Cours n°15: La possession: mieux la connaître, et s'en prémunir.

Plusieurs élèves parlaient entre eux. Ils semblaient tous se connaître. Max attendit le début du cours assit à sa table à côté d'une blonde de Poufsouffle. Elle devait être cool. Mais elle semblait également vouloir écouter pendant cette heure. Il ne la dérangerait donc pas. Max regardait tout autour de lui. Il n'y avait pas grand monde. Mais bon, ce n'était pas grave. Leur professeur donna un coup de baguette et la porte se ferma d'un coup ce qui fit sursauter le garçon qui n'avait pas du tout son attention sur sa professeur. Mais Max avait tourné la tête vers la porte par réflexe, même s'il savait ce qui s'était passé. Puis leur professeur prit la parole.

Bien, bonjour à tous. Un peu de silence je vous prie. Merci. Comme vous avez pu le voir, le cours d'aujourd'hui aura pour sujet la possession, ce qui peut se montrer assez effrayant.

Max ouvrit son livre et le mit à la bonne page.

Quelqu'un peut me dire ce qu'est la possession ? Les différentes formes qu'elle peut prendre ? De manière succincte, bien entendu.

La possession ? Max n'en avait aucunes idées. Ce qui n'était apparemment pas le cas de ses camarades qui prirent presque tous la parole. Oh là là. Max donnait toujours au moins une réponse pendant un cour, mais là, il faut avouer que rien ne lui venait à l'esprit. Même ce que les autres étaient en trains de dire, il ne le savait pas. Bah au moins, il apprendrait des choses aujourd'hui. Ce n'est pas drôle de faire partit d'un cour s'il connaissait déjà tout dessus. Là au moins, il était sûr qu'il saurait de nouvelles choses. Ce qui n'est pas plus mal. Il voulait savoir le plus de choses possibles. Aujourd'hui, il serait servit. Pensa le blondinet.

- Quelqu'un peut me dire ce qu'est la possession ?
La question du Professeur résonna dans l'esprit à nouveau embrouillé d'Ahlys. C'était dur ; non pas de répondre à la question, mais d'expliquer la possession sans repenser à la nuit précédente. L'angoisse de la Serdaigle, qui pourtant s'était évanouie avec la présence de ses trois amis, se réveilla, la faisant violemment frissonner ; ou bien était-ce une convulsion involontaire. Elle n'entendit pas les réponses de ses camarades. Les larmes lui montèrent aux yeux ; sa vue se brouilla. Toutefois, la présence d'autres personnes dans la pièce la força à retenir un sanglot qui manqua de s'échapper. Une larme roula sur sa joue et s'écrasa sur la table avec un petit ploc presque inaudible. D'un geste furtif, elle s'essuya les yeux.

Jamais. Plus jamais elle n'avait envie de revivre cette...
- ... sensation de faiblesse...
... une fois la possession rompue.

Ahlys écarquilla soudain les yeux ; avait-elle parlé ? Sa bouche ouverte et sa voix résonnant encore lui firent comprendre que c'était bien le cas. Sa gorge était nouée, aussi espéra-t-elle vivement n'avoir que murmuré. Elle riva les yeux sur la table, n'osant même pas adresser un quelconque regard à ses amis.

Elle n'avait qu'une envie : se lever et partir. Quitter cet endroit. C'était douloureux. Elle avait mal. Elle avait peur. Sa peau était pâle, sa respiration saccadée, difficile. Un râle. Ses mains, sous la table, tremblaient. Mais surtout, un amer goût de mort lui brûlait la langue.

Katniss n'avait plus dis un mot, après avoir décidé de ne pas changé de place. Elle fixait sa plume, sans grand intérêt, attendant le début du cour. Elle jetait parfois – souvent – des petits coups d'oeil vers Valens. Le professeur Wolf la sortit de ses pensées, et au fond, l'azur et bleu était soulagée que le cours de Défense Contre les Forces du Mal commence enfin. La porte se referma dans un bruit sec suite à un coup de baguette donné par le professeur. Elle prit ensuite la parole.

Bien, bonjour à tous. Un peu de silence je vous prie. Merci. Comme vous avez pu le voir, le cours d'aujourd'hui aura pour sujet la possession, ce qui peut se montrer assez effrayant. Quelqu'un peut me dire ce qu'est la possession? Les différentes formes qu'elle peut prendre? De manière succincte, bien entendu.

Katniss ouvrit son livre à la page indiquée, et suivit du regard son professeur qui se déplaçait le long de son bureau. La jeune sorcière ne savait pas vraiment quoi dire sur ce sujet vaste. Pendant qu'elle réfléchissait, un élève de Poufsouffle entra dans la salle. Il s'excusa de son retard, et alla s'asseoir dans le fond de la classe. À vrai dire, Katniss ne lui prêta aucune attention. Elle était trop concentrée à essayer de se souvenir de ce qu'elle savait sur la possession. Valens fut le premier à prendre la parole, suivi de Rilla. Un élève de Serpentard pris également la parole. Katniss ne savait vraiment pas quoi dire. La possession, elle n'y connaissait pas grand chose.

La voix d'Ahlys s'éleva, faisant sursauté la jeune femme. La Serdaigle écarquilla les yeux, comme si elle avait parlé sans le vouloir. Sa peau avait pris une couleur pâle et l'azur et bleu pouvait entendre sa respiration saccadée. Mais qu'avait elle donc ? Que se passait-il ?

Comme à l'accoutumée, des mains se levèrent afin de répondre à la question qui venait d'être posée par la professeure. Toutefois, comme elle s'y attendait, il y avait bien moins de volontaires pour se lancer dans une réponse cette fois. Il était clair que le sujet choisi était plus délicat et compliqué qu'un cours sur les fantômes ou les vampires, qui étaient bien connus de tous. Arya décida d'interroger ses élèves dans l'ordre dans lequel ils s'étaient manifestés, et elle commença donc par Valens, un élève de Serpentard, puis elle enchaîna sur les deux autres à avoir levé la main.

" Je dirais que la possession est un terme qui regroupe les cas où un esprit, dans le sens large, extérieur au nôtre prend le contrôle de notre corps en notre sein et contre note gré. Ce qui exclue je pense les personnalités multiples, les simples envoutements et autres procédés moins invasifs. Par contre je dois avouer que je ne connais pas les differents types de possessions. J'ai entendu parler de maléfices, d'esprits errants, d'objets maudits mais je me suis jamais penché sur la question pour pouvoir trancher.

