Emménagement

 



Ranger les cartons. Pour des sorciers c’était le genre de chose qui ne prenait que quelques coups de baguette. J’étais sorcière. J’avais une baguette. Je défaisais mes cartons à la main. Intérêt ? m’approprier les lieux surement ? Perdre du temps. Faire en sorte de trainer de ne rien avoir à penser le plus longtemps possible ? Peut-être un mélange de tout. A vrai dire, je n’y avais pas pensé du tout, et ne comptais pas y penser non plus.

Ouvrant un carton de livres, les ouvrages trouvaient place en pyramide bancale sur la pauvre table qui devait servir de table de cuisine, mais qui ressemblait juste à un entrepôt de tout ce que je ne savais pas placer directement. Logiquement les grimoires c’était pour la bibliothèque, sauf que j’en avais besoin régulièrement, et feignante sur les bords, j’avais pas envie de faire les cents pas dans l’appartement ô combien il pouvait ne pas être grand.

Une moue en tombant sur le journal de Lucy, un souvenir que je ne me rappelais pas avoir empaqueté. Pas une super idée de l’avoir avec moi ce truc. J’aurai très certainement dù m’abstenir. Mais machinalement, j’étais partie m’affaler sur le canapé, les pieds repliés sous moi pour le feuilleter, nostalgique. Muffin sur mes genoux ronronnait doucement, se nourrissant des gratouille automatique, quand dans un bruissement de page, elle sautait soudainement au sol, et filait par la chatière. Une chance que cette chose était ouverte, elle aurait fini le museau écrasé dessus.

Le sourcil rehaussé, le regard vers la porte j’attendais quelques instant pour savoir si elle revenait ou non. De longues seconde a scruter la boiserie avant de me dire qu elle avait dû entendre la voisine. Une petite vielle qui aimait les chats et ne trouvait pas muffin plus bizarre que ça –surement à cause de sa vue très basse- . Un haussement d’épaule après, je soupirai faiblement et rangeait le livre de cuir une étagère, pendant que jasper s’occupait d’essayer de faire comprendre aux boursoufflets que leur panier était bien celui dans le coin du rebord de fenêtre. Pas facile de toute évidence.

Le nez dans mon carton de nouveau, des frappements à la porte me font sursauter. Le cœur battant, la main dessus, j’avais fait volteface, croisant les miroirs lapis et la fugueuse dans les bras. Le sourire s’étirait instantanément, radieux.

– Hey, mes parents t’ont prévenu ?

J’avais préféré ne pas le mettre au courant lui, sachant qu’il se pointerait forcement quand rien ne serait près, alors que pour Lysse, mon hibou était parti quelques heures plutôt, me doutant qu’il ne débarquerait pas de sitôt. Une complicité mise en pause que je comprenais et tolérais entièrement malgré les quelques mots que je lui avais laissés. J’abandonnais mon livre, pour rejoindre ce qui serait mon cœur naturellement et déposais un bonjour léger de la pointe du gloss avant de pouffer doucement.

– Si c’était que les boules de poils ! T’arrives pile au bon moment, faut tout vider. Jasper s’occupe des poilus… Mais c’est le bordel aussi…

L’elfe s’était tourner pour saluer Jace tout en rattrapant au vol le dragon miniature qui tombait à son tour du rebord de la fenêtre.

-Allez entre, je sais pas encore quand les voisins se baladent dans le couloir, et avec ce petit monde, j’ai pas envie de jeter des oubliettes à tout va ! j’suis contente de te voir en tout cas… Quoi de neuf

Depuis le bal j’entendais. Nous aurions du avoir une discussion, et elle n’avait jamais eu lieu. Un mal pour un bien surement…

Emménagement

En fait, je ne pouvais pas bouger le petit doigt sans qu’un rapport soit fait aux membres de ma famille proche. Je le savais, mais ça surprenait toujours de l’entendre de la bouche de quelqu’un. Un simple dodelinement de tête, car au final, ca ne me gênait pas plus que ça qu’on m’ait envoyé Jace. ah non, en fait il était venu de lui-même, c’était encore plus plaisant comme idée. Le sourire s’illuminait d’autant plus même si je ne comprenais pas qui était Ulule.

