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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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Triste balade, tristes pensées...
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Devon Starck
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Devon Starck, le  Mar 10 Jan - 15:33

Le mois de délai étant écoulé, je reprends le sujet.

RP privé Aya Lennox
L.A mutuels accordés pour tout le RP


L'impitoyable valse des Moires



C ela faisait trois semaines jour pour jour qu'Azphel avait rejoint Aya à la Colline, lui offrant la compagnie d'une petite féline blanche et lui léguant la responsabilité de l'éducation de Duchesse sur les premiers mois de sa vie. Si la journée passée à travailler les avait rapprochés ce jour-là, la soirée et l'excédent d'alcool avait fait sortir la sorcière de ses gonds et mis en évidence l'instabilité qu'il avait ressenti en elle ; qu'elle ne parvenait à contenir dès lors que les discussions s'étendaient sur sa famille et touchaient à son passé. Un incident mineur en soi, elle n'avait fait qu'exterminer une flasque d'aluminium par la rage d'Ira.

La soirée s'était terminée plus posément et ils avaient prévu de s'aider mutuellement ultérieurement, comme un échange, lui l'accompagnerait vers son passé et il l'entraînerait vers un de ses oncles, sans avoir un objectif précis en tête sur l'issue de la confrontation. S'il voulait mettre Aya au devant de l'atrocité de la mort, de la responsabilité de la donner, il ne pouvait cependant se permettre de lui demander de faire le sale boulot à sa place. Il gérait ses coups de haine et colères, elle devrait gérer les siennes, lui ne serait que l'ombre noire de la sorcière blanche.
Azphel avait obtenu le poste de Garde Chasse de Poudlard depuis, et il y passait le plus clair de ses journées, souvent les nuits, et les rares lunes où il se permettait de s'évader du château étaient réservées à sa douce et tendre. Il allait voir Aya tous les matins, ou tous les deux jours au maximum. Elle allait bien, elle se concentrait sur ses ambitions personnelles, ses recherches et il l'avait vue, jour après jour, se prendre de plus d'affection pour la chatte qu'il lui avait offerte et pour Duchesse, la panthère noire qui n'était encore trop grande mais qui faisait preuve d'un dynamisme plus marqué que la boule de poils blanche.

Azphel était plus souriant ces jours-ci, Aya aussi. Il la voyait prendre goût à la vie au contact des animaux et chacun des sourires de la jeune femme lui confirmaient qu'il avait fait le bon choix en la prenant sous son aile. Même s'il avait sa vie privée à côté, bien loin d'Aya, elle avait une place très importante en lui et il savait l'inverse vrai. Ils comptaient l'un sur l'autre.

La veille au soir, alors qu'Azphel était posé dans le salon qu'il avait aménagé dans sa cabane de garde chasse à poudlard, le visage d'Aya était apparu dans le miroir posé sur la table. C'était la première fois qu'elle l'utilisait depuis qu'elle le lui avait offert et il l'accueillit d'un sourire ravi, quoi qu'un peu inquiet. Elle le rassura rapidement, tout allait bien à la Colline, mais il était temps pour elle d'entamer son voyage en Écosse et elle lui avait demandé s'il était toujours partant pour l'accompagner. Le week-end arrivant, il avait pu laisser Poudlard de côté et se libérer pour cette escapade, sans savoir exactement où Aya l'emmènerait, mais ce ne devait pas être trop long.

Azphel arriva à la colline étoilée, sur les coups de neuf heure du matin, sobrement habillé de noir, un blouson de cuir sur les épaules, pas vraiment l'apparence d'un sorcier.

Le ciel matinal était parfaitement bleu et avait quelque chose de réconfortant, une promesse de bonne journée qui se diffusait dans l'air. Il espérait que la sensation les suivrait jusqu'en écosse. En arrivant devant la porte, il entendit les grognements de Duchesse derrière, mélange de miaulements et d'aboiements et il ne put contenir un fou rire quand la panthère, libérée de la barrière de la porte, lui sauta dans les bras.
- Hey, coucou toi, dit-il en s'accroupissant, réceptionnant l'animal complètement excité dans ses bras, un peu déchaîné, lui léchant les joues. Calme-toi, calme-toi.. Il lui fallut une bonne minute pour apaiser la panthère et la faire asseoir, mais elle finit par comprendre que le temps des caresses était terminé. Le sorcier se redressa, adressant une moue ravie à la sorcière face à lui.
- Tu vas bien ? demanda-t-il à Aya en lui faisant la bise.
- Oui, très bien et toi ?
Sa voix était douce, son sourire franc, et Azphel en ressentit un certain plaisir.
- Ça va très bien oui, s'exclama-t-il en pénétrant dans son manoir. Impatient de voir où tu vas m'emmener aujourd'hui et de revoir un peu l'écosse, ça me changera les idées.
- Un café avant de partir ? Proposa la sorcière en passant devant le mage noir de sa démarche légère.
- Volontiers, j'en ai pris un y a une heure, mais ce sera pas de trop.

Alors qu'Aya filait à la cuisine, Azphel alla s'asseoir dans son canapé, devant la table basse, et jeta un oeil étranger à l'intérieur de la maison. La sorcière respectait vraiment le manoir et il n'y avait aucun désordre dans la pièce, pas même une certaine appropriation de sa part de l'endroit. Le contraire ne l'aurait pas dérangé, il avait été parfaitement clair au sujet de cette demeure devenue secondaire pour lui : c'était chez elle tant qu'elle le souhaiterait.
La petite chatte blanche, Eris, vint sauter sur le canapé à côté de lui, appelant des caresses par un miaulement tout mignon. Le sorcier la prit entre ses mains, déclenchant un regard de jalousie de la part de Duchesse.
- Vous allez rester au moins une journée rien que tous les deux, alors vous allez pas vous chamailler ? dit-il aux animaux, plaisantant.
La panthère feula en réponse.

Aya revint dans la foulée, deux tasses d'un café qu'il savait à l'avance parfait en train de flotter dans l'air à côté d'elle. Ils s'assirent sur le canapé et échangèrent des banalités, sans trop qu'Azphel ne cherche à savoir où elle allait l'entraîner aujourd'hui, il la suivrait partout. Il était son mentor, mais aussi son élève. Il ne dirigerait jamais sa vie et laisserait Aya décisionnaire de tout. Il se savait capable d'influencer les gens mais ne le ferait jamais avec elle. De toute façon, il y avait fort à parier avec son caractère qu'elle se braquerait s'il prenait la moindre décision concernant la famille d'Aya.

Cafés finis, Azphel se leva, alla récupérer les croquettes pour la chatte et Duchesse et en remplit leurs gamelles en les avertissants qu'ils feraient bien de ne pas tout manger d'un coup. Il laissa entrouvert la double porte fenêtre donnant sur la terrasse et remplit les gamelles d'eau des deux félins.
Aya était prête elle aussi, le visage marqué d'une sérénité qui cachait le fond de ses pensées mais qu'Azphel ressentait comme étrangement bien aujourd'hui. Sur ce bon pressentiment, Aya lui prit la main et ils transplanèrent.
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Sariel Fawkes, le  Lun 16 Jan - 15:59

que du blabla oui...

Crac sonore au beau milieu de la poudreuse.

Heure indéfinissable, clairière circulaire entourée de pins massifs aux cimes tristounettes, blanchies par la neige qui ne cesse de tomber, flocons amoureux dansants sous le rythme paisible du vent froid d’hiver, se content secrets.
Deux silhouettes sombres s’engagent dans la neige. Du cuir, de l’épaisseur qui recouvre le corps fin et leste d’Aya qui n’attend pas. La tension est revenue. Tranquillité retenue à la Colline et qui finira bien par éclater, là, là où elle sait qu’elle attend depuis des années, attend vengeance, attend compagnie.

Elle n’a jamais vraiment osé s’aventurer là, et encore, oser, quel terme pour exprimer la déchirure, déchirure toujours lancinante de s’amener ici ?

Pourtant il le faut, n’est-ce pas. Affronter.

Les fuligineuses froides se tournent vers le visage d’Azphel et sans rien dire, lui fait comprendre que viens, suis-moi. Ses pattes discrètes se fondent dans la nappe blanche qui cache pierres, racines, herbe rendue rare par les saisons qui passent.

Se laisser gagner par le silence,
et puis, lentement,
évoluer,
leste,
rapide
ne pas se laisser rattraper
surtout pas
même pas par lui.
Elle tourne la tête, ils quittent la grande clairière,
tourne la tête vers les tréfonds de la forêt,
rencontrer à nouveau les yeux qui la suivent partout,
de partout ce regard pesant sur elle,
Gardien des secrets,
regarde vers l’arrière,
rencontre les émeraudes,
ne dit toujours rien.

Aujourd’hui c’est important. Ils empruntent un chemin de forêt, ses cuissardes noires glissent au cœur de la venelle presque impraticable, passage habituel de tous les animaux, locataires éternels de la forêt. L’intrusion, c’est eux.
Le chemin débarque sur une clairière plus petite, faiblement éclairée, annexe de la large plaine reposée. Un seul point d’une lumière froide et lointaine éclaire une stèle facile à deviner et déposée là, presque comme par hasard, stèle solitaire recouverte d’une fine couche de neige. Là, en plein milieu.

Elle ralentit le pas à l’orée, le Loup sur ses pas. Pas un geste, silence. Les prunelles cachées par les mèches reposées de ses cheveux clairs vacillent. Elle vacille. Qu’importe. Ne le regarde pas. Excuse-moi.

Elle attend là depuis des années, immobile. Locataire perpétuelle des lieux. Juste là, en-dessous. A croupir sous terre. Qu’est-ce qu’elle est devenue maintenant, enveloppée du linceul ? Les yeux vitreux sont-ils toujours ouverts sur le vide ?

Reste-t-elle la dernière image qu’elle a gardée d’elle ou s'est-elle enfin perdue parmi la sylve, comme elle le souhaitait tant ?

Non, il ne doit plus rien rester.

Voilà où elle repose, finit-elle par chuchoter de sa voix cassée, laissant désormais sa main gantée de cuir noir courir le long de la pierre pour en déloger la poudre amassée. Mysie Lennox apparaît sur le coup, sous un coup de baguette. Un Salut émerge de la bouche de la jeune, trahi dans un faible sourire, yeux rivés sur la tombe. Le lieu reste introuvable, et Moira a veillé à ce qu’aucun Moldu ne passe par là. Seule la famille Lennox connaît cet endroit. Et toi maintenant.

Je ne suis pas venue là pendant sept ans. Jusqu’à il y a quelques mois. Je pouvais pas. Je voulais pas. Je sais pas si aucun d’entre nous, non eux, tu fais plus partie de ce nous, y est revenu depuis l’enterrement. Probablement pas. Comme tu vois, c’est un secret bien gardé. Le fameux lien intarissable des Lennox.

Seront-ils toujours liés par ça.

j’en veux pas, moi ;
Forcément.

Elle cessera aujourd’hui d’être une Lennox. Mais.
jamais vraiment ;
Quelque part le restera.

Pour Mysie,
que dis-je,

à cause de Mysie.

intrépide volontaire,
et derrière les yeux vitreux, tout ce monde se meurt.

Viens, regarde là-bas. Elle montre, de la pointe d’Ira, une faible ouverture entre les pins, là, où quelque chose émerge. De la tombe, on voit le Manoir. C’est là-bas qu’on ira, après. Moira aime les détails qui disent tout. Peut-être le seul truc que je lui accorde volontiers. Elle voulait que Mysie soit toujours là, même au loin.

On a beau être au milieu de la forêt, Mysie saura toujours d’où elle vient. Même si c’est ici, son véritable,
et dernier, bercail.
Devon Starck
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Devon Starck, le  Jeu 19 Jan - 17:12

Temps qui éclate, temps qui fracasse,
Perpétuel mouvement, souffle de renouveau,
Meurent les passées pour présent en place,
Et vit l'avenir immergé des tombeaux,

Et si les mouvements son immuables,
Et si les secrets s'exposent dans le silence,
Tournent dans le changement les voix louables,
Des anges qui trouvent là une sentence,

Phrases proscrites de mots éteints,
Comme un apocryphe jadis caché dans l'Eden
Paradis des morts qui sonnent en refrain,
Les histoires d'hier laissées pour des étrennes...

Promesses faites dans l'aube de l'hiver,
Que les notes givrées ne sauraient tarir,
les regards tournés à demain sans les hiers,
Et un toujours formulé dans les sourires.

Et les flammes brulent les religieux passés,
Au Diable les raisons des âmes pieuses,
Malsaine est l'envie qui guide les égarés,
Sur une route de secrets, de pensées rieuses.



