Cours n°15: La possession: mieux la connaître, et s'en prémunir.

Rilla qui essayait de masquer le sourire amusé qui lui avait échappé lorsque Valens s'était innondé le bras, put librement laisser court à un sourire bien plus chaleureux lorsque Ahlys lui présenta Katniss.
Elle avait déjà aperçu ladite demoiselle dans leur salle commune et leur dortoir, même si elle n'avait encore jamais eu l'occasion de faire officiellement sa connaissance.

- Ravie de vous connaitre Katniss, dit elle simplement.
Elle était sincère bien qu'un peu intimidée. La serdaigle n'était jamais très à l'aise avec les personnes qu'elle ne connaissait pas. Toutefois, elle ne put s'empêcher de penser que si Katniss était une amie de Valens et d'Ahlys, alors il y avait fort à parier qu'elles ne manqueraient pas de s'entendre.

Malgré cela, et parce qu'elle était ce qu'elle était, Rilla se mit un peu plus en retrait, jusqu'à ce que Valens lui demanda de confirmer ses dires.

Alors souriant de nouveau, elle acquiesça.

- C'est vrai, je ne peux que témoigner en sa faveur. Moi même n'ai eu le droit de m'asseoir aussi prêt de lui que parce qu'il pensait pouvoir vous garder une place à ses côtés.

Rilla se leva et entreprit de ranger ses affaires.

- Nous pouvons échanger si vous le désirez. De toute évidence vous avez un don pour lui apporter de la joie quand moi je ne lui apporte que des inquiétudes.

Valens vit avec satisfaction Rilla venir confirmer ses dires. Leur relation était parfois orageuse et il avait presque eut peur qu'elle en profite pour le descendre devant la jeune femme. Or il avait pris le risque de la prendre comme "alibi", quand bien même cet alibi était la pure et stricte vérité. Mais peut être avait-elle compris qui était cette demoiselle serdaigle que Ahlys lui présentait, peut être avait-elle compris qui elle était pour le serpentard. Certes, il ne l'avait jamais nommée. Mais cela n'empêchait pas qu'il lui avait parlé d'elle durant une conversation des plus atypiques. Si elle l'avait compris, sans doute ne poussait-elle pas le bouchon trop loin, sans doute ne piétinait-elle pas ce qui était important pour le vert et argent. A moins que ce ne soit la tension précédent l'action à venir qui lui imposait la tempérance.

Le côté orageux de leur relation surgit pourtant bien vite au tournant de la phrase suivante. Au grand étonnement de Valens, Rilla se leva et commençaà ranger ses affaires. Incrédule, il ne comprit pas tout de suite ce qui était en train de se produire. Il ne put le réaliser que lorsque cette dernière expliqua son geste. Elle souhaitait échanger sa propre place à ses côtés contre celle de Katniss afin que tous deux puissent se retrouver ensemble. L'attention était délicate mais difficilement acceptable. Décrochant difficilement l'espace d'un moment son regard qui était littéralement rivé à celui de Katniss, il se retourna vers Rilla. Son regard avait pris un ton plus dur. Il n'était pas plus sévère mais était nanti d'un sérieux capable de faire froid dans le dos. Sa main s'apposa sur l'épaule de la jeune fille avant qu'il ne s'adresse à elle.

- Je vous remercie de cette attention. Mais les personnes pour lesquelles je m'inquiète ne sont pas celles que je désire voir s'éloigner de moi.

Certes, il avait fortement espérer se retrouver à côté de la jeune femme. Certes, il resterait probablement tourné en direction de cette dernière tant que le cours n'aurait pas commencé. Cependant, ce n'était pas pour lui une raison suffisante pour blesser la jeune fille qui se tenait à ses côtés. Il aurait voulu que l'ordre d'arrivée des autres élèves à leur table aient été différents, mais telle qu'était la situation, il ne laisserait pas la solution de Rilla se produire. Adoucissant un tantinnet son regard, il essaya de plaisanter afin de détendre l'atmosphère.

- Et puis ce n'est pas entièrement vrai. Quand vous ne m'inquiètez pas, vous me donnez des cours particuliers, souvenez vous.

Et lui fit un clin d'oeil pour qu'elle comprenne ce dont il voulait parler. Après cela, il eut bien du mal à garder son attention focalisé sur Rilla. Il n'attendait qu'une excuse pour regarder Katniss une fois de plus...