Un sortilège laché et un autre elfe de maison apparait dans l’entrée. Les yeux posés dessus, je lui adressais un hochement de tête poli en guise de salutation. Je ne me rappelais pas l’avoir vu avant, mais c’était parfait, jasper aurait quelqu’un avec qui parler, à faire la conversation avec les boursoufflets il allait finir fou, j’en étais persuadée. Néanmoins, il était doué avec les bestioles, et avait fait partir la moindre de mes appréhensions quand je l’avais vu s’occuper du petit dragon. D’ailleurs, jace s’en inquiétait. Je pouffais doucement, me rappelant bien de ce cours, c’était dans ces souvenirs si lointain qu’ils me semblaient n’avoir été que rêves. A ce moment Lysse et moi ne nous entendions que très peu, voir… pas du tout. Marrant d’y repenser…

Le laissant entrer, je ferme la porte derrière lui, repose un immugio sur la porte, dans le doute et ne peut m’empêcher de rigoler à sa remarque. Il était vrai qu’en quittant le château, j’avais oublié que tout le monde aussi avait grandi pas juste moi… ca me faisait bizarre, bientôt lui aussi quitterai Poudlard, et au final, nous n’avions jamais parler de ce qu’on voulait faire par la suite. Cet appartement était prévu, le reste par contre…. Des lignes floues de futurs, je ne voulais pas y penser pour le moment. Je me contentais d’ébouriffer ses cheveux en souriant, acquiesçant d’un signe de tête à son offre. A deux, forcement ce serait plus simple. Mais idéalement, je préférai préserver mes voisins de ce genre de sortilège, c’était à moi de faire attention.

Contournant le canapé, je m’asseyais par terre à mon tour prenant le carton noté « salon » le déballant également, haussant un sourcil aux manière de mon cousin pour son elfe. Un claquement de langue réprobatif m’échappais, je n’aimai vraiment pas cette façon de donner des ordres sans la moindre compassion, les elfes n’étaient pas des esclaves, mais des compagnons. Une œillade un peu froide avant d’apprendre que les Aurors avaient finalement poser des questions pour Galway, pas de nouvelles, sans grande surprise. Un soupir m’échappait pendant que je déballais un cadre photo de lucy et moi. L’histoire du cours, il me l’avait déjà dit même s’il ne m’avait pas tout raconté. Je me doutais bien que Lizzie ne lui avait pas soufflé dans les bronches vues que c’était elle qui avait fait le serment pour Fanch et moi, aussi ce n’était pas la question qui m’échappait.

– Soutient hein…

Et se retrouver avec des missions d’espionnage, des leçons de morale, ca ne collait tellement pas au caractère de Jace, que j’espérais qu’il se montrerai plus docile et réfléchi si on l’envoyait faire quelque que chose d’autre que de foutre le feu à des affiches. Il n’avait pas la langue dans sa poche et avait tendance à manque de discrétion sur ses opinions.

– Tu devrais tenir un peu plus ta langue, et je ne parle pas de l’autre de Poufsouffle là. Tout le monde n’est pas Lizzie…

Rachel m’avait déjà mise en garde même si je n’avais pas dit grand-chose sur le sujet… cependant c’était un conseil valable pour Jace aussi. J’avais déjà Fanch en prison, pas besoin d’un second sachant que je ne pouvais rien faire pour eux. Le regard se perdait sur le sourire de Lucy, mon index caressait doucement sa joue dans un soupir, me demandant ce qu’elle en penserait de son coté de tout ca. Au final, si j’avais fait certains choix ce n’était que pour elle…  Et jace, c’était pour quoi ? Pas eu le temps de lui demander qu’il avouait qu’il aurait du être moins jaloux. Je l’avais regardé comme deux ronds de flan avec de rigoler.

– Ca va, t’as tenu parole, t’as rien fait à Lysse, donc, ça gêne pas, puis c’est pas comme si je disparaissais hein ! Je vais connecter la petite cheminée au réseau, ça se plus pratique quand même.

