- Hé ! Mais vous êtes les derniers sur le sablier, c'est pour ça que vous venez aussi nombreux à ce cours ? Je parie deux gallions que j'aurais plus de points que vous, railla soudain le seul Poufsouffle dans la pièce.

Le lionceau arqua un sourcil. *WTF ? Eh beh... il en avait du culot pour dire cela, seul contre une petite bande de rapaces* Toutefois, qu'est-ce qu'espérait l'étudiant jaune et noir ? Un rire général ? Attirer l'attention sur lui ? Se faire remarquer par la prof ? Ou encore, se faire peut être séquestrer par les Serdaigles ? Bien étrange façon de montrer ses valeurs en manquant aussi peu de respect envers ses camarades de classe.
Et il ne fallut pas longtemps pour que les bleus répliquent d'une manière cinglante, le prenant... très mal. En même temps, ça pouvait se comprendre mais ce qu'avait dit le garçon n'était pas forcément faux. C'était un vrai match à la manière de ce sport moldu qui se joue avec une raquette et une petite balle jaune et blanche. Lïnwe tournait légèrement la tête de droite à gauche pour observer les différentes réactions qui fusaient de toute part.

- Nous venons étudier, ce qu'apparemment tes camarades ne font pas. Ils sont où déjà ? Mais oui bien sûr je comprends tu es tellement apprécié qu'aucun n'a voulu être avec toi. Tu crois quoi ? Que c'est en essayant de nous rabaisser que ça te fera gagner des points dans leurs estimes?
Retourne donc dans ton coin faire l'enfant avec tes bonbons. Le Choixpeau à dû très certainement faire une erreur de maison, lança Elena telle un aigle serrant contre lui sa proie.

Le Gryffondor arqua son sourcil encore plus haut, entre la surprise, le dégoût et l'irritation. Il ne connaissait pas ce côté peu sympathique d'Elena, apparemment il ne fallait pas la chercher bien longtemps.*Les Serdaigles sont vraiment susceptibles...* Puis ce fut au tour de la septième année, qui ne paraissait guère sympathique à Lïnwe:

Tes sucreries ne te suffisent pas à couvrir toute l'amertume que tu accumule en toi même ? Tu m'en vois navrée... Tu en es si pleins que tu te sens obliger de déverser ton venin sur ceux qui t'entourent, pas étonnant que tu sois seul. Tu drapes la vile nudité de ta scélératesse sous une apparence de gosse propre sur lui mais tu ne peux retenir tes propre conneries. Je suis certains qu'il y a de très bons spécialiste qui pourraient t'aider, tu devrais y songer avec de te retrouver haletant et amoché dans un coin. Je te dis ça en toute amitié. Tu nous as fais un compliment alors laisse-moi te donner un conseil en tout humilité... Évite de te comporter en abruti et tu verras qu'on t'apprécieras sans do-...

Ah oui ? Vraiment ?... *Elle se sent vraiment plus celle-là...* se dit intérieurement le garçon. De premier abord, il ne l'avait pas tellement appréciée, elle était fausse. Le genre de personne qui te poignarde dans le dos avec ses serres lorsque le moment lui convient. A fortiori, elle pétait plus haut que sa baguette et ça, c'était bien une chose que Lïnwe détestait chez les gens.
Le ton de la conversation était de plus en plus tendu, le cours de Défense se transformait peu à peu en garderie pour sorciers atteints d'hyper-agressivité et d'immaturité. Sentant que la scène dégénérait, le rouge et or se déplaça lentement mais sûrement vers la droite, esquivant les sorts qu'ils commençaient à se lancer entre eux après l'intervention d'un Serpentard. Ça n'allait guère avancer le débat...
En fait, cela pouvait paraître attrayant, mais c'est un tout autre sentiment qui s'empara du première année: celui de l'agacement. Tout ça l'irritait plus qu'autre chose. Il fallait à tout prix que Madame Boccini intervienne avant que tous les miroirs de la salle de classe ne se brisent...