- La possession peut être tant mentale que corporelle. Un être ou une entité peut très bien prendre possession de notre corps et pas de notre esprit, il y a alors cohabitation, comme elle peut se contenter de prendre possession de notre esprit mais techniquement pas de notre corps même si dans ce cas de figure cela revient au même.

- Je crois que les moldus font la différence entre la possession partielle et la possession complète. Toutefois, je ne connais pas très bien les différences. Peut-être sont-elles différentes pour les sorciers. Je me demandais, professeur, si la légilimancie pouvait-être considérée comme une forme de possession ? Je pensais au fait qu'on pouvait envoyer des images dans l'esprit de l'autre, et lui faire croire ce que bon nous semble. Si oui, il s’agirait plus d’une possession mentale et non corporelle il me semble.

La jeune femme hocha la tête d'un air appréciateur. Les réponses étaient précises, et non lancées au hasard, ce qui était tout à fait appréciable. Quant à la question soulevée par le dernier élève de Serpentard, elle était intéressante. L'art de la manipulation mentale effrayait autant qu'elle fascinait, et il était difficile de ne pas être tentée de l'associer à la possession, bien qu'il s'agisse de deux choses très différentes. Tapotant pensivement du bout de sa baguette sur son genou droit, elle finit par commenter.

- Ce sont de bonnes réponses pour tous les trois. Voyons, je vais donner 10 points à Serpentard, et 5 points à Serdaigle. Pour répondre à votre question très intéressante, Mr Riverside, on ne peut pas parler de possession dans le cas de la Légilimancie. Il s'agit d'un art mental magique complexe, mais qui vise plutôt à manipuler l'esprit d'un tiers que de prendre le contrôle de la personne visée. Ceux qui sont tentés de le faire ont plutôt recours au tristement célèbre sortilège impardonnable de l'Imperium...

- ... sensation de faiblesse...

Arya s'interrompit. Son ouïe naturellement renforcée par sa part animale lui avait nettement laissé capter ces mots soufflés par une élève. Elle tourna naturellement la tête vers la seconde préfète de Serdaigle, afin de voir si elle désirait prendre la parole ou s'il s'agissait simplement d'un bavardage peu discret. La jeune fille avait les yeux rivés sur sa table, comme si elle désirait se faire oublier, mais même à cette distance elle semblait pâle et pas très en forme. La professeure fronça les sourcils très légèrement, perplexe.

- Miss Maplestone, désirez-vous prendre la parole? Vous n'avez pas l'air très en forme, peut-être désirez-vous vous rendre à l'infirmerie? Si quelqu'un pouvait l'accompagner, afin qu'elle n'y aille pas seule...

Elle était certaine d'avoir vu la jeune fille trembler légèrement. Peut-être un accès de fièvre. Le mieux était sans doute effectivement de l'envoyer à l'infirmerie, quitte à ce qu'elle revienne quand elle se sentirait mieux. Les autres élèves commençaient à se montrer légèrement distraits par ce léger imprévu, et ils se retournaient sur leurs bancs pour mieux voir. La jeune femme toussota et tapota du bout de la baguette sur son bureau afin de leur intimer le silence. Elle reprit le fil de son cours en laissant la préfète de Serdaigle se faire emmener à l'infirmerie si nécessaire, mais en la gardant tout de même à l'oeil s'il lui fallait intervenir.

- La possession, disais-je, peut être de différentes natures. Il se peut qu'un esprit particulièrement mauvais prenne possession d'une personne, même si le cas est rare. Mais cela peut également être le fait d'un objet ensorcelé par quelqu'un de mal intentionné, généralement grâce à des procédés de magie noire. Quant à l'option la plus terrible, c'est celle qui implique des Horcruxes, ces objets maléfiques dans lesquels des mages noirs cachent une partie de leur âme. Il se peut que cet objet, pour se défendre, prenne possession de la personne qui le touche. Quelqu'un sait-il comment on reconnaît une personne possédée? Car il faut l'avouer, ce n'est pas toujours évident..."

Max était complètement largué par ce cours. Bien qu'il aime apprendre de nouvelles choses, là, il faut avouer que ce n'était apparemment pas un sujet très simple. Il écouta donc très attentivement les réponses de chaque élèves qui avaient prit la parole et essaya d'intégrer les principales choses qu'il entendait. Il fallait qu'il arrive au moins à prendre la parole, quitte à ce que ce ne soit pas tout à fait juste. Et puis, il fallait faire gagner des points à Serdaigle. Il n'allait pas laisser Rilla faire tout le travail.

Puis, en reprenant les réponses de chaque élèves, Mme Wolf prit la parole à son tour pour expliquer. Ce qui ne ferait pas de mal au petit blondinet. Max prit une plume et un parchemin. Même s'il retenait mieux en écoutant, aujourd'hui, il prendrait quand même des notes, ce n'était pas tout à fait simple.

Ce sont de bonnes réponses pour tous les trois. Voyons, je vais donner 10 points à Serpentard, et 5 points à Serdaigle. Pour répondre à votre question très intéressante, Mr Riverside, on ne peut pas parler de possession dans le cas de la Légilimancie. Il s'agit d'un art mental magique complexe, mais qui vise plutôt à manipuler l'esprit d'un tiers que de prendre le contrôle de la personne visée. Ceux qui sont tentés de le faire ont plutôt recours au tristement célèbre sortilège impardonnable de l'Imperium...

Leur professeur s'interrompit. Une élève, sa préfète, avait parlée. Peut-être n'avait-elle pas fait exprès. Sensation de faiblesse ? Sûrement, quand on se faisait posséder par quelqu'un, on doit se sentir pitoyable. Ou plutôt pas assez puissant. Max comprit. Il comprenait très bien ce que sa préfète disait, même s'il s'était encore jamais fait posséder. Et il ne souhaitait pas vraiment avoir à faire l'expérience. Leur professeur lui proposa d'aller à l'infirmerie. Max ne voyait pas son visage, mais l’intonation qu'elle avait prit signifiait bien qu'elle n'allait pas super bien. Peut-être de mauvais souvenirs revenaient-ils à la surface. Max décida de ne faire aucun commentaires. De toute façon, que pouvait-il bien dire ?