Le regard que Rilla posa sur Valens, ne dissimulait en rien son étonnement. Elle ne s'était pas attentu à ce qu'il la retienne, bien au contraire. Elle le fixa longuement essayant de percer le mystère qu'était son ami.
Elle fini par sourire quand il parla des cours particuliers qu'elle lui avait donné. Elle n'avait pas fais grand chose à vrai dire, mais était ravie de constater que pour le serpentard cela avait malgré tout de l'importance.

Son sourire se fit plus chaleureux. Elle venait de comprendre ce qui se passait dans la tête de son ami. Sa boutade l'avait mise sur la voie. Elle même aurait du y penser plus tôt. Il tenait tant à se comporter de façon irréprochable en toute occasion, qu'ayant préalablement donné son accord à la serdaigle pour s'asseoir à ses côtés, il devait considérer qu'il était de son devoir de l'y garder.

- Ne vous en faites pas Valens, cela ne me gene pas de changer de place avec Katniss. Vous avez le droit d'avoir des préférences et puis...elle ajouta malicieusement, je vous décevrai si je me mettais soudainement à faire ce que vous me demandez. Promis, je serai sage comme une image pendant tout le cours, enfin j'essaierai.

Puis s'adressant à Katniss:
- Finalement il reste une place de disponible à côté de Valens.

*J'espère qu'il ne m'en voudra pas. Mais... si Katniss est l'une des jeunes femmes dont il m'a parlé, je n'ai pas le droit de rester assise à côté de lui.*

Le jeune serdaigle était en train de penser si on pouvait rester conscient quand on est possédé, mais fût tirer vers la réalité par un chuchotement presque inaudible : "Salut, moi c'est Cassie. Et toi comment tu t’appelles?".

Ainsi le nom de sa voisine de table était Cassie , Luis l'observait avec attention, jamais personne ne lui avait posé une question , pas même sur son nom. Mais il faut mieux aussi donner son prénom, ce serait malpoli de ne pas le lui dire :

"Euh... je m'appelle Luis ; c'est ton premier cours ?".

Une réponse assez , peut-être trop , directe mais c'était dans sa nature, timide et voulant dire le moins possible; tout le contraire à son avis de sa voisine, elle pouvait parler quand l'envie lui prend.

Valens parut intéressé par le cachet qu'avait pris la jeune Serdaigle aux cheveux blond vénitien.
- En fait c'est une potion sous forme solide que l'on doit mélanger à de l'eau pour la faire dissoudre sous forme liquide. Cela n'aurait pas été plus simple de la conserver directement sous forme liquide ? demanda-t-il, curieux.
- C'est plus pratique à transporter, souligna Ahlys en lui souriant. Je suis quasiment sûre de ne pas avoir de mauvaise surprise en ouvrant mon sac !

Au fil du temps, l'humeur d'Ahlys s'éclairait. Mais c'était surtout grâce à la présence de ses trois amis, les seuls qu'elle avait à Poudlard. Les premiers de toute sa vie. Un sourire naquit sur ses lèvres, accentué par le débat qui faisait rage à côté d'elle pour savoir qui s’assiérait à côté de qui. Enfin détendue, oubliant leur mésaventure nocturne, Ahlys leva les yeux au ciel, ressentant une puissante envie de les taper légèrement sur le haut du crâne ; mais bien entendu, elle ne se le serait jamais permise en une telle situation, d'autant plus que le Professeur était dans les parages.

Elle se racla la gorge pour attirer l'attention de ses camarades, veillant toutefois à ne pas être observée par les autres élèves, qui commençaient à arriver et à s'installer de part et d'autre, mais qui se ficheraient pas mal de ce qu'elle avait à dire.
- Je comprends votre irrépressible besoin de vous asseoir à côté de ce charmant garçon, dit-elle à Rilla et Katniss sur un ton amusé tout en désignant Valens avec la main. Dans mon immmmmeeense bonté, je veux bien te céder ma place, Katniss. Ainsi, vous serez toutes les deux assises auprès de votre beau chevalier.

Elle ne craignit pas une seconde la réaction que pouvaient avoir les deux autres Serdaigle, ni même celle du Serpentard qui semblait avoir du succès auprès des demoiselles. Elle prit ses affaires et échangea de place avec Katniss en étant incapable de retenir un éclat de rire qu'elle souhaitait communicatif afin de radoucir l'atmosphère qui n'était ni tendue, ni tout à fait décontractée.