# Electrocorpus !

# Protego !

HEIN ? Tout s'était déroulé si vite, le corbac' n'avait même pas eu le temps de réagir, elle bénissait déjà la personne qui avait lancé le sortilège de protection, et mit une petite seconde à prendre conscience qu'en fait, cette personne n'était autre que la jeune Elena. Elle écarquilla les yeux et entrouvrit la bouche. Comment est-ce qu'une joute verbale acide avait pu dégénérer autant ? Il était indéniable qu'ils avaient tous le verbe acerbe et la langue acérée, mais de là à en venir aux sorts ?! C'était irréel, c'est à ce moment là que la Serdaigle prit conscience de son erreur, elle n'aurait pas dû réagir avec la férocité dont elle avait fait preuve dans son langage. Ca ne lui ressemblait pas, l'impatience n'était pas un défaut dont elle portait le fardeau en temps normal. *Qu'est-ce que j'ai fais ?* pensa-t'elle en restant un court instant dos tourné. Elle s'en voulait, elle qui répugnait les Serpentards, elle avait agit comme eux. C'en était trop. Force était d'admettre qu'elle n'avait pas agit comme une Aigle l'aurait fait. Que pouvait-t'elle bien faire d'autre maintenant ? S'excuser ? Non, les mots n'ont aucune valeur dans la bouche de ceux ayant commis une faute, elle le savait, tout comme elle savait que les actes sont plus éloquents que les mots. Elle se retourna et sa queue de cheval fouetta l'air derrière elle. Avisant alors le jeune homme qui avait tenté de l'agressée, elle n'affichait plus du tout la même expression sévère que précédemment, la dureté avait cédé la place au regret et à la honte. Elle allait devoir s'expliquer face au professeur, et était prête à prendre sur elle l'entière responsabilité de ce qui s'était passé. Peut-être avait-t'elle fait une erreur de jugement ? Elle qui excellait dans le décryptage des attitudes, était-ce bien possible ? L'Irlandaise déglutit et ouvrit la bouche pour s'exprimer, le ton grave. Elle n'en menait pas large du tout mais restait droite, qu'importe les regards.

- Ca a pris des proportions irréelles... Je... Comment est-ce possible ? Elle se dépêcha de faire ses excuses avant que le professeur arrive et ne leurs arrache la gueule bien comme il faut. Si leurs mots avaient étés rudes et tranchant comme le fil d'une rapière, les siens promettaient d'être aussi mortels qu'une balle de fusil. Je... C'est de ma faute, j'ai agis c*nnement, je te présente mes excuses, Nel... Elle se doutait ses mots ne voulaient rien dire pour le jeune homme, mais dans l'immédiat, c'est tout ce qu'elle pouvait faire.

Attendant le jugement, elle resta là et posa la main sur l'épaule d'Elena. L'épée de Damoclès au dessus de sa tête, elle patienta jusqu'à la sentence, prête à s'expliquer auprès de la professeur quitte à couper la paroles aux élève concernés, elle allait tout prendre sur elle, c'était la seule chose à faire.

Remarquant l'élan de sincérité qui s'émane des yeux clairs de Siobhan. Je fais mine de comprendre et je suis pris d'une empathie Pouffiesque. Si nos défauts étaient clairs ; gourmandise, fainéantise et infantilisme parfois. Il est clair que nos valeurs et qualités sont bien cachés au profond de nous même et nous savons reconnaître un adversaire de taille tout en ravalant fierté et en laissant derrière soi la colère qui nous a pris subitement comme la mort qui ôte la vie des gens. La soudaine pression s'atténue et disparaît au grès du souffle titanesque de l'esprit.

- Je m'excuse aussi, j'aurais pas dû m'emporter.

S'il faut qu'il y ai une personne hors de ce cours, c'est bien moi. J'ai manqué d'adresse et de maturité. Et d'une voix enrouée par le regret qui tombe à couperet sur ma tête de Poufsouffle. Je range ma baguette et je me dirige vers elle en lui tendant la main. Des excuses sont des excuses, ces mots là ont un sens clair qui résonne dans la paroi de mon âme esseulée.

J'esquisse d'un sourire franc qui ne se veut pas provocateur ni pour infliger quoique ce soit à ma camarade. Mi-gêné, mi-légé... J'accepte ses excuses et lui dit la chose suivante.

- Oublions cet incident, je crois qu'on est parti du mauvais pied. Peut-être le réveil tôt le matin... Je suis habitué à faire des grasses-matinée, du coup mes blagues tombent à plât. Même qu'à la maison, on m'appelle : Le pas drôle.

CACOPHONIE !!!! SUICIDE SONORE !!!! OREILLES EN SANG !!!! TYMPANS PERCES !!!!!!

