Rendez-vous au fond de la forêt

Hank se sentit très gêné. Il savait que la jeune demoiselle avait vu sa peur. Il était mort de honte mais il fit abstraction de cela et écouta ce que la jeune demoiselle avait à dire.

"Mouais... Tu as beau dire le contraire, je suis sûr que t'as flippé !" Dit-elle en lui adressant un clin d'oeil", je pourrai te poser la même question tu sais ! Pour ma part je suis venue pour chercher des... des crottes de Veaudelune, c'est pour mon jardin, on m'a dit qu'elles faisaient un très bon engrais! Et toi, qu'est-ce que tu fiches ici tout seul ? J'ai beau passer le plus clair de mon temps dans la serre, je ne t'y ai jamais vu, à part en cours et vu comme tu as réagi quand je t'ai à peine effleuré l'épaule, tu ne sembles pas faire partie de ces gaillards qui n'ont peur de rien et sont à la recherche de l'aventure..."

Il n'aurait pas pensé faire une telle impression aux yeux de cette jeune Pouffy, et il expliqua alors de suite la raison pour la quelle il était dans cette forêt à une heure si tardive.

"Et bien, je suis venu ici pour essayer d'apprendre de nouvelles choses. Je suis en quêtes d'animaux mystérieux et magiques. J'aime apprendre de nouvelles choses et je me suis dis que cela aurait été une bonne idée d'aller dans cette forêt en pleine nuit car elle regorges de choses dont je n'aurais pas eu l'idée d'imaginer. Je voulait voir de mes propres yeux ce qui était caché dans cette forêt qui nous est interdite. Je n'aime pas la curiosité, je veux voir les choses, toujours."

Hank vit que la fille n'était pas très rassuré, mais il ne dit rien. Il l'observa quelques instant jusqu'à ce qu'elle lui propose de l'accompagner dans ses recherches. Hank était très hésitant, il n'avait qu'aperçu la jeune fille une ou deux fois dans l'enceinte de l'école et il ne la connaissait pas plus que ça. De plus, elle était dans une maison différente de lui et il se demanda si ce n'était pas un système pour se faire piéger. En effet Hank avait une imagination débordante, pas au point de s'imaginer ce qui se cachait dans la forêt, certes, mais débordante quand même. Il pouvait s'imaginer des tonnes de situations possibles pour une simple question. Il s'assit et réfléchis quelques instants. Il réfléchis au fait que cette excursion pouvait l'aider dans sa quête d'animaux magique alors il sourit à la jeune demoiselle et dit :

"Et bien, c'est avec plaisir que j'accepte ton offre. Je veux bien t'accompagner et t'aider"

Il se leva ensuite et rajoute : "Bon, par où on commence ?"

PV Alexander Scott

C'est étrange, je n'ai jamais aimé les chats. Quand j'étais petite, j'en avais un. Un gros, tout décharné, à qui il manquait la moitié d'une oreille. Son museau était aplatis et l'un de ses yeux était aveugle : sa couleur blanche en donnait la preuve. Sa queue fouettait l'air dès qu'il était contrarié. Je ne l'appréciais pas. Plus d'une fois, j'avais eu envie de donner un coup de ciseaux à sa queue pour qu'il arrête de la dresser fièrement, de se pavaner tel un prince dans toute la maison. Puis, au décès de mon père, quand ma mère et moi étions rentrées chez mon oncle, le Chat ne nous avait pas suivies. Ce n'est que neuf ans plus tard, quand je suis retournée dans la maison de mon enfance en compagnie d'une amie, que j'avais trouvé ses restes. Il ne devait pas être mort depuis très longtemps. J'avais reconnu son pelage abîmé et ses pattes épaisses. J'avais shooté dedans. Je m'en moquais.

Cela n'avait rien à voit avec la relation que je partageais avec mon serpent. Le beau, le grand, le vert Speranza. Un python vert, serpent des arbres. Dans leur environnement, ils s'enroulaient autour d'une branche et dormaient toute la journée. Et bien, la branche du mien, c'était mes épaules. Sa lange captait alors l'air de contentement, ses yeux jaunes vifs se réduisant à de simples fentes. J'aimais caresser ses écailles, et parfois, j'avais l'impression qu'il allait se mettre à ronronner. J'avais mis du temps à m'adapter à son régime alimentaire, et c'est Schiavo, mon elfe, qui s'occupait toujours de le nourrir et de lui acheter ce qu'il fallait. En même temps, je n'avais pas assez de temps libre pour ce genre de détails. Mes heures de pause, je les passaient dans les bras de William. Je l'aimais vraiment. Je devais reconnaitre que c'était étrange, pour moi. J'avais sans cesse peur qu'il me laisse, qu'il en aime une autre. Ce n'était pas en lui que je manquais de confiance, mais en moi. Il était beau, bien plus que la moyenne des hommes. J'aimais la façon dont ses cheveux indisciplinés le coiffait. Son petit sourire en coin, ses yeux d'un vert -et quel vert ! semblable aux émeraudes de Serpentard- si intense que je frémissais à chaque contact... Cela faisait quatre mois que nous étions ensemble et je n'avais jamais été aussi épanouie.

Le plus dur, dans les relations de couple, c'est la fidélité. J'avais tenu jusque là, parce que je l'aimais plus que de raison et qu'il me comblait complètement. Je résistais aux avances des autres hommes, quoi qu'il arrive. Même le séduisant Charli Proulx n'arriverait pas à me faire rompre ma promesse. Quand j'étais avec Charli, ce n'était pas de sexe que je parlais, mais bien des tensions actuelles. On partageait le même avis. Le ministère se cachait, gardait un silence qui permettait enfin au peuple de voir la couardise du ministre. Et de ses saletés d'Aurors qui restaient, semblables à des chiens de garde, pour protéger cet abrutis de Petrus. Si je considérais que Renata avait faillis à sa tâche en laissant les Aurors pénétrer Poudlard, et si je lui en voulais de manger dans la main du Ministre, ma patronne restait une femme de caractère, bien plus respectable que ces larves ministérielles. Lors de la bataille dans la Grande Salle, elle avait su garder la tête haute.

Toutes ces différentes pensées tourbillonnaient dans ma tête tandis que le vent s'engouffrait dans mes plumes noires, me faisant aisément planer au dessus de Pré-au-Lard. Les toits étaient assaillis de bourrasques, et en vu de leur état piteux, je m'étonnais de les voir encore fixés sur les maisonnettes. Une ombre, dans le ciel, volait jusqu'à moi. Au mouvement saccadé de ses ailes, à sa sa façon de profiter des courants ascendants pour se reposer, par sa couleur de nuit, je compris qu'il était de mes semblables. En un rien de temps nous nous rejoignîmes. La pointe de son aile effleura mon flanc et d'un même mouvement nous poursuivîmes notre route jusqu'aux tuiles sombres d'un toit. Il se posa d'abord et ses yeux noirs me fixaient avec effarement. J'avais sans doute une odeur quelque peu différente des autres corbeaux. Une odeur humaine. Je m'en moquais. Si j'étais un corbeau dit calédonien, de par la particularité de ma forme et de mon ramage (la queue des corbeau calédoniens est plus longue et mon bec était acéré), l'animal à mes côtés était une vulgaire corneille. Corneille ou pas, cela faisait du bien d'être entre oiseaux. D'un geste, la corneille, que je décidais de nommer Corneille, s'envola. Je me décidais à la suivre. Nous planâmes au-dessus du village sorcier. Mon camarade ne semblait pas effrayé par la musique, les rires et les voix qui s'échappaient des tavernes. Il piailla, avant de s'élever plus haut pour se saisir du vent. C'est bien connu, les corvidés sont des êtres intelligents. Nous profitons du courant pour nous diriger vers la Cabane Hurlante tout en économisant nos battement d'ailes. Corneille arrive le premier, et il s'engouffre par une fenêtre brisée. Presque aussitôt, il fond sur le rat mort allongé sur le plancher et en fait son repas. Moi, je reste sur le bord de la fenêtre.