D'un sourire et de quelques mots, Rilla balaya ses objections. Valens en resta comme deux rond de flan. Il ne savait pas bien comment la retenir, comment ne pas l'abandonner ainsi. Quand elle lui dit qu'il avait le droit d'avoir des préférences, il songea qu'elle se pensait à nouveau insignifiante alors qu'aux yeux du jeune homme, ce n'était pas le cas. Elle comptait. Ce n'était simplement pas le même lien qui le liait à elle et celui qui le liait à Katniss. Elle éleva également sa désobéissance à ses propos au rang d'attentes qu'il avait vis à vis d'elle. Il était vrai qu'elle et lui se trouvaient rarement en phase sur le comportement à adopter. Lorsque l'un disait blanc, il y avait fort à parier que l'autre dirait noir.

Ahlys, après avoir marqué un point avec sa potion déshydratée portable qui demandait une source d'eau externe, se mit également de la partie. Non sans une bonne dose d'humour, elle voulut céder également sa place en vantant le prix d'une telle place. Elle préférait apparemment laisser à Katniss au lieu de voir Rilla céder la sienne, essayant sans doute de préserver son amie. Complètement éberlué, Valens ne comprenait plus ce qu'il se passait. On aurait dit un véritable jeu de chaises musicales. Il ne put articuler que quelques mots pendant tout cet échange. Des mots très peu recherchés, d'un style affligeant, très peu significatif mais témoin de sa confusion actuelle.

- Mais... Mais... Mais...

Il entendit des rires d'un côté ou de l'autre. Peut être des deux, il ne savait plus. Il ne comprenait plus. Il ne maîtrisait plus rien. Si elles s'étaient demandé comment pouvoir le faire tourner en bourrique, il ne fallait pas chercher plus loin. Son cerveau essayait en vain d'assembler les bons rouages mais chaque événement venait rajouter à sa confusion plutôt qu'à sa compréhension. Clignant des yeux, il essaya de se réveiller, mais il ne semblait pas être endormi.

Il ne voulait blesser personne et ne voulait pas les mettre en position de devoir quitter leur place. Mais comme c'était devenu bien souvent le cas ces derniers temps, il lui semblait que toute situation dans laquelle il était impliqué devait voir quelqu'un être blessé d'une manière ou d'une autre. Etait-ce une malédiction?

Alors là, Ahlys n'en revenait pas. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Alors qu'elle s'était déplacée pour satisfaire à la fois Rilla et Katniss, persuadée par là-même de ravir Valens, voilà que celui-ci se trouvait dans l'impossibilité d'articuler un autre mot que « Mais... » ! La jeune sorcière ne l'avait pas souvent vu perdre ses moyens ; comment un gaillard comme lui, présentant un calme absolu en face d'un dragon, pouvait-il être aussi désemparé en présence de deux amies qui montraient manifestement à quel point elles l'appréciaient ?

Ahlys le regarda avec perplexité, trop étonnée pour observer autre chose, bien qu'elle sût pertinemment que le dévisager ainsi n'était pas la meilleure des solutions pour parvenir à lui faire reprendre le dessus sur ses émotions. Mais la Serdaigle ne savait pas du tout quelles émotions le parcouraient ; avait-il peur, était-il trop heureux pour articuler un seul mot ? Elle n'en savait fichtre rien.

Elle se mordit les lèvres, embarrassée de l'avoir ainsi déstabilisé, car elle était responsable de ce changement de comportement. Tout aussi mal à l'aise, Valens jetait des regards un peu partout, comme cherchant un point de repère qui pût le calmer. Désireuse de le voir sous un nouveau jour, elle passa son bras gauche derrière Katniss, pouvant ainsi toucher l'épaule droite de son ami. Peut-être pouvait-elle ainsi le ramener à la réalité ; mais sans doute voulait-il y échapper, à cette réalité ! La main de la Serdaigle se retira, puis se reposa, se retira encore. Tant pis, pour trouver un juste milieu, elle lui tapoterait l'épaule. En tous les cas, elle préférait ne pas parler car elle risquait de commettre un impair supplémentaire ; et ça, elle ne pouvait pas se le permettre.

Rilla ne put retenir un éclat de rire qu'elle s'empêcha d'étouffer autant que possible, en jetant un regard à son professeur.
Essayant de garder son sérieux sans toutefois y parvenir tout à fait, elle faillit une nouvelle fois éclater de rire devant la confusion manifeste de Valens, avant de lancer un regard faussement courroucé à Ahlys.

- Rhoooooo non Ahlys! Ne lui dites pas cela, il risquerait de vous croire.

Rilla se réinstalla à la place qu'elle venait de quitter avant de s'adresser à Valens.