Voilà ce qu'Arcturus ressentait et mourrait d'envie de crier dans la salle de cours...Pourquoi par tous les dieux et bénédictions célestes...devait-il se taper un tel niveau d'idiotie ? Tout ce monde...qui parle...qui crie...Il voulait le silence, utiliser sa baguette pour les faire taire. Mais il était absolument hors de question pour lui de descendre au niveau des larves et autres jeunots des maisons de l'Aigle, du Lion et du Blaireau. Il se frotta les yeux et s'efforça de garder un silence religieux malgré une profonde et irrésistible envie de crier un énorme " VOS G*ELES !!! " à cette nuée braillarde et incontrôlable...Finalement, Arcturus regrettait, sur le moment, d'être venu à ce cours...Si c'était pour subir le blabla non-stop des élèves...Autant lancer un #Assurdiato pour ne plus rien entendre qu'une léger et agréable bourdonnement.

Arcturus s'efforça donc de se retenir afin d'éviter de pétrifier un ou deux de ses camarades et éviter de mettre sa maison dans les ennuis, déja que c'était pas fameux en ce moment, inutile d’aggraver la situation. Il préféra rester concentrer sur le cours qui ne tarderait pas à débuter...Enfin...le plus tôt sera le mieux parce que les esprits qui s'échauffent...chauffe celui d'Arcturus...ça commence avec un petit c*n de Poufsouffle prétentieux et aussi seul que peut l'être un gamin de son âge...ça continue avec des Serdaigle qui sont un véritable recueil de poésie et de finesse à eux tout seul, on poursuit sur un Ted Rosebury qui veut la jouer fair-play, ce qui est assez étonnant, surtout venant de sa part. On en a encore la preuve que les Pouffy sont de gros bébés pleurnichards incapables de contrôler leurs petites émotions...ils sont si sensibles...Il a pété un plomb et à lancer un sort contre l'une des Serdaigles...Sortilège stoppé net par une autre membre de la maison des Bleu et Bronze...

Arcturus, de son coté, avec les Serpentard, affichait un sourire narquois très discret. Il attendit que la tension et les éclats de voix semblent baisser l'espace d'un instant pour prendre la parole.

- J'adore les cours de Défense contre les Forces du mal...Je trouve cela tellement...révélateur... dit-il sur un ton sarcastique.

D'un seul coup, le cours bruyant était devenu une vraie tribune où tout le monde semblait jouer à être le plus grossier et le plus méchant possible et, pour une fois, Arcturus n'essayait même pas de participer, il se contentait d'en être un témoin muet, attendant que cette bombe pète soudainement...Ou que Miss Boccini s'en charge d'elle-même. Arcturus attendit que Ted termine son affaire avec l'une des Serdaigle pour le prendre par le bras depuis sa place et tirer vers lui, s'espaçant d'une place pour le faire s'asseoir. Il prit un air sérieux et le regarda, ne parlant que pour eux deux, s'assurant de ne pas être entendu, murmurant.

- Je peux savoir à quoi tu joues ? Tu crois que tu es dans un casino ? Ecoute-moi bien, Ted, une des règles d'or d'un mec puissant, c'est la suivante : Celui que tu entends le plus dans une pièce, c'est toujours le plus faible...Regardez moi cette bande de crétins : Ils crient, ils hurlent, ils se justifient, tout ça pour un pauvre Jaune et Noir qui en a un peu trop dit...J'appelle ça de l'exagération...Et regarde-moi...Je ne dis rien, excepté il y a quelques instants, je ne m’intéresse pas à leurs propos...Eux, ils aboient...mais nous, on mords...Tu veux faire partie des quels ? dit-il, laissant planer la question.

- On est les seuls de cette classe, nous les Serpentard, à être restés neutres dans cette c***erie alors veillons à ce qu'il en reste ainsi...Reste calme et silencieux... dit-il avant de se remettre dans une position plus adaptée pour travailler. Il termina en reprenant ses affaires et en les plaçant face à lui, décidant de ranger sa baguette dans sa veste.

- Excuse-moi Amy, je n'ai pas pensé à t'en parler, Je te présente Gilraen, ma cousine.

Sa cousine ? Il ne lui en avait pas parlé, tiens ! En tout cas, elle avait l'air très sympa. La Serdaigle lui sourit avec politesse, et lança un petit "Enchantée !" guilleret tandis que la première année poursuivait :

- Salut ! Je suis désolée de ne pas t'avoir dit bonjour plus tôt, je suis encore surprise de croiser Léo ici ... Il y a encore quelques jours, je pensais qu'il était dans une école moldue ...

Etonnant... C'était surprenant de trouver deux sorciers dans la branche moldue d'une même famille. Ce n'était certainement pas un cas unique, bien sûr, mais leur situation avait le mérite d'éveiller la curiosité de la petite brune. Elle se promis de faire des recherches sur le carcactère héréditaire de la magie, dès qu'elle en aurait l'occasion.

