défense contre les forces du mal à Poudlard , c'était logique pour lui d'arriver en retard.

En entrant dans la salle, il cherchai une place où s'asseoir , toutes les tables étaient occupés sauf une place libre à côté d'une fille; à l'ombre , proche du tableau.

" Au moins le cours venait à peine de commencer "pensa t-il. Le serdaigle ne connaissait personne dans cette salle et s'assit à côté de cette fille, un serpent argenté était brodé sur sa robe , une serpentard ? Un esprit malin comme avait dit le choixpeau.
Luis ouvrit son livre et regarda le sujet du cours : Cours n°15: La possession: mieux la connaître, et s'en prémunir.
" Les possesions ? On pouvait contrôler l'esprit d'autre personne ? " et écrivit le sujet sur son cahier; Tout en réfléchissant sur si le contrôle d'esprit est légale.

Valens n'était pas un comédien et malgré ses efforts, il n'avait pas réussi à tromper sur ses propres inquiétudes afin de leur remonter le moral. Rilla semblait en être reconnaissante mais pas vraiment dupe. Tous trois semblés noués et anxieux. Ils craignaient jusqu'au temps qui s'écoulait inlassablement, les rapprochant toujours un peu plus de l'heure où ils devraient faire face. Et en même temps, aussi paradoxal que cela puisse sembler, il pensait qu'attendre les informations importantes de ce cours n'en finissait pas. Comment ces deux sensations pouvaient-elles bien coexister?

Il regarda ses deux acolytes et constata que leur état n'avait rien à envier au sien. S'ils étaient déjà aussi anxieux plusieurs heures avant, que ce passerait-il une fois réellement confrontés au danger? Ou n'était-ce que le prélude qui était difficile? L'attente une fois écoulée, chasserait-elle cette poignate appréhension pour les laisser maître de leur moyen. Il ne parvenait pas à le déterminer et à départager ces deux éventualités. Sentant monter encore sa nervosité, il se força à inspirer profondément et calmement afin de retrouver un peu de maîtrise de lui même.

Il fallait que quelque chose arrive, très vite. Tout événement pourrait leur changer les idées, tout plutôt que de se ronger les sangs inutilement. Ahlys ne semblait pas en grande forme et leur demanda quelque chose après avoir mis un petit cylindre rond et blanc dans sa bouche. Ses paroles semblèrent exprimées en un code secret. Pourtant ils n'avaient défini aucun langage secret à exprimer entre eux. Ayant pris le Ahlys en seconde langue, il finit par comprendre qu'il lui fallait de l'eau.

Malheureusement, il n'avait ni eau, ni récipient pour la contenir. Ce n'était pas des travaux pratique de cours de potion et ils n'avaient pas reçu de verre d'eau inepuisable comme en botanique. Ne sachant que faire, il opta pour la solution de fortune. IL commença à plier une feuille coupée en carré et confectinna un godet de papier. Il avait une sale tête, mais était-ce vraiment le plus important. Il pouvait en tout cas contenir de l'eau sans couler. Il murmura alors en posant le bout de sa baguette au dessus du godet.

- Aguamenti minima!

Malgré le contrôle du débit du sort, il se renversa sur lui plus d'eau que le godet n'avait pu en contenir. Mais l'objectif était accomplit. Gromelant, il tendit à la jeune serdaigle un bras trempé tenant à son extrémité, le godet de papier empli d'eau. Il espéra qu'elle l'utiliserait rapidement car ce dernier ne durerait pas éternellement, loin de là...

- Aucun commentaire...

Ajouta comme consigne le personnage trempé au bout du godet de papier...

Katniss c'était habituée à Poudlard depuis son arrivée, et ainsi, elle se baladait tranquillement dans les couloirs de l'école vers le cours de Défense Contre les Force du Mal. Elle arriva devant la salle, à l'heure. Le professeur et quelques élèves étaient déjà installés. Elle franchit le seuil de la porte, lança un signe de tête au professeur en guise de bonjour, évitant de déranger tout le monde. Elle aperçut son amie Ahlys ainsi que Valens et une autre élève de Serdaigle qu'elle ne connaissait pas. Elle aurait aimé éviter le Serpentard aussi longtemps que possible après ce qui c'était passé dans les cachots, mais elle ne pouvait pas faire comme s'il n'existait pas. Elle s'avança alors discrètement dans la pièce et vint s'asseoir derrière le jeune homme. Elle lui adressa un sourire ainsi qu'à Ahlys.