Mmmmmm. Grelot ininterrompu alors qu'Azphel, main jointe à celle d'Aya, aparaissait dans le froid de l'écosse, auquel il aurait préféré le délicat arôme d'un whisky ambré. Où ils allaient n'était pas important mais Azphel questionnait de ses émeraudes les onyx tamisées de la sorcière, qui semblaient une fois encore le fuir. Tantôt le trouver, quand elles étaient assurées, mais trop rares étaient ses moments fragilisés. Elle le restait, fragile, poupée de verre, princesse de porcelaine qu'il se devait de protéger.  Faire, tout faire, des bonhommes de neige en bataille dans l'âpreté de l'hiver écossais, à des jets de boules, de cailloux, rire pour démons et merveilles.

Le lycan la suivit, aveuglément. Silence était d'or et dehors le silence était. Ça ne le dérangeait pas, Aya et lui se ressemblait sur ce point, sur d'autres, un point c'était, et c'était tout. Pas besoin de parler entre eux, leurs regards se comprenaient et l'attachement né de leurs premiers jours était une vérité, la seule qui comptait, même si les autres ne pouvait la comprendre, chuchotée dans la couche des ombres.
Se sentir proche d'une personne au point de tout faire pour elle est une chose rare, et Azphel en avait trouvé deux. Et cela l'avait changé. Alors il la suivait, la fine blanche, marchant à pas de loup, pas Grande Méchante, habile esquiveuse peut-être, dans la neige qui craquait sous ses pas légers de féline, comme des flocons agressés par une démarche de légèreté.

Et elle l'accompagna, ou il la suivit, à travers des neiges cotonneuses, flocons en poudre, couverture tombée cachant souches, pièges et rochers. Mais qu'importait. Qu'importe tout le reste ? Il arrivèrent à un cimetière et le sorcier sut alors ce qu'elle allait lui montrer. Il ressentait, partout en lui, comme une sensation permanente de deviner ce que la sorcière allait dire ou faire. Et il ne s'y trompa pas. c'était bien là qu'elle l'avait mené d'abord, fuyant les émeraudes du Loup, qu'elle ne pouvait soutenir, sur la tombe de Mysie. Ce qui avait causé toute la douleur, la méfiance en elle et avait transformé cette gamine en machine avide d'une froide vengeance.

Elle tremble, a peur, n'a plus peur, mais le passé fait mal à la belle. Le loup esquisse un geste vers elle, main sur son épaule même si ses prunelles tentent de se dérober, à ses mots jadis prononcés lui ne peut se soustraire. Jamais. Ou toujours. Mysie est là, celle qui a tout déclenché, celle qui aurait dû à Aya offrir tout son amour. Morceau de passé... Le passé compte-t-il quand dans le présent les moments se font fragiles ? Equilibristes de verre qui font comprendre, entre la découpe du plat entre les jours des Seigneurs, que tout était en fait lié, depuis les jours, depuis toujours, les départs et les retours et les restes laissés sans regrets.

Azphel sourit, sans savoir pourquoi. Parce qu'il est comme ça avec la porcelaine Aya, déclencheur de sourires et de son affection, tout le temps. Tous les temps, sous la neige, floconneuse épaisse qui s'est étalée là, écrasée sous les bottes noires comme les coeur en émois. Émoi.
Et toi maintenant.

Des mots simples, mais Azphel comprit. Toute l'importance de la promesse qu'il avait faite à Aya, les répercussions que tous les mots qu'il avait prononcé avaient sur elle. Il faisait indéniablement partie de sa vie, peut-être plus que n'importe quel autre sorcier n'en ferait jamais partie, par complicité, affinités.
Viens, regarde là-bas. De la tombe, on voit le Manoir. C’est là-bas qu’on ira, après. Moira aime les détails qui disent tout. Peut-être le seul truc que je lui accorde volontiers. Elle voulait que Mysie soit toujours là, même au loin. On a beau être au milieu de la forêt, Mysie saura toujours d’où elle vient. Même si c’est ici, son véritable bercail.

Un frisson parcourut Azphel devant l'étrange calme d'Aya. Un moment, il crut percevoir toute la colère qui tourbillonnait en elle, calme latent de froideur et d'apparences alors que face à elle s'élevait, découpée dans le lointain paysage, la demeure où son passé viendrait la retrouver. Comme s'il la ressentait de toute part. Il laissa la sorcière à ses questions, ses pensées qui le rejoignaient si souvent, une main prévenante, douce, dans son dos. Puis elle avança, vers le manoir, l'inconnu, le passé et le futur au dépourvu, pris dans les neiges, comme un secret gelé qui fondrait quand viendrait le temps des fleurs des cerisiers.

Là, elle marchait et il la laissa prendre quelques mètres d'avance et ramassa de ses mains, ses longs doigts caressants, de la neige fraîche et en fit une, deux boules glacées et alors, cheveux platines effleurant les épaules de la sorcière qui le précédait, il lança une boule sur elle, visant ses cheveux, puis une deuxième dans son dos.
Bataille sans le passé, futur amusé.
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Sariel Fawkes, le  Dim 22 Jan - 15:22

Yeux rivés sur le Manoir qu’elle garde en tête, destination fatale, depuis maintenant des semaines, voire des années, put.ain, tout approche. Si tu tends la main, oui…

Mais non, non, une drôle de sensation de glace lui parcoure d’un coup l’échine et elle s’arrête lorsqu’une autre pression se fait sentir dans son dos. Elle devine de suite. Le petit salaud.

Une ou deux secondes s’écoulent, Aya immobile, Aya sans rien faire, un drôle de sourire naissant sur ses lèvres. Au milieu de tous ces débris, Azphel parvient à entamer une bataille dont l’issue ne pourrait jamais être fatale, mais plutôt éclats de rires partagés.

C’est bête, ça lui rappelle des trucs et pourtant rien, rien, à tous ces souvenirs d’enfance s’en ajoutent d’autres dont il parvient à se faire maître.

- Cette bataille est perdue d’avance, murmure la jeune femme, juste avant de tourner le museau, faible angle de vue destiné aux prunelles de l'assaillant.

Tu vois, le visage attendri au beau milieu des neiges ? Elle se retourne, chaloupe, ses jambes s’accordent à l’amener vers un petit talus de neige.

Hm, d’habitude la discrétion c’est son fort mais là, il est face à elle, attentif à ses réactions, traits détendus dans un petit sourire amusé.  

Du bout des gants, elle attrape de quoi faire une boule de neige, ni trop grande, ni trop petite, devenant peu à peu compacte sous la pression de ses doigts. Là, elle en joue, petite chorégraphie, de droite à gauche entre ses deux mains, ténébreuses rieuses blotties dans les émeraudes qui y répondent. Ses mouvements se répercutent sur ceux d’Azphel. Elle avance vers lui dans un angle, il avance aussi à l’inverse.

Mais c'est qu'il est d’humeur à jouer, le Loup, et il recule pour prendre à nouveau de quoi attaquer la blonde. Bien, j’avance vers toi si tu recules. Jusqu’à arriver à un bon mètre de toi. Regarde.

Mirettes innocemment braquées sur la gueule du Loup, toujours à jouer avec la même boule, la première, dont elle se réserve l’effet surprise, elle pose encore un pied devant elle, prête à débouler. Lui aussi semble se tenir prêt à la missive, la tension est palpable, onyx rutilants pour smaragdin animé.

Et puis, oui, voilà, d’un coup, lui balancer la boule dans la gueule, cadeau surprise alors qu’il se charge lui aussi d’éclater la perle cotonneuse sur le visage étonné de la jeune femme, au même moment. Bordel, ils ont eu la même idée. Mayday. On se replie.

Par là, Aya court vers là-bas, démarche gracieuse de ses membres graciles, rapide, il court à l'opposé, tant mieux, là, elle file derrière le talus que forme la tombe de Mysie. Désolée, l’appel de la boule de neige est décidément trop fort. Tu serviras surtout à me protéger, pour le moment. Comme t'as toujours voulu le faire. Un coup d’œil vers le haut, elle le voit plus, derrière non plus, qu’importe, elle s’approvisionne, amène de la neige vers elle pour former ses réserves. Hop, hop, former des petites boules compactes, trancher l'air, aériennes, on s'en fout des termes, des adjectifs.

La platine jette à nouveau un œil aux alentours, repère la sombre silhouette, satanée ombre, [?] passé/futur [?], préparer les représailles. Vlan, une boule bien visée dans son dos, là, il ne se retourne pas mais elle parierait des Gallions qu’un sourire a percuté ses lèvres au même moment.

Silence, pas besoin de se taquiner par les mots, le pesant de leurs gestes accordés suffit. Une sphère de poudreuse tourbillonne entre ses griffes, gamine s'est redressée, elle sait qu'il le sait, tente de deviner ses sourires et ses réactions, préparations intérieures à sa prochaine riposte, sphère qui atterri dans les cheveux du mage dans un lancer franc et agile alors qu’elle disparaît à nouveau.
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Devon Starck, le  Lun 23 Jan - 18:49

Maintenant qu'il avait entamé cette danse de sourires avec Aya, le loup se demandait depuis combien de temps il ne s'était pas adonné à un tel jeu... Avec tant de plaisir. Un souvenir d'enfance avec Cyrielle, très vague, atteignit son esprit, dans la cour du manoir familial de Liverpool... Oui, ça faisait très longtemps mais là, emportés par leurs gamineries, Aya le fit penser à Cyrielle, et cette pensée accrocha un sourire tendre à son visage. La jolie blonde, d'ordinaire si réservée, avait tout de suite accepté cette pause dans la noirceur, tracée dans la blancheur de boules de neiges amusées.

Il avait aperçu sur son visage d'ordinaire dissimulateur le fin sourire qui avait étiré ses lèvres joueuses. Et elle avait fui à sa première attaque, partie se baisser pour fabriquer de ses mains fines des munitions qu'il allait devoir éviter. Lui aussi s'était sauvé en courant après son attaque par derrière, comme un vilain traître qui n'assumait pas ses actes, mais un traître qui avait soudain très envie de jouer et provoquer. Il savait que la riposte viendrait, Aya ne le laisserait pas se jouer d'elle impunément. Se baissant et relevant la tête depuis le couvert d'un rocher, il la vit s'avancer vers lui et entama une danse contraire à la sienne, pas chassés en opposition alors que malgré tout ils se rapprochaient l'un de l'autre, comme deux aimants aux sourires mutins et regards entendus.

Azphel ne pouvait s'empêcher de sourire, presque rire de la situation, alors qu'elle arrivait sur lui, du sérieux dans ses yeux d'ombre mais de la malice sur ses lèves rosées. Il allait la manger, elle devait s'y préparer, même si lui aussi allait prendre sa boule de neige préparée... et Bim ! Il avait dégusté c'était sûr, la main de la sorcière lui écrasant une pleine boule dans la figure alors que lui aussi, d'un geste rapide, lui en avait écrasé une en plein visage. Le sorcier éclata de rire en recrachant la neige qu'il avait avalé, un fou rire de quelques secondes en constatant qu'ils avaient les mêmes attaques idiotes et enfantines, avant qu'il ne se décide à détaler lui aussi, imitant la fuite de la sorcière. Elle était allée se cacher derrière une tombe, un amas de terre enneigée, celle de Mysie, et lui même alla se réfugier derrière une haute stèle mais pas très large.

Il secoua la tête, s'amusant de son idée toute bête de jouer à la bataille de neige avec la sorcière, quelque chose qui, dans leur chemin de noirceur commun, paraissait absurde, mais pourtant très plaisant... Il forma de ses doigts des boules plus fines, plus compactes et en mis une dans les poches extérieures de son manteau, puis les autres dans ses mains. Il commença à se déplacer, comme décrivant un cercle autour des tombes, allant dans la direction de la sorcière... mais Splash ! Elle ne le loupa pas la garce ! Une autre boule en plein dans son dos qui s'était éclatée avec fracas ! Aussi douée avec des boules de neige qu'avec sa baguette... redoutable la gamine, et attendrissante, à jouer de cette manière avec le vieux loup.

Il prit une deuxième boule en plein dans les cheveux, plus sèche que celle qu'elle lui avait fait manger plus tôt. Ok, ils avaient préparé la guerre de la même façon, des boules très souples qui allaient filer dans l'air pour toucher avec autorité. Il était temps de riposter, alors il sortit à découvert quand Aya commença à bouger elle aussi et il dégaina ses armes, double boules lancées rapidement, sans même regarder s'il la touchait. Enfin si, il entendit le bruit caractéristique d'une boule qui s'éclate et, l'instant suivant, ils se visaient au même moment et deux boules se rencontrèrent à mi distance des deux sorciers. Ils s'avançaient maintenant l'un vers l'autre et touchaient autant qu'il ne rataient.

Sans idée en poche, après avoir épuisé ses boules, il courut alors vers elle plutôt que d'aller se réfugier, prit une grande pelleté de neige entre ses deux mains et lança le tout, en une pluie de poudreuse, sur la sorcière, avant de l'entourer de ses deux bras puissants et de la faire tomber de son poids dans la neige, veillant à ne pas la blesser, se mettant sur elle. L'occasion de lui renvoyer un trop plein de flocons dans la figure, mais Aya se débattait et lui en envoyait tout autant. Un peu essoufflé, il se laissa rouler sur le côté dans la poudreuse, le souffle gelé, le visage rougi par le froid et la neige glacée, comme l'était celui d'Aya. Allongé dans la couche neigeuse, le regard vers le ciel, il éclata de rire.