- J'imagine que l'on va étudier les Patronus, fit Leo, il s'agit d'un sort de protection, qui permet non seulement de repousser les détraqueurs, d'où le jeu de mot je suppose, mais aussi de délivrer des messages...

La jeune fille hocha la tête en souriant. Ouais, c'était certain, et vachement cool aussi ! Il était appréciable de constater que six ans après avoir découvert la magie, elle la trouvait toujours aussi fascinante. Elle se sentait toujours comme une gamine devant les démonstrations de ses camarades et professeurs, et se demandait encore parfois si elle ne rêvait pas, mais cela la rendait heureuse. Au moins, elle n'était jamais lassée.

- Vous ne pensez quand-même pas qu'ils vont faire entrer des détraqueurs dans l'école ? On peut s'entrainer sans cible pour ce sortilège ?

L'éternelle question. Seul le début du cours donnerai la réponse, aussi Amy se contenta-t-elle de hausser les épaules. Peut-être, peut-être pas. Mais si Boccini avait réellement réussi à faire entrer cette créature dans le château, elle ne pourrait qu'applaudir. Parce que pour cela, elle avait certainement dû se confronter à Kholov, qui ne devait pas l'entendre de cette oreille. Quoique, c'était sûrement un excellent moyen pour lui de se débarasser de ces élèves qu'il détestait tant.

- Salut tout le monde ! lança soudain une voix enjouée. Je suis surprise de te voir ici Gilraen !

La bleu et bronze chercha du regard la nouvelle arrivée. Il s'agissait d'une autre Gryffondor qui devait avoir à peu près son âge, cheveux noirs, yeux bridés - héritage asiatique ? - et un magnifique sourire aux lèvres. Eh bien, que de lions dans ce cours ! L'adolescente salua la rouge et or, et l'entendit répondre à la question de Gilraen :

- Oui, je crois qu'on peut s'entrainer sans cible et je ne pense pas qu'ils feraient entrer de vrais détraqueurs…Enfin j'espère. Je pencherais plutôt pour un épouvantard ! Qu'est-ce que vous en pensez ?

Elle avait posé la question avec un regard dans leur direction, comme pour chercher confirmation. L'aigle réfléchit. Un épouvantard ? Ça serait possible ? Mais, cette créature prenait l'apparence de la plus grande peur de sa victime. Leur professeure était-elle effrayée par les détraqueurs ? C'était peu probable ; rien ne semblait horifier l'italienne, elle était forte, et devait certainement côtoyer régulièrement ces créatures. Elle secoua donc la tête, et s'apprêtait à argumenter, lorsque des éclats de voix lui parvinrent.

Apparamment, une dispute avait lieu. Ben oui, c'était bien le moment pour se bagarrer tiens, songea amèrement la jeune fille en constatant que deux élèves de sa Maison étaient impliquées. Elle ne voulait pas savoir quel était le sujet de leur discorde, à vrai dire elle s'en fichait. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'ils étaient en classe, et que les malentendus devaient être reglés ailleurs. D'ailleurs, Boccini ne tarda pas à intervenir. Un #Expelliarmus qui fit trembler les miroirs au mur et une engueulade plus tard, le calme était revenu dans la salle, et le seul Poufsouffle présent était exclu.

- Dois-je encore virer quelques uns d'entre vous ou vais je pouvoir commencer mon cours ?!

Amy déglutit. Heu, non, pour elle ça suffisait. Elle ignorait ce qu'avaient bien pu dire les fauteurs de trouble pour éveiller à ce point la colère de la professeure, mais de toute évidence elle ne s'était pas énervée pour rien. Détournant son attention de cette scène pour le moins innatendue, elle salua de la main Célya, son ancienne préfète, qui était entrée entre-temps, et répondit enfin à son interlocutrice.

- Vu le titre au fond, la séance abordera clairement les Patronus. Or, ce sortilège n'est efficace que sur les Détraqueurs et les Moremplis, alors à moins que l'épouvantard de prenne la forme de l'un de ces deux monstres, c'est certainement autre chose que contient l'armoire. Mais bon, je ne sais pas, je ne suis pas devin, ajouta-t-elle précipitamment en secouant les mains.

Elle ne voulait pas déclencher un autre tumulte. Surtout vu la façon dont avait fini le premier.