Salut vous deux ! Je ne savez pas que vous participiez à ce cours !

La jeune femme n'attendait pas vraiment de réponse, cela n'était qu'une formule de politesse. Elle sortit ses affaires et inscrivit le titre de la leçon sur une feuille vierge. « La possession: mieux la connaître, et s'en prémunir ». Cela ne lui inspirait pas grand chose. Mais elle en saurait plus dans peu de temps !

Le silence flotta au-dessus du groupe pendant quelques instants. Valens regarda Ahlys avec un air inquisiteur, puis parut enfin comprendre que sa camarade avait seulement besoin d'un peu d'eau pour avaler son cachet d'aspirine. Etant fils de sorciers, sans doute ne savait-il pas précisément pour quelle raison elle avait besoin d'eau, mais il s'exécuta, fabriquant à toute vitesse mais avec habileté un verre de fortune, y versant un peu d'eau, non sans s'en renverser dessus au passage, ce qui éclaira l'humeur d'Ahlys, qui, en récupérant le liquide clair dans sa bouche, manqua de tout lui recracher à la figure tant elle voulait rire. Mais ce n'eût probablement pas été au goût du Serpentard qui la pria de n'émettre aucun commentaire.

Après avoir finalement avalé la cachet, Ahlys hocha la tête pour remercier son ami.
- Je ne sais pas si l'aspirine existe dans le monde sorcier, commença-t-elle. C'est un médicament censé agir notamment sur les maux de tête. Il ne me reste plus qu'à attendre que cela fasse effet.

Ragaillardie par l'attitude comique de Valens, qui n'était drôle que malgré lui, Ahlys lui lança un sourire avant de regarder un nouvel arrivant, qui vint s'installer près de la fenêtre. Il semblait appartenir à Serdaigle, au vu de son blason similaire au sien, mais Ahlys ne se souvint pas l'avoir déjà vu. Peu après, elle entendit une voix on ne peut plus familière derrière elle ; c'était Katniss, qui avait choisi le même cours qu'eux. Ahlys lui rendit son salut et lui fit de la place afin qu'elle s'assît à côté d'elle. La benjamine posa une main légère sur l'épaule de Rilla et entreprit de faire les présentations :
- Voici Rilla, une amie Serdaigle que j'ai rencontrée tout récemment. Elle resta cependant lointaine, ne préférant pas se rappeler de cette nuit qui avait l'allure d'un cauchemar. Rilla, voici Katniss, une autre Serdaigle. Vous devriez vous apprécier, toutes les deux.

Ahlys avala son cachet et lui expliqua de quoi il s'agissait. (HRPG: finalement c'est de l'aspirine ou du paracétamol? tongue

). Sans s'étonner plus que ça, le jeune homme commenta.

- En fait c'est une potion sous forme solide que l'on doit mélanger à de l'eau pour la faire dissoudre sous forme liquide. Cela n'aurait pas été plus simple de la conserver directement sous forme liquide?

Valens entendit derrière lui une voix qu'il reconnut sans peine entre toutes. Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir de qui il pouvait s'agir. Bien qu'il eut essayé de lui gardé une place quand il avait vu qu'elle était inscrite à ce cours, les gens étaient venus s'asseoir sans ménagement, bousculant les affaires qu'il avait laissé sur les chaises pour conserver la dite place. Mais si la place avait été disponible, aurait-elle pour autant voulu s'asseoir à ses côtés? A nouveau, des émotions l'envahirent, bientôt rejoints par des doutes. Ce que lui avait appris Rilla avait en effet éclairé un peu sa lanterne et il comprenait à présent quelques petites choses en plus. Mais il se sentait également plus perdu quant à la marche à suivre, quant à ce qu'il devait faire, quant à ce qu'il devait trancher.

Il se retourna dans l'intention d'échanger quelques mots gentils quand il croisa son sourire. Aussitôt, il se figea, désarmé. Il resta quelques instant sans bouger sous le regard étonné de ceux qui l'entouraient avant de réussir à se reprendre. Il lui fallut un moment supplémentaire pour retrouver ses mots et il s'inclina légèrement devant elle pour la saluer.

- Je vous salue Katniss, j'espérais bien vous voir en ces lieux et il me semble que votre présence illumine ces lieux et chasse les ténèbres de mes pensées.