Il resta un long moment comme ça, à rigoler, Aya prise dans le même rire incontrôlable que lui. Leurs regards se croisèrent, allongés côte à côte dans la neige comme deux gamins essoufflés d'un jeu qui aurait pu durer toujours. Aya lui relança de la neige de ses mains, avec moins de violence, mais un sourire large qui ne trompait pas, elle s'amusait vraiment et c'était tout ce qui comptait pour Azphel, faire de cette journée, ses retrouvailles avec son passé, un très bon moment. Il lui renvoya de la neige par vengeance, mais en petite quantité et ils se chamaillèrent à se taper de la main comme de grands enfants, allongés là le visage face au ciel. Ils restèrent comme ça de longues minutes.

- J'espère qu'on sera bien accueilli au manoir. Un bon feu, un café... et un canapé, ce serait vraiment parfait là...
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Sariel Fawkes, le  Lun 30 Jan - 12:10

Elle cherche l’Erreur et trouve la Faiblesse chez les autres. Ce que tu veux cacher, elle le trouvera. Pas en lisant dans ton esprit. Non, non... Ce serait beaucoup trop facile. Elle, elle détecte les gestes, d’un simple clignement de l’œil au plus léger hochement de menton, détecte les frissons, analyse tout, en déduit l’insoutenable vérité et choisit ses armes en conséquence. Ne la tue pas. Si elle me fait du mal, me tue, me blesse, tu m’attrapes et on se barre. Tiens-toi toujours prêt. Moira est vieille mais reste redoutable. Protège-toi avant toute chose et prends la tangente si ça part en lattes.

Latence.

Attends...

Quand est-ce que tu es partie d’ici, déjà ?
Aujourd’hui même, la neige a remplacé la bruyère et la verdure. La pierre semble bien triste au milieu de tout ce blanc. Y a plus le violet, y a plus le vert. Y a plus les landes tout autour qui habille le paysage de tristesse polychromique. Non. Que du blanc. Du pâlot et de la vieille pierre.

Je ne sais plus, j’ai perdu la notion du temps, tous les sabliers que je tourne, retourne, et retourne encore s’écoulent-ils trop vite, ou peut-être que tout passe trop lentement. J’ai cessé de compter, ça ne tient plus sur le bout de mes dix doigts. Je dresse mes allumettes, secondes reliées, et j’enflamme tout. Je le dis bien assez, mais rien n’est important. Pas même le temps.

Aujourd’hui même, ils sont là. Elle tient la main d’Azphel dans la sienne et, en ligne de mire, droit devant elle, devant eux, surplombant tout le reste de la lande dans laquelle elle s’est parfaitement intégrée, la demeure qui l’attend, non pas eux, ils ne l’attendent plus, n’ont sûrement jamais voulu d’elle. Ce qui l’attend, doigts croisés, n’a plus de nom.


tu n’es qu’une pourriture qui souille mon sang

Il ne bronche pas. Attend patiemment un accord tacite. Un hochement de menton, le bout des doigts un peu plus enfoncé dans sa patte. Rien pour l’instant. Aucun mouvement détectable dans sa chair, ses membres figés.

Les prunelles sombres semblent prendre le motif de la pierre. Elle guette le moment. Le courage est là, grandissant. Mais elle sait qu’elle ne sortira pas de ces murs sans dire adieu à quelque chose qui la ronge. Sans…
Enfin parler. Tout ce qu’elle n’a jamais dit parce que ça lui enserrait la gorge. Le goût dégueulasse remonte, mais semble moins présent sur le palais.
Même le goût est lointain. Lointain. Comme un… souvenir.
Et puis, lui, il est là. Il y a maintenant plus d’un an, elle pensait qu’elle se tiendrait seule ici au moment venu, sur le pic céleste menant aux forêts lointaines, la touffe verdâtre et opaque dans laquelle elle rêvait de se perdre. Comme Mysie qui avait fini par appartenir à ce qui demeure inconnu et interdit aux Autres.

Mais lui, il est à côté, et elle sent ses émeraudes rivées sur le monument de sa malédiction personnelle, son instrument biliaire favori, puis finalement sur son profil revêtu de glace.
Des traces de pas signalent que quelqu’un est allé dans le jardin. Elle parie en silence qu’elles datent d’il y a un peu moins d’une heure. Avec un peu de chance, l’Ancêtre est seule à la maison.
Qu’elle demeure à jamais dans sa solitude.

Ses griffes s’enserrent aux phalanges du loup, elle déglutit sans bruit et lui jette enfin un regard avant de l’emporter avec elle.

Moira Lennox.

Pour n’importe quel Moldu se promenant dans le coin, le Manoir des Lennox n’est qu’une ruine envahie par un lierre pourtant parfaitement entretenu. Tout le monde sait que le point faible de Moira, c’est la vantardise. Et fière de sa maison, même à l’image illusoire de dévastation par le temps, elle entretient sortilège pour paraître irréprochable même dans un aspect volontairement délabré.

Pourtant, si le lierre est bien là et rougi d’automne pour trancher avec la neige qui coconne les plates-bandes et massifs hauts et vigoureux, il recouvre une grosse partie de ce qui semble être une maison de maître aux influences diverses.

- N’oublie pas ce que je t’ai dit, chuchote Aya qui s’arrête devant une large porte d’entrée. Tu es là parce que j’ai besoin de toi, mais ce n’est pas ton…

La porte s’ouvre lentement sur la silhouette grêle d’un Elfe de maison paraissant particulièrement vieux et « usé » par l’âge et le service. Sa voix grinçante s’élève après un long regard peu amène sur les deux individus.

- Mademoiselle Aya… Quelle surprise.
- Fraech.

Elle n’a jamais aimé cet Elfe de maison. Fier complice de sa maîtresse adorée, vieille peau qui se plaît à lui imposer la plus ridicule des petites manies et lui aboie dessus à la moindre occasion. Pas de pitié, elle le sait aussi mauvais qu’elle au fond. Il n’a jamais daigné l’appeler Lennox, ce qui en dit long sur son opinion à propos de la sang-mêlé. Pourriture.

- Tu veux bien nous laisser entrer ? finit-elle par lancer, sceptique de le voir les observer patiemment.
- C’est que…, entame le serviteur sur un drôle de ton.
- Qui est-ce, Fraech ?

Glace. Et Aya se crispe, bout des doigts enfoncé dans la patte d’Azphel. La voix de Moira s’élève du haut du premier étage, suivie du bruit de ses pas à la fois légers et pesants. Elle s’approprie toujours des mouvements qui ne reflètent rien, ne laissent rien présager. Elle aime tellement faire comme si.

La silhouette d’une femme élancée et aux cheveux encore parfaitement blonds pour son âge avancé s’immobilise dans l’angle d’un immense escalier de pierre. Fraech a ouvert la porte, préférant laisser aux deux silhouettes immobiles sur le perron le soin de répondre à la maîtresse de maison.

- Aya, souffle la vieille femme, presque sans surprise. Un lourd silence s’installe et les ténèbres d’Aya fusillent sans le vouloir, quoique, la vieille femme qui s'avance vers eux. Laisse-les entrer Fraech, qu’est-ce que tu attends ? aboie-t-elle après un court silence. Va t’occuper, ne reste pas dans nos pattes, tu sais ce que tu as à faire à cette heure-ci.

Fraech disparaît instantanément, et les deux femmes, la jeune et la vieille, s’observent et semblent jouer à la conversation muette. Le visage ridé de Moira, objectivement, reste beau. On pourrait presque la qualifier d’encore séduisante pour son âge, et pourtant. Démon. Ses griffes maigrelettes se lient entre elles dans une position décontractée, yeux soutenant avec charme le visage d'un Azphel plutôt neutre. Très bien..., tu joues donc à ça devant lui. Les mirettes de la jeune blonde luisent, Sal*pe, mais elle se fait bientôt couper dans ses injures silencieuses par la voix tant redoutée.

- Tu ne me présentes pas à notre invité supplémentaire ?

Elle a adopté le ton doux des nouvelles rencontres. Tu fais semblant, toujours semblant.

- Grand-mère, voici mon ami, Azphel, lâche la platine après un court silence et un regard vers le Loup. Il était Directeur de ma Maison à Poudlard, et aujourd’hui il en est le Garde-Chasse. Azphel, et elle se tourne légèrement vers lui, je te présente…

- Et ancien Ministre de la Magie la coupe Moira dans un rire étrange et se voulant quelque part charmant, continuant sur le ton de la plaisanterie : C'est donc à ça que tu joues quand tu t'échappes. Tu sais comment t'en sortir dans la vie... Sale p*te Je m’appelle Moira Lennox. Je suis la grand-mère d’Aya, ajoute-t-elle en tendant la main au mage.
- J’ai beaucoup entendu parler de vous, susurre le mage pour seule réponse, prenant la main de la vieille dans la sienne sans plus de cérémonie.

Politesse obligée mais il ne se fait pas avoir par la peau revêtue de la sal*perie déguisée en Agneau. Moira semble pourtant sous le charme mais Aya sait que la vipère ne s’endort jamais vraiment. La preuve, les prunelles instables de la vieille se plongent un instant dans celles, coléreuses et fixes, de sa petite fille à la mâchoire serrée. Je sais pourquoi tu es là. Pas de télépathie mais elle reconnaît ses regards, a appris à les lire.

- Eh bien. Que me vaut cette visite ? finit-elle par demander, histoire d'éloigner tout doute. Tu aurais pu prévenir. Histoire de voir ton père, ta belle-mère et ton grand-père. Et d’expliquer un peu pourquoi tu as filé comme une voleuse. Nous étions morts d’inquiétude.

Tu parles. Le désintérêt que t’as du montrer, en réalisant que la chambre de la petite est vide, que la moitié de ses affaires a disparue, qu’il n’y a qu’un mot très, trop bref sur la table disant qu’elle a un truc à faire.

Partir des mois pour un truc à faire. Et ni toi, ni Papa, ni Grand-Père ne vous êtes plus inquiétés que ça.
Il est où mon Père, hein ? Il est où Papa ? Il n'a jamais été là. Vous êtes une blague. Une incroyable et très mauvaise blague.


Dents serrées, elle déglutit une certaine amertume et finit par lancer, voix cassée ne reflétant rien de plus que d’habitude :
- Je suis venue récupérer une chose ou deux. Et après, j’aurai à te parler. C’est important. Si tu as le temps, bien sûr.
- Fais ce que tu veux, tu es toujours chez toi, après tout.

Le sourire de la vieille est immonde, ses mains jointes sont immondes, ses yeux fous sont immondes. Moira Lennox est immonde, et la gosse a la gerbe. « Tu es toujours chez toi », hallucinant. Tu ne le penses absolument pas, j’ai jamais été chez moi, rien, jamais, jamais été chez moi, mépris, vous me méprisez tous et je le sens, à chaque regard je le sentais, Papa me méprise, le vieux me méprise, Isabella – non, on s’en fout, Isabella n'est qu'un pion. Tout comme je l'ai été. Pion inutile et détesté. Toi, Moira, par contre, toi... Tu me hais.
- Si tu le dis, chuchote Aya qui se dirige vers les escaliers. Je n’en aurais pas pour longtemps, ajoute-t-elle en se retournant au pied des marches, à l’adresse du lycan.

Les onyx disent tout au mage, mais il sait et ne montre rien, sentant les yeux durs et calculateurs de Moira le dévisager. Il a évidemment compris que ce n'est pas le moment pour les confessions de regard. Surtout pas. Je te laisse seul avec elle mais...

Un pas en avant, elle ne sait absolument pas si… Elle attend un instant, et finit par entendre sa vieille ennemie proposer un café bien mérité.
Main glissée sur la pierre froide. Azphel lance un regard à la blonde qui jauge la continuité des choses, suivant la grand-mère qui le guide vers sa serre d'hiver, située un peu plus loin dans l'aile ouest du manoir.

Regarde-moi, allez.
Un dernier regard pour me prouver que tout ça est bien vrai.
Que j'ai plus de famille. Que j'suis pas une Lennox.
Oui, je les vois.
Tes yeux rieurs, qui, juste avant de disparaître au détour d'un couloir,
se tournent vers moi.

Ne le touche pas. Jamais. Ne touche plus rien.
Et surtout, ne le touche pas lui.

Tues-moi, tu peux tuer tout de moi à la limite.
M'infliger la pire des douleurs, laisser mon sang pourri imprégner tes tapis, mes cris retentir dans ta Maison du Bonheur.
Il ne seront là que pour témoigner.
Prouver qu'encore une fois,
ou peut-être pour la première fois de ma vie, je m'en fous
prouver que c'est moi qui ai raison, au milieu de tous ces mensonges.