La possession, disais-je, reprit leur professeur, peut être de différentes natures. Il se peut qu'un esprit particulièrement mauvais prenne possession d'une personne, même si le cas est rare. Mais cela peut également être le fait d'un objet ensorcelé par quelqu'un de mal intentionné, généralement grâce à des procédés de magie noire. Quant à l'option la plus terrible, c'est celle qui implique des Horcruxes, ces objets maléfiques dans lesquels des mages noirs cachent une partie de leur âme. Il se peut que cet objet, pour se défendre, prenne possession de la personne qui le touche. Quelqu'un sait-il comment on reconnaît une personne possédée ? Car il faut l'avouer, ce n'est pas toujours évident …
Les Horcruxes … Max en avait déjà entendu parler. Voldemort. Il en avait fait 7, si son souvenir était bon. Max savait, ou du moins supposait la réponse à cette question. Il fallait qu'il prenne la parole. Sinon, quelqu'un d'autre allait le devancer et puis, ce ne sera peut-être que la seule occasion où il pourra ouvrir la bouche pendant tout ce cour. Alors le garçon leva la main.

Je pense que, quand on est possédé on doit souffrir. Ou du moins, sentir quelque chose Je suppose qu'on reconnaît les personnes possédés car leur souffrance se voit sur leur visage, peut-être même dans leurs attitudes. On doit voir qu'il y a comme un ''combat'' à l’intérieur de cette personne.

Max s'arrêta de parler. Il n'était pas du tout sûr de ce qu'il avançait, mais maintenant de toute façon c'était trop tard. Il avait parlé. Il attendit la réponse des autres élèves, histoire de voir si ça collait avec ce qu'il venait de dire ou si il avait totalement faux. Enfin, maintenant, la seule chose qu'il pouvait faire était d'attendre.

HRPG : J'ai posté quelques part dans le cours, donc, je le continue ^^ J'ai toujours 17 ans. Si problème, mp.

Lorsqu'il entendit un bruit sec, il sursauta et rangea vite ce qu'il était en train de faire. Arya Wolf semblait commencer le cours et il pensait bien que faire autre chose pendant ce dit cours n'était pas autorisé. Sa professeur commença donc par une courte phrase dont il eut un petit sourire. Effrayant ? Non, fascinant plutôt. Qu'est-ce qu'était la possession ? Comment posséder une autre personne ? Comment s'en défendre ? Il comptait bien avoir certaines réponses à ses questions bien qu'il y avait de grandes chances au fait qu'elle ne lui réponde pas sur la question de comment prendre le contrôle d'autrui.

Ensuite, sa question amena par contre un trouble en lui. Les différentes formes ? Elle parlait des personnes pouvant y prendre part ou des sortilèges ? Par personnes, il entendait bien sûr esprits, ou entités. Valens continua sur ses pensées, suivi de quelques autres élèves. Un esprit pouvait autant prendre le contrôle d'un corps qu'une vrai personne. Bizarre mais, personnellement, Maximilien pensait que la créature, sa créature, pouvait faire office d'esprit. Pourrait-il en apprendre plus ?

Il apprit ensuite qu'on ne pouvait pas posséder grâce à la legimencie et il trouva que c'était une bonne chose. Quel foutoir aurait trouvé l'autre personne ! Surtout qu'avec la créature, l'autre personne risquait de ne rien comprendre et, si c'était possible, de se perdre dans son esprit. Il allait peut-être bien devoir faire quelques recherches là-dessus s'il comptait un jour pratiquait cet art sombre et mystérieux.

Lorsqu'il entendit les mots prononcés par une jeune fille non loin de lui (bon, ok, la salle de classe n'était pas relativement grande) il se retourna à une vitesse presque effrayante. Sensation de faiblesse ? Mots prononcés pendant un cours sur la possession ? Cette addition ne pouvait aboutir qu'à une seule alternative possible. Quelqu'un avait déjà possédé (grâce à un sortilège) la jeune fille. Lorsque Miss Wolf demanda si quelqu'un voulait l'accompagner, il se sentit fébrile. Un autre mystère à résoudre ? Parfait ! Il attendit néanmoins la réponse de la fille.

- Je crois, fit-il suite à la dernière question de leurs professeurs, que dans certains cas, il est impossible de faire la différence entre un esprit possédant une personne et une personne relativement normal. Il se peut qu'une personne est utilisé le veritaserum ou la legimencie sur une personne pour connaître certains détails capitaux. Dans ces cas-là, il est pratiquement impossible de découvrir la vérité.

Il se peut aussi que cela soit l'oeuvre d'un esprit. Avec un peu de chance, cet esprit aura du mal à contrôler le corps et la personne sera un peu plus maladroite par rapport à d'habitude. C'est un peu pareil pour les horcrux sauf que qu'un horcrux va connaître les détails de la vie d'une personne. Ses peurs, ses craintes, ses souvenirs. Il y a donc certains cas où il est impossible de le découvrir, à moins d'être un véritable paranoïaque bien sûr.

Il s'arrêta finalement de parler et eut une petite grimace. Toutes personnes l'ayant écouté comprendraient maintenant qu'il s'était informé sur les possessions et cela emmènerait certaines questions comme : "Pourquoi s'en serait-il intéresser ?". Malheureusement, ce qui est dit est dit et il ne pouvait que constater ce qui allait suivre. Après tout, il avait bien le droit d'être un fana de défense contre les forces du mal, non ? Et puis, au pire, on pourrait toujours lui reprocher d'avoir monopolisé la parole sur cette question. Pourtant, il n'avait pas tout dit. Il n'avait pas parlé de l'imperium par exemple.

HRPG : En fait Ahlys n'est pas Préfète à cette époque-là Wink

Les craintes d'Ahlys se confirmèrent. Plus les lentes secondes s'écoulaient, au rythme d'un tic tac incessant d'une montre portée par un élève, plus la Serdaigle avait la certitude d'avoir parlé, d'autant plus encore que les visages interrogateurs se tournaient un à un vers elle, à commencer par celui de Katniss, puis d'un Serpentard qui la dévisageait avec force, et enfin Mlle Wolf elle-même, qui entreprit de la tirer de ses obscures pensées.
- Miss Maplestone, désirez-vous prendre la parole ? demanda-t-elle.
La jeune Serdaigle, le regard toujours fixé droit devant elle, hocha négativement la tête.
- Vous n'avez pas l'air très en forme, peut-être désirez-vous vous rendre à l'infirmerie ? Si quelqu'un pouvait l'accompagner, afin qu'elle n'y aille pas seule...