Ce Nel Queen et les Serdaigles semblaient néanmoins se réconcilier. Vraiment bizarres, ces maisons-là. Leurs élèves ne savaient pas prendre quel parti au final. Ils étaient tout de suite dans le remord ou avaient peur que la prof intervienne peut être. De là où il était, le garçon n'entendait que les Serpentards parlaient entre eux. Ils s'étaient rassemblés dans un coin de la salle tel un groupe autocratique, repliés sur eux-mêmes.

- Je peux savoir à quoi tu joues ? Tu crois que tu es dans un casino ? Ecoute-moi bien, Ted, une des règles d'or d'un mec puissant, c'est la suivante : Celui que tu entends le plus dans une pièce, c'est toujours le plus faible...Regardez moi cette bande de crétins : Ils crient, ils hurlent, ils se justifient, tout ça pour un pauvre Jaune et Noir qui en a un peu trop dit...J'appelle ça de l'exagération...Et regarde-moi...Je ne dis rien, excepté il y a quelques instants, je ne m’intéresse pas à leurs propos...Eux, ils aboient...mais nous, on mords...Tu veux faire partie des quels ? lança un élève âgé à ce Ted qui était intervenu quelques instants dans la dispute.
On est les seuls de cette classe, nous les Serpentard, à être restés neutres dans cette c***erie alors veillons à ce qu'il en reste ainsi...Reste calme et silencieux...

Il n'aimait guère non plus le ton qu'il prenait. Quelque chose dans sa voix ressemblait à une langue fourchue emplie de venin. Pas étonnant qu'il ait atterri chez les Serpentards. *Non, il n'y a pas que vous, sombre crétin... regarde un peu au-delà de tes pieds* pesta intérieurement le Gryffondor. Mais une autre dispute n'allait pas arranger la situation, il prit la décision de marcher un peu dans la salle et de s'éloigner également des Verts conspirateurs.

- Bordel, on se calme tout de suite sinon vous serez tous les deux expulsés avant d'avoir eut le temps de dire détraqueur ! lança la prof.
Nel, sortez tout de suite de cette salle, reprit elle. Vous m'attendez devant mon bureau ce soir à 18h. Je ne laisserais pas passer ça. Siobhan, taisez-vous maintenant. Votre impertinence a fait suffisamment de dégâts. Vous viendrez directement me voir a la fin de ce cours. J'attends des excuses de votre part à tous les deux. Subito.

- Eh beh... félicitations... murmura Lïnwe.

Ne voulant pas épiloguer sur les Patronus, le cours était là pour ça, et la professeur aussi, Leo n'ajouta rien de plus. Il adressa tout de même un sourire à Amy tandis que celle-ci hochait la tête pour approuver ses dires. Gil', visiblement toujours aussi bavarde et curieuse, tira un sourire amusé à son cousin lorsqu'elle demanda:

- Vous ne pensez quand-même pas qu'ils vont faire entrer des détraqueurs dans l'école ? On peut s'entrainer sans cible pour ce sortilège ?


Leo haussa les épaules, effectivement, il serait étrange que Kholov accepte la présence d'un détraqueur dans l'enceinte de l'école, même si l'idée de faire face à l'un d'entre eux l'excitait quelque peu... Enfin bref, l'arrivée d'une nouvelle lionne le tira de pensées, celle-ci les salua tous les trois avant de répondre à Gilraen:

- Salut tout le monde ! lança soudain une voix enjouée. Je suis surprise de te voir ici Gilraen !- Oui, je crois qu'on peut s'entrainer sans cible et je ne pense pas qu'ils feraient entrer de vrais détraqueurs…Enfin j'espère. Je pencherais plutôt pour un épouvantard ! Qu'est-ce que vous en pensez ?

Leo répondit immédiatement:

-A vrai dire, ça me parait peu probable, je ne vois pas comment un épouvantard pourrait bien prendre la forme d'un détraqueur, car il prend la forme de notre plus grande peur. Je doute donc fortement que ce soit le cas. Franchement, je ne sais pas du tout.

La conversation fut tout de même interrompu par une dispute qui éclata dans le groupe voisin, opposant des Serdaigles, un Poufsouffle et un Serpentard... N'ayant pas suivit le débat, Leo fut bien incapable de dire qui avait commencer, et à vrai dire il s'en fichait, cela ne le regardait aucunement. Boccini ne tarda d'ailleurs pas à intervenir, lançant un Expelliarmus qui coupa court à la discorde. Une légère mise au point et un élève mit dehors furent d’ailleurs suffisants pour ramener le calme, la prof demanda alors:

-Dois-je encore virer quelques uns d'entre vous ou vais je pouvoir commencer mon cours ?!

