- De la gonflette moi ? C'est du vrai muscle ça, du vrai de vrai mad'moiselle !

Jayden semblait faussement outré par les propos de la jeune fille, il releva même ses manches pour le prouver. Faisant mine de rentrer dans son jeu, la Serdaigle alla jusqu'à tâter avec son doigt les dires de son ami.

- Mouais, je pense quand même que tu dois prendre quelques stéroïdes..., rajouta -telle avec un clin d'oeil.

Emma-Lee savait qu'elle pouvait se permettre cette blague auprès de Jayden. Leurs joutes verbales étaient purement amicales et cela depuis le début.

- Au fait, ça donne quoi côté filles ?

- Boh pas grand chose. J'ai rencontré une fille il y a pas longtemps, elle est pas mal je trouve, je m'entends bien avec elle mais on est juste potes. La dernière fille avec qui je suis sorti était une moldue. Mais tiens, tu dois bien avoir des jolies filles à me présenter toi non ?

- Euh, tu sais, les amies se font rares chez moi... Mais j'ai bien quelqu'un qui pourrait te plaire. Elle s'appelle Jasmine, c'est une 5e année chez les Serdaigles. Bon d'accord, c'est la préfète, mais elle est géniale! Sinon, je ne connais personne d'autre qui pourrait te convenir. Enfin, je ne connais personne... Ah mais, tu as rencontré quelqu'un tu me disais! Qui est-ce? Elle te plais?

La Serdaigle ne voulait pas le mettre mal à l'aise, mais sa curiosité était plus forte. Elle ne voulait que le bonheur de son ami, et elle sentait qu'une présence féminine à ses côtés lui ferait le plus grand bien. Cette fille pourrait lui aérer l'esprit, le faire sourire et oublier ses problèmes. Il pourrait compter sur elle, comme elle sur lui. Et puis, avoir quelqu'un qui partage ses sentiments est quelque chose de formidable qu'Emma-Lee souhaitait à tout le monde...

Retard:

Tandis que le jeune homme se rhabillait, il lui répondit qu'il connaissait son amie Jasmine qu'il avait rencontré dans le train lors de leur premier voyage dans le train:

- Je connais Jasmine ! C'est la première personne que j'ai rencontré dans le Poudlard Express en première année. Ça fait un moment que je ne l'ai pas vue. En fait je ne l'ai jamais regardée autrement que comme un ami, mais c'est vrai que maintenant que j'y pense elle aurait pu me plaire...

Jasmine était une fille formidable. Elle était, tout comme eux deux, marquée par son histoire mais cela ne l'empêhcait pas d'avancer et de surmonter ses problèmes. Elle était studieuse comme tout Serdaigle qui se respecte mais sutout d'une amitié sans faille.

- Flora Sullivan, tu la connais ? Elle est à Poufsouffle. Elle est vraiment super sympa et vraiment marrante aussi. J'ai un bon feeling avec elle même si on se connait très peu pour l'instant, on verra bien comment ça évolue...

- Flora... Flora... Non ça ne me dis absolument rien mais elle soit être bien pour avoir retenu ton attention! Elle serait en sécurité dans ses allumettes, rigola t-elle en désignant les bras de son ami. Mais je suis sure que si elle te plais et que tu le lui montre doucement, elle succombera à tes charmes. Il ne peut en être autrement.

Se levant pour aller ramasser l'enveloppe que la jeune fille avait lâché dans les escaliers, Emma-Lee aperçut un hibou libre qui ne demandait qu'à sortir voler. Elle attacha le message à sa patte, lui donna une petite friandise avant de lui murmurer l'adresse en le caressant doucement. Il attendit un peu avant de s'envoler, profitant des mains de la jeune fille qui connaissait bien les zones les plus agréables pour des caresses.

Alors, Emma-Lee retourna voir Jayden et lui sourit:

- Alors, on se le fait quand ce combat?