Cette fois, les mots du Professeur firent réagir Ahlys. Elle devait se ressaisir ; si chacun l'interrogeait, penché sur elle comme au-dessus d'un pauvre cobaye en laboratoire, la Serdaigle allait bien se trouver dans l'obligation de dire la vérité, alors que plusieurs choses l'empêchaient de laisser cette révélation franchir ses lèvres : d'une part, la brûlure était encore trop cuisante pour être rouverte à nouveau, mais surtout, elle devait se taire afin de ne pas mettre ses amis en danger. Il n'est jamais trop conseillé, pour les élèves, de parler de leurs aventures nocturnes, bien que celle-là fût pour Ahlys complètement involontaire.

La jeune fille releva la tête, regardant le front du Professeur pour ne pas avoir à soutenir son regard. Serrant les poings sous la table, Ahlys tenta de puiser en ses maigres forces suffisamment de courage pour parvenir à répondre à Mlle Wolf sans risquer d'éclater en sanglots ou de trahir son mensonge.
- Tout va bien, Professeur, parvint-elle à articuler.

Une nouvelle seconde, plus longue encore que les précédentes, s'écoula, traversant le silence tendu qu'Ahlys avait elle-même tissé. Le Professeur n'était probablement pas dupe, mais elle semblait incline à autoriser la Serdaigle à rester à sa place, reprenant le cours que cette dernière n'avait pour ainsi dire absolument pas écouté. Toutefois, afin de montrer toute sa bonne volonté, elle attrapa sa plume et prit des notes, bien que son esprit fût retenu ailleurs.
- Quelqu'un sait-il comment on reconnaît une personne possédée ? Car il faut l'avouer, ce n'est pas toujours évident...

Et c'était reparti. Nouvelle vague d'angoisse. Ahlys faillit briser sa plume. Prenant cependant de grandes inspirations, elle parvint à garder son calme et à faire comme si de rien n'était. Elle pouvait répondre partiellement à la question du Professeur ; elle n'en avait aucune envie, mais en un sens elle se sentait obligée de rassurer Mlle Wolf, lui montrer que tout allait bien. A contrecœur, elle leva une main légèrement tremblante dont elle espérait que l'on croirait que c'était là un simple effet de la timidité. Le Professeur l'autorisa à répondre après avoir interrogé l'élève de Serpentard qui l'avait dévisagée quelques minutes auparavant.
- A mon avis, commença-t-elle en chassant les sombres images de son esprit, une personne possédée... exécute des gestes un peu... saccadés. De façon machinale. A la manière d'un pantin. Son regard est absent.

Sarah arriva en cour toute essoufflée. Elle espéra ne pas avoir raté beaucoup de leçons. Elle vit à ce moment-là une jeune fille d’environ quinze ans qui n’avait pas l’air dans son assiette. Elle détourna alors sa tête et vit quelques visages se tourner vers elle. Elle dit alors tout en soufflant un bon coup:
-Excusez-moi pour le retard mais les escaliers n’en faisaient qu’à leur tête.
L’excuse n’était pas bien inventée. La prochaine fois, elle se prendra à l’avance pour en trouver une. «La croira-t-elle?» Se demanda Zichentra. Elle ajouta alors d’une petite voix:
-Ai-je raté beaucoup de choses?
En attendant la réponse, elle partit s’installer près de la jeune fille malade:
Puis-je m’assoir ici? Lui demanda timidement.

Edit Chloé : Bonjour Sarah. Je me permets d'éditer votre RP car celui-ci ne contient pas les 600 caractères demandés en Zone RPG. Merci d'éditer votre RP en conséquence en décrivant par exemple l'ambiance qui règne...etc. Je vous conseille d'aller relire la Charte du Forum ou même le Règlement RPG. N'hésitez pas à utiliser le compteur de caractères qui se trouve dans vos options. Faîtes attention la prochaine fois. Cordialement,

- Ce sont de bonnes réponses pour tous les trois. Voyons, je vais donner 10 points à Serpentard, et 5 points à Serdaigle. Pour répondre à votre question très intéressante, Mr Riverside, on ne peut pas parler de possession dans le cas de la Légilimancie. Il s'agit d'un art mental magique complexe, mais qui vise plutôt à manipuler l'esprit d'un tiers que de prendre le contrôle de la personne visée. Ceux qui sont tentés de le faire ont plutôt recours au tristement célèbre sortilège impardonnable de l'Imperium...

J’écoutais avec attention ce que disait le professeur, et malgré les 10 points accordés à notre maison –qui aurait dû me donner une légère satisfaction-, je n’étais pas entièrement satisfait –non pas par les 5points donnés à Serdaigle- mais simplement par la réponse du professeur. Surtout le point que j’avais soulevé. Enfin, ce que m’avait répondu le professeur n’était pas faux, je n’oserais pas même le penser, toutefois je n’étais pas entièrement d’accord avec elle. Manipuler l’esprit était, pour moi, une façon –complexe certes- de contrôler un homme. Il me semblait, par les images qu’on introduisait dans son esprit, qu’on pouvait recréer tous les souvenirs de la personne, et lui construire une nouvelle identité…

Le professeur s’arrêta soudainement de parler, son regard dirigé vers une élève de Serdaigle. Cette dernière, tête baissée, ne paraissait pas en grande forme.
-Miss Maplestone, désirez-vous prendre la parole? Vous n'avez pas l'air très en forme, peut-être désirez-vous vous rendre à l'infirmerie? Si quelqu'un pouvait l'accompagner, afin qu'elle n'y aille pas seule...

La jeune élève leva la tête, et, comme torturé par un sentiment intérieur, répondit que tout allait bien, même si, sa faible voix contredisait ses paroles. Puis tout en gardant à l’œil la jeune élève, le professeur reprit le cours.
-La possession, disais-je, peut-être de différentes natures. Il se peut qu'un esprit particulièrement mauvais prenne possession d'une personne, même si le cas est rare. Mais cela peut également être le fait d'un objet ensorcelé par quelqu'un de mal intentionné, généralement grâce à des procédés de magie noire. Quant à l'option la plus terrible, c'est celle qui implique des Horcruxes, ces objets maléfiques dans lesquels des mages noirs cachent une partie de leur âme. Il se peut que cet objet, pour se défendre, prenne possession de la personne qui le touche. Quelqu'un sait-il comment on reconnaît une personne possédée? Car il faut l'avouer, ce n'est pas toujours évident...