Même sous ma forme la plus animale, manger ce que mange les corbeaux me révulsais. Si parfois je n'avais pas le choux, je tentais de trouver diverses graines ou de petits lézards. Malheureusement, voler le ventre vide était risqué, et il était bon d'avoir des forces, surtout en cas de bourrasques. Nous sommes des oiseaux légers, le vent peut être notre meilleur ami comme la cause de notre mort. Corneille, après son festin, va se coucher dans son nid, posé sur la commode. Je fais un petit tour du propriétaire, en quelques battements d'ailes, et m'en vais, laissant mon ami se reposer. Le ciel est noir, et je sais que d'en bas il est impossible de me voir, moi le corbeau noir. Je vole jusqu'à la forêt. Je n'ai pas envie de rentrer tout de suite. Je me sens tellement bien sous ma forme animale... Sur un coup de tête, je plonge dans les bois et me pose sur la branche d'un arbre. La mousse est luisante, le bois vert et fragile : il a plut. Je prie pour ne tomber sur aucune créature, et je passa la tête sous mon aile plumeuse, décidant de faire un petit nettoyage de mon ramage. Si j'avais su...

Le village de Pré-au-Lard baignait dans une demi-obscurité seulement éclairé par la douce lueur de la lune. Les rues étaient totalement désertes ce qui n'avait pas grand chose d'étonnant puisque peu à peu les chaudes et festives soirées d'été laissaient place aux longues et froides nuits d'hiver. Malgré la fraîcheur qui régnait en ces lieux on pouvait entendre de la musique et quelques éclats de voix en provenance des deux établissements qui animaient la petite ville depuis des temps immémoriaux. Quelques établissements étaient encore éclairés et clignotaient joyeusement contrastant avec l'ambiance froide et relativement sinistre. Les alentours du village étaient en revanche on ne peut plus silencieux et sinistres. L'astre lunaire éclairait la forêt interdite d'un éclat malsain qui pouvait bien dissuader les plus téméraires des sorciers de pénétrer dans ce lieux aux mille dangers et légendes. Aucune lumière ne se dégageait de la cabane hurlante mais on pouvait entendre les habituels grincement provoqués par le vent qui faisait gémir les vieilles planches de bois pourris. C'était un miracle que cette construction tienne encore debout malgré les années et pourtant elle était toujours là surplombant Pré-au-Lard de sa silhouette sinistre et effrayant toujours les élèves de l'école de sorcellerie de Poudlard malgré les années. De jour le village était peut-être l'un de plus beau lieu de Grande Bretagne où les élèves se ruaient pour acheter divers confiseries et des farces et attrapes mais de nuit l'endroit devenait beaucoup moins attrayant et totalement désert ! On ne retrouvait des gens dans la rue qu'à la fermeture des bars mais bien vite tout redevenait calme et beaucoup plus silencieux, il était alors fortement déconseillé de sortir car on ne pouvait pas savoir sur quoi on tomberait dans les ruelles ! On racontait même que parfois des créatures de la forêt interdite sortait de leur cachette pour venir rôder dans le village ainsi certaines personnes prétendaient déjà avoir aperçut des acromentules, des cynospectres ou même des trolls !

Alexander Scott soupira tandis qu'il observait la pleine lune, il détestait tout particulièrement les soirs de pleine lune qui étaient sans conteste les plus sinistres qui puissent exister pour lui. En effet tout les vingt huit jours Elenna s'absentait durant toute la nuit afin de satisfaire la louve qui sommeillait en elle. Ce soir là le sorcier de l'est se contentait de regarder la lune, évidemment il aurait pu sortir et aller boire un coup à la Tête du sanglier ou aux Trois balais mais à vrai dire il n'avait pas vraiment la tête à aller faire la fête. Le jeune chasseur de mage noir était bien conscient d'avoir assurer sa compagne que ses absences ne le dérangeaient pas mais en vérité ce n'était pas tout à fait exact... Il pouvait bien l'attendre l'espace d'une soirée cependant il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour elle. L'ancien Serdaigle se mordit la lèvre en entendant un hurlement lointain, Elenna l'avait assuré que désormais elle contrôlait mieux sa forme lupine mais était-ce totalement la vérité ? Un accident était si vite arrivé. Alex' n'avait que faire des éventuelles victimes de son aventurière des neiges mais il craignait plus que tout qu'elle rencontre des problèmes ou qu'elle se fasse attaquer, même si elle était une louve garou elle n'en demeurait pas moins mortelle. La côte de popularité des loup garou n'était pas incroyable au sein de la communauté magique, d'autant plus depuis que les mangemorts étaient réapparus en effet certaines personnes avaient tendance à associer les lupins et les mages noirs. Le membre du ministère détestait évidemment ce genre d'amalgame et devait souvent se retenir de s'énerver lorsque des gens venait dénoncer des loups garou au ministère en insistant sur le fait qu'ils étaient des loup garou. En vérité pour le jeune homme c'était à cause de personnes comme cela si la communauté magique allait si mal aujourd'hui ! Durant les périodes sombres les sorciers devaient se serrer les coudes et pas dénoncer chacun des membres de sa famille ! Evidemment le ministère encourageait à fournir des renseignements sur les mangemorts mais la vérité c'était que personne ne savait qui était les mangemorts ! Les mages noirs pouvaient être n'importe qui ? Qu'est ce qui l'assurait qu'Elenna n'était pas l'une des leurs ? Qu'est ce qui l'assurait que Londubat n'était pas le seigneur des ténèbres en personnes ? Et que Renata n'était pas son fidèle bras droit ? Ce n'était pas vraiment étonnant qu'un climat de suspicion se soit installé. Alexander soupira, il savait pertinemment qu'un tel climat durerait jusqu'à ce qu'ils attrapent un mage noir... Et ce n'était pas demain la veille que cela arriverait puisque ces derniers n'avait pas pointé le bout de leur nez depuis de nombreuses semaines ! Certains disaient qu'ils avaient abandonné leur quête mais le chasseur de mage noir n'y croyait nullement. Peut-être cherchaient-ils à instaurer un climat de confiance pour frapper de plus belle, c'était difficile à dire mais il fallait rester sur ses gardes. Le calme avant la tempête.

Un nouvel hurlement au loin déchira le silence de la nuit. Alexander se retourna observant Eden, le chien d'Elenna dormait à point fermer malgré tout. L'Auror se pencha par dessus la fenêtre pour observer la forêt interdite au loin, sa compagne était-elle là-bas ? Un loup garou pouvait parcourir d'immense distance en l'espace de quelques heures, peut-être à cet instant avait-elle déjà dépassé les frontières de l'Ecosse. Le sorcier de l'est jura, il n'allait pas rester toute la soirée ici à ne rien faire et à se faire un sang d'encre ! Le jeune chasseur de mage noir grimpa sur le balcon et sauta par la fenêtre... Avant de retomber agilement sur ses quatre patte velue ! En l'espace de quelques secondes l'homme qui se tenait à la fenêtre s'était transformé ! C'était désormais un chat touffu qui se tenait dans la rue et qui humait l'air tout en se dirigeant vers la Forêt interdite. En quelques secondes le félin avait établi son itinéraire, il était temps de chasser et la forêt était à proximité. Ce n'était pas la première fois que l'animal venait ici et il savait ô combien cette endroit était dangereuse ! C'était loin d'être l'endroit où il trouvait le plus de proie mais c'était le seule qu'il avait sous la patte si il désirait s'alimenter cette nuit là !

Le félin se glissa agilement et silencieusement dans la forêt, il était bien conscient d'être entouré de prédateurs mais la recherche d'une pitance était de principale préoccupation. L'animale leva sa truffe et huma l'air, au loin il pouvait sentir de nombreux danger mais rien ne le menaçait dans l'immédiat. Le prédateur reprit donc sa course, sa démarche était à la fois rapide, silencieuse et agile, il était réellement un prédateur né. Rien ne semblait pouvoir le déranger, le terrain était complètement défoncé mais il effaçait les différents obstacles en quelques bonds dont seul les chats avaient le secret ! Quelques fois le félin s'arrêtait pour écouter les sons de la forêt ou pour renifler l'air ambiant, il semblait difficile de le surprendre et encore plus de lui échapper si jamais il se mettait en chasse. Au loin il pouvait entendre un loup, il pouvait sentir troll qui s'éloignait mais ce qui l’intéressait par dessus tout c'est le bruit que venait de faire une branche tandis qu'un animal se posait dessus ! Le chat de pallas se plaqua contre le sol et avança furtivement se plaçant contre le vent afin de ne pas être repéré par sa proie, cette nuit il allait manger ! Après quelques minutes d'approche le félin identifia enfin sa proie perchée sur une fine branche d'un arbre. Sans bruit l'animal ne perdit pas une seconde et grima à l'arbre à quelques mètres de sa proie avant de s'immobiliser l'observant. Le chasseur allait sauter, la branche craquerait peut-être mais il parviendrait sans nul doute à retomber sur ses pattes, il retombait toujours sur ses pattes ! D'un bon agile le félin sauta sur sa proie toutes griffes dehors !