- Je vais finalement vous honorer de ma présence très cher.

Une lueur malicieuse éclaira le regard de la serdaigle avant qu'elle ne se détourne et se mette à sortir ses affaires, une nouvelle fois. Quand elle eut achevé de s'installer à la place qu'elle n'avait finalement pas quitté, elle fit un clin d'oeil à Ahlys tandis que ses lèvres esquissaient un "merci" silencieux.

La jeune fille se sentait plus légère, et plus joyeuse. La situation qui s'était révélée au final assez comique avait réussis à chasser pour un temps ses idées noires. Elle ne s'inquiétait plus du danger qui planait au dessus de leur tête, trop occupée à maitriser l'amusement qui l'avait gagné.

*Sacré Ahlys!* pensa-t-elle alors qu'un sourire étirait ses lèvres.
Elle chercha une nouvelle fois son amie du regard, et la vit qui tapotait sur l'épaule de Valens comme pour le rassurer ou le réconforter. Cette fois Rilla ne put retenir son hilarité. Plaquant ses deux mains sur sa bouche, elle se mit à rire doucement.
*Le grand Valens terrassé par une fille de 12ans* pensait elle amusée.

Valens lui lança un sourire franc, et ses yeux s'illuminèrent. Elle n'avais pas pensé à regarder la liste d'inscrit avant de venir à ce cours, peut être aurait elle dû. Le Serpentard, lui, semblait au courant ce sa venue ici. D'ailleurs il lui confirma cette pensée.

A vrai dire, pour ma part, j'avais vu votre nom inscrit sur la liste des élèves du cours. C'est pour cela que j'espérais et attendais votre venue. Si vous le demandez à Rilla, elle pourra vous confirmez que j'ai bien essayé de vous réserver une place, mais les élèves se montrent parfois plus coriaces que les volatiles.

Katniss sourit face à cet aveu. Ainsi il avait espéré que la jeune femme vienne et il avait même prévu de lui garder une place à ses côtés. Le cœur de la jolie brune se serra quand il évoqua les oiseaux, elle préférait chasser ce souvenir de son esprit. Elle se rappelait avoir eu si peur de le perdre. Elle ne comprenait toujours pas ce qui se passait dans l'esprit du Serpentard. Alors que plusieurs émotions inconnue bouillonnaient dans le sœur de la Serdaigle, Rilla l'a sortit de ses pensées.

C'est vrai, je ne peux que témoigner en sa faveur. Moi même n'ai eu le droit de m'asseoir aussi prêt de lui que parce qu'il pensait pouvoir vous garder une place à ses côtés.

Et tandis que la jeune fille se levait tout en rangeant ses affaires, elle lui proposa de lui céder sa place. Katniss ne comprit pas la réaction de Rilla, et l'a regarda, éberluée. Cela ne l'a gênée pas de rester là où elle était. Elle avait même hésité à venir se placer à ses côtés. Ce qui c'était passé dans les cachots continuait à la tracasser. Elle avait bel et bien été jalouse d'Isadora. Mais avant que la Serdaigle ne s'oppose à ce qui était en train de se passer, le jeune sorcier posa une main sur l'épaule de la jeune fille et entreprit de contester face à cette décision.

Je vous remercie de cette attention. Mais les personnes pour lesquelles je m'inquiète ne sont pas celles que je désire voir s'éloigner de moi. Et puis ce n'est pas entièrement vrai. Quand vous ne m'inquiétez pas, vous me donnez des cours particuliers, souvenez vous.

Le jeune homme tenait toujours tant à être irréprochable. Il était toujours si gentil, essayant de ne blesser personne. Elle trouvait cela tellement charmant. La jeune femme admirait cette qualité propre au Serpentard. Elle n'avait encore jamais connu quelqu'un comme lui. Alors qu'elle se perdait dans ses pensée, Rilla reprit la parole, un sourire chaleureux apparaissant sur son visage.

Ne vous en faites pas Valens, cela ne me gène pas de changer de place avec Katniss. Vous avez le droit d'avoir des préférences et puis... Je vous décevrai si je me mettais soudainement à faire ce que vous me demandez. Promis, je serai sage comme une image pendant tout le cours, enfin j'essaierai. Finalement il reste une place de disponible à côté de Valens.