Houlà, mais c'est qu'elle ne plaisantait pas, et tant mieux ceci dit, le cours était au moins assuré de bien se dérouler. Leo se promit de filer droit, il aurait été dommage d'être renvoyé alors que ce cours semblait si prometteur...

- Vu le titre au fond, la séance abordera clairement les Patronus. Or, ce sortilège n'est efficace que sur les Détraqueurs et les Moremplis, alors à moins que l'épouvantard de prenne la forme de l'un de ces deux monstres, c'est certainement autre chose que contient l'armoire. Mais bon, je ne sais pas, je ne suis pas devin

Leo sourit alors à la jeune femme, appréciant la tentative de celle-ci de changer de sujet.

-De toute façon, on sera bientôt fixés. J'ai hâte de voir qui a raison.

La salle était loin d’être immense. Pas toute petite, mais pas non plus très grande. Résultat toutes les conversations qui se voulaient plus ou moins privées se répercutaient partout et tout le monde profitait des conciliabules plus ou moins intéressants. Résultat quand Theophania se mit à écouter vraiment elle se rendit compte qu’une pauvre petite dispute pitoyable avait éclaté. D’ailleurs Linwe le petit Gryffondor qu’elle avait déjà rencontré et qu’elle aimait bien faisait partie des protagonistes. Des Serdaigles s’étaient mises à attaquer sans vraiment avoir une raison un petit Poufsouffle qui était clairement en infériorité numérique. Dommage pour lui. Theophania haussa les sourcils, de telles manifestations bruyantes étaient particulièrement désagréables et sans utilité. Du coup des sorts avaient fusé comme ça sans que personne ne s’y attende vraiment. Un ridicule différent verbal s’était carrément transformé en agression physique. La serpentarde ne comprenait pas une telle excessivité dans le comportement des autres. A la base elle était intérieurement (se gardant bien de le faire savoir d’une quelconque manière) du côté du pauvre pouffy, les poufsouffles finissent toujours par être les victimes. Mais le fait que le garçon s’en prenne aux détestables Serdaigles qui lui crachaient leur venin avait fortement déstabilisé Thia. Et enfin Boccini était intervenue, virant le Poufsouffle de son cours. La brune en fut soulagée, ça rabattrait sans doute le caquet de ces sales pies. Elle haussa le menton bien heureuse de ne pas s’être impliqué dans un truc pareil. Un grand silence s’était installé dans la pièce, personne n’osant vraiment reprendre une discussion étant donné la colère de l’enseignante. Finalement quelques uns parlèrent doucement et tout rentra dans l’ordre.
Ensuite la préfète de Serpentard, Shela, s’approcha d’elle.

- Salut. Déjà entrainée au maniement de la baguette ?

Thia eu un léger sourire. Elle était contente qu’on vienne la voir, elle se sentait un peu perdue au milieu de tous ces gens. Elle ne connaissait pas bien les autres Serpentards qui étaient plus agés qu’elle et ne se serait certainement pas contrainte à aller voir des personnes désagréables comme les Serdaigles. La brune fut un peu surprise par l’entrée en matière de Shela mais ne s’en préoccupa pas trop. Elle prit un ton doux, tout juste audible.

- Salut ! Oh j’ai déjà lu quelques choses sur ces choses mais je n’en ai jamais vu en vrai alors je n’ai pas pu essayer sur eux. Les détraqueurs ça n’a pas l’air de se trouver n’importe où. C’est gentil de venir me parler je ne connais encore pas grand monde à Serpentard et je suis un peu comme un troll dans un magasin de porcelaine quand il s’agit de parler aux gens que je ne connais pas.

Oups longue tirade. Un peu trop longue même, son ton s’était emballé et son teint pale était carrément devenu blafard. Shela était plus grande qu’elle et elle ne voulait surtout pas passer pour une petite première année coincée et ses paroles s’étaient un peu emballées. Elle n’aurait probablement jamais parlé d’elle comme ça autrement. Elle tenta rapidement un pitoyable changement de sujet :

- Dis tu sais comment on écrit avec du feu comme la prof a fait ?

Bon ça irait peut-être pour cette fois. Theophania marqua dans un coin de sa tête d’aller gifler sa foutue timidité quand elle aurait le temps. A vouloir être réservé et tranquille dans son coin on en oublie facilement comment on parle aux êtres humains.