En fait, ce n'était pas tellement les chats que je n'aimais pas. C'était leurs griffes. Et celles bien aiguisées d'un félin se plantèrent sauvagement dans mon arrière-train plumeux. Pourquoi me faisait/il ça, à moi ? Je n'étais qu'un petit oiseau, un joli corbeau, une créature sombre et douce, aux superbes plumes voletant. J'ouvris gracieusement le bec pour pousser un croassement exaspéré. Je tentais de me retourner, et attrapais fermement la patte du chat. Je m'échappais aussitôt et m'envolais à tire d'ailes. Nan mais oh ! Il voulait quoi, celui-là ! Je me tournais et... Beurk ! Mais qu'il était laid, ce pauvre matou ! Une touffe de poils pas possible, un museau applatit. Si j'avais été sous ma forme humaine, j'aurais sans doute adopté là une mine dégoûtée, et j'aurais éprouvé un peu de pitié pour cet animal sauvage si il n'avait pas tenté de faire de moi son goûter de minuit. Entre les arbres, on ne voyait qu'à peine la lune. Une petite brise sévissait et même sous cette apparence, j'avais un peu froid. Je tournais le dos au chat, qui n'était maintenant plus qu'un lointain souvenir. En quelques battements d'ailes, je me trouvais sur la branche d'un sapin, deux ou trois mètres plus loin.

Je passais mon bec sous mon aile, nettoyant soigneusement mes plumes, mon pauvre corps frigorifié était secoué de tremblements et je finis par plonger mes yeux aussi bleus et translucides qu'à l'accoutumée dans les abysses de la nuit. Dans cette obscurité, je retrouvais la nuance terrifiante qui habitait les yeux des hommes de ma famille. Paolo, Daniel, Léon et Georgio, tous avaient cette particularité. C'était étrangement effrayant. Je repensais aux souvenirs de ma mère dont mon frère m'avais fait don. Je n'osais les regarder, pas encore. Qui sait ce que je pourrais y trouver ! Des échecs, des secrets, des vérités auxquelles je ne voulais tout simplement pas être confrontée. L'idée était effrayante. Toute une vie pouvait être balayée, jetée aux oubliettes sans plus de considération...

Une bourrasque manqua de me faire tomber de l'arbre et je décidais de reprendre mon vol. Je battais prudemment des ailes, essayant de ne pas me prendre les plumes dans les feuilles. Je croassais bruyamment, réveillant la nuit. Je voulais que tous me vois, que tous m'admire. J'ouvrais le bec, satisfaite avant d'écarter majestueusement les ailes et de..

POC !

Ça, c'était le tronc d'un arbre. Je me sentis chuter et le choc contre l'arbre me coupa la respiration. Je restais là, les plumes en croix, le regard dans le vague. Tout était flou, tout était nuit. Et bien sur il y avait... Le chat.

Les griffes du félin se refermèrent sur le plumage du corbeaux avant même que ce dernier ne puisse réagir ! Le prédateur avait agit avec une rapidité et une discrétion propre à ceux de son espèce ainsi le piaf ne l'avait même pas entendu arriver et n'avait pu compter sur son piètre odorat pour l'alerter. Le chat n'était même pas encore retombé sur la branche qu'il pouvait sentir le petit cœur de sa proie battre à tout rompre sous ses pattes poilues ! Malheureusement les choses ne se déroulèrent pas exactement comme le chasseur l'avait planifié car d'un bref battement d'aile son repas parvint à se dégager de son emprise mortelle et à prendre son envol ! Quelques plumes demeurèrent accrocher aux griffes du félin comme une ultime moquerie du piaf qui poussa un croassement triomphal probablement fière de s'être tiré d'un aussi mauvais pas ! Les mésaventures du prédateurs étaient cependant quand à elle loin d'être terminés car à peine eut-il touché la branche de ses pattes avants que cette dernière se brisa sous son poids dans un craquement sinistre et un miaulement affolé. Tout plan aussi bien ficelé soit-il comporte une faille, pour notre héros c'était l’atterrissage, il n'était pas un oiseaux et ne pouvait par conséquent pas voler. D'une cabriole dont seul les chats ont le secret il se redressa cependant en l'air et parvint à retomber sur ses quatre pattes avec plus ou moins de délicatesse non sans s'être coupé une patte avant avec une branche vicieuse qui traînait pas là. Le félin ne put retenir un feulement de souffrance et de frustration, son repas venait de s'échapper avec une facilité déconcertante.

La persévérance cependant est la marque des grands chasseur et une fois la souffrance passée le prédateur fixa l'horizon à la recherche de son dîner. L'obscurité était totale dans la Forêt Interdite mais le chat était habitué à chasser de nuit, il ne chassait que de nuit et les ténèbres ne lui avaient jamais posé problème pas plus que le meurtre que ce soit par nécessité ou simplement pour le plaisir. N'était-ce pas ainsi qu'était fait l'instinct sauvage des félins ? Le corbeaux quand à lui s'était posé sur un sapin à quelques battements d'ailes de là. L'arbre était bien plus grand que le précédent et le chasseur aurait le plus grand mal du monde à atteindre sa proie en toute discrétion. De toute façon l'oiseaux n'avait pas baissé son attention et sentait sans doute le regard du fauve qui pesait sur son arrière train. Sans perdre une seconde le chat s'approcha du conifère non sans quitter le corbeaux des yeux, ce dernier lissait son pelage comme s'il estimait désormais être en sécurité ! Son agresseur cependant n'avait pas dit son dernier mot et tournait désormais autour de l'arbre afin de chercher le meilleurs angle pour attaquer, il n'était pas dit qu'il aurait filer une proie aussi appétissante ce soir là. Cet oiseaux était bien plus appétissant et dodu que les proies qu'il avait l'occasion de chasser dans les forêts glaciales cependant il était aussi bien plus réactifs et lui même était bien moins camouflé ce qui pouvait expliquer son précédent échec retentissant. Le fauve avait sous estimé le piaf mais il ne referait pas deux fois la même erreur et l'égorgerait proprement la deuxième fois.

Soudain le félin stoppa son analyse, le gibier venait d'ouvrir les ailes et reprenait son vol et croassant de fierté augmentant grandement la frustration de son bourreaux qui n'avait désormais qu'une envie, lui arracher la tête et sentir son sang chaud couler le long de son museaux et ses pattes ! Dans quelques instants il pourrait voir une fuguasse lueur de peur dans le regard de sa proie et pourrait se délecter en l'effaçant d'un coup de griffe meurtrier. Le fauve ne perdit pas une seconde et partit à la poursuite du corbeaux en le traquant à l'odeur. Les racines de la forêt Interdite étaient démesurées mais le chat les sautait avec une facilité déconcertante ou passait en dessous lorsqu'elles formaient des arches si bien que sa progression n'était pas du tout entravée ! La course du prédateur cependant prit bien vite fin car le fuyard s'était visiblement heurté à un arbre et gisait les plumes en croix au pied de ce dernier, il ne semblait même plus en vie ! Sans se dépêcher le chat s'approcha de sa proie avec une allure on ne peut plus triomphante, une fois de plus sa chasse était couronnée de succès même si il aurait préféré tuer cette chose lui même !

Finalement en arrivant au dessus de la dite chose le félin se rendit compte que cette dernière respirait toujours ! Mieux sa poitrine se soulevait à un rythme alarmant, était-il essoufflé ou juste paralysé de terreur ? En tout cas le fauve n'allait pas le tuer tout de suite, il allait d'abord briser ce petit corps squelettique avant de l'égorger proprement. Le chat posa d'abord ses deux pattes avant sur les ailes du corbeaux si bien qu'un peu de son sang d'écoulait sur le plumage de sa proie. Le chasseur feula avec délectation au dessus de sa proie avant de lever sa patte avant droite au dessus de la tête de ce dernier. Ce soir le prédateur avait gagné et allait se délecter d'une chaire tendre et fraîche en sentant le sang chaud couler le long de son museaux, une véritable délectation !