C'était vrai, réalisa alors le vert et argent, pendant ce temps, pas une fois il n'avait pensé à la tâche qui incombait à Ahlys, Rilla et lui même ensuite. Son anxiété à ce sujet s'était envolée et il n'était plus nerveux pour cela. C'était magique. Comment était-il possible que cette menace de mort ne puisse plus l'effrayer à présent, elle qui l'avait rongé tout ce début de matinée? D'autres doute et une anxiété nouvelle avait bien sûr le relais et elle était directement concernée par ces derniers. Mais il avait beau penser à la mission qui l'attendait, elle ne déclenchait plus aucune frayeur pour le moment à ses yeux. Un léger sourire s'esquissa alors sur ses lèvres.

Katniss sourit à sa nouvelle amie, qui lui présenta immédiatement la Serdaigle inconnue. Elle s'appelait Rilla et semblait avoir rencontrée Valens et Ahlys récemment. La jeune femme était heureuse de se retrouvait en compagnie de visages familiers, elle ne connaissait pas grand monde à Poudlard, et avait la chance de se retrouvé avec deux de ses amis dans ce cour. Katniss sourit à Rilla et se présenta à son tour, espérant former ainsi une nouvelle amitié.

Valens se retourna alors vers la Serdaigle, et celle ci lui lança un sourire, qui étonnamment était sincère. Bien qu'elle lui en voulait pour ce qui c'était passé quelque temps auparavant dans les cachots, elle était ravie de le revoir. Leurs regards se croisèrent et ils restèrent ainsi un instant, avant que le Serpentard ne retrouve la parole. Il s'inclina puis la salua.

Je vous salue Katniss, j'espérais bien vous voir en ces lieux et il me semble que votre présence illumine ces lieux et chasse les ténèbres de mes pensées.

Katniss sourit face à ses quelques mots, il était toujours si charmant à son égard. Son regard s'illumina et elle oublia en quelques instants toute la jalousie dont elle avait fait preuve face à Isadora.

Valens, je suis ravie de vous revoir. Je ne savais pas que vous participiez à ce cours, mais je suis heureuse de vous retrouver ici, pour redonner un peu de joie à cette journée.

Ses paroles étaient on ne peut plus sincères. Le regard ensorcelant du sorcier lui avait rendu le sourire en quelques instant. Elle ne comprenait pas comment il arrivait à faire cela, elle ne comprenait pas les sentiments qu'elle avait pour lui. Mais elle ne voulait pas comprendre, elle était juste ravie d'être ici avec lui, ainsi qu'avec Ahlys.

Il vient dans mon esprit avec timidité,
Légèrement hésitant, mais tout de même affirmé,
Et il déploie alors sa sonate triste,
Ses accents lents, maléfiques, bouleversants,

Je crois le reconnaître, il m'est si familier,
Mon cœur se met à battre comme après des années,
Et je compte alors sur les doigts de ma main,
Le temps, bon sang, ne cesse de s'écouler…

Le souvenir m'envahit maintenant tout entière,
Comme après un sommeil au moins long de cent ans
Comme après la nage de tout un océan,
Tout émerge des eaux troubles où je t'avais plongé.

Tout se réveille dans un épais brouillard,
Tout se soulève comme le vent en enfer,
Je suis ainsi portée comme une feuille morte,
Comme d'autres que le chagrin emporte.

Boum !

Plongé dans ma lecture, plongé dans mes esprits, je ne vis pas l’élève qui, à toute allure, fonçait entre les autres élèves présents dans le couloir. De son épaule droite, il me bouscula, et je finis à terre, sans trop comprendre comment. Il eut quelques rires par ci par là, des cris d’étonnement, mais personne ne m’aida à me relever. Bien que cela ne me dérange pas, seulement, le fait qu’aucun élève ne soit emprunt à un quelconque coup de main, était désolant.

Enfin, une fois relevé, je tentais de me situer dans le château. Je me dirigeais vers mon deuxième cours de la journée, Défense contre les forces du mal, après celui des métamorphoses. Un cours qui s’était assez bien déroulé. Ainsi, après un copieux déjeuner à la salle commune de Pouldard, après avoir vérifié le plan de l’école, j’avais pris le chemin du cours dirigé par Arya Wolf. Autour de moi, je reconnu le couloir où l’on pouvait accéder à la salle des professeurs. Après un rapide rappel du plan, je pris l’un des escaliers.