Alors qu'elle venait de finir de parler, elle observa son amie qui parut tout aussi stupéfaite qu'elle de voir combien la situation avait dégénéré. Elle l'entendit s'excuser auprès de Nel et l'a vu poser sa main sur son épaule, Elena sourie, elle avait pris cela pour un merci. Le Poufsouffle s'excusa lui aussi ce qui permit de calmer l'atmosphère.

- Je m'excuse aussi, j'aurais pas dû m'emporter. 
- Oublions cet incident, je crois qu'on est parti du mauvais pied. Peut-être le réveil tôt le matin... Je suis habitué à faire des grasses-matinée, du coup mes blagues tombent à plât. Même qu'à la maison, on m'appelle : Le pas drôle.

Beaucoup de choses passèrent en très peu de temps par la suite, Valentina Boccini  la professeur avait lancé un #Expelliamus puissant sur le Poufsouffle qui était en train de parler et qui faillit perdre l'équilibre, elle était énervée chose qui surpris guère la jeune Serdaigle.

- Bordel, on se calme tout de suite sinon vous serez tous les deux expulsés avant d'avoir eut le temps de dire détraqueur ! 

- Nel, sortez tout de suite de cette salle. Vous m'attendez devant mon bureau ce soir à 18h. Je ne laisserais pas passer ça. Siobhan, taisez-vous maintenant. Votre impertinence a fait suffisamment de dégâts. Vous viendrez directement me voir a la fin de ce cours. J'attends des excuses de votre part à tous les deux.Subito.
- Dois-je encore virer quelques uns d'entre vous ou vais je pouvoir commencer mon cours ?! 

La jeune fille observa la pièce et regarda le Pouffy sortir de la pièce. Elle était désolée pour l'évolution de la situation mais, elle arrivait tous de même pas à comprendre comment pour des paroles entre élèves l'on pouvait en venir à lancer ses sorts surtout sur une personne désarmée qui se trouvait qui plus est de dos. Elle observa Siobhan sans savoir quoi dire pour finalement demander la première chose qui lui vint à l'esprit.

- Tu parlais de patronus corporels tout à l'heure, tu sais quelle forme aura le tien ?



[HRP : J'ai fais comme j'ai pu pour rester cohérente, si cela cause soucis, me mp merci ]

Expeliarmus violent, éclat de voix, silence complet.. Mot incompréhensible en Italien. Ca ressemblait à un mot de Français, subir... soumettre... ? Ah. Subite ! *Comme "mort subite"...* La guillotine Française, ou plutôt Italienne pour le coup s'abattait violemment sur leurs nuque. L'Irlandaise n'excellait pas dans ce langage, loin de là, mais elle avait quelques notions; Elle se surprit à penser qu'une fois le cours terminé et le week-end démarré elle devrait se remettre aux langues étrangères. Drôle de moment pour penser à ce genre de chose se dit-t'elle avant de chasser ces idées là de sa tête. Bref. C'tout ce qu'avait saisit la brunette avant de se rendre compte que Nel était renvoyé de cours (par sa faute qui plus est), elle aurait été sotte de croire que de simples excuses allaient changer quelque chose, mais elle l'espérait ceci dit secrètement dans la partie encore naïve de son âme. Le couperet avait été injuste et elle se sentait d'autant plus mal de ne pas avoir été renvoyée aussi, c'était peut-être ça le pire. S'afficher devant la classe, rien à carrer, ils auraient pu ouvrir leurs bouche que ça n'aurait fait ni chaud ni froid à la visage pâle, mais échapper à une conséquence qui aurait été légitime, ça lui restait en travers de la gorge. Une douce voix la sortie de ses songes -comme souvent d'ailleurs- et elle baissa les yeux vers la jeune fille qui lui avait adressée la parole. Sa stupéfaction s'étant totalement dissipée, elle reprit ses esprits.

- Tu parlais de patronus corporels tout à l'heure, tu sais quelle forme aura le tien ?