D’un signe de tête je lui montrais l’incers derrière lui pendant qu’il me tirait la langue comme un gosse m’arrachant un :

– Ouai, pas de doute, t’as grandit

Nouvel éclat de rire en regardant sa mine soudainement sérieuse. Annonce de ses projets après l’école, de quoi faire fondre mon rire instantanément. Des voyages, loin, très loin, des envies d’ailleurs et plus loin. Je pouvais comprendre, si j’avais eu la force d’abandonner ma promesse à Lucy, c’était ce qui était prévu aussi, avec Luna, mais là, c’était impossible pour moi de me balader tranquillement, alors que la tête passait son temps à gamberger sur des « et si ». J’acquiesçais quand même, me relevant pour ranger le petit cadre sur une étagère libre.

– Sur les longues distance le patronus n’est pas viable, il épuisera toute ta magie, il vaut bien passer par le système de hibou. C’est plus simple. Mais… depuis quand tu y penses ? Tu ne m’en avais jamais parlé avant.. Contrairement à l’enseignement, c’est avec Benbow que ca t’es venue comme idée non ? par contre je te rappelle que les profs n’ont pas le droit de transformer leurs éleves en cafard s’ils sont insupportables. T’as fait des progrès sur l’impulsivité ?

Sacré doute là-dessus quand même, mais pourquoi pas après tout, ca lui avait bien plus avec Marjorie. Retournant à mon carton, je sortais un de mes livres de médicomagie et lui jetait dans les bras.

– Tiens, regardes. Moi j’me suis décidée. Rien à voir avec la zoomagocologie. Mais je crois que c’est bien la seule chose qui me convient. Et pas que’en mémoire de Lucy… Tout semble plus simple sous ce genre de regard.

Emménagement

 

J'avais levé le nez au mot "actif", esquissant un léger sourire en coin touten sondant les prunelles jumelles face à moi. Tentative vaine de me rassurer sur ce qu'il comptait faire. Avec le taix impulsivité, je craignais un peu sur ses possibles reactions face à une sotuation qui pouvait lui echapper. Mais dans un sens, c'était avec Lizzie qu'il avait échangé en premier lieu. Nul doute qu'elle garderait surement un oeil sur lui. Être a Poudlard avait tout de même quelques avantages au final. Ne serait ce que pour couver ce qui devait l'être à mes yeux. Un soupir m'echappait, mais je gardais le silence, retournant à mes cartons.

De quelques mots sur la vie basique découlait la proposition de faire appel à mon oncle. Je n'y pensais jamais. De toute ma famille, Holly était vraiment le seul dont j'étais réellement proches, j'oubliais assez facilement ses parents au point d'hausser un sourcil supris avant d'acquiesser d'un signe de tête. Ca me forcerait à inviter un peu les images parentales, mais dans un sens, l'idee était bonne.  Je prenais un bout de papier et un stylo notant soigneusement "contacter tonton". Avec un peu de chance, je n'oublierai pas.

Le cadre de lucy et le petit pense bete sur l étagère, les propos d'Holly m'arrachaient finalement un pouffement enfantin. Vouloir être prof pour le plaisir de punir les élèves lui correspondait bien. J'echappais au final un rire sincère en reposant les yeux sur lui avec tendresse. C'était un bon point qu'il se décidait à travailler un peu sur la gestion des emotions -ou non emotions parfois-. Je ne pouvais que soutenir la démarche, meme si ce voyage me crevait deja le coeur. Depuis que nous nous étions retrouvé, nous n'avions que peu de fois été vraiment séparé. Cet appartement etait déjàune épreuve en soit. La rentrée scolaire encore plus. Et même  si je ne lui avais pas dit, je doutais fort de ma capacité à gérer un éloignement aussi long...

En attendant d'aborder le sujet, la medicomagie collait bien à la suite de la discussion. Surtout que je me doutais qu'il verrait bien que ce projet ne m'enchantait guère. Parler dz talent n'était pas judicieux par contre. Je grimacais et regardais l'elfe inconnu essayer dz dompter un des poilus.