Il faisait plutôt bon aujourd’hui, et lorsque j’arrivais dans la salle de cours, celle-ci était plongée dans une lumière bienveillante du jour. Plusieurs élèves étaient déjà présents. Ainsi que le professeur. Je me dirigeais donc vers cette femme a belle allure. A quelques mètres d’elle, son visage me rappelait les belles princesses rebelles des temps d’avant. Les temps où épée arc prédominaient, et où les châteaux étaient beaucoup moins acceuillant que pouvait l’être Poudlard. Récitant les directives de mon père aux mots près, avec un sourire : Bonjour Professeur Wolf, Je suis Aloys Riverside, de la maison Serpentard, je me retournais ensuite pour trouver une table libre.

Je remarquais, qu’encore une fois, la gente féminine était en grand nombre. Je balayais la salle du regard. Jeune homme à la mèche soyeuse et au regard Serpentard, la même métisse du cours de métamorphose, jeune homme au visage charmeur, brune dont la prestance n’avait à envier personne. Baissant légérement la tête, j’allais m’asseoir à l’une des tables près des fenêtres. Je sortis mes affaires, c’est-à-dire une plume et un bout de parchemin, ainsi que mon livre de cours, et attendit. La place libre à mes côtés ne demandait qu’à être occupée, peut-être qu’une âme charitable céderait à la demande du mobilier à quatre patte. Ou bien, peut-être, que nous partagerons notre solitude en silence.

On lui avait souvent appris à se taire lorsqu'il le fallait, et donc à savoir quand il fallait se taire. Il avait donc souvent gardé le silence petit, ayant peur de parler alors qu'il devait se taire. On l'avait aussitôt pris pour un jeune garçon ignorant, timide et qui ne ferait certainement pas la fierté des Nerolase. Sa grand-mère l'avait donc "exorcisé", c'est-à-dire l'avait amené chez elle pendant trois longs mois pour lui apprendre à bien se tenir. C'est là-bas qu'il avait appris que les blessures du coeur étaient toujours plus durs que les blessures physiques.

Ayant perdu ses parents et ses amis moldus à l'âge de trois ans, il avait tout fait pour que son oncle, Ludovic, soit fière de lui et accomplisse sa part du "marché", le ramener pour qu'il puisse revoir ses amis, ou au moins leur dire au revoir. Pendant cinq ans, il avait accompli ces actes, voyant par contre des sang-mêlé, July et Colin. Mais, si on accomplit avec trop d'ardeur, avec trop de force une leçon, un exercice, une mission, on se trompe forcement quelque part. C'est la première leçon que lui avait donné sa grand-mère. Ne jamais suivre à la lettre les ordres, toujours jouer sur les détails, toujours être objectif, tant pis pour la récompense. Cette leçon c'était suivi de quatre coups de fouet, car, toujours selon elle, la douleur est un bon professeur. Quatre de plus étaient rajoutés s'il n'arrivait pas à la répeter mot à mot.

Tout ça pour expliquer la courte lettre qu'il venait de recevoir de son oncle, Ludovic. Ce dernier essayait tant bien que mal de tenir le flambeau des Nerolase, une lutte acharnée contre l'un de ses autres frères. Chacun essayait de prendre le jeune Maximilien sous son aile, car selon le testament de Nathan et Marine, il était le prochain héritier de la famille et donc, serait le "chef de maison". Alors, qui serait le conseiller du chef ? Certainement pas Ludovic qui avait dû faire une erreur de calcul, étant donné la lettre qu'il venait de lui envoyer. Il lui interdisait de faire son petit voyage en Russie, pour voir l'un de ses correspondant, un sang-mêlé.

Le ventre plein et la lettre au fond de sa poche, Maximilien se dépêcha de partir vers la salle pour le cours de défense contre les forces du mal. Ce n'est pas parce qu'il avait fait une petite pause entre les couloirs pour écrire une courte réponse que Arya Wolf serait moins sévère. Ses affaires familiale ne la concernait pas et ce serait une erreur de lui annoncer tout ceci. Il ne connaissait pas le nombre de mangemort dans cette école mais, ce qu'il savait, c'est que tuer un membre d'une famille crachant sur le nom des mangemorts les feraient plaisir. Encore plus plaisir si c'était le dernier héritier...

Il rentra donc dans la salle, avec la ferme intention de ne pas se taire cette fois-ci, fit un petit bonjour au professeur Wolf et partit directement, sans regarder une nouvelle fois le décors, le nombre de personne et qui était dans la salle, au fond de la classe, contrairement à son habitude. Il comptait finir cette lettre avant le début du cours et n'entendait pas être dérangé. Il sortit vite fait ses affaires, relit encore une fois la lettre de son oncle, continuant, tout en rangeant l'autre, sa lettre : "...interdiction. Par contre, un peu plus de pouvoir serait disponible en échange d'un petit service..."