La pire. Du bout de l'abdomen je sens le long fil se détacher, glisser. Lentement, j'enserre ma proie, tu es. Mes longues pattes agiles et douées de sculpture s'enserrent autour de ta gorge, te laissent glisser dans mon cocon collant de haine.
Si tu ne me tues pas avant.
Je me ferai un plaisir de te couper la gorge.
De te faire avaler tes nectars sucrés qui patientent dans tes marmites.
De te bouffer de l'intérieur.
Injecter mon doux poison si lentement ruminé.
Ronger tes os, s'il le faut, du bout de mes quenottes acérées.

Moira, doux Amour de ma Haine personnifiée.


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Re: Triste balade, tristes pensées...
Devon Starck, le  Jeu 2 Fév - 16:10

Mains étendues dans la neige, regards vers le ciel, les deux sorciers reprirent leurs esprit après leur bataille à couteaux tirés. Rire était salvateur, mais rire dans le froid arrachait quelques cris silencieux aux poumons d'Azphel. Ils se relevèrent de leur combat acharné, le sourire aux lèvres, et sortirent du cimetière au calme, le sorcier passant une main amicale autour des épaules d'Aya. Ils remontèrent lentement jusqu'au manoir, qui paraissait plus menaçant à mesure qu'ils avançaient, et la main d'Aya vint se planter dans la sienne, s'appuyant davantage à mesure qu'ils se rapprochaient de la demeure. À elle seule, cette pression manifestait tous les sentiments qui assaillaient la blonde, qui revenaient devant la porte de son passé.

Le manoir était relativement beau, d'aspect ancien, en pierres, il plaisait à Azphel. Il dégageait à lui tout seul, perdu au beau milieu de ce paysage, la splendeur de toute l'écosse.
Elle, elle détecte les gestes, d’un simple clignement de l’œil au plus léger hochement de menton, détecte les frissons, analyse tout, en déduit l’insoutenable vérité et choisit ses armes en conséquence. Ça me rappelle quelqu'un, un loup calculateur et sans pitié. Ne la tue pas. Si elle me fait du mal, me tue, me blesse, tu m’attrapes et on se barre. Te tuer ? Te blesser ? Un frisson glaça le sang d'Azphel. Si elle fait ça, je l'égorge dans la seconde. Tiens-toi toujours prêt. Moira est vieille mais reste redoutable. Protège-toi avant toute chose et prends la tangente si ça part en lattes. Je suis prêt, depuis le jour où je t'ai fais ma promesse. Mes doigts que tu lacères ne t'abandonneront pas.

Après quelques minutes, alors qu'ils s'approchaient de la porte d'entrée, Azphel ne sentait plus sa main. Ce n'était pas du fait du froid mordant, mais la pression de la patte blanche d'Aya dans la sienne était si forte qu'elle lui coupait l'arrivée de sang. Il essayait de la dévisager, mais les onyx de la belle étaient prises de regards fuyants. Il devinait à cet instant de toute la force de la haine et les craintes qui devaient bouillir au fond d'elle, qui avaient patienté si longtemps qu'il serait peut-être difficile pour elle de ne pas les laisser exploser. Se peut-il qu'elle la tue ? Sans autre forme de procès ? Si la colère d'Aya éclatait, il ne pourrait pas la retenir... enfin, il ne la retiendrait pas. C'était son combat, oui, il était là pour tout, tout le temps, mais cela restait son histoire à elle, quand bien même elle résonnait de multiples similitudes avec celle d'Azphel....

- N’oublie pas ce que je t’ai dit, chuchota la blonde en retrouvant les émeraudes du loup. Comment je pourrais oublier le moindre de tes mots, semblèrent répondre les prunelles vertes du lycan. Tu es là parce que j’ai besoin de toi, mais ce n’est pas ton…

Aya n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la porte s'ouvrit devant eux et la patte blanche de la féline, étreignante, s'enfonça plus encore si c'était possible dans la main d'Azphel qui contracta la mâchoire.
- Mademoiselle Aya… Quelle surprise.
- Fraech.
Dans leur présentation, Azphel sentit tout de suite que Fraech et Aya n'avait jamais partagé plus que des formalités forcées. L'elfe était moche, paraissait juger d'un regard et d'avoir des opinions qui ne lui appartenaient pas. Une créature que le mage noir aurait tué sans aucun regret.
- Qui est-ce, Fraech ?

Dans l'embrasure de la porte, une voix retentit, décharnée mais sûre, froide, le genre de voix à laquelle personne ne désobéit, et Fraech d'ailleurs sembla y accorder une peur naturelle. La porte s'ouvrait sur un couloir qui s'étirait vers le côté de la demeure et un volumineux escalier de pierre sur lequel se tenait une silhouette qui dardait les deux sorciers d'un regard scrutateur. Azphel sait que c'est Elle, sait que c'est elle qui manifeste toute la colère en Aya, celle qui fait qu'à cet instant, il ne sent plus sa main, devenue exutoire pour la jeune sorcière à ses côté. Et pourtant. Quelque chose se dégageait de Moira, une beauté de nature, féline, semblable à celle qui vivait en Aya. Bien que le poids des âges était évident sur le visage de la grand-mère, ses épaules le soutenaient parfaitement. Elle était jolie, dégageait une grâce que l'âge lui avait laissé et son regard était à la fois glaçant et profond. Elle ressemble à Aya.

Les mains de la matriarche se joignirent et le regard de silence qu'elle échangea avec sa petite fille glissa sur Azphel. Le Loup n'était pas dupe et savait reconnaître lorsque des yeux charmés ou charmeurs se posaient sur lui. L'est-elle réellement, ou joue-t-elle une entrée en scène de séduction uniquement destinée à mettre Aya à terre ? Les émeraudes du lycan filèrent retrouver, furtivement, les onyx d'Aya et il put y lire toute l'aversion qu'elle éprouvait pour la femme qui se tenait là.

- Tu ne me présentes pas à notre invité supplémentaire ?
- Grand-mère, voici mon ami, Azphel, lâcha Aya après un silence et un regard à Azphel. Il était Directeur de ma Maison à Poudlard, et aujourd’hui il en est le Garde-Chasse. Azphel, je te présente…
La voix d'Aya avait été restée étrangement calme, jusqu'à ce qu'intervienne brutalement la sorcière face à eux :
- Et ancien Ministre de la Magie coupa Moira dans un rire difficilement cernable. C'est donc à ça que tu joues quand tu t'échappes. Tu sais comment t'en sortir dans la vie..? Je m’appelle Moira Lennox. Je suis la grand-mère d’Aya, ajouta-t-elle en tendant sa main à Azphel.

Azphel se braqua. l'insinuation de Moira était une insulte claire à l'intention d'Aya et la mâchoire du sorcier se contracta, mais il sentit la pression des doigts d'Aya sur sa main et ravala les mots qu'il avait au bord des lèvres. Moira avait descendu les marches et lui tendit une main amicale qu'il aurait été très impoli et dangereux de refuser. Le mage noir déglutit et s'efforça de sourire en l'empoignant brièvement.
- J’ai beaucoup entendu parler de vous.
La conversation se poursuivit entre les deux femmes, avec des formulations laissant deviner que ce qu'ils avaient à se dire ne serait pas dit maintenant. Azphel plissa les yeux quand Aya se dirigea vers le grand escalier alors que Moira l'invitait à le suivre. Y avait-il une bonne ou une mauvaise idée, si elle était si dangereuse qu'Aya l'affirmait ? Mais ce n'était pas le moment de douter et Aya avait à faire. Il s'engagea dans le couloir en se massant la main, se demandant quand la patte de la blonde avait quitté la sienne. Au moins il avait dû la tempérer par sa présence et c'était déjà cela.
- Je n’en aurais pas pour longtemps, chuchota Aya au pied de l'escalier alors que le sorcier sentait sur lui tout le poids de Moira qui le dévisageait. Azphel cligna simplement des yeux, de ceux que la complicité laisse exprimer et qui veulent dire qu'il a toute confiance en elle, qu'il se retrouveront très bientôt.

- Que diriez-vous d'un café ? demanda la moire à Azphel dans un sourire sans équivoque.
- Volontiers, dit-il en le lui rendant bien. Joue son jeu et attaque-là quand elle aura confiance.
Le sorcier suivit Moira au boulot du couloir, analysant la démarche gracieuse qu'elle s'efforçait d'avoir, peut-être charmeuse et destinée à ne rien laisser paraître, quand elle se retourna pour dévisager une dernière fois Aya, geste qu'Azphel n'osa pas faire. Même si l'attachement entre les deux sorciers était visible, il ne souhaitait pas donner davantage d'informations à celle qui prenait déjà sa petite fille pour une sal*pe. Ce serait autant de choses qui joueraient contre le tempérament calme d'Azphel, qui était une menace constante d'explosion.

Il bifurquèrent à un couloir et Moira conduisit Azphel sous une serre après un autre changement de direction. L'espace était magiquement entretenu et les plantes qui vivaient là avaient l'air de respirer la vie plus qu'ailleurs. Le soleil pénétrait les vitres parfaitement nettes de la serre et la moire invita Azphel à s'asseoir à une petite table en plein milieu.
- Je reviens tout de suite, Monsieur le Ministre de la magie.
Le sourire qu'Azphel lui adressa disparut dans la seconde où elle lui tournait le dos. Les gens qu'il rencontrait n'avaient pas pour habitude de parler de son passé, de ce qu'il avait été et encore moins de le voir comme une personnalité. Le fait que Moira semble avoir mémorisé sa vie avait quelque chose de dérangeant. Elle était une ennemie intime pour Aya et le fait qu'elle en sache déjà beaucoup sur lui sans même l'avoir jamais rencontré avait quelque chose de perturbant... Azphel fouilla son manteau et en sortit sa baguette qu'il glissa dans la poche de son jean, plus prompt à être utilisée rapidement. Il passa quelques minutes à contempler les différentes plantes qu'elles faisait vivre ici avant que Moira ne revienne avec un plateau flottant à côté d'elle, ou des tasses vides et une boulloiire de café fumant avaient été disposés.
- À défaut de pouvoir vous offrir plus, j'espère que ce café sera à la hauteur de vos espérance, Mr... Dois-je vous appeler Mr Lamar, ou puis-je me formaliser d'Azphel, beaucoup plus joli.
Sourire et clignement d'oeil parfaitement maîtrisés, ton de la voix adapté à la personne, elle jouait parfaitement son jeu, qui n'était surement que destiné à se mettre en position de force face à Aya.
- Azphel, ce sera parfait, dit le mage en lui rendant un sourire trop parfait.
- Je me permets de vous servir alors, Az', dit-elle avec un clin d'oeil.

L'abréviation fit bouillir Azphel intérieurement bien que rien ne parut en surface. Il y avait peu de personnes qui l'appelaient par ce diminutif et Moira n'en ferait clairement jamais partie. Le mage noir trempa ses lèvres dans la tasse et dût admettre, dans un mouvement de cou digne d'une autruche, qu'il était vraiment très bon, ce qu'un sourire pincé fit tout de suite comprendre à Moira.

- Vous avez beaucoup entendu parler de moi, si j'en crois ma petite fille. Je suis curieux de savoir comment elle m'a présenté à vous.
Azphel reprit une gorgée de café le temps de réfléchir à sa réponse. Lui dire qu'il savait qu'elle avait tué sa marraine n'était pas une option, pourtant, il lui paraissait que Moira devait tout supposer de ça, ce qui ne le mettait pas en position de force. Pour une des rares fois, il se sentait analysé et compris par quelqu'un qu'il n'avait jamais rencontré.
- Beaucoup, c'est un grand mot, dit Azphel, jouant de sourires charmés pour maintenir Moira dans l'illusion. Elle vous a évoqué plusieurs fois. Je savais que vous étiez parmi les membres les plus proches de sa famille encore en vie et qu'elle souhaitait vous revoir, surement pour cette raison.
- Vraiment ? fit Moira en figeant dans les airs sa tasse qui avait commencé le trajet jusqu'à ses lèvres. Et bien c'est surprenant de sa part, acheva-t-elle après qu'Azphel ait acquiescé.
- Et, dites-moi, si ce n'est pas trop impoli bien sûr. Son expression parfaite avait quelque chose de glaçant pour Azphel et il se sentait obligé de boire du café pour rester concentré et ne pas lui montrer qu'elle le décontenançait. Comment une jeune fille comme Aya, belle peut-être mais si... peureuse, oserai-je dire. Elle éclata d'un rire qu'Azphel ne suivit pas le moins du monde, a su charmer un homme comme vous ? Je veux dire, ajouta-t-elle précipitamment, n'y voyez aucune offense, mais je ne vois pas quel intérêt un homme comme vous peut lui trouver. Est-ce... elle se pencha au dessus de la table et avança une main qui toucha celle d'Azphel sans qu'il ne la repousse, ... charnel entre vous ? Elle se recula aussitôt et se donna des grands airs qui ne collaient pas avec le personnage. Ca ne me regarde pas après tout. Elle a très bons goûts ne matière d'hommes, elle tient de sa famille évidemment.