Bizarrement, tout tournait. Il y avait même de petites tâches de couleur, ici et là, qui grossissaient puis disparaissaient avant de réapparaitre un peu plus loin. Je croassais faiblement, moi, le pauvre corbeau. Alors je gardais les yeux ouverts, même si mis à part la cime vacillante d'un conifère, je ne voyais rien. La peur s'emparait de moi, moi l'animal. Mon humanité s'enfuyait tandis que la douleur se faisait plus intense, j'étais sonnée. Pourquoi fallait-il que je manque mon coup ce soir de pleine lune, avec un chat à mes trousses. Je n'avais pas assez de maitrise pour me retransformer, et la douleur pourrait avoir un effet catastrophique. Je pinçais le bec, un bruit pareil à un gémissement m'échappa quand je tentais de bouger mon aile gauche. J'avais du me casser quelque chose. Alors, je ne faisais rien, je me laissais aller dans l'obscurité. Il y avait des flashs, des souvenirs.

Je revoyais un vol. Je venais de quitter le ministère de me séparer de Matt. J'avais volé, tourbillonné au dessus de Londres. Les effluves de la Tamise m'avaient fait m'éloigner, et j'avais pris le chemin de l'Écosse. Les plaines vertes, les champs, les phares, la mer. Tout ça m'avait calmée. Je m'étais perdu dans les courants de vents, j'avais apaisé mon âme blessée au coeur de la nature. Mes plumes gonflées fièrement par l'air anglais. J'avais planné des heures, des jours, des siècles. J'avais traversé le temps, empruntée les lays ancestrales et je m'étais sentie vivante. Plus vivante que jamais. J'étais fatiguée, mortifiée blessée et en colère, et le ciel lourd qui pesait sur mon corps frêle d'oiseau m'avais fait prendre conscience de ce pourquoi je vivais. Ma famille, mes amis. Et mon un peu plus qu'ami, William le terrible. Son corps, non, son coeur m'avait touchée. Moi qui disais n'appartenir à personne, il était devenu essentiel à ma survie.

Toujours cette brume, avant qu'une patte sournoise de félin ne m'aplatisse l'aile. Je tentais de lui mordre le museau, mais je ne devais pas être bien convaincante, car ses griffes écartelèrent mes plumes tachées de mon sang. Je crachotais au visage du félin, dont les moustaches frôlaient ma gorge. Ah, il s'amusait, ce maudit matou. Si seulement je pouvais lui botter l'arrière train !
Encore faudrait il que j'ai des jambes, que je sois humaine ! Je compris que ma seule chance de m'en sortir vivante était de me calmer et de redevenir la jeune femme blonde qui me servait de corps. Je fermais les yeux, geste que l'anomal prendrait surement comme un geste de soumission. Mais mes pattes, toutes crochues et faites pour s'agripper aux branches, changèrent de volumes. La matière si dure devient peau, chair, muscle et tendons et tout mon corps s'étire. Je ne suis plus qu'une boule d'argile qu'un sculteur invisible -mon cerveau-, modèle à sa guise. Les plumes se rétractent, le poitrail devient poitrine, le bec devient un nez, une bouche. Mes yeux s'agrandissent mais la couleur bleu translucide reste, elle, cette marque de mon humanité. Mes cheveux poussent à une vitesse affolante. En un rien de temps, ce n'est plus sur un corbeau, qu'est debout le chat, mais bien sur une humaine dont le bras cassé pend mollement sur le côté. Ça me lance et me tiraille : il faudra, quand je rentrerais à Poudlard, que j'aille à l'infirmerie. Ou bien je transplanerais voir Rurik. Non, mieux. Je me débrouillerais seule.

Je repousse le chat sans ménagement, et je l'envoie valser plus loin. Je tousse un peu, crachote un peu de sang. J'ai en effet pris un sacré coup sur la tête. Je m'étale dans les feuilles. Mon crâne me lance de plus en plus violemment, et je dois fermer les yeux. Cette douleur me tiraille et je lâche un faible gémissement. Ma respiration s'accélère et mon souffle se fait court; j'angoisse. Alors je reste là, immobile sur le sol, une petite poupée de chiffon. Le félin ne me fait plus peur, d'un coup de pied il y passerait. Mais je n'aime pas cette lancinante sensation sous la palpitation de mes tempes. J'ai l'impression que tout va exploser d'un moment à l'autre. Doucement, j'ouvre les yeux et m'appuie sur une racine. Après de laborieux efforts, je me redresse et attrape un tronc.

Allez ! Dégages, le chat !

À peine ai-je prononcé ses paroles qu'une nouvelle vague douloureuse me submerge, et je maudis Salazar lui-même de m'avoir fait me cogner à cette vilaine branche pourrie d'un arbre. Je grogne et tente un pas, hésitant, sur le chemin. La nuit va être longue.

L'animal était empli d'une satisfaction immense, il détestait tout particulièrement qu'on lui résiste, il n'était pas habitué à ce qu'on lui offre une résistance si grande. Aujourd'hui l'oiseau cependant était parvenu à s'échapper à plusieurs reprises causant une frustration sans précédent chez les prédateur qui mourrait littéralement d'appétit. La résistance du cordeau était facilement explicable, contrairement aux oiseaux qui peuplaient la Taïga ce dernier était particulièrement bien nourri et ses réflexes n'étaient donc pas amoindris. Le chat de Pallas de prime n'était pas dans son milieu naturel ce qui rendait sa chasse bien plus difficile et périleuse car il ne connaissait pas les espèces qu'il chassait ni celles qui pouvaient le chasser. Sa vigilance devait donc être double si il ne voulait pas terminer entre les mâchoire d'un prédateur à la place d'être lui même le prédateur. La loi universelle de la chasse était d'attaquer au moment où votre proie se jetait sur son propre repas ainsi dans l'idéal le fauve des neiges aurait du attaquer lorsque sa proie attaquait un quelconque vers de terre, cependant ce soir là il avait trop faim pour impliquer une quelconque règle. Tout ceci cependant n'avait plus d'importance car la proie gisait désormais sous ses pattes à moitié assommé, il n'avait plus aucun moyen d'échappatoire d'autant plus que l'une de ses ailes était brisée . Désormais la liberté du piaf, la vie du piaf n'était plus dépendante que du bon vouloir du félin qui n'allait pas tarder à abattre sa patte sur la gorge de la victime. Toutefois le matou profitait de cette instant levant ses griffes meurtrières avant de les rétracter sans avoir pris la peine de frapper. Les chats étaient des être énigmatique et profondément pervers qui pouvaient chasser aussi bien pour se nourrir que pour s'amuser, parfois il liait l'utile à l'agréable comme ce soir là. Finalement la proie ferma les yeux dans un ultime geste d'abandon, il n'attendait plus que la mort, mort que le prédateur n'était pas disposer à dispenser.

A la place d'un râle d'agonie ce fut un miaulement de surprise qui retentit dans la forêt interdite. Sous les yeux terrifiés du félin l'oiseau se transformait à une vitesse impressionnante ! Les plumes de l'animal se rétractaient peu à peu, son bac s’atrophiaient, ses ailes s'épaississaient échappant à l'emprise du prédateur ! Pour la première fois depuis le début de la nuit le félin paniquait, ce genre de comportement n'était pas habituelle chez les proies. D'habitude un animal acculé se débattait de toutes ses forces pour sauver sa misérable existence ou alors il se laissait simplement mourir mais jamais ô grand jamais il ne changeait d'apparence. L'instinct sauvage de l'animal lui commandait de filer à grande vitesse sans prendre la peine de se retourner, de trouver un autre repas et d'abandonner cette proie. Mais la bête était paralysé de terreur et une petite voix intérieure lui commandait de rester et de ne pas paniquer. Finalement après quelques instants l'oiseau s'était fait humain. C'était désormais une humaine qui se tenait sous les pattes du félin et il n'avait pas besoin de parler leur langage pour sentir toute la colère de cette dernière cependant fuir était désormais impossible. D'un geste de dégoût, de colère et de frustration elle envoya son tortionnaire rouler à plusieurs mètres de là dans un miaulement de protestation.