Katniss était complétement déstabiliser. Jamais elle n'aurait songé que la jeune fille s'oppose ainsi à Valens uniquement pour lui laisser une place. La Serdaigle ne comprenait pas pourquoi Rilla y tenait tant. Ce n'était qu'une place. Ce n'était qu'un cour. Elle ne savait plus quoi faire. Devait-elle céder, s'opposer à Rilla ? S'opposer à Valens ? Elle ne savait plus quoi faire. Les rouages de son cerveau travaillait pendant qu'elle réfléchissait à ce qu'elle allait dire. Mais sa jeune amie pris la parole, mettant ainsi fin au conflit.

Je comprends votre irrépressible besoin de vous asseoir à côté de ce charmant garçon. Dans mon immmmmeeense bonté, je veux bien te céder ma place, Katniss. Ainsi, vous serez toutes les deux assises auprès de votre beau chevalier.

Cela n'arrangeais en rien le problème. Katniss ne savait toujours pas quoi faire. Mais son amie ne lui laissa pas le temps de réagir, car Ahlys était déjà en train de changer de place, tout en riant. Celle ci souhaitait détendre l'atmosphère il n'y avait aucun doute là dessus. La jeune femme regardait ses amies changeaient de place pour la laisser auprès du mystérieux jeune homme. Essayer de comprendre ses sentiments envers lui était suffisamment difficile; et ses deux camarades de Serdaigle ne l'aidait en rien. Pourquoi tenaient-elles tant à la laisser près de lui ? Ce qui déstabilisa le plus Katniss fut la réaction de Valens qui semblait bien plus confus qu'elle. Le désarroi du Serpentard étonna les trois Serdaigles. Ahlys essaya de ramenait le jeune homme à la réalité, pendant que celui ci cherchait un point de repère. Katniss prit alors la parole, faisant cesser ces allées et venues entre les différentes places.

Cela suffit ! Ce n'est surement pas le seul cours où nous participerons. Chacun garde sa place, je pense que passer une heure derrière ne nous tuera pas.

La jeune femme ordonna à ses cadettes de s'asseoir. Rilla s'installa alors à nouveau à sa place, et pendant que celle ci ressortait une fois encore ses affaires, Katniss entreprit de poser son encrier, sa plume ainsi que son manuel sur sa table. Elle sourit amicalement à Valens, espérant voir toute sa confusion s'envoler. Elle lança un regard joyeux à ses deux nouvelles amies, après tout, la situation était plutôt comique. La jeune femme finit par se reconcentrer sur le cour, une petite moue amusé sur le visage.

Valens était touché, les deux jeunes filles se démenaient l'une autant que l'autre pour le soutenir. Rangeant ou défaisant leurs affaires, quittant ou regagnant leurs places, elles négociait un changement de place afin d'y installer leur aînée. Il savait que pour chacune ce n'était pas forcément facile, surtout au vu du réconfort dont elles avaient elles même besoin avant midi. Destabilisé, il ne fut ramené à lui que lorsque Ahlys lui tapota l'épaule. Katniss prit alors une décision d'une voix d'autorité et usa de son statut d'aînée pour les contraindre à toutes garder leur place. Le jeune homme ne savait pas trop ce que cela pouvait signifier. Essayait-elle de ramener le calme dans la salle de cours ou ne voulait-elle tout simplement pas être à ses côtés? Avant que le doute n'assombrisse ses pensées, il rendit à Katniss son sourire et se retourna dans le bon sens.

Mais même ainsi troublé, il n'avait pas oublié pour autant la tentative de ses deux amies. Il avait vu de ses yeux à quel point elles souhaitaient l'épauler dans les situations où il avait le plus de mal à s'en sortir. Lorsque elles se furent assis à nouveau, il posa sur la main la plus proche de chacune, l'une de ses propres main en prononçant un discret mais audible.

- Merci.

Un mot simple mais qui exprimait toutefois le fond de sa pensée. Il y avait trop de monde et ce n'était pas le lieu pour des remerciements plus élaborés. Mais elles avaient certainement toutes deux perçu le sérieux avec lequel ce mot avait été prononcé. Un sérieux qui juste après commença à être entaché du doute. Il aurait aimé pouvoir savoir quelles pensées tournoyaient en ce moment dans la tête de la jeune femme. Il aurait aimé pouvoir savoir quelles pensées tournoyaient dans la sienne également. Tout ce bousculait, et malgré les conseils de Rilla, il ne savait toujours pas identifier avec précision ce qu'il y avait en lui.