Azphel se força à rire. Il força oui. Il ne savait pas si la question de la sorcière était destinée à rabaisser Aya à ses yeux ou simplement à le charmer lui.
- Comme vous l'a dit Aya en arrivant, je suis un ami. Azphel adressait maintenant son sourire le plus honnêtement faux à Moira. Un peu plus c'est vrai, parce qu'elle compte énormément pour moi, plus que la plupart des gens, mais notre relation est purement platonique. J'ai de bonnes raisons d'être attachée à elle et....
- Je vois, coupa Moira froidement. Ne m'en dites pas plus. Racontez-moi plutôt pourquoi elle vous à amené ici avec elle ? Qu'est-ce qui est important pour vous ici aujourd'hui ?
Aya
- Je... hésita le sorcier. Je me suis proposé parce que je connaissais l'écosse, mentit-il dans un haussement d'épaules.
Moira allait insister, le regard moins charmeur qu'auparavant, mais un peu plus froid, quand Aya surgit derrière elle. Les onyx de la jolie sorcière transpercèrent les émeraudes d'azphel et il lui fit comprendre que tout se passait bien en un clignement d'oeil.

Aya s'assit entre sa grand-mère et lui et Moira ne masqua pas sa déception en la voyant s'interposer entre eux alors qu'ils étaient en pleine conversation. Le Loup faillit prendre la main de la sorcière et lui demandait si elle avait fait ce qu'elle voulait avant de se rétracter. Il ne devait pas donner de venin supplémentaire au serpent vicieux qu'était Moira. Il s'efforça une nouvelle fois de sourire aux deux femmes et se resservit en café.
- Tu en veux ? demanda-t-il à Aya d'une voix bercée par la douceur.


Dernière édition par Azphel le Mer 15 Fév - 11:33, édité 1 fois
Sariel Fawkes
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Sariel Fawkes, le  Jeu 9 Fév - 16:14

Ça te ressemble tellement,
Ces sourires charmants pour mieux injecter tes poisons.
Peut-être parce que c'est Mon jeu avant tout.
Sal.pe.

Mais.

Moira, des choses t'échappent, pour une fois.
Des choses dont l'Idée principale te parvient, lointaine. Mais pour une fois, tu ne sais pas. Tu te doutes de quelque chose, je te connais, je sais lire dans tes regards.

Oui, s'il te plaît, répond la sorcière avec douceur.

Un silence s'installe, silence entretenu par le regard scrutateur d'Aya sur sa tasse de café brûlante, par le regard à la fois paisible et dangereux d'une Moira intriguée, par les émeraudes à la fois fuyantes et interrogatrices sur la jeune blonde.

Eh bien, Aya, entame Moira en posant sa tasse. Je doute que tu sois simplement venue prendre un café.
Effectivement, cette visite n'a rien de cordiale en réalité. La voix d'Aya se fait cassante et immédiate, déclenchant un drôle de petit sourire ravi de la tournure de la situation.

Un bruit de porcelaine qu'on pose, mais pas un souffle échappé. Pas une faiblesse. Aya se lève lentement. Ses mains ne tremblent pas, le port de son cou est droit. C'est,
maintenant.
Il y a des choses dont j'ai été témoin. Des choses que je n'oublierai jamais. La grand-mère suit Aya du regard, visage sans expression sondant la portée de ses propres réactions.
Azphel ne dit rien, mais ses prunelles fixées sur la blonde semblent avant tout prévenantes. Ne t'emporte pas. Ça va aller, répondent les onyx dans un coup d’œil.

De quelles choses parles-tu, Aya ? rétorque Moira d'une voix sèche, sifflement dangereux. Mets des mots dessus. Allez. Ne jouons pas aux devinettes, j'ai horreur de ça.
La voix cassée s'élève et la blonde se retourne vers la vieille au souffle coupé.
Le fait que tu aies tué Mysie, par exemple.
Comment oses-tu..., le ton est hachuré, Moira joue au choc émotionnel, jette un oeil à Azphel qui ne réagit pas plus que ça, plus concentré sur les réactions à chaud d'Aya que sur l'ancêtre. La mort de Mysie était un accident. Un terrible accident.

Un accident, un terrible accident, oui. Une explosion d'un rire sinistre et dégoûté s'échappe de la gorge d'Aya. Il faut agir vite, Aya, entonne-t-elle, d'une voix chantante et féroce, arrachant une réaction de surprise à Azphel, ainsi qu'à Moira. C’est de ta faute Aya, tout est de ta faute.
Tout est de ma faute, oui. Je ne suis qu'une pourriture, hein ?
Les yeux froids de Moira s'écarquillent et Aya s'avance vers elle, dégageant l'une de ses cuisses pour poser son genou entre ses jambes et approcher son visage d'elle. Griffes enfoncées dans le tissu du fauteuil dans lequel la vieille s'est posée.
C'est vrai. Ce n'est pas de ta faute si Mysie est morte. C'est de la mienne, n'est-ce pas ? Le visage d'Aya frôle celui de Moira, qui ne peut réprimer une expression de colère grandissante alors que sa petite fille garde un calme plat, quelque peu cruel dans ses intonations. Moira, pauvre Moira. Qu'est-il donc arrivé à ta famille ? Souillée par le monstre que je suis, n'est-ce pas... Elle jette un œil aux émeraudes inquiètes posées sur elle, s'en dégage pour observer Moira. Dans un geste d'une tendresse presque malade, elle replace une mèche des cheveux parfaitement maîtrisés de Moira derrière son oreille. Ne t'en fais pas, mamie, le vrai monstre sera bientôt terrassé par ce qu'il a créé.

Un mouvement rapide et inattendu.
Aya ne l'a pas vraiment senti venir, à vrai dire. Mais le sort informulé et la baguette pointée sur elle la propulsent en arrière avec violence, la laissant retomber sur le sol dans un bruit sourd.
A votre place, M. Lamar, j'éviterais tout mouvement, gronde la vieille qui s'approche maintenant d'Aya, baguette pointée sur Azphel alors que celui-ci a déjà filé, arrivé à mi-chemin. #Expelliarmus, aboie-t-elle avant de ligoter le mage.

Les prunelles d'Aya crient en même que sa voix se brise dans un grognement. Laisse-le.
Ses ténèbres s'enfoncent à nouveau dans celles de Moira, nourries d'une haine que la jeune femme n'a encore jamais vue.
Pauvre petite c.nne, tu n'as visiblement rien compris. Les serres de Moira attrapent Aya par les cheveux, la soulèvent vers elle alors que la pointe de sa baguette s'amourache du menton de la jeune femme. Tu t'es mise en tête de me tuer ? Quelle naïveté affligeante.

Les mains d'Aya cherchent, mais p.tain, dans sa chute, sa baguette lui a échappé des mains, roulée sur le sol à quelques mètres. M.rde, non. Mauvais présage. Elle déglutit, jette un œil à Azphel et Moira suit son regard, un grand sourire victorieux sur les lèvres.
Ton cher Azphel ne te sera d'aucune utilité pour l'instant, ma chérie.
Elle retrouve Aya, et son sourire s'élargit lorsqu'elle lui lâche les cheveux à nouveau pour lui faire manger le sol. Le bruit d'un menton qui percute la pierre retentit, ainsi qu'un cri de douleur étouffé.
Va chercher ta baguette, allez. Montre-moi ce dont tu es capable.

La silhouette de Moira recule alors qu'Aya, accroupie, se précipite vers sa baguette, étouffe une plainte de douleur dans une grimace. La vieille p.te lui a brisé la mâchoire d'un simple revers.

Ira parée, elle se relève, jette un œil à Azphel et porte la main au coin de sa bouche où une gerbe de sang commence à naître.

Les haineuses d'Aya croisent celles de Moira tout comme sa baguette,
prête à... mais,
C'est pas le moment,

la preuve.
#Sectumsempra.
Le rire sinistre retentit et Aya hoquète, livide.
Les secondes n'ont même pas défilé. La vieille ne lui a pas laissé le temps, déjà prête à dégainer. Le coup instantané la fait reculer, main sur le thorax avant de retomber au sol sous la gerbe de sang qui en découle. Elle soulève le bras, le tissu noir qui la recouvre s'imprègne vite du flot qui s'échappe de l'entaille.

Agir, c'est ta spécialité.

Hors de ma vue, balance négligemment Moira au mage noir qu'elle a suivi après l'avoir libéré, retourné auprès d'Aya, en même temps que sa baguette. Je t'attendrai, Aya. Avec plaisir.
Le sifflement se perd, au beau milieu de la respiration devenue difficile d'Aya qui cherche le visage d'Azphel, puis sa main qu'elle tapisse du sang qui s'évertue à couler. Tu ferais presque mieux de me laisser là.
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Devon Starck, le  Mer 15 Fév - 15:52

L'impitoyable valse des Moires


Visage fermé, alternant entre les deux femmes, les émeraudes d'Azphel essayaient d'anticiper les réactions brutales des deux félines. Moira était plus indéchiffrable encore qu'Aya, mais le sorcier ne s'en méfiait pas, la colère de sa protégée avec Ira entre les doigts l'inquiétait davantage. Pourtant il gardait un calme déconcertant, mains sur son jean, doigts écartés, prêtes à réagir en un éclair, mais n'esquissant pas le moindre geste. Il était spectateur d'un combat familial, un affrontement personnel, qui trouvait un troublant écho dans sa propre vie. C'était d'ailleurs là qu'était née la relation intime et complexe de Aya et Azphel, de toutes leurs ressemblances, idéologiques, psychologiques, jusque dans leur histoire, malgré les années d'écart entre les deux sorciers ; le vieux loup s'imposant rapidement en protecteur de la féline fragile. Une évidence.

- Eh bien, Aya, Je doute que tu sois simplement venue prendre un café.
- Effectivement, cette visite n'a rien de cordiale en réalité. La voix de la sorcière était sèche et elle afficha aussitôt un sourire narquois.

Azphel ne bougeait pas, mais la tension dans la serre était palpable et il devinait qu'il y avait peu de chance que la situation en reste au stade verbal. La sorcière de porcelaine se leva alors, son regard perçant fiché dans celui de la Moire qui le soutenait sans peur. Un instant, les regards d'Aya et Azphel se retrouvèrent, une brève seconde de compréhension et de confiance, même si la main du loup glissa dans la poche de son pantalon, s'emparant calmement de sa baguette magique alors qu'Aya et Moira s'expliquaient.

- De quelles choses parles-tu, Aya ? demanda Moira d'une voix implacable. Mets des mots dessus. Allez. Ne jouons pas aux devinettes, j'ai horreur de ça.
Aya se retourna pour planter ses yeux sur sa grand-mère.
- Le fait que tu aies tué Mysie, par exemple.
- Comment oses-tu..., Azphel sentit le regard de Moira qui cherchait un assentiment de sa part, mais le loup observait les mouvements de Aya. Si la vieille tentait quelque chose, il s'occuperait de lui donner une réponse. La mort de Mysie était un accident. Un terrible accident, se défendit la vieille. Azphel déglutit fortement, un bruit qui ne s'entendit pas dans l'altercation des deux femmes. Ces mêmes mots avaient précédé la mort des deux parents du mage noir, des mots ressassés par sa pourriture de famille durant des années...

- Un accident, un terrible accident, oui. La sorcière éclata en un rire inhumain. Il faut agir vite, Aya, poursuivit-elle en chantonnant, d'une manière qui ne lui ressemblait vraiment pas. La Aya devant Azphel avait quelque chose qu'il ne connaissait pas, à la fois fascinante et perturbante. C’est de ta faute Aya, tout est de ta faute. Tout est de ma faute, oui. Je ne suis qu'une pourriture, hein ?
La voix que la sorcière prenait hérissa les poils sur les bras d'Azphel. À ce moment précis, il devinait la haine que trahissait cette version théâtralisée d'elle-même, la noirceur qui s'expulsait de son coeur pour remplir ses veines de noirs desseins et de pulsions meurtrières. Il la sentait. Comme toujours.
L'Aya féline entreprit un mouvement de force, cuisse agencée agilement pour venir poser son genou sur le fauteuil de sa grand-mère, ses pattes aux griffes acérées dans le tissu du fauteuil alors que leurs visages se touchaient presque désormais, les onyx des deux femmes se répondant de ressentiments houleux.

.....C'est vrai. Ce n'est pas de ta faute si Mysie est morte. C'est de la mienne, n'est-ce pas ?......
Sur sa chaise, les muscles d'Azphel se bandent, doigts crispés, alors que les yeux de la Moire brillent d'une évanescence ténébreuse menaçante.
.....Moira, pauvre Moira. Qu'est-il donc arrivé à ta famille ? Souillée par le monstre que je suis, n'est-ce pas.....
Les prunelles de la sorcière reviennent échanger avec Azphel, dans un instant trop bref. Les émeraudes ne disent rien, elles guettent.
.....Ne t'en fais pas, mamie, le vrai monstre sera bientôt terrassé par ce qu'il a créé.....
Monstre parangonique. Noirceur. Douceur. Douleur. Jumelle.