Décidément, ce cours était vraiment intéressant. Je ne savais si c’était simplement grâce au thème abordé, mais les questions –du professeur- étaient dignes d’intérêt. Et, comme pour confirmer ma pensée, plusieurs réponses volèrent dans la pièce.

Max Aaron Parker prit la parole le premier, suivit d’un jeune Serpent du nom de Maximilien auquel je n’avais –encore- jamais adressé la parole. Enfin, ce fut, la jeune Serdaigle –elle-même- qui parla. Je les écoutais les uns après les autres, et répondit à mon tour, au professeur.
-S’il s’agit d’un esprit –démoniaque-, d’après les moldus, les personnes possédées par le mal ne sont pas à l’aise dans les lieux saints comme les Eglises ou les paroles saintes ; l’esprit souffrirait, et il serait facile de les reconnaitre. En outre, toujours concernant les esprits maléfiques, les personnes possédées ont une attitude très étrange et dans la plupart du temps visible, puisqu’ils crient, se frappent etc. Toutefois, la difficulté la plus importante, étant de savoir s’il s’agit d’une maladie ou d’un véritable cas de possession…enfin, c’est ce que j’avais lu dans un article moldu anglais…Pour une possession d’un sorcier sur un autre…comme mes camarades je pense que la souffrance due au combat intérieur doit se voir. Sinon, le cas de Victor Krum dans le labyrinthe lors de la quatrième épreuve du tournoi des quatre sorciers à Poudlard, si je me souviens bien, ces yeux étaient blancs, tout blanc. La possession doit surement se vérifier par des…signes physiques ? Toutefois, le cas de Ginny Weasley…est plus compliqué puisque personne n’a pu la démasquer…surement que la magie des Horcruxes doit être beaucoup plus puissante…

Rilla ravie d'avoir fait gagner quelques point à sa maison, donna un discret coup de coude à Valens qui en avait fais gagner le double à la sienne. Un léger sourire flottait sur ses lèvres ourlées, mais fut très vite balayé par la voix d'outre-tombe de son amie Ahlys. Elle tourna aussitôt un visage inquiet vers cette dernière, ne devinant que trop ce qui la mettait aussi mal à l'aise. Pourtant, se fut un choc pour elle de voir son amie soudain très pâle et affaiblit. Elle avait tellement voulu la voir en pleine forme qu'elle avait sous estimé l'impact de leur "escapade" de la veille.

Elle s'apprêtait à emmener Ahlys à l'infirmerie sur l'injonction de leur professeur, lorsque sa cadette affirma aller bien. Rilla fronça les sourcils, elle n'en croyait rien. Elle allait dire quelque chose, lorsque son professeur la rappela à l'ordre, ainsi que les autres élèves qui s'étaient retournés. Ne parvenant pas à attirer l'attention de son amie, elle se détourna malgré elle, pour faire de nouveau face à son professeur, mais elle n'écoutait plus le cours, toute son attention était reportée sur Ahlys. Et lorsque cette dernière pris la parole, tant le ton de savoix que ses propos firent frissonner la serdaigle. Elle commençait à songer que ce n'était pas une bonne idée de laisser Ahlys les suivre dans leur enquête interdite.

Toutes à ses pensées, elle ne prêta aucune attention à l'élève qui arriva en retard, ni au propos d'un garçon de serpentard. Elle ignorait alors que ce dernier deviendrait un de ses amis deux ans plus tard.

Les réponses qu'Arya obtint furent pour la plupart un peu plus hésitantes. Elle interrogea ceux qui levaient la main dans l'ordre dans lequel ils se manifestaient. La jeune Serdaigle qui ne semblait pas bien déclina la proposition de se rendre à l'infirmerie, mais la professeure songea malgré tout à la tenir à l'oeil. Elle ne voulait pas d'un malaise ou que l'élève se mette en danger. Pour l'heure, elle se préoccupa toutefois plutôt de ce que lui répondaient ses étudiants.

" Je pense que, quand on est possédé on doit souffrir. Ou du moins, sentir quelque chose Je suppose qu'on reconnaît les personnes possédés car leur souffrance se voit sur leur visage, peut-être même dans leurs attitudes. On doit voir qu'il y a comme un ''combat'' à l’intérieur de cette personne.

- Je crois que dans certains cas, il est impossible de faire la différence entre un esprit possédant une personne et une personne relativement normal. Il se peut qu'une personne est utilisé le veritaserum ou la legimencie sur une personne pour connaître certains détails capitaux. Dans ces cas-là, il est pratiquement impossible de découvrir la vérité.
Il se peut aussi que cela soit l'oeuvre d'un esprit. Avec un peu de chance, cet esprit aura du mal à contrôler le corps et la personne sera un peu plus maladroite par rapport à d'habitude. C'est un peu pareil pour les horcrux sauf que qu'un horcrux va connaître les détails de la vie d'une personne. Ses peurs, ses craintes, ses souvenirs. Il y a donc certains cas où il est impossible de le découvrir, à moins d'être un véritable paranoïaque bien sûr.

- S’il s’agit d’un esprit –démoniaque-, d’après les moldus, les personnes possédées par le mal ne sont pas à l’aise dans les lieux saints comme les Eglises ou les paroles saintes ; l’esprit souffrirait, et il serait facile de les reconnaitre. En outre, toujours concernant les esprits maléfiques, les personnes possédées ont une attitude très étrange et dans la plupart du temps visible, puisqu’ils crient, se frappent etc. Toutefois, la difficulté la plus importante, étant de savoir s’il s’agit d’une maladie ou d’un véritable cas de possession…enfin, c’est ce que j’avais lu dans un article moldu anglais…Pour une possession d’un sorcier sur un autre…comme mes camarades je pense que la souffrance due au combat intérieur doit se voir. Sinon, le cas de Victor Krum dans le labyrinthe lors de la quatrième épreuve du tournoi des quatre sorciers à Poudlard, si je me souviens bien, ces yeux étaient blancs, tout blanc. La possession doit surement se vérifier par des…signes physiques ? Toutefois, le cas de Ginny Weasley…est plus compliqué puisque personne n’a pu la démasquer…surement que la magie des Horcruxes doit être beaucoup plus puissante…

Encore une fois, on se heurtait dans quelques réponses à la difficulté de faire la part des choses entre possession et Légilimancie, qui étaient des choses très différentes. Comme toutes deux touchaient l'esprit, et étaient une intrusion dans la tête de quelqu'un, beaucoup ne faisaient pas la différence subtile qui les séparait. La jeune femme écouta attentivement leurs réponses jusqu'au bout, et elle indiqua à la retardataire de Gryffondor qui arriva d'aller s'asseoir, ayant pris l'habitude de s'accommoder des retards. Puis, elle prit la parole pour continuer son cours.