-Je doute que ce soit réellement un don ou une vraie aptitude. Avant, c'était Eury qui s'occupait de moi en hiver. Dernièrement c'est Chad qui s'est mis à le faire quand on se croisait. Je crois juste que c'est plus.. une promesse a Lucy qui se change en vocation. Tant mieux si je m'avere douée la dedans. Je crois que c est la seule magie qui ne se laisse pas influencer par mes emotions en fait. Elle est stable dans la nécessité contrairement à ce qui est offensif, alors... #accio holly

J'avais regardé le poilu avec des fausses ailes sauter sur le rebord de la fenêtre, pret à bondir sur le mini dragon et se faire brûler les poils.  Sauvé inextremis des caprices de l écailleux, je le recuperais dans le creux des mains en souriant.

-Holly, tu vas me manquer si tu finis en marshmallow tu sais?

Remarque valable pour les deux Holly de la piece bien que je n'en regardais qu'un avant de le tendre à l'autre.

-Tiens, garde le un peu. Il tient pas en place quand il connaît pas.. tu veux le double des clés au fait? T'as pas besoin d'invit' pour venir. Et si tu veux pas que je vienne te chercher à la grille du château, sert t'en. Sinon ca ferala maman qui vient chercher son moufflet à la fin de la garderie!

J'avais ri doucement en lui adressant un clin d'oeil et me relevant pour chercher les cles. Je décrochais la derniere copie restante et la lui lancais.

-Tiens attrape! La cheminée sera de toute facon inaccessible pendant mes abscence. Avec ca, Jasper te laissera rentrer.

Le nommé se tournait en entendant son prénom, analysant la situation afin de comprendre ce qui lui était demandé avant que Muffin ne lui saute dessus a son tour

Emménagement

A la question, un clin d’œil m’échappait. Un reflet lapis-lazulis en marshmallow n’avait que d’intérêt que s’il le devenait sous mes doigts, dans mes bras… Le reste ne m’arrangeait que très peu. Les tentatives de résurrections ne me parlaient pas plus que ça et les fabrications d’inferi ne m’inspiraient pas tant que ça, bien que j’aurai bien testé une fois juste pour voir ce qu’il en retournait… un dodelinement de mèches blondes suivait un pouffement enfantin, accompagné de quelques mots « J’sais pas, en bacon avec des œufs brouillés ça pourrait le faire aussi non ? S’il faut virer au cannibalisme, un soupçon de sel en plus sur un Jace grillé devrait le faire » Oubliant que le miroir de prunelles ne pourrait comprendre la private Joke (coucou Theya) tu lui avasis juste offert un sourire des plus radieux avant de lui balancer le double de tes clés. Cadeau au parfum de à toujours et à jamais conservé.

T’avais ri à l’idée de refaire le mur, de fuir l l’enceinte du château pour quelques instants volés au temps. Plus de barrière à escalader maintenant, plus que les caprices de l’envie de le revoir, un peu plus, pour sourire de nouveau comme si son absence ne tordait pas ton cœur un peu plus chaque jour, juste pour te rappeler pourquoi la lune devait brillait presque chaque nuit sur l’autel de vos interdits, juste car c’était la seule chose qui ne pouvait, devait pas changer. Le seul repère restant…. Pas le temps aux pensées bien trop douce et trop tendre, un elfe trébuchait dans le vol d’un boursoufflet coupant la mélancolie de l’esprit, t’arrachant un nouveau pouffement. Le pauvre Ulule ne semblait pas avoir l’habitude des bestioles aussi vives que les tiennes et se faisait injustement houspiller.

– Rhoo soit gentil avec ton elfe, tu vas faire peur à Jasper et tu vas te retrouver bloquer à la porte même avec les clés si tu continues

Un sourire espiègle glissé dans une œillade amusée avant d’hocher d’un signe de tête à ses dires. Tu avais vaguement compris que les Etats-Unis avaient un âge barrière plus haut qu’en Europe sans trop t’être penchée dessus. Aidan avait dû t’en parler sans que tu n’y fasses vraiment attention. Avec vos rapports détériorés, tu ne lui avais pas redemandé si le voyage tenait. T’haussais juste les épaules en récupérant un autre carton à déballer.