En ce milieu d'année scolaire, les semaines passaient de plus en plus vite. En fait, le rabâchage des professeurs sur l'examen de fin d'année n'arrêtait pas d'inquiéter les élèves. Plus les jours passaient et plus ils se rapprochaient des examens.
Et c'est en cette matinée du dimanche que le jeune lion parcourut la pelouse froide de l'école de sorcellerie Poudlard. Il profitait de ce jour de répit pour écrire à ses parents. Il avait eu le devoir de leur répondre au moins deux fois par mois pour leur apprendre des nouvelles et voir si tout allait bien avec Elena.

Bien équipé pour sortir dehors par ce froid écossais, il longea le lac et arriva aux pieds de la tour solitaire qui faisait office de volière. Tous les hiboux, toutes les chouettes et tous les oiseaux de l'école étaient rassemblés en ce lieu. La volière comptait plusieurs étages et Lïnwe avait pris du temps à retrouver sa chouette parmi les centaines d'autres mais ces nombreuses excursions dans cet endroit le prévint que sa chouette favorisait un emplacement au dernier étage dans un coin à droite. Le garçon grimpa donc machinalement les escaliers qui le séparaient du dernier étage, le plus haut. Il manqua de glisser sur une des marches particulièrement vicieuses et poussa la porte dans un grincement sonore à s'en arracher la dentition complète.

- Eheh... te voilà, je savais bien que tu te trouverais ici... annonça-t-il doucement en apercevant sa chouette somnolente à droite.

Il avait apporté avec lui sa lettre qu'il avait écrit la veille au soir, après avoir entièrement relu ses cours d'astronomie sans rien comprendre au sujet des nébuleuses rouges. Un sourire aux lèvres à l'idée d'envoyer sa chouette en mission pour sa sœur, il ne remarqua pas tout de suite que le rapace avait déjà une lettre d'attachée à l'une de ses pattes. Ce n'est que quand elle vint se déposer sur son bras après avoir hululé fortement en guise d'accueil qu'il aperçut qu'une lettre avait été soigneusement attaché.

- Euh... c'est quoi ? demanda-t-il à sa chouette, surpris par cette trouvaille.

Bien entendu, il ne s'attendait pas à ce que l'épervière lui réponde, mais il tenta de se rassurer que le propriétaire s'était trompé de destinataire.

- C'est bizarre... qui t'aurait pu accrocher cette lettre. Ce n'est pas la famille... mais je t'envoie qu'à Ballycastle. Tu n'es pas allée autre part, par hasard ? demanda-t-il sévèrement à sa chouette.

Outrée par cette accusation, la chouette le manqua de peu de lui décrocher l'œil gauche avec son bec.

- D'accord ! d'accord ! C'est pas toi... Dans ce cas, se serait quelqu'un de Poudlard qui est venu ici ?

La chouette sembla se radoucir et se posa tranquillement sur l'épaule de Lïnwe. Le garçon haussa les épaules, après tout, ce pouvait être Leo, Harmony, Thia ou même un professeur qui lui envoie une lettre. Mais la couleur gris-noir de l'enveloppe ne lui dit rien qui vaille.
Il avait étrangement un mauvais pressentiment, il se décida à détacher la lettre de sa chouette et posa son propre parchemin destiné aux Felagünd sur le rebord.
Aucune indication n'était précisée quant au destinataire ou au propriétaire. Mais son cœur fit un bond lorsqu'il la retourna pour y voir le sceau: il représentait une tête de mort.

- C'est quoi cette testicule de troll...

« Sale gamin empoté,
Ne t'avise plus de venir fourrer ton nez crochu dans les affaires qui ne te regardent pas. Fais ce que l'on te dit, un point c'est tout. Ceci est le dernier avertissement avant exécution.
Un seul faux pas, un seul aveux, et on trouvera ton cadavre au bord du lac.