Le prédateur n'était pas le genre d'animal à courber l'échine après une attaque, lorsqu'il se releva tout les poils de son corps étaient hérissés et il feulait comme un véritable lion. Peu importe la taille de son adversaire elle l'avait mis en colère et il pouvait bien lui lacérer son visage à coup de griffe. Une fois de plus une contradiction se jouait au sein de l'être poilu, l'instinct animal lui commandait d'attaquer pour défendre son existence et l'autre lui intimait de rester et de voir comment les choses allaient évoluer. Pour l'instant l'humaine n'était pas passée à l'attaque et restait sur place visiblement souffrante. Cette situation n'était pas étrangère au fauve, il avait déjà menacé une humaine par le passé mais avait été retenu par l'autre avant de finalement lui céder la place mais ce soir là il n'était pas question de céder.

-Allez ! Dégages, le chat !

Les mêmes paroles... Une fois de plus l'autre se réveillait dés qu'il entendait un humain geindre. Le félin poussa un ultime feulement de défi avant de se recroqueviller sur le sol. La corpulence de l'animal ne tarda pas à augmenter fortement, sa masse musculaire était désormais facilement discernable sous sa peau qui semblait désormais sur le point d'éclater et qui perdait des poils comme si un mystérieux phénomène les avait affecté. La queue et les oreilles du fauve se rétractèrent tandis que les poils de sa tête blondissaient et s'allongeaient. Finalement ce n'était plus un chat qui se tenait devant la jeune femme mais un jeune homme blond vêtu d'un t-shirt blanc et d'un jean banal.

Un petit sourire désolé se forma sur le visage d'Alexander Scott tandis qu'il effectuait un signe de tête à l'attention de la sorcière devant lui. Le jeune homme se caressa distraitement la tignasse, il avait décidément la mauvaise habitude de laisser son instinct animale prendre bien trop le dessus. C'était quelque chose qu'il avait constaté lors de son entraînement dans la Taïga Russe où il avait faillit être emporté par l'animal plusieurs fois. Miss O'Riley lui avait conseillé de limiter l'influence de son alter-égo cependant c'était plus fort que lui ! Il avait besoin de lui laisser un grand degré de liberté... Sans doute à cause des année où ce dernier n'avait pas pu s'exprimer ou sans doute parce qu'il avait lui même en lui une grande part de "sauvagerie" qu'il ne pouvait évacuer que par ce biais là. Le sorcier de l'est soupira, visiblement ce soir là il était allé trop loin et s'en était pris à la mauvaise personne puisque c'était une animagus en bien piteux état qui se trouvait devant lui. Le chasseur de mage noir attrapa rapidement sa baguette on ne savait pas comment pouvait réagir la jeune femme de plus il devrait soigner sa propre coupure à un moment ou à un autre. Quand à elle... Si les souvenirs de l'auror était bon alors c'était une professeur de l'école de sorcellerie de Poudlard. Totalement impossible de se rappeler de son nom cependant le fait de la voir ici n'était pas vraiment étonnant.

- Bonsoir Miss, vous m'excuserez pour cette partie de chasse assez éprouvante mais l'instinct animale est parfois irrépressible. Croyez bien que si j'avais su ce que vous étiez je ne vous aurait pas attaqué. Je peux peut-être vous aider à vous soigner.

La demande était une pure formalité car la sorcière allait sans doute refuser après une telle attaque, la baguette n'avait pas été sorti dans un premier temps pour soigner mais pour se protéger des représailles. Malgré les récents événements la jeune femme garde un charme indéniable et pour un peu le sorcier de l'est aurait juré qu'elle était également russe étant donné ses pupilles et ses cheveux blonds ! Le chasseur de mage noir pouvait lire dans ses yeux qu'elle était courroucée, il n'était pas l'heure de relâcher sa garde surtout pas face à une professeur de Poudlard.

-Cat & Crow-

Je m'époussetais, et grinçais des dents quand j'atteignais la zone sensible. Quand j'étais encore sous ma forme d'animagus, le chat m'avait lacéré l'aile. Au niveau de l'épaule, une estafilade profonde marquait mon corps de mon omoplate au rattachement de mon membre à mon buste. Je saignais, et je vis une auréole se former sur el tissu noir. J'allais assassiner la boule de poils qui m'avaient fait ça.. De plus, mon bras est cassé. La tête me tourne. Mais quelle idée ais-je eu de ce sortir ce soir, ce soir en particulier ? Je grimace, posa ma main sur mon coude. Mes doigts en ressortent rouges de mon sang. Je bouge doucement la nuque, tandis que tout mon flanc droit repose sur le tronc moisie et moite d'un arbre. Qu'est ce que ce chat, cette chose infâme, face à moi, Valentina, la professeur de Défense Contre les Forces du Mal, la fille de mages noirs, la sorcière aux crimes parfaits .. ? Rien, il n'est rien. Je fais un pas rapide en avant, mais cela ne l'effraie pas.

Puis le chat se ramassa sur lui même et je restais miette devant la transformation à laquelle j'assistais. Quel pourcentage de chance y avait il pour que deux animagus entament une course poursuite sans connaître la nature de l'autre ? Presque nulles, j'en étais sure ! Je tentais un pas vers l'étranger qui me dépassais largement. Je grognais furieusement, et ne pris même pas la peine de sortir ma baguette. Ma main gauche était inutilisable, j'étais gauchère. Cependant, ma main droite pouvait encore me servir, même sans bout de bois stupide, à lancer quelques sorts basiques. De quoi mettre en déroute l'animagus avant de récupérer mon arme, dans la poche de mon pantalon moulant de cuir. P*tain qu'est ce que mon bras me lançais ! Je haïssais ce mec. Je lui lançais un regard furieux, tandis que pour la première fois il ouvrait la bouche. Une bouche humaine. Avec des dents et une langue.

- Bonsoir Miss, vous m'excuserez pour cette partie de chasse assez éprouvante mais l'instinct animale est parfois irrépressible. Croyez bien que si j'avais su ce que vous étiez je ne vous aurait pas attaqué. Je peux peut-être vous aider à vous soigner.

Il avait un léger accent, le même que celui de Rurik. Bien moi prononcé, presque indéfinissable. Mais ayant moi même encore des habitudes de prononciations italienne, j'avais une facilité déconcertante à démasquer les inconnus. Je pouvais donc affirmer quelque chose, mon interlocuteur était russe. Je parlais bien leur langue, pour avoir longtemps travaillé avec eux. Mon visage se marqua de l'ombre d'un sourire ironique en réponse aux paroles de l'homme chat. Et bien oui, j'étais humaine. Une humaine capable de se muter en un splendide corbeau, mais une humaine tout de même ! Et j'en voulais à mon agresseur. À la lumière claire de la lune, j'examinais ses traits. Gosh, plutôt mignon d'ailleurs. Le Dieu des Femmes jouait avec mes nerfs ! Grande taille, finement sculpté, les cheveux un peu long d'une couleur blonde assez sombre, et les yeux bleus. On aurait presque pu nous croire de la même famille. L'ombre lunaire donnait à son visage des traits et des reflets effrayants. Elle creusait ses joues, assombrissait ses paupières, assurait sa mâchoire. Je me tenais sur mes gardes. J'avais l'avantage de la souplesse en cas de combat au corps à corps, mais sûrement pas celui de la force.

Dans tous les cas, une foule de répliques assassines et mesquines me venaient à l'esprit, et je prenais vraiment sur moi pour ne pas les lui cracher une à une au visage. J'aurais beaucoup apprécier de voir ses traits se décomposer de honte, mais je n'avais pas la capacité de chercher des noises à un adversaire dans ce genre de situations. Je voyais bien qu'il ne me voulait pas de mal, aussi je me laissais glisser le long du tronc, mon bras déchiqueté agissant comme une ancre. Je n'étais pas en sucre, seulement ça me lançais vraiment. Hargneuse, je m'adressais au Russe.

Ouais ouais. B´soir, le russe. T'aurais pas d'la vodka ? J'veux bien me débrouiller seule, mais fait qu'j'désinfecte.