La Moire entame sa valse

Une détonation de silence époumoné expulsa Aya loin en arrière. Le regard du loup ne fut pas assez rapide pour suivre le mouvement de la poupée de chiffon qui fut propulsée sur le sol rauque de la serre. Coeur instantanément resserré, piqûre intérieure trop lourde et forte, muscles qui se contractent. Azphel avait bondi dans la seconde, renversé sa chaise avec éclat, baguette serrée en main, vers la sorcière blonde étalée sur le sol plus loin, avachie, touchée visiblement. Mais Moira Lennox, sorcière vive et habile, s'était élevée pour une danse macabre, un avertissement d'ancêtre contre l'innocente ; et sermona le lycan qui se braqua instantanément vers elle, pour mieux s'offrir à sa domination.
- A votre place, M. Lamar, j'éviterais tout mouvement, Le temps d'un regard rapide vers Aya que la vieille frappait.
#Expelliarmus Claquement sourd, la baguette avait volé. À peine le temps d'une expiration qu'Azphel se sentit agressé et comprimé par une force magique et il tomba au sol, ficelé par la vieille carnassière.

- Laisse-le, cria Aya qui détourna l'attention de Moira sur elle, un regard meurtrier sur celle qui s'avançait avec une assurance assassine. Azphel n'était pas blessé, seulement ficelé, mais tournait sur lui-même pour chercher où avait atterri sa baguette, sans la trouver des yeux. Son regard, plus paniqué que d'accoutumé, se braqua sur sa protégée alors que Moira la rejoignait. Le sang qui se glace aussitôt... Aya n'était peut-être pas prête à affronter son passé, pas assez forte pour ça... et lui, magicien trop confiant pour lui apporter l'aide requise... S'il lui arrivait quelque chose, son incompétence serait responsable des dommages...

- Pauvre petite c.nne, tu n'as visiblement rien compris.  Sous le regard impuissant du mage noir, Moira empoigna fermement sa petite fille par les cheveux, la relevant sans ménagement pour qu'elle la regarde, sa baguette pointée sur son menton Tu t'es mise en tête de me tuer ? Quelle naïveté affligeante.
- Lâchez-là ! Vieille folle. Lâchez-là espèce de lâche.
Les paroles d'Azphel disparurent dans un vide affligeant. Moira ne lui obéirait pas. C'était son impuissance qui était affligeante alors que ses émeraudes, spectatrices malheureuses, voyaient Aya se débattre comme elle le pouvait, incapable de se défaire de cette emprise maléfique, le regard qui cherchait Ira comme un ultime espoir... Jusqu'à ce que ses onyx, peut-être résignées, ne s'arrêtent sur Azphel et ses émeraudes muettes. Un silence glaçant.
Moira, un sourire large et sadique sur les lèvres, vint trouver le regard de l'ancien Ministre de la magie. Il n'y avait dans les expressions de la vieille que du plaisir et de la satisfaction. Elle dominait le débat et le savait et ni Azphel ni Aya ne pouvait retourner la situation qui avait dégénéré beaucoup trop rapidement. Le coeur se ralentit, la bouche du mage entrouverte, dans une expectative de doute et de peurs.

Les prunelles des deux sorcières se retrouvèrent juste avant que Moira ne relâche sans ménagement sa prise, laissant Aya s'écraser par terre, sa mâchoire percutant le sol dans un craquement d'os. Azphel ferma les yeux de douleur sous cette vision.
- Aya !
Le mot était-il seulement sorti de sa bouche ? Ou était-il un cri de désespoir d'un coeur serré ?
- Va chercher ta baguette, allez. Montre-moi ce dont tu es capable. Est-elle sérieuse ? Le regard d'Azphel se faisait violence et cherchait celui d'Aya, la suppliant de ne pas répondre à sa provocation. La belle rampait sur le sol, surement conduite par sa douleur transformée en colère, à la recherche de sa baguette. Elle ne l'écoutera plus, c'est trop tard. Elle est obligée de répondre à elle... celle qui lui a tout pris. Pourtant, se relevant péniblement, le regard du loup et du félin se croisèrent. Il était clair que sa mâchoire était déboitée ou cassée... elle faisait peine à voir, mais là, elle n'allait plus seulement au devant de blessures potentielles, elle allait au devant de sa mort. Le regard d'Azphel s'était fait implorant, mais les onyx lui avait déjà échappé...

#Sectumsempra.
- NOOOOOOOOON !

[silence]
[le visage d'Aya perd ses charmes]
[peur]
[silence]
[le sang coule, coule beaucoup trop]
[Aya vacille]
[émeraudes qui brillent]
[silence]
[le temps qui se suspend, qui s'écroule]
[Mains félines, tremblantes, sur l'abdomen]
[silence]
[peur]
[marrée rouge incessante]
[et l'Ombre Blanche qui s'écroule]

- Hors de ma vue
L'étreinte autour d'Azphel se libère, il se relève, presque inconsciant de la baguette de la Moire qui le menace, sens focalisés sur l'ange qui gît au sol, l'ange blanc qui s'empourpre de rouge, le regard noir de la gamine cherchant le loup. Des secondes qui s'éclatent, surplombée par La Mort qui guette. Le loup trouve sa baguette à ses pieds, généreusement offerte par le Diable et s'agenouille lourdement au sol dans le sang de Aya. Ira est là, il la prend dans sa main elle aussi, regard embué qui se perd dans des onyx affaiblies. Je t'attendrai, Aya. Avec plaisir.
La haine du loup n'est pas. La peine est.
- Ça va aller... susurra-t-il d'une voix brisée, émeraudes éclatées dans un regard de féline apeurée. Ça va aller, écoute ma voix... et tout ira bien.

Il sait la Moire partie dans leur dos. Le temps est compté, La Mort attend. Dans la seconde, il transplane avec la sorcière de porcelaine en train de se vider de son sang dans ses bras.


La Colline étoilée
* * *


À peine arrivés dans la cour du manoir, les genoux d'Azphel flanchent et il dépose la sorcière au sol, se relevant rapidement, sans faire attention aux mouvements de la belle ou à leur absence.

- #Vulnera Sanentur
L'incantation fredonnée s'échappa dans le calme de la campagne comme une douce mélopée. Le mage noir la répéta plusieurs fois, maniant Ira, la baguette de la sorcière, et la sienne à tour de rôle, avant de s'agenouiller devant Aya, relevant ses vêtements imbibés de sang, de beaucoup trop de sang.... mais elle allait bien. Les plaies sur son corps s'étaient refermées et Azphel ne trouva aucune blessure visible en cherchant hormis sa mâchoire toujours déboîtée. Le sorcier se pencha au dessus de son visage pour écouter sa respiration. Lente, presque inexistante, d'une faiblesse déroutante. Récupérant la sorcière dans ses bras, il pointa Ira sur la porte d'entrée, oubliant que ce n'était pas sa baguette, et elle s'arracha de ses gonds sous la force du sortilège. Tant pis, il réparerait ça ensuite.

Il entra dans le manoir avec la sorcière qui pendait lâchement dans ses bras, comme un jouet usé. Duchesse, Berlioz et Eris avaient rappliqué mais s'écartèrent du chemin du sorcier. Il amena Aya à l'étage et alla l'installer dans la chambre qu'elle occupait depuis son arrivée des mois plus tôt. À l'aide de sa propre baguette cette fois-ci, il remis en place la mâchoire de la sorcière, vérifiant qu'elle n'ait pas dans sa bouche des dents de cassées qu'elle pourrait avaler. Il la débarrassa de ses vêtements ensanglantés et gagna la salle de bains pour y remplir une bassine d'eau chaude, prendre un gant de toilette et une pile de serviettes, avant de rejoindre le corps inanimé de la sorcière. En gestes lents et précautionneux, il la nettoya du sang et de la poussière qui la couvrait autant qu'il le put, la maniant avec douceur et légèreté.

Quand il eut finit, il s'assura qu'elle respirait toujours, ce que le faible souffle qui sortait de ses narines lui assura. Il défit la couette et les draps du lit pour glisser la sorcière au dessous, quand un miaulement retentit derrière lui. Eris, la petite chatte blanche qu'il avait offert à Aya de longs mois auparavant, avait grimpé les marches pour venir voir ce qui se passait à l'étage. Elle sauta aussitôt sur le lit, montant sur le corps de sa maîtresse, s'arrêtant un instant pour contempler de ses petits yeux le corps inanimé de celle qui lui donnait tant d'amour au quotidien. Elle en redescendit de ses petites pattes amoureuses, pour se lover dans un creux de la couette, sa bouille blanche posée sur le bras d'Aya. Seul sourire d'Azphel de la fin de journée.

Le sorcier tira la porte de la chambre derrière lui, laissant au repos les deux félins éprouvés. Il se sentit soudain abattu et à bout de forces, vidé. L'entrevue avec la grand-mère d'Aya avait tourné court et les choses dérapé beaucoup plus vite qu'il ne l'avait prévu. Il savait Aya être un danger immédiat, habitée par un instinct de mort qui pouvait éclater sous l'effet de la colère, une colère qu'il s'efforçait de canaliser depuis qu'il l'avait prise sous son aile. Mais Moira paraissait beaucoup plus incontrôlable encore qu'Aya ne l'était... et il avait la certitude que la sorcière irait la trouver de nouveau, sans se soucier des conséquences. Personne, pas même Azphel, ne pourrait l'en empêcher.

Après une heure, le mage noir s'était enfin posé dans son canapé. Il avait réparé sa porte d'entrée et rassuré Enki, Berlioz et Duchesse avec des caresses ou des mots rassurants pour la tête réduite. Il buvait maintenant un whisky, la panthère à ses pieds, le furet à côté de lui, tous deux lovés paresseusement. Il retournerait voir Aya un peu plus tard, vérifier qu'elle reprenait des forces, que son souffle reprenait un rythme normal. Pour le moment, elle avait besoin de repos, il ne la réveillerait que pour qu'elle mange un peu. Elle était bien comme ça, à la merci des rêves secrets.


[Fin du RP]
Hugo Mourlevat
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Hugo Mourlevat, le  Dim 5 Mar - 13:12

Flashback – Morgan a 17 ans - RP unique

Spread your wings and fly away, my little angel

Morgan resserra le nœud de sa cravate, ce qui eut pour effet de resserrer aussi le nœud qu'il avait dans la gorge. L'appartement londonien dans lequel vivait ses parents semblait énorme tellement il était vide. Vide de présence, vide de vie. Olympe Delaube, sa mère, vint le voir dans sa chambre, l'attrapa par l'épaule et l'embrassa sur le front. Elle n'essayait pas de cacher son chagrin. Des larmes coulaient déjà le long de ses joues. Le Jaune et Noir, fraîchement diplômé attrapa les hanches de sa mère pour lui faire un câlin. Il la serra fort contre lui pour qu'elle ne s'échappe pas, pour qu'elle ne parte jamais. Mais il fallut bien la lâcher un jour, et c'est Aaron Delaube, le père de la famille qui vint briser le silence, prétextant qu'il était l'heure d'y aller.

Le voyage fut long et silencieux. Morgan pleura en silence tandis que la vie autour de lui continuait. Sa mère sanglotait en silence tandis que son père conduisait. Il n'était pas du genre à montrer ses sentiments facilement. Le benjamin Delaube pensa tristement qu'un paquet de mouchoir ne serait pas suffisant. Loin de là même. Le ciel était gris et il bruinait. Aaron Delaube finit par garer la voiture face à une petite église du coin et la famille Delaube se retrouva vite entourée par les leurs. Les tantes de Morgan étaient présentes, tout comme son cousin, sa cousine et sa petite cousine. Il les salua en silence, ne pouvant rien articuler. La macabre procession vêtue de noire se rendit jusqu'à l'intérieur et s'installèrent sur les premiers bancs. Ils se relevèrent rapidement lorsque les deux grandes portes s'ouvrirent et que quatre hommes entrèrent, portant lourdement un cercueil sur leurs épaules. Ils finirent par l'installer devant l'estrade, entre les deux allées. Olympe renifla lourdement tandis qu'elle enfouissait son visage dans un mouchoir que son fils lui avait passé. Aaron lui attrapa sa femme, la mine triste et lui frotta les bras dans un signe de réconfort. Le prêtre entama alors son discours. Le benjamin Delaube n'arrivait pas à le regarder, son regard se portait constamment sur le cercueil fermé qui trônait au milieu de l'église.