Signé S. »

Qu'est-ce qu'il avait bien put faire pour en arriver là ? Le Gryffondor relut par trois fois les quelques lignes de la lettre et finit par conclure que ce n'était qu'une erreur. Mais une grosse erreur. Primo, il n'allait pas se laisser insulté et influencé comme ça. Secundo, ce n'était pas lui qui était visé, il n'avait rien à se reprocher à part quelques sorties dans la forêt et dans les cuisines. Tertio, il ne savait pas encore si il allait en parler à quelqu'un, mais en tout cas, cette lettre allait le faire réfléchir sur la question.
Qui était visé ? Un élève de Poudlard, mais qui exactement, il ne le savait pas puisqu'aucun nom ou aucune indication valable avait été mentionné.
Qui en était l'auteur ? Lïnwe avait en main une bonne grosse lettre de menace et de dissuasion. C'était même une menace de mort, "dernier avertissement avant exécution".
La lettre ne lui échappa pas de ses pensées. Et tandis qu'il attachait, sans y faire attention, sa lettre sous le regard déçu de sa chouette, il descendit les escaliers, le regard ailleurs et l'esprit entièrement tourné sur cette lettre très inquiétante qu'il avait glissé dans sa poche.

Pas de courrier. Mais qu'est ce qu'elle foutait ces chouettes ? En l’occurrence pas leur travail. On pourrait se demander ce qui rendait la bleue et bronze si sûre d'elle. Eh bien, la jeune fille avait contacté ses parents il y de cela plus d'une quinzaine de jours. Depuis, elle était restée sans nouvelle de leur part. Evelyne n'en était pas à s’inquiéter bien qu'elle était habitué à recevoir au minimum une lettre de sa mère par semaine – cela sans compter les chouettes postales. Pourtant, elle avait décidé de se déplacer jusqu'à la volière pour voir de ses propres yeux si son volatil ne s'y trouvait pas – l'animal créchant peu souvent dans le dortoir de la serdaigle.

Les yeux braqués sur les dalles de pierre, une marche après l'autre, Evelyne gravissait la tour menant à la volière. Toute à ses pensées, elle n'entendit pas les bruit de pas, elle ne vit pas l'ombre se projetait au tournant de l'escalier. Non, elle ne vit rien de tout cela. L'inconnu lui rentra dedans - à moins que ce ne soit elle ? - et elle perdit l'équilibre. Avant même qu'elle puisse relever les yeux, elle chuta. Dans un réflexe insensé, elle s'accrocha au haut du malheureux qu'elle entraîna à sa suite. Leurs corps s’emmêlèrent, unis pour quelques secondes.

Les bras repliés contre le torse du jeune homme, ses mains tremblaient. Sa tête lui faisait atrocement mal comme si un géant s'était décidé à lui taper dessus avec une massue dans l'espoir de la réveiller – elle lui aurait bien gueuler dessus que c'était déjà le cas. Ils ne devaient leur salut qu'au palier intermédiaire qui les séparait de la suite des marches. Allongée de tout son long, elle leva la tête vers le jeune homme qui se trouvait sur elle.

- Euh...ça va ?

Quelle réplique ! Eve se maudissait intérieurement de sa bêtise, si elle avait été plus attentive elle aurait pu s'éviter bien des ecchymoses. Insufflant une petite poussée à ses mains toujours tremblantes, elle signifia ainsi au garçon qu'il devait se redresser. Encore étourdit, peut-être n'avait-il pas réalisé qu'il piégeait la brunette sous lui à moins qu'il soit subjugué par sa beauté.. mouais, peu probable en l'état des choses.

| PV : Evelyne Snow |

C'était une belle journée aujourd'hui, et je décida, comme a mon habitude quand je m'ennuyait, de monter à la volière pour observer le paysage. Vêtu de mon habituelle tenue, je rejoins la volière et entrepris d'y monter. L'escalier en colimaçon rendait les collisions assez probables, mais bon. Je n'y pensait pas vraiment en continuait à monter les marches d'un air distrait.