- Il y a du bon et du mauvais dans vos réponses. D'abord, je tiens à rappeler que la Légilimancie n'a rien à voir avec de la possession. Voyez cela comme si vous ouvriez un coffre pour en fouiller le contenu: ce n'est pas pour autant que vous pouvez le contrôler. De même, le sortilège de l'Impero ne peut pas non plus compter dans la possession. C'est un sortilège de contrôle, mais personne ne fait vraiment intrusion à l'intérieur de la victime. Pour la véritable possession, il s'agit souvent d'entités fantômatiques différentes des fantômes que vous pouvez voir dans Poudlard. Celles qui prennent possession des corps sont le plus souvent des manifestations primaires d'esprits, des résidus moins pensants que les fantômes que nous côtoyons quotidiennement. Dans ce genre de cas, on peut effectivement voir de temps à autres des conflits violents, avec des manifestations de violence chez la victime. C'est dû au combat que se livrent l'entité et la victime. En revanche, si la personne possédée n'offre pratiquement pas de résistance, vous aurez du mal à voir au premier coup d'oeil le changement. Il faut se montrer observateur, et attentif pour déceler les différences."

Rilla du faire appel à toute sa volonté pour parvenir à chasser quelques instants de ses pensées son inquiétude au sujet de son amie Ahlys. Après quelques secondes d'un dur combat contre elle même, elle finit par réussir à prendre des notes du cours qu'énonçait son professeur. Elle était si concentrée qu'elle fonctionnait presque mécaniquement.

Quand son professeur de Défense contre les forces du mal se tu, attendant certainement une réaction de ses élèves, la plume de Rilla se posa la minute suivante. Elle ne prit même pas le soin de se relire, ni de chercher une question ou une remarque intelligente à faire à son professeur. Au lieu de cela, elle laissa toute son attention retourner vers son Ahlys, et ne résista pas bien longtemps à l'inquiétude qui l'envahissait de nouveau. Elle jeta un premier coup d'oeil à son amie, puis un second, avant de se rémomérer les évènements de la veille comme si elle y cherchait un indice vers une solution qui pourrait venir en aide à son amie.
Sans s'en rendre compte elle se prit la tête dans les mains et s'isola en elle même. Son cours préféré ne parvenant pas à l'accaparer suffisamment, elle s'en détachait chaque seconde davantage alors qu'elle savait qu'elle ne le devait pas, alors qu'elle savait qu'elle aurait certainement à le regretter très très bientôt...

Les hypothèses allaient bon train et le professeur se fit un devoir d'affiner les réponses qui fusaient et de rétablir les précisions sur des réponses approximatives. Valens était particulièrement attentif car le cas semblait le toucher de près. Ce n'était pas purement un enseignement théorique mais des connaissances qu'il aurait probablement à appliquer dans l'après midi. Or, beaucoup de choses allaient dépendre des capacités de trois compagnons à savoir déchiffrer et lutter contre la possession. Il nota que la manipulation et le contrôle, comme il le pensait, n'étaient pas à proprement parler une possession. Comme l'ajouta Rilla, on pouvait peut être prendre possession du corps ou de l'esprit, mais il s'agissait toujours de prendre une place illégitime dans un être, une intrusion. Toutefois, cela n'allait pas beaucoup l'aider.

La voix mal assurée d'Ahlys brisa pourtant un moment sa concentration. Plusieurs personnes s'en inquiétèrent, dont le professeur et bien naturellement Rilla. Elle semblait avoir un malaise mais il était probable que les paroles du professeur aient éveillé en elle des souvenirs peu agréables qui devaient avoir réveillé ses appréhensions secrètes. Pourtant, elle n'accepta pas d'être emmenée à l'infirmerie. Elle considérait probablement cela comme un échec et voulait surement continuer à lutter. Le jeune homme ne put s'empêcher de se demander combien de temps pourrait-elle tenir ainsi. Ce qui était certain c'est que plus vite cette affaire serait résolue, plus vite son amie irait mieux. Jetant un regard troublé mais entendu à Rilla, il comprit bien vite qu'elle se faisait au moins autant de mauvais sang au sujet de la jeune serdaigle.

Le professeur continua sur la manière de reconnaître les personnes possédées et n'admit comme bonne réponse que le fait de tenter de percevoir des traces physiques de lutte intérieure tandis que deux être luttaient pour le contrôle d'un seul esprit ou d'un seul corps. Le serpentard n'avait pas de pierre supplémentaire à apporter à l'édifice car il connaissait bien mal ce phénomène. Toutefois ce sujet en corrélation avec cette dichotomie du corps et de l'esprit lui amena une question qu'il n'hésita pas à poser. Il ne pouvait pas en effet se permettre de laisser passer des informations qui lui seraient bien utiles sous peu. Levant la main, il exposa sa question, lorsque la parole lui fut donnée, d'une voix posée bien qu'en pleine réflexion.

- Professeur? Je comprends que repérer une possession puisse être difficile aussi ma question semblera-t-elle peut être étrange. Mais si jamais un tel cas est repéré... Apparemment, il existe une distinction entre possession du corps et possession de l'esprit. Est-il possible de faire la distinction entre les deux? Réagissent-ils de la même manière au disfonctionnements du corps ou l'un ou l'autre de ces deux cas ont-ils plus de facilités à gérer ces désagréments? A ressentir ou non la douleur de leur corps d'emprunt? A passer outre les limites habituelles du corps, ses blessures ou les effets débilitants d'une drogue par exemple? Et si jamais on parvient à faire la différence entre les deux, les moyens de combattre un type ou l'autre de possession diffèrent-ils?

La dernière question était sans doute celle à laquelle il tenait le plus. Il savait qu'il y serait confronté sous peu... sans avoir pour le moment les armes pour y faire face...