Les élèves ne tardèrent finalement pas à faire leur apparition. Tandis que la salle se remplissait, un élève de Serpentard que la jeune femme avait déjà vu à la boutique de créatures magiques où il était stagiaire s'approcha de son bureau. C'est lui qui lui avait vendu Servus. Elle haussa les sourcils dans une interrogations muette, se demandant ce qu'il avait à lui demander. Elle fixa sans rien dire son regard vert assez impressionnant jusqu'à ce qu'il prenne la parole.

" Mes salutations professeur Wolf, Valens Fenwick, je suis honoré de suivre dorénavant vos cours. J'espère que le petit se porte bien. Et que l'autre petit se conduit bien, celui avec des oreilles pointues. Aucune crise de claustrophobie j'espère?

- Aucune, j'ai de la chance d'avoir une vaste maison, le problème ne se pose donc pas. Et mon fils se porte comme un charme, merci.

Elle lui avait renvoyé le bonjour d'un petit signe de tête. Evidemment, il l'avait vue enceinte, et n'avait donc pas manqué de remarquer qu'elle avait changé. Quant à son allusion au "second petit", elle avait tout de suite compris qu'il parlait de l'Elfe de Maison qu'il lui avait vendu, et qui avait la particularité d'être claustrophobe. Un souci qui ne se posait réellement pas, puisque les lieux qu'il côtoyait, notamment le quartier général de l'Ordre du Phénix, étaient loin d'être exigus... Elle le suivit du regard alors qu'il allait prendre place.

D'autres élèves suivirent, comme de coutume, et elle les salua d'un signe de tête en répondant à leurs salutations. Ils se mirent naturellement à papoter entre eux avant que le cours ne commence, certains prenant la peine de noter l'intitulé du cours sur un parchemin avant d'attendre. C'était un sujet assez effrayant qui serait celui du jour, mais il était néanmoins important d'aborder ce thème. Elle jeta un oeil à sa montre en laissant les autres arriver. Puis, quand l'heure limite d'arrivée fut atteinte, elle donna un coup de baguette en direction de la porte, qui se referma avec un bruit sec.

- Bien, bonjour à tous. Un peu de silence je vous prie. Merci. Comme vous avez pu le voir, le cours d'aujourd'hui aura pour sujet la possession, ce qui peut se montrer assez effrayant.

Elle tapota machinalement le bureau avec l'extrémité de sa baguette, en promenant son regard sur les élèves assemblés devant elle. Elle se demanda ce que chacun savait à ce sujet pour le moins... délicat. Elle jeta un oeil à son livre de cours, et indiqua la page à prendre au tableau. Après quoi, elle se leva et se mit à marcher près de son bureau, pensive. Cela risquait de partir un peu dans tous les sens, car le sujet était vaste. Voyons d'abord ce qu'ils savaient...

- Quelqu'un peut me dire ce qu'est la possession? Les différentes formes qu'elle peut prendre? De manière succincte, bien entendu."

... Panne d'oreiller ! Zak qui ne s'était pas réveillé à l'heure, sauta de son lit, s'habilla et fit sa toilette à la vitesse de la lumière, descendit les escaliers en trombe, passa dans la Grande Salle pour prendre un petit pain qu'il dévora en route et arriva devant une porte. Il reprit son souffle, il avait l'habitude d'arrivé en retard mais c'était son premier cour de DCFM, il ne devait pas se faire remarquer dès le premier jour. Il toqua à la porte, afficha un petit sourire déçu et ouvrit la porte.

Il remarqua qu'il y avait beaucoup de monde dans le salle de classe, c'est une matière populaire. Il s'avança vers le bureau du professeur en perdant son sourire, ça pourrait faire insolant et dit d'une petite voix :

- Bonjour professeur, excusez-moi d'être en retard...

Il attendit une réponse du professeur puis alla s'asseoir au fond de la classe, loin de tout regard humain. En entrant dans la classe, il s'était juré de travailler énormément et c'est ce qu'il allait faire. Il sortit une feuille, sa plume et un petit pot d'encre et se mit à l’affût de tout ce qui semblait pouvoir être pris en note.

Tout allait bien avec l'elfe de maison finalement et le professeur Wolf le rassura sur ce point. Le stagiaire, un peu stressé sur sa première vente fut soulagé qu'il n'y avait pas eu d'erreur de casting. Sa sélection ou ses conseils n'avaient pas fait défaut à sa première cliente et c'était plutôt un bon début. Son enfant se portait également bien et c'était là aussi une bonne nouvelle même si elle le touchait de plus loin. Le jeune homme retourna ensuite à sa place et continua à discuter.