Il repensa alors à son enfance, lorsqu'il s'amusait avec lui dans le champ à côté de la vieille maison. C'était le premier à se moquer de Morgan, mais c'était aussi le premier à venir le défendre lorsqu'il en avait besoin ou à venir le réconforter lorsqu'il avait du chagrin. Quelques années plus tard il entra à Beauxbâtons, suivi de peu par Morgan. Puis ils s'en allèrent à Londres à cause d'une histoire sans queue ni tête. Et ils arrivèrent à Poudlard, comme un nouveau foyer. Le benjamin Delaube fut un peu surpris de voir qu'il avait été réparti à Gryffondor tandis que lui, Morgan, se retrouvait à Poufsouffle. Il se souvenait aussi des duels dans le parc, pour s'entraîner et s'amuser. Des cours de Soins aux Créatures Magiques ou d'Enchantements. Il se souvenait aussi quand il avait été hospitalisé et que Morgan avait du faire des pieds et des mains pour obtenir une autorisation pour aller le voir à St Mangouste. Il se souvient aussi quand il sorti enfin du centre hospitalier magique. Il se souvient quand son frère disparut dans la nature, et que son cœur se retrouva vidé d'un coup. Il se souvient comme il s'en veut d'être devenu un loup-garou, créature qu'il méprise au plus au point. Et tandis que ses souvenirs remontaient, l'éloge funèbre s'acheva. Il fut l'heure de sortir de l'église pour se rendre jusqu'au cimetière. Comblé dans son mutisme, le Jaune et Noir n'adressa toujours la parole à personne, mais tout le monde comprenait que parfois il fallait du temps et du calme pour soigner ses plaies.

La voiture s'engagea sur le parking du cimetière. Tout le monde rejoignit l'endroit où allait reposer pour l'éternité un cadavre mutilé. Morgan avait fortement insisté pour qu'on l'enterre avec sa baguette. C'était, selon le Blaireau, son bien le plus précieux. C'était ce qui le rendait magique et unique. Aussi, il trouvait cela plus juste qu'il puisse garder sa baguette jusqu'à la fin des temps. Un petit discours fut prononcé puis le cercueil fut enterré. Morgan ne retint pas ses larmes. Désirant un peu de calme pour se recueillir, sa tante lança sortilège Repousse-moldu temporaire. De quoi les laisser seuls un peu de temps. Le benjamin Delaube fut le premier à lever sa baguette, la pointant nettement vers le ciel tandis que son visage était fixé sur l'endroit où il était enterré. Sa famille le suivit rapidement dans son geste. Aucun sortilège ne fut lancé, c'était juste un hommage pour un sorcier bon et dévoué qui avait trouvé la mort car sur son chemin il avait rencontré des obstacles beaucoup trop gros pour lui. Ses tantes et leurs enfants commençaient à repartir, le Blaireau rangea sa baguette. Il resta seul avec ses parents encore un peu. Et tandis qu'ils observaient la tombe de leur défunt enfant, un rayon de soleil perça dans le ciel. Celui-ci se découvrit peu à peu, laissant même échapper une légère brise de printemps. Morgan attrapa les mains de ses parents et les serra fort. C'était maintenant la seule famille proche qu'il lui restait, et il était prêt à tout pour ne pas les laisser disparaître de sa vie aussi violemment que l'avait fait son grand frère. Aaron et Olympe commencèrent à prendre le chemin du parking, invitant Morgan à les suivre. Le garçon fraîchement diplômé leur fit un signe négatif de la tête. Il les rejoindrait plus tard. Ses parents retournèrent donc à la voiture sans lui.

Morgan sortit une photo de sa poche. C'était Noa et lui, beaucoup plus jeune, partageant une accolade joyeuse. Le Blaireau observa la photo un moment, caressant le visage de son frère avant de déposer la photo sur la pierre tombale, juste en dessous du nom de son frère. Profitant de son nouveau statut de sorcier, il murmura un Leggluten pour que la photo reste à jamais collé ici. Il rangea une nouvelle fois sa baguette, se releva, fit face à la sépulture dans laquelle se trouvait son frère, et murmura :

-Noa Gabriel Aaron Ezéckiel Delaube, je penserai à toi tant qu'il y aura des étoiles dans le ciel. Je n'ai pas pu te protéger et je ne laisserai pas ça se reproduire. S'il faut quelqu'un pour dédier sa vie à assurer celle des autres, alors cela sera moi. S'il en faut un pour se sacrifier pour permettre aux autres de continuer à égayer leur journée de toutes les joies, de toutes les peines, de toutes les aventures possibles, alors je me sacrifierai. Je ne suis pas croyant, et tu le sais très bien, mais s'il y a un Dieu quelque part, il ne sait pas encore quelle chance il a de te recevoir chez lui. Tu me manqueras tout autant que le Soleil manque à la Lune. Je t'aime.

________

No one forget, only regrets

Aujourd'hui encore, et comme chaque année Morgan se rend sur la tombe de son frère. Il lui parle de tout et de rien, il lui raconte sa vie, ses déboires, ses erreurs. Mais il lui parle aussi de ses moments de joie, de ses petits bonheurs du quotidien, de comment ses parents vont, de quel temps il fait ici. C'est un dialogue à sens unique, mais le Blaireau sait que là où son frère est, il l'entend et il lui répond. Car ceux qui nous sont chers et qui ont disparu continuent de vivre dans le cœur de ceux qui ne les oublie pas. Et Morgan, lui, ne l'oubliait pas.
Lizzie Cojocaru
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Personnel de Poudlard
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Lizzie Cojocaru, le  Dim 19 Mar - 7:08

[POST UNIQUE]

lizzie court
lizzie court
lizzie court
lizzie court
lizzie court
lis-y cours
lis-y cours
lis-y cours
li y cor
liquor

le narrateur s’excuse il a perdu le fil
égaré le sens dans ses errances sèches
le narrateur a peur
il voit naître un reflet qu’il hait
autant qu’il l’effraie

les rues sont vides ce soir
et une ombre se dissout
elle s'est tant fixé comme objectif
de se faire fumée
qu'avec le temps elle a appris
à noircir son âme assez
elle a appris à se faire
de fumée à brouillard
de brouillard à nuage
compact
épais
et un coup de vent a suffi
pour la confirmer
pollution

c’est une silhouette en deux teintes
oscillant entre enfant et cheap whore
ces facettes gardent un point commun frappant
ceux sont des reflets accommodants
ce sont des reflets qui ont oublié comment on dit
non
parce qu’ils ont appris que les non n’ont de poids
pas dans leur voix
et qu’à choisir il vaut mieux dire
qu’ils étaient d’accord
c’est plus simple
que d’accepter
que leur non.m soit balayé
leur voix etoufée
comme s’ils n’avaient jamais parlé
jamais été

elle vous couvre les bras d'urticaire
elle est toxique et allergisante
l'approcher devrait être déconseillé par un panneau
danger
ou au moins un warning jaune
comme les écriteaux pour pas glisser

le narrateur hait ces deux images
si fébriles et fragiles
et vides
ce sont des êtres de fiction
sans matière
elles ne servent qu’à puiser des mots
lui aussi ce soir il a besoin d’eux
il les traie comme des vaches
pour en voler les mots
pour remplir son petit quota de caractères

ce serait plus simple si on savait
dès le départ
à quoi s'attendre avec les gens
qui creuse qui élève qui ronge
qui détruit
commentaire à commentaire
des mots comme des dents
arrachés à la peau

il les assèche un peu plus
jusqu’à ce que ne reste qu’une huitre
plus émue par les lettres que les regards
une huitre qui fait toujours ce qu’on attend d’elle
marre d’accommoder d’accepter de plier
prendre le verre qu’il faut pincer le téton
maîtriser et les cours et les projets et le reste
préparer les valises écarter les cuisses
ouvrir le cou et les soupirs

elle s'est pris les pieds dans un volet
citron
avec des nuances azurées dedans
comme un oeil de confiserie
elle l'a léché goulument
un arrière-goût de sirop
de maïs
pas de mais en revanche
elle ne prend plus les mais
elle les écrase

se fondre dans le moule tout doucement
mêmes goûts que tous même tatouage
même destination
on pourrait l’effacer d’une photo sans différence
elles n’ajoutent aucune nuance
elles ne font que répandre des ondes positives
même si seule la mort les habite
elles se dessinent peu à peu
une huitre sans réalité
axée seulement sur le mouvement
sur la course continue
elles s'épuisent et s'effritent
sans que ce soit perceptible
et derrière une petite voix chuchote
« il faut que t’arrêtes de courir
sinon tu n’arriveras jamais à vivre »

et les reflets de miroir essaient d’entendre
parce que c’est tout ce qu’ils savent faire
écouter comprendre prendre compte
.reset.

est-ce ça la maternité ?
l'occasion de repartir à 0 ?
est-ce un vaste mensonge un complot
qui ne remplit pas plus de sens
que les verres qu'on s'enfile
pour oublier d'exister ?

comme un besoin que quelqu’un
change le disque
le narrateur ne parvient de lui même
à essouffler les oui
ils s’égrainent à la demande
il faudrait pourtant qu’il ne dépende
de l’autre
il faudrait qu’à son tour il apprenne
à vivre

les pas piétinent trépignent fatiguent
la silhouette s'adosse à un mur
et quelques instants plus tard
elle n'est plus

Ebenezer Lestrange
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Ebenezer Lestrange, le  Dim 19 Mar - 15:02

Avec Azaza

Rp avec Azaël est une chose assez terrible, un peu déprimante, pas toujours hyper intéressante mais il paraît que ça rentre dans la case BA puis qu'en exposant les choses, ce rp se met soudainement à convenir au titre du sujet, seul machin libre du moment vu que les joueurs ne passent que pour dire à quel point leur personnage en ont gros sur le cœur - pleurez, s'il-vous-plaît - et tout et tout. Puis comme ça indique triste balade, on va dire qu'il pleuvait. Parce que la pluie rend vite les choses tristes à cause de l'absence de soleil (CQFD).

Bref, il pleuvait donc, bonus nuage dans le ciel et coup de tonnerre de temps en temps pour éloigner les chochottes. Ebenezer, sans parapluie mais avec cape imperméabilisée par un sort plutôt pratique, se baladait en Grande-Bretagne. Plus précisément au zoo magique d'Ecosse au milieu des dragons. Les autres animaux étaient un peu inutiles d'un côté. Il avait même réussi à en capturer avec des individus limités (coucou Lizzie) alors que les dragons il ne s'en était pas approché plus d'une fois. Dans le cadre d'un cours blanchesque en plus donc rien de très exaltant lorsqu'on suit les règles de jeu.

Là, il y avait plein de dragons et pas de règle. Il pleuvait, personne n'allait au zoo par ce temps car ça puait l'hippogriffe mouillé sauf des désœuvrés et Ebenezer parce qu'il avait le nez bouché donc il se fichait pas mal de l'odeur. Armé de sa bouteille de bière, changée très régulièrement au point qu'elle semblait inépuisable, il contemplait les bêtes pour déterminer lequel il allait adopter. Quand il serait riche, célèbre, médicomage reconnu, réveilleur de morts passé expert, il aurait un joli manoir et des dragons dans son jardin. Beau projet de gamin pas trop réaliste. Mais osef du réalisme, il n'avait pas été sérieux à 17 ans, il ne le serait pas à 19.

Ses yeux gris se promenaient le long des enclos. La sécurité était-elle vraiment la priorité numéro une du zoo ? Pouvait-on ouvrir les cages et instaurer l'anarchie facilement ? Juste pour pouvoir dérober un animal dans le lot, genre un boursouflet-trophée. Le problème lui semblait plutôt intéressant alors il décida qu'il allait essayer de voir comment affaiblir un peu les barrières magiques. Pas au point que tout s'ouvre en un claquement de doigt, il ne voulait pas être gobé par un reptile ailé. Il s'ouvrit une nouvelle bière, refit le tour des enclos, fonça dans un type... Oh tiens, un gosse ch*ant, coucou de la main.
Azaël Peverell
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Azaël Peverell, le  Mer 5 Avr - 8:25

Te voilà au zoo magique. Comment tu t'es retrouvé là, tu sais pas trop. Et le pourquoi non plus. Enfin si, parce que c'est le bon endroit pour faire des conneries, et qu'en plus tu vas pouvoir tomber sur Lestrange par hasard. Ouais, par hasard. Rien n'est prévu. C'est pas comme si il fallait trouver un excuse pour que vous puissiez enfin vous entendre pas trop mal. Du coup, t'es en plein milieu du zoo magique, sous une pluie battante qui fait monter tristesse et désespoir en toi. Et tu te balades. Comme ça, toi aussi t'es en plein dans le titre du sujet. Quoi qu'au fond, y'avait pas forcément besoin d'un effort de ce côté-là, parce que tes pensées sont toujours tristes (parce que t'es trop dark), et qu'il y a vachement plus joyeux que de devoir tomber sur un Ebenezer parce que c'est le destin.