Arrivé au sommet de la tour, je vis plusieurs chouettes et hiboux postés la, à attendre je ne sais quoi. Les ignorant je me déplaça jusqu'à un rebord et de fenêtre auquel je m'accouda, et j'observait le paysage. La Forêt Interdite perdait un peu de sa sinistralité en cette belle journée, et les collines qui s'étendaient à perte de vue rendaient le paysage magnifique. Le terrain de quidditch, quand à lui, était vide de toute personne. Et je resta la, plongé dans mes pensées, pendant un long moment

Je décida de m'activer et de redescendre, mais, tout en descendant les marches de pierres grises qui menaient au sol, je restais dans mes pensées et je ne vit pas la personne qui se profilait devant moi. Je descendais, elle montait, et la rapidité avec laquelle on le faisait chacun de notre côté nous empêcha d'éviter la collision qui arriva. Boum. En plein dans les escaliers en plus. Je me maugréais de ma bêtise, et j'essaya tant bien que mal d'empêcher la personne de tomber, je la retint par les épaules et elle me tint la veste, mais nous tombâmes quand même. Accrochés l'un à l'autre, nos corps s'entremêlèrent le temps d'une chute.

A la fin de la chute, j'étais allongé sur la personne, encore un peu sonné, j'entendis la personne dire :

- "Euh...ça va ?"

Je repris mes esprits et mon regard se posa dans le sien. Ses yeux bleus me fascinèrent par leur beauté, et son visage entier aussi d'ailleurs. Sortant de ma transe. Je me rendis compte un peu tard que mon corps bloquait le sien, aussi je la débloqua et répondis

-"Moi ça peut aller, mais je m'inquiète plus pour toi à vrai dire."

En effet j'avais quelques bleus sur le corps donc ça pouvait aller, mais elle avait vraiment l'air d'avoir mal à la tête.

EDIT : Evelyne n'a pas le temps de répondre pour le moment, mais le RP n'est pas abandonné !

[RP avec Erza Selyan]

La neige perlait sur Poudlard alors que les cours de potions et de défense contre les forces du mal laissaient peu à peu place au temps libre de fin de journée. Journée qui se terminait également, l’obscurité ayant depuis plus d’une heure prit la place du soleil. Les quelques étoiles maintenant, étaient camouflées par un épais rideau de nuages, annonciateur d’une nouvelle tombé de neige durant la nuit.

Le Serdaigle était encore vêtu de son uniforme scolaire noir et de son chapeau à pointe de la même teinte, son sac à fourniture à l’épaule. Le garçon avait profité de la chaleur des salles de cours pour finir une lettre qu’il s’apprêtait à envoyer à ses parents. Les professeurs ne l’avaient même pas remarqué ou bien, l’avait laissé faire, le garçon lui-même n’aurait su le dire.

Si bien qu’à ce moment-là, il grimpait marche après marche, pour atteindre la volière de l’école de magie et ainsi pouvoir envoyer son courrier à l’aide d’un des hiboux que Poudlard mettait à disposition des élèves n’en possédant pas.

La nuit tombait. Le voile de l'obscurité s'était abattu sur le ciel, éclairci seulement par la Lune qui se faisait désirer à cause des nappes de nuages qui étaient très présentes ce soir. C'est cette période de la journée qu'Ezra préférait le plus : il y avait moins d'activité humaine qu'en plein cœur de l'après-midi. Ce soir-là, elle avait décidé de se balader dans le château. Elle le trouvait magnifique sous la neige, les flocons entreprenaient une danse endiablée les uns avec les autres. Le château étant en hauteur, les paysages avoisinants étaient d'autant plus visibles, même sous le ciel assombri. A la seule vue de ceux-ci, Ezra se sentait apaisée. L'environnement qui se présentait à elle en était presque onirique.

N'ayant rien à faire pour la fin de cette journée, elle errait dans les couloirs, plongée dans ses pensées. Elle n'avait plus son uniforme scolaire, s'étant changée à la fin des cours. Elle était maintenant vêtue d'une simple jupe noire et d'un chemisier blanc, couverts sous une épaisse cape noire - mine de rien, il faisait froid à Poudlard en période d'hiver, surtout en soirée.
Ses pas l'avaient guidés à la volière. Elle ne s'en était rendue compte qu'en voyant que des marches se présentaient à elle, ce qui cessa sa rêverie.
« Tiens, je n'ai pas encore écrit à mes parents. » Ça y est, elle avait trouvé un prétexte pour y monter. Elle entreprit alors la montée d'un pas lent, ne voulant se précipiter et profiter d'un moment de solitude - elle avait comme l'impression qu'elle n'était pas seule.
Arrivée en haut, ses soupçons se sont avérés vrais. Une personne se trouvait déjà dans la volière.
En le regardant, elle s'aperçut que c'était un garçon, toujours dans son uniforme scolaire. Ne s'attardant par sur lui, agacée qu'elle ne soit pas seule, elle parti dans un coin de la volière, à la recherche d'un parchemin, d'une plume et de l'encre - elle n'avait pas prévu d'écrire une lettre, à la base. Il y en avait sûrement à la volière, non ?