La porte claqua alors et le silence se fit avant même que le professeur ne l'exige. Il semblait clair que l'heure n'était plus aux plaisanteries et aux diverses nouvelles. Et tandis qu'un eleve de poufsouffle entrait de manière penaude pour s'installer, le professeur demanda des détails sur la possession. La possession. Valens avait bien une notion de ce que cela était mais de là à vraiment connaître. Ce qu'il y avait en lui n'était pas vraiment de la possession, c'était un être fabriqué contre son gré dans son corps. Ce qui s'était emparé de Ahlys ou de Rilla, il n'en était pas certain. C'était peut être juste un envoutement. Mais le fait qu'Ahlys avait perdu tout contrôle de son corps le faisait douter. Il espérait que ce cours lui apporterait une réponse.

Toutefois, il essaya de participer en apportant son avis à la première question qui fut posée. Levant la main, il attendit que le professeur lui permette de parler avant de lui dire.

- Je dirais que la possession est un terme qui regroupe les cas où un esprit, dans le sens large, extérieur au nôtre prend le contrôle de notre corps en notre sein et contre note gré. Ce qui exclue je pense les personnalités multiples, les simples envoutements et autres procédés moins invasifs. Par contre je dois avouer que je ne connais pas les differents types de possessions. J'ai entendu parler de maléfices, d'esprits errants, d'objets maudits mais je me suis jamais penché sur la question pour pouvoir trancher.

C'était une réponse partielle mais elle était tout de même constructive. Il restait tout de même anxieux et espérait ne pas s'être trompé, ou pas beaucoup. C'était son premier cours avec ce professeur. Elle semblait sympathique mais il ignorait jusqu'à quel point...

Rilla sourit à Valens lorsqu'il la remercia, l'instant d'après elle sursautait. Le professeur venait d'ordonner à la porte de se refermer, le cours commençait.
Elle venait d'ouvrir son livre à la page indiquée par son professeur lorsque la porte de la salle de classe s'ouvrit à nouveau et qu'un élève de pousouffle fit son entrée, s'excusant d'être en retard. Rilla sursauta une nouvelle fois, cette fois parce qu'elle avait reconnu Zak. Ainsi ils partageaient le même cours de défense contre les forces du mal. Elle nota mentalement l'information, se promettant de garder un oeil sur lui.

Elle nota également qu'il ne semblait pas l'avoir reconnu. Elle ne put retenir un léger sourire, ainsi elle conservait l'avantage, elle n'en avait pas terminé avec lui.

L'instant d'après le professeur les interrogeait. Elle leva la main en même temps que Valens, mais c'est ce dernier qui fut interroger le premier. Rilla qui s'apprêtait à dire à peu de choses prêt la même chose que lui décida de nuancer son propos quand elle fut interrogé à son tour.

- La possession peut être tant mentale que corporelle. Un être ou une entité peut très bien prendre possession de notre corps et pas de notre esprit, il y a alors cohabitation, comme elle peut se contenter de prendre possession de notre esprit mais techniquement pas de notre corps même si dans ce cas de figure cela revient au même.

Soulagée d'avoir réussi à exprimer sa pensée à peu près clairement, elle attendit la confirmation ou l'infirmation de ses propos par son professeur.

Bam !

C’était le bruit de la porte qui, sous le coup de baguette du professeur, se ferma d’un bruit sec. Puis la femme, élancée, cheveux foncés tombants sur les épaules, ses yeux bleus balayant la salle, se présenta le cours :

-Bien, bonjour à tous. Un peu de silence je vous prie. Merci. Comme vous avez pu le voir, le cours d'aujourd'hui aura pour sujet la possession, ce qui peut se montrer assez effrayant.

La possession, j’avouais ne pas être très informé sur le sujet. Je regardais le professeur tapotait, de sa baguette, son bureau. Puis, d’une voix audible et forte, continua :

-Quelqu'un peut me dire ce qu'est la possession? Les différentes formes qu'elle peut prendre? De manière succincte, bien entendu.

Je restais silencieux, réfléchissant, cherchant au fond de ma mémoire, dans un coin perdu, une lecture, une parole susceptible de m’aider. Je pensais, tantôt, il y a quelques secondes, que je ne connaissais rien au sujet de la possession, pourtant, des idées me revinrent à l’esprit ; mais pour le moment, je ne parvenais pas à les retrouver de façon concrètes et entières afin de les formuler de façon orale. Alors que je me tordais l’esprit, Valens, après qu’un jeune élève de Poufsouffle fit son entrée, Valens, jeune et emblématique serpentard prit la parole :

-Je dirais que la possession est un terme qui regroupe les cas où un esprit, dans le sens large, extérieur au nôtre prend le contrôle de notre corps en notre sein et contre note gré. Ce qui exclue je pense les personnalités multiples, les simples envoutements et autres procédés moins invasifs. Par contre je dois avouer que je ne connais pas les differents types de possessions. J'ai entendu parler de maléfices, d'esprits errants, d'objets maudits mais je me suis jamais penché sur la question pour pouvoir trancher.