Du coup, tu te promènes au milieu des Dragons. Comme si eux étaient assez stupides pour sortir sous la pluie, sérieusement... C'est à peine si t'as pu en apercevoir un. Bon, de toute façon, c'est pas comme si t'étais passionné par ces grosses bêbêtes à écaille, mais quand même, quitte à venir se paumer jusqu'ici, t'aimerais bien que ça serve à quelque chose. Alors tu tournes en rond, fais le tour une fois, deux fois, trois f.... Ah bah non. Tu te manges un Lestrange avant. Tu recules d'un pas en lui adressant un regard aussi noirs que les nuages qui vous surplombent du ciel (sisi, comparaison stylée). Et tu lâches de ta voix la plus agréables et la plus harmonieuse :

- T'pourrais faire gaffe à là où tu marches !

Et puis tu te rappelles de la dernière fois où tu l'as croisé. Cet abruti a foutu le feu aux Trois Balais sous prétexte que les pâtes que tu lui as servies étaient pas Al Dente. Et tu te renfrognes encore plus. T'as limite envie de lui sauter dessus pour lui éclater la figure à la bonne vieille méthode moldue, histoire de sentir les dents qui s'entrechoquent et le nez qui craque sous tes poings. Mais tu le fais pas. Parce que tu serais capable de perdre, déjà, et aussi parce que vous êtes sensés devenir potes à un moment donné, donc ce serait cool de faire un RP qui finit bien pour une fois. Alors tu te contentes de le regarder d'un oeil bien peu avenant. Jusqu'à ce que tu remarques la bière qu'il tient à la main. Tout de suite, t'as envie d'être un peu plus sympa avec lui. Appel de l'alcool oblige. Tu désigne la bouteille d'un geste du menton.

- T'es aurais pas une en trop des fois ? J'crève de soif, et j'en ai marre de l'eau.

Ouais, parce que l'eau ça a pas tellement de goût, ça saoule pas, et en plus il en tombe déjà largement assez comme ça. En plus, tu t'ennuies à mort ici, tout seul comme un crétin. Surtout avec des Dragons qui préfèrent rester planqués plutôt que de pointer le bout de leurs naseaux. Pourtant, tu serais pas contre le fait d'observer les bestioles jouer un peu avec leur lance-flamme naturel. Mais pour l'instant, tu te contenterais d'une bière. T'es pas bien difficile comme mec.
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Ebenezer Lestrange, le  Mar 18 Avr - 0:37

Le gamin n'était pas content de cette collision imprévue alors qu'il aurait du être époustouflé par la chance qu'il avait de croiser Ebenezer au zoo. Tss, le gueux. Heureusement que le brun était d'humeur joyeuse à force de boire de la bière. Il avait aussi très envie de pisser mais se voyait mal faire un tour derrière un buisson là tout de suite maintenant, surtout que les buissons étaient dans la cage à dragon. Puis comme il avait la vessie à deux doigts d'exploser bah il était hyper généreux et une bière donnée était une bière qu'il n'avalerait pas et que son foie n'aurait pas à traiter.

Il sortit donc une bouteille de son sac ensorcelé et la balança de la tronche de Liderick. Peut-être qu'il ferait moins tête à claque avec un nez explosé ? Ebenezer n'en était pas bien sûr mais qui tentait rien n'avait rien et expérimenter était drôle. Voilà, lui il espérait un headshot, moi un peu moins parce qu'ils étaient sensés devenir amis askip.

- Dis ? Tu trouves pas que c'est triste les dragons en cage ?

Un peu comme la chanson française moldue un peu ringarde qui parlait d'ouvrir la cage aux oiseaux. Chanson que le brun ne connaissait pas mais qui rentre bien dans la tête (en espérant de l'avoir refilée...). Voilà, du coup le brun avait le regard tristouille du gamin révolté contre le sort des animaux de zoo, qui voit le cassage de barrières comme une métaphore de la conquête de sa propre liberté tout ça, tout ça. Conclusion, Ebenezer était un fragile et askip ça se savait déjà.

Donc, les dragons en cage, c'était triste (coucou le titre du sujet) puis Ebenezer avait des pensées tristement clichées aussi. Cool, on est cohérent, maintenant on va pouvoir dépasser les règles ! Ouverture d'une autre bière. On tape la pose bien badass devant la cage à dragon, la même que le héros d'un film de bourrin avant explosion (bon, ça aurait été cool que ce soit celle du mec qui balance son mégot de clope pour faire péter l'enclos à dragon derrière lui mais Ebenezer n'était pas adepte des vices de moldus telle la clope) puis on balance l'idée à la c*n.

- On en adopte un ?

Genre celui qui avait l'air hyper féroce et remonté au fond de l'enclos. Juste parce qu'il était moche en plus et qu'il fallait être gentil avec les moches parce que la discrimination c'était mal. Et que l'on s'en foutait de pas faire le mal mais quand ça servait de prétexte pour faire une connerie, on se jetait dessus. Il désigna la cible du doigt avant de balancer un petit #Bombarda sur la cage. Histoire de tester sa résistance.
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Azaël Peverell, le  Mer 3 Mai - 23:13

LA accordé

T'as reculé un peu après ta collision avec le type. Parce que tu préfères ne pas rester collé à lui, sa connerie est peut être contagieuse. En plus, s'il est comme sa narratrice, il ferait des câlins en fourbe sans même s'en souvenir après. Et toi, t'aimes pas qu'on te touche. Ce qui peut se comprendre. Les autres, c'est pas très naturel. C'est hyper bruyant, ça prend de la place, ça fait plein de mouvements inutiles, comme pour s'assurer qu'on les voit bien. Après, y'a ceux qu'on voit pas bien de base, parce qu'ils sont trop petits. En dessous du mètre soixante, ça rentre pas dans le champ de vision direct, faut baisser la tête. Bref, les autres, c'est pas la joie. C'est même triste (comme les pensées, c'est dans le titre, suivez un peu !)

Dans tous les cas, le Lestrange il entre dans ton champ de vision, il a une stature à peu près normal lui. Du coup, t'attrapes la bouteille de bière qu'il te balance à la tronche avant qu'elle n'explose ton magnifique nez. Parce que ça aurait été dommage. T'aurais été vachement moins beau d'un coup, et vachement moins disposé à faire copain copain avec alors que c'est quand même le but de la manoeuvre. Donc t'attrapes la bouteille, et t'as vite fait de l'ouvrir pour en descendre plusieurs gorgées. Et puis tu mets ton pouce sur le goulot. Bah ouais, il pleut, ce serait dommage d'ajouter de l'eau à la bière, ça retirerait le goût. Le type se met à te taper la discute ensuite. En mode grand défenseur des dragons, qui lutte pour qu'ils soient libérés de leurs conditions de bêtes en cage. Toi, tu te contentes d'un haussement d'épaules.

C'est vrai que c'est triste pour eux. Ils ont des ailes, et au final ils ne sont même pas libres. Ils ne peuvent pas en profiter réellement. Et s'ils veulent aller se faire un barbecue entre potes écailleux cracheurs de feu, ils ne peuvent même pas. Mais bon, on va pas épiloguer là dessus, on a compris qu'il fallait faire pleurer les gens pour entrer dans le titre du sujet, mais ça relève limite du forcing là. Alors on va dire que ça te laisse plutôt indifférent, même si tu ne serais pas contre le fait de les libérer. Il tape ensuite une pose pseudo-stylée devant la cage, et tu te retiens de lever les yeux au ciel, histoire de pas trop le vexer. Et son idée vient résonner dans ton cerveau. Adopter un dragon... C'est que ça en envoie ça. Niveau dark, on fait difficilement mieux, même s'il est pas noir. Léger sourire qui se dessine.

- On peut, ouais !

Bon, pour l'instant, tu trouves ça dommage de devoir partager la garde avec ce type là. Mais bon, si vous finissez vraiment potes comme c'est prévu, ça devrait aller. Et au pire, un dragon en garde alternée, c'est une bonne raison pour RP aussi. Histoire de se voir les week end, se raconter les bêtises du monstres en riant d'un air bienveillant, tout ça tout ça. N'espérez pas une quelconque relation homosexuelle quand même, Aza a meilleur goût que ça. Sortir avec Lestrange... Ouais non, décidément, c'est pas un truc qui sonne bien. Pis de toute façon Aza préfère les filles, n'insistez pas.

Un Bombarda plus tard, et la cage est ouverte. Niveau sécurité, c'est à revoir quand même. Mais bon, vous allez pas vous en plaindre, c'est l'heure d'aller chercher votre dragon. Sauf qu'il a pas l'air chaud pour sortir de la cage lui-même. Ni une ni deux, tu entres dedans, suivi par ton compagnon du moment. La bestiole n'a même pas l'air de vous prêter attention. Alors tu fais le premier truc qui te passe par la tête. Tu vides ta bière cul sec, et tu la balances de toutes tes forces sur la grosse bête.

- Et, toi là bas ! Viens avec nous, on s'en va !

Et puis tu te rends compte qu'en fait c'est un peu dangereux. Regard pour Lestrange. Du style, on ferait mieux de se barrer de là. Et c'est ce que tu fais. Demi tour, et tu cours. Tu lances par dessus ton épaule :

- Va falloir courir plus vite que lui maintenant... Avec un peu de chance on pourra monter sur son dos !
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Ebenezer Lestrange, le  Mar 30 Mai - 15:38

Même un mec comme Azaël voulait bien d'un dragon de compagnie. On pouvait en déduire deux choses: soit les dragons étaient tellement cool que même les clampins en voulaient un, soit c'était justement un truc de clampin et du coup Ebenezer se devait de ne surtout pas en désirer. Allez savoir pourquoi, il pencha sur la première option. Youhouuu ! Capturons un dragon ! Son Bombarda était parti et avait dégommé la clôture. Il ne s'attendait pas à ça, limite il était déçu que ce n'avait pas té plus compliqué. Les barrières du grand zoo magique du Royaume Unis était donc en carton. Bonjour la sécurité des touristes.

L'autre guignol s'était précipité dans l'enclos. Le fou, il allait renverser sa bière -ou pire, la faire mousser - s'il continuait à gesticuler ainsi. Ebenezer le suivit, gardant une certaine distance de sécurité derrière son tout nouveau bouclier humain. Non loin d'eux, il y avait un joli petit reptile ailé qui n'était ni joli ni petit mais comme il avait bien des ailes, l'approximation était valable. La bête en avait d'ailleurs rien à carrer des deux intrus et préférait mâchonner un morceau de veaudelune pensivement en regardant le ciel. Bien, ils avaient l'effet de surprise. Ou pas. Voilà que l'autre nigaud balançait une bière à la gueule du dragon. Le brun, n'ayant pas vu son futur-pote-askip finir son précieux breuvage, fit une mine scandalisée. Entre le gaspillage et le manque total de discrétion, Liderick était un gros boulet.

Le pire était peut-être que l'élève croyait qu'un dragon, ça comprenait l'anglais. Qu'ils allaient tous devenir potos, qu'ils suffisaient de demander ou même de le gueuler. Sauf que non, un dragon en cage qui constate une issue et deux cloportes sur le passage, ça bouffe les cloportes et ça se taille sans dire merci. Les rageux diront mauvaise éducation. Bref, reptile oscillant entre bonheur total (il était un dragon liiiibre) et agacement. Ou alors, Ebenezer réfléchissait trop sur l'état d'esprit de la bête, lui inventait des sentiments qu'elle n'imaginait même pas et restait au milieu alors que même Azaël faisait quelque chose d'intelligent : fuir.

" Aaaaaaah !" fut le cri du Ebou qui se retrouve avec un dragon sur-excité à deux mètres de lui alors qu'il n'était psychologiquement pas prêt. Heureusement qu'il était bon en sprint. Il rattrapa vite fait Liderick qui l'avait pourtant prévenu et qu'il aurait du écouter même s'il était tête à claques et tout et tout. Il fonça vers la sortie de l'enclos, vraisemblablement suivi par son acolyte et par la bête. Grimper sur son dos qu'il avait dit... Ça allait être compliqué à moins d'escalader un arbre ou de léviter puis de se laisser retomber sur le dragon. Ils seraient obligés de s'arrêter ou du moins ralentir et ce n'était pas une bonne idée. Le point positif était que le trou de la clôture n'était pas assez gros pour laisser passer leur nouveau copain. Le point négatif était qu'il commençait à le devenir à force de coups de mâchoire.

- Oups, on a pas fait exprès ! s'exclama le plus vieux dans le vide.

Rien que d'imaginer expliquer l'apparition d'une issue de secours pour dragons aux autorités qui se pointeraient si elles étaient compétentes le faisait marrer. Et voilà que désormais il courrait en se tapant la barre de sa vie. Il se reprendrait bien une bière mais en attendant il fallait qu'ils se trouvent une planque. Son regard balaya les alentours et s'arrêta sur un stand de glace sans vendeur et sans clients. Nickel. Il se planqua derrière, vérifia qu'il avait une bonne vue sur le dragon et fit signe à Liderick de le rejoindre.

- Bon, il nous faut un plan maintenant.

Il s'y connaissait en libération de dragons, même que la prof de SACM de Poudlard pouvait témoigner, par contre il n'avait jamais donné dans l'apprivoisement.
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