Sèche ? Certes ! Mais comment ne pas l'être alors que votre bras n'est plus qu'un amas de chair et de sang et que la personne qui vous as fait ça joue les innocents ? C'est ma grande clémence qui me joue des tours. Fût un temps où sa tête se serait déjà retrouvée au bout d'une pique. Je m'assagissais, peut être mon inactivité mafieuse entre les mûrs de Poudlard ? Sans doute. Ce n'était pas bien. Il allait falloir que je passe les prochaines vacances en Italie pour me refaire la main... Je ne voulais pas perdre mes bons et vieux réflexes.

C'quoi ton nom, l'félin ?

Quelle était la probabilité pour que deux animagus se retrouvent dans une forêt ? Quelle était le risque pour que l'un deux prenne le deuxième en poursuite et ne blesse sérieusement ? Alexander ne se serait jamais attendu à ce que sa proie soit une humaine et pourtant elle était là, assise en face de lui. Ce n'était pourtant pas un corbeau qui se tenait face à lui mais bien une femme blonde qui devait être légèrement plus âgée que lui et qui devait selon toute vraisemblance travailler à Poudlard. Le sorcier de l'est était persuadé de l'avoir déjà croisé lors de la bataille de Poudlard ou bien juste après. Plus il y réfléchissait et plus le jeune homme se disait que les choses auraient pu réellement tourné au désastre, si cette sorcière avait réagit plus impulsivement après sa transformation alors sans doute aurait-elle pu l'abattre. Et si lui même avait eu le temps de réagir alors un duel ce serait inévitablement engagée et quelque soit le talent de cette jeune femme elle n'aurait pas pu gagner dans le terrible état dans lequel il l'avait mis car oui il était responsable des plaies sanguinolentes sur le corps de celle qui lui faisait face.

Alexander grimaça, à vrai dire cette histoire le dérangeait au plus haut point, il ne savait pas trop quoi en penser, ni trop quoi faire d'ailleurs. Devait-il se sentir responsable pour ce qui était arrivé ? Ce genre de chose arrivait tout les jours dans la nature sans que personne ne s'en indigne ! De plus lorsque la chasse avait débuté il avait poursuivit un corbeau, jamais il n'aurait pu deviné que ce dernier était en fait un animagus. Pourtant il pouvait difficilement partir sans rien faire et c'est d'ailleurs pour cela qu'il avait proposé son aide. Comment laisser cette femme en plein milieu de la forêt interdite complètement blessée ? Ces blessures étaient loin d'être mortelles mais dans un tel état elle ne survivrait sans doute pas à une éventuelle attaque de centaure, de troll ou bien pire ! Le chasseur de mage noir scruta anxieusement les environs, beaucoup de personnes négligeaient la forêt interdites, beaucoup d'élèves estimaient qu'elle n'était pas vraiment dangereuse mais c'était totalement faux et ces gens là étaient particulièrement inconscients. L'Auror était loin d'être un expert en créature magique mais il savait pertinemment que l'odeur du sang allait attirer plus d'un prédateur et il n'avait aucunement l'intention de traîner dans ce foutu endroit avec un bifteck sur pattes. Ce n'était pas pour rien que son instinct animale lui commandait de quitter les lieux, le danger n'allait pas tarder à approcher et ce soir plus que n'importe quel soir ce n'était pas le moment de traîner dans ce sinistre endroit. L'ancien Serdaigle pesta, qu'est ce qui lui avait pris de partir faire cette promenade nocturne ? Elle lui avait apporté un beau lit d'emmerde ! Sérieusement peut-être aurait-il mieux faire de se faire un bon truc à manger et d'aller se coucher directement pour une fois qu'il avait une soirée de libre... Mais ce soir plus que n'importe lequel les chose étaient loin d'être aussi simples.

-Ouais ouais. B´soir, le russe. T'aurais pas d'la vodka ? J'veux bien me débrouiller seule, mais fait qu'j'désinfecte.

Elle se foutait de sa tronche là ? La seule chose à laquelle elle pensait après avoir été sauvagement attaquée c'était de se bourrer la gueule ? Alexander soupira profondément agacé décidant de ne pas relever au passage le clicher de la sorcière. Était-elle seulement consciente de sa situation ? Était-elle consciente qu'elle était sanguinolente dans la forêt interdite ? Ou bien faisait-elle partie de ces personnes qui considéraient cet endroit comme un vulgaire lieu de promenade ? Si c'était le cas alors l'incident de ce soir aurait au moins eu le mérite de lui prouver le contraire ! Désormais elle était blessée contre un arbre à la merci de n'importe quel prédateur décidé à en faire son repas du soir ! Et il y avait fort à parier que ce ne serait pas un chat qui lui tomberait dessus. Le sorcier Russe tira sa baguette tout en gardant le silence pour écouter les environs. Il y avait des bruits, une foule de bruits mais rien d'alarmant de toute façon aucun prédateur ne serait assez bruyant pour qu'il l'entendre arriver.

-C'quoi ton nom, l'félin ?

Le jeune Scott observa silencieusement sa proie d'un soir, avait-elle pris un coup à la tête durant la poursuite ? Les professeurs de Poudlard étaient censés savoir que cette forêt regorgeait de danger même pour le plus expérimenté des sorciers. Était-elle totalement inconsciente ? Le regard d'Alexander se porta sur la lune qui émergeait d'entre les arbres et illuminait la forêt de sa lumière blanchâtre. Ce soir l'astre était totalement rond et plus que jamais ses pouvoirs mystiques s’exerçaient sur le monde. Ce soir ce n'était pas de simples prédateurs qui erraient dans la forêt interdite mais de loup garou bien décidés à faire couler le sang. L'ancien Serdaigle en avait entendu plus tôt dans la soirée, les lupins couraient des kilomètres durant leur transformation mais il était fort possible qu'il soit toujours sur les lieux. Et elle qu'allait-elle lui demander la prochaine fois ? De prendre un bol de thé ? D'emmener des petits gâteaux ? Histoire de bien s'engraisser avant l'arrivée d'un loup garou en furie ? Libre à elle de rester se faire dévorer mais lui ne mourrait pas dans cette forêt ce soir là.

- Miss, je ne pense pas que connaître. mon nom vous apportera grand chose dans les circonstances qui sont les notre ce soir. Vous dites que je ne peux rien faire pour vous alors soit. Si vous comptez rester ici à discuter alors libre à vous mais ce sera sans moi, je ne suis pas stupide au point de rester dans une forêt comme celle-ci un soir de pleine lune encore moins avec une personne ayant été blessée précédemment. Alexander se stoppa quelques instants plantant son regard dans celui de la blonde. Cependant je n'ai pas non plus envie d'avoir votre mort sur la conscience Miss il serait donc préférable que nous partions.

PV Myosotis Aavery

La jeune femme connaissait les danger de la forêt interdite, elle en avait bravé certains et c'était même jurée de ne plus y retourner. Pourtant... Elle s'y trouvait en ce moment même ! La blonde n'avait pas pu s'en empêcher. Une fois son dortoir silencieux, elle s'était glisser hors de son lit, attraper une veste avant de sortir le plus discrètement possible. Dans la salle commune, elle avait croisé un petit groupe de Pouffy' et au lieu de les renvoyer dans leur dortoir, leur avait fait signe d'être discret afin qu'ils ne réveillent pas les autres. La jaune et noire se voyait mal les renvoyer dans leurs dortoirs alors qu'elle même en sortait.

Le plus dur pour se rendre dans la forêt à cette heure-ci, était de quitter le château. Parfois, des professeurs passait dans les couloirs et si jamais un élève se faisait attraper passerait un mauvais quart d'heure ! Aussi était-elle devenue une experte dans l'art de se cacher. Elle s'amusait beaucoup, c'était un peu comme une partie de cache-cache mais elle risquait davantage l'heure de colle.

Une fois sortit du château, la jeune femme se mit a courir en direction de la forêt interdite tout ce dont elle devait s’inquiéter était de ne pas croiser le garde-chasse... Ce ne fut pas le cas. La cabane était illuminé, mais il ne semblait y avoir aucun mouvement à l'intérieur et elle pu entrer dans la forêt sans trop de problème.