-La possession peut être tant mentale que corporelle. Un être ou une entité peut très bien prendre possession de notre corps et pas de notre esprit, il y a alors cohabitation, comme elle peut se contenter de prendre possession de notre esprit mais techniquement pas de notre corps même si dans ce cas de figure cela revient au même.

La deuxième avoir parlé n’était autre qu’une Serdaigle, une jeune fille, dont l’âge ne devait pas dépasser les 16 ans, s’était, visiblement coupé par la rapidité de Valens, empressée de nuancer les propos du vert et d’argent. A vrai dire, j’étais assez d’accord avec leur réponse. La possession c’était quand une force extérieure s’amusait à prendre le contrôle de notre esprit, de notre corps. A la façon de Voldemort avec Harry Potter…Quelques idées en vraques me revinrent à l’esprit, et mon désir de participer, d’un secousse dans le bras, me le fit lever.

-Je crois que les moldus, commençais-je après que le professeur m’ait donné la parole, font la différence entre la possession partielle et la possession complète. Toutefois, je ne connais pas très bien les différences. Peut-être sont-elles différentes pour les sorciers. Je me demandais, professeur, si la légilimancie pouvait-être considérée comme une forme de possession ? Je pensais au fait qu'on pouvait envoyer des images dans l'esprit de l'autre, et lui faire croire ce que bon nous semble. Si oui, il s’agirait plus d’une possession mentale et non corporelle il me semble.

J’attendais la réponse du professeur, ou une réaction d’un autre élève. La possession par l’esprit. Sans trop savoir pourquoi, je pensais à mon père. Aux pères, ou familles en générale, qui décidait, dès l’enfance, du destin de leur fils et filles. Je me disais qu’il pouvait également s’agir d’une forme de possession. Une possession basée sur, en quelque sorte, l’abrutissement, l’aliénation de l’esprit par la répétition de ce qui est bien ou pas bien. Le père prend ainsi possession de l’esprit de son fils, et lui fait faire ce qu’il voulait. Je savais, que ma réponse avait quelque chose de vraie, toutefois, je la gardais pour moi, une colère grondante en moi, une colère profonde et lointaine, une colère comme un volcan endormi.

Plusieurs élèves parlaient entre eux. Ils semblaient tous se connaître. Max attendit le début du cours assit à sa table à côté d'une blonde de Poufsouffle. Elle devait être cool. Mais elle semblait également vouloir écouter pendant cette heure. Il ne la dérangerait donc pas. Max regardait tout autour de lui. Il n'y avait pas grand monde. Mais bon, ce n'était pas grave. Leur professeur donna un coup de baguette et la porte se ferma d'un coup ce qui fit sursauter le garçon qui n'avait pas du tout son attention sur sa professeur. Mais Max avait tourné la tête vers la porte par réflexe, même s'il savait ce qui s'était passé. Puis leur professeur prit la parole.

Bien, bonjour à tous. Un peu de silence je vous prie. Merci. Comme vous avez pu le voir, le cours d'aujourd'hui aura pour sujet la possession, ce qui peut se montrer assez effrayant.

Max ouvrit son livre et le mit à la bonne page.

Quelqu'un peut me dire ce qu'est la possession ? Les différentes formes qu'elle peut prendre ? De manière succincte, bien entendu.

La possession ? Max n'en avait aucunes idées. Ce qui n'était apparemment pas le cas de ses camarades qui prirent presque tous la parole. Oh là là. Max donnait toujours au moins une réponse pendant un cour, mais là, il faut avouer que rien ne lui venait à l'esprit. Même ce que les autres étaient en trains de dire, il ne le savait pas. Bah au moins, il apprendrait des choses aujourd'hui. Ce n'est pas drôle de faire partit d'un cour s'il connaissait déjà tout dessus. Là au moins, il était sûr qu'il saurait de nouvelles choses. Ce qui n'est pas plus mal. Il voulait savoir le plus de choses possibles. Aujourd'hui, il serait servit. Pensa le blondinet.