– Un coup de main pour le transplanage ? tant qu’à faire, jpeux te filer quelques tuyaux, au final c’est pas compliqué, sauf les nausées des débuts… tiens mets ca derrière toi s il te plait… On a presque fini du coup.. Et ouai, les US je crois que c’est 21ans, faudrait demander à Aidan… Enfin si tu le revois..

Après tout, si votre grand cousin s’était mis en tête de chercher tes idéaux en essayant de te faire tourner ne bourrique, il n’avait rien fait avec Jace et n’avait rien à lui reprocher pour l’heure, ils continueraient peut-être à parler ensemble. Avec le recul, tu comprenais encore moins le comportement de l’adulte, c’était tellement bancal comme raisonnement, tourner sa veste comme ça a la moindre occasion, tout ce que tu avais du mal à comprendre…. T’avais envoyé à jace une peluche à mettre sur l’étagère de derrière ainsi que le panier de Crumble dont quelques plumes volaient partout dans le salon.

.. En tout cas, je crois qu’il ne va plus me parler pour l’heure... C’est dommage, mais je ne crois pas qu’on puisse avoir beaucoup d’atome crochu au final. Juste triste au final d’avoir un grand cousin qui n’existe ni dans le grimoire ni dans nos vies… Comme si on ne pouvait rien y faire

Ce constat t’aurait déprimée par le passé mais plus maintenant, t’avais totalement accepté que tu ne pouvais pas faire grand-chose de toi-même et avait fini par abandonner les regrets au détriment du plaisir de ces quelques instants de bonheur à chérir, d’ailleurs, une pause n’allait pas tarder à s’imposer. Tu ranger quelques livres, et te dirigeais vers la petite cuisine.

– Tu veux un truc ? Jus de fruit ? Cookie ? Autre…. ?

Et au sourire de s’éveiller, taquin et malicieux

Emménagement

Rassurer jasper d’un « je suis gentil » t’avait arraché un pouffement amusé. L’elfe n’était pas forcément rassuré que son collègue acquiesce aussi rapidement les dires de son maitre et préférait retournait à la gestion des boules de poils qui courraient partout. Plus il était seul avec les animaux mieux il se portait de toute évidence. De quoi te rassurer sur sa présence chez toi. Au moins, tes petits compagnons ne sentiront pas tes absences, de quoi te rassurer bien mieux que les propos du Holly qui se disait rodé niveau vomissement. Lui, il était loin encore d’en avoir fini avec l’estomac retourné par les disparitions-réapparitions.

Tu n’avais jamais trop su ce qui était le pire faire de l’escorte ou être l’escorté, dans les deux cas, t’avais mis un moment avant de t’en remettre, le pire était lors des bonds multiples… tu ne les tenaient toujours pas et manquais de rendre tripes et intestins au bout du troisième voyage d’affilé. Alors t’offrais un rictus peu convaincu à l’interrogation, un « tu verras bien par toi-même » silencieux et moqueur avant que son pouffement te fasse hausser un sourcil. Apparemment Aidan était parti du château, sans trop surprise tu n’avais pas eu vent de ces détails vus que vous vous étiez pris la tête juste avant la fin de l’année scolaire. Tu haussais les épaules nonchalamment, au final tu t’en fichais pas mal de savoir ce que le grand cousin pouvait bien faire. Son nom avait été changé, et quelque part, c’était très bien ainsi. Sa capacité de réflexion de moule avariée avait fini par t’agacer profondément. Aucune présence d’esprit et les besoins de jouer les héros n’étaient pas dans les traits de caractère familiaux, même si tu ne pourrais pas t’empêcher de te demander si tu n’allais pas tomber sur lui à l’hopital, garder tes distances ne te dérangeait pas.

Un bisou sur la joue pour faire fuir tes pensées, tu souriais avec douceur et dodelinait de la tête en ouvrant le frigo. Cette chose était là par défaut dans l’appartement, tu ne savais pas trop comment ça fonctionnait en tout cas, sans sortilège tout ce qui était dedans était frais et ça t’arrangeait pas mal.