La préfète ne savait pas trop ou elle voulait aller, aussi décida-t-elle de se laisser conduire par ses pas pour finalement s'arrêter devant un grand arbre. Elle l'observa quelques minutes et se fini par se hisser sur une branche assez haute et assez dissimuler pour qu'on ne puisse ni l'atteindre, ni la remarquer. De son perchoir, la jeune femme voyait très clairement une toute petite clairière bien éclairé par la lumière de l'astre lunaire grâce a son manque d’arbre qui, dans d'autre endroit de la forêt, empêchait même la lumière du jour de l'éclairer;

Au bout de quelques minutes, un jeune sombral commença à s'avancer et c'est avec étonnement que la blonde remarqua que celui-ci l'observait avec méfiance. Il faut dire également qu'il était seul, chose rare. Elle avait pris l'habitude de les observer dans une grande clairière un peu plus loin et jamais elle n'avait vu de Sombral, jeune ou vieux, seul. Sa curiosité fut bien vite remplacé par de l’inquiétude. Il y avait quelqu'un d'autre, une personne faisait très peu de bruit, mais qui en faisait quand même. Azmaria pencha la tête priant pour ne pas apercevoir le garde chasse et fut soulager de constater qu'il s'agissait d'une jeune fille.

Normalement ça ne lui aurait pas poser de problème, seulement, le Sombral n'étant déjà pas à l'aise avec la seule présence de la préfète semblait encore plus nerveux depuis qu'il avait sentit la présence de la nouvelle venue. La dernière chose qu'elle voulait était qu'il s'enfuit ! Après quelques secondes de réflexion, la blonde sauta de son perchoir et suite à une erreur de calcul, tomba sur la jeune femme.

Après s'être relevé rapidement et avoir épousseter ses vêtements, elle tendit la main a la jaune et noire. Elle la connaissait de vue, mais son nom lui était inconnue... Elle lui dit avec un sourire :

- Désolé, j'ai très mal calculé mon atterrissage, je ne t'ai pas fait mal au moins ?

Elle lança un regard à la créature et vit que celle-ci les observait avec curiosité. Avec un peu de chance, peut-être se laissera-t-il approcher...

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Myosotis n'avait pas dîné ce soir là...
Elle avait manqué le banquet pour manger une tonne de chocogrenouilles, des Fizwizbiz ou encore des Dragées surprises de Bertie CrochueDragées surprises de Bertie Crochue, dans les couloirs, avec sa meilleure amie Alice Scott.
Elles faisaient cela de plus en plus souvent car les deux filles n'étaient pas dans la même maison et c'était la seule solution pour qu'elles puissent manger ensemble.
Lorsque les premiers élèves apparurent dans les couloirs, les deux amies comprirent que le repas était terminé.
La brune embrassa son amie et rejoignit sa salle commune.

Elle fut une des premières à arriver.
Il y a quelques mois, la jeune fille en aurait profité. Elle aurait été s'installer dans le fauteuil le plus moelleux, au coin du feu et aurait fait les devoirs qu'elles n'auraient pas encore commencé.
Mais depuis sa rencontre avec Abbigail O'Flyfox, la Poufsouffle ne cessait de sortir le soir, pour rendre visite à un ami qui lui était cher et qui habitait au fond de la forêt interdite, là où il faisait sombre et humide.

La jeune fille monta les escaliers du dortoir quatre par quatre.
Une fois dans sa chambre, celle-ci ouvrit son armoire et se changea.
Elle enfila, le plus vite possible, son pantalon à motifs militaires, son pull-over, elle prit son sac et sa baguette et descendit aussi vite qu'elle était montée.

Le soleil n'était pas encore couché, Myosotis pouvait donc toujours se promener dans les couloirs, cependant, elle fit quand même attention à croiser le moins de personne possible.
Qu'auraient elles pensé en voyant la Pouffy habillée de cette manière ?

La jeune fille sortit du château à toute vitesse et courut vers la forêt interdite.
À la lisière de la forêt, elle regarda autour et vérifia une dernière fois qu'elle n'était pas observée.
La voit était libre. Elle entra dans le bois sombre.

À force de venir, Aavery connaissait le chemin par coeur.
Premier tournant à droite, deuxième à gauche, après, tout droit pendant 100 mètres et tourner de nouveau à gauche.
Son ami était là.
Il n'était jamais en retard...
Un grand cheval ailé la regardait avec ses yeux blanc. Un Sombrals...

- Oh excuse moi, Blacky ! Je suis en retard de 10 minutes... C'est pas ma faute, c'est Rusard j'ai du l'éviter et... Bon pardon !

Blacky. C'est comme cela que Myosotis l'avait appelé la première fois, end apport avec son pelage noir.
Le Sombrals n'avait plus peur de Myo.
Il s'était habitué à elle.
Ce qui tombait très bien car la prochaine, elle ne serait surement pas seule.
En effet, Abbigail et elle avait conclu un marché: Abby lui montrait le Londres moldu en échange de quoi, la brune lui présenterait son ami.
Elle savait que c'était délicat.
Les Sombrals sont des animaux très craintifs et ne voulait pas lui pas lui faire peur, ni trahir la confiance de Blacky.

Myosotis plongea sa main dans son sac et sortit une grosse tranche de beef-steak, qu'elle avait prit un soir dans les cuisines.
Lorsqu'elle s'approcha pour lui donné, le Sombrals se tourna et partit dans une direction.

- ET ! Attend moi !

La brune rammassa le morceau de viande et suivit Blacky.
Lorsque la jeune fille arriva enfin à le rattraper, le Sombrals s'était brusquement arrêté et il regardait les branches des arbres.
Avant même qu'elle comprit quelque chose, un pois lourd lui tomba sur la tête.
Elle se rendit pas très bien compte de se qui venait de lui arriver mais une chose était sûr: quelqu'un venait de tomber de l'arbre et venait de s'écraser sur Myo.
Blacky regardait la scène sans broncher.
Elle leva la tête pour voire qui était cette mystérieuse personne et découvrit avec stupéfaction que c'était sa préfète !
Celle-ci lui tendit la main en disant:

- Désolé, j'ai très mal calculé mon atterrissage, je ne t'ai pas fait mal au moins ?

Myo était choquée.
En aucun cas, elle avait pensé à trouver sa préfète ici.
Elle ne lui avait jamais parlé.
La brune frotta sa robe pour enlever la poussière et fit un sourire à la jaune et noir.

- Non, ça va ! J'ai eu peur c'est tout !

HRPG:

Bon, la préfète espérait simplement ne pas avoir blesser sa camarade parce qu'elle aurait du mal à justifier a l'infirmière ce qu'elles faisaient toutes deux dehors à cette heure et surtout comment sa comparse c'était blessée. La jeune femme fut soulager de constater que mis à part le regard choqué que la jaune et noire lui lançait, celle-ci semblait aller très bien.

Il était clair que celle-ci l'avait reconnue et ne s'attendait certainement pas à croiser un préfet de quelque maison que ce soit dans la forêt interdite. Il faudrait vraiment arrêter avec le stéréotype que les préfets sont tous des enfants sage ! Sa compatriote la rassura en lui assurant qu'elle avait juste eu peur et qu'elle allait bien. Au moins, elle n'aurait aucune excuse a fournir à l'infirmière et elle ne put retenir un ouf de soulagement...

- Je pourrais très bien te demander de m'expliquer ce que tu fais dehors à une heure pareille et surtout dans la forêt interdite, mais je n'ais rien à y faire non plus. Du coup, on va faire comme si je ne t'avais jamais sautée dessus et qu'on ne s'est jamais rencontrer ici. Ça te va ?

La blonde doutait que la jeune femme ai eu pour idée d'aller raconter cet épisode de sa nuit a quelqu'un d'autre de toute façon, elle lui sourit. Elle était tout de même curieuse de savoir quel était le nom de la Poufsouffle qu'elle avait à moitié agressée et pourquoi elle était ici... Aussi, elle décida de se présenter et de poser ses questions avec le sourire.

- Je suis Azmaria Slown Et toi ? Je suis curieuse, qu'est-ce qui t'amène ici ?

Bon... La Pouffy' espérait que son interlocutrice ne l'ignorerait pas parce qu'elle se sentirait vraiment idiote !

HRPG:

La brune était toujours sonné par ce qu'elle venait de découvrir.
Certe Myo savait qu'il ne fallait pas stéréotyper les gens, mais tout de même...
Les préfets avaient pour rôle d'établir l'ordre dans sa maison et de faire respecter le règlement.
Or, là, Azmaria Slown venait d'enfreindre (tout comme Myosotis) une règle des plus importantes.