Zella n’avait pas prononcé un mot depuis son arrivée dans la salle de classe. Elle se tenait assise bien droite sur sa chaise, légèrement perdue dans ses pensées. Elle regarda les élèves se placer les uns les autres sur les tables de bois, ne repérant aucune tête connue. Elle se tourna vers le tableau, se demandant soudainement de quoi allait parler ce cours. La possession ? Elle ne connaissait pas grand chose dans ce domaine, si ce n’est les quelques présomptions qu’avaient les moldus à ce sujet. Des histoires de fantômes, de sorcières et autres facéties que l’on trouvait généralement dans le rayon occulte des bibliothèque.

Bien, bonjour à tous. Un peu de silence je vous prie. Merci. Comme vous avez pu le voir, le cours d'aujourd'hui aura pour sujet la possession, ce qui peut se montrer assez effrayant. Quelqu'un peut me dire ce qu'est la possession ? Les différentes formes qu'elle peut prendre ? De manière succincte, bien entendu.

La professeur avait finalement commencé son cours, posant une question assez simple. Mais Zella ne s’y connaissait pas assez pour répondre, et laissa les autres élèves y répondre. Ce fut un jeune Serpentard qui prit d’abord la parole, avançant une définition de la possession qui semblait fort complète aux oreilles de la jeune Gryffondor. Une Serdaigle vint compléter ses dires, mais aucun ne s’avança sur les différentes formes qu’elle peut prendre. Aussi Zella se concentra sur la question. Un Gryffondor évoqua le terme de légilimencie. Zella se souvint avoir vu quelques écrits à ce sujet dans un livre de la bibliothèque.

Ce sont de bonnes réponses pour tous les trois. Voyons, je vais donner 10 points à Serpentard, et 5 points à Serdaigle. Pour répondre à votre question très intéressante, Mr Riverside, on ne peut pas parler de possession dans le cas de la Légilimancie. Il s'agit d'un art mental magique complexe, mais qui vise plutôt à manipuler l'esprit d'un tiers que de prendre le contrôle de la personne visée. Ceux qui sont tentés de le faire ont plutôt recours au tristement célèbre sortilège impardonnable de l'Imperium..

Notant dans un coin de son parchemin le mot Imperium, elle se demanda aussitôt ce qu’étaient les sortilèges impardonnables. Elle fut tiré de ses réflexions par la voix faiblarde d’une jeune élève assise non loin de sa table. Elle ne compris pas ce qu’elle disait, mais leur professeur semblât l’entendre aussi.

Miss Maplestone, désirez-vous prendre la parole? Vous n'avez pas l'air très en forme, peut-être désirez-vous vous rendre à l’infirmerie ? Si quelqu'un pouvait l'accompagner, afin qu'elle n'y aille pas seule...

L’élève répondit qu’elle allait bien de la même voix si faible. Zella la regarda un moment, remarquant son teint pâle et ses mains tremblantes. Le professeur Wolf garda un oeil sur la jeune Maplestone et continua son cours.

La possession peut être de différentes natures. Il se peut qu'un esprit particulièrement mauvais prenne possession d'une personne, même si le cas est rare. Mais cela peut également être le fait d'un objet ensorcelé par quelqu'un de mal intentionné, généralement grâce à des procédés de magie noire. Quant à l'option la plus terrible, c'est celle qui implique des Horcruxes, ces objets maléfiques dans lesquels des mages noirs cachent une partie de leur âme. Il se peut que cet objet, pour se défendre, prenne possession de la personne qui le touche. Quelqu'un sait-il comment on reconnaît une personne possédée ? Car il faut l'avouer, ce n'est pas toujours évident...

Effectivement, comment le voyait-on ? Zella s’imaginait surtout un comportement étrange, peut-être nerveux, ou même des yeux écarquillés. Alors qu’elle allait prendre la parole, la Serdaigle qui avait déjà parlé précédemment commença à répondre.

Je pense que, quand on est possédé on doit souffrir. Ou du moins, sentir quelque chose Je suppose qu'on reconnaît les personnes possédés car leur souffrance se voit sur leur visage, peut-être même dans leurs attitudes. On doit voir qu'il y a comme un ''combat'' à l’intérieur de cette personne.

C’était à quelque chose près ce qu’allait dire Zella, aussi baissa t-elle sa main. Un autre élève parla d’horcruxe. Elle savait à présent ce qu’il en était, et un frisson la parcourut. Quelques minutes passèrent, et une jeune Gryffondor fit son entrée, essoufflée et s’excusant de son retard. La professeur la laissa entrer alors que quelqu’un répondait lui aussi à la question. Il parla d’un certain Viktor Krum qui avait eu les yeux blancs en étant possédé. Ce n’était pas non plus très loin des théories de Zella.

Il y a du bon et du mauvais dans vos réponses. D'abord, je tiens à rappeler que la Légilimancie n'a rien à voir avec de la possession. Voyez cela comme si vous ouvriez un coffre pour en fouiller le contenu : ce n'est pas pour autant que vous pouvez le contrôler. De même, le sortilège de l'Impero ne peut pas non plus compter dans la possession. C'est un sortilège de contrôle, mais personne ne fait vraiment intrusion à l'intérieur de la victime. Pour la véritable possession, il s'agit souvent d'entités fantômatiques différentes des fantômes que vous pouvez voir dans Poudlard. Celles qui prennent possession des corps sont le plus souvent des manifestations primaires d'esprits, des résidus moins pensants que les fantômes que nous côtoyons quotidiennement. Dans ce genre de cas, on peut effectivement voir de temps à autres des conflits violents, avec des manifestations de violence chez la victime. C'est dû au combat que se livrent l'entité et la victime. En revanche, si la personne possédée n'offre pratiquement pas de résistance, vous aurez du mal à voir au premier coup d'oeil le changement. Il faut se montrer observateur, et attentif pour déceler les différences.

Cela allait de soi, bien sûr. Zella fit courir sa plume sur son parchemin, s’arrêtant de temps à autres pour la planter dans l’encrier. Le Serpentard, qu’elle se souvint s’appeler Valens, prit alors la parole.