– Pas de soda, ça fait 18ans que j’aime pas les bulles, mais tu pouvais pas savoir après tout…. Entre hydromel et chocolat on a pas vraiment pris autre chose. Tiens, jus de pommes, pour les cookies… Jasper ? Tu veux bien récupérer la jarre dans la chambre ?... Question de sécurité, les boursoufflets se jettent dessus apparemment…

Précision inutile après avoir jeté une briquette de jus sur ton cousin et en avoir gardé une pour toi. T’abandonnant sur le canapé, tu inspirais profondément, regardant l’appartement prendre forme petit à petit, scrutant Muffin courir après le mini dragon et le nuage blanc qui passait devant la fenêtre. Rien a voir avec les cachots de serpentard.

–Ça fait bizarre quand même de se dire que je ne verrai plus le lac nauséeux par une fenêtre de salon. Tu passeras les week-ends ?

Supplique légère en glissant les opales dans les siennes, la moue tristounette, l’envie simple de lui prendre la main, mêler tes doigts aux siens juste pour ne pas oublier cette chaleur doucereuse qui ne sera plus pendant de longs jours, longues semaines.

– Tu restes ce soir d’ailleurs ? Première nuit dans un appart moldu y’a peut-être quelque chose à y découvrir. Déjà voir si Crumble trouver comment rentrer… jsuis sure qu’elle va se manger une de ces vitres..

Suite de ici
Autorisation pour poster


Dans une CRAC sonore, j'arrivais non loin de l'adresse recherchée. Avec les deux corps qui me suivaient en lévitation, je devais m'assurer de faire vite. Même si le but de l'Ordre était de faire tomber le Secret magique, je savais pertinemment que ce ne serait pas avec ceci que l'on y arriverait. On risquait uniquement de voir la police moldue débarquer et attirer quelques soucis à la partisane à laquelle je rendais visite.

M'assurant d'être devant la bonne porte, je toquai de manière rapide et pressée. Indiquant ainsi l'importance à laquelle la sorcière devait m'ouvrir.

Regardant autour de moi, les deux corps flottant toujours, je lançai un sortilège de brouillard pour m'assurer qu'aucune personne trop curieuse ne puisse se rendre compte de ce qu'il se passait dans sa rue. Il faudrait d'ailleurs m'assurer que le corps sans vie n'avait pas laissé de gouttes de sang même si cela devait être probablement le cas. Sauf s'il allait pleuvoir mais je n'en étais pas certain.

Au moins, l'épaisse brume magique que j'avais faite apparaître me permettait d'être plus serein en attendant que l'on m'ouvre.

La réponse ne se fit pas attendre. La porte s'ouvrit dans un cliquetis et dans un enthousiasme qui laissait deviner que la jeune n'avait pas guetté par le judas qui ça n'annonçait. Grave erreur.

Comme si un détraqueur était dans les parages, la vie semblait avoir quitté son visage. Un air sérieux dévoilant qu'elle avait compris l'importance de la visite, certitude lorsqu'elle m'invita à entrer. D'un pas rapide et d'un coup de baguette, les deux corps me suivirent dans l'entrée de ce qui semblait être un lieu bien tranquille, loin des abominations de ce monde.

- Un bien charmant lieu de vie. Proche des moldus. Choix étonnant. Alors qu'ils vivent dans l'illusion parfaite qu'ils sont seuls. Espérons que cela change.

Les deux corps, dont un sans vie, finisse par s'effondrer sur le sol. Avec la magie, les éventuelles tâches partiraient facilement.

- Vous êtes une adepte de la médicomagie m'a-t-on dit. Je m'assure que les membres de l'élite puisse être des experts dans leur domaine. Voici donc de quoi vous divertir très chère. Un mort égorgé par une lame imbibée de poison de basilic et une autre uniquement stupéfixiée. Vous aurez donc de quoi pouvoir faire des observations intéressantes sur le corps humain. Ce sont des moldus, évidemment.

Une guerre grondait, autant s'assurer que la lieutenant médicomage de l'armée des Ténèbres soit experte en la matière.

Tout s'était tenu dans l'entrée de son appartement. Pas de visite de courtoisie. Lorsque je venais c'était toujours pour un but précis.