"Ne pas aller dans la forêt interdite"

Après, la brune savait très bien qu'énormément d'élèves faisaient comme elle et allaient jouer les rebelles dans la forêt.
C'était évident.
Mais tout de même.

Azmaria répondit à la Pouffy:

- Je pourrais très bien te demander de m'expliquer ce que tu fais dehors à une heure pareille et surtout dans la forêt interdite, mais je n'ais rien à y faire non plus. Du coup, on va faire comme si je ne t'avais jamais sautée dessus et qu'on ne s'est jamais rencontrer ici. Ça te va ?

La brune regarda sa préfète.
En effet, lui coller un avertissement aurait été un peu exagéré mais la brune n'en dit rien.
Faire comme si elle ne lui avait pas sauté dessus ?
Ca allait être difficile d'oublier cela si facilement avec la déchirure dans le bas de sa robe et son bleu sur le genou mais bon...
Elle allait faire de son mieux.

Le Sombrals regardait toujours les deux filles sans faire un seul geste.
À croire qu'il écoutait la conversation avec attention.
Il les regardait avec un regard interrogateur, cette, mais sans aucune trace de terreur.
Slown reprit:

- Je suis Azmaria Slown Et toi ? Je suis curieuse, qu'est-ce qui t'amène ici ?

Oui, elle savait comment sa préfète s'appelait.
Elle se rappelait plus d'où elle le savait car elle n'allait que très peux dans sa salle commune le soir mais la brune n'y fit pas attention.
Dans les couloirs, présuma t-elle.
Aavery secoua ses cheveux plein de feuilles et répondit en souriant:

- Je m'appelle Myosotis Aavery.

Ce qui l'amenait ici ?
C'était simple de répondre.
La Poufsouffle se retourna vers Blacky et plongea ses yeux verts dans ceux de l'animal puis tourna la tête vers Azmaria.
Elle montra du doigt son ami, et dit d'une voix calme et posée:

- Lui.

Sa comparse semblait être complètement ailleurs. La blonde hésitait entre deux possibilité... UN ! Elle s'était cogner la tête pendant sa chute ou DEUX ! Elle s'attendait à tout sauf à voir un préfet se promener dans la forêt interdite comme s'il s'agissait d'un vulgaire parc ou il fait bon d'observer l'herbe pousser et surtout ou il n'y a aucunes créatures susceptible de vous sautez à la gorge.

La brune continuait de la regarder sans piper un seul mot si bien que la jaune et noire allait finir par penser qu'elle avait avaler sa langue (c'est grave docteur ?). La jeune femme finit par lui apprendre son nom et la raison de sa venue dans la forêt interdite. Et apparemment, les deux Poufsouffle étaient ici pour la même raison.

Une fois la surprise d'apprendre que Myo' pouvait également voir les Sombrals sans aide extérieur, la blonde commença à ce dire que les personnes dans son cas étaient de plus en plus nombreuses malheureusement. Après un petit soupir, elle sourit à la jeune femme avant de demander un peu curieuse...

- Lui spécialement ? Il est rare de voir un Sombral solitaire, j'ai plutôt l'habitude de les observer en groupe... Tu sais quelque chose sur lui ?

Les Sombrals étaient en général dur à approcher et elle avait mis plusieurs semaines avant de réussir à ce faire accepter par un groupe entier. Elle était donc curieuse de connaitre la méthode de la jeune Myosotis et l'histoire du Sombral qu'elle suivait...

Azmaria regarda le sombral avec des yeux stupéfaits. Elle avait l'air surprise de la réponde de Myosotis:

- Lui spécialement ? Il est rare de voir un Sombral solitaire, j'ai plutôt l'habitude de les observer en groupe... Tu sais quelque chose sur lui ?

Myosotis se passa la main dans ses cheveux. Elle ne savait pas quoi répondre. Devait-elle dire la vérité ? À vrai dire cette jeune fille ne lui paressait pas si méchante et de confiance. Mais elle ne savait rien de Slown.. Que cherchait-elle en venant dans la forêt ? Pourquoi elle aussi, cherchait des sombrals. Aavery n'en savait rien mais elle prit le risque et décida de lui raconter la raison de sa venue:

- En faite, je n'en ai jamais vu d'autre que lui... Il est de nature solitaire, je crois.

Elle parlait de Blacky comme si elle le connaissait depuis la nuit des temps. Elle avait apprivoisé cette créature et l'aimait énormément. Elle s'avait qu'il ne fallait pas car c'était assez rare de réussir à approcher une créature de si près et aussi souvent.
Parfois elle oubliait que c'était un sombral sauvage et qui pourrait partir à tout moment. Mais elle ne voulut pas y penser pour le moment.

- Et oui.. Je sais quelque truc sur lui mais...

Elle fit interrompu par son ami qui passa devant les deux Poufsouffles. Elle le remercia au plus profond d'elle même. En faite elle ne voulait pas trop raconter la vie de son "petit protégé". Pas pour le moment, en tout cas...
Aavery dû attendre quelques secondes pour comprendre qu'il s'en allait. Mais où ? Elle l'avait presque oublié. Elle avait oublié qu'avant de tomber sur sa préfète, elle suivait Blacky. Mais où allait-il depuis tout à l'heure ? Il tourna sa tête vers la brune. Cette dernière traduis cela par "Viens ! Suis moi !".
Sans attendre la réaction d'Azmaria, elle suivit son amie. Elle n'avait absolument aucune idée de ce qu'elle allait découvrir au fin fond de la forêt...

• Suite du RP avec Laurae Syverell •

Balade au clair de lune.

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Le clair de lune éclairait de milles feux la forêt, la rendant plus belle et plus mystérieuse. C'était un endroit féerique et dangereux à la fois pour Alhena. Habituée de cet endroit, elle n'avait jamais vu la forêt comme cela. Peut-être n'en avait-elle jamais eu conscience ou tout simplement était-ce les circonstances qui la rendait si magique ?

Cela faisait plus de cinq minutes qu'Alhena marchait dans le silence. Elle continuait de ressasser, de réfléchir sur les événements survenus précédemment. Avait-elle réellement eu raison de lui accorder sa confiance. N'allait-elle pas tout gâcher ? Était-elle réellement prête à tout faire pour réussir ? Que pouviez bien penser la jeune fille de cette situation ?

Peverell observa du coin de l'oeil sa camarade. Pourquoi avait-elle accepter sa proposition ? Ne cachait-elle pas quelque chose ? Et pourquoi plutôt dans la soirée celle-ci l'avait appelé Petite sœur ? Qu'est-ce qui les reliées vraiment ? De la rivalité avec un peu de confiance ? Ou un réel lien qui s'approcherait de la fraternité ?
Dans tout les cas, la jeune Serpentarde était persuadée qu'elle allait longtemps avoir affaire à Syverell même après cette histoire.

- Je pense qu'on va bientôt arriver.

Sur ce, la jeune fit volte face et se posta devant la Poufsouffle pour lui barrer le passage. Le visage fermé elle lui dit :

- La personne que je vais voir, c'est mon frère. Nous avons une discussion importante à tenir. Si tu te tiens tranquille comme je le demande, je te raconterai absolument toute l'histoire.

Alhena ne prit pas la peine d'attendre une réponse, elle continua de plus belle.

- Il ne doit pas te voir, il ne doit surtout pas savoir que tu es là. Je ne veux surtout pas que tu interviennes sauf si... si il venait à devenir très violent.

Elle avait dit ça comme si une lueur d'espoir venait de s'éteindre, comme si c'était une chose récurrente. Mais Alhena n'avait, contrairement à ce qu'on ouvrait penser, pas peur de son frère, elle savait se défendre contre lui. Ce dont elle avait peur surtout, c'était de sa propre nature destructrice, de celle de son frère et de leur incapacité à les gérer. Car malgré ce qu'Alhena pouvait nier, les mariages consanguins des vieilles familles, les histoires plus qu'imprégner de mensonges et de magie noire, ça laisser des séquelles. De plus leur père et leur mère n'avaient pas étés des plus tendres avec eux, c'était devenu alors un mécanisme automatique, une défense immédiate que de se battre avec des mots, des coups et un certain sort impardonnable.

- Est-ce que tu as compris Syverell ?