Katniss semblait également agréablement surprise de le voir. Il savait pertinement que, s'il avait lui même des doutes et des interrogations, elle ne manquait pas d'avoir ses propres raisons de se poser des questions. La maladresse du jeune homme dans son comportement ambigüe envers elle ne devait pas l'aider à être rassurée à son égard. Il ne pouvait pas non plus oublier les sanglots qu'il avait cru entendre tandis qu'elle s'était éclipsée la dernière fois qu'il l'avait vue. Néanmoins, elle affirma être plutôt heureuse de le voir et que c'était une joie de se trouver auprès de lui.

A ces mots, il ne put empêcher son sourire de se creuser, devenant par là même plus franc. Son regard qui était passé de triste à empli d'espoir pétilla alors après avoir été soulagé de la sorte.
Tenter de comprendre ce qui se passait en lui et entre eux était un calvaire. Pourquoi tout ne pouvait pas être simple? Pourquoi les choses ne pouvaient pas se dérouler naturellement? La nature humaine était des plus étranges. Mais il avait lui même ressenti ce qu'elle avait du ressentir et commençait à ne comprendre que trop les mises en garde dont Rilla lui avait fait part. Il devait trouver ce qui se passait au fond de lui même afin d'avoir le comportement adapté, celui qui provoquerait le moins de souffrances.
Songeant que sa tête allait exploser, il chassa quelques instants de sa tête ces interrogation afin de profiter du moment présent avec elle. Lorsque il ressortirait de sa mission, s'il en ressortait, il aurait amplement le temps de penser à tout cela à tête reposer. Ou à l'infirmerie, selon le cas.

Pour la jeune femme, c'était là une surprise de le voir ici, une surprise qui n'était pas partagée. Honnêtement, il lui cet aveu.

- A vrai dire, pour ma part, j'avais vu votre nom inscrit sur la liste des élèves du cours. C'est pour cela que j'espérais et attendais votre venue. Si vous le demandez à Rilla, elle pourra vous confirmez que j'ai bien essayé de vous réserver une place, mais les élèves se montrent parfois plus coriaces que les volatiles.

Lui dit-il en référence à une autre de leurs entrevues dont elle ne pouvait que se souvenir...

Un serdaigle s'assit à coté de Cassie. Cette dernière n'eut même pas besoin de regarder son écusson.
Le visage du garcon représentait l'intelligence et la réserve.
Cassie regarda soudainement l'avion en papier intensément, comme si elle pouvait le faire voler.
Elle se retourna vers le Serdaigle. Son voisin paraissait normal.
Cassie rassembla toutes ses forces pour oser parler. Pas pour oser; Cassie avait du culot. Elle choisissait son ton et son regard avant de parler. Réfléchir.
"Salut, moi c'est Cassie. Et toi comment tu t’appelles?"
Cassie avait chuchoté.

Rilla qui essayait de masquer le sourire amusé qui lui avait échappé lorsque Valens s'était innondé le bras, put librement laisser court à un sourire bien plus chaleureux lorsque Ahlys lui présenta Katniss.
Elle avait déjà aperçu ladite demoiselle dans leur salle commune et leur dortoir, même si elle n'avait encore jamais eu l'occasion de faire officiellement sa connaissance.

- Ravie de vous connaitre Katniss, dit elle simplement.
Elle était sincère bien qu'un peu intimidée. La serdaigle n'était jamais très à l'aise avec les personnes qu'elle ne connaissait pas. Toutefois, elle ne put s'empêcher de penser que si Katniss était une amie de Valens et d'Ahlys, alors il y avait fort à parier qu'elles ne manqueraient pas de s'entendre.

Malgré cela, et parce qu'elle était ce qu'elle était, Rilla se mit un peu plus en retrait, jusqu'à ce que Valens lui demanda de confirmer ses dires.

Alors souriant de nouveau, elle acquiesça.

- C'est vrai, je ne peux que témoigner en sa faveur. Moi même n'ai eu le droit de m'asseoir aussi prêt de lui que parce qu'il pensait pouvoir vous garder une place à ses côtés.

Rilla se leva et entreprit de ranger ses affaires.

- Nous pouvons échanger si vous le désirez. De toute évidence vous avez un don pour lui apporter de la joie quand moi je ne lui apporte que des inquiétudes.