Au fond d'elle même elle ne savait pas vraiment, dans la logique des choses ce serait un loup sibérien comme sa mère ou bien encore un corbeau comme son père ? Faut dire que du côté de sa famille Norvégienne, ce n'était pas très varié, pas pour rien que les armoiries des Kvelgen représentaient Hugin et Munin ailes déployées. Enfin. Elle ne s'était jamais posée la question puisque au fond d'elle même c'était évident:

- Un corbeau, un chien, un chien loup, ou bien un loup. Sûre et certaine. Ca a toujours tourné autours de ça dans ma famille, je ne pense pas que ça changera maintenant, puisque c'est inscrit et ancré profondément dans nos coeurs. Puis ce sont des animaux qui ont le don de me faire me sentir bien en plus de me ressembler, donc en toute logique... Et toi, tu as une petite idée de ce que ça pourrait être ? Elle marqua une courte pause, assez courte pour qu'Elena sache qu'elle allait reprendre, l'examinant de ses yeux affûtés. La jeune femme prit alors un petit accent bohémien, peut-être cela détendrait-t'il l'atmosphère ? C'était paradoxal tout de même: Un cours sur les détraqueurs, avec en superposition du décor un malaise omniprésent, quoique fugace. Hm. Tu dégages une énergie forte, tu es indépendante, mais hm... fidèle à tes proches... Peut-être un cheval sauvage et fougueux ?

Siobhan rit doucement, ce n'était pas terrible mais c'était déjà ça ! Elle vint ensuite se gratter brièvement et machinalement l'intérieur du poignet gauche avant de finalement venir poser sa main sur une hanche. Elle se décala aussi légèrement sur le côté tout en continuant de faire face à Elena, par politesse et respect pour elle, mais aussi pour les deux autres personnes qu'elle invitaient tacitement à rejoindre la conversation si le coeur leurs en disait.

Ted s'en était laissé aller. Il avait sentit ce sang lui montait à la tête, malgré le calme et le marbre toujours apparent sur son visage. Mais qu'est-ce que certains pouvaient être crétins ! Il aurait aimé s'en empêcher, mais la serdaigle ne pouvait cesser d'ouvrir son bec râleur et insolent, et le jeune homme aurait tellement aimé le lui fermer à jamais. Mais malheureusement, et c'était à prévoir, l'étudiante ne s’arrêta, et trouva même du combustible pour alimenter son discours haineux dans les paroles de Ted. Les yeux du serpent renvoyèrent alors toute le dédain qu'il avait pour la jeune fille, et plus aucun mot n'était nécessaire après ça. Son air, pleins de jugements, feraient peut-être comprendre à la serdaigle à quel point elle était minable. Mais alors qu'il allait s'en retourner, il entendit un #Electrocorpus fendre l'air. Mais à quoi jouaient-ils ces deux là ? Et après un #Protego de l'autre côté, ils s'excusèrent tous les deux, dans une scène du plus pathétique qu'il soit. Mais pour qui ils se prenaient ceux-là ? Personne ne leur avait apprit quelques règles élémentaires ? Mais tandis qu'il songeait à ça, il sentit quelqu'un le tirer en arrière. C'était Arcturus, qu'il avait entraperçut au début du cours. Il l'assit sur son siège, et commença  lui murmurer, d'un air sévère :

- Je peux savoir à quoi tu joues ? Tu crois que tu es dans un casino ? Ecoute-moi bien, Ted, une des règles d'or d'un mec puissant, c'est la suivante : Celui que tu entends le plus dans une pièce, c'est toujours le plus faible...Regardez moi cette bande de crétins : Ils crient, ils hurlent, ils se justifient, tout ça pour un pauvre Jaune et Noir qui en a un peu trop dit...J'appelle ça de l'exagération...Et regarde-moi...Je ne dis rien, excepté il y a quelques instants, je ne m’intéresse pas à leurs propos...Eux, ils aboient...mais nous, on mords...Tu veux faire partie des quels ?

  Il fit une petite pause, peut-être par effet de style, et reprit :

- On est les seuls de cette classe, nous les Serpentard, à être restés neutres dans cette c***erie alors veillons à ce qu'il en reste ainsi...Reste calme et silencieux...

  Ted baissa alors son regard au sol. Il réfléchissait. Comment s'en excuser ? Il n'y avait rien de plus à dire. Les métaphores de Arc étaient claires, et le jeune homme comprenait très bien ce qu'il lui disait. Mais finalement, il releva le regard qu'il planta dans celui de son camarade, et lui dit sans excuses, et en murmurant lui aussi pour que personne ne l'entende :

  -Oui je suis désolé. Je me suis laissé emporté, j'avais trop envie de claquer le bec de cette idiote de serdaigle. Mais c’est vrai que je n'aurais pas dû. Merci pour les conseils, je vais tâcher de me montrer plus calme à partir de maintenant. C'est vrai que l'on ne peut faire entendre raison aux plus imbéciles...

  Et il s'en retourna. La leçon était passée. Il attendait maintenant que le cours commence, tout simplement.