Cependant, elle ne trouvait rien. Elle allait devoir engager la conversation. Ça l'énervait au plus haut point, elle qui voulait être seule, elle allait devoir parler à quelqu'un d'autre, et chose encore pire : c'était pour lui demander quelque chose. Elle détestait cela. Mais elle ne pouvait pas faire demi-tour, maintenant qu'elle était déjà là.
Elle se retourna alors vers l'autre élève, agacée d'avance, en croisant ses bras.

- Excuse-moi. Pourrais-tu me prêter de quoi écrire une lettre ?

Le Serdaigle remarqua l’arrivé d’une nouvelle personne dans la volière mais n’osa pas la déranger, elle semblait emprunt à trouver quelque chose puisqu’elle tournait dans l’édifice. Le garçon ouvrit sa sacoche et sortie un simple bout de parchemin qu’il roula dans une sorte de petit étuis qu’il accrocha ensuite à la patte un hibou, ou une chouette, il ne savait pas vraiment faire la différence entre les deux.

Son travail terminé, il allait sans doute se remettre de son labeur de la journée et qui sais peut être même pouvoir commencer ses devoirs pour le lendemain, enfin, peut être… Ses pensés furent interrompus par une voix, celle de la jeune femme présente dans la volière :
- Excuse-moi. Pourrais-tu me prêter de quoi écrire une lettre ?
Il releva les yeux vers elle et ce fut la première fois qu’il l’observa vraiment. Elle semblait un peu moins âgée que lui, sûrement une première ou deuxième année. Elle était vêtue légèrement, sous sa cape un simple chemisier et une jupe la couvrait alors que lui voulait encore plus ce cacher du froid, la jeune femme venait de lui donner des frissons.

- Heu… j’ai peut être quelques chose…
Répondit le garçon, plus par automatisme que par véritable sens de charité. Elle l’avait légèrement prit au dépourvu. Le garçon chercha alors dans son sac de quoi écrire, il sortit ainsi une plume qui n’avait jamais besoin d’être trempé dans l’encre et tomba sur un morceau de parchemin quasiment vierge, seul son nom était noté dessus : Mickael Prince. Mais il ne se posa pas plus de questions et proposa le tout à la jeune femme.
- J’ai que ça…

Après avoir posé sa question, Ezra le regarda droit dans les yeux, en attendant sa réponse. Réponse qui n'arriva pas tout de suite, le garçon semblait surpris et était trop occupé à la dévisager. Elle profita de ce moment pour également l'observer de plus près. C'était sûrement un Serdaigle, vu les couleurs présentes sur son uniforme scolaire. Il semblait un peu plus âgé qu'elle, même si elle n'en avait pas la certitude à cause du manque de lumière.  Sous sa robe de sorcier, elle pouvait imaginer un corps plutôt mince. Il avait des cheveux châtains clairs, et un visage pâle avec des traits fins. Ses yeux, qu'elle continuait à fixer, étaient verts. Au bout d'un moment, elle le vit avoir des frissons en regardant ses vêtements, ce qui la fait sourire : elle était assez résistante au froid. Et enfin, il parla.

- Heu… j’ai peut être quelques chose…

Il avait dit ça d'un ton neutre - vous savez, ce ton qu'on adopte quand on nous demande l'heure et qu'on y répond machinalement. Il fouilla dans sa sacoche et en sorti une plume et un parchemin, et les tendit à Ezra.

- J’ai que ça…

« Pas d'encrier ? Ça doit être une plume magique. »
Elle prit le tout.

- Bien. Je te remercie.

Elle se dirigea vers un coin de la volière et posa le parchemin à plat sur l'un des murs en pierre - il n'y avait pas de table non plus.
Elle vit que le parchemin était annoté : "Mickael Prince" y était griffonné. « C'est peut-être son nom, tiens. Ou bien une personne à qui il comptait écrire. Je lui demanderai. » Elle prit la plume et raya le nom, puis écrivit ce qu'elle avait à écrire, en s'excusant à la fin de la qualité de sa lettre qui était faite in extremis. N'ayant pas de quoi sceller le parchemin, elle fit attention à ne pas mettre d'informations confidentielles. Elle enroula le parchemin, s'approcha d'un hibou qui lui tendit sa patte et lui dit l'adresse de chez soi. Ensuite, elle se retourna et s'approcha du Serdaigle (« Tiens, il était toujours là ? ») en le regardant, d'une démarche élégante auquelle elle fit particulièrement attention, et lui tendit la plume.

- Tiens. Merci encore une fois. Mickael, c'est ça ? Moi, c'est Ezra.

Le jeune homme souffla au hibou qui portait son courrier l’adresse à laquelle il devait se rendre et aussitôt, le rapace déplia ses grandes ailes pour s’envoler à travers l’une des larges saignées de la volière.

Le Serdaigle se retourna alors pour voir où en était la jeune femme à qui il avait prêté ses affaires. Celle-ci semblait avoir terminé sa lettre et s’approcha de lui d’une démarche agile et élégante. Elle fini par se présenter tout en rendant la plume à Mickael :
- Tiens. Merci encore une fois. Mickael, c'est ça ? Moi, c'est Ezra.
Le garçon récupéra la plume et la rangeant nonchalamment dans son sac en bandoulière sans détourner son attention de la première année, nommée Ezra. Le garçon répondit avec un sourire nerveux :
- Oui, c’est ça. En ce qui concernait son nom.
Mickael n’avait jamais été très à l’aise quand il devait converser avec des filles. Puis il reprit aussitôt :
- Je suis en troisième année à Serdaigle.
Il se sentait idiot, après tout il avait encore son uniforme et également son badge indiquant de quelle famille il se trouvait. Il se demanda alors quelle était celle de la jeune femme qui se trouvait devant lui. Elle était déjà habiller normalement, ce qui empêcher finalement au garçon de savoir.

Cette histoire de maison n’était pas vraiment du gout de Mickael mais ce dernier avait finalement plié à la norme de toute l’école qui consister à connaître la maison de son interlocuteur :
- Et toi ? Ezra c’est ça…

Tout en rangeant ses affaires, le Serdaigle ne la quitta pas des yeux. Elle l'avait remarqué et elle en était plutôt fière - elle l'avait fait exprès, après tout. Elle aimait dérouter les gens.

- Oui, c'est ça.

Elle avait donc raison, sur son prénom.
Il avait dit ça avec un sourire. « Pourquoi il me sourit, lui ? » Cependant, son sourire ne semblait pas naturel - en fait, il semblait plutôt nerveux. A la vue de ses réactions, Ezra devina qu'il n'était pas très à l'aise avec les filles. Tout de suite après, il repris la parole.

- Je suis en troisième année à Serdaigle.

Elle comprenait mieux, maintenant. Il avait 13 ans.  A cet âge-là, les garçons de son âge ont leurs hormones en ébullition, et ne se comportent pas normalement en présence d'un individu composé de deux chromosomes X. Elle avait beau être jeune elle-même, elle savait tout cela. Et ça l'ennuyait. Ne pouvait-elle pas avoir une conversation normale avec quelqu'un du sexe opposé sans un quelconque malaise ? Elle nota également qu'il avait précisé sa maison. Quel intérêt ? Il devait vraiment être nerveux s'il avait oublié qu'il portait encore son uniforme scolaire.

- Et toi ? Ezra c'est ça...

Il avait un peu l'air hésitant quand il parlait.

- Oui, c'est bien ce que j'ai dis. Moi, je suis en première année... à Serpentard.

Elle dit ça d'un ton lent. Elle prit bien soin de mettre sa maison à la fin de sa phrase, histoire de bien l'accentuer. Elle savait que Serpentard était encore un peu mal vu par les autres maisons. Elle voulait voir sa réaction.

- Oui, c'est bien ce que j'ai dis. Moi, je suis en première année... à Serpentard.
Au moins Mickael savait à présent qui était la personne en face de lui. Les événements n’allaient pas bon train et le garçon n’aimait jamais prendre parole ou acte. Il aurait pu tout aussi bien courir, prétendant devoir rejoindre quelqu’un ou pour faire ces devoirs encore mais le garçon n’aurait jamais osé quitter des lieux occupés avec un discours aussi peu franc.

Serpentard, cette maison avait vu bien des sorciers mal tournés et pourtant Mickael se souvenait encore du choixpeau magique hésitant à l’envoyer dans cette maison, bien que finalement il lui préféra les érudits Serdaigle. Aujourd’hui, le monde sorcier était bien moins tourmenté qu’un siècle auparavant et même s’il continuait d’exister des mages noirs, ces derniers étaient beaucoup moins agressifs qu’au temps jadis.

Le serdaigle fut tiré de sa rêverie par un rapace lui passant devant le visage pour venir se poser sur un perchoir de l’autre coté de la volière. Le garçon reporta ensuite son attention sur la Serpentard et se posa soudainement une question, qu’il lui demanda finalement :
- Comment ça se fait que tu es venue à la volière sans rien pour écrire ?

Après lui avoir dit qu'elle était à Serpentard, Mikael semblait s'être perdu dans ses pensées. Avait-il eu des mauvaises expériences avec cette maison ? C'était fort possible, Ezra savait que les Serpentards n'étaient pas connus pour être les types les plus sympathiques qui soient. Surtout envers les Serdaigles, qu'ils aimaient insulter d’asociaux, d'intellos ou de rats (de bibliothèque). Ezra ne croyait pas à ces clichés, elle ne s'arrêtait à ces préjugés. Elle préférait juger la personne en elle-même - à part les moldus et les sangs de bourbe, cela va de soi.

Cependant, elle ne préféra pas lui poser la question. Si ça se trouve, c'était une toute autre raison qui lui avait fait déconnecter de la réalité. Elle ne voulait pas paraître curieuse pour des choses qui ne la regardaient pas directement. Pendant son moment absence, Ezra regarda brièvement le Serdaigle, puis détourna son regard vers l'une des fenêtres de la volière, d'où l'on pouvait voir le ciel nuageux. Elle ne voulait pas briser le silence.

Soudainement, un rapace décida de bouger à ce moment là pour se poser de l'autre côté de la volière, en ayant pris bien soin de passer entre les deux jeunes gens - parce qu'évidement, la volière est si petite qu'il n'y a que ce chemin, hein ? -, ce qui fit sursauter Ezra. Le jeune homme en face d'elle semblait s'être extirpé de ses pensées, et lui posa une question.

- Comment ça se fait que tu es venue à la volière sans rien pour écrire ?

Fâcheuse question. Devais-t-elle avouer ses moments de rêverie profonds ? Surtout que sur ce coup-là, elle avait fait fort. Se retrouver à la volière, qui est, rappelons-le, à l'extérieur de corps central de Poudlard alors qu'on errait dans les couloirs à la base... Non, c'était pas la réponse à donner. Pour qui la prendrait-il, après ? Elle n'aurait plus aucune crédibilité. Elle décida alors d'essayer de noyer le poisson.

- Je n'avais pas pas prévu d'écrire de lettre, à la base. C'est venu sur un coup de tête. J'étais plus près de la volière que de ma salle commune, j'ai supposé qu'il y avait de quoi écrire, ici. Apparemment, à Poudlard on ne pense pas aux gens comme moi... Ou bien ils sont trop pauvres. Au choix.