Professeur ? Je comprends que repérer une possession puisse être difficile aussi ma question semblera-t-elle peut être étrange. Mais si jamais un tel cas est repéré... Apparemment, il existe une distinction entre possession du corps et possession de l'esprit. Est-il possible de faire la distinction entre les deux ? Réagissent-ils de la même manière au disfonctionnements du corps ou l'un ou l'autre de ces deux cas ont-ils plus de facilités à gérer ces désagréments? A ressentir ou non la douleur de leur corps d'emprunt? A passer outre les limites habituelles du corps, ses blessures ou les effets débilitants d'une drogue par exemple? Et si jamais on parvient à faire la différence entre les deux, les moyens de combattre un type ou l'autre de possession diffèrent-ils ?

Zella continua d’écrire les dernières paroles du professeur tout en écoutant les paroles de son camarade. Ce cours était on ne peut plus intéressant, elle regretta seulement de ne pas plus y participer.

Essoufflée, Ayo prit quelques secondes pour se calmer, avant de franchir la porte de la salle de cours. En retard pour sa première leçon ! Bien joué, grinça la jeune fille pour elle-même, avec son ironie habituelle. Lèvres pincées, elle frappa doucement contre la porte de bois et s’hasarda à la pousser. Les élèves déjà installés lui lancèrent un vague regard, avant de se retourner vers leur professeur. Ayo ne connaissait personne ici, mais elle espérait vite y remédier.

« Bonjour Professeur, excusez-moi, je n’ai pas vu le temps passer… » dit-elle avec une petite grimace contrainte.

S’avançant dans la salle, la brune chercha du regard une place libre, si possible à côté de quelqu’un. Quitte à rencontrer des gens, autant commencer tout de suite. Elle repéra finalement une table, près des fenêtres, où un garçon aux cheveux en bataille avait pris place. S’approchant rapidement pour ne pas déranger le cours plus qu’elle ne l’avait déjà fait, Ayo put distinguer l’écusson vert sur sa robe de sorcier. Un Serpentard… Mauvaise pioche, songea-t-elle en plaisantant. En réalité, elle avait eu vent de la rivalité opposant les deux maisons, mais elle s’en fichait pas mal. Tant que la personne était intéressante, la maison importait peu !

« Je peux ?... » demanda-t-elle au garçon à voix basse, tout en s’installant. Ayo lui adressa un sourire. Elle ne lui avait pas vraiment laissé le choix… Mais le cours avait déjà débuté, il y avait plus urgent à faire que de se disputer pour une histoire de place.

La Gryffondor déchiffra le sujet de la leçon au tableau. La possession : mieux la connaître, et s’en prémunir… Voilà qui promettait d’être captivant ! Déballant ses affaires tout en écoutant les prises de paroles de ses camarades, Ayo pensa qu’il allait lui falloir « assurer » désormais… Bien qu’ayant eu les bases de la magie en accéléré, elle ne se sentait pas vraiment au niveau de la classe, et elle redoutait de ne pas être à la hauteur. Mais elle était bien décidée à travailler jusqu’à ce que son retard soit comblé.

]-Il y a du bon et du mauvais dans vos réponses. D'abord, je tiens à rappeler que la Légilimancie n'a rien à voir avec de la possession. Voyez cela comme si vous ouvriez un coffre pour en fouiller le contenu: ce n'est pas pour autant que vous pouvez le contrôler. De même, le sortilège de l'Impero ne peut pas non plus compter dans la possession. C'est un sortilège de contrôle, mais personne ne fait vraiment intrusion à l'intérieur de la victime. Pour la véritable possession, il s'agit souvent d'entités fantomatiques différentes des fantômes que vous pouvez voir dans Poudlard. Celles qui prennent possession des corps sont le plus souvent des manifestations primaires d'esprits, des résidus moins pensants que les fantômes que nous côtoyons quotidiennement. Dans ce genre de cas, on peut effectivement voir de temps à autres des conflits violents, avec des manifestations de violence chez la victime. C'est dû au combat que se livrent l'entité et la victime. En revanche, si la personne possédée n'offre pratiquement pas de résistance, vous aurez du mal à voir au premier coup d'oeil le changement. Il faut se montrer observateur, et attentif pour déceler les différences.

J’écoutais attentivement. Je ne pensais pas qu’il était aussi compliqué de bien reconnaitre une personne possédée. Et puis, il y avait tellement de formes de possession diverse ; qui variaient selon nos expériences, nos histoires, nos éducations. De plus, il fallait faire la différence entre la possession et le contrôle que l’on pouvait avoir sur une personne. J’avais encore un peu de mal à y arriver. Certes, le sortilège de l’Impero n’était que les fils d’un marionnettiste reliés à son pantin en bois ; ah, je comprenais…enfin…je croyais. Je pensais, que pour le contrôle d’une personne, c’était comme si la victime n’avait plus rien en elle, elle était vide…comme une marionnette ; alors que chez un possédée, c’est un combat intérieur ; avec des conflits, des manifestions violentes…hum. Il m’était encore difficile de me donner une définition, ou une image exacte de la possession, mais j’en percevais, néanmoins, l’idée.

- Professeur? Je comprends que repérer une possession puisse être difficile aussi ma question semblera-t-elle peut être étrange. Mais si jamais un tel cas est repéré... Apparemment, il existe une distinction entre possession du corps et possession de l'esprit. Est-il possible de faire la distinction entre les deux? Réagissent-ils de la même manière au disfonctionnements du corps ou l'un ou l'autre de ces deux cas ont-ils plus de facilités à gérer ces désagréments? A ressentir ou non la douleur de leur corps d'emprunt? A passer outre les limites habituelles du corps, ses blessures ou les effets débilitants d'une drogue par exemple? Et si jamais on parvient à faire la différence entre les deux, les moyens de combattre un type ou l'autre de possession diffèrent-ils?

Valens, c’était son nom, venait, en partie, de répondre à mes questions internes. Distinction entre une possession du corps, et possession de l’esprit. C’était ça. Je comprenais à présent parfaitement. Le jeune Serpent venait de poser beaucoup de questions, et toutes, étaient, fortement intéressantes. Surtout que

-Je peux ?...

A ma table, à ma chaise, seule compagnie que j’avais depuis le début de mon corps, une jeune Gryffondor vint se présenter. Elle s’installa avant que je ne puisse répondre, bien que ma réponse n’aille au contraire de son initiative. Je la regardais un instant, attendant une quelconque parole ; puis, elle sortit de quoi écrire, et se concentra sur l’intitulé et le cours en lui-même.

Je reportais mon attention sur le cours, et patienta, le temps que le